Titre : Eiji, wake up !
Auteurs : Baby Dracky !
Avertissement : Cette fic est classée PG-13 ! Tous ceux qui aiment le Yaoï soft sont les bienvenus ! Ce sera normalement un one-shot, vu que l'idée d'écrire cet extrait m'est venu cette nuit…
Disclaimer : L'œuvre « The Prince of Tennis » est la propriété exclusive de Takeshi Konomi, de même que tous les personnages !
Résumé : « Romance » Eiji Kikumaru/Oishi Syuichiroh! La Golden Pair est un duo exceptionnel ! Toujours soudée pour la victoire, mais que se passe-t-il lorsque l'un des deux faillit et se ternit ? Réponse : Les âmes n'en sont que plus liées !
Note de l'auteur : Je n'ai eu l'occasion de regarder les épisodes de cette série que très récemment et je dois admettre que bien que le Yaoi ne soit pas mon obsession, il m'a tout de même été difficile de ne pas en voir des éléments dans cette série… Je comprends enfin l'engouement des Japonais pour cette série, mais aussi pour tous les pairings qui en sont ressortis… J'avoue avoir particulièrement craqué sur le Eiji/Oishi… Ils vont en effet trop bien ensemble !
Bonjour !
Eh oui, c'est encore moi ! On pourrait presque croire que je suis productive en ce moment !
Je suis encore une fois désolée pour toutes les personnes qui attendent la suite de mes fics sur Harry Potter mais je n'ai vraiment pas la tête à ça pour le moment, et surtout, je n'en ai pas le courage ! Mais encore une fois, je n'abandonne pas ! Jamais !
(Pardon surtout à ma petite colline ! Notre collaboration me manque et je vais essayer de me discipliner un peu plus ! J'en profite pour te faire de gros bisous !)
Voici donc une nouvelle fic qui ne sera qu'en un seul chapitre ! Ca évitera bien des déceptions par la suite ! J'espère que de nombreux fans trouveront leur plaisir ici et qu'ils aimeront la lecture de cette petite histoire ! Celle-ci se situe au milieu de l'épisode n°33 intitulé « Tie-Break ».
Etes-vous nombreux à suivre cette série ? Si oui, quel est votre personnage préféré ? Ca m'intéresse… Je suis toujours aussi curieuse ! En tout cas, moi, je suis complètement sous le charme « évident » de KAIDOH !
Aller, bonne lecture !
La pire des catastrophes s'était bien produite, le pire de ses cauchemars était bien devenu réalité, ils avaient été vaincu, ils s'étaient fait battre, ils avaient perdu. Cette constatation avait fait l'effet d'un Twist Serve dans la figure à Eiji, il avait cru que jamais plus il ne se relèverait tant le poids de la défaite était lourd sur ses épaules. Le plus dur n'était très certainement pas que la Golden Pair ait perdu, mais qu'elle ait perdu uniquement à cause de lui ! Il était le seul responsable de cet échec cuisant ! Lui seul ! Il s'était laissé embobiner par leurs adversaires de Saint-Rudolph, ils l'avaient malmené comme un débutant et malgré tous les efforts d'Oishi pour le protéger, il avait faibli alors que la victoire leur était encore accessible, au moment décisif !
Les excuses qu'il avait présentées à l'équipe avaient été acceptées sincèrement et sans aucune rancune et ses coéquipiers avaient fait le serment d'apporter la victoire à Seigaku ! A cet instant il ne sentait plus alors aucun de ses muscles et ses jambes cotonneuses menaçaient de céder sous lui à chaque instant. Oishi, partenaire fidèle depuis le premier jour de cette collaboration, avait très certainement senti cette faiblesse soudainement accentuée car il avait amicalement et généreusement resserré l'étreinte autour de sa taille et balancer un peu plus de son poids sur ses épaules et son corps réconfortants. Il avait encore une fois masqué ses faiblesses face aux autres, un sourire serein toujours plaqué sur le visage.
Oishi avait toujours eu une carrure plus développée que la sienne et il avait toujours vu en lui un soutien inébranlable que ce soit physiquement ou mentalement. Oishi avait un mental de battant et ses ressources étaient impressionnantes. Quand il était sur le court avec lui, Eiji savait qu'il n'avait rien à craindre, qu'Oishi le couvrirait toujours afin de lui permettre de réaliser les fameuses acrobaties dont il avait le secret et qui avaient fait son nom ! Aujourd'hui encore Oishi n'avait pas dérogé à son poste et l'avait même vaillamment protégé de son corps durant deux sets complets pour lui permettre de récupérer… Effort et sacrifice qui s'étaient montrés vains car lui, Eiji, n'avait pas accompli sa part du marché, il n'avait pas fait honneur à la Golden Pair, il n'avait pas été digne d'Oishi… Comment pourrait-il le regarder à nouveau dans les yeux sans honte ?
Alors que l'eau fraîche dégoulinait le long de son visage encore juvénile, Eiji ne savait plus où il en était et encore moins quoi faire. Il sentait la présence d'Oishi, toujours là, à ses côtés, comme toujours. Mais lui ? Où était-il ? Où avait-il été durant ce match pour Oishi ? La proximité d'Oishi qui avait toujours été un réconfort jusqu'à ce jour, une sécurité, un soutien, était à présent la pire des tortures. Il ne pouvait se résoudre à retirer sa tête de sous ce robinet qui laissait à présent couler une eau beaucoup trop froide qui lui gelait presque le bout du nez après ce match sous ce soleil cuisant.
Comment pourrait-il croiser son regard si droit et si sincère ? Qu'y lirait-il ? Le reproche ? La colère ? Le Mépris ? Non… Bien sûr que non… Oishi le regarderait de ce regard tendre et complice qu'il avait toujours pour lui depuis le jour où leur paire était née, depuis le jours où ils s'étaient découverts si compatibles, si différents et si pareils. Si complémentaires. Mais n'était-ce pas pire ? Savoir qu'Oishi lui pardonnerait sans même lui en avoir voulu un seul instant de sa faiblesse, de la faiblesse de ses muscles, de son mental. Il était si loin d'Oishi. Si proche en cet instant, et si loin pourtant.
Il sursauta, fébrile et manqua de se fracasser la tête contre ce robinet de malheur qui semblait décidé à lui vider toute l'eau du Mississippi sur la tête, alors qu'il sentit la main d'Oishi se poser délicatement sur son épaule si tendue et douloureuse. Il n'avait rien senti jusqu'à présent pourtant. Mais la main d'Oishi sur son épaule était plus lourde qu'à l'accoutumé, plus pesante. Elle symbolisait à elle seule sa conscience souffrante.
« Ouh là ! Le chaton hérisse ses poils, on dirait», s'exclama Oishi sur le ton de la plaisanterie.
Sa voix était sans équivoque, il était badin et ne lui en voulait pas le moins du monde comme il le suspectait alors qu'il aurait au moins mérité de bonnes insultes ! Pour cette raison, il ne put rien répliquer à l'usage de ce sobriquet. Chaton… Il était arrivé quelque fois à Oishi de l'appeler de la sorte. En raison de sa façon de jouer, nombreux était ceux à comparer ses mouvements à ceux d'un chat et son coéquipier n'avait pas laissé cette comparaison aux oubliettes et avait décidé de le taquiner de temps à autre à l'aide de ce petit nom qui lui rappelait également sa petite taille. Heureusement qu'avec l'arrivée d'Echizen au club cette année, il n'était plus le plus petit, mais comment ne pas être complexé à côté de Tezuka ou encore Inui qui étaient des géants de la nature ?
Eiji resta donc la tête sous le filet d'eau qui se faisait de plus en plus sibérien, redoutant à présent d'y laisser quelques neurones. Mais il ne pouvait pas faire face à Oishi, pas maintenant, pas comme ça. Il ne méritait pas un partenaire comme lui !
« Eiji… Tu fais finir par prendre froid si tu continues, même s'il fait très chaud aujourd'hui », reprit Oishi, un pointe d'anxiété clairement distincte dans la voix.
Il pouvait bien s'enrhumer, peu lui importait ! Il pourrait au moins aller se terrer sous sa couette pour ne plus en sortir que pour les examens à venir !
« Tu sais Eiji… Ton gel va finir par partir complètement à ce rythme… », lâcha Oishi l'air indifférent.
Pourtant cette remarque à elle seule fit bondir Eiji comme un félin, et il commença à secoué la tête dans tous les sens afin d'en chasser le maximum de gouttes et tenter de sauver ce qui était possible de sa coiffure qu'il mettait pas loin d'une demi-heure à réaliser le matin ! Comme Oishi le connaissait bien ! C'était vile, très vile !
Alors qui s'ébrouait, le robinet fut fermé et une serviette moelleuse déposée sur sa chevelure trempée. La serviette d'Oishi. Il aurait pu la reconnaître entre mille. Elle sentait son parfum, son odeur. Oishi sentait l'été, un parfum de musc, sucré mais quelque peu amère. Et sa peau, elle sentait bon le soleil. Cette serviette qui encadrait son visage, qui frôlait sa peau, qui caressait ses sens, était d'un réconfort tel, elle le protégeait du monde et de ce terrible coup du sort, qu'il sentit les larmes lui monter aux yeux. Il s'assit lentement sur le rebord des lavabos publics et laissa sa tête tomber lourdement et la serviette lui coller un peu plus à la peau. Elle serait trempée sous peu.
Il sentit alors les mains d'Oishi se poser sur sa tête et commencer à lui essuyer les cheveux. La friction était si légère et si douce qu'au départ il crut qu'il s'était imaginé cette présence, ce contact salvateur. Mais non. Les mains d'Oishi, ses mains si puissantes qui savaient tenir si fermement une raquette de tennis et frapper une balle avec tant de précision et de puissance, étaient bien sur sa tête en train de lui toucher les cheveux. Sans savoir pourquoi, Eiji se sentit rougir et un spasme incontrôlable le traversa. Il trembla de la tête aux pieds. Les frictions, ces petites décharges électriques, provoquaient en lui une sensation tout à fait nouvelle… Quelque chose qu'il n'avait pas vu venir, qui n'aurait jamais dû se produire !
« Tu vois ? Tu va finir par prendre froid avec tes bêtises ! Tu trembles comme une feuille ! », lui dit tendrement Oishi.
La faute à qui , aurait voulu hurler Eiji. Il n'avait pas froid, loin de là ! Il était à présent envahi par des bouffés de chaleur comme il n'en avait jamais connues même lors des étés les plus caniculaires ! Que faire ? Son ami de longue date, son partenaire légitime, ne pouvait devenir en à peine quelques heures l'homme à fuir absolument ! Il avait encore plus honte que l'instant d'auparavant où il se morfondait sur son sort de perdant ! Que faire ?
Il lui était arrivé de rêver d'Oishi dans des contextes des plus particuliers, se réveillant haletant, mais il s'était toujours dit que cela était dû au stress ou au fait de la promiscuité de son partenaire, ces rêves survenant surtout lors de leurs doubles. Mais là, sentir les mains d'Oishi lui caresser les cheveux avait provoqué en lui un sentiment de malaise suspect et de bien-être malsain. Et pourtant, il en voulait plus. Il ne voulait plus se contenter de les sentir au travers de cette serviette, il les voulait sur lui…
« Tu devrais me réchauffer alors », finit-il par articuler sans même s'en rendre compte, sur un ton moqueur de défi dont il n'usait jamais envers Oishi.
Il leva alors des yeux de félin vers lui, des yeux de chat souhaitant laper son lait. Il découvrit un visage si surpris et si complètement perdu qu'il ne put retenir un sourire de naître sur ses lèvres. Il n'était pas donné à tous de voir une telle expression sur le visage du Vice Capitaine de Seigaku, un jeune homme si sérieux et si sûr de lui.
« Quoi ? », balbutia ce dernier, chose qui ne lui arrivait jamais.
« Me ré-chau-ffer », articula Eiji alors qu'il se saisissait tendrement des poignets du jeune brun et qu'il faisait glisser ses mains jusqu'à ses joues encore humides et fraîches. Tenir ces poignets si forts entre ses doigts était tout à fait intriguant.
Les mains d'Oishi étaient posées à plat sur les joues d'Eiji et ce dernier ne bougeait plus comme pétrifié. Le trouble d'Oishi était évident et Eiji sut que c'était là sa chance ! L'adversaire ne devait montrer aucune hésitation lors d'un match et ne laisser aucune faille visible ! Il laissa donc sa peau frôler furtivement les doigts d'Oishi et vint petit à petit perdre le bout de son nez contre la large paume qu'il tenait presque avec idolâtrie entre ses doigts. Il laissait son nez humer cette peau si sensible et la caresser librement comme en remerciement.
Oishi ne faisait aucun geste hostile, Eiji ne vit donc aucune raison de mordre pour garder son butin.
« T'es vraiment un chaton, toi ! », finit par lâcher Oishi dans un sourire sincère.
Eiji porta à nouveau son regard sur son partenaire et vit que ce dernier le regardait comme toujours, compréhensif. Mais cela ne lui suffisait pas en cet instant, il voulait qu'il comprenne réellement ce qu'il en était ! Qu'il serait son partenaire à lui et qu'il ne le laisserait jamais à personne d'autre. Il était à lui. A lui seul !
« Tu ne sais pas à quel point », ronronna-t-il alors qu'il s'emparait de son pouce entre ses dents.
Il se mit à mordiller tendrement le bout de ce membre devenu en quelques secondes à peine une obsession. Tout ce qu'il découvrait du corps d'Oishi l'obsédait. Il laissa ses incisives supérieures glisser tendrement sur cette chair souple, jouant en de lents va-et-vient, s'emparant d'un peu plus de terrain à chaque fois. Quand ce pouce lui fut devenu familier, il laissa ses canines pointues se mêler à la partie et mordilla cette chair tendre comme une sucrerie longuement désirée. Ses dents se faisaient de plus en plus efficaces et sa gourmandise de plus en plus accrue.
« Qu'est-ce que tu fais ? », finit par souffler Oishi alors qu'il ne semblait plus maître de lui-même.
Eiji planta son regard dans le sien. Au point où il en était autant dire toute la vérité.
« Je marque mon territoire », feula-t-il, enfonçant un peu plus ses crocs.
Oishi sursauta et poussa un petit cri rauque. Eiji cessa son traitement immédiatement se rendant compte qu'il avait dû lui faire mal à s'acharner ainsi sur ce pouce innocent et pourtant si tentateur. Et pourtant infliger ce traitement à Oishi tout en le regardant droit dans les yeux avait quelque chose de puissant, comme un élixir. Mais Eiji savait qu'il avait perdu la tête. Oishi allait le détester pour cela. Mais il ne parvenait plus à se contrôler et à penser rationnellement. Il ne voulait pas perdre Oishi, il ne voulait pas qu'Oishi ait d'autre partenaire que lui, il ne voulait pas qu'Oishi ait d'autres filles que lui.
Oishi le regardait le plus sérieusement du monde et Eiji sentit une boule se nouer dans sa gorge et ses intestins s'emmêler. Que ferait-il si Oishi le rejetait, si Oishi ne voulait plus former la Golden Pair avec lui, s'il ne voulait même plus le voir ? Il ne le supporterait pas. Jamais.
« Heureusement que tu n'es pas un chien », lui dit tout simplement Oishi.
Eiji resta là quelque instant à le fixer sans bien comprendre la teneur de ses propos puis il explosa de rire. Oishi ne lui en voulait pas. Oishi savait analyser toutes les situations qu'il avait face à lui et il avait dû le comprendre comme il le faisait toujours. Il avait dû lire en lui, en ses yeux, en son corps.
Eiji planta son regard dans celui de son partenaire et son cœur se souleva d'une joie qu'il avait encore du mal à laisser exploser. Il était heureux. Oishi, son Oishi l'avait compris.
« Verts », souffla-t-il.
« Quoi », lâcha à nouveau Oishi déboussolé.
« Tu as de magnifiques yeux verts. Beaucoup de gens les disent noirs, mais c'est parce qu'ils n'ont pas eu la chance de les voir de si près. Un vert si profond que l'on s'y noierait »
Oishi rougit légèrement et détourna les yeux. Jamais il n'avait éprouvé un tel malaise en présence d'Eiji. Eiji était son double et toujours ils avaient su s'entendre et se comprendre. Mais là, jamais il n'avait eu à faire face à ce genre de situations, Eiji en était convaincu.
« Oishi », l'appela-t-il d'une voix traînante, d'une voix presque trop mielleuse.
« Hum », lâcha le jeune homme, peu sûr de lui à présent.
« Tu n'as pas l'intention de me consoler pour ma défaite ? », lui susurra-t-il sur un ton presque contrit.
« Eiji, ça n'est pas ta défaite, nous avons joué ensemble et on s'est bien battus », commença Oishi, avant qu'Eiji ne lui pose délicatement un doigt fin sur les lèvres pour le faire gentiment taire. Il savait qu'Oishi ne le laisserait jamais parler de la sorte, endosser une quelconque défaite seul, mais il avait besoin d'être consolé, d'être rassuré.
« Console-moi », lui susurra-t-il alors qu'il laissait sa main glisser dans le cou du jeune homme et qu'il l'attirait lentement à lui.
Il put voir comme un tourbillon profond se former dans cette verdure si sombre avant de la voir s'éclairer un court instant comme illuminée par un unique rayon de soleil qui ne pouvait que l'atteindre brièvement.
Oishi parcourut alors le reste de la distance qui séparait encore leur deux souffles et ses lèvres s'abattirent sur celle d'Eiji puissamment bien que très tendrement. Oishi était en amour comme il était au Tennis ; précis, talentueux et honnête. Dès que leurs lèvres s'effleurèrent Eiji laissa échapper un ronronnement de contentement qui le surpris lui-même. Les lèvres d'Oishi semblaient encore plus tendres et délicieuses que l'entremet qu'il avait goûté peu de temps auparavant.
Alors qu'Oishi laissait son souffle chaud se mêler tendrement à celui d'Eiji, ce dernier se laissa emporter par la tentation et emprisonna la lèvre supérieur de son partenaire entre ses lèvres et laissa ses dents la titiller délicatement. Ce fut à Oishi de pousser un gémissement, plus rauque et plus profond.
Ce fut le moment que choisit un trouble-fête pour intervenir.
« Eiji ! Oishi ! Vous venez! Vous allez rater le match de Ryoma! »
« MOMOSHIRO », râla Eiji, dans un sifflement qui aurait fait pâlir de jalousie Kaidoh la Vipère, qui s'était vu contraint de se séparer de la chaleur d'Oishi alors qu'il la découvrait à peine !
« On arrive ! », répondit Oishi pour eux deux.
Le devoir les appelait, il fallait y aller.
Eiji soupira, déçu de ne pas avoir pu saisir cette chance jusqu'au bout. Mais le charme était rompu et Oishi semblait s'être repris. Il avait été pourtant si mignon avec ses petites joues toutes rouges. Il se leva brusquement pour emboîter le pas à Momoshiro et sentit ses muscles se contracter d'un coup. Il avait oublié durant ces quelques instants à quel point il pouvait avoir mal à tous les muscles que son corps semblait posséder !
Oishi le rattrapa délicatement, laissant sa main droite se faufiler dans son dos.
« Alors… Mon chaton ne retombe plus sur ses pattes ? », le taquina-t-il, alors qu'Eiji crut voir les étoiles ou l'équivalent d'une centaine d'amuse chat en une seule seconde. Oui, il était son chaton, il était tout ce qu'il voudrait qu'il soit !
« Nrrrron », ronronna Eiji, les yeux suppliant que l'on s'occupe encore de lui.
« Aller ! Moon Volley ! », cria Oishi alors qu'il jetait Eiji sur son dos.
Eiji plaça ses bras autour du cou d'Oishi et il cala sa tête contre le cou du jeune homme qui le portait avec tant d'aisance alors que ce dernier se mettait à marcher. Il aurait pu rester là une éternité. C'était la première fois que son corps était aussi proche de celui d'Oishi et il pouvait sentir son cœur battre la chamade à tout rompre et il espérait qu'Oishi ne s'en rende jamais compte.
« Dis, Oishi… », murmura-t-il enfin alors qu'ils se rapprochaient des courts où se joueraient la suite des confrontations contre l'école de Saint-Rudolph.
« Hum… », s'entendit-il répondre.
« Pour notre prochain match… »
« Oui ? », l'incita Oishi à continuer.
« Lorsque nous aurons gagné, car nous allons les écraser quels que soient nos adversaires , comment me récompenseras-tu ? », finit-il dans un petit soufflement qui s'abattit sur la nuque du si stoïque Vice Capitaine provoquant en lui un trouble exquis.
« Te récompenser ? Tu voudras des croquettes de poissons ? », le plaisanta Oishi pour oublier le trouble qui était né en lui et qu'il ne souhaitait pas montrer aux autres membres de Seigaku.
« Nian ! », intervint Eiji.
« Nian ? », le reprit Oishi amusé.
« Nian ! », répéta Eiji encore plus déterminé.
« Que voudras-tu alors ? », lui demanda-t-il un peu trop innocemment au goût d'Eiji.
« Je veux… », commença Eiji avant de reprendre d'une voix beaucoup plus sensuelle collant ses lèvres à l'oreille de son partenaire, « Je veux que tu me prennes tellement fort que je ne puisse pas en marcher pendant une semaine ! »
Oishi faillit perdre son équilibre et de ce fait faire tomber son précieux fardeau.
« QUOI ? », ne put-il s'empêcher de crier.
« Quoi quoi ? », le reprit Eiji, « Tu veux pas ? »
« Nan ! Euh… C'est pas ça, mais… Je… Tu vois…Comment dire… En fait… Tout d'abord… Et puis… », se perdit Oishi en explications incompréhensibles, le visage tellement en feu qu'Eiji put même constater ses oreilles rougir furieusement.
« Je plaisante », le sauva Eiji, « Je ne peux pas te demander ça… »
Oishi souffla.
« Bah oui… Il nous restera encore des matchs après, alors si je ne peux pas marcher pendant une semaine, on peut dire adieu à notre Golden Pair ! », reprit-il enthousiaste comme s'il parlait de la pluie et du beau temps, « Par contre, je veux un vrai baiser la prochaine fois ! »
« Un vrai baiser ? », répéta Oishi, « Parce que là ça en était pas un ? »
« Bien sûr que si ! Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit ! », le gronda Eiji, « Mais… J'aimerais bien que tu y mettes la langue la prochaine fois ! J'ai plus 12 ans ! »
La rougeur ne semblait plus prête à quitter les pommettes d'Oishi à présent ! Eiji ne comprit pas la réponse dans le baragouinage incohérent de son coéquipier mais il ne jugea pas utile de lui faire répéter. S'il ne le faisait pas, ce n'était pas grave, c'est lui qui se chargerait de son cas !
« J'ai un Eiji de compagnie bien exigeant », souffla gentiment Oishi.
« Rrrrroui ! », miaula ce dernier dans son cou alternant caresse et petits baisers furtifs.
Oishi sourit affectueusement alors que ses pas les menaient aux courts et qu'il se demandait si son chaton finirait par descendre de son dos à un moment ou à un autre de la rencontre. Son poids ne le gênait nullement mais les spectateurs finiraient par les regarder bizarrement… Mais après tout, les spectateurs n'avaient-ils pas mieux à faire ? Un match de tennis était toujours palpitant à regarder surtout quand Ryoma Echizen se donnait en spectacle ! Sa grande gueule, son sans-gêne et ses provocations sans borne occuperaient bien la peuplade et les protégeraient bien assez longtemps !
Voilà ! J'espère que ce petit one-shot vous aura plu ! En tout cas, personnellement, j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire et surtout cela m'a permis de me détendre, chose que je n'avais pas faite depuis bien longtemps !
Désolée pour tous ceux qui attendaient la suite de mes fics Harry Potter ! J'espère tout de même que vous aurez lu ce chapitre et que vous l'aurez apprécié ! Promis je n'abandonne pas mes autres histoires et je m'y remets dès que possible !
BISOUS !
Bye !
BabyD !
Je lance une grande participation ici! S'il y a des pairings dont vous êtes fans dans « Prince of Tennis », proposez-les moi ici et promis, pour ceux qui m'interpelleront, je vous écrirai quelque chose ! Si, si ! C'est pour me motiver ! Vous avez même le droit de me faire part de quelques exigences ! Alors, n'hésitez pas, c'est pas tous les jours Noël !