Fanfiction
Titre
:
Yume
Auteur:
Zardy
Genre:
Yaoi, Shonen-aï
Anime:
Gravitation
Résumé:
Et
si Eiri se réveillait un jour pour constater que tous ça
n'était qu'un rêve ?
Commentaires : musique de fond : Apocalyptica - Carmina Burana O Fortuna attention, et voici revenir … ZARDY !
Bonjour à tous ! Je m'excuse de suite pour l'attente de ce chapitre, chapitre que j'ai beaucoup aimé d'ailleurs, enfin ça, sa sera à vous de me le dire ;)
Je voudrais, avant d'enchaîner avec le chapitre 10 de Yume, dire à ma fille (Shizuka Kurai, auteur des très bonnes fics My Hurted Heart, Roméo et Juliette et plus récemment Homophobie) que je l'aime XD, dire à Chiji (auteur du très bon Dead Or Alive) qu'elle continue de torturer Tohma (niak ;)), dire à Athlena que sa fic Yuki My Lover, Yuki My Friend est excellente … et voilà XD
Bonne lecture à tous !
Résumé du chapitre précédent Shuîchi et Hiroshi se sont finalement fait accepter chez NG grâce à l'aide de Yuki Eiri, mais cette foi ci c'est Shuîchi qui va devoir rendre l'appareil à notre cher romancier, bien qu'il ne sache pas encore exactement pourquoi le blond le voulait, il lui donne un rendez-vous le lendemain.
Premier Rendez-vous
Un bruit de sonnette retentit, on vînt ouvrir la porte.
Oh? Yuki-san, c'est vousQue faite-vous ici? ... Mais ... Yuki-san ! Que vous arrive… oh..t…il ? Han …
Shuîchi, je … je n'arrive plus… à me retenir… ah…
Yuki… Yukiiiiiii… Ah… aaahhh !
°°°
…ri… Eiri ! Eiri-kun ! Réveille toi voyons !
Le dit blond ouvrit les yeux et se redressa subitement… il venait encore de rêver de Shuîchi, c'était comme ça depuis deux trois jours, il ne faisait que de rêver de son ancien amant et ses rêves prenaient une tournure de plus en plus érotique.
L'écrivain releva les yeux, venant enfin de réaliser que quelqu'un l'avait réveillé. C'était… Tohma…
Le blond dévisagea le président, n'appréciant pas vraiment que celui-ci se retrouve dans sa chambre à son réveille.
Seguchi… qu'est-ce que tu fous dans ma chambre ? Grogna le blond.
Je passais prendre de tes nouvelles, lui expliqua le blond plus âgé, te voyant dormir je ne me suis pas inquiété et j'étais sur le point de partir, quand je t'ai entendu pousser de drôles de bruits.
Le romancier rougit jusqu'aux oreilles, imaginant bien quel genre de « bruit », il avait bien pu pousser durant son sommeil.
Eiri-san ? Daijoubu ? Tu as de la fièvre ? Tu es tout rouge. Demanda Tohma d'une voix inquiète.
Pfff… Tohma, arrêtes de me materner… grogna une foi de plus l'écrivain en se relevant direction la salle de bain pour s'y débarbouiller et essayer de chasser de son esprit ces images de Shuîchi toutes plus sexy et provocantes les une comme les autres.
Tu ne devrais pas être à NG ? Demanda Yuki, de la salle de bain.
Il est midi passé, Eiri-san, se moqua Seguchi, ton travail d'écrivain te déboussole complètement.
Mouai… Eiri prit au passage une chemise et un pantalon propre, il ne se gêna pas pour Tohma et s'habilla convenablement.
Alors ? Tu n'as rien à me dire ? Demanda l'auteur à son plus vieil ami, une foi habillé.
Seguchi eut un sourire amer, toujours et encore ce Shindô…
Je dirais qu'ils sont intéressants, avoua tout de même l'ex-pianiste, maintenant reste à voir leur performances en « live »…
Oui, dans trois semaines au Zepp Tokyo, je sais…
Je vois que tu es bien informé, dit le plus vieux blond.
Il y eu un moment de silence, les deux blonds se regardant, l'un cherchant des réponses, l'autre rencontrant des questions, puis le plus jeune des deux partit en direction de son bureau pour continuer de travailler sur son nouveau roman. L'ex-membre des Nittle Grasper resta quant à lui dans la chambre, seul, l'air attristé. Il se releva pour partir mais s'arrêta avant à l'embrasure de la porte du bureau du jeune écrivain, Tohma le regarda un moment… ce n'était pas lui… ce n'était plus lui… ce n'était plus son Eiri… depuis cet accident tellement de choses avaient changées… le président était à bout, il était fatigué, il voulait comprendre… ne remarquant aucune réaction de la part de l'écrivain hors mis celle de ses doigts contre le clavier de l'ordinateur, Seguchi Tohma quitta l'appartement du jeune homme sans rien dire de plus…
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Chez NG Record, l'ambiance était plutôt calme, beaucoup de personnel avait leur pose déjeunée, seul dans un couloir du studio B on pouvait entendre retentir une mélodie sur laquelle une voix masculine se mariait parfaitement.
« … I want a new WOOOOOORLD ! »
La mélodie de fin de Rage Beat résonna sur un dernier crissement de la guitare d'Hiroshi.
Ok ! C'était parfait ! Cria Sakano.
Les deux concernés se retournèrent vers leur producteur avec un énorme sourire.
T'entends ça, Shuîchi ?
Ouaiiiis ! Héhé ! Attention, prenez garde à vous les ASK ! Bad Luck assure un max ! Fit le jeune chanteur avec un V de la victoire.
Un max ? Vous rigolez !
Les trois compères se retournèrent à la soudaine apparition d'une voix féminine dans la salle d'enregistrement.
Salut les jeunes !
U… Ukai-san ! S'étonna Sakano.
Hehhh ? Ukai Noriko-san des Nittle GrasperDemanda Shuîchi à-la-vitesse-super-sonic.
Oh yeah ! Elle-même, la seule, la belle et l'unique Noriko-chan pour vous servir ! S'écria t-elle.
Doushite koko ni ? Demanda Sakano.
Et bien je passais par là et j'ai entendu de la musique, alors je suis venue voir ! Dit-elle avec un sourire.
Vraiment ?
Ben non, baaaaaka !
Ils tombèrent à la renverse.
A vrai dire, Tohma-kun m'a parlé de vous et après qu'il se soit entretenu avec vous, il m'a demandé de vous seconder avec Sakano-san, jusqu'à dans trois semaines. Expliqua t-elle. Donc pendant ces trois semaines je serais votre manager mais aussi membre additionnelle du groupe.
Hehh ?! S'étonna le chanteur. On n'a pas besoin d'un troisième membre ! On s'en sort très bien à deux ! Cria le chanteur.
Ah, tu crois ? Demanda Noriko.
Parfaitement !
Très bien, sur ce, elle se dirigea vers la sortie du studio.
Ah, Ukai-san matte … kudasai. Sakano s'arrêta.
Elle ne sortit pas, elle ouvrit juste la porte en grand en la désignant du doigt et en fixant Shuîchi du regard.
Si tu t'obstines à penser comme ça, voici la sortie mon p'ti, va y, personne ne te retiens, dit-elle toujours avec le sourire.
Hein ? S'étonna le jeune homme.
Ici, nous travaillons entre pro, nous voulons des gens mature et sérieux, si tu n'en ais pas capable, va t'en, dit-elle sur un ton plus dure, tu ne sera pas étonné de savoir que Tohma ma déjà fait part de ton comportement « anti-professionnel », continua t-elle, et il m'a aussi dit de ne pas hésiter si cela se reproduisait. Elle s'avança alors vers Shuîchi en se mettant à sa hauteur et le regardant droit dans les yeux.
T'es plus au collège ici, quand on te dit quelque chose tu dois t'y plier surtout si c'est de la part de ton patron.
Shuîchi avait baissé la tête et serra les poings, il refusait de se faire humilier de la sorte mais en même temps, face à Noriko il ne pouvait guère riposter.
Noriko prit le menton du jeune homme entre ses doigts et le força à la regarder.
Si tu refuses de faire ce que Tohma-kun veut et si tu persistes à te comporter en gamin trop sûr de lui, alors tu n'as rien à faire ici. Termina Noriko.
Sakano et Hiroshi était subjugués par l'autorité que pouvait avoir Noriko, elle qui semblait plus maman bonbon que marâtre. Hiroshi était surtout surpris de la contenance dont faisait preuve Shuîchi, si ça n'aurait pas été Noriko, il lui aurait déjà sauté à la gorge.
Des larmes de colère montèrent dans les yeux violets du chanteur, il repoussa violement la main de Noriko et détala à toute allure hors du studio.
Shuîchi ! Matte … ! Hiro s'apprêta à rejoindre son meilleur ami, mais il en fut empêché par Noriko.
Attends, lui dit-elle, reste ici.
Ukai-san ? demanda Sakano au bord du suicide.
S'il n'est pas aussi gamin qu'il en à l'air, il reviendra tout seul, dit-elle avec un sourire confiant.
Le dit gamin alla se réfugier dans les toilettes, rouge de colère contre Noriko. Des larmes de même nature coulaient à flot sur son visage mais elles furent vite remplacées par des larmes de tristesses, même s'il ne voulait pas se l'avouer, Noriko avait entièrement raison, c'était un gamin trop sûr de lui et il le savait bien…
Kuso…
Il continua de pleurer et de méditer sur lui-même une bonne demi-heure, après quoi il retourna dans le studio où se trouvaient Noriko, Hiroshi et Sakano.
Shindou-kun ! Jubila Sakano.
Shuîchi ! S'écria Hiroshi avant de s'élancer vers son meilleur ami, sous l'œil attendrit de Noriko qui était plutôt fière que son petit manège est marché.
Tiens, un mouchoir…
Bon, et bien, je vous remercie d'être venu !
Heh ?
Oui, je vous libère exceptionnellement, dit Noriko, vous avez besoin de vous reposer et de réfléchir un peu, n'est ce pas ? Dit-elle en faisant un clin d'œil à Shuîchi.
Celui rougit un peu de honte et détourna le regard.
Ja ne !
°°°
Shuîchi ? Ҫa va ?
…
Bon, faut reconnaître qu'elle n'y est pas allée par quatre chemins, mais ça a été … Shuîchi ?
Le guitariste s'arrêta, le jeune homme aux cheveux roses s'était remis à pleurer.
Oh, Shuîchi, je ne voulais pas te faire pleurer, je suis désolé. S'excusa son ami.
Allé, viens, on rentre…
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Le soir, le chanteur était miné, c'était bel et bien vrai qu'il n'y avait que la vérité qui blesse. Une foi rentré, Shuîchi se cloîtra dans sa chambre et n'en sortit pas, même les interventions du guitariste n'y changèrent rien, il ne voulait parler à personne.
17h00 … 18h00 … 19h00 … sonna quand on toqua à la porte de l'appartement.
Ouai, ouai, j'arrive cria le guitariste, il ouvrit la porte et fut surpris de voir celui qui attendait devant la porte.
Vous…
Konbawa « Hiro-kun ».
Yu... Yuki Eiri-san!
Celui la même sourit fièrement en guise d'affirmation.
Que venez vous faire ici ? demanda le guitariste.
L'auteur fit la grimace, comment ça « que venait-il faire ici ? ».
Oh ? Tu n'es pas au courant ? Demanda le blond, J'ai un rendez vous avec ton ami, lui dit-il.
Hiroshi le regarda d'un air surpris, Shuichi ne lui en avait pas parlé, bizarre. Mais ceci expliquait sans doute la tenue très classe du l'écrivain et des … le guitariste baissa son regard, dans ses mains, le romancier tenait un bouquet de fleurs.
Oula, c'est louche ça ! Pensa Hiroshi.
Alors, où est "Shindou-kun" ? Demanda l'écrivain.
Entrain de se lamenter dans sa chambre, annonça Hiro avec un ton de désespoir dans la voix. Le blond tourna les yeux, décidément ce gamin était impossible, que c'est-il passé ? Demanda l'auteur.
Dans sa chambre, Shuîchi s'était endormi sur son lit, absorbé par les paroles de Noriko, il n'avait pas cessé de se remettre en question et par conséquent avait oublié son rendez-vous avec le romancier.
On frappa à la porte. Aucune réponse. Avec l'accord du guitariste, le romancier entra dans la chambre de Shuîchi et en allumant la lumière il vit celui-ci endormi. Il se dirigea vers lui et s'agenouilla devant le lit, observant son jeune compagnon.
Anata wa hontoni baka…pensa l'écrivain. Mais il ne pu réprimer un sourire tendre à son égard, combien de foi l'avait-il observé comme maintenant quand jadis il dormait chez lui sur le sofa ?
Le jeune homme blond caressa la joue de Shuîchi tentant de le réveiller en douceur.
…Shuîchi…
Une foi, deux fois, trois fois… rien, soudain, d'impatience, l'écrivain prit le bouquet de fleur qu'il tenait toujours dans sa main et frappa le jeune endormi.
AIEUUUUHHH ! Cria Shuîchi, ne comprenant pas ce qu'il lui arrivait.
Il se redressa sur son lit, les yeux fermés, et frotta sa joue frappée comme pour en faire partir la douleur.
Ca va pas la tête Hiro… Il ouvrit les yeux et regarda son agresseur, il vit deux yeux dorés le fixant d'un air de mépris.
Yu… Yuki ?
Ils se fixèrent un moment comme ça, l'un se demandant qu'est ce que l'autre faisait là, et l'autre en question se demandant réellement pourquoi il s'acharnait à vouloir récupérer un gamin aussi désespérant que lui.
Euh, que faite vous là ? Yuki ? Demanda innocemment Shuîchi.
Omae wo… (Note : vous la voyez bien la grosse goûte sur le côté du visage d'Eiri, non ?)
Après avoir reçut quelques coups de bouquet supplémentaire dans la tête, Shuîchi se rappela enfin le pourquoi du comment et se sentit un peu (voir beaucoup) idiot de l'avoir oublié. Sous la menace de l'écrivain, il fila vite sous la douche et s'habilla avec rapidité, quelques instants plus tard il fut près pour partir… où, il ne savait pas, mais il était prêt quand même.
Après avoir salué Hiroshi, ils sortirent de l'appartement et se dirigèrent vers la voiture de Yuki. Durant le trajet, le chanteur n'en plaça pas une, se sentant toujours idiot de l'avoir complètement oublié et ne savant pas du tout où l'écrivain pouvait bien l'amener, et, honnêtement, il ne préférait pas savoir.
Face au silence prolongé du chanteur, Yuki tenta une conversation.
J'espère que tu as faim, dit-il.
Hein ?
La voiture s'arrêta sur le parking d'un restaurant assez éloigné de la ville même. Shuîchi soupira, il avait tellement stressé pour un simple restaurant…
Le dit restaurant se nommait : «La petite France». Shuîchi fut agréablement surpris, il n'avait jamais mis pieds dans un restaurant français, cette cuisine de lux coutait bonbon et il n'avait jamais eu les moyens d'y goûter, ou tout du moins d'y goûter dans un restaurant spécialisé. Une foi à l'intérieur ils furent accueillis en beauté par de charmants serveurs, habillés et coiffés à la française, qui les menèrent jusqu'à la table qu'avait réservé Yuki.
Une foi assit, le chanteur regarda la pièce centrale du restaurant où il se trouvait, le style français était assez agréable, complètement différent du style traditionnel japonais, les tables étaient joliment serties, sans oublier les fameux couverts occidentaux, les couleurs rouges et bleues de la pièce se mariaient parfaitement ensemble sur un éclairage réduit, le tout accompagné de douces chansons françaises, incompréhensibles pour la plus part des japonais venant manger ici, bref, le tout faisait de cet endroit un endroit personnel et charmant.
Le chanteur était émerveillé, ça et là sur les murs on pouvait y voir des sortes de proverbes écrits en français dont Shuîchi ne comprenait absolument rien.
L'écrivain ne partageait pas le même engouement que le chanteur, il était déjà venu ici par le passé, il connaissait bien le patron qui était un riche japonais passionné de cuisine et de culture française, il avait séjourné plusieurs années en France afin d'y apprendre la langue et toutes les principales recettes culinaires afin de faire fortune ici, au Japon.
Il appréciait beaucoup cet endroit parce qu'il était assez paisible et que l'on y mangeait bien, c'est d'ailleurs pour cela qu'il avait décidé d'amener Shuîchi ici.
Cet endroit est ravissant ! Jubila Shuîchi.
Ravi qu'il te plaise, lui dit le romancier.
Un serveur arriva et leur proposa la carte des différents vins proposés par la maison.
Bonsoir Messieurs, bienvenue à la Petite France, dit-il, je vous laisse choisir.
Shuichi prit et ouvra sa carte, plusieurs noms de vins y étaient manuscrits en français, fort heureusement leur équivalent japonais était noté au dessous.
… in … loge … (Note : « Vin rouge » prononcé à la japonaise par Shuîchi, sachant que le « v » n'existe pas, que le « r » se prononce « l » et que le son « ou » se prononce « o ».)
Yuki se mit à se moquer de l'accent de Shuîchi.
Pas terrible ton français, lui dit-il sur un ton ironique.
Shuîchi lui tira la langue, ce n'était pas de sa faute si le français était tellement compliqué.
Ca se lit : Vin rouge, rectifia Yuki.
Heh ? Vous parlez français Yuki ? demanda Shuîchi.
Non, j'ai l'habitude de ce restaurant, c'est tout, dit-il, et arrête le keigo. (Note : « politesse » petite référence à Tsubasa Reservoir Chronicle)
Hai…
Vous avez choisis ? Demanda le serveur.
Shuîchi scruta à nouveau sa carte en ne lisant que les sous titres japonais, mais cela ne l'aidait pas beaucoup, il ne connaissait rien à ces alcools.
Une bouteille de rouge, s'il vous plait, commanda Yuki.
Très bien, je vous apporte ça, dit le serveur avant de disparaître en cuisine et de revenir aussi vite, une bouteille de vin et deux verres ainsi que deux autres cartes pour les dîner, cette foi-ci. Le jeune serveur présenta à ses deux ôtes la bouteille, en japonais, et les servis. Mettant ensuite à disposition les deux autres cartes, il repartit en direction d'une autre table.
Les deux jeunes hommes prirent leur verre, Shuîchi examina le sien, il avait une belle couleur rouge violacée. Yuki était amusé de voir le chanteur comme cela, émerveillé par tout ce qui l'entourait et sa allait durer comme ça toute la soirée … un régal.
Trinquons à ton honneur, pour être entré chez NG, dit l'écrivain en adressant un petit clin d'œil à son compagnon.
Un peu gêné, Shuîchi détourna la tête devant le sourire narquois de l'écrivain, son regard se posait sur un autre couple qui était eux aussi sur le point de trinquer, ils levèrent leurs verres et se lancèrent des « tchin-tchin » en même temps que le bruit de cristal des deux verres ne résonne.
Yuki qui avait vu la scène également se mis à rire, décidemment le pauvre chanteur n'était pas accoutumé aux traditions françaises.
Pourquoi ils disent ça en trinquant ? C'est dégoûtant ! (Note : et oui, si vous trinquez au Japon ne dite jamais « tchin-tchin » sa veut dire « zizi ») s'indigna le chanteur, les joues légèrement rosées.
L'écrivain sourit au chanteur.
C'est une coutume française, lui dit le romancier, ici, nous disons « Kanpai » et bien en France, c'est « tchin-tchin », dit le romancier avec un sourire et en levant son verre, allé, tu fais tchin-tchin avec moi ? Lui demanda le blond avec un sourire vicelard.
Shuîchi rougit un peu plus, ce qui ne fit qu'accroître le sourire pervers de Yuki. Il leva finalement son verre.
Tchin-tchin, dirent-ils en chœur.
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La première partie de soirée avait été plutôt agréable pour les deux jeunes hommes, les conversations n'étaient guères intrépides, mais cela importait peu, Yuki écoutait avec plaisir les discours sans queue ni tête du chanteur, chose qui lui avait beaucoup manqué.
Arriva l'heure de l'entrée, les deux hommes prirent des crudités, ce qui se mangeait très bien avec le vin. Une foi ce pré-repas terminé, ils commandèrent le dîner, Yuki prit des fruits de mers et Shuîchi des bouchés à la reine même s'il n'avait aucune idée de quel sorte de plat cela pouvait bien être.
Dit moi toi… commença l'écrivain, comment cela se fait-il que tu es pu oublier ce rendez-vous ? Demanda l'écrivain, même s'il en connaissait la raison, il voulait connaître les détails.
Ah… Shuîchi aurait aimé ne pas entamer ce sujet avec l'écrivain.
Bah… j'ai eu quelques problèmes au studio et … Shuîchi serra les poings se rappelant des paroles de Noriko.
Et… ?
En fait, Seguchi a fait envoyer Ukai Noriko des Nittle Grasper comme troisième membre de Bad Luck… et moi j'étais pas d'accord alors elle m'a fait la morale … expliqua le « gamin » en baissant le tête, alors elle m'a traité de « gamin trop sûr de lui »… il se mordit la lèvre inférieur sachant pertinemment qu'elle avait raison.
Yuki écouta son récit, cela ne l'étonnait pas à vrai dire, il avait déjà du faire face à cette situation avec le chanteur, sauf que ce n'était pas à cause de Noriko qu'il déprimait, mais à cause du jeune cousin du président : Fujisaki Suguru.
Quelle tête de mule… pensa l'écrivain.
Et donc tu es resté toute l'après midi à pleurer sur ton sort, n'est ce pas ? Demanda le romancier.
Le jeune homme en face de lui secoua la tête de bas en haut comme guise de réponse.
Baka … souffla l'écrivain avant de boire une gorgée du liquide rouge.
Hein ? Demanda le chanteur en relevant les yeux déjà tout mouillés de larmes.
L'écrivain reposa son verre et fixa le chanteur.
Tu sais, Seguchi n'est pas du genre à se coltiner des gens incompétents, il s'en débarrasse très vite, si il ne l'a pas encore fait avec toi et s'il t'a envoyé Ukai Noriko c'est pour t'aider, tu peux lui faire confiance sur ce point là… Dit le romancier, comme ce jour là, ou son ami Nakano Hiroshi était venu pour lui faire promettre de ne jamais faire pleurer Shuichi.
A ce moment, un slow commença et plusieurs couples s'étaient réunit au centre de la salle pour danser. Yuki connaissait cette chanson, il la passait tout les soirs et c'était en général sur ce slow que les gens aimaient le plus danser.
Désireux de consoler Shuîchi et voulant toujours aller jusqu'au bout pour le reconquérir, le blond se leva et tendit sa main au chanteur.
M'accorderez-vous cette danse ? Demanda le blond sur un ton très séducteur et sérieux.
Shuîchi rougit à cette demande inattendue, il regardait la piste, il n'y avait que des couples hétérosexuels …
Mais… commença le chanteur.
Ne te préoccupe pas d'eux, fit le blond avec un sourire.
Shuîchi hésita au début, puis finalement accepta la proposition en déposant sa main dans celle de l'écrivain et en se faisant accompagner sur la piste. L'écrivain lui laissa choisir la position dans laquelle il souhaitait danser. Le jeune homme aux cheveux roses était toujours aussi hésitant, il mit ses bras autour de la nuque de Yuki et, tout tremblant, déposa sa tête au creux du cou du beau blond. Celui-ci plaça ses mains sur les hanches du jeune homme et nicha de même sa tête dans le cou du chanteur, respirant son parfum, et commençant à le balader de droite à gauche selon le rythme lent de la musique.
«
La nuit t'habille dans mes bras
Pâles rumeurs et bruits de
soie
Conquérante immobile
Reine du sang des villes
Je
la supposais, la voilà
Tout
n'est plus qu'ombre, rien ne ment
Le temps demeure et meurt
pourtant
Tombent les apparences
Nos longs, si longs
silences
Les amants se perdent en s'aimant… »
Shuîchi s'était calmé, son corps ne tremblait plus, il se laissait entraîner par les mouvements gauches droites qu'exerçait l'écrivain sur lui, il se sentait étrangement bien, là, dans les bras de cet homme, humant son odeur, à l'abri de tout les regards même du regard curieux des autres couples. Le jeune homme se rappelait leur première rencontre, mais aussi leur premier baisé… un frisson le parcourra.
«
Solitaire à un souffle de toi
Si près tu m'échappes
déjà
Mon intime étrangère
Se
trouver c'est se défaire
A qui dit-on ces choses-là
?
Dors ! »
Yuki quant à lui était, pour l'une des rares fois dans sa vie heureux. Il était là, entrain de danser avec Shuîchi, pour son premier rendez-vous, leur premier vrai rendez-vous, se rappelant également de leur première rencontre, de leur premier baiser, mais encore bien d'autres choses… il resserra son étreinte.
"As
down lights up another day
Visions I once had fade away
All of
those words unspoken
My wildest dreams off broken
It wasn't
supposed to be that way"
La chanson battit son plein, le couple retourna s'asseoir sans se soucier des regards indiscrets jetés sur eux.
Le reste de la soirée se déroula à merveille, Shuîchi était ravi et Yuki était heureux d'être avec son « futur ». Le dîner passa, Yuki se régala de ses fruits de mers et Shuîchi fut assez surpris de voir à quoi ressemblait ses fameuses bouchées à la reine, mais il les avala à vive appétit une foi qu'il y eu goûté.
Ce fut quand arriva l'heure du dessert que les choses se corsèrent, Yuki ne prit qu'un simple café, suffisamment rassasié par son dîner, Shuîchi par contre voulut prendre un dessert et c'est tout à fait sans arrière pensée que le jeune homme choisi le Banana Split.
Le chanteur ne s'en rendit pas compte, mais le fait d'avoir prit ce dessert fut une véritable épreuve pour celui qui l'accompagnait. Shuîchi n'avait aucune arrière pensées quant au choix de son dessert mais pour l'écrivain c'était tout autre chose.
Yuki se gifla plusieurs fois mentalement, essayant de faire sortir ses pensées toutes plus érotiques les une que les autres de son esprit, mais c'était plus fort que lui, il sentait une envie « montante » à son niveau inférieur.
Et pourtant, son tortionnaire ne faisait que prendre des bouchées de son dessert, rentrant la cuillère argentée dans sa bouche, la ressortant puis la léchant pour ne pas en perdre une miette, c'est qu'il aimait ça en plus …
Le pire moment pour le romancier fut quand le chanteur garda une trace de glace sur le dessus de la lèvre… (Note : glace parfum vanille, donc de couleur jaune pale, voir blanc)
KUSOOOOOOOOOOO ! Pensa l'écrivain.
Go… Gomen, je reviens… fit-il à Shuichi.
Puis il fonça aux toilettes avant que le chanteur ne se rende compte que le blond était littéralement entrain de bander devant lui. Le chanteur pensant que l'écrivain eu une envie pressente d'aller aux toilettes (Note : pour faire pipi !) lui lança un vague « ok » et continua tranquillement sa glace.
L'écrivain s'enferma dans les toilettes et s'y soulagea, c'était moins une, pensa t-il en soupirant.
En sortant de la cabine il se lava les mains et se rajusta, ni vu, ni connu.
Le romancier retrouva le chanteur à table, par chance pour celui-ci, le chanteur venait finir son dessert et il n'y avait plus de trace de glace sur ses lèvres … il soupira de soulagement.
Yuki ! Couina le chanteur, merci pour ce repas ! C'était délicieux ! Dit-il en souriant.
Yuki lui sourit en retour, il était tellement mignon. L'écrivain régla la note puis ils quittèrent le restaurant.
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La voiture de Yuki s'arrêta devant l'appartement de Shuîchi, il était déjà plus de minuit, les étoiles brillaient haut dans le ciel, le vent froid soufflait tranquillement, les rues étaient désertes. L'auteur raccompagna le chanteur jusqu'à l'entrée du bâtiment. (Note : prudence est mère de sureté)
Sur le pat de la porte, sans rien dire, l'écrivain prit possession des lèvres de Shuîchi, il n'avait rien dit et rien fait (ou presque rien fait) durant la soirée, il ne pu y résister plus longtemps dans un moment pareil. Shuîchi, surprit comme les fois précédentes, s'adonna cette foi ci plus aux baisers du blond, un étrange sentiment germant en lui depuis leur rencontre jusqu'à aujourd'hui.
Après quelques instants de baisers passionnés, l'écrivain libéra les lèvres du jeune homme et le regarda dans les yeux.
Est-ce que je pourrais te revoir ? Demanda de manière rhétorique, le blond.
Shuîchi accepta immédiatement avec un grand sourire ensoleillé. Ils se quittèrent, l'écrivain attendant de voir complètement disparaître Shuîchi dans le bâtiment pour retourner à sa voiture. Une foi à bord, il jeta un dernier coup d'œil à la seule fenêtre allumée du bâtiment, apercevant une silhouette se former puis disparaître à celle-ci.
Le blond sourit.
Je t'aime, Shuîchi.
«
Should I leave why should I stay
Solitaire à un souffle de
toi
Leavin behind me yesterday
Si près tu m'échappes
déjà
Am I free or forsaken
Mon intime
étrangère
Cheated or awakened
Se trouver, c'est
se défaire
Does it matter anyway? »
A suivre…
Commentaire de fin Bon, le premier qui critique la chanson que j'ai choisi, J'LE BUTE ! XD nan, sérieusement, j'ai pas mal cogité pour trouver une bonne chanson française… j'ai hésité entre Art Mengo Les parfums de sa vie, en passant par Daniel Lavoie Ils s'aiment … mais sa collait pas, alors j'ai pensé à Jean Jacques Goldman, vu que j'étais en plein « kiff » sur ses chansons en ce moment, et voilà !
La chanson choisie est donc Nuit de Jean Jacques Goldman, chanson que j'adore, au passage.
Et voilà, un nouveau chapitre de Yume se termine ! Vous en avez pensé quoi ? ;)
Lexique :
Daijoubu : est ce que ça va ? (de manière inquiète) Doushite koko ni : Que faite vous ici ? Hai : oui Kuso/k'so : merde Konbawa : bonsoir Kanpai : santé ! Matte kudasai : attendez, attendez s'il vous plait Anata ga hontoni baka : t'es vraiment idiot Anata wa : tu es …
Zardy