Auteur : Choupette

Titre : Sacrifice

Disclaimer : G-boys pas à moi.

Couples : Il y a du cassage de couples dans l'air, sauf pour un. Lequel ?

Merci d'avance à tous ceux qui prendrons le temps de me lire et qui ont lu Fraternité. Un gros merci pour ma Louloute qui a tout corrigé, pour que votre lecture soit plus facile.

Chapitre 1

C'était la première fois qu'ils avaient été capturés en même temps. Ils n'avaient rien vu venir et les pilotes gisaient maintenant sur le sol d'une cellule de l'organisation zodiacale. Aucuns n'avaient été blessés, le piège avait trop bien fonctionné, se défendre n'aurait servit à rien.

A leur grande surprise ils avaient été mis dans la même cellule et ce après avoir été accueilli par le général Treize Kuschrenada.

Chacun était assit, adossé à un mur, se tenant aussi loin que possible les uns des autres. Ils avaient décidé de cesser toute communication entre eux par peur des micros et par la même occasion de cesser tout échange quel qu'il soit. Montrer son attachement aux autres pourrait se révéler être une faiblesse que les ozzis se seraient fait une joie d'exploiter.

Ce détail pouvait paraître insurmontable. Quatre et Trowa ensembles depuis quelques mois, avaient du mal à retenir leurs regards remplis d'amour et de tendresse, mais aussi d'inquiétude et de peur.

Quant à Duo, lui qui ne décompressait qu'en parlant devait s'obliger, se contraindre au silence.

Après quelques jours tous étaient de marbre y comprit Duo et Quatre. L'Arabe avait perdu son éternel sourire, Duo semblait réfléchir.

Apparemment quelques instants de répit leur étaient accordés. On leur avait apporté un repas digne des plus mauvais hôpitaux et il semblait que les soldats leur foutaient la paix pour le moment. Les nuits passaient et avec elles, leur anxiété augmentait. Avec le levé du soleil chacun se mettait à attendre le pire.

Des pas résonnèrent dans le couloir. Un ordre fut donné à travers la porte avant que celle-ci ne s'ouvre. Un lieutenant entra, son visage impassible ne laissait pas transparaître sa peur. C'est à lui que le général Treize avait ordonné de faire parler les cinq pilotes. Ces hommes qui à eux seuls avaient détruit plus d'une trentaine de bases, sans compter les infiltrations, les virus, les sabotages… De plus ils étaient réputés pour leur silence. Certains avaient déjà été faits prisonniers, parfois plus d'un mois, mais jamais ils n'avaient dévoilé ne serait-ce que leur nom, peu de cris sortaient de leur lèvres alors qu'ils étaient torturés.

Le lieutenant Flaherty se demandait comment réussir là où des hommes plus expérimentés avaient échoué. Mais il n'avait pas le choix, du moins s'il ne voulait pas se faire exécuté à leur place. Le général lui avait donné carte blanche du moment qu'ils restaient en vie.

Du haut de son mètre quatre-vingt dix il fixait ces enfants qui gardaient un calme impressionnant pour leur age, 17 peut-être 18 ans à peine. Ses yeux aussi dorés que ses cheveux passaient en revue les cinq êtres. Après quelques secondes il désigna Heero.

« - On va commencer avec celui-là. »

Deux soldats attrapèrent Heero, le traînant hors de la cellule. Duo, Trowa, Quatre et Wufeï ne bougèrent pas. Premièrement ils étaient menottés et deuxièmement il y avait une vingtaine de soldats prêts à faire feu de l'autre côté de la porte. Les pas s'éloignèrent, les pilotes fixaient un point invisible sur le mur, prenant garde de ne pas montrer leur inquiétude, de ne pas croiser le regard des autres.

Une heure passa, peut-être deux, la porte s'ouvrit enfin, Heero entra et retourna s'asseoir.

« - A vous. »

Flaherty avait désigné Wufeï, qui se leva et se dirigea vers la porte sans que les gardes ne l'y aient contraint.

Lorsque Heero était entré, les autres avaient furtivement jeté un coup d'œil vers lui pour voir l'étendue des dégâts. La Japonais avait essuyé un léger passage à tabac, sans plus. Rien d'insurmontable pour eux, OZ les testait.

Au bout d'un même laps de temps Wufeï revint, puis se fut au tour de Trowa et ensuite de Quatre.

Flaherty entra encore une fois, intérieurement il commençait à désespérer, aucun n'avait paru apeuré ou impressionné, aucun n'avait montré un signe de faiblesse, ne serait-ce qu'une légère anxiété. Ils avaient montré une totale indifférence à la douleur qui leur était imposée. Heureusement ce n'était que le début.

Le lieutenant marchait maintenant le long d'un couloir. Le dernier pilote se tenait derrière lui, sifflotant doucement ce qui le mettait dans une colère folle. Le fait de se faire foutre de sa gueule ne lui plaisait pas outre mesure.

Mais cette fois-ci les choses seraient différentes. Le général allait assister à l'interrogatoire.

Duo avait attentivement mit en mémoire toutes les informations qu'il avait pu glaner alors que le lieutenant le menait vers ses bourreaux. Lorsqu'il entra dans la pièce il pu voir deux gros balourds d'environ 2 m de haut pour 130 kg. Il ne pu s'empêcher de sourire, s'il n'y avait pas eut cinq soldats derrière lui, il aurait pu leur faire mordre la poussière en deux temps, trois mouvements.

Les soldats l'attachèrent sur une chaise au milieu de la pièce.

« - Je serais toi j'effacerais ce sourire, avorton.

Excuse-moi ma baleine en sucre, je … »

Duo ne pu finir sa phrase. Le premier coup était partit droit vers son estomac, lui coupant le souffle. Duo garda malgré tout son sourire. Le soldat leva encore son poing mais il suspendit son geste. La porte venait de s'ouvrir, laissant ainsi entrer Treize. Ce dernier s'avança et s'appuya au mur qui faisait face au pilote 02.

Comme à leur arrivée dans la base, Duo encra son regard dans celui du général. Duo le défiait silencieusement, tout deux se livrait un duel juste pour l'envie de se battre. Un accord tacite, un respect mutuel étaient les seules règles de ce jeu.

Les coups commencèrent à pleuvoir, mais Duo ne cillait pas. Les deux hommes se fixaient, ne voulant admettre leur défaite, ne pouvant s'incliner face à leur adversaire.

Le combat dura plus de trois heures, le général ne bougeant pas, Flaherty n'avait pas osé interrompre les deux brutes.

Soudain Treize ordonna aux soldats de se stopper et de le ramener dans sa cellule. Personne n'avait été vaincu, ni n'avait gagné. Alors que les ozzis détachait le pilote, Treize sortit jetant un dernier regard à Duo, où celui-ci y lu de la tristesse. Il devait rêver et mit cela sur le compte des coups qu'il avait reçu.

Duo fut jeté dans la cellule. Mais contrairement aux autres il ne s'appuya pas au mur, il s'évanouit, couché au milieu de leur chambre attitrée.

Les autres pilotes étaient tous très inquiets, ils ne pouvaient rien faire, pas même un geste envers l'Américain qui avait passé deux fois plus de temps qu'eux aux mains de Brute 1 et Brute 2 sans qu'ils en sachent la raison.

Le lendemain les choses sérieuses commencèrent, ainsi que les tortures. L'un après l'autre, ils étaient emmenés et interrogés. De jour en jour ils s'affaiblissaient mais qu'importe, puisque même au seuil de la mort ils ne parleraient pas. La seule chose importante était de trouver un moyen de s'enfuir.

Quatre et Trowa avaient de plus en plus de mal à résister à ce besoin de se prendre dans les bras l'un de l'autre. Trowa voulait toucher les cheveux soyeux de son amant, Quatre désirait juste revoir les émeraudes remplies de calme et d'amour.

Heero, Wufeï et Duo… rien, ni personne ne pouvait savoir ce qu'ils pensaient. Heero et Wufeï restaient impassible, Duo était de plus en plus rarement conscient.

En effet quelque soit la violence avec laquelle les ozzis les interrogeaient, il semblait que le natté ait droit à une double dose. Ses passages à tabac étaient plus longs mais aussi plus fréquents. Il passait donc son temps à comater, étendu à plat ventre sur le sol de béton.

Au départ les pilotes s'étaient dits que le blabla de Duo devait vraiment les irriter mais maintenant… Lorsque les soldats venaient le chercher il n'avait parfois pas encore reprit conscience. Le seul contact qu'ils se permettaient alors était de nourrir le natté, lorsque arrivait cette bouillie infâme à laquelle ils avaient droit. Le plus souvent Heero installait Duo contre son torse et mobilisait ces dernières forces pour lui donner ces quelques cuillères qui les empêchaient de mourir trop vite.

Ce traitement dura environ deux mois, peut-être plus ils n'en avaient pas la moindre idée. Les pilotes étaient à bout. Les bleus, les coupures, les brûlures, les fractures, il y a longtemps qu'ils ne les comptaient plus. A quoi bon ?

De toute façon les ozzis avaient beau leur poser des questions ils n'avaient plus la force de crier leur douleur, alors parler tout simplement, cela était trop.

Le jour se leva, une fois de plus. Un rayon de soleil frappa la chevelure de miel coagulée de sang. La porte s'ouvrit, on leur apportait le petit déjeuner, encore cette espèce de bouillie grise, dont le seul but était de les maintenir en vie.

Duo releva la tête, pour la première fois depuis longtemps, il réussit à s'asseoir contre le mur pour manger. Son réveil n'était du qu'à une seule chose : cela faisait deux jours de suite que les soldats ne l'avait pas emmener. Après un soupir il s'autorisa enfin à regarder ses amis, les détaillants un par un. Une larme coula sur ses joues.

Il du se concentrer au maximum mais réussit tout de même à se lever. La moindre parcelle de son corps le faisait atrocement souffrir. A chaque mouvement, les coupures qui parcouraient sa peau se rouvraient, laissant des dizaines de sillons incarnats s'écouler sur l'épiderme couleur neige.

Le natté s'avança, tel un mort vivant, une jambe traînant par terre, vers la porte et appela le garde d'une voix à peine audible.

« - Dite au général Treize qu'il faut que je lui parle. »

Au grand étonnement de Heero, l'un des deux soldats qui gardaient la porte fila tout de suite et pour la première fois depuis des semaines un sourire apparut sur les lèvres de Duo. Les autres le regardèrent soupçonneux. La folie qui se lisait au fond de ses yeux les inquiétait.

« - Faites-moi confiance. Promettez-moi de sortir d'ici un jour. »

Avant qu'aucuns n'aient pu faire un geste la porte s'ouvrit et Duo puisa dans ses dernières forces pour se mouvoir hors de leur cellule, refusant la moindre aide des soldats. Flaherty qui avait tenu à l'« escorter » passa l'un des ses bras autour de la taille de Duo pour qu'il puisse atteindre le bureau de Treize. L'Américain l'avait laissé faire puisque le lieutenant faisait partie de ces rares personnes pour qui il avait du respect.

Un respect que l'on pouvait à coup sûr qualifier de mutuel aux vues de ce qui se lisait dans les yeux du lieutenant. Il avait assisté à tous les interrogatoires et l'Américain l'avait réellement impressionné. Il possédait une force hors du commun. Et puis restait pour lui un petit mystère qu'il ne résoudrait sans doute jamais : la présence de son général à chacune des séances de tortures.

Arrivés devant la porte de Treize, les soldats s'arrêtèrent et Flaherty se mit en retrait.

« - Il tient à vous voir seul. »

Flaherty resta posté devant la double porte, la seule à être sculptée parmi toutes celles de la base, la seule qu'aucun soldat n'avait jamais franchit en dehors du lieutenant.

Duo se retrouva dans un salon richement décoré. Des tapis, des fauteuils de style et des tableaux ornaient une pièce aux tons d'ocres, de jaunes, de rouges. Dans l'un des coins de la pièce se trouvait un bureau, surmonté d'un ordinateur et de paperasse. A l'opposé, un meuble contenant plusieurs télés, ressassant tous les bulletins d'information mondiaux.

Treize était accoudé à un bar, se servant un verre de cognac. Il n'avait même pas fait face au pilote qui peinait à se tenir debout. Nonchalamment il sirotait son verre, comme s'il était seul.

« - Mon général j'ai une proposition à vous faire. »

Le ton totalement désinvolte et ironiquement condescendant avait fait retourner l'homme aux yeux bleus. Un sourire fit son apparition sur ses lèvres.

/-

Un air résigné se peignait sur son visage, un air grave qu'aucuns d'entre eux n'avait jamais aperçu. Ils avaient déjà été emprisonnés, même dans ces moments là Duo était resté optimiste, s'obligeait à les faire rire. Cela les aidait à tenir. Il poussa un soupir, un frisson parcouru son échine.

Il avait été ramené à la cellule, accompagné de Treize.

« - Messieurs puisque aucuns de vous ne semblent vouloir parler, je tiens à vous faire part de l'exécution de l'un d'entre vous. »

Aucuns ne réagit, ils étaient trop choqués pour cela et puis ils commençaient à se poser des questions sur ce qui avait pu se passer entre Duo et Treize. Pourquoi en être venu à cette extrémité ? A laquelle ils s'attendaient certes mais… la nouvelle de sa propre mort est toujours surprenante.

« - Si vous désirez parler cela ne tient qu'à vous, mais sachez que ce jeune homme… »

Il désignait le corps de Duo, qui s'était affalé contre le pan d'un mur.

« - … sera exécuté demain matin à l'aube. »

Sans plus de cérémonie il quitta la cellule. Duo, lui, s'était mit à sourire, l'air calme et serein, comme délesté d'un poids trop lourd.

« - NON ! »

Quatre avait l'air pétrifié. Un regard apaisant se lu dans les yeux améthystes. Duo s'approcha de Quatre, le prit dans ses bras. Il se mit à le bercer lui chuchotant des paroles réconfortantes, les larmes coulaient sur les joues des deux hommes.

Duo avait lui-même organisé son « sacrifice » et Quatre ne l'avait que trop bien comprit. Mais d'après les accords qu'il avait passé avec Treize, il faisait cela pour leur bien. Mourir ne lui avait jamais fait peur. Quitter ses amis lui faisait cent fois plus mal. Mais il le fallait, pour qu'un jour ils puissent s'enfuir et terminer cette guerre, il avait confiance en ses frères.

Il les regarda un par un, il savait qu'ils ne parleraient pas et c'était ce qu'il voulait.

Il observa Quatre et Trowa, son sourire s'agrandit de plus belle. Ces deux-là avaient mit un temps fou à s'avouer leur amour. Pourtant, un après-midi, alors qu'ils revenaient d'une mission, Heero, Wufeï et lui les avaient surprit dans une position plus que spéciale et surtout anti-conformiste sur la table du salon. La mission avait duré moins de temps que prévu. Quatre et Trowa eux, avaient décidés de tester toutes les pièces en leur absence.

Ils s'étaient vite repliés vers leur chambre et avaient évité le salon quelques heures.

« - Tu prendras soin de lui. »

Un léger mouvement de la part de Trowa répondit au murmure sortit des lèvres du natté.

Duo voulu s'approcher de Wufeï mais il du se résoudre à rester sur ce sol dallé. Ses forces l'avaient abandonné.

« - Wu cela vaut aussi pour toi. »

Cette simple phrase fit rougir le chinois de façon qu'aucun d'entre eux n'avait jamais encore pu apercevoir. Un immense sourire s'afficha sur son visage.

« - Ne t'inquiète par pour ça Max… Duo. »

Duo faisait ses adieux, tentant une dernière fois d'alléger leur cœur. Il ne lui restait plus qu'Heero, mais pour une fois rien ne sortit de la bouche de l'Américain. Il n'arrivait plus à aligner non pas un sujet, un verbe, un COD ; mais une blague, une pitrerie ou l'une de ces petites phrases qui réussissaient à mettre n'importe quel être normal dans une rage folle.

Heero se leva de lui-même pour s'asseoir à ses côtés et prendre, celui qui fut le premier et meilleur ami qu'il n'ait jamais eu, dans ses bras.

« - Je sais. »

Ils s'enlacèrent et restèrent ainsi jusqu'au lendemain matin, jusqu'à ce que la porte s'ouvre et que les ozzis ne l'emmènent.

Par la fenêtre de leur cellule, les pilotes entendirent le peloton se mettre en place. Flaherty se tenait près de la cellule, au cas improbable où l'un d'eux voudrait sauver leur ami. Il savait pertinemment que l'exécution ne serait pas stoppée, qu'il faudrait jouer le jeu jusqu'au bout, jusqu'à l'extrême.

Duo, attaché à un poteau dans la cour de la base, regardait l'unique fenêtre de leur cellule, aucuns visages n'y apparaissaient. Soldats jusqu'au bout. Savoir que ses amis lui montraient ainsi combien ils le respectaient le rendait heureux. Il lui faisait honneur en quelque sorte. Duo avait enfin trouvé sa famille, il comprenait trop tard qu'il était entrain d'abandonner ses frères. Le regret de ne plus pouvoir les revoir s'empara de son cœur, il ne fallait pas qu'il y pense. Il avait mûrement réfléchi avant de prendre sa décision et de faire ce marché avec Treize : la vie de ses amis contre la sienne.

Avec cette exécution, leurs interrogatoires allaient cesser, ils seraient considérés comme de simples prisonniers. Ils seraient nourris correctement et soignés. Duo avait réussi à faire comprendre à Treize que rien ne les ferait parler, pas même la mort vers laquelle les séances de tortures les menaient inexorablement. Leur sacrifice ne servirait à rien, le sien serait la preuve et la condition pour les sauver. Duo espérait ainsi qu'un jour ils arrivent à fuir, où qu'ils seraient libérés.

« - En joue ! »

Les soldats se mirent en place. Ils étaient au nombre de dix et leurs fusils étaient braqués sur son corps frêle. Duo fit face comme il se le devait, contractant ses membres décharnés par un trop long jeun et par les multiples supplices, il se redressa, le regard dur et froid fixant un point invisible derrière les soldats. IL ne leur ferait pas le plaisir de s'effondrer, de montrer une quelconque peur. Il était soldat, l'un des meilleurs, il était le pilote du Gundam que l'on appelait le Deathscythe et les ozzis pouvaient bien aller se faire foutre. Une lueur de défis, qui n'échappa pas aux dix bourreaux, brilla dans ses yeux, dernière étincelle de vie.

« - Feu ! »

Un bruit assourdissant remplit la cour durant un millième de seconde, alors que des larmes remplirent des prunelles aux couleurs variées : onyx, turquoise, émeraude, saphir. Autant de joyaux scintillants de plus en plus et à jamais lorsque leur pensées effleureraient le souvenir de leur ami.

Le corps de Duo s'affala lourdement à terre, dans le silence de la base, soulevant quelques nuées de poussières, alors que les larmes de ses frères coulèrent sur leurs joues.

Malgré les précautions qu'ils prenaient depuis des semaines, Trowa s'approcha de Quatre pour le prendre dans ses bras. L'arabe pleurait à chaude larme, ses sanglots étaient les seuls sons que l'on pouvait alors entendre. Wufeï s'agrippa aux barreaux de la fenêtre, tentant par la même occasion de se raccrocher à une autre réalité. Réalité dans laquelle il ne verrait pas le visage de Duo d'où toute douceur s'était échappée, ne laissant que pâleur et… soulagement. Réalité dans laquelle le corps de Duo, tinté de sang, ne disparaîtrait pas, emporté sans ménagement par deux soldats.

Heero n'eut qu'à se renfermer un peu plus sur lui-même. Accroupit dans un coin de la cellule il prenait peu à peu conscience qu'il avait perdu son ami. Qu'y avait-il à ajouter ? Duo était mort. Seul un pincement au cœur, s'encra à jamais au creux de son âme pour lui rappeler à quel point l'amitié que l'on pouvait porter à un être était importante, vitale.

Durant les jours qui suivirent, un médecin vint pour panser leur blessure, on leur apporta des vêtements propres et leurs repas devinrent mangeables. S'ils avaient été conscients de tout cela ils en auraient été sans aucun doute surpris mais leurs esprits étaient encore tournés vers l'Américain.

Flaherty leur expliqua alors le marché passé entre Duo et Treize, que désormais ils seraient en « sécurité ». Cette révélation les sortis de leur torpeur. Duo s'était sacrifié pour eux et il n'en leur avait même pas parlé.

Le général Treize Kuschrenada avait donné sa parole à celui dont les ailes étaient noires et alors que le lieutenant leur parlait il tendit à Heero une croix d'argent.

« - Il voulait quelle vous revienne, il vous prie aussi d'accepter toutes ses excuses. »

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J'espère que vous avez aimé et que vous allez vous lancer dans la suite. Toutes les reviews sont acceptées même les critiques… surtout les critiques pour que j'essaie d'améliorer ce que je fais. Si il a des trucs qui vous gênent dans la mise en page, faites moi en part.

Au fait, désolée pour Duo. Ne me lynchez pas, pitié ! Il fallait bien qu'il y en ait un qui prenne pour les autres. Nyark, nyark, nyark.