Catégorie : déconseillé aux moins de douze ans pour vocabulaire et allusions.

Episode 1 à 4 (pour ne pas gâcher la surprise)

L'idée des journaux intimes (du moins de ce genre ) appartient à Cassandra Claire – et j'avoue m'en être largement inspirée… -

Le journal très intime de Sawyer.

Jour 1.

Voyage en avion. Une très jolie hôtesse est venue me proposer un verre de vin. Je lui ai fait mon sourire numéro 1, et elle est revenue avec une bouteille de scotch. Elle a du remarquer à quel point le soleil d'Australie avait doré ma belle chevelure.

L'avion s'est crashé sur une île, au fait.

Mais mes cheveux n'ont pas souffert du choc, dieu merci.

Jour 2.

J'ai passé une nuit affreuse. A mon réveil, j'ai eu la mauvaise surprise de découvrir que mon shampoing avait disparu – quelqu'un avait du découvrir ma cachette secrète. En partant à la recherche aux jolies filles, j'ai croisé un mec avec des boucles noires bien trop bouclées pour être naturelles.

Je me suis jeté sur lui pour récupérer mon shampoing, et ce crétin a raconté à tout le monde que je l'avais traité de terroriste. Un gugusse qui se prétend docteur est venu s'interposer et m'a dit que j'étais un vilain garçon. Pauvre type. Et presque chauve en plus.

Cela dit, la petite brune à côté de lui était pas moche. Elle s'appelle Kate. J'ai toujours la sensation exquise de sa main contre ma joue lorsque je lui ai proposé de jouer au docteur avec moi. Quand ça vient de l'autre, elle glousse comme une gamine. Pourtant je parviendrai à mes fins.

Faudrait peut-être que je me trouve un stéthoscope. Ca ferait plus crédible.

Jour 3.

J'ai accompagné les autres pour une petite balade en forêt. C'était sympa. J'ai descendu un ours blanc. Les filles n'ont pas eu l'air plus impressionné que ça. Je ne me suis peut-être pas brossé les cheveux suffisamment longtemps ce matin.

Petit bisbrouille avec les autres. Et on m'a confisqué mon flingue. C'est moi ou tout le monde est contre moi sur cette île ?

Toujours pas embrassé Kate.

Jour 4.

J'ai chopé le docteur en train de chercher des revues pornos dans l'avion. Ce neuneu a prétendu être là pour les médicaments. Mon œil. Je ne savais pas que Russell Crowe avait posé nu pour une marque d'aspirine. Hé. Si le docteur est gay, ça me laisse plus de chances.

Enfin, avec Kate, hein, pas le doc. J'ai comme l'impression qu'elle me tuerait si j'essayais quoi que ce soit avec lui.

Toujours pas embrassé Kate, au fait.

Jour 5.

Début de journée affreux. Entre les aboiements de ce tonneau sur pattes, les cris d'agonie du futur macchabée dans la tente et les gémissements de mon nouveau pot de colle, c'est un miracle que je n'ai pas encore attrapé des cheveux gris.

Mouahaha. Des cheveux gris, moi.

M'enfin, ce pauvre clampin n'est pas méchant. Juste un peu collant. Je pense qu'il doit être un peu attardé, il a une tête bizarre et une mémoire défaillante. Cela fait des jours qu'il me chante la première phrase d'une chanson en boucle, et ça commence à me taper sur les nerfs.

« You all everybody …» Mais quoi ? Si ça se trouve ce pauvre bègue essaie de nous chanter « you all everybody êtes sauvés j'ai un gsm qui marche dans ma poche », mais à ce train-là sa batterie sera déchargée avant qu'il ait pu s'exprimer. Je ferai quand même ses poches cette nuit, ça me fera un bon prétexte pour agrandir ma réserve personnelle.

J'ai eu une gentille petite discussion avec Kate au coin du feu. On a discuté flingue et euthanasie. C'était charmant.

Mais je n'ai toujours pas réussi à l'embrasser.

Jour 7

Journée relax. J'ai tué le mec qui n'arrêtait pas de crier. Enfin, j'ai essayé. Mais ce crétin n'a pas voulu mourir. J'ai eu droit aux sermons du docteur. Je lui ai dit que Russel Crowe s'était marié y a deux semaines et il est devenu blanc puis il m'a dit « « rapport choucroute » avant de rentrer dans la tente. Il est ressorti en pleurant et tout le monde a cru qu'il était ému parce qu'il avait du mettre fin aux souffrances de ce pauvre type. Pfff. S'ils savaient.

Toujours pas embrassé Kate, au fait.

Jour 10

Des sangliers ont littéralement ravagé ma cachette secrète dans l'avion. Adieu mes réserves de shampoing lissant. J'ai vu Mouloud qui me fixait en se marrant. Vingt dollars que c'est lui a dressé les sangliers rien que pour m'embêter. Il a été jaloux de moi dès le premier jour. D'ailleurs, il s'est associé à l'amnésique depuis que j'ai dit à celui-ci que sa voix me rappelait une ancienne truie que mon père avait égorgée pour mon huitième anniversaire.

Bon, déjà deux membres dans le clan des Gros-pifs végétariens anti-beaux-gosses. M'en fous j'ai pas besoin d'eux.

Ni de Kate. Je la laisse à son docteur.

Niéhéhé.

J'ai hâte de voir sa tête quand elle découvrira la photo de Russel Rowe à poil que le doc trimbale dans sa poche.

Jour 12.

Journée relax. Me suis juste un peu fritté avec le sosie d'Hagrid soi-disant parce que j'avais volé ses cacahuètes. Je lui ai dit que j'étais un Sang-de-Bourbe moi aussi mais ce crétin n'a pas compris la plaisanterie. Hmph. Cet illettré n'a même pas lu Harry Potter ! Enfin. Moi non plus. Mais le film est pas mal.

Le Doc s'est bien évidemment ramené et a joué son petit chef, mais il s'est fait devancer par un type bizarre qui a essayé de me planter un couteau dans la tête. Charmant. Avec ses airs louches, je m'étais dit qu'on pourrait ptet s'entendre lui et moi, mais quand il a commencé à parler chasse au sanglier j'ai tout de suite vu que ce mec était un fan d'Asterix. Beurk.

Toujours pas embrassé Kate.

Jour 14.

J'ai fait ma bonne action de l'année. Et en plus ça m'a rapporté pas mal de points auprès d'une jolie petite blonde. A ce qu'il parait une cérémonie allait être organisée avant de brûler les cadavres – encore une idée de Saint-Doc je suppose- et je lui ai apporté plusieurs portefeuilles que j'avais trouvés dans l'avion. Vidés, évidemment, mais après tout elle ne s'intéressait qu'aux photos.

J'ai ptet mes chances avec elle. Un peu de ventre à ce que j'ai cru voir, mais un sourire d'ange. Kate peut aller se rhabiller.

Quoique. Elle peut continuer aussi à se trimbaler en petit top sur la plage, c'est pas SI grave que ça.