Un grand merci à tous les reviewers, à qui je crois avoir bien répondu personnellement. Voici le 2e et dernier chapitre de cette magnifique histoire... Attention, ça commence par une scène de sexe gay.

Merci à Gred et Mimichan que je n'ai pas pu remercier directemeent, donc. Pour moi, Remus est l'alpha du couple, et le montre plus dans l'intimité. Ce qui ne signifie pas que Sirius est à ses pieds ! J'aime beaucoup cette histoire. J'ai corrigé le lien pour le site de mysid, il est sur mon profil.

Chapitre deux

Sirius s'éveilla avec la sensation familière de dents et de langue sur sa nuque. "Bonjour, Moony," dit-il en roulant contre son amant juste assez pour offrir davantage sa gorge. La seule réponse de Remus fut un coup de langue sur la mâchoire de Sirius. "Est-ce que tu veux le petit-déjeuner?" Remus pressa ses hanches contre une des fesses de Sirius. La trop évidente érection enfoncée dans la chair de Sirius indiquait que d'autres besoins étaient plus urgents que la faim.

Le désir de Sirius de passer la nuit dans le même lit que son amant versatile et possiblement violent avait surpris James-avait troublé James-mais Sirius savait que c'était le bon choix. Les deux aspects de Remus, loup et humain, aimaient et désiraient leur compagnon. Quand Remus s'éveillerait de son sommeil drogué, Sirius n'avait pas voulu qu'il se retrouve dans un lit vide et se sente abandonné.

Sirius se pencha en avant et tendit le bras vers le tiroir de la table de chevet pour prendre le lubrifiant. Les chauds vêtements de nuit furent soudain jetés de côté et l'air froid du matin déborda sur la peau de Sirius. Une langue chaude et humide vint laper la crevasse entre ses fesses. Sirius se tendit sous la surprise, mais avec le second coup de langue, il se relaxa. Tandis que Remus continuait son très canin rituel de séduction, Sirius se déplaça vers l'arrière sur ses genoux pour permettre à Remus un plus large contact avec la peau sensible et plissée. Quand Remus s'avança soudain à genoux et pressa sa verge contre Sirius, Sirius se souvint qu'il n'avait pas prit le tube de lubrifiant.

"Attends, Re. J'ai besoin-" Sirius essaya d'atteindre de nouveau le tiroir, mais Remus tira les hanches de Sirius, fort, et se pressa tout aussi fort contre son anus enduit de salive. Sirius essaya de rester détendu malgré la légère sensation de brûlure pendant que son amant le pénétrait. Remus s'arrêtait habituellement à cette étape et permettait à Sirius d'ajuster ses muscles étirés de force, mais il n'y eut pas de pause aujourd'hui. Remus s'enfonça en lui à plusieurs reprises avec toute l'intensité frénétique d'un canidé en train de s'accoupler. Sirius essaya de se concentrer sur les glorieuses sensations de sa prostate, mais les doigts de Remus s'enfonçaient si fort dans ses hanches qu'ils ne pouvaient être entièrement ignorés. Quand Remus devint entièrement immobile, Sirius se concentra à nouveau sur les sensations à l'intérieur de lui. Il sentit, ou crut sentir, la semence chaude jaillir en lui alors que les jambes de Remus tremblaient contre les siennes.

Remus desserra les doigts et se détendit sur le dos de Sirius. Sirius saisit un bras de son compagnon et l'attira pour l'enrouler autour de son ventre. Seulement alors ils se permirent de tomber sur le matelas, toujours pelotonnés ensemble, Remus toujours en lui. Remus n'était pas capable de rester en lui aussi longtemps qu'un vrai loup restait en son compagnon, mais Sirius resterait ainsi avec Remus aussi longtemps que celui-ci le voudrait.

"Je t'aime, tu sais," murmura Sirius tandis que Remus enroulait son autre bras autour de lui. La seule réponse de Remus fut un coup de langue paresseux derrière le lobe de l'oreille de Sirius. La main de Remus avait effleuré la verge toujours en érection de Sirius en l'enlaçant, mais il ne fit aucun mouvement pour soulager le dilemme de Sirius. "Ne m'oublie pas, espèce d'égoïste," pensa Sirius avec un sourire, et il baissa la main de Remus à sa taille pour lui rappeler qu'ils n'avaient pas tout à fait fini. Remus ne prit pas la perche tendue. Il resta toutefois enfoui en son amant, gardant ses bras serré autour de lui, et continua à embrasser et lécher sa nuque et ses épaules.

La légère irritation de Sirius fut vite submergée par le souci et la confusion. Malgré la plaisanterie, Remus n'était pas égoïste au lit. Pour Remus, laisser Sirius insatisfait n'était simplement pas normal. "Et il est trop silencieux. " Remus parlait rarement pendant le sexe-il était bruyant parfois, mais ne parlait jamais-mais une fois le loup affaissé, apaisé, Remus parlerait de nouveau. Du badinage taquin, des chuchotements affectueux, un appréciateur "C'était stupéfiant, Pads,"-il dirait quelque chose.

"Remus?" Sirius de regarder vers lui sans tourner son corps écrasé. Remus resserra sa poigne autour de Sirius de telle sorte qu'il ne puisse pas trop se tourner. "Moony, parle-moi, amour. Tu me fais peur." La seule réponse de Remus fut un rire étouffé et grondant qui fit se dresser les cheveux sur la tête de Sirius, et il prit enfin soin de l'érection de Sirius. "Les loups ne rient pas," essaya de se rassurer Sirius, "mais ils le feraient s'ils le pouvaient."

"O.K. je négocie avec le loup. Désir pour son compagnon, satisfait-pour l'instant. Je vais claudiquer demain si je ne garde pas le lubrifiant à portée de main. Il a sûrement faim; offre-lui le petit-déjeuner. Puis j'enverrai notre hibou au boulot avec un mot disant que je suis trop malade pour venir aujourd'hui. Prewitt sait que je voulais prendre ma journée, donc il ne me croira pas, mais ça ne sera déjà pas trop mal. Je ferai mieux d'en toucher un mot à James aussi, ou il paniquera quand je ne me montrerai pas au boulot."

"Tu as faim, Remus?" fit Sirius avec une autre tentative pour se tourner. Remus se retira cette fois et permis à Sirius de se tourner sur le dos.

"Oui." Les yeux de Remus parcourent lentement le corps de Sirius et puis revinrent soudain de nouveau à sa gorge. Pour la première fois, le regard de Remus faisait Sirius se sentir plus "proie" que "compagnon."

Sirius se lécha les lèvres avec nervosité et réprima son désir de se précipiter hors du lit et de s'enfuir en courant. "Qu'est-ce que tu aimerais? On a des oeufs, un peu de saucisses, du steak; peut-être qu'il y a un peu de restes de poulet rôti." Heureusement, ils avaient rempli leur petit réfrigérateur moldu-il était avec l'appartement-avec la nourriture dont Remus avait habituellement envie juste avant la pleine lune

Remus regarda dans la direction de la cuisine, puis se leva du lit et sortit de la pièce en un même mouvement. Sirius s'attarda dans la chambre juste assez longtemps pour enfiler un jeans. Il pensait qu'une complète nudité dans le salon était une mauvaise idée. Non seulement cela offrirait un beau spectacle pour les voisins de l'autre côté de la rue à moins qu'il n'ensorcelle les fenêtres pour plus d'intimité, mais cela pourrait encourager un peu trop son très amoureux compagnon. Un jeans permettait également à Sirius de garder sa baguette proche de sa main, et Sirius savait qu'il pourrait en avoir besoin contre Remus avant la fin de la journée.

Remus était accroupi devant le réfrigérateur ouvert. Plusieurs produits étaient étalés à ses pieds. Remus se redressa en tenant ce qu'il voulait, un paquet enveloppé de papier brun de boucher. Il le posa sur le plan de travail et puis il sauta pour s'asseoir à côté. Sirius posa une casserole sur la cuisinière moldue. Il tourna le bouton pour ouvrir le gaz et claqua des doigts pour l'allumer. Tandis que la casserole chauffait, il commença à dégager les éléments éparpillés devant le frigo toujours ouvert. Il entendit Remus déballer le steak et leva les yeux pour voir Remus prendre une bouchée de la viande rouge. Sirius fronça les sourcils à ce spectacle. En temps habituel, Remus préférait rarement le boeuf presque cru, et il trouvait d'habitude un prétexte pour la cuisiner au moins brièvement. Si Remus se remémorait une de ses journées quand il serait de nouveau lui-même, Sirius savait qu'il serait extrêmement embarrassé par son comportement. Sirius éteignit le feu quand il se redressa.

"Trop froid," dit Remus en mastiquant la viande. Sirius réchauffa la viande partiellement mangée avec un sort. Il essaya d'approcher la température du corps.

"Mieux?" demanda Sirius. Remus prit une autre bouchée. "Je vais aux W-C," dit Sirius en se dirigeant dans cette direction. "Je reviens."

Comme il se tenait debout devant les toilettes, Sirius réalisa qu'il avait manqué une occasion. Il devait entrer en contact avec James, mais Remus réagirait probablement mal s'il le faisait. Il aurait du prendre son miroir avec ses vêtements quand il avait enfilé son jeans. Il aurait pu chuchoter au miroir juste en ce moment s'il l'avait eu. Il devait prendre le miroir et contacter James dès qu'il en trouverait l'occasion-peut-être quand Remus aurait besoin d'aller aux toilettes. "S'il est toujours assez humain pour utiliser les toilettes au lieu de marquer tout l'appartement." Sirius tira la chasse et se tourna pour voir Remus se tenant à la porte et le regardant. "Ton tour?" Remus hocha la tête.

Sirius se rua dans la chambre et commença à fouiller dans le bazar sur sa commode-divers objets tombèrent là quand il vida ses poches : le linge propre qu'il n'avait pas rangé dans les tiroirs, une photo encadrée de lui et Remus que Remus avait déclaré "Impropre à la vue du public." (Ils avaient été complètement habillés quand elle avait été prise, mais Sirius supposait qu'ils avaient eut de très vilaines pensées.) Pas de miroir. Sirius récupéra sur le sol la robe qu'il portrait la veille et chercha dans les poches. Une lumière dansa sur ses yeux.

"C'est ça que tu cherches?" fit Remus depuis la porte.

Sirius contemplait la façon dont la brise ébouriffait les cheveux de Remus, le seul mouvementde Remus comme il regardait la pente dans la direction de Pré-Au-Lard et de la Forêt Interdite.

"On devrait rentrer," dit Sirius. Remus ne prit pas la peine de répondre. "Tu dois prendre la dernière dose de potion avant le lever de la lune." Remus ne répondit toujours pas. "On ne saura jamais si ça marche à moins que tu prenne les sept doses."

Remus baissa finalement les yeux là où Sirius était assis, sur un affleurement rocheux. "On passera la nuit ici."

"Très bien, mais il faut dire à Prongs et Wormtail qu'on est là pour qu'ils puissent nous rejoindre." Sirius était certain que James était fou d'inquiétude à présent. Non seulement Remus l'avait empêché de contacter directement James, mais il ne lui avait même pas permis d'envoyer un message à ses supérieurs pour dire qu'il ne serait pas là aujourd'hui-un message indirect à James et donc interdit. Ils avaient simplement disparu sans un mot à quiconque.

Toute la journée, Remus avait essayé d'aller dans la Forêt Interdite. Même après presque trois années de pleines lunes passées dans divers endroits, Remus considérait la Forêt Interdite comme son territoire personnel. Si Remus avait été loup dans sa forme autant que dans son comportement, Sirius n'aurait pas fait d'histoires, mais Sirius savait qu'un loup-garou non-transformé était presque aussi vulnérable qu'un humain dans la Forêt Interdite. Padfoot pouvait se protéger, mais pourrait-il les protéger tous deux? Il avait fallut tout son pouvoir de persuasion et son habileté à distraire pour empêcher Remus d'explorer plus que les abords de la forêt et les coins sauvages moins dangereux au-delà de Pré-Au-Lard.

"Juste nous," dit Remus.

"Nous avons besoin de toute la meute pour aller dans la Forêt Interdite. Il y a là d'autres meutes de créatures. Nous avons besoin de la force du nombre."

"Ils ne chassent pas."

Sirius baissa les yeux sur le sang qui maculait le revers de ses manches, un souvenir du lapin que Padfoot avait attrapé pour leur souper. (Il était préférable que Remus ne passe pas la pleine lune avec le ventre vide.) "Non, ils ne chassent pas. Mais il y a des créatures dans la forêt qui nous chasseront, et Prongs peut se battre. Prongs et Wormtail sont notre meute; on devrait aller dans la Forêt tous ensemble."

Remus regarda vers l'Est, où la lune se lèverait bientôt dans le ciel encore bleu. Siriusenvisageait de le stupéfixier. Il n'avait pas été capable de se décider à le faire de toute la journée, puisque Remus n'avait rien fait de vraiment dangereux. Mais un Remus en liberté à la pleine lune, près de Pré-Au-Lard et de Poudlard, avec seulement Padfoot pour le contrôler, ça serait un risque inacceptable. S'il y avait quelque chose qu'ils avaient appris durant leurs imprudentes balades d'adolescents, c'était qu'il fallait à la fois Padfoot et Prongs pour ramener le loup quand l'appel du sang le dominait. Sirius avait juste commencé à glisser sa main le long de la jambe ou il rangeait sa baguette, quand Remus prit le miroir dans sa propre poche et le lui tendit. Sirius manqua presque de le rattraper.

"James?" appela t-il dans le miroir. "James, il faut que je te parle."

Le visage à lunettes de son meilleur ami remplaça immédiatement le sien. La tension que Sirius avait ressentie toute la journée était reflétée par l'inquiétude qu'il vit sur le visage de James. "Sirius! Tu vas bien? J'ai essayé de te trouver toute la journée, et tu ne répondais pas à ton miroir. Comment va Moony? Il est toujours avec toi, n'est-ce pas?"

"On va bien. On peut parler librement là où tu es?"

James jeta un œil aux alentours, cherchant si quelqu'un était assez proche pour écouter en douce. "Vas-y."

"On est près de la Forêt Interdite, et Remus veut passer la nuit ici. Tu peux venir?"

"Non, mais je viendrai quand même. Prewitt peut bien me virer. Il a menacé de te virer toute la journée, alors on peut y aller ensemble. Il est vraiment inquiet à ton sujet."

"Prewitt?"

"Il ne t'es jamais arrivé auparavant de ne simplement pas te pointer, et étant donné la réputation de ta famille-J'ai du lui parlé pour l'empêcher d'envoyer la moitié des Aurors pour te chercher. Il m'a laissé te chercher seul. Je savais que où que tu étais, tu serais avec Moony, et je ne pensais pas qu'une bande d'Aurors sur les nerfs serait une bonne idée."

Remus commença à gronder, et Sirius sut qu'il avait testé la patience du loup-garou suffisamment longtemps. Il détailla rapidement leur localisation exacte et demanda à James d'aller chercher la dernière dose de potion Tue-Loup pour Remus de l'appartement avant de venir. Il cacha le miroir dans sa propre poche et revint se tenir auprès de son compagnon.

"Comment tu te sens?" demanda Sirius en passant sa main sur le dos de Remus. Ses muscles perçurent la tension, et ses épaules eurent un soubresaut involontaire. "Plus longtemps avec le lever de la lune, dix minutes, je pense. Tu veux te déshabiller maintenant, ou attendre?" Un frisson parcourut le corps de Remus, et Sirius regarda immédiatement vers l'Est, se demandant s'il ne surestimait pas trop le temps avant le lever de la lune. Remus gronda et s'éloigna de plusieurs pas de Sirius, mais ne se transforma pas.

Sirius essaya de se rapprocher pour offrir le réconfort qu'il pouvait, mais Remus le fixa s'un regard froid et gronda encore, retroussant sa lèvre supérieure pour montrer les dents. Sirius recula aussitôt. Il comprenait qu'à sa façon, Remus essayait de le protéger. Il ne se faisait pas confiance pour ne pas donner des coups dans sa souffrance, donc il ordonnait à Sirius de rester à une distance raisonnable.

"Je resterai tout près," dit Sirius en faisant retraite vers le rocher et en se rasseyant. Il regarda avec impuissance tandis que Remus griffait les muscles convulsés de ses bras et jambes.

Un léger "pop" d'air déplacé annonça l'arrivée de James. Il était un peu plus bas qu'eux, à environ dix mètres. Son regard passa de l'un à l'autre, semblant essayer de décider ce qui serait le moins risqué, approcher Remus lui-même pour lui donner le gobelet qu'il amenait, ou oser avancer vers Sirius pour qu'il puisse le donner à Remus.

"Moony, James a amené ta potion," dit Sirius. "Tu veux que je te la donne?" Remus ne répondit pas, mais il s'éloigna de quelques pas de ses amis. "Tu veux que James te la donne?"

Remus commença à s'éloigner d'eux péniblement, arrachant sa chemise en chemin. Sirius et James se regardèrent et suivirent immédiatement, leurs trajectoires convergeant juste à une courte distance derrière Remus. Sirius prit le gobelet à James. James leva immédiatement sa baguette et se détacha pour être prêt à intervenir.

"Bois-ça, Remus. C'est la dernière-"

Remus trébucha sur une pierre du sentier et tomba à quatre pattes. Sirius renversa presque le breuvage fumant en se ruant instinctivement vers son amant. Remus n'essaya pas de se lever. Des tremblements torturèrent son corps alors qu'il se tendait sous les premières étapes de la transformation. Sirius jeta un œil aux mâchoires serrées de Remus-Trop tard,- jeta le verre, et s'agenouilla à coté de son amant tremblant. Remus grogna dans sa direction. Le bras de James se tendit, mais Sirius lui fit simultanément le geste de se retenir. Cela avait été un avertissement, pas une vraie tentative de mordre. Sirius se transforma et offrit tout le confort que sa présence pouvait apporter.

Padfoot lapait les nombreuses coupures sur le corps nu de l'homme à côté de lui. Remus s'était écroulé en un tas informe au moment où il avait finit de se retransformer en humain. Padfoot ne pouvait discerner si Remus était endormi ou seulement trop faible pour se mouvoir. Quand à lui, il voulait nettoyer toutes les blessures qu'il pourrait trouver avant de se retransformer. Il avait l'impression de devoir le faire. La plupart des coupures étaient mineures, des éraflures de bruyères et de branches. Quelques autres étaient plus sévères, marques de dents, griffes, ou bois. Padfoot pouvait sentir que ses propres blessures étaient nombreuses, mais elles ne semblaient pas importantes, cachées par la fourrure.

A une courte distance de là, un cerf était allongé avec les pattes pliées sous son corps. Bien que sa tête soit posée au sol, ses yeux brillaient avec le reflet des étoiles-la lune s'était couchée, mais le soleil n'était pas encore levé-tandis qu'il regardait les deux canidés.

Quand Padfoot poussa son nez sous le menton de Remus pour mieux lécher une coupure à la gorge, Remus ouvrit finalement les yeux. Il gémit et lécha le bout du nez de Padfoot. Padfoot recula de surprise et dressa la tête. Remus gémit encore et lécha la patte de Padfoot.

"Comment tu te sens, Moony?" demanda James. Dans sa position élevée, il pouvait juste voir que Remus avait levé la tête, pas qu'il se conduisait toujours comme un loup.

Le corps de Remus se tendit soudainement. Il se tordit pour faire face à James et se ramassa sur lui-même. Padfoot se remis sur ses pattes et se bondit sur Remus juste comme il se jetait sur James. Padfoot le plaqua au sol en aboyant furieusement. "Transforme-toi! Transforme-toi!" essaya t-il de dire.

"BOUGE, SIRIUS!" hurla James. Padfoot se dégagea. "STUPEFIX!" et Remus était allongé, immobile. Padfoot renifla la forme immobile de son compagnon et gémit. James caressa la fourrure du dos du chien. "Il va bien, Padfoot. Il ira bien. Il me déteste vraiment, pas vrai?" Il semblait résigné à cette possibilité.

Sirius se transforma et réarrangea les membres de Remus dans une position plus confortable. "Non, je pense que c'était parce que tu es humain. Il s'est transformé physiquement, mais seulement physiquement. Il était toujours le loup. La potion n'a pas marché ; elle l'a rendu pire."

"Combien de temps jusqu'à ce que l'effet s'estompe?"

"Je ne sais pas. Ce n'était pas censé-Je ne sais pas." La gorge de Sirius se serra. Tout le long de la semaine, il avait vu la potion détruire l'humanité en Remus et ne laisser que le loup ; mais il avait continué à lui donner le breuvage. Hier soir, Remus avait été plus sauvage et incontrôlable qu'il ne l'avait jamais vu. Et maintenant-Sirius réalisa que peut-être seul restait le loup. Peut-être que la potion avait détruit la part humaine de Remus. Peut-être avait-il tué l'homme qu'il aimait.

Remus dormait depuis quinze heures. L'épuisement l'avait saisit quand le sortilège de Stupéfixion avait disparut. James avait érigé un sort de protection autour du lit. Seule une légère paroi translucide et miroitante dans l'air indiquait que Remus ne pouvait quitter le lit, ni quelqu'un d'autre y entrer. Quand James avait commence à lancer le sort, Sirius avait quitté la pièce. Il ne pouvait supporter de voir Remus mis en cage, ni protester.

Sirius était à présent assis dans un fauteuil qu'il avait ramené du salon et regardait Remus dormir. Une part de son esprit insistait sur la nécessité de faire des plans pour soigner Remus s'il était irrémédiablement devenu loup. Il ne pouvait l'envoyer à St. Mangouste. Le Ministère serait alors impliqué. Sirius devinait ce que serait la solution du Ministère pour un loup-garou incontrôlable. Une part de l'esprit de Sirius se rebellait à ces pensées pessimistes. Il ira mieux. La potion va s'estomper. Pense positif. Tu veux qu'il aille mieux.

"Sirius?" appela la voix de Peter de l'autre pièce.

"Dans la chambre."

"Comment il va?" Peter se tenait à la porte. Sirius gardait les yeux posés sur Remus.

"Toujours endormi. Nous en saurons plus quand il se réveillera."

"Je suis désolé de ne pas être venu la nuit dernière."

"Ca va. C'était plus une nuit pour les gros animaux."

"C'est ce que je pensais aussi." Après une longue pause, Peter offrit, "Je resterai avec lui si tu veux aller manger quelque chose, ou faire un somme sur le canapé, ou autre chose."

Sirius inhala profondément et réfléchit. Il avait brièvement sommeillé dans le fauteuil, mais il était toujours épuisé. Il ne voulait pas quitter Remus, mais il serait plus utile quand Remus se réveillerait s'il prenait soin de lui-même pour l'instant.

"Merci. Je pense que je vais prendre un bain; je pus la Forêt Interdite."

"Tu sens la bouse de centaure," dit Peter avec un sourire.

Sirius s'endormit presque dans le bain, et quand il fut sec, il décida qu'il accepterait l'offre de Peter de rester pendant qu'il sommeillait sur le canapé. Il retourna dans la chambre pour chercher des vêtements propres. Peter se tenait aussi près du lit qu'il le pouvait, les yeux baissés sur l'homme roulé en boule dessus. Les mains et les pieds de Remus avaient des mouvements convulsifs à la façon des chiens quand ils font parfois des rêves de poursuite. Le cœur de Sirius se serra à cette vue. Il ferma les yeux contre les larmes brûlantes et agrippa le bord de la porte pour s'empêcher de vaciller.

"C'est pas ta faute," dit Peter. "Il va aller mieux, et même sinon, c'est pas ta faute."

"Non, pas ma faute," répéta Sirius. "Je suis juste celui qui a fait cette maudite potion et qui l'a force à la prendre même si je voyais que ça lui faisait du mal." Le contact de la main de Peter sur son bras fit ouvrir les yeux à Sirius.

"Tu as seulement fait ce que Remus t'a demandé de faire. C'était son idée."

"Mais je suis censé protéger Remus-même de lui-même. J'ai promis."

"Nous avons promis de le protéger de lui-même, mais seulement une fois par mois. Le reste du temps, il est aussi libre de faire des erreurs que le reste d'entre nous. C'était son choix, Padfoot. Ce n'est pas ta faute."

"J'aurai du essayer plus fort de lui ôter cette idée de la tête."

"Tu n'aurais pas pu. S'il y a une chose dont je suis sûr à propos de Remus, c'est qu'il ferait n'importe quoi pour un remède."

Sirius hocha la tête et essuya les larmes de ses joues. Il sortit une robe du placard et l'enfila. "Je vais faire un somme sur le canapé. Réveille-moi dès qu'il commence à remuer, ou si tu dois partir." Il pressa la main contre la paroi translucide et chatoyante. "Merci, Peter."

Il lui sembla qu'un moment plus tard seulement, Peter le secouait pour le réveiller, mais la sensation cotonneuse dans sa tête était si forte qu'il devait s'être assez profondément endormi. Il essaya de se rappeler pourquoi Peter le réveillerait, et avec le souvenir de Remus enfermé dans la cage translucide, il s'éveilla complètement.

"Il est éveillé?"

"Il vient juste de se réveiller," sourit Peter, "et il te demande."

Sirius chercha dans la rue quelqu'un de suspect, puis permit aux rideaux de se remettre en place. Les fenêtres avaient été enchantées pour montrer une pièce vide de l'extérieur, donc nul ne pouvait voir dans le nouvel appartement des Potter, mais les rideaux couvrant les fenêtres faisaient que Sirius se sentaient plus en sécurité.

"Ils nous ont trouvé plus vite cette fois," dit-il. Harry rampait juste à ses pieds, alors il saisit le bambin et le leva haut dans les airs avant de lui faire un câlin et de l'embrasser. Il regarda tandis que James utilisait un sort pour soigner les brûlures que Lily avait reçu dans leur dernière évasion.

"Dis-lui ce que Dumbledore a dit la dernière fois," dit Lily à son mari. James fronça simplement et continua à soigner son bras. "Dis-lui, ou je le ferai."

"Dumbledore dit que quelqu'un proche de nous doit donner des informations à Voldemort. Il pense que c'est la seule explication pour qu'ils continue à nous trouver." James dit tout ça très vite, comme pour oublier les mauvaises nouvelles.

"Quelqu'un?" Sirius serra Harry un peu plus fort, et le petit garçon commença à gigoter pour être relâché.

"Nous avons coupé le contact avec presque tous ceux que nous connaissons, un par un," compléta Lily. "Les seuls-"

"J'ai dit à Dumbledore qu'il avait tort," coupa James. Il avait fini de traiter les blessures de Lily et rangea sa baguette dans sa poche. "Il y a une autre explication, c'est tout."

Sirius reposa Harry à terre, et il commença à ramper vers sa mère.

"Lily?" demanda Sirius. Il soupçonnait ce qu'elle allait dire, mais il devait l'entendre. Avant de parler, elle reprit Harry en le nichant entre elle et James.

"Les seules personnes qui savaient où nous vivions étaient toi, Remus, et Peter," dit-elle.

S'ils avaient été les seuls à être mis au courant du secret, alors l'un d'entre eux devait avoir trahi le secret. "Pas besoin de se demander pourquoi James ne veut même pas me regarder," songea Sirius alors qu'il regardait la façon dont James gardait le visage enfouit dans les cheveux de son enfant. Sirius pensa qu'il allait être malade. Un engourdissement glacé envahit son corps alors même que l'amer goût de vomi montait dans sa gorge.

Une récente conversation qu'il avait eut avec Peter lui revint à l'esprit. Une des nombreuses rumeurs, que les Aurors avaient entendu à propos du recrutement de créatures des ténèbres par Voldemort, était qu'il avait conçu un remède pour les loups-garous et l'utiliserait comme récompense pour de fidèles services. Quand Sirius avait entendu ça au début, sa seule pensée avait été, "J'espère que c'est vrai, et si c'est vrai, j'espère qu'on pourra trouver ce qu'est ce remède pour aider Moony et tous les autres."

Deux nuits après qu'il ait entendu la rumeur pour la première fois, il rencontra Peter par accident et ils allèrent boire un verre ensemble. Il avait parlé à Peter de la rumeur. La réponse de Peter? "Quand j'ai dit que Remus ferait n'importe quoi pour un remède, je ne voulais pas dire qu'il irait si loin." Il y avait eut un silence stupéfait quand Sirius avait réalisé que Peter avait pensé ce qu'il impliquait. "Le ferait-il?" avait alors demandé Peter. Sirius avait nié avec véhémence, mais l'idée avait flotté entre eux, empoisonnant le reste la soirée.

Sirius se découvrit à regarder de nouveau par la fenêtre enchantée. "Ce n'est pas moi," dit-il. "C'est O.K. si tu le penses; je ne serait pas insulté."

"Je ne le pense pas," dit James d'une voix rauque.

"Je suis une engeance de Serpentard et tout, mais je sais que ce n'est pas moi," continua Sirius, "et Peter est-Peter, donc ça ne peut être lui. Et ça ne peut être Moony. Ce n'est pas possible." La main de James était sur son épaule, et Sirius était heureux de le sentir là. "Ce n'est pas possible," murmura t-il encore. Il se rappela la jalousie et la colère qu'avait montré Remus envers James un an auparavant, quand une potion expérimentale avait laissé le contrôle au loup sur Remus. Il savait que James s'en souvenait aussi.

"J'ai dit à Dumbledore qu'il avait tort," répéta James.

FIN