C'est la fin! Je suis désolée pour ceux et celles qui l'on attendue depuis tout ce temps. Mais je termine toujours ce que j'ai commencé même si ça prend du temps...

Ce n'est pas tout à fait comme je le désirais, mais en gros, c'est l'idée générale.

Bonne Lecture!

- Mma…!

Molly sursauta et se retourna. Il avait émis un son! Puisse Merlin que ce ne soit pas que son esprit épuisé qui lui joue un mauvais tour…

Il y avait plus de trois semaines qu'il était étendu là, immobile, assoupit profondément. Les médicomages qualifiaient son coma d'irréversible. Levant sa baguette lumineuse, elle le regarda un moment et lui prit la main pour qu'il ressente sa présence. Les minutes passèrent, mais il resta toujours immobile.

Elle soupira et retourna à son tricot. C'est ce qu'elle faisait toujours la nuit, sans que personne ne le sache : d'un geste machinal elle tricotait et surveillait son huitième enfant. Bien que son mari ait souvent sentit ses longues absences au cours des nuits, ses yeux fatigués le matin venu, il n'avait pas posé de question. Il la connaissait trop bien pour savoir ce qu'elle faisait.

La maison était silencieuse. Ces plus vieux étaient partis de la maison, les plus jeunes avaient dû retourner à l'école depuis la Nouvelle Ère. À contre cœur, bien évidemment!

Elle et son mari étaient donc restés au Terrier avec le Survivant, que certains pessimistes ne considéraient plus comme tel. Le jour même dans la Gazette, on parla de lui au passé, comme si son sort avait été jeté; juste sous la rubrique des condamnés de la journée. Tout était loin d'être terminé, Molly en était convaincu. Les visites quotidiennes des médicomages n'étaient certes pas encourageantes : il n'y a aucune amélioration; son activité psychique est quasiment nulle; il ne fait que respirer… Molly était toutefois convaincu du contraire. Il avait toujours en lui la flamme qui lui avait permis vaincre Lord Voldemort, cette flamme allait le sortir de son coma. Quand? Elle ne le savait pas, mais il reviendrait.

Il ne restait que deux jours avant les vacances de Noël. Tout était cependant déjà prêt pour accueillir sa grande famille et tous ceux qui s'y sont attachés. Ce sera l'un de ses plus gros réveillons et malgré tous les préparatifs qu'elle avait dû faire, tout ce qu'elle espérait pour ce Noël, tout ce qu'elle souhaitait : c'est le réveil de Harry.

La nuit passa lentement, très lentement. Plus les minutes passèrent, plus la matrone avait les paupières lourdes. Ses doigts qui tricotaient sans qu'elle en ait véritablement conscience devinrent de plus en plus lent puis ils arrêtèrent complètement. Elle s'assoupit finalement.

- Molly!

Elle sursauta. La pièce était à nouveau baignée de lumière et M. Weasley se tenait devant elle avec un thé fort dans la main. Elle avait passé toute la nuit auprès de Harry et considérant la clarté de la pièce, le jour était déjà bien entamé.

- Bonjour chéri, dit-elle en se massant le cou.

- C'est ici que tu te caches? la taquina-t-il en lui tendant le thé.

- Merci!

Elle prit la tasse et en but une longue lampée.

- Il goûte un peu étrange, mais il est fait avec amour, ajouta-t-il en voyant les traits de sa femme se tordre de dégoût. Je dois aller au ministère, mais je ne crois pas être de retour très tard. Sirius devrait arriver dans une heure ou deux.

Molly ne l'écouta à peine, elle se remémorait ce qu'elle avait entendu la nuit dernière. Harry avait donné un signe de vie. Son premier depuis trois semaines. Elle en était certaine…

Mme Weasley sentit vaguement son mari l'embrasser sur le front et lui dire au revoir, mais mon regard était toujours posé sur le jeune homme à ses côtés. Elle lui prit la main et la serra… il la resserra à son tour…


La pile de documents qu'il avait à signer commença à diminuer. Toutes ces procédures administratives l'ennuyaient royalement. Lisez ceci! Lisez cela! Remplissez ce formulaire! Signez ici! Signez là! Bien sûr, chaque document avait son importance, mais toute cette paperasse lui donnait mal à la tête. Le premier document qu'on lui fit signer stipulait que : Toutes charges criminelles élevées contre Sirius Black furent déchargées. Signant son acquittement, il accueillit ouvertement les excuses rapides du Ministre, mais ouvrit pleinement les bras pour accueillir sa liberté. Les dossiers suivants concernaient sa tutelle déférée par le tribunal. Le Ministère avait jugé bon de le nommer tuteur légal de Harry et de Draco jusqu'à leur majorité (dans la mesure ou Harry s'y rendait…) Il était alors tenue de prendre soin et d'administrer leurs biens. Le cas de Draco avait été particulièrement difficile à régler. Ses deux parents étaient morts au moment du dernier combat, sa tante Bellatrix allait croupir à Azkaban le restant de ses jours et son parrain également. Sirius Black restait le dernier membre de sa famille le plus apte à le garder.

En sortant du Département de la justice magique, Sirius se rendit au Quartier général des Aurors pour décliner l'offre d'emploi – quoique très alléchante – qu'on lui avait proposé. En entrant dans le bureau, il rencontra la chevelure turquoise de Tonks.

- St-Mangouste t'a déjà donné ton congé? questionna-t-il.

- Sirius? C'est toi? s'assura-elle en regardant quelques centimètres de trop vers la gauche.

- Toujours dans le noir? Demanda-t-il avec compassion.

- Noir? Moi, je ne vois pas de noir, c'est tout rouge… à non, là c'est bleu, répondit-elle. St-Mangouste ne m'a pas donné mon congé, je me suis enfuie et automatiquement je me suis retrouvée ici. Je venais pour voir… enfin pour vérifier si je ne pouvais trouver Maugrey. Il est sans doute meilleur que les pseudos médicomages qui ont été affecté à mon cas. Toi que fais-tu là? J'ai entendu dire que tu allais devenir Auror.

- Et bien les dires sont faux, dit-il. J'ai accepté un job beaucoup plus intéressant.

- McGonagall t'a convaincu?

- Désoler de te voler ton job Tonks.

- Ne le sois pas, répondit-elle sérieusement. C'est moi, qui a proposé ton nom. Tu vas sûrement avoir une très belle et longue carrière. On dit que depuis qu'un certain Mage Noir est mort, le poste n'est plus maudit!


Il arriva au Terrier immédiatement informé du réveil de son filleul. La maison bourdonnait déjà de médicomages, de journalistes et d'autres curieux qui avait eut vent de la nouvelle. Molly seule n'avait pu les retenir à l'extérieur. Quand ils le virent arriver, ils se jetèrent sur lui comme des mouches sur une tranche de viande, mais ils comprirent très vite qu'ils n'étaient pas les bienvenus. Les médias repoussés, il grimpa à l'étage pour y retrouver deux médicomages qui lui bloquèrent le chemin. Ils affirmèrent qu'il allait s'en sortir avec pratiquement aucune séquelle physique. Quelques cicatrices, un estomac à réhabituer à la nourriture, mais rien de très important. Pour ce qui est de sa santé mentale, les épreuves qu'il avait subies resteront à jamais gravées dans sa mémoire et seul le temps allait lui permettre de les combattre et de les accepter. Pour le moment, il était terriblement perturbé. La seule présence qu'il acceptait sans faire de crise, était celle de Molly. Ces crises pouvaient être régulières et très intenses, il se pouvait également qu'il ne reconnaisse pas immédiatement ses proches, car le Lord avait sûrement manipulé son esprit de plusieurs manière pour le torturer.

Mais Sirius se fichait complètement des recommandations des médicomages. Il voulait voir Harry. Les médias ne l'avaient pas empêché de passer, les deux médicomages non plus. Il entra dans la chambre et le vit assit dans son lit, Molly à ses côtés.

Quand Harry le vit s'approcher, il se blottit dans les bras de Molly avec frayeur. Le souvenir de l'image de Sirius l'amenant à la tombe de ses parents lui était trop frais en mémoire pour qu'il n'accepte la présence de son parain. Son esprit était trop embrouillé pour qu'il ne fasse la distinction entre la réalité et ce qu'il avait subit. L'homme qui s'avançait était Severus Rogue, celui qui l'avait torturé des journées entières. Ce n'était pas son parrain…

Son réveille avait été le même, le visage qu'il avait vu quand il avait ouvert les yeux ne lui avait pas paru bienfaiteur. Pour lui, c'était encore l'une de leur arnaque. Un autre tour du Mage Noir pour le piégé. Certes, il n'était plus dans la cabane où il avait subit toutes ces tortures, il était au Terrier, mais ce devait être encore qu'une illusion. Le cimetière en était une, pourquoi pas le Terrier. Il avait essayé de se débattre, il avait sentit les larmes couler, son corps n'avait pas réagit à la demande de fuite, que quelques spasmes ici et là, mais rien qui pouvait lui être utile pour se sauver. Le visage de la femme s'était transformé, l'inquiétude remplaça la joie qu'elle avait eut début. Il avait crié, mais il n'avait rien entendu. La femme s'était rapprochée de lui et l'avait serré contre elle. Il s'était débattu quelques instants encore, ne voulant pas se faire piéger de nouveau pas la simulation d'une affection quelconque… mais peu à peu il se calma. Le côté rationnel de son esprit lui avait ouvert les yeux : aucun Mangemort, même déguisé, ne pouvait donner une pareille étreinte, une étreinte remplis d'amour maternel. Une seule mangemort aurait pu, Narcissa Malfoy, mais elle était morte. Alors, il reconnut Molly…

Donc, peut-être que… Peut-être que c'était bien son parrain…

Il se dégagea légèrement de Molly et regarda Sirius dans les yeux.

- L'année dernière, avant que je ne retourne à Poudlard après les vacances de Noël tu m'as donné quelque chose. Qu'est-ce que c'était?

Il le testait. Seul le vrai Sirius connaissait la réponse.

- Un miroir de communication.

- Bonne réponse!

Harry lui sourit et Molly décida qu'il était temps pour elle de quitter les lieux. Harry allait probablement être plus à l'aise de se confier à Sirius qu'à elle.


Assis aux côtés de Molly dans le salon, Harry attendait que M. Weasley revienne de Londres avec Ron, Hermione et Ginny. Il avait certainement hâte de les voir, seulement, il y avait une certaine crainte. Il savait parfaitement qu'ils allaient lui poser des questions, il savait qu'il devrait parler sérieusement avec Ginny, car après ce qui s'était passé lors du dernier combat, ils ne pouvaient plus remettre ultérieurement la révélation de leur sentiment.

La porte de la cuisine s'ouvrit à la volé et ils firent tous éruption dans le salon en même temps. Hermione se précipita sur lui la première, l'écrasant et l'étouffant, mais il était tellement content de la voir qu'il s'en fichait royalement. Quand elle le laissa respiré – ou plutôt quand Molly l'écarta – ce fut au tour de Ron de venir l'accueillir « parmi les vivants » disait-il. Moins hystérique qu'Hermione, Ron laissa facilement sa place au suivant. Harry ne s'y attendait pas, mais il en fut heureux. Qui aurait pu croire cela quelques semaines plus tôt que Harry Potter accueillerait Draco Malfoy avec autant de sympathie? Ils se serrèrent la main, l'un content que l'autre ait survécu. Puis ce fut au tour de Ginny qui c'était mise à l'écart depuis qu'elle était rentrée. D'un commun accord – Arthur dû inciter pour que Molly suive – tous sortirent du salon pour les laisser seuls quelques instants : « Cinq minutes! », avait dit Molly, mais l'ambiance était tellement à la fête que même Molly oublia d'aller voir ce qui ce passait dans le salon.

Pendant le souper de Noël, la maison était bondée. Molly ne savait plus où donner de la tête, mais heureusement pour elle, Dobby l'elfe de maison était venu donner un coup de main aux préparations de ce festin digne de Poudlard.

Tout le monde y était. La famille Weasley y était au grand complet, cela impliquait également Percy, puis les substituts qui ne pouvaient plus se passer de cette famille, Harry, Hermione, Sirius, Draco, Tonks, Lupin, Maugrey, Fleur et même Hagrid pour qui on avait spécialement usé de magie afin d'agrandir la pièce principale.

Pendant le souper, Draco avait été distant du reste du monde. Il n'était pas habituer à autant de chaleur et d'amour autour d'une même table. Harry était aller le rejoindre avec sa chaise volante.

- C'est toujours comme ça ici? demanda le blondinet.

- Toujours!

Quelques instants de silence passèrent avant qu'il reprenne :

- Je crois bien pouvoir m'y habituer.

Ils se regardèrent en souriant, un sourire sincère et amical qui réchauffa l'atmosphère.

- Draco!

- Oui!

- Quand j'étais prisonnier des mangemorts, j'ai eu le temps de connaître ta mère. Je voulais te dire qu'elle était une personne bien et qu'elle t'aimait beaucoup. Il ne méritait pas de mourir.

Le sourire de Draco s'effaça mais il continua à regarder Harry intensément.

- Merci, finit-il par dire. Merci Harry d'avoir mit fin à tout ça.

Pendant ce temps, les festivités continuaient. Les jumeaux étaient en train d'en mettre plein la vue avec de nouvelles inventions quand George interpella Ron :

- Vas-tu enfin nous expliquer comment tu as fait pour capturer les fées, Bilius?

- Bilius? s'étouffa Hermione. C'était toi Ron?

Il n'avait pas à répondre, la couleur de ses joues trahissait sa gêne. Hermione lui sauta au cou et lui donna des milliers de baisers sous les rires moqueurs de la tablé. Puis George reprit :

- Alors, tu nous expliques?


Merci infiniment à tous ceux et celles qui m'ont lu jusqu'à la fin... ou plutôt... qui ont su patienter jusqu'à la fin!

MERCI

Emily