Salut !
Et voilà donc ma nouvelle fic sur CCS ! Quand je vous disais que je ne vous laisserais pas en paix, je ne plaisantais pas ! J'adore voir vos petits coeurs de lecteurs battre au rythme de mes intrigues et de mes rebondissements, lol.
Qu'est-ce que je peux vous dire sur cette nouvelle fic ? Et bien, je ne dévoilerai pas l'intrigue car pour le moment je ne sais pas encore où tout ça va nous mener. Au début, ça donne un peu l'impression d'une série policière avec le cadavre mais c'est juste pour démarrer. Les persos sont plus matures, je vous préviens. Donc, là… cigarette, alcool, drogue….lol. Mais, non, c'est parce que c'est l'ambiance de la ville, lol. Vous verrez. Mais ne vous attendez pas à ce que tout soit rose bonbon. Je vous aurai prévenus. D'ailleurs, City Hunter aurait pu faire un tour dans ma fic… je vais y penser !
Faisons une mise au point, voulez-vous bien :
1- Sakura ne connaît pas Eriol, Meilin et Kaho au début de la fic. Et pour Shaolan... surprise !
2- Je n'aborderai pas les cartes de Clow, mais Sakura a tout de même des pouvoirs (là, je vais voir car j'ai pas trop avancer dans l'écriture, nous verrons...)
3- Oublions donc Kéro. Mais je lui ferai un petit clin d'oeil par la suite (il ne va pas apprécier, vous verrez).
4- Pas de Yué, non plus. Mais Mathieu et Toya... vous verrez ce qu'ils deviennent.
Voilà ! Je pense que j'ai tout dit.
Ah, j'oubliais !
5- Je fais intervenir les persos de Lawful Drug - manga de Clamp : Kakei et Saiga. Et je leur donne direct la trentaine pour les besoins de ma fic... mais ils restent tout de même mignon, lol. Kakei est un perso mystérieux qui sait beaucoup de chose sur tout... un voyant ? Saiga est quant à lui son petit-ami dans le manga. Il est brun et toujours en noir avec des lunettes noires. Bref, bien étrange lui aussi.
6- les autres persos comme Rachel, Chris, sont de ma création.
Vous allez devoir être attentives pour cette fic .
Alors, je vous souhaite sincèrement une bonne lecture et je prie Dieu, Bouddha, notre président, lol, pour que vous aimiez autant cette fic que la précédente.
Bonne lecture à tous !
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Chapitre 1 : New York et ses surprises
Assise en tailleur au milieu de son lit, Sakura fixait d'un regard noir sa valise posée sur le sol.
Impossible de refermer ce maudit bagage. Elle ne pensait pas avoir autant de choses à emporter, du moins c'était avant qu'elle ne se décide à rajouter tout le superflu de ses armoires.
Elle se leva puis prise d'une rage folle, elle sauta sur sa valise.
Elle ne s'acharnait pas. Non, elle évacuait la tension de ces derniers jours en se défoulant tout simplement sur une malheureuse valise. Epuisée, elle finit par renoncer à son trampoline et préféra se relaxer sous une douche.
Chaque matin, elle procédait au même rituel. Il consistait en premier lieu à bondir au plafond dès qu'elle entendait la stupide alarme de son réveil. A moitié réveillée, elle filait ensuite dans sa salle de bain, de peur de replonger dans un doux sommeil. Puis, le visage sous le jet d'eau glacé, elle hurlait durant cinq bonnes minutes. Enfin, après avoir claqué des dents, elle ouvrait enfin le robinet d'eau chaude.
Mais l'étape qu'elle ne ratait sous aucun prétexte était la séance de relaxation qui ne consistait pas exactement à répéter des mouvements lents et ordonnés. Il s'agissait plutôt, durant trente minutes, de se déchaîner sur une piste de danse improvisée dans le salon. Sa voix en parfaite synchronisation avec la chanteuse qui s'égosillait sur les pistes de son CD, s'élevait dans tout l'appartement.
Elle redevenait une simple jeune fille de dix-neuf ans sans problème mais dès que la musique s'arrêtait, la réalité reprenait son droit. Elle prenait alors conscience de sa double vie. Elle ne regrettait rien. D'ailleurs, elle avait pour principe de ne jamais éprouver de regrets, une de ses qualités selon les dires de son amie Tomoyo. La plupart du temps, cela se révélait difficile mais elle espérait réussir à tenir les rênes de sa vie avec assez de rigueur et de sérieux pour ne pas tomber. Peu importe le travail à fournir ! Grâce à sa persévérance, elle suivrait son chemin sans reculer.
Mais de la persévérance, j'en ai besoin maintenant, marmonna-t-elle en sortant de la salle de bain.
Elle fit son entrée dans le salon où l'attendait Tomoyo.
"- Café ou… "
"- Jus d'orange !" l'interrompit Sakura.
"-Les habitudes ne se perdent pas", déclara la jeune fille.
Tomoyo posait chaque matin la même question à Sakura. Une habitude - prise depuis leur emménagement ensemble il y a un deux ans - qui lui permettait surtout de prédire l'humeur de la fleur de cerisier. Un "café" signifiait que Sakura allait mal. Par contre, le jus d'orange signifiait que la journée allait se passer pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Tomoyo sortit une bouteille du réfrigérateur qu'elle posa sur la table, puis elle ouvrit le tiroir au-dessus de sa tête et attrapa deux verres dans ses mains. Pendant ce temps, Sakura regardait par la fenêtre. Elle avait un de ses regards mélancoliques qui en disait long sur ses pensées.
"- Tu devrais arrêter de te trimballer en serviette dans l'appart, la réprimanda Tomoyo. Mets les rideaux ou tu vas rameuter tout le voisinage."
"- Je savais bien que j'étais ensorcelante", répliqua Sakura, malicieuse.
"- Une vraie sorcière en somme", dit-elle en lui souriant.
Tomoyo tendit un verre à Sakura puis s'assit en face d'elle.
La jolie demoiselle aux prunelles vertes s'éloigna des fenêtres et vint s'installer en face de son amie, une brune étrangement énigmatique, qui lui tendit alors son verre de jus d'orange. Ses yeux semblaient renfermer des mystères inconnus des mortels. Lorsque Tomoyo prononçait ses étranges phrases à la limite prophétique, certains s'écartaient d'elle comme s'ils étaient en présence d'une sorcière… Tomoyo en était une à sa manière. Pas de balai ni de nez crochu. Juste un adorable minois qui raffolait de tout ce qui était kawaï. D'un calme olympien, elle se fâchait rarement mais elle se faisait toujours entendre. Ses décisions ne toléraient aucune critique. Et par sa seule présence, la volonté des plus récalcitrants fléchissait en un tour de main.
"- Tu as bouclé tes valises ?"
"- Non, répondit Sakura. Je ne sais pas quoi emporter vu que je ne sais même pas combien de temps je vais séjourner dans ce pays."
"- Prends le strict minimum, lui conseilla Tomoyo, tu pourras faire du shopping sur place. Et puis à cette période de l'année, il fait plus froid que chaud. Qu'est-ce que tu comptes faire avant ton départ ?"
"- Passer voir mon ex-patronne et…"
"- Le cimetière ?"
Un « oui » tomba et coupa net la conversation.
Les deux jeunes filles prirent leur petit déjeuner en silence puis après leur repas, quittèrent leur appartement.
Le restaurant, dans lequel Sakura travaillait à mi-temps depuis ses seize ans, allait être bien vide sans elle. C'est ce que la patronne et les habitués allaient penser. Quelque soit l'heure de la journée, l'intérieur grouillait de monde comme un essaim d'abeilles. Les gens venaient chercher la convivialité et la gentillesse que leur offrait la maîtresse des lieux ainsi que son personnel, et surtout goûter aux spécialités venues du monde entier et principalement les pâtisseries françaises.
Dès qu'un client imprudent se montrait difficile face au menu proposé, Sakura n'hésitait pas à le remettre en place sous un torrent de réprimandes. Elle ne supportait pas la moindre incivilité à son égard. Elle était capable de mordre dangereusement l'impudent. Heureusement, sa patronne ne la réprimandait que très rarement. Sûrement parce que malgré son impétuosité, Sakura se plongeait dans ses tâches avec sérieux et sans se plaindre du poids de travail qu'on lui confiait. Elle était appréciée de tous à commencer par les fidèles clients qui s'enthousiasmaient de sa bonne humeur communicative.
Lorsque les deux jeunes filles passèrent la porte du restaurant Clamp's, des confettis leur tombèrent sur la tête, et des cris de joie les accueillirent.
Sakura ne put s'empêcher de verser une larme en voyant tous ses amis réunis devant elle. Ils lui sautèrent au cou devant l'oeil attendrissant de Tomoyo. Mais, ils ne purent longtemps enlacer Sakura car une femme aux cheveux courts quitta sa table, où se tenaient des femmes en costumes et lunettes noires, pour venir à la rencontre de sa protégée qu'elle enlaça affectueusement.
"- Tu vas terriblement me manquer, Sakura, se lamenta Sonomi, la mère de Tomoyo. Sans toi, le feu s'éteindra à coup sûr."
"- Vous en êtes certaine ? Je suis plutôt celle qui éteint les flammes avec ma maladresse", plaisanta la jeune fille.
"- Viens donc goûter à une dernière tarte aux pommes faites par notre chère Nanase", dit-elle, en la conduisant à sa table d'honneur.
Nanase était la patronne du restaurant Clamp's mais il appartenait à moitié à la mère de Tomoyo.
"- Tu en fais tout un cinéma, maman ! Sakura reviendra", lui fit remarquer Tomoyo afin de la titiller.
"- J'ai des raisons de m'inquiéter ! Il n'y a que des obsédés à New York. Ils n'hésiteront pas à briser le cœur de notre Sakura ! Et je refuse qu'un homme brise le cœur de la fille de Nadeshiko et de Fujitaka !"
"- J'ai bien envie de voir ça ! avança Sakura, amusée. Il n'est pas né celui qui me brisera le cœur à nouveau !"
"- Je t'accompagne ! décida Sonomi. Pas question qu'on torture notre mascotte !"
Autour de la table, les rires s'élevèrent. Cette ambiance allait lui manquer.
"- Tu resteras vigilante ?" demanda Sonomi.
"- Bien sûr."
Une heure passa avant que Sakura ne se décide à quitter l'établissement. Il y avait tant de souvenirs, tant de verres cassés et des éclats de rires à laisser derrière elle. Une autre page à tourner et un nouveau chapitre à débuter.
C'est le cœur lourd qu'elle se rendit ensuite au cimetière.
Le bouquet de chrysanthèmes à la main, elle monta la pente en direction de son chagrin.
Autour d'elle, les caveaux familiaux surgissaient de nulle part. Certaines nues et délaissées, d'autres soigneusement entretenues. Un lieu inquiétant sans l'être vraiment. Le temps n'existait plus. Le bruit du silence : une osmose entre la vie et la mort. Un répit. Quelque soit le temps, les pierres demeuraient froides. Il pleuvait sans cesse sur les cimetières. Que se soit le ciel ou les gens, il y avait toujours quelqu'un pour épancher ses larmes sur ces terres malheureuses.
Sakura déposa ses fleurs sur la tombe puis s'agenouilla.
Deux noms. Deux dates. Il ne restait plus rien à part des inscriptions gravées sur une stèle.
Une main chaleureuse vint se poser sur son épaule. Sakura leva les yeux et remercia intérieurement Tomoyo. Sa présence la réconfortait. Elle ne pleurerait pas. Une promesse était une promesse.
Je ne baisserai jamais les bras. J'avancerai la tête haute sans me retourner jusqu'à ce que justice soit faite, songea-t-elle avant de se relever et d'adresser un sourire à son amie.
"- Que vais-je devenir sans toi, Tomoyo ?"
"- Tu n'as jamais eu besoin des autres pour avancer."
"- Je sais, mais... J'ai déjà perdu beaucoup et aujourd'hui je te perds, toi et les autres."
"- Tu ne nous perds pas, Sakura. Il se trouve que nos routes se séparent pour le moment. C'est pour ton bien, crois-moi."
"- Mon bien ? C'est ce que tu crois ?"
"- Tu verras que j'ai raison, dit-elle énigmatique. Tu n'aurais pas un avion à prendre ?"
"- Si ! Allez en route ! A moi, les USA !"
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Elle remplit une fois de plus son verre, le porta à ses lèvres, le vida d'un trait puis le reposa brusquement sur la table.
Ce manège durait depuis leur arrivée dans cette boîte située dans le quartier de Chelsea. Elle buvait l'alcool comme d'autres consommeraient une bouteille de soda. Elle se saoulait par habitude et rien ne l'empêcherait de stopper sa folie.
Il n'aimait pas la voir dans cet état pitoyable. Depuis ce jour tragique, elle noyait son chagrin dans une rivière alcoolisée. Il ne supportait pas l'idée d'assister à la déchéance d'une ancienne amie, mais l'aider… personne ne lui tendrait la main. Elle devrait se débrouiller seule.
Le départ de Rachel avait bouleversé le paysage. En s'engageant dans un monde inaccessible aux vivants, elle avait emporté une partie de l'âme du groupe. Un adieu à Rachel et des salutations pour le nouveau venu : le chagrin. La peine de Meilin surpasserait toujours la sienne, quoiqu'il dise ou fasse. Et malheureusement, elle en profitait pour s'enfoncer davantage dans les abîmes en exprimant des regrets qui ne valaient rien.
« Tu es attentionné, Shao, mais… si distant », formula-t-elle de manière décousue.
Elle posa ses mains sur les joues du jeune homme et le contempla. Elle adorait plonger son regard dans ses yeux ambrés qui s'incendiaient aux moindres de ses colères. Elle se perdait à chaque fois dans ces prunelles chaudes qui cachaient si bien les sentiments de son propriétaire. Shaolan demeurait un vrai mystère pour elle, malgré tout ce temps passé avec lui. Insaisissable et taciturne, il restait.
Il s'empara des poignets de la jeune chinoise et la contraignit, doucement, à s'écarter de lui.
Dans l'état où elle se trouvait actuellement, elle serait une proie idéale pour n'importe quel homme intéressé par son corps et ses airs de bourgeoise. Il la respectait bien trop pour la laisser agir à sa guise et surtout, il devait veiller sur elle. Au moins pour cette nuit, en attendant que le petit ami de la belle refasse surface... s'il le faisait un jour.
"- Tu ne me désires pas ?" demanda-t-elle avec une moue infantile.
"- Réfléchit un peu, répondit-il agacé, et rends-toi compte de la stupidité de ta question."
"- C'est oui, alors ?"
Elle l'enlaça mais il se défit à nouveau de son étreinte. Les caprices de Meilin ne l'impressionnaient plus. Ce n'était qu'une fille gâtée qui au moindre « non » s'enflammait.
"- Est-ce que tu penses à Chris ?"
"- Encore… ! J'en ai assez ! Il se fiche pas mal… de moi ! Et tu le sais ! Où est-il en ce moment même, hein ?"
"- Rentrons", décida-t-il en l'empoignant par le bras.
"- Pas question !"
"- Je ne rigole pas, Meilin. Lève-toi !"
Elle se débattit mais dans l'état d'ébriété dans lequel elle était, elle ne pouvait pas compter sur sa force pour se défaire de la poigne de Shaolan. Pourtant, elle n'abandonnait pas. Au bout d'un moment, elle crut que son calvaire prendrait fin avec l'intervention d'un bon samaritain qui tenta de s'interposer entre eux. Malheureusement pour lui, Shaolan ne fut pas intimidé.
Rendu encore plus furieux qu'il ne l'était, il entraîna Meilin en dehors de la boîte puis lâcha brusquement son bras.
Les larmes aux yeux, elle toucha la zone où les doigts de son tortionnaire s'étaient encerclés. Tandis qu'elle lui reprochait violemment son manque de galanterie, Shaolan lui lança subitement son sac à main puis se dirigea vers sa voiture.
"- Tu vas me laisser seule à cette heure de la nuit !"
"- Appelle Eriol ou celle qui te sert de meilleure amie ! Je ne suis plus responsable de toi ! Débrouille-toi pour… !"
Cachée entre deux voitures, elle vomit. Elle faisait peine à voir. Une pauvre loque incapable de surmonter les épreuves que lui dressait le destin. Elle ne remonterait plus jamais la pente.
Shaolan lui tendit un mouchoir et attendit qu'elle se sente mieux avant de lui ordonner de monter dans la voiture.
"- Une seule erreur et tu as tout perdu... Tu aurais préféré qu'on disparaisse tous de ta vie, n'est-ce pas ?" murmura-t-elle en gardant les yeux rivés sur la route.
"- Celui a qui j'en veux le plus mérite la mort... Et s'il ne fait pas ce qu'il faut en temps voulu, c'est ce qu'il aura", rajouta-t-il.
Meilin ressentit des frissons lui parcourir le dos en entendant la voix dénuée de sentiment de Shaolan. S'il avait pu, il aurait tuer Chris de ses propres mains et cela malgré ce qui les liait.
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Kennedy Aiport.
Sakura en avait assez d'attendre comme une idiote au milieu d'une foule pressée et énervée par les incessants problèmes techniques qui tombaient curieusement sur leur tête et assombrissaient leur voyage.
Des milliers de personnes déambulaient autour d'elle.
Entourée.
Compressée.
Etouffée.
Impossible de respirer dans l'espace où elle se trouvait.
Elle entendait les voix des hôtesses qui retentissaient dans le hall de l'aéroport. Elle se noyait dans le flot de bruits − provenant de tous les recoins − qui se déversait sur elle comme le ferait la pluie un jour d'orage.
Des bruits de pas.
Des rires d'enfants.
Les cris de certains voyageurs en colère… toujours là… encore plus fort.
Elle était enfermée dans une prison sonore qui pourtant atténuait ses craintes. Le silence était pour elle un ennemi. Il attendait le moment propice pour enrouler une corde autour de son cou et d'un coup sec serrer jusqu'à ce que le dernier souffle s'évade et se perde dans le ciel.
Elle jeta un coup d'œil à sa montre puis soupira pour la énième fois. Il était en retard d'une heure. Elle finit par s'installer sur un siège et laissa son regard vagabonder dans le hall. Son regard passait d'une catégorie de personnes à une autre. De la mère qui grondait sa progéniture, au célibataire aux allures de cadre d'une firme multinationale, en passant par une femme qui accueillait ses vieux parents.
Mais son attention fut retenue par deux jeunes gens en pleine dispute, tous deux portaient des casquettes. Ils ne semblaient pas donner d'importance au fait qu'ils offraient la plus étonnante des représentations. Brusquement, l'un frappa l'autre au visage puis lui tourna le dos, laissant l'autre planter au milieu des curieux.
Le jeune homme incendia du regard ceux qui l'observait à la dérobée, puis se dirigea furieusement en direction de Sakura. En le voyant avancer vers elle, Sakura remarqua aussitôt le gris de ses yeux. Il avait le regard très clair voilé par un nuage de tristesse.
Lorsqu'il prit place à ses côtés, Sakura évita soigneusement de tourner la tête vers lui de peur de passer pour une curieuse maladive. Instinctivement, elle toucha le bracelet autour de son poignet.
"- Vous m'avez l'air nerveuse", exprima-t-il sans aucune émotion dans la voix.
Elle lui dédia un sourire en espérant qu'il se contenterait de cette réponse.
"- Vous attendez de la famille ?"
"- Pas vraiment", répondit-elle.
"- Je peux sûrement vous aider ?"
Elle le regarda.
Sakura réfléchit un instant. Elle devait s'en remettre à quelqu'un pour cette histoire de bagages égarés. Pourquoi ne pas profiter de l'aubaine ? Dès cette affaire réglée, elle prendrait un taxi sans attendre le retardataire.
"- Bah, en fait... ce sont mes bagages", dit-elle dans un anglais teinté d'un léger accent.
Aussitôt, il lui prit la main et l'obligea à le suivre. Elle eut beau se débattre, il l'entraîna malgré tout jusqu'au bureau situé dans le terminal d'arrivée.
J'aurais dû me méfier de ce drôle de personnage, se dit-elle en passant une main sur son visage.
Il fallait le voir ! Il ne manquait pas de culot pour s'en prendre directement à son interlocuteur qui n'était en rien responsable de la disparition de ses bagages. Il continua sur sa lancée en dénonçant l'organisation défectueuse des aéroports américains. Ce garçon aimait se donner en spectacle. Cela ne faisait aucun doute.
Finalement, après avoir présenté son billet et ses tickets de bagages, Sakura eut la satisfaction de revoir ses affaires et surtout de voir cette histoire se terminer sans complications.
"- Ce n'était pas si sorcier !" déclara-t-il avec un clin d'œil, les bras chargés pas les valises de Sakura.
"- Merci beaucoup..."
"- Moi, c'est Christopher... Chris pour les intimes, dit-il. Je vous emmène quelque part ?"
"- Euh, non... Un ami devrait venir. Il a juste du retard."
"- Bien, je vous rends vos bagages alors."
"- Encore merci."
"- De rien".
Il ôta sa casquette puis la posa sur la tête de Sakura.
"- Hé !"
"- C'est un cadeau de bienvenue", répliqua-t-il avant de s'éloigner.
Elle le regarda sortir de l'aéroport.
Soudain, une main se posa sur son épaule. Elle se retourna vivement.
"- Je suis désolé, s'exprima l'homme brun, tout de noir vêtu avec des lunettes sur les yeux. J'ai eu un problème avec mon portable."
On dirait vraiment un yakusa, songea-t-elle amusée.
"- Tu ne m'en veux pas trop, Sakura ?"
"- Pas du tout, monsieur Saiga", bredouilla-t-elle.
Il l'aida à porter ses valises. Ils quittèrent enfin l'aéroport en direction de la voiture.
"- Dès maintenant, dit-il en rangeant les bagages dans le coffre, tu rentres chez toi."
Elle ne savait pas si elle devait qualifier l'appartement où elle résiderait comme étant sa maison. Elle n'y vivrait pas seule. Elle espérait juste que sa cohabitation avec ses trois autres colocataires se passerait sans difficultés.
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Personne.
Personne pour l'accueillir.
Quelle débâcle que son arrivée dans la solitude la plus totale ! Ce manque évident de politesse et d'intérêt inquiéta Sakura, mais elle les comprenait. Elle s'immisçait dans un groupe certainement soudé qui ne voulait pas d'une intruse susceptible de bouleverser leur équilibre. Elle espérait se tromper. Mais quoi qu'il arrive elle ne se plaindrait pas et garderait le sourire.
En attendant que ses colocataires se décident enfin à lui souhaiter la bienvenue, elle avait passé le temps en inspectant son nouveau domicile.
Une belle demeure implantée dans Greenwich Village. Pas de gratte-ciel mais de charmantes résidences aux briques rouges. Des petites rues tranquilles plantées d'arbres et de boutiques que Sakura se promettaient de visiter, un de ces jours. Un village à l'ambiance amicale qui convenait parfaitement à l'humeur de la jeune fille. De plus, elle adorait l'intérieur de la maison. Il était chaleureux avec ses couleurs chaudes et conviviales.
Mais faire le tour de la maison, finit par l'épuiser et elle avait terminé par regarder la télé. Hobbie qui avait également finit par lui éreinter le cerveau.
Il se faisait tard.
Elle monta les escaliers puis se pencha à la balustrade pour admirer une nouvelle fois le salon. Un canapé rouge foncé tirant sur le violet, en forme de demi-lune et des coussins orientaux déposés un peu partout dans la pièce. Des journaux et des magazines traînaient sur la table basse en plein placé au milieu du salon, juste en face d'un équipement home cinéma des plus moderne. Un coin aménagé faisait office d'espace multimédia.
Elle se retourna puis entra dans la salle de bain qui se trouvait juste à côté de sa chambre.
Elle sortit de son bain, une demi-heure plus tard, avant que le sommeil ne l'emporte complètement. Elle saisit une serviette et descendit dans le salon. Elle prit les clés posées sur la table basse puis se dirigea vers la porte d'entrée qu'elle verrouilla avec prudence. Ainsi, elle dormirait sur ses deux oreilles. Dans ce pays étranger et dans cette immense maison, elle préférait redoubler de vigilance.
Elle remonta rassurée dans sa chambre et se coucha. Demain, elle s'arrangerait pour rendre cette pièce plus familière et moins impersonnelle. Quelques gadgets feraient l'affaire.
Elle se recroquevilla sur elle-même, serra son oreiller contre son cœur. Très vite, le sommeil vint la gagner.
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"- Faites attention, inspecteur ! C'est pas beau à voir."
Les policiers en uniformes avec lunettes et casquettes dans un ton noir, devant des banderoles jaunes de sécurité, où s'étalaient les lettres noires "Police do not cross", donnaient à cette affaire un air de série américaine.
Il enjamba la banderole en se moquant, intérieurement, de la fragilité morale de ces jeunots de flic à peine sortis des jupes sécurisant de leur mère. Un rien les déstabilisait.
Après 30 ans de bons et loyaux services rendus à la police New York, il en avait vu des vertes et des pas mûres. Crimes passionnels impliquant des amants et l'époux baignant dans son sang, des familles détruites par un père meurtrier, des crimes sexuels. Chaque histoire apportait son lot de victimes malheureuses et de proches éplorés. A chaque fois, il entrevoyait une autre facette de la nature humaine, si complexe mais si prévisible lorsque les passions exacerbées se déchaînaient et se percutaient.
Ce n'était donc pas cette nouvelle affaire avec son cadavre qui allait le rendre malade.
Il monta les escaliers en bois fragilisés. Un taudis. Comment des gens pouvaient-ils vivre dans ces habitats ? Comment l'Etat pouvait-il accepter de laisser des bailleurs user de ces immeubles en ruines ?
Il soupira.
Pourquoi se triturer les méninges avec des préoccupations sociales ? Il avait un crime sur les bras et donc un travail à accomplir pour voir son salaire tomber en fin de mois. Cette sacro sainte feuille de paie qui permettait de rembourser les mensualités de sa maison, l'école privée de ses deux fils et toutes les charges incombant à un chef de famille. Une vraie vie de forçat !
Il ouvrit la porte de l'appartement.
Une odeur d'encens lui écorcha les narines. Il détestait l'odeur de l'encens, surtout depuis que sa femme s'était passionnée pour ces choses ésotériques avec ses amies du bureau. Il comprenait maintenant l'inertie de l'administration. Des bonnes femmes, pipelettes, assisses derrière leur ordinateur à se doper d'enseignements orientaux capables de les maintenir en forme et les aider à garder leur jeunesse. Foutaises ! Et surtout, quel poudre de perlimpinpin pour vieilles pies !
Il entra dans la salle de bain. Un seul regard sur la scène suffit à le figer sur place.
Un homme était dans la baignoire teinte de sang. Son regard était incliné vers la porte et il avait une expression monstrueuse sur le visage.
Il voulut avancer mais, il vit sur le carrelage, un cercle avec un pentacle, une étoile à six branches, peinte avec du sang. Il recula.
Sûrement un crime sacrificiel... ce qu'il détestait par dessus tout.
"Hey ! Mademoiselle, C'est interdit !" entendit-il depuis la chambre.
Il sortit de la salle de bain en refermant la porte d'un coup sec.
Doucement, mon coeur. Je ne vais pas vous le manger cet ordinateur, se moqua-t-elle.
L'inspecteur étudia l'imprudente qui causait avec l'officier de police. Elle était devant l'ordinateur portable du défunt qu'elle pianotait avec entrain. Brusquement, elle le referma puis se leva.
C'était une magnifique femme aux yeux marron et aux cheveux longs. Elle portait un tailleur sous son manteau et des talons. Il allait la faire embarquer vite fait si elle refusait de quitter les lieux.
"- Vous êtes sur les lieux d'un crime, mademoiselle ! s'énerva l'inspecteur. Veuillez sortir, je vous prie."
Elle considéra à peine le bonhomme en face d'elle. L'ignorant, elle se dirigea vers la salle de bain. Une main se posa brusquement sur la porte pour l'empêcher de passer. Elle ne sursauta pas.
"- Vous n'avez rien à faire ici !"
"- Vous croyiez ça ?"
Elle lui sourit puis sortit de la poche de sa veste une insigne qu'elle brandit devant ses yeux.
"- J'ai autorité sur cette affaire."
"- Je connais pas."
Soupirant, elle prit son portable et composa un numéro. Ensuite, elle lui tendit puis, laissant l'inspecteur s'expliquer avec son supérieur, elle entra dans la salle de bain.
Son attention se porta immédiatement sur la figure peinte sur le sol.
Elle sortit un appareil numérique de son sac puis prit des photos de la scène du crime.
Un coup à l'épaule l'interpella.
Elle se retourna.
L'inspecteur lui tendit son portable avec une certaine méchanceté non contenue dans son regard. Il l'avait prise en grippe après le sermon de son supérieur. Blessé dans son orgueil, il voyait d'un mauvais oeil la venue de cette femme sur son terrain.
Elle lui arracha son téléphone puis reporta son regard sur le cadavre.
L'inspecteur sortit en faisant mine de refermer la porte qu'il entrebâilla. Elle téléphonait.
"- Oui, Kakei. C'est bien notre homme. Il est mort... Non, aucune trace des transactions, mais nos experts trouveront sans doute des traces sur le disque dur... Tu peux prévenir Saiga pour qu'il envoie nos équipes nettoyer tous ce bordel... Je vous envoie les clichés sur mail dès que je serai chez moi."
Il ne comprenait pas. Qui était cette femme ? Et quelle était l'identité de la victime ?
Elle raccrocha puis sortit de la salle de bain. Il eut le temps de s'écarter de son passage.
Elle fouilla du regard la chambre qui était sans dessous dessus ainsi que les placards ouverts et vidés de leur contenu. Avaient-ils trouvé ce qu'ils cherchaient ?
Elle prit l'ordinateur et s'apprêta à quitter l'appartement quand l'inspecteur lui agrippa le bras.
"- Que faites-vous ! Rien ne doit quitter cet appartement !"
"- Vous n'avez pas écouté votre supérieur ? Cette affaire ne vous concerne pas ! Alors rentrez sagement chez vous et prenez donc un bon thé pour vous détendre."
Sur ce, elle sortit de l'appartement.
Parvenue hors de l'immeuble, elle traversa la rue en direction d'une voiture noire. Elle entra à l'intérieur.
"- Alors, Kaho ?" demanda le jeune homme châtain foncé.
"- C'était bien Chris. Et c'est bien eux... regarde", dit-elle en lui tendant l'appareil numérique.
Le jeune homme regarda les clichés pris par la jeune femme.
"- Tu crois qu'ils ont trouvé quelque chose ?"
"- Je ne pense pas, répondit-elle. Chris était quelqu'un de prudent. Je suis certain qu'on ne trouvera rien sur ce disque dur. Les informations qu'on recherche et qu'ils recherchent sont certainement cachées ailleurs. Chris a emporté son secret dans sa tombe."
"- Ca, jamais ! Après ce qu'il nous a fait, il a intérêt à parler depuis sa tombe !"
"- Je vais demander à ce qu'on cherche sur quel vol, il se trouvait. Je suis persuadé qu'il avait pris ses précautions. Il se savait en danger... il a dû laisser un testament derrière lui. Et nos réponses seront à l'intérieur."
"- Tu crois qu'il se trouve dans une des consignes de l'aéroport ?"
"- Oui, mais laquelle ? Et surtout le numéro et la clé de cette consigne est-elle entre les mains de nos ennemis ou pas ?"
Le jeune homme se cloîtra dans le silence.
Il croisa les bras sur le volant en gardant les yeux fixés devant lui. Son meilleur ami venait de mourir et il était incapable de pleurer sur sa mort. D'un côté, cette mort le soulageait presque... Il n'aurait plus à douter sur lui. Même son dernier appel sur le répondeur de son portable ne lui avait rien fait.
"Shaolan, je t'en supplie, ramène-toi illico ! Je sais que t'as des raisons de m'en vouloir mais je te promets que tu sauras tout si tu viens ! Putain, décroche, Shao ! Tu crois vraiment que..."
"- Que comptes-tu faire pour le moment ?" demanda-t-elle.
"- Tant qu'on n'aura pas une piste sur laquelle se diriger, je suis condamné à attendre, pas vrai ? Et je n'aime vraiment pas ça... attendre sans rien faire, y'a rien de pire."
"- Sans rien faire ? Je ne crois pas."
"- Pourquoi dis-tu ça ?"
"- Devine qui vous a envoyé une nouvelle recrue ?"
"- Ah, non ! Il n'a tout de même pas osé faire ça alors que j'avais été bien clair sur la question !"
"- Elle est arrivée et vous attend en ce moment même dans votre appartement."
"- Qu'elle reparte ! Je ne veux personne d'autre dans no... l'équipe", rectifia-t-il.
"- Désolé mais c'est un ordre du tout puissant Kakei, dit-elle. Vous avez perdu deux membres de votre groupe. Vous n'êtes plus que trois..."
"- Et alors ! Tu ne crois pas que si nous avions été moins, tout cela ne se serait pas passé !"
"- Ecoute, Shao, je sais que ces pertes humaines sont douloureuses pour toi, d'autant plus que..."
"- Non ! Je ne ressens rien comme la tristesse ! La seule chose qui m'énerve, c'est de savoir que par notre faute, des trafiquants continuent à alimenter les Dragons rouges... C'est dégueulasse ! Et dire qu'on aurait pu arrêter tout ça !"
"- Ce n'est pas de ta faute, Shao."
"- Oh, si c'est la mienne ! Et tu sais pourquoi ? Parce que je n'ai pas su mettre mes sentiments de côtés ! J'aurais dû garder en mémoire un seul principe : "ne jamais mélanger vie privée et vie professionnelle". Voilà où mon erreur nous a mené ! L'équipe n'est plus rien, et pourtant Kakei... lui il veut nous mettre une nouvelle recrue sur le dos ! Il aurait dû nous virer, ça aurait été beaucoup mieux pour tout le monde !"
"- S'il n'a pas jugé bon de le faire, c'est qu'il a toujours confiance en toi, en vous. Et puis, tu sais... je suis certaine que cette japonaise saura vous remotiver."
"- Une japonaise... Je lui souhaite bonne chance... la vie avec nous ne sera pas celle qu'elle imaginait."
Il posa sa tête contre le volant et ferma les yeux.
"- Tu ne veux pas que je conduise ? Tu m'as l'air un peu fatigué."
"- C'est rien."
"- Laisse-moi te conduire chez toi. Ca vaudra mieux."
"- Evite de jouer les soeurs attentionnées, j'en ai déjà quatre et ça me suffit."
"- Je sais, mais tu es le petit frère que je n'ai jamais eu, moi !"
Il sourit tristement puis descendit pour changer de place avec Kaho. Elle avait tout de même raison. Il avait une envie irrésistible de dormir. A force de surveiller Meilin et de ressasser sans cesse ses ennuis, il ne dormait plus de la nuit.
"- J'espère de tout coeur qu'elle saura vous redonner confiance", dit Kaho.
Mais Shaolan ne l'entendit pas. Il dormait sur son siège.
"- Et ensuite, monsieur me dit qu'il n'est pas fatigué !"
Elle sourit.
"- Moi, dit-elle, je fais confiance à Kakei et à ses idées saugrenues. S'il a choisi de recruter une autre personne pour votre équipe, c'est pour une bonne raison. Je lui fais confiance."
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Dans l'obscurité de la chambre, deux corps s'effleuraient légèrement.
Elle avait la peau douce et un envoûtant parfum de lilas émanait de ses cheveux.
Il rêvait une fois de plus.
Il se réveillerait et cette fille qu'il tenait entre ses bras s'évanouirait avec la nuit. Elle posa ses mains sur son visage et ses doigts se lancèrent dans une exploration qu'il ne comprit pas. Elle cherchait à graver le contour de ses traits dans son esprit.
Sakura ouvrit subitement les yeux et affolée, elle le poussa hors du lit avant de se relever.
Elle recula mais le mur derrière elle lui interdisait tout autre mouvement. Elle était bloquée dans cette chambre sombre avec un inconnu !
Comment était-il entré dans la maison ? Elle avait tout vérifié mais visiblement pas assez. Cet homme était bel et bien réel, et il attendait le moment propice pour lui sauter à la gorge, comme ceux qui l'avaient fait avec ses parents.
Elle glissa à terre et encercla ses bras autour de ses genoux.
« Ne bouge pas. Il ne faut pas. »
Elle tremblait.
Des pas se dirigèrent vers elle.
Une main se posa sur son épaule et une autre lui releva le menton. Les paupières de Sakura se rouvrirent et ses yeux croisèrent les siens dans l'obscurité. A sa plus grande surprise, il l'aida à se relever puis l'invita à s'asseoir sur le lit. Méfiante, elle resta debout face à lui.
"- Qui êtes-vous !"
Face à son silence, il continua avec un peu moins de brusquerie.
"- Je suis désolé", se rattrapa-t-il.
Il n'avait pas fermé l'œil depuis quelques jours à cause de ses insomnies. Ses réflexes devenaient de moins en moins vifs.
Il s'éloigna d'elle, et soudain la lumière se ralluma.
Ce visage !
Sakura resta pétrifiée en découvrant le visage de l'homme.
Il ne souriait pas. Il gardait une expression fermée.
"- Qu'est-ce que tu fais là !" demanda-t-il abruptement.
Le regard du jeune homme se fit menaçant.
Sakura essaya de calmer les battements de son coeur pour réfléchir avec discernement. Se pouvait-il qu'il soit l'un de ses colocataires ? Peu à peu, elle comprit son erreur, celle d'avoir accepté de venir dans ce pays.
"- Je suis la nouvelle…"
"- La recrue japonaise, c'est toi !" l'interrompit-il.
"- Oui, je viens…"
"- J'ai du sommeil en retard, coupa t-il, alors remettons cette discussion à plus tard."
Il sortit rapidement de la chambre, mais resta un instant adossé contre le mur.
Ce n'était pas possible, pas elle !
Il frappa le mur du poing puis s'éloigna dans le couloir. Il ouvrit la première porte qui se présenta à lui puis entra. Peu importe s'il s'agissait de la chambre de Meilin ou d'Eriol puisqu'ils y dormaient rarement.
Et de toute façon, il ne dormirait pas cette nuit en sachant qui était à proximité de lui.
A suivre...
Alors, chers lecteurs, que pensez-vous de ce premier chapitre ? J'ai hâte de le savoir ! Vous imaginez un peu ma tête en ce moment ? J'ai une réputation de sadik à maintenir, et puis faut que j'écrive aussi bien que dans ma première fic. Ah, mon, Dieu ! Je crois que je ne vais pas survivre ! Ne lâchez pas votre Feylie adorée sinon elle va tomber de la falaise d'où elle est, lol.
Plus sérieusement, vous avez remarqué ? Là, Sakura et Shaolan se connaissent et on dirait bien qu'ils sont déjà bien fâchés l'un contre l'autre... Pourquoi ? Pour savoir ce que je trame pour cette fic, il va falloir me suivre de gré ou de force, lol.
Bon, laissez-moi vos commentaires pour me dire ce que vous pensez et me dire si je continue. Le destin de cette fic est entre vos mains, lol.