Titre : If I could…
( mais si, mais si, il y a une raison au titre je vous la dirais à la fin de la fic ;p )
Base : Gundam Wing
Auteur : Brisby n'en retard
Couple : …oula..c'est compliqué… Le seul qui est à peu près clair, c'est le 1+2+1
Genre : …surprise ;p
Bon, je viens de passer 10 minutes à essayer de comprendre le nouveau rating… Bon, au cas où, on va mettre K+ parce que la deuxième partie le mérite peut-être. Donc :
Rating : K+ ( en prévision ;p )
Disclaimer : ils ne sont pas à moi, grand bien leur fasse. Et la chanson que Duo fredonne « It's oh so quiet » appartient à Björk ( enfin je crois parce qu'il me semble l'avoir entendue chantée par quelqu'un d'autre. Dans le doute, on va dire qu'elle lui appartient )
Note : c'est une fic-cadeau pour l'anniversaire de Yami, mon 'tit chaton na moi :-) Mais comme si je n'étais pas en retard de plus d'un mois ce ne serait plus moi, la cadeau est très en retard. Je n'ai pas du tout suivit les quelques indications que tu m'avais données chaton, j'espère qu'elle te conviendra quand même :-( ( mode stressée « on » )
If I could…
Première partie
Dans une grande chambre sans fenêtre, une personne semble dormir dans un grand lit au centre de la pièce.
Le ronron des machines berce doucement son sommeil.
Un bip rassurant sonne continuellement, paraissant suivre le rythme des respirations de l'endormi.
Des tas de tubes plantés dans ses bras sont reliés à des poches de liquide.
D'autres fils électriques sont enfoncés à la base de son cou, créant des graphiques compliqués sur la multitude d'écrans qui couvrent entièrement un mur.
A la base de ce mur, un homme tape nerveusement sur six claviers différents.
Le bout de ses doigts jusqu'à ses coudes son enveloppés dans des gants d'où sortent une vingtaine de câbles électriques.
Il rentre une dernière donnée dans l'énorme unité centrale puis se relève.
Il s'approche du lit où repose l'autre personne.
Sa main se promène longuement dans ses cheveux.
Puis il se baisse et l'embrasse longuement, s'allongeant à ses côtés.
- Heero ! Tu as fini avec le balai ?
Heero Yuy, ex-soldat, homme de guerre hors-paire, stratège relativement bon, terroriste de génie, kamikaze de premier ordre… et actuellement femme de ménage apparemment.
- Presque.
- Hein ?
C'est assez ennuyeux quand la personne avec qui l'on parle se trouve dans une autre pièce et qu'elle n'a pas compris qu'on ne voulait pas se mettre à beugler dans la maison.
Heero regarda donc ses balayures au centre de la pièce. Il fallait qu'il descende chercher la pelle, répondre au beugleur qui le questionnait au passage, se faire engueuler parce qu'il n'avançait pas plus vite que la lumière, devoir prouver son innocence dans le fait qu'ils étaient complètement à la bourre et enfin, remonter quinze minutes plus tard avec la pelle.
Trop de temps perdu pour tout ce qui lui restait à faire.
Et encore plus de stress pour son beugleur.
Et son beugleur stressé était très énervant.
Donc il ne descendrait pas chercher la pelle.
Donc il fallait qu'il trouve autre chose.
- Heero !
Le tapis fut donc rapidement soulevé et les balayures mises dessous encore plus rapidement. Il descendit ensuite et retrouva son beugleur dans la cuisine, les mains recouvertes de farines.
- Tu ne m'as pas entendu t'appeler ?
- Si. Je t'ai même répondu.
- Et tu as répondu… ?
- Que j'avais fini.
- Génial ! Maintenant si tu voulais juste dépoussiérer un peu les meubles du salon.
Heero arqua ostensiblement un sourcil.
- S'il te plait. Je suis passé tout à l'heure et ils sont vraiment poussiéreux.
- Je les ai dépoussiérés la semaine dernière Duo.
- Super, comme ça tu sauras exactement comment faire.
Le natté lui déposa un court baiser sur ses lèvres.
- Merci beaucoup, sweet heart.
Le Japonais soupira et alla chercher des chiffons dans un placard. Il s'apprêtait à sortir de la pièce quand Duo qui avait remis les mains dans son saladier se tourna vers lui.
- Et surtout n'oublie pas de nouer un chiffon sur ta tête.
La porte claqua, laissant l'Américain rire en tête-à-tête avec son saladier.
Vingt minutes plus tard, le Japonais avait grossièrement essuyé les meubles et allait entrer dans la cuisine quand il s'arrêta sur le seuil de la porte. Le natté lui tournait le dos et était en train de malaxer une pâte dans un saladier tout en fredonnant doucement.
- It's oh so quiet, shh shh…
Heero s'adossa à l'encadrement de la porte. Ses yeux se perdirent bientôt dans la contemplation du jeune homme. Regardant tout et rien à la fois chez lui.
- It's oh so still, shh shh…
Il s'approcha doucement et passa ses mains autour de sa taille, le serrant contre lui. Duo sursauta légèrement mais sourit et se laissa allez contre le brun.
- You're all alone, shh shh…
Le Japonais calla sa tête dans le cou du natté et y déposa un léger baiser. Baiser qui fit sourire irrésistiblement celui qui le recevait.
- And so peaceful until…
Duo se mit à remuer contre le corps du jeune homme suivant le rythme s'accélérant de la musique qu'il était le seul à entendre.
- You fall in love, zingboom!
Heero sourit à ce changement de rythme et garda le jeune homme serré contre lui. Si mains commençaient d'ailleurs à se promener sur son corps
- The sky up above, zingboom!
Le natté posa une main farineuse sur la joue du Japonais, tandis que l'autre essayait d'immobiliser ses mains décidément trop baladeuses.
- Is caving in, waabam !
Mais les mains du brun s'échappaient continuellement de celles farineuses de Duo et ses baisers remontaient lentement le long de son cou.
- You've never been so nuts about a guy! You wanna laugh, you wanna cry!
Duo continuait sa chanson mais avec de plus en plus de mal et sa voix était pleine de rire.
- You cross your heart and hope to die!
Il continuait d'essayer désespérément d'empêcher les mains d'Heero de se promener allégrement.
- Until it's over…
Il eut à peine le temps de finir ses mots que sa bouche était attrapée par celle du Japonais. Il se retourna à moitié pour pouvoir passer ses mains dans la chevelure du brun… et y laisser beaucoup de farine au passage. Le baiser se finit et Duo regarda malicieusement.
-And then…
Il l'embrassa à nouveau, puis juste du bout de lèvres, et laissa un dernier baiser sur son nez.
- Je n'ai pas fini avec le repas Heero. Et on n'est pas en avance pour le reste si tu te souviens bien.
Le brun grogna et resserra sa prise.
- Ce n'est pas la peine de faire tout ça. On reçoit des amis, pas la famille royale de Sank.
- Le jour où la famille royale de Sank viendra dîner à la maison il faudra me prévenir, parce qu'on a pas de très bon rapport avec les deux seuls membres qu'on connaît.
- Tu n'as pas de très bons rapports avec eux…
- Oui c'est vrai que tu t'entends particulièrement bien avec Zechs.
Heero grogna le nez dans le cou du natté, ce qui fit beaucoup rire ce dernier.
- Allez, laisse-moi finir.
- Non.
Il le retourna complètement et le bloqua contre le plan de travail. Passant une main sous sa nuque, pour garder le contrôle du baiser.
- Heero tu… !
Le brun l'embrassa, ne lui laissant pas l'occasion de finir sa phrase.
- Non tu… Heer… Arrête… Et si jamais…
Le Japonais ne lui laissant jamais l'occasion de placer plus de trois mots avant qu'il ne l'embrasse à nouveau, Duo finit par abandonner. Il commença à laisser lui aussi ses mains se promener sous les vêtements du brun.
- Duo, tu m'as dis qu'ils arrivaient à quelle heure déj… Bweuarg ! Vous pouvez pas essayer de vous retenir un peu ? C'est dégueulasse.
Duo éloigna ses mains du corps du Japonais et le regarda d'un air de reproche.
- « Et si jamais Kurt arrivait ? » (1)
Heero leva les yeux au ciel.
- Si tu me laissais finir mes phrases un peu. Bon allez, je suis sûr que tu des choses à faire, file.
Il s'approcha de son oreille pour lui glisser quelques mots.
- Ce sera pour ce soir sweet heart.
Le petit garçon à l'autre bout de la pièce grimaça.
- Je ne veux même pas savoir ce que tu lui disais
Duo s'approcha de lui en rigolant et s'agenouilla pour être à sa hauteur.
- Excuse-moi, qu'est-ce que tu voulais mon cœur ?
- Ah ne m'appelle pas comme ça, ça fait bébé !
- Mais tu es mon gros bébé.
Duo attrapa l'enfant et le serra contre lui.
- Naooon ! Arrête Duo !
- Quoi tu n'aimes pas mes câlins ?
- Je suis plus un bébé, lâche-moi !
Le natté lui embrassa le front et relâcha son étreinte. Le petit garçon s'essuya énergiquement le front.
- Alors, qu'est-ce que tu voulais me demander Kurt ?
- Dans combien de temps ils arrivent ?
Le châtain regarda l'horloge de la cuisine.
- Et bien normalement dans… Dix minutes !
Il se releva d'un bond.
- Désolé mon cœur mais j'ai encore plein de choses à faire ! Heero !
Le petit blond regarda Duo partir en courrant.
- Ne m'appelle pas comme ça !
Une voiture s'arrêta devant ce qui ressemblait à un vieux hangar désaffecté. Un jeune homme en sortit, le visage caché par une capuche, le protégeant de la pluie qui tombait fortement. Il se tourna vers la vitre du conducteur qui descendit.
- Attendez-moi ici. Je serais peut-être long.
Le conducteur acquiesça et remonta sa vitre.
Le jeune homme s'approcha du hangar et y entra. L'intérieur était poussiéreux et aussi délabré que l'extérieur mais son informateur avait été formel. Il se mit donc à chercher une quelconque porte ou entrée.
Après avoir cherché dans tout le hangar pendant plus de dix minutes il en découvrit une. Elle menait à un escalier qui descendait profondément. Il se retrouva dans un long couloir bien moins délabré que le hangar au bout duquel se trouvait un embranchement. Il sortit un gadget électronique lui permettant de voir les sources de chaleur et choisit le chemin qui n'en indiquait pas. Ca avait ses avantages de rechercher quelqu'un qu'on connaissait sur le bout des doigts. Au fil de nombreux croisements qu'il emprunta il rencontra plusieurs caméras de surveillances mais n'y prêta aucune attention. Après tout il devait sûrement en avoir beaucoup dans le hangar ou même à l'entrée qu'il n'avait pas vues. Donc il était sans doute déjà repéré.
Il se trouva finalement devant une porte lourde et métallique. Il hésita un moment, puis il la poussa le cœur battant. Il se retrouva dans une pièce à l'éclairage électrique clair où se trouvait une autre porte. Il avança jusqu'à l'autre porte, mais quand la première se referma, la lumière des néons augmenta d'un coup, devenant insupportable. Il ferma les paupières et se plaqua les mains devant les yeux pour empêcher le plus possible la lumière de passer. Mais le choc avait déstabilisé son équilibre et il tomba à terre.
Duo, complètement épuisé d'avoir couru dans toute la maison, entra dans le salon et s'affala mollement sur un fauteuil.
- Je ne te dérange pas au moins ?
Il tourna mollement la tête vers Heero qui était assis dans le fauteuil sur lequel il s'était laissé tomber.
- Non, ça va… Tu es même plutôt confortable.
Le Japonais leva les yeux au ciel.
- Ravis de l'apprendre.
Le natté soupira.
- Excuse-moi, je bouge.
Il s'apprêtait à se relever mais le brun l'en empêcha.
- Non tu restes là maintenant.
- Tant mieux, je n'aurais jamais réussi à me relever de toute façon.
Heero passa doucement ses bras autour de lui.
- Tu as réussi à faire tout ce que tu voulais ?
- Oui ! Je l'ai fait…
Le châtain leva un bras en signe de victoire.
- Mais du coup je suis vidé avant même qu'ils n'arrivent…
- Et bien tu as intérêt à avoir retrouvé ton énergie d'ici ce soir.
Duo laissa un sourire planer sur ses lèvres sans répondre.
- Il reste combien de temps avant qu'ils soient là ?
- Je ne sais pas. Ils devraient déjà être là et… Heero !
L'Américain saisit fermement la main du brun qui se glissait sournoisement sous son t-shirt.
- Non mais tu peux me dire ce qui t'arrive ce soir ?
Heero bougonna, le nez dans les cheveux du natté.
- Plait-il ?
Le Japonais s'écarta un peu pour pouvoir le regarder droit dans les yeux.
- J'ai envie de toi.
Duo écarquilla les yeux quelques instants puis baissa la tête, complètement dépassé par les mots du brun.
- Tu ne peux pas être un peu moins direct ?
- Non.
Le natté le regarda, étonné.
- Bon ok, alors tu n'as qu'à me prendre ici, maintenant, au risque que Kurt et les autres débarquent.
Le Japonais défit rapidement les boutons du jean du châtain.
- Ryoukai.
- Heero arrête ça abruti ! Je n'étais pas sérieux.
Duo écarta les mains du brun et se reboutonna. Puis il se relave et se tourna pour faire face Japonais.
- Ce soir sweet heart.
Il se pencha et l'embrassa doucement.
- Ce soir…
La sonnette retentit à ce moment. Une première fois, puis une deuxième, puis une troisième, puis elle se mit à sonner sans interruption.
- J'y vais !
Le petit garçon passa en courant vers le couloir.
- Il a reconnu le coup de sonnette.
- Ce n'est pas dur Duo, il n'y a qu'une seule personne dans notre entourage qui sonne comme un forcené.
Duo haussa les épaules en souriant alors qu'on entendait le bruit de la porte d'entrée qui s'ouvrait.
- Salut mon bonhomme !
- Solo !
La lumière ne diminuait toujours pas et l'homme n'arrivait pas à empêcher tous les rayons de l'aveugler à travers ses paupières. En plus de l'aveugler complètement, cette lumière insupportable lui donnait mal à la tête. Comme si on lui vrillait le crâne. Il tenta de se relever comme il pouvait et dû s'y reprendre à plusieurs reprises. Quand il fut enfin debout il se mit à avancer de façon hésitante, une main tendue tant bien que mal devant lui. Ses pas lui semblaient de plus en plus lourds et il avait un mal fou à avancer. Sa tête lui tournait complètement, et il avait l'impression de n'avoir plus aucun équilibre. Mais c'était comme s'il n'avait pas besoin d'équilibre. Comme s'il était dans un monde sans gravité. Il continua malgré tout d'avancer droit devant lui. Au bout d'un moment qui lui parut une éternité il sentit la poignée de la porte métallique. Il l'abaissa aussitôt.
Il eut l'impression d'avoir un cache sur les yeux. Il ne voyait plus rien. Comme si on lui avait mit quelque chose qui l'empêchait de voir devant lui. Mais il comprit bientôt que ce n'était qu'un effet secondaire du passage de la lumière intense à l'obscurité totale.
Il sortit de la pièce et suivit le couloir à tâtons et aperçut au loin une petite lumière. Il s'en rapprocha d'un pas rapide et se rendit compte qu'il s'agissait d'une ampoule placée en haut d'une porte. Hésitant, il refit en sens inverse pour vérifier que ce couloir ne menait qu'à cette porte et qu'il n'y avait pas un couloir caché par l'ombre. Mais il ne semblait rien y avoir d'autre.
Le cœur battant, il leva la main vers la poignée et n'osa pas l'abaisser pendant de longues minutes. Le risque de déception était si grand. Il finit par prendre son courage à deux mains et ouvrit d'un coup la porte.
Il resta un long moment sur le seuil, partagé entre le désespoir total et un bonheur fou.
Le jeune homme blond portait le petit garçon aux cheveux aussi blond que lui dans ses bras.
- Je ne suis pas un bonhomme, j'ai huit ans et demi.
- Et alors ? L'âge n'y change rien. Tu seras toujours mon bonhomme. Tant que tu ne me dépasseras pas d'une tête du moins. Encore que…
Kurt grommela puis sembla se résigner.
- De toute manière ce sera toujours mieux que les surnoms que me donne Duo.
- Oui justement, où il est lui ? Il ne va même pas accueillir ses invités ? Son invité le plus important en plus ?
- Il est dans le salon je crois, attends je vais…
Le petit garçon gigota dans ses bras pour pouvoir descendre.
- Laisse-moi descendre !
- No way bonhomme.
Solo passa Kurt sur son épaule et entra dans la maison.
Depuis le salon Duo qui avait suivit la discussion s'apprêtait à aller les rejoindre mais il ne vit pas la jambe d'Heero tendue.
- Waaah !
Solo ouvrit la porte rapidement en entendant le cri et aperçut le natté affalé sur Heero. Ce dernier le regardant impassiblement tandis qu'il gardait le châtain serré contre lui.
- Si je vous dérange, dites-le.
L'Américain se releva rapidement et après un regard de reproche à Heero, il se tourna vers le blond.
- Ouais c'est ça je crois. Ca fait plus d'un mois qu'on essaye de prévoir cette soirée mais bon, j'ai plus trop envie de la faire je crois.
Solo ricana, posa le petit garçon qu'il tenait encore dans ses bras et ébouriffa les cheveux du natté.
- Où sont les autres ?
Duo regarda sa montre avant de répondre.
- Pas encore là. Mais sœur Hélène et le père Maxwell avaient dit qu'ils seraient en retard. Les trois autres par contre je ne sais pas ce qu'ils font.
Solo le regarda l'air très étonné.
- Wow.
- Quoi ?
- Je suis le premier arrivé ?
Le châtain rigola.
- Et oui, comme quoi il faut qu'on se mette à croire aux miracles.
- Fais gaffe toi.
Duo s'éloigna pour ne pas se faire à nouveau ébouriffer par le blond.
- Je te sers quelque chose en attendant qu'ils arrivent ?
- Pas de refus. Il fait une chaleur à crever.
- Alors let's go. Tu viens Heero ?
Le Japonais toujours dans son fauteuil leva les yeux et acquiesça silencieusement.
- Ah non, je refuse !
Sans plus de cérémonie Solo poussa Kurt et Duo dehors.
- Je ne voudrais pas dire mais tu donnes l'impression d'avoir les hormones en furies. Tant que tu n'auras pas pris une douche froide je ne serais pas sûr que tu ne vas pas sauter sur Duo par envie subite.
Après un dernier sourire sarcastique, il referma la porte. Heero soupira longuement ; décidément, Solo était celui avec qui il avait le plus de mal. Encore qu'en tant qu'ex soldat, les discours de paix du père Maxwell lui couraient sérieusement sur le système. Mais le pire restait quand même avec Solo. Avec sœur Hélène ça allait encore, elle donnait typiquement l'image d'une mère, et ça avait des côtés reposants.
Enfin…
Duo les adorait tous alors il pouvait bien essayer de les supporter.
Le Japonais se releva et il s'apprêtait à sortir quand il aperçut quelque chose au centre de la pièce. Une sorte d'ombre qui se matérialisait de plus en plus. Elle grisaillait comme une télévision mal réglée. Entre quelques grésillements Heero aperçut quelque chose qui ressemblait à une personne encapuchonnée qui se tenait debout. Il la regarda une dernière fois et sortit précipitamment de la pièce.
- Duo ?
Le natté qui se rendait dans le jardin avec un plateau où trônaient jus de fruits et alcool s'arrêta en entendant la voix du Japonais.
- Oui ?
- Je dois aller quelque part, je n'en ai pas pour longtemps.
Le châtain posa son plateau sur une table.
- Quoi ? Mais pourquoi ? Où ?
- On vient de m'appeler du boulot.
L'Américain détourna les yeux.
- Boulot ?
- Hm.
- Un samedi soir…
Le brun saisit son visage entre ses mains, l'obligeant à le regarder.
- Duo… Un stagiaire vient de foutre le bordel dans tout ce que je fais depuis trois mois.
Le natté ne répondit pas.
- Je fais le plus vite possible.
- T'abuses, ça fait un mois que je prépare ça…
- Je fais le plus vite possible.
Duo baissa les yeux.
- Et puis Solo est là, tu ne te rendras même pas compte que je suis parti.
Le châtain décelant l'amertume dans la voix d'Heero releva la tête.
- Si tu penses vraiment ce que tu viens dire tu es le mec le plus con que j'ai jamais rencontré.
- Si tu penses vraiment que mon appel du bureau est un prétexte pour allez faire je ne sais quoi tu es le mec le plu con que j'ai jamais rencontré.
L'Américain évita son regard mal à l'aise.
- Duo…
Heero le serra doucement contre lui.
- Pourquoi tu crois toujours que je te mens pour aller faire autre chose ?
Le natté ne répondit pas.
- Duo ?
- Je ne sais pas…
Il se serra un peu plus contre lui.
- Je crois que… c'est une angoisse… J'ai l'impression que… tu es comme l'eau. Si je commence à te laisser filer entre mes doigts… Je ne pourrais plus te rattraper.
Le Japonais ne répondit pas. Il passa doucement sa main dans les cheveux châtains et se pencha pour l'embrasser longuement. Une fois le baiser rompu, il passa lentement sa main dans le dos de l'Américain dans une geste apaisant.
- Je n'aime pas quand tu penses ce genre de choses.
Duo lui fit un pauvre sourire.
- Je sais. Je suis désolé, je ne sais même pas d'où me viens une telle angoisse. Je sais que ça te paraît stupide mais…
Le brun ne le laissa pas finir et l'attira, calant la tête du châtain dans son cou.
- J'aimerais la faire disparaître cette angoisse.
Le natté sourit irrésistiblement et se dégagea de son étreinte.
- Je me fais confiance, je finirais bien par la dépasser. Bon allez, vas-y à ton stupide bureau.
Heero ouvrit un placard pour prendre un manteau.
- Et les autres vont arriver dans combien de temps ?
Duo reprit son plateau de boisson.
- Trowa a appelé tout à l'heure, lui et Quatre sont pris dans les embouteillages. Quant à Wu Fei il ne devrait pas tarder.
Heero acquiesça tandis que le natté s'approchait pour un dernier baiser.
- Allez file. Plus vite tu seras parti, plus vite tu seras revenu.
Le brun lui rendit son baiser et sortit de la maison. Une fois dehors, il emprunta l'allée de gravier le menant jusqu'à la route du lotissement puis se mit à marcher le long de la rue. Il tourna au premier croisement et s'arrêta à l'ombre d'un grand bosquet de magnolia. Il remonta la manche gauche de sa veste et se frotta l'avant-bras sur toute la longueur. Il le frotta longtemps, semblant chercher quelque chose. Soudain sa main s'accrocha à quelque chose mais perdit prise tout de suite. Heero grimaça de douleur mais recommença son mouvement de va et vient sur son bras. Il sentit enfin ce qu'il cherchait et ne le lâcha pas cette fois. Après avoir repéré les bords de l'objet il tira lentement dessus, la douleur s'infiltrant peu à peu en lui.
Après un long moment il réussi enfin à la retirer et ses avant-bras se désagrégèrent lentement. Il ferma, les yeux, ce spectacle lui donnait toujours une sorte de nausée. Voir ses membres disparaître n'était pas une chose à laquelle on s'habituait.
Il respira profondément et se concentra.
Il fallait juste qu'il lève les mains jusqu'à sa tête et qu'il l'enlève. Juste lever les mains. Ca y était, il sentait quelque chose. Juste saisir, juste le saisir et l'enlever. Appuyer sur le bouton qui se trouver sur le côté droit et l'enlever. Voilà, il sentait le bouton, il n'avait plus qu'à appuyer dessus et…
Le paysage se dématérialisa sous ses yeux. La rue, les maisons et le massif de magnolia se désintégrèrent. Il ne restait plus devant ses yeux qu'une masse sombre. Levant les mains, il ôta lentement le casque qu'il avait sur la tête.
Il était toujours allongé sur le lit à côté de son endormi. Il vérifia un instant qu'il avait bien débranché le bon câble et s'assura qu'il n'y avait aucun faux-contact sur tous les autres fils électriques sortant de ses gants qui lui montaient jusqu'aux coudes. Tout semblait normal. L'ombre apparue n'était pas due à un court-circuit alors.
Mais alors quoi ?
Un hacker ?
Il croyait son système protégé mais après tout, peut-être de nouveaux génies de l'informatique avaient réussi à percer toutes ses protections. Encore qu'il ne comprenait pas bien ce qui pouvait bien intéresser un hacker dans son réseau mas bon… Ces gens là n'avaient pas besoin de beaucoup de raisons parfois.
De toute manière toutes ses données importantes étaient sauvegardées sur des disques alors ça ne pouvait pas être très grave.
Et le réseau n'était pas directement relié à son endormi donc à priori il n'y avait rien de grave dans l'immédiat. Mais il n'allait pas non plus laisser un hacker se balader allègrement dans ses fichiers.
Son regard se porta sur son endormi, ce qui l'apaisa immédiatement. Il se pencha sur lui et l'embrassa.
Il réalisa alors qu'il n'avait même pas vérifié si ça ne venait pas d'un court-circuit chez lui. Il écarta avec précaution la longue tresse châtain et vérifia tous les câbles plantés dans la nuque du natté. Tous semblaient normaux.
Il resta un moment le nez dans son cou, respirant son odeur et se relevait lentement quand un bruit de clavier résonna derrière lui. Il se retourna d'un bond tandis que tous les écrans du mur s'allumaient.
Assis par terre, un homme encapuchonné tenait un des six claviers sur ses genoux et tapait ingénument dessus.
Le brun le regarda longuement sans prononcer mot, réfléchissant aux possibilités que l'homme ait une arme, à l'emplacement des siennes, au temps qu'il lui faudrait pour arriver jusqu'à lui…
- Ah je t'en prie, ne me regarde pas comme ça Heero. Tu sais bien que ça m'a toujours fait frémir.
Le Japonais dissimula son étonnement et se détendit un peu.
- Je me disais aussi que c'était bizarre que je n'aie pas sentit de présence avant. Tu as encore fait des progrès dans ce domaine…
L'homme sourit, enleva sa capuche et s'ébouriffa les cheveux pour en faire partir l'eau.
- Je me demande juste en quoi s'améliorer à passer inaperçu pouvait apporter à un soldat recyclé comme toi… Quatre…
Le jeune homme blond le regarda en souriant.
- On n'a jamais trop de qualités, tu ne crois pas ?
Heero ne répondit pas, se contentant de le regarder le plus hostilement possible.
- Qu'est-ce que tu fais ici ?
L'Arabe rigola doucement et se leva, se débarrassant de son imperméable humide. Le posant par terre, il se dirigea vers le brun toujours assis sur le lit.
- Tu es dur… Quand je pense que je te cherche depuis plus de dix mois…
Le blond s'assit sur les genoux du brun et passa ses bras autours de son cou. Il le regarda longuement puis se pencha et l'embrassa.
To be continued…
... oui je sais. C'est pas très gentil ( voir horriblement sadique ) de couper ici. Mais bon, pour le peu de suspens que je réussi à garder à chaque fois, il faut bien que j'en profite un peu. ;)
Les menaces de mort sont acceptées Pas exécutées mais comprises par l'auteur qui s'en veut elle-même de couper ici. XD
De toutes manière, la suite arrive dans une semaine ( si je n'ai pas mon mois de retard habituel… ).
En espérant que ça vous ait plus.
See ya
Brisby
(1) prononcez le prénom à l'allemande : Kourt ;-) quand au perso lui-même, vous en saurez plus petit à petit