Auteure : Love Gaara of the Sand
Rating : C'est... une fic classé M je dirais...
Résumé :L'époque Poudlard est terminée depuis longtemps. Draco s'est retrouvé seul, ignoré de ses amis et de la personne qu'il aime le plus au monde. Mais lorsqu'une affreuse nouvelle lui parvient, sa vie bascule comme jamais elle ne l'a fait...
Avertissements : J'ai écris cette fic il y a... des siècles on dirait... Voilà pourquoi j'en fais la réécriture et, évidemment, je poste la suite, juste pour vous ! Cette fic est une DEATHFIC temporaire... vous comprendrez en lisant. Sur ce, Bonne Lecture !
Chapitre 01
POV Draco
À une hauteur respectable dans le ciel, la nuit noire plongeait la ville dans une noirceur presque incroyable et, à travers les minces nuages filtraient des éclats argentés provenant de la pleine lune, déposant leur éclats d'argent sur l'herbe humide d'une récente pluie tombée dans l'ignorance.
Le soleil ne tarderait pas à apparaître pour éclairer cette nouvelle journée où, pour la vingtième fois de ma vie, je fêterais mon anniversaire. Je ne me sens plus au chaud dans mon grand lit drapé de soie, plus depuis que mes parents sont morts et que le grand Harry Potter soit disparu de ma vie. Chaque fois que j'avais la chance de le voir durant la journée, mes soirées et mes nuits entre mes draps me paraissaient plus paisibles. Je me sentais bien entre mes couvertures parce que chaque fois que je l'imaginais près de moi dans ce grand lit, je ressentais une chaleur anormale entourer mon corps et alors je pouvais m'endormir.
Mais les deux dernières années furent les pires de ma vie.
Je me demande parfois si Harry sait la date de ma fête... Sûrement pas... Ce grand Survivant ne s'est sans doute jamais préoccupé de ces informations me concernant, parce qu'il ne me remarquait pas comme je le voulais, même si à Poudlard je l'insultais à chaque instant. Il connaissait mes parents, il pensait savoir des choses sur moi mais jamais il n'aurait pu imaginer que je deviendrais ce que je suis devenu ; un simple sorcier restant au manoir, cherchant une vraie signification à sa vie.
Toutes les erreurs et faiblesses de ma vie me reviennent. Toutes ces années que j'ai passées à le détester parce qu'il avait refusé une simple poignée de main. Peut-être que si je n'en avais pas fait tout un plat, il aurait pu devenir mon ami... et alors ces sept années d'études n'auraient pas été inutiles...
Mon poing se resserra et, aussi soudainement qu'imprévisiblement, il s'abattit sur ma table de nuit en bois brun. Une vive douleur m'arracha un cri de souffrance tandis que je sentais ma peau brûler. Je remarquai alors ce bout de verre enfoncé dans ma main, ce même verre qui recouvrait la photo que je gardais depuis longtemps... depuis trois ans en fait. Cette photo, c'était Harry, avec ces stupides... non... ses amis, derrière lui. Je le vois me sourire, malgré cette petite déchirure qui passe tout près de sa jambe.
Je lui avais demandé cette photo après... après qu'il m'aie sauvé la vie durant la grande bataille à la fin de notre septième année. Je lui avais juste demandé une photo, une seule, sur laquelle j'avais enfin droit à un sourire sincère envers moi.
- Harry... si tu savais comme tu peux me manquer...
Je vis alors le personnage qu'était Harry me faire un sourire triste et désolé avant de reprendre sa pose initiale, comme s'il avait eut soudainement de la culpabilité pour moi.
Et oui ! Malgré mes airs impassibles, malgré mon semblant d'ignorance envers cet être à qui je dois tant, moi, fils de Lucius Malefoy et Narcissa Black, suis homosexuel... Et surtout, la seule personne que je n'ai vraiment aimée se trouve si près de moi sur cette photo et si loin dans la vraie vie...
- Harry Potter... je... j'aurais aimé que tu m'aides... plus que la fois où tu m'as sauvé... Dis-je en murmurant pour moi-même.
Je déposai alors le cadre sur ma table de nuit et retirai le bout de verre de mon poignet sur lequel un épais filet de sang coulait, dégoulinant sur ma couverture vert et argent. Je me suis alors redressé, comme si la situation arrivait enfin à mon cerveau. Mes pas me menèrent jusqu'à la salle de bain pour chercher un onguent contre les blessures. J'en ai appliqué contre ma main tout en retenant un petit cri de douleur au contact de la crème contre ma blessure. J'entourai celle-ci d'un bandage couleur crème et revint dans ma chambre pour réparer le cadre sur lequel reposait presque ma vie. Des bouts de verre jonchaient le sol par milliers alors que je tentais de les éviter, m'évitant une seconde blessure. Je voyais ces éclats lumineux, reflétant la lumière de l'aube que je permettais d'entrer dans ma chambre, malgré mes sentiments de l'instant et de ces dernières années.
Parce que ce soleil levant, cette lumière d'espoir me rappelait que Harry, peut-être, le regardais au même instant. Il me rappelle la joie qu'il ressent, les sourires qu'il fait.
Je m'en délecte comme on boit de l'eau parce que j'aimerais l'avoir pour moi seul, mais Harry Potter n'a jamais été de mon côté, dans tous les sens du terme. Il est hétéro et a vaincu Voldemort. Je suis gay et j'ai déjà été sous les ordres du serpent...
Comment je sais qu'il est hétéro ? Et bien, voici la preuve que vous ne lisez pas la Gazette du Sorcier ces temps-ci... Les Unes des deux dernières semaines sont consacrées à notre Vainqueur, et j'emploie les mêmes termes qu'eux lorsque je dis qu'il a finalement trouvé une femme à aimer. Il s'agirait en fait d'une gardienne pour une équipe d'Angleterre, je ne sais pas laquelle... moi qui aime habituellement le Quidditch, je ne m'y intéresse plus vraiment depuis que j'ai appris la nouvelle. Je ne sais pas si c'est vraiment une gardienne d'ailleurs...
Enfin, quand j'ai vu l'article et la photo de mon Harry embrassant cette fille, le coeur m'est levé et je peux dire que j'ai plongé dans une espèce de transe... Lorsque j'ai regardé de nouveau la photo, j'ai remarqué dans ma paranoïa qu'il écrivait quelque chose avec son doigt, tout bas sur la photo. "Draco". C'est ce qu'il écrivait. En fait, ce mot c'est sans doute moi qui me l'imagine, pour me convaincre qu'il ne m'a pas oublié... Enfin bref, cet article je l'ai lu hier... Aujourd'hui, ils ne parlent pas de lui, ce qui est étrange parce que depuis près d'un mois, ils ne cessaient d'en faire les premières pages... Pas même une mention de lui à travers les pages.
Aujourd'hui, je pense que je vais aller faire un tour au Chemin de Traverse... je passerai sans doute acheter quelques parchemins, plumes, encre et livres... Je n'ai rien à faire dans mon grand manoir, sans mes parents... Je m'ennuie vraiment d'Harry et j'aurais aimé sentir, ne serait-ce que quelques secondes, sa présence à mes côtés. Mais il ne m'aime pas... seule cette fois où il m'a sauvé m'a montré que même ses ennemis il les aide... Cette fois où il m'a aidé, j'aurais aimé le serrer dans mes bras et l'embrasser, mais je me suis contenté de le remercier bêtement, sachant que ce serait la dernière fois que je le verrais de ma vie. Et ce fut effectivement le cas. Après, il est partit je ne sais où, laissant ses amis ici, leur envoyant des lettres et vice-versa. Mais ses amis ne voulaient pas me dire où il se trouvait ni s'il allait revenir. Même sous véritaserum ils n'auraient pu me le dire, parce qu'ils ne le savent tout simplement pas.
Alors j'ai du m'en tenir à cette réponse négative de leur part et m'enfermer dans mon manoir durant ces trois dernières années. Je ne suis pas vraiment sortit autre part que dans ma cours parce que je crains le monde extérieur... Malgré tout je dois sortir aujourd'hui. J'ai fais le tour des livres de la bibliothèque de mon père, j'ai brûlé tous ses parchemins, même les vierges, craignant qu'un message caché ne s'y trouve et je viens de finir le ménage des affaires inutiles du manoir. Demain, je vais sans doute faire un grand ménage dans le reste de la maison, avec mes elfes restant. Mais surtout, je dois décorer, mettre plus de vie dans la demeure familiale des Malefoy, pour me faire penser principalement à mon propre rayon de soleil.
Bon, je vais commencer par enfiler quelque chose. Pas besoin de prendre de douche, je l'ai prise hier soir... en fait, il y a six heures avant de m'endormir. Je mets donc simplement un pantalon noir, serré comme une seconde peau et un pull vert forêt brodé à certains endroits d'un fil d'argent. Je laissai mes cheveux pendre vers l'avant, touchant délicatement mon menton à certains endroits et le haut de mon cou à d'autres. Je prends la clé de me coffre à Gringotts et peut-être m'achèterai-je des vêtements aussi...
Je sors de ma demeure, marche jusqu'aux grilles et transplane. J'arrive sur le chemin de Traverse, marchant vers les boutiques. Il y a plusieurs nouveautés dont je n'ai pas eut connaissance, comme ce nouveau balai, le SandStorm. Je me mets à rire de leur manque d'originalité. Pourquoi ce sont presque toujours les mêmes noms ? Bon, direction Gringotts.
Je n'aime pas ces gobelins. Ils sont hideux et pourraient faire peur à n'importe qui, mais j'imagine que c'est dans ce but qu'on les emploie...
- Retrait au coffre treize.
D'une voix rauque et semblant provenir de grottes profondes, le gobelin me répondit :
- Suivez-moi...
Et nous prîmes le... wagon menant vers mon coffre. Ayant reçu l'héritage des Malefoy, ma richesse s'élevait à quelque chose comme des milliards. Dès que nous fûmes arrivés, le gobelin a ouvert mon coffre, en prenant soin par la suite de bien refermer. Ma bourse, bien que réduite, est assez lourde mais deux mille galions... ça fait un gros paquet quand même.
Je commençai donc par les parchemins, l'encre et les plumes. Je pris des parchemins de qualités, assez dispendieux, une dizaine de bouteille d'encre noire et quelques plumes pour remplacer les vieilles que j'ai chez moi. Au total, ça revient à cinquante galions et quelques noises. Pas trop mal. Je garde le sac à la main en me rendant chez Fleury et Botts pour m'acheter quelques livres, dont quelques uns relatant la vie de mon cher soleil, Harry. Je n'ai jamais pris la peine de lire un de ces livres, mais ne le voyant plus maintenant, il m'est indispensable de me renseigner sur lui, pour garder un lien. Et puis, les photos étaient pas mal... Je prends également des livres de lectures et d'autres consacrés à la magie sans baguette. Encore une fois, ça me coûte cher... deux cent trente galions. Les sacs que je porte commencent à devenir très lourds. Je leur jette un sort d'allègement avant d'aller m'acheter un animal. J'ai désespérément besoin de compagnie et rien ne mieux qu'un petit animal pour cela. Peut-être un chat à deux queues... ou un chiot. Je sais qu'ils sont chers, mais je tiens à en avoir un. J'entre donc dans la boutique et je regarde les animaux disponibles.
- Vraiment joli ce chaton... ils le vendent combien ? Demanda l'un des clients ayant une voix étrangement familière.
- Huit cent galions monsieur...
Mais je n'entends plus rien de leur conversation parce qu'un oiseau imbécile s'est mis à crier à tue-tête des insultes ignobles sur certains clients. Je tente de voir ce client dont je reconnais la voix mais l'homme a disparu, ainsi qu'un des deux chatons. Après avoir juré quelques fois tout en regardant les autres spécimens, j'ai pris le second chat à deux queues. Il est noir aux yeux verts et, tout le long de ses queues, une rainure verte et rouge serpentent ensembles. Le vendeur me dit que c'est un mâle et qu'il n'est âgé que d'un mois. Je demande à venir le chercher plus tard et il accepte, le mettant dans une cage dans l'arrière-boutique.
Je vais ensuite acheter des vêtements. J'ai encore du temps pour le faire et j'en profite. En tout et pour tout, à la fin de la journée, il me reste sept cent galions et soixante noises, et j'ai assez de vêtements pour me vêtir différemment à chaque jour durant un mois complet sans porter les mêmes chaussettes. Je passe finalement à la boutique des sports magiques et vais acheter un minuscule vif d'or qui indique l'heure. Pratique. Il me coûte cinquante galions.
Je vais donc chercher mon chaton et le prend dans mes bras. Nous arrivons au manoir. Je ne sais pas trop comment, mais ce chat est déjà en train de me câliner en ronronnant bruyamment. J'ai pourtant entendu dire que ces genres de chats étaient difficiles d'approche.
- Alors Sunshine ? Tu vas bien ?
Sunshine, c'est le nom de mon chaton... je voulais au moins qu'il aie un lien avec Harry. Je le laisse boire son lait avant de le laisser se promener dans le manoir, ayant prit soin de fermer les endroits dangereux, comme les lieux de réunions de mangemorts de mon père.
Le soleil se couche enfin et, pour une fois depuis deux ans je me sens bien dans mon lit parce que mon petit Sunshine est pelotonné contre moi et je caresse sa tête doucement, l'écoutant ronronner tout en fermant les yeux. Je ferme aussi les yeux et m'endors bien vite, bercé par le roulement de bille que faisaient mon petit chat.
À suivre...
La suite est déjà en ligne !
14 Février 2008