Disclamer : Rien à moi, à part les idées débiles
Pairing : SS/HP évidemment
Rating : Les deux premiers chapitres sont G, voire PG et le dernier est M pour relations plus approfondies (pour ne pas dire totalement perverses)
Résumé : Severus et Harry en ont marre que Dumby insiste pour qu'ils deviennent amis. Harry décide de faire semblant de sortir avec Severus juste pour que le directeur leur foute la paix et pour le choquer un peu... (fic courte, SS/HP)
Avertissement : Il s'agit d'un slash et contiendra très certainement une scène citronnée dans la dernière partie donc ceux que ça dérange peuvent retourner d'où ils viennent. Pour les autres, bonne lecture ! (c'est une histoire courte, il n'y aura que trois chapitres)
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Chapitre 1, ou comment choquer un Dumby
« Mais enfin Harry, calmez-vous mon garçon... », tenta un Albus légèrement dépassé par les évènements. Il commençait vraiment à se faire vieux, les sempiternelles joutes vocales de ses deux professeurs l'épuisant de plus en plus. Si seulement il avait pensé à mettre quelques bonbons au citron dans ses poches avant de descendre dîner...
« Toujours aussi arrogant à ce que je vois, Potter ! Vous ne valez décidément pas mieux que votre père ! »
« Severus ! »
Serrant les poings pour s'empêcher de frapper le professeur de potions, Harry s'arrêta net au milieu du hall et fusilla Snape du regard. Il aurait pu se sentir intimidé face à cet homme qui le dominait d'une bonne tête mais la haine qu'il éprouvait à son égard surpassait tout complexe d'infériorité.
« Combien de fois devrais-je vous répéter que je ne suis pas mon père, vieux bâtard graisseux ! »
« Comment osez-vous me parler sur ce ton, petit insolent ! »
« Bon, ça suffit maintenant ! », intervint le pauvre directeur au bord de la crise de nerfs. Toutes les semaines, c'était la même chose. Et devant les élèves en plus ! Ils étaient devenus la principale attraction de Poudlard et Albus songeait vraiment à prendre sa retraite. Lui qui essayait tellement de les réconcilier tous les deux, ça finissait toujours de cette manière...
« Quand donc cesserez-vous vos enfantillages et essayerez-vous de vous comporter en adultes ? »
« Avec tout le respect que je vous dois, ne vous mêlez pas de ça Albus. Vous en avez déjà assez fait ! », s'emporta un Potter rouge de colère. Il commençait sincèrement à en avoir ras le chapeau de sorcier des remontrances de Dumbledore, peut-être même encore plus que des piques de son ancien professeur. Ca devenait vraiment pénible de le voir se mêler de leurs affaires pour essayer de les rabibocher. En plus, ça ne faisait qu'empirer les choses.
« Pour une fois, je suis d'accord avec le sale gosse, ça ne vous concerne pas. »
« Ca ne me concerne pas ? CA NE ME CONCERNE PAS ! »
Au bord de l'apoplexie, le sorcier le plus respecté d'Angleterre prit une charmante teinte cramoisie qui jurait merveilleusement avec le bleu turquoise à pois jaune de sa robe. Prenant une profonde inspiration pour ne pas ensorceler ces deux jeunes présomptueux, il parvint néanmoins à baisser sa voix d'un ton avant de reprendre la parole d'un air déterminé.
« Vous êtes ici dans MON école et vous semez le chaos partout où vous passez. Bien sûr que ça me concerne ! Alors vous allez me faire le plaisir de vous entendre, de réussir à travailler et vivre ensemble sans esclandres ou je vous force moi-même à boire une potion d'amabilité ! »
« Vous n'oseriez pas... », gronda Severus sur ce ton dangereux qui faisait immédiatement regretter d'être né. Ses yeux d'encre se plissèrent tellement de malveillance qu'ils ne ressemblaient plus qu'à deux fentes meurtrières. Evidemment, ça n'avait jamais eu le moindre effet sur Albus Dumbledore, deuxième du nom...
« Evidemment que si, si c'est là la seule solution pour que vous oubliiez vos désaccords rien qu'un instant. »
Trop choqué à l'idée que le directeur puisse seulement considérer l'idée de manipuler leurs esprits pour arriver à ses fins, Harry mit un certain temps à retrouver ses facultés de réaction. C'est à cet instant précis que le côté serpentard du jeune gryffondor décida de se réveiller et que toute la rancoeur de ces dernières années se concentra uniquement en Albus, oubliant même sa colère envers Severus. Oh, il voulait que Snape et lui s'entendent ? Très bien, il allait en avoir pour ses gallions !
Avec un sourire charmeur et une voix mielleuse qui rappelait étrangement un certain directeur de Serpentard dans ses grands jours, le jeune homme interrompit calmement les tentatives de Snape qui cherchait visiblement à étrangler son employeur d'un simple regard.
« Vous souhaitez donc tant que ça que le professeur Snape et moi en venions à nous supporter ? »
« Je préférerai que vous vous appréciiez mais que vous vous supportiez serait déjà un bon début, oui. », répondit aussitôt Albus, soulagé que son ancien élève ait enfin saisi son point de vue. Enfin... Soulagé jusqu'à ce qu'il assiste à la dernière scène qu'il aurait jamais pu imaginer !
Harry Potter, sauveur du monde sorcier, vainqueur de Voldemort, ordre de Merlin première classe, 22 ans... Venait de se jeter sur Severus Snape, ancien mangemort, espion reconnu et héros de guerre, ordre de Merlin deuxième classe, 41 ans... Mais pas pour l'étrangler comme on aurait pu s'y attendre ! Non, non ! C'est avec un regard empli d'adoration et un sourire heureux qu'il venait de se blottir contre son collègue. Et tout aussi naturellement, il s'empara de ses lèvres pour un baiser fougueux.
Ledit collègue, essayant de se remettre du choc et se demandant s'il n'était pas tombé dans la quatrième dimension, ne répondit absolument pas au contact de cette bouche et de ce corps qui empiétait nettement sur son espace vital. Au contraire, il s'était aussitôt tendu, essayant de reculer et de se dégager de la prise de cet impudent. Ce n'est que lorsque qu'il sentit les lèvres d'Harry remuer contre les siennes qu'il comprit ce que le jeune homme essayait de faire.
« Jouez le jeu, Snape ! », lui murmurait le gryffondor contre lui. Et d'une voix plus forte et quasiment extatique : « Oh Severus mon amour, tu entends ça ? Nous n'aurons plus à faire semblant ! Toi qui étais tellement persuadé que le directeur serait contre notre relation ! »
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« Non mais vous avez vu sa tête ? »
Poursuivi par les rires hystériques d'un Potter affalé sur son canapé, Severus se réfugia dans sa salle de bain dans l'espoir d'y trouver un remède pour sa migraine naissante. La journée avait pourtant plutôt bien commencé, il avait même reçu les derniers ingrédients dont il avait besoin pour ses recherches… Et maintenant, il se retrouverait avec un sauveur du monde sorcier sur les bras. Merveilleux.
Ayant trouvé son bonheur, le professeur avala le flacon d'une traite et laissa la potion agir avant de retourner dans son salon. Sans un regard pour son jeune collègue, il s'effondra dans son fauteuil face à la cheminée et rumina silencieusement d'un air on ne peut plus mauvais.
« J'ai cru qu'il allait faire une crise cardiaque ! »
Et encore ces gloussements insupportables… Dans un geste désespéré, le Serpentard se pinça l'arrête du nez et poussa un profond soupir avant de se ressaisir. Faisant preuve de tout son self control pour ne pas étrangler le jeune homme en pleine crise de fou rire, il le fixa froidement et attendit. Et attendit. Et attendit…
« Potter ! »
Sursautant au ton agressif employé, Harry se retrouva quelques années en arrière en classe de potions après avoir fait exploser son chaudron une énième fois. Sa première réaction fut donc de se calmer instantanément et de rougir jusqu'aux oreilles sans qu'il sache trop pourquoi. D'une petite voix mal à l'aise et peu virile, il esquissa un vague sourire et demanda innocemment :
« Oui ? »
« Maintenant que vous êtes calmés, pourriez-vous m'expliquer ce qui vous est passé par la tête ? »
Au souvenir de ses lèvres sur celles de l'homme, Harry sentit ses joues lui brûler encore plus si c'était possible. Bon sang, mais qu'est-ce qui lui avait pris… Sur le coup, ça lui avait semblé l'idée du siècle – surtout devant l'air choqué d'Albus – mais il commençait tout juste à prendre conscience des conséquences que ce petit geste ridicule allait pouvoir entraîner.
« Euh… Une bêtise ? »
« Sans aucun doute », grogna sombrement Severus pour toute réponse. On pouvait le qualifier de totalement partial, mais il fallait bien avouer que les gryffondors étaient fatalement stupides. Le gamin avait encore une fois fait preuve de sa bêtise à toujours agir sans réfléchir. Pas que ça le dérangeait plus que ça depuis la mort de Voldemort, mais là, Potter l'avait entraîné avec lui dans sa déchéance… Et ça, c'était impardonnable.
Fermant les yeux, la tête appuyée sur le dossier de son fauteuil et les jambes croisées devant lui, le professeur essaya de se relaxer avant de faire une énorme bêtise. Comme cogner la tête de Potter sur le mur des cachots jusqu'à ce que mort s'en suive, par exemple…
« Maintenant que nous avons établi cette indéniable vérité, vous allez me faire le plaisir de dégager de mes appartements et de trouver une solution à ce cauchemar dans lequel vous m'avez entraîné. »
La suite au prochain épisode…