Auteur: Cybèle
Traductrice: Nyx
Rating: NC-17
Pairings: HP/BW.
Genre: C'est un One-Shot, PWP, Slash.
Disclaimer: tout le monde connaît la chanson, rien ne m'appartient, je touche pas de sous... l'histoire appartient à Cybèle, et les persos à JKR.Note 1: Initialement, c'est un One-shot. Mais je suis sadique... je vais le couper en deux! Hinhinhin. Donc ceci est le début, il ne se passe pas grand chose, la partie intéressante sera pour plus tard. Et ceci a été écrit avant le tome 5 (mais ça ne change quasiment rien).
Note 2: Vous êtes homophobe? Prude? Praline? Vous avez un esprit sensible? Vous n'avez pas la possibilité de prendre de douche froide après avoir lu ces deux chapitres? Quittez immédiatement cette page:-D
Comme je ne suis pas du genre à raconter ma vie... je vous laisse avec ma première traduction! Bonne lecture!
Partie IJust add water
Ca lui prit sept ans.
Sept ans, des centaines d'heures d'études et d'entraînement, beaucoup de sang, sueurs et larmes (additioné à d'occasionelles couches de peau), et le travail d'une vie fut fait. Un petit peu moins sifflé, un geste plus ferme et voila! Seamus Finnegan transforma de l'eau en rhum.
Ou quelque chose comme du rhum.
Ressemblant au rhum.
En réalité, ça n'avait quasiment rien avoir avec le rhum. Plus avec de l'eau. Légèrement enivrante.
Peut-être plus que légèrement.
Harry était assis à la table de cuisine au Terrier et reniflait son verre. "Je ne sais pas" dit-il incertain. Il regarda autour de la table les visages impatients de ses amis.
« Allez, Harry, » insista Seamus.
« C'est génial! » dit George. Fred aquiesça.
« Ouais, et puis c'est pas mauvais » affirma Dean.
« On pourrait avoir des ennuis » dit Harry faiblement.
« Des ennuis? » Ron resta bouche bée un moment avant de s'affaler sur sa chaise. « Mes parents sont en Roumanie, on n'a plus de cours, et Bill ne dirait certainement rien » argumenta-t-il. « Percy pourrait, mais Percy est un con. » Ron secoua la tête. « Harry Potter est inquiet car on pourrait avoir des ennuis » en s'adressant à personne en particulier.
Harry soupira lourdement. C'était une excuse stupide, réalisa-t-il. Pour dire la vérité, les ennuis qu'ils pourraient avoir étaient le dernier de ses soucis. Il avait d'autres problèmes. Des problèmes qu'il ne pouvait pas dire comme ça. La vérité était que l'alcool avait un drôle d'effet sur Harry Potter.
Ca le rendait gay.
Son estomac sombra au souvenir de la dernière fois qu'il avait bu. Il se souvenait de s'être retrouvé d'une manière ou d'une autre en train de confesser en public son amour éternel au Professeur Snape. Quatre semaines de détention et deux interminables années d'humiliation plus tard, Harry avait encore l'intention de respecter sa promesse de ne plus jamais boire.
Il secoua la tête.
« Harry! J'ai travaillé là-dessus toute ma vie, » implora Seamus. Son nez était déjà assez rouge depuis le moment où il avait commencé le 'test'. Le reste du groupe n'avait pas l'air mieux. Harry avait heureusement échappé à tous ces essais puisqu'il avait passé l'après-midi à faire du shopping avec Sirius pour leur nouvel appartement. Il regrettait maintenant d'avoir laissé son parrain tout aménager.
« C'est juste— » commença-t-il, mais il fut coupé par Bill qui entrait dans la pièce.
« Qu'est-ce qu'il se passe? » demanda Bill chaleureusement. Il lâcha plusieurs sacs sur le sol de la cuisine et mit sa baguette dans sa poche.
« Bill, essaye ça! » s'exclama Fred—ou était-ce George?—, en se levant. Il lui offrit un verre du distillat magique fait par de Seamus.
Harry regarda le plus vieux sorcier prendre une petite gorgée. « De l'eau, » souffla-t-il, puis il en prit une plus grande. Quand il s'éloigna du verre, il respira brusquement et frissonna. « Qu'est-ce que c'est? » dit-il avec une voix étranglée.
« Seamus a transformé de l'eau en rhum, » expliqua Ron avec un sourire. « Enfin, ça y ressemble. Nous étions en train d'essayer de convaincre Harry— »
Mais Harry buvait déjà. Il n'allais pas passer pour un con devant Bill. Bill était si...cool. Et Harry en avait trop fait ces sept dernières années pour être traité de trouillard maintenant. Alors il but. Et but.
Et but.
Et là, il partit. Cela avait vraiment le même goût que l'eau. Avec une légère brûlure dans le fond de la gorge et cette sorte d'effet ravageur qu'on obtient lorsqu'on boit. Harry reposa son verre vide et trembla convulsivement. Il regarda les visages bouches bées autour de la table.
« Quoi? » demanda-t-il en se raclant la gorge.
« Euh... » hésita Dean.
« Rien, » dit Seamus, trop rapidement.
Harry plissa les yeux. « Quoi? » insista-t-il, en lançant un regard furieux à Ron, qui avait l'air effrayé.
« C'est juste...un peu fort, » dit Ron, prudemment.
Harry observa ses amis pour voir que leurs verres étaient tous remplis aux trois-quart. « Merde, » grogna-t-il en prenant sa tête entre ses mains.
« Ca ira, » sourit un des jumeaux avant de lui tapoter l'épaule.
Plusieurs heures plus tard...
« Désolé, Harry. » La voix de Ron retentit d'en-dehors des toilettes.
Harry gémit misérablement, son estomac remonta encore une fois dans sa gorge. Il cracha. Il n'avait plus rien à vomir. Il poussa un autre gémissement.
« Il ira mieux dans peu de temps. Allez-y. Je vais rester avec lui. »
Harry voulut protester. Il ne voulait pas rester seul. Pas avec Bill. Il ne voulait pas que Bill le voit comme ça. Il voulut dire qu'il ne pardonnerait jamais à son meilleur ami de le laisser comme cela, pendu lamentablement aux toilettes.
Au lieu de ça, il eut un autre haut-le-cœur. Douloureusement. Puis il reprit ses plaintes, entrecoupées par d'occasionnels crachats ou quintes de toux.
Il ne boirait plus jamais. Et cette fois, il était sérieux.
Une main se posa entre ses épaules et frotta son dos de manière rassurante. C'était franchement une sensation agréable. Calmante. Une bouffée de fraîcheur frappa son visage lorsque la chasse d'eau fut déclenchée. Il ouvrit les yeux pour voir ce qui restait de son estomac tourbillonner avant de disparaître.
« Là, je t'ai préparé ça. Ca devrait t'aider. »
Tourner la tête vers le ça fut peut-être la chose la plus difficile qu'il n'eut jamais fait. Mais il le fit. Il aurait pu être fier de lui, sauf qu'il lui sembla qu'il devait, à présent, redresser la tête pour pouvoir boire la quelconque chose que pouvait contenir la fiole. Et soudainement la pensée de mettre une quelconque chose dans son estomac fut assez pour lui faire subir un violent sursaut de protestation. Harry gémit et fit la grimace, fermant les yeux.
« Allez. Tu te sentiras mieux après l'avoir bu, » dit Bill. Harry sentit l'homme s'agenouiller à ses cotés. Un puissant bras s'enroula autour de lui, le redressant en position assise. Harry s'effondra mollement sur lui. Sa bouche s'ouvrit et la fiole versa son contenu entre ses lèvres.
Le truc était chaud et avait un goût de—et bien, Harry ne le savait pas, mais ce n'était pas si mal. Un peu poivré. Il avala, plaidant avec son estomac pour accepter l'offre. Pendant un instant, il crut que la potion ne marcherait pas. Il retint son souffle et attendit.
Graduellement, sa tête cessa de tourner et son diaphragme reprit sa position normale. Après un moment, il se sentit bien. Légèrement brumeux, peut-être. Un peu soûl. Mais ni malade ni pris de vertiges. Quelques instants après, il remarqua qu'il était affalé sur un corps chaud et ferme, qu'une main caressait sa tête de façon apaisante, et qu'une autre reposait à plat sur son ventre. Harry gémit de bien-être.
« Tu vas mieux? » Une douce voix chatouilla son oreille.
Un tourbillon—un tourbillon complètement différent de celui dont il venait d'être guéri—commença à se faire sentir dans son tout nouveau estomac stable. Cette sensation était beaucoup plus agréable.
Mais il y eut également quelques impitoyables neurones qui le rappelèrent à l'ordre.
Harry ouvrit les yeux et essaya de reprendre ses esprits. Le monde était flou, mais ne tournoyait plus cruellement autour de lui. Le visage de Bill lui semblait plutôt net. Et plutôt proche.
Bill eut un léger sourire.
Harry rougit.
Bill sourit.
Il retombait malade, décida Harry quand son estomac se retourna. Il s'échappa à l'étreinte confortable de Bill et mit son visage écarlate entre ses genoux, respirant profondément. Son coeur battait comme un fou et son estomac bondissait comme s'il venait d'avaler une douzaine de lutins.
Ce n'était pas des nausées, lui sembla-t-il. C'était pire.
« Harry? »
Ce-dernier leva les yeux pour voir Bill debout près de lui, une main tendue gentiment. C'était Bill. Bill Weasley, le plus vieux frère de son meilleur ami. Il était presque de sa famille. En oubliant que Harry pouvait compter le nombre fois qu'il avait vu Bill sur les doigts d'une seule main. Ce qui était vraiment dommage, pensa-t-il, observant le grand et mince sorcier.
Harry sentit un sourire idiot faire son chemin sur son visage. Il eut l'impression qu'il allait y rester graver toute sa vie. Il entendit un petit rire venant d'au-dessus, mais il ne pouvait discerner l'expression de Bill. Il ne pouvait rien voir du tout, réalisa-t-il. Il toucha son visage.
« Où sont mes lunettes? » demanda-t-il.
« Oh, » répondit l'autre homme.
« Oh, » répéta Harry. Ca ne lui disait rien qui vaille.
Sa main fut saisie et il fut remit sur ses pieds rapidement. Il tendit les bras, anticipant les vertiges, mais ils ne vinrent pas. En fait, il se sentait assez bien. Légèrement étourdi, peut-être. Même si tout semblait couvert de brumes et d'ombres, en fin de compte, cette histoire de rhum n'était pas si mal.
« Je pense que maman a une brosse à dents en plus quelque part par là » dit Bill en fouillant dans le placard.
Harry fit glisser sa langue sur ses lèvres et grimaça en sentant un fin duvet qui semblait les couvrir. Une brosse à dent ne serait pas du luxe. Il venait de passer la nuit à vomir, après tout, et Bill ne voudrait probablement pas l'embrasser s'il ne se lavait pas les dents.
« Ah, la voila, » dit Bill en se retournant, une brosse à dents dans la main.
Harry cligna des yeux et secoua la tête pour chasser cette pensée ridicule. Comme si Bill voudrait embrasser Harry.
Minute. Harry ne voulait pas embrasser...
« Ca va? » demanda Bill.
Hochant la tête, se sentant plutôt énervé et confus, Harry prit la brosse à dents et lutta pour enlever l'emballage. Bill quitta la salle de bain. Etalant largement le dentifrice sur les poils de la brosse, Harry se dit qu'il ne faisait pas ça pour être embrassable.
Embrassable.
Etait-ce même un mot?
Harry grogna et commença à se nettoyerla bouche. Il fusilla son reflet. Tu es stupide, se réprimanda-t-il en regardant son image. Bill pense que tu es un total abruti, maintenant. Et il est coincé ici, à jouer la baby-sitter parce que tu es un con. Et tu penses à une soirée « bécotage »? Qu'est-ce qui ne va pas avec toi?
Harry ferma durement les yeux et cracha dans le lavabo. Il était définitivement un con. Mais il pouvait jouer le dessoûlé. Il irait là-bas. Et serait détendu. Et ne regarderait pas l'homme. Ni ne s'assiérait juste à coté de lui. Ni n'entretiendrait des pensées sur le fait de l'embrasser, ou sur ces puissants bras et ce corps chaud et comment cela serait de...
Harry joignit ses mains et les remplit d'eau. Il n'était pas gay. Il avait eu des tonnes de petites amies. Aucune avec qui il était resté plus de quelques semaines, mais il n'avait que dix-sept ans. Il était simplement plus à l'aise avec des mecs. Ca ne voulait pas dire qu'il voulait baiser avec eux. Ou être baiser par eux. Avec leurs mains fermes et leur torse dur...
Harry cracha encore et plaça la brosse à dents sur le support. Lançant un autre regard furieux à son reflet, il alla dans le salon où Bill était assis dans le coin d'un sofa, un verre à demi rempli de l'étrange eau de Seamus à coté de lui.
« Tu vas mieux? » demanda Bill avec un sourire.
Harry détourna les yeux et acquiesça d'un signe de tête. Il s'assit à l'autre bout du canapé. « Désolé » marmonna-t-il. « Enfin...pour tout. Et merci. » Il remarqua que sa langue était difficile à manipuler. Il ne savait pas vraiment où était parti son sens de la conversation. Il supposa qu'il pouvait se contenter de vagues sons d'affirmation ou de négation. Mmm et ah...oh. Eh? Du moment que Bill assurait la discussion, Harry passerait sûrement pour un simple idiot. Par opposition à un idiot soûl, ridicule et gauche.
« Ne sois pas désolé, » affirma Bill. « Je mentirais si je disais que je ne mettais jamais retrouvé dans la même situation plusieurs fois, » rit-il. Il prit une autre gorgée de la boisson.
« Hm, » articula Harry dans un ton d'autoréprobation. Il décida que ce ton ne concernait que les paroles de l'homme... et non autre chose.
Bill se déplaça jusqu'au milieu du sofa et tapota le genou d'Harry. « Ne t'inquiète pas. Tu n'as rien fait de stupide. »
Pas encore, ajouta mentalement Harry. Il grogna. Il lui suffisait d'un moment pour faire quelque chose dans ce genre.
Il remarqua tardivement que la main de Bill était toujours sur son genou, émettant de la chaleur qui pulsait à travers son corps. Il regarda fixement cette main et pendant un instant il crut qu'il la gardait en place avec ses yeux. Que s'il cillait, la main disparaîtrait.
Il testa sa théorie, tournant son regard vers Bill qui l'observait. Il se sentit soudainement très...inconfortable? Nerveux?
« Euh... » commença-t-il, et il s'en tint à cela, même s'il aurait peut-être pu faire mieux. Mais la nervosité avait un don pour détruire les bonnes intentions. « Normalement, je ne... Je ne devrais probablement pas boire parce que je finis toujours... » gay « par dire des trucs. Ou faire des trucs. C'est... » Pourquoi parlait-il?
« Quels genres de trucs? » demanda Bill doucement.
Peut-être était-ce parce qu'il était bourré, mais Harry constata que Bill semblait brusquement beaucoup plus proche. Comme si le canapé rétrécissait lentement. L'index de la main avait commencé à tracer le contour de sa rotule. Bon sang, depuis quand ses rotules étaient-elles reliées à ses couilles?
« Erm, » prononça Harry, le souffle coupé, ne regardant nul part en particulier. Sa tête tournait à présent, et les vertiges revenaient. Pas ceux liés aux nausées. Ils étaient différents. « Je crois que je pense des choses...inhabituelles. Comme... » Il se tut, son regard dériva vers la main sur son genou. Elle était pâle, couverte de taches de rousseur avec de longs doigts aplatis, qui s'étaient glissés vers l'intérieur et effleuraient légèrement mais fermement l'articulation. Harry haleta de surprise lorsqu'un étrange frisson le traversa. « Wow, » souffla-t-il.
Bill rit. « Tu es adorable, » dit-il, tendant la main pour flatter une mèche de cheveux sur le front du jeune sorcier.
Harry eut chaud. Plus chaud qu'avant. Il pensa s'évanouir sous la chaleur qui parcourait son corps. Embarras excitation, nervosité. C'était trop. Harry racla sa gorge et risqua un regard vers l'autre homme. Bill était penché en arrière sur le sofa, totalement calme. Sa tête reposait sur le dossier, penchée vers Harry. Il le regardait sous ses lourdes paupières.
Harry détourna ses yeux rapidement. « Tu as l'air fatigué, » dit-il. Il ne savait pas quoi dire d'autre et ne voulait surtout pas parler du dernier commentaire de l'homme. Il remarqua pourtant que la fièvre qui brûlait en lui avait calciné le brouillard qui engourdissait son cerveau. Ses idées étaient plutôt claires. Trop claires.
« Non, pas vraiment. Et toi? »
Harry secoua la tête.
« Tu es sûr? Tu pourrais t'allonger un moment si tu veux. »
Son estomac faisait ces sortes de sauts qui rendaient son souffle impossible à sortir autrement qu'en fortes et rapides expirations. Il déglutit difficilement. « 'Vais bien, » marmonna-t-il.
La main s'en alla de son genou et Harry tenta d'en être reconnaissant. Il essaya aussi de pas remarquer que le fantôme de la main était toujours là, irradiant d'une énergie qui le rendait un peu engourdi. Plus qu'avant.
« Ron m'a dit que tu t'en es bien sorti en Quidditch cette année. Tu voudrais passer pro? »
Harry jeta un coup d'oeil à son aîné, abasourdi. Quidditch? Est-ce que Bill avait la moindre idée de ce qu'il faisait à Harry? Non, il ne devait pas le savoir. Parce que s'il savait, il ne voudrait certainement pas qu'il pense au Quidditch.
Comment l'homme faisait-il pour être si...calme? Assis là ''comme si avoir la main sur le genou de quelqu'un d'autre n'était pas important.'' Comme si qualifier quelqu'un d'adorable était quelque chose qu'on disait dans une conversation normale. Bill allumait Harry.
N'est-ce pas?
Peut-être que non. Gah! Harry était vraiment un con. Bill essayait seulement d'être gentil. Il voulait qu'il se sente confortable et plus comme l'idiot qu'il était. Et Harry en haletait presque.
Bordel, qu'est-ce qui n'allait pas avec lui?
« Harry? »
« Hm? »
Bill rit et Harry ne comprit pas exactement pourquoi. Il essaya de trouver ce qu'il avait pu faire de si drôle, en vain, et décida de rire avec lui, nerveusement. « Désolé, » dit-il. « Je suis...désolé. »
Le canapé grinça lorsque Bill se rapprocha.
Harry tenta de se relaxer dans son coin de sofa. Il essaya de s'affaler aussi sereinement que Bill. Ses jambes s'écartèrent conforablement. Mais quand l'une d'elles effleura celle de Bill, il se redressa et les ramena l'une contre l'autre rapidement.
« Harry, est-ce que je te rend nerveux? » Demanda l'homme d'une voix basse et presque moqueuse.
« Non! Je...pourquoi, que—non. Tu ne... » Harry décida de se la fermer, se souvenant que les voyelles étaient les seuls sons que sa bouche était capable d'émettre.
Bill pouffa. « C'est bien. Parce que je t'aime bien. » Bill saisit la main de Harry. « Tu ne devrais pas faire ça, » dit-il, attirant cette main pour l'inspecter.
« Quoi? »
« Arracher les peau autour de tes ongles. Tu saignes. » Bill lui présenta le pouce comme évidence.
« "Oh, » dit Harry, se penchant pour regarder.
Bill mit la main du jeune sorcier dans les siennes. « Sinon, tu as de belles mains. Puissantes. Un peu râpeuse. » Harry mordit ses lèvres quand Bill caressa d'un doigt sa paume calleuse. « J'aime les mains rêches » l'homme chuchotait presque.
« Vraiment? »
« Ouais. Elles sont bien. On n'en trouve pas des rèches dans mon travail. » Il tourna la tête vers Harry qui put sentir le souffle de son rire sur son visage. « Des brûlées, des rongées par les sorts, mais pas des rêches. »
Harry lança un regard de travers au sorcier, mais garda son attention sur sa main dans celles de Bill. Timidement, il la laissa se retourner pour en attraper une appartenant à l'autre sorcier. Il la tira vers lui pour que, lui-aussi, puisse l'examiner. Le jeune homme la tint gentiment avec une de ses mains, tandis que l'autre suivait les lignes de la paume.
"Tu as de longs doigts," souffla-t-il, posant sa paume contre celle de l'homme pour comparer leur taille. Le bout des doigts de Bill passèrent au-dessus de ceux de Harry et bougèrent pour se faufiler entre eux. Pendant un instant, Harry regarda simplement l'étrange danse commencer. Des doigts glissant sur d'autres, caressant fermement le dos. Des doigts câlinant des paumes, recouvrant le dessus des mains pour ensuite revenir ensembles.
Ce fut lorsque l'autre main s'arrêta, serrant celle de Harry avec sincérité, que le plus jeune sorcier se rendit compte de ce qu'il se passait. Il dégagea vivement sa main pour la cacher entre ses jambes comme pour la retenir de faire quelque chose de stupide.
Il ne s'attendait pas à ce que celle de Bill la poursuive.
Quand la main de l'homme s'insinua entre son bras et sa taille, le reste de son corps tressaillit violemment. S'il n'y avait pas eu ce bras autour des ses épaules, Harry aurait sauté hors du sofa.
« Tu es sûr de ne pas vouloir t'allonger un moment? » murmura Bill contre le cou du jeune sorcier.
« J'aime les filles, » expulsa Harry, sentant soudainement que c'était très important que ce fait soit clair entre eux. Le rire tout bas qui vibra contre son oreille l'amenèrent à se demander s'il avait été convainquant. Les lèvres pressées contre la peau d'une sensibilité insensée juste en dessous de son oreille l'amenèrent à se demander s'il avait été honnête.
« Moi aussi. J'aime les filles » chuchota Bill. Cette fois, ce fut les légers baisers qu'il posait sur sa peau qui rendirent Harry ivre. « Elles sont belles... douces... tendres... » Bill était partout. Ses lèvres et ses dents ici, là, partout. Sur sa gorge et sur sa nuque et près de ses oreilles. Evoluant le long de sa mâchoire. La main de Bill tira celle d'Harry d'entre ses jambes et la guida jusqu'à l'entrejambe du brun, puis pressa la paume plate de ce-dernier sur sa demi-érection. La bouche d'Harry s'ouvrit, ses yeux roulèrent. « Mais des fois, je préfère les choses plus dures, » susurra Bill.
Les lèvres de l'homme étaient posées au coin de sa bouche. Harry retint sa respiration, attendant que qu'elle couvre la sienne, mais elle ne le fit pas. Harry ouvrit les yeux, qu'il n'avait pas remarqué avoir fermés, pour voir Bill le fixer avec un regard brûlant où la couleur brune se consumait délibérément.
Harry recula sa tête. « Je— »
La main de Bill libéra celle du jeune sorcier pour lui caresser la joue. Après un instant, Harry pensa à enlever sa propre main de son entrejambe. Il baissa les yeux timidement.
« Je veux juste que tu sois à l'aise, Harry, » sourit Bill, faisant courir ses doigts le long du nez du jeune homme. « Si tu veux que j'arrête, j'arrêterai. » Une main effleura sa joue pour aller se poser le long de sa mâchoire, le pouce courant sur sa lèvre inférieure. « Veux-tu que j'arrête? » Bill se pencha encore et recommença à faire ce truc avec sa bouche et le cou d'Harry. Son autre main se faufila avec nonchalance dans ses cheveux.
Il y avait trop de sensations pour son cerveau. Voulait-il que Bill arrête? Oui. Du moins, Il aurait dû le vouloir. Peut-être que s'il avait une minute pour réfléchir calmement, il le voudrait. Mais comment aurait-il pu penser alors ces mains et cette bouche étaient sur lui. Et c'était si...bon...qu'il ne voulait pas vraiment que ça s'arrête. Pour dire la vérité, il voulait plus—même s'il n'aurait pas dû. Il n'aurait pas dû en vouloir plus. Il aurait dû arrêter ça.
Le son qui sortit de sa gorge était supposé être un son de protestation. Harry pensa que son message avait peut-être été compris quand Bill se leva, laissant le cerveau du jeune sorcier planer et rechercher plus de ce merveilleux contact. Rougissant, Harry leva les yeux vers Bill. Il respirait plutôt bruyamment avec la bouche ouverte.
« Viens, » dit Bill en tendant sa main.
Héhéhé! (rire démoniaque)
Bises à tous!
Nyx.