Of Hearts and Heroes

Chapitre Seize

Ginny regarda le visage épouvanté de son frère alors qu'il se tournait doucement en direction du pas de la porte. « Adrianna? » Il paraissait étrangement à bout de souffle. Charlie n'était jamais à bout de souffle.

Adrianna lui sourit doucement. Elle était au pire pleine d'assurance. Elle portait son arrogance autour d'elle, mais cette fois-ci Ginny avait plus l'impression que c'était un bouclier. En tout cas elle pensa voir un malaise caché sous la certitude.

« Que.. » Charlie l'atteignit en deux long pas, l'agrippa, causant un cri de surprise et la fit virevolter dans l'air.

Ginny ne pensait pas pouvoir être plus stupéfaite, à moins bien sur, qu'elle soit à la place de sa mère, qui semblait être au bord de l'évanouissement. Ginny se tourna vers Harry pour murmurer.

« Tu savais qu'ils se connaissaient? »

« Non, » répondit t-il avec passion, les fixant lugubrement.

« Bien, en tout cas, ils ont vraiment l'air de se connaître, » dit Fred impudemment. Il reçu un coup de la part de son père qui regardait prudemment tout à tour, l'un de ses plus vieux fils et sa femme.

L'air semblait s'être figé dans la pièce alors que la famille Weasley et leur enfants par procuration restaient bouche bée devant le couple. Même Remus, le seul autre membre de l'ordre résident à la maison et le dernier à arriver au dîner, s'arrêta silencieusement sur le pas de la porte…comme respectueux du silence étonné de la famille.

« Charlie, arrête! Repose-moi! » dit Adrianna fermement, mais il y avait une petite touche d'amusement et d'autre chose dans sa voix que Ginny n'arrivait pas à définir.

Ginny était effaré par l'étrangeté de la scène. Charlie était le plus truculent des frères Weasley. Il avait une peau brûlé par le soleil qui était devenu cuivré, il avait des cals et des cicatrices, et il avait les muscles les plus forts et développés, pourtant il était loin d'être le plus beau. Cette distinction revenait à Bill avec ses traits plus classique. Et bien qu'elle ne l'admettrait jamais à voix haute, Ron commençait à développer un certain potentiel.

Même en se tenant là, coincé contre Charlie, levé légèrement du sol, Adrianna n'avait jamais eu l'air plus policé ou arrogante. Bizarrement, ce fait rendit Ginny nerveuse pour son frère.

« ça fait… » lui dit t-il.

« Trois ans » dit t-elle sérieusement, cherchant son équilibre contre lui, sans se reculer ni s'approcher.

« deux ans, dix mois et treize jours, » répondit t-il lorsque leur regard se rencontrèrent. Il y eu un moment de silence, ils ne paraissaient pas ce rendre compte qu'ils avaient un auditoire.

« Tu étais au Japon pendant un an. »

« Oui. » dit t-elle difficilement.

« Tu n'es pas revenu. »

« Tu t'attendais à ce que je le fasse? » demanda t-elle avec un air de défi.

« Après t'avoir vu presque tout les jours pendant quatre ans…. » Charlie avait l'air anxieux…ou…ça paraissait bizarre au yeux de Ginny. Anxieux n'était pas un mot qu'elle associait à son frère. Il avait toujours l'air gai, décontracté, assuré mais Ginny voyait ses grands frères avec des yeux de petite fille. Elle n'avait pas vraiment vécu avec Charlie depuis qu'elle avait cinq ans.

Il soupira et sourit, montrant ses fossettes, ressemblant plus à l'image qu'elle avait de lui. « Tu es là maintenant, » dit t-il avec satisfaction.

Elle secoua la tête tristement et essaya de se détacher de lui. Ses bras étaient énormes contre elle et il paraissait impossible qu'elle puisse s'échapper. À moins bien sur qu'elle soit une sorcière super puissante, pensa Ginny avec ironie. Que se passait t-il donc ici?

« Je suis là pour mon cousin. Tu n'as pas fait attention? » Elle semblait frustrées et un peu méchante.

Charlie se figea confus. Puis il reprit son souffle avec un sifflement. « Potter…je n'avais jamais fait la connexion… »

« Bien, ce n'est pas le nom le plus inhabituel au monde et ce n'est pas comme si je l'utilisais souvent. S'il te plait lâche moi, » demanda t-elle doucement. Elle paraissait presque rougir, presque.

« Mais, je savais… »

« Charlie! Si tu ne me lâche pas ta mère va m'écorcher vive et je t'assure qu'elle n'attendais qu'une excuse pour faire ça! »

La moitié de la pièce se tourna vers Mme Weasley, qui en effet avait des envie de meurtres. Les yeux de Charlie pourtant ne quittèrent pas Adrianna. « Ne soit pas ridicule, » dit t-il avec un doux rire. « Ma mère ne ferait… »

« Tu ne sais pas ce qui se passe. » le coupa t-elle.

« Anna… » chuchota t-il.

Son visage devint rouge. « Avarska, » cracha t-elle et ses bras tombèrent loin d'elle dans un éclair de lumière bleu. Elle s'éloigna vite de lui comme si elle s'était brûlé.

Il y eu un grognement à l'autre bout de la pièce. Mr Weasley marcha rapidement jusque là-bas pour calmer sa femme.

"Niciodata reputatie ma ala, Charlie, niciodata iarasi!" cria Adrianna surprenant tout le monde.

Mais Charlie lui répondit avec cette même étrange langue aux consonance slovaque et Ginny ne put continuer à suivre la conversation à cause de cet étrange discours. Elle balaya du regard la pièce. Personne ne semblait comprendre ce qui se disait. Elle arrêta son regard sur Hermione.

« Tu sais quelle langue… »

Hermione secoua la tête, perplexe, « Aucune idée, ça ressemble au russe, mais je ne pense pas que c'est ça… » Elle jeta un coup d'œil anxieux en direction de Harry et Ginny suivit son regard.

Ses poings étaient serrés et il avait une expression douloureuse sur le visage.

Puis elle entendit Fred glousser à l'oreille de George, « On dirait que notre vieux Charlie s'est finalement trouver une demoiselle qui lui fait bouillonner le sang. »

« Ouais et maman aussi…Je le vois d'ici, 'Maman, j'aimerai te présenter ta nouvelle fille'…Aie! » Gémit George alors que Ron le frappa dans les côtes.

« Vous ne savez vraiment pas quand vous devez la fermer idiot? » marmonna Ron.

« Woohoo. Regardez qui est le dur dans la famille maintenant… » protesta Fred, prêt à se battre.

« Fermez la. » les interrompit Hermione.

George se tourna vers Fred avec un air de conspirateur, « Tu viens à la rescousse de ton petit ami. Je vois beaucoup d'année heureuse avec notre petite Hermione venant à la rescousse… »

« Putain mais fermez la! » siffla Ginny, provoquant un silence choqué chez tout le monde, alors qu'elle s'approchait de Harry en toussant son bras et en lui murmurant. « Tout va bien Harry? »

Elle perçut à peine son hochement de tête.

Charlie et Adrianna s'étaient considérablement calmé et ils parlaient maintenant tranquillement dans la même langue rapide qu'auparavant. Ginny détecta même quelques rires assez court et à un moment donné elle aurait juré avoir entendu Adrianna dire « Charlie » avec une profonde affection.

De l'autre côté de la pièce Mme Weasley ne put finalement plus en supporter plus. « Assez! Charles Weasley, tu immédiatement me dire le sens de tout ceci! » demanda t-elle de sa voix la plus forte. « En anglais! »

Charlie s'arrêta, regarda Adrianna comme pour lui demander ce qu'il devait répondre. Le regard qu'il reçut en retour indiqué clairement qu'il était seul sur ce coup là.

« Le sens de quoi, maman? » demanda t-il gentiment.

S'il te plait, pensa Ginny, ce crétin ne savait t-il pas que cela ne marchait que pour Ron de jouer à l'imbécile avec maman?

La confrontation tendu entre la mère et son fils continua pendant ce qui semblait être une éternité avant que finalement Adrianna soupira bruyamment et dit, « Charlie et moi, on se connaît depuis longtemps…nous sommes de bons amis…on ne s'est juste pas vu depuis un bout de temps. C'est tout. »

« C'est tout? » Cria Molly incrédule, ses yeux s'attardant sur son second plus vieux fils.

Charlie haussa les épaules et lui dédia un sourire charmant et lumineux. « C'est tout. » Ginny leva les yeux au ciel; C'était le Charlie qu'elle connaissait et aimait.

« Vraiment? Et où étais tu exactement il y a si longtemps avec cette personne dont aucun de nous n'a jamais entendu parler? » demanda sa mère.

« Roumanie, » répondit t-il simplement, ses yeux toujours fixés sur Adrianna.

Adrianna brisa leur contact visuel et s'assit à la table, indiquant qu'elle en avait finit avec la conversation.

Harry s'assit immédiatement à côté d'elle et chuchota furieusement. « Qu'est ce qui se passe? »

Elle ouvrit sa bouche pour parler, mais Charlie les rejoignit rapidement, prit le siège à sa gauche et murmurant en avertissement « Dranna. »

Elle secoua la tête avec colère et regarda autour d'elle, jetant un coup d'œil à Mr et Mme Weasley qui se disputaient dans le coin. Ginny remarqua également que Remus avait entraîné les jumeaux plus loin dans un conversation qu'ils essayaient d'éviter pour se joindre aux réjouissances.

« Charlie…Je ne peux pas ne pas lui dire… » Adrianna secouait toujours sa tête et Ginny s'assit en face d'eux, se penchant en avant pour s'approcher. Hermione s'assit à côté d'elle et Ron se tint au bout de la table entre Hermione et Charlie.

« Dranna, tu ne peux pas…Tu trec Sipovesti. » Super, plus de baragouinage! Ginny leva les yeux au ciel devant la rapide langue étrangère.

Elle regarda Harry qui était frustré et blessé. Pauvre petite chose…Il ne voulait pas partager et il n'y avait rien de mieux qu'une langue étrangère pour se faire sentir rejeté. Ginny avait l'habitude d'être ignoré, mais rien de si évident n'avait été utilisé.

Harry craqua finalement avec un chuchotement furieux. « Tu ne travaillais pas comme agent de la MIA il y a trois ans? »

La dispute s'arrêta alors qu'Adrianna dit dans un rictus de colère, « Voilà pourquoi, Charlie, voilà pourquoi…d'accord, vous quatre, approchez vous. Je vais aller vite… »

« Dranna! Si tu leur dis je… »

« Non, tu n'auras pas à le faire. Je m'en occupe, » Elle se tourna vers eux et ils se penchèrent en avant presque désespéramment, sachant tous que cette chance était très fugace. « J'ai travaillé comme auror international avec un groupe basé en Roumanie pendant quatre ans…Charlie travaillait avec nous… »

« Merde! Adrianna! » Charlie secoua la tête.

« Il ne veux pas que votre mère sache à quel point son travail étais dangereux. »

« Plus dangereux que les dragons? » demanda Ginny incrédule. Elle avait toujours trouvé que son frère était l'un des homme les plus courageux qu'elle connaisse, il semblait absurde que sa vie soit encore plus périlleuse qu'elle ne s'était imaginé.

Adrianna se railla de la question. « Ouais un peu et il a vraiment travaillé avec des dragons…il a juste fait d'autre chose aussi. Des choses très, très secrète qu'aucun d'entre vous ne devrait savoir. Alors vous n'en soufflerez un mot à personne. Est ce que c'est clair? »

Ils acquiescèrent rapidement, un peu apeurée par elle. Adrianna s'appuya contre le dossier de sa chaise comme si ils venaient de discuter du thé de l'après-midi et but calmement un peu d'eau. Tout le monde suivit son exemple…sauf Charlie qui continuait à la fixer avec colère, ce qu'elle ignora avec finesse.

Dobby annonça le dîner et les assiettes apparurent en face d'eux. Les autres prirent place et Ron s'assit près de Ginny.

Ginny regarda Charlie qui lui dédia un sourire innocent. Innocent mon cul. Qu'avait t-il fait toutes ses années si ce n'était pas…jouer avec des dragons? Ginny eut une horrible sensation qui s'installa dans son ventre, réalisant que le Charlie qu'elle pensait si bien connaître…n'était qu'un étranger. Elle n'avait jamais été en Roumanie, un pays dans lequel il avait passé ses dix dernières années.

Une fois que tout le monde mangeait Harry demanda à Adrianna, « Tu ne m'as jamais dit que tu connaissais Charlie? » Bien, il essayait de paraître normal. Il n'y arrivait pas du tout.

« je ne me suis pas rendu compte que c'était la même famille avant qu'on soit au Japon… » Elle regardait la nourriture et non lui lorsqu'elle parlait. « Puis ça n'a plus été si important. »

Harry lui jeta un regard noir.

« Harry, » dit t-elle frustrée. « Je connais beaucoup de gens et la plupart du temps je ne suis pas censé en parler. »

« Sérieusement Harry, » dit Charlie dans un murmure presque inaudible. « Ce ne sont pas juste nos secrets. »

Harry n'avait pas l'air du tout convaincu quand il picorait dans son assiette. Adrianna secoua à nouveau la tête. « Si c'était important je l'aurai mentionné. Ça ne l'était pas. Fin de la conversation. »

Le reste du dîner fut tendu, pourtant personne ne mentionna à nouveau la Roumanie.

Ginny jeta un coup d'œil à sa droite pour voir ce que Hermione pensait de tout ça, mais la plus vieille fille baissait la tête, jouant avec sa glace. Ginny aperçu un regard échangé avec Ron avant quelle ne rebaisse la tête en rougissant.

Putain de merde. Ginny avait complètement oublié ces deux là.

Elle se rendit compte, alors qu'elle finissait son poulet grillé, à quel point Ron et Hermione avait été chanceux ses derniers jours. Ron disparaissait au milieu de la nuit les effrayant tous à mort. Tout les deux retrouvé dans une position compromettante, pas une fois mais deux, ayant passer la nuit ensemble. Puis ils disparaissaient pendant une crise pour une petite séance de roulage de pelle….et ils s'en sortaient sans une égratignure.

Chaque fois quelque chose s'était passé qui avait complètement détourner l'attention d'eux. Ils avaient réussit à passer sous le radar du Scrutoscope.

Ce n'était pas vraiment juste. Ginny allait devoir faire quelque chose à ce sujet…juste après qu'elle aura découvert le secret de Charlie.

Harry était allongé éveillé dans son lit une place se demandant pourquoi il était réveillé. Peut-être qu'il n'était plus habitué au lit? Peut-être que ça lui rappelait les Dursley…il devrait demander à Adrianna de le métamorphoser le lendemain matin. Peut-être qu'il avait trop dormit cette après-midi et que tout son cycle de sommeil était foutu.

Ou peut-être avait t-il juste un peu peur de savoir ce que sa cousine ne lui disait pas sur Charlie Weasley. Le poids du secret flottait au dessus de sa tête…il détestait les secrets. Il y avait toujours quelque chose que quelqu'un de ne lui disait pas.

Et ça lui déplaisait vraiment que cette fois-ci c'était Adrianna.

Il aimait pensait qu'elle lui disait tout, même si il savait que c'était absurde. En tant qu'empathe elle savait plus de secret que quiconque, mais c'était différent…c'était son secret. Il y avait quelque chose de personnel qu'elle ne lui disait pas.

Pourtant peut-être était ce la nature personnelle de tout ça qui l'ennuyait vraiment, pensa t-il avec honte. Peut-être qu'il ne pouvait pas supporter qu'elle ait une relation où il n'avait aucune place.

Pendant trois mois et demi Harry avait eu le privilège de la complète attention d'Adrianna, quelque chose qu'il n'avait jamais eu de la part de personne; Il avait aimé ça. Il s'était sentit spécial. Il s'était sentit voulu. Il n'était pas prêt à abandonner ça. Avec une pointe de reproche, il réalisa que les suspicions de ses amis contre elle avait aidé sa cause en l'isolant. Il était son allié.

Et il avait aimé ça.

Harry se demanda quand il était devenu si égoïste.

Alors que maintenant que Charlie était arrivé Adrianna avait un allié qui n'avait rien à voir avec Harry. Un allié qui la connaissait bien mieux que lui…et il détestait ça.

« Non! » Un cri d'agonie s'élevait du lit d'à côté. « Hermione, s'il te plait. »

Harry mit son oreiller au dessus de sa tête, bloquant l'évident rappel d'une autre relation dont il ne faisait pas partie, un autre endroit d'où il était exclu.

Les cris de Ron devinrent plus désespérés. « Ne meurs pas! Ne meurs pas! » L'oreiller ne fonctionnait pas et la culpabilité de Harry était si intense qu'il commençait à s'étrangler.

Tout ce qu'il faisait s'était s'apitoyer sur lui même. Il ne pensait jamais à la façon dont les autres étaient affectés par les traumatismes de leur vie. Les traumatismes dont il était d'une certaine façon responsable…super, maintenant toute la culpabilité dont il s'était débarrassé en travaillant si durement était revenue.

Ce n'était pas sa faute, se rappela t-il. Ils avaient choisit de venir au départements des mystères….Hermione avait choisit de venir….

Et elle n'était pas morte….elle n'était pas morte.

« Non, Hermione, s'il te plait. Reviens à moi! »

Le dernier cri amena des larmes aux yeux de Harry et l'ému assez pour s'asseoir et regarder Ron. C'était pire que cette après-midi, il était couvert de sueur et se débattait.

Devait t-il essayer de le réveiller?

Ron commença à sangloter dans son sommeil et Harry sut qu'il ne pourrait pas le regarder plus longtemps. Il s'approcha de son ami et l'appela par son prénom. La première fois se ne fut qu'un chuchotement, puis il parla de plus en plus fort, mais Ron ne semblait pas l'entendre. Il était roulé en boulle murmurant le nom de Hermione.

Ron n'avait pas besoin de Harry, il l'avait dit cet après-midi. Il avait besoin de Hermione. Elle était la seule qui pouvait arrêter ses cauchemars, il l'avait dit.

Harry resta là à regarder son meilleur ami, confus, honteux car même devant l'évidence de sa douleur…Il ne voulait pas le partager. Ron était son ami en premier. Ron et Hermione étaient seulement ami à cause de lui. Il était la colle. Il ne voulait pas être la cinquième roue du carrosse.

Il voulait être le centre de leur petit trio.

Harry avait pensé qu'il s'était débarrassé de ce sentiment mais apparemment ce n'était pas le cas. Il y avait quelque chose dans la nuit noir qui faisait ressortir les pires aspects de sa personnalité.

Il se détourna de Ron et ferma les yeux. Si il allait faire ça, il devait le faire avant qu'il ne parviennent à se convaincre de renoncer.

Méthodiquement, il ouvrit la porte et marcha dans la couloir. Il se concentrait sur chaque pas qu'il faisait, ne laissant pas l'impulsion qui lui disait de faire demi-tour gagner. Descendre les marches…une…deux…trois…continuer dans le couloir. Ne pas frappait…ne pas frappait où il n'entrerait jamais. Il ouvrit la porte.

Ne t'arrêta pas! Fait le!

Il se dirigea vers le lit de Hermione. « Hermione, réveille toi, » chuchota t-il. « Ron a besoin de toi. »

Ça aurait pu être son imagination, mais il se dit que c'était le nom de Ron qui l'avait éveillé pour se redresser précipitamment, demandant anxieusement, « Qu'est ce qui ne va pas? Qu'est ce qui s'est passé? »

Harry prit une profonde inspiration et se força à répondre. « Ron t'appelle…euh…je pense qu'il a besoin de toi. »

« Qu'est ce qui ne va pas? » demanda Hermione d'une voix effrayée.

Il se dit que ce n'était pas une raison acceptable pour être larmoyant. Il n'était pas si pathétique. Il pouvait au moins aidé un ami sans devenir une femmelette.

« Je crois qu'il fait un cauchemar…il ne me répond pas quand je l'appelle… »

Elle acquiesça en sortant rapidement de son lit et en se dirigeant vers la porte. Harry la suivit beaucoup plus lentement. Alors qu'il atteignit leur étage il vit Hermione se précipiter dans leur chambre…et de l'autre côté du couloir il vit la porte de sa cousine s'ouvrir.

Et il vit Charlie en sortir avant Adrianna.

L'estomac de Harry se contracta. Il se sentait nauséeux.

Charlie lui dit bonne nuit et légèrement avec hésitation il embrassa la joue. Elle essaya de sourire, mais son regard se posait au loin, et ses bras étaient fermement croisés. Seulement lorsque Charlie fut arrivé au bout du long couloir pour disparaître dans sa propre chambre, Adrianna fit volte-face et croisa le regard de Harry, lui donnant les dernières force pour finir de monter les marches.

Harry pensait qu'elle aurait eu l'air coupable….à cause de ce qu'il venait de voir, mais non. Elle avait juste l'air résolu et un peu triste.

Adrianna lui dédia un doux sourire et lui fit geste d'avancer. Il ferma les yeux lorsqu'elle lui caressa la joue. « Je suis très fière de toi, pour ce que tu as fait pour Ron et Hermione. »

Il acquiesça, les yeux toujours fermés.

« Tu ne vas pas les perdre, tu sais. »

« Je sais. »

« Tu ne vas pas me perdre. »

« Je sais, mais.. » Il ne savait pas ce qu'il voulait, mais il savait qu'il en avait marre et qu'il était fatigué de devoir partager et d'avoir des secrets…et que ce passait t-il entre elle et Charlie?

« Rien…rien ne se passe…on est juste de vieux amis. »

La sorte d'ami qui vient dans la chambre au milieu de la nuit?

« Harry, regarde moi. » Il ouvrit à contre-cœur les yeux et se força à plonger son regard dans le sien. « Il faut que tu me fasses confiance sur ça. Il y a des choses dans mon passé et dans celui de Charlie dont je ne peux pas te parler. »

« Pourquoi pas, » cria t-il dans son esprit.

« Harry, je…tout ce que je peux te promettre, c'est te dire ce qui se passe maintenant… »

« Alors qu'est ce que tu faisais dans ta chambre au milieu de la nuit avec lui? »

Elle soupira. « On parlait….nous…nous Les choses n'allaient pas bien lorsqu'on s'est quitté il y a trois ans….on avait besoin de parler pour pouvoir se supporter à nouveau. C'est tout. »

Pas bien? À quel point?

Elle lui lança un regard qui avait l'air de dire foutument pas bien, mais ça ne répondait pas à sa question muette. Elle paraissait triste.

Il devait lui faire confiance; Il acquiesça.

« Merci. » Elle l'étreignit et il se sentit un peu mieux qu'avant?

« Va dormir…tout paraîtra plus clair demain matin. » Il acquiesça alors qu'elle reculait pour se glisser dans sa chambre avant de fermer la porte derrière elle.

Harry se sentait en quelque sorte plus fort et encore plus honteux de ses sentiments égoïstes quand il retourna dans sa chambre, ce qui était bien, parce que quand il entra dans sa chambre il trouva Ron et Hermione enlacé. Sur le lit de Ron.

Ce n'était pas du tout torride. Ils étaient assis et Ron avait sa tête enfouit dans les cheveux de Hermione. Elle caressait sa tête en murmurant. « Je vais bien, tu vois…je sais que tu viendras toujours me sauver…je le sais. »

Ça brisa le cœur de Harry de les voir.

Quelque chose se remit en place en lui et il savait que ce qui se passait entre eux était bien plus important que ses stupides insécurités. « Tu devrais dormir ici, cette nuit Hermione, » se surprit t-il à dire.

Ron s'éloigna d'elle et le regarda avec une expression stupéfaite. « Quoi? »

Hermione déglutit bruyamment, une main toujours sur le dos de Ron. « Harry, tu n'as pas… »

« Non, c'est bon. Vous avez tout les deux besoin de…. » l'un de l'autre… « de dormir…beaucoup de chose se sont passé et Ron ne sera pas capable de dormir sans toi… » Au moins Ron eut la grâce de rougir. « ça ne me dérange pas, vraiment. » Ouais vraiment. « Ce n'est pas comme si…je veux dire comme je suis là en tant que chaperon, vous ne feriez…si? »

« Non! » nièrent t-ils ensemble. Hermione continua en rougissant énormément. « Non…Harry, je….on ne ferait jamais… »

Ron lui lança un regard incrédule qui donna un envie irrépressible de rire à Harry, il se sentait beaucoup mieux.

Le rire de Harry était sincère lorsqu'il dit, « Très bien, c'est arrangé alors. À demain. »

Il se mit au lit et leur tourna intentionnellement le dos. Il ferma les yeux et prétendit de dormir. Il y eut quelques minutes de conversations chuchotaient, puis du mouvement et enfin il n'y eut plus que le silence.

Quand Harry fut sur qu'ils s'étaient installés, il se retourna pour les regarder. Il était trop curieux pour son propre bien apparemment. Pour savoir ce qui était bien pour lui. Ils étaient tout les deux endormis sur leur côté lui faisant face. D'après Harry leur seul contact était à l'endroit où le bras de Ron était posé sur sa taille. Ce n'était pas si mal. Harry pouvait se débrouiller avec ça. Après tout, à quel point pouvaient t-ils le laisser en arrière, si ils étaient dans la même pièce?

Ron se réveilla d'un assez plaisant rêve pour rejoindre la toute aussi plaisante sensation d'une Hermione Granger pressé de tout son long contre son corps. Il ronronna d'un plaisir ensommeillé en la serrant d'encore plus près.

« Ron, tu dois me lâcher! » Il entendit à peine son murmure sévère parce qu'elle gigotait contre lui et c'était encore mieux. « Ron, lâche moi, je dois retourner dans ma chambre. »

« Non, tu ne dois pas. » grogna t-il endormi, la regardant à travers ses paupières au demi close. Elle était parvenue à s'asseoir et ses cheveux étaient partout. Il aimait ses cheveux. Il tendit la main et la força à se rallonger, cette fois-ci face à lui. Il la tint fermement contre lui, profitant ses sensations brumeuses et chaudes qui l'envahissait.

Elle soupira. « Ron, lèves toi…si tu étais vraiment réveillé… »

« Mmmm réveillé, » expliqua t-il. « Pas de raison de se lever. Harry s'en fout. » Il se leva un peu pour regarder par dessus son épaule pour voir Harry étalé sur son lit profondément endormi. « Tu vois, il dort toujours. On peut rester encore un peu couché.

Il lui fit son visage irrésistible mi-boudeur, mi-bébé chien voulant jouer avant de sourire paresseusement en la sentant fondre contre lui.

« Ron ce n'est pas Harry qui m'inquiète. Ta mère va bien finir par se lever…si elle nous trouve…on ne pourra pas refaire ça. »

Ses yeux s'ouvrirent immédiatement et son étreinte se relâcha. Hermione ne put s'empêcher de rire en grimpant hors du lit. Elle était fabuleuse dans les premières lueurs du matin. Il aimait ce doux pyjamas bleu.

Ron fut hors du lit en une seconde, agrippant sa main alors qu'elle se posait sur la poignée. Il lui fit faire volte face de manière à ce que son dos soit contre la porte et il posa son avant bras sur la porte au dessus de sa tête. En se penchant vers elle de telle façon à ce que leur visage ne soient séparé que de quelques centimètres, il découvrit qu'elle respirait si rapidement qu'il pouvait sentir son souffle contre ses lèvres. Mmmm.

« Ron, qu'est ce que tu fais? » chuchota t-elle.

Que faisait t-il? La partie qui réfléchissait de son cerveau ne semblait pas être encore éveillé…il agissait par pure instinct. « Um…je n'ai pas pu te dire bonjour. »

Elle laissa échapper un petit rire essoufflé. « Bonjour, alors. » Elle leva la tête, attendant sa réponse. « Dit bonjour Ron…je dois y aller… »

Il voulait l'embrasser. Il se pencha plus près. Avait t-il le droit de faire ça maintenant? « Je me disais Hermione » Il pouvait presque sentir ses lèvres quand il parlait, « vu que je suis si lent à apprendre…je me suis dit qu'on devait commencer à s'entraîner tout de suite. »

Il vit ses paupières se fermer et il prit cela pour une permission de presser ces lèvres contre les siennes. Il commençait juste à apprécier la douceur et la pression quand elle le repoussa.

Respirant lourdement,dit-elle, « Ron, on ne peut pas. Pas maintenant. »

Il essaya de bouder à nouveau.

Les coins de sa bouche se soulevèrent.

« Plus tard. »

« Promis? »

« Promis. » Il s'éclaira et elle lui sourit timidement en retour. Avant qu'elle ne puisse l'arrêter, il avait pressé un autre dur baiser sur ses lèvres, avant de s'éloigner et de lui ouvrir la porte.

Il sourit d'une façon très éprise alors qu'elle passait sous son bras pour sortir.

Ron se jeta sur son lit, avec l'intention de paresser avant de se rendre compte qu'il était parfaitement éveillé. Son cœur battait rapidement…plus tard, avait t-elle dit.

Il sortit de son lit et se dirigea vers les toilettes. Il avait prévu une longue et agréable douche, mais après s'être soulagé de sa condition matinale, les gargouillis de son estomac parurent plus important.

Ron se dirigea vers la cuisine en chantonnant joyeusement. Il allait s'entraîner aujourd'hui. Quel jour merveilleux!

Il pouvait entendre des cris depuis le foyer.

« Molly, c'est la fille de Julian pour l'amour de dieu…. »

« Je m'en ficherai complètement même si elle était la fille de Dumbledore, on ne la connaît pas et je ne lui ferait pas confiance….et tu es un idiot si tu le fais! »

« Molly! » grogna Mr Weasley.

La voix de Charlie se joignit à la dispute. « Pour être un peu plus juste maman, je la connais assez bien et il n'y a aucune raison pour ne pas lui faire confiance…oh, bonjour Ron. »

Ron entra dans la cuisine et s'assit face à son frère en souriant.

« Bonjour. » Il ignora la dispute de ses parents comme si c'était la chose la plus habituelle du monde, probablement parce que ça l'était.

« Bonjour, mon chéri, tu es debout bien tôt. » Mme Weasley lui embrassa le front et plaça une assiette fumante de petit-déjeuner devant lui. « Et à quel point tu connais cette fille dont je n'ai jamais entendu parler, hmmm? J'exige que tu me dises exactement qu'elles sont tes relations avec elle! »

« Je te l'ai dit, » répondit Charlie plein d'innocence. « Nous sommes amis. »

« De Roumanie? » Molly lui jetait un regard noir mais il ne fléchit pas.

« C'est vrai. »

« Et qu'est ce qu'elle faisait en Roumanie? »

« Elle travaillait pour le ministère américain. » Il mangeait son petit-déjeuner calmement.

« Et vous étiez juste amis. »

« Ouais. »

« Vous m'avez l'air un peu plus qu'amical. » C'était une accusation.

« C'est une très bonne amie. Je ne l'avais pas vu depuis longtemps. »

La mère de Ron marmonna entre ses dents plus en colère qu'elle l'avait jamais été. Elle se tourna vers son mari. « Et tu crois à ses inepties? »

« Je crois qu'on doit prendre en compte tout ce qu'on sait sur Adrianna. C'est la fille de Julian, la cousine de Harry et l'amie de Charlie. De quoi de plus devrions nous avoir besoin? »

« Je vais te dire ce dont j'ai besoin. J'ai besoin que vous commenciez à regagner votre bon sens…elle vous a clairement ensorcelé avec ses pouvoirs d'empathe. »

« ça ne marche pas comme ça, maman, » lui dit Charlie.

« Et maintenant j'imagine que tu connais tout sur l'empathie. »

Ron pensa l'avoir entendu marmonner, « Plus que toi. »

Bien sur elle l'entendit. « Charlie Weasley tu ferais mieux… »

« Qu'est ce que tu en penses, Ron? » évita Charlie. « Harry est ton meilleur ami. »

Ron prit une seconde pour jeter un regard noir à Charlie avant de hausser les épaules, sa bouche pleine de nourriture, « Sais pas. »

« C'est bien mon chéri, continue juste à manger. Charles, ne mêle pas ton frère à tout ça, j'en ai assez de toutes tes conneries… »

Charlie avait toujours été le pacificateur dans la famille. Jovial, facile à vivre, évité les dispute facilement. Il n'était pas un combattant; il se chargeait de leur mère en la complimentant intelligemment et en évitant les sujets dangereux.

Voilà pourquoi Ron s'étrangla lorsque son frère et son modèle depuis très longtemps se tourna vers leur mère et dit, « Non, maman, j'en ai assez! Je n'écouterais un mot de plus contre Adrianna. C'est une personne bien. Tu me fais confiance oui ou non. »

Molly Weasley tourna rouge écarlate avant de devenir blanche comme un linge. Elle jeta son torchon sur la table de la cuisine. « Vous pouvez vous débrouiller avec votre petit-déjeuner alors. » cria t-elle avant de sortir de la pièce.

Ça lui semblait être une menace vide alors qu'il enfonçaient un morceau de bacon dans sa bouche. En plus, c'était Dobby qui cuisinait? Merde…il avait faim.

Arthur vint s'asseoir près de Charlie et posa une main sur son épaule. « Je suis désolé mon grand. Je ne sais pas ce qui prends à ta mère avec toute cette histoire. » Il secoua la tête.

« mmmm…c'est pareil avec Hermione…. » dit Ron en avalant son toast.

Son frère et son père se tournèrent vers lui médusé. « Adrianna est une miss je-sais-tout qui veux tout contrôler…maman et Hermione n'aiment pas ça…. »

« Qui aimerait? » demanda son père.

« Non… Maman et Hermione sont des miss je-sais-tout qui veuillent tout contrôler….les miss en règne…Adrianna menace leur poste. »

Arthur et Charlie le regardèrent les yeux écarquillaient d'étonnement. Ron prit un autre morceau de ses œufs et continua, « …et elles avaient les premiers rôles féminin dans la vie de Harry…maintenant elles ont été remplacé. Alors, elles ne l'aiment pas. »

« Bien, » son père s'éclaircit la gorge. « Je crois que je vais y aller pour voir si je peux calmer votre mère. »

Une fois qu'il eut quitter la pièce, Charlie plissa les yeux en direction de Ron. « C'est assez perspicace, petit frère. Ça me fais penser que ce truc de 'ne m'en veux pas maman, je fais des trucs stupides parce que je ne sais rien de la vie' est une belle mascarade. »

Ron haussa les épaules avec de grands yeux innocents. « Je ne sais pas de quoi tu parles. »

« Assez utile en plus…peut-être que ça te permet de t'en sortir lors de je ne sais pas moi, disons…des escapades à la maison de ta petite amie au milieu de la nuit… »

Ron s'étrangla à nouveau avec ses œufs. « Ce n'est pas ma petite amie. »

Charlie plissa encore plus les yeux.

« Honnêtement, » dit Ron les joues en feu. Décidant qu'il ferait de vite changer de conversation, il demanda, « Alors, à quel point tu connais Adrianna? » Charlie redevint sérieux. Il détourna son regard de Ron pendant un moment et quand il reposa ses yeux sur lui, il y avait une dureté dans ses prunelles que Ron n'avait jamais vu avant.

« à quel point tu connais Harry et Hermione? »

Et voila le chapitre seize . comme la dernière fois la suite de se chapitre (Le dix sept donc) est disponible sur notre site (voir notre profil) .Avis aux amateurs.