Un grand merci à tous ceux qui m'ont laissé une review et désolée pour l'attente, mais j'écris également d'autre fictions. Et jusqu'à preuve du contrairej'ai que deux bras. Don voilà, je vous souhaite à tous une bonne lecture et surtout laissez-moi des reviews pour me dire ce que vous en pensez.
PetiteSaki
Chapitre 6 : Confrontation à Lior
Au lever du jour...
" Bon eh bien il est temps d'y aller, lâcha Roy Mustang en réajustant son uniforme.
- Tu n'as pas répondu l'autre soir. C'est qui cette Mariah Evans ?
- Aucune importance, assura son ami en détournant le regard.
- Tu sais, moi peu m'importe, mais n'empêche que je suis ton ami, lui rappela Maes.
- Je le sais Maes. Bon on y va ?
- Oui.
Les deux militaires s'en allèrent donc d'un pas vif du QG de l'Est pour se rendre à Lior.
Dans la chambre d'Alphonse au QG...
- Quand est-ce qu'on pourra aller la voir cette Mariah Evans à ton avis ? demanda Winry à Alphonse.
- Sûrement quand Edward sera de retour. On pourra alors aller à Dublith en espérant que nous ne croiserons pas la route d'une personne.
- De qui tu parles Al ?
- Oh de personne, assura Alphonse en agitant ses mains dans tous les sens.
- Mouais, maugréa Winry qui n'était pas entièrement convaincue.
Dans la gare qui ne se trouvait pas loin du QG de l'Est...
- Nous voilà enfin arrivés, lâcha le lieutenant Ross, soulagée.
Le sergent Block regarda le paysage au loin, du sable rien que du sable et un soleil de plomb.
- Rassure-moi, on ne va pas traverser ce désert ? s'inquiéta Denny.
- Bien sûr que si ! Et puis le quartier général n'est pas loin et un peu de sport ne te fera pas de mal, rétorqua-t-elle amusée.
Denny Block soupira avant de se résigner à suivre son lieutenant.
Dans la ville de Lior...
- Voilà des militaires ! s'écria un homme brun aux yeux verts.
- Je les reconnais, assura une jeune femme blonde aux yeux bleus. Ce sont le colonel Mustang et le général de brigade Hugues.
- Laissez-les entrer ! ordonna une voix autoritaire qui appartenait au chef de la ville.
Le chef de la ville de Lior était un vieil homme aux courts cheveux blancs avec une petite moustache grise. Il était de taille moyenne et ses yeux bleus polaires semblaient las. Les gardes accostés aux portes de Lior laissèrent passer les militaires en les fixant avec méfiance.
- Ils n'ont pas l'air de beaucoup nous apprécier, murmura Maes Hugues.
- Je te rappelle que l'armée a déjà occasionné plusieurs massacres.
- Oui je sais mais on ne va pas les manger. Si on est là c'est pour éviter une guerre inutile.
- Voilà le colonel et monsieur Hugues, nota Edward en s'engouffrant dans la foule suivi de Scar et Rose.
Scar fixa le colonel Mustang de ses yeux rouges avec une légère lueur de rage. Le colonel se sentant observé, tourna son regard et ses yeux noirs rencontrèrent ceux de Scar. Il y lut toute la douleur et la rage d'un homme. Roy préféra détourner le regard et ne pas dénoncer Scar au risque de faire éclater une émeute.
- Bonjour à vous messieurs ! s'exclama le chef de la ville en se présentant à eux. Je suis Morou, chef de cette ville qu'est Lior.
- Vous savez pourquoi on est là j'imagine ? lâcha Mustang en le toisant du regard.
- Oui, vous voulez éviter que Lior devienne un vrai bain de sang.
- Arrêtez de nous attaquer et nous ferons de même. Nous savons parfaitement tout ce que vous avez enduré et je comprends que vous en vouliez à l'armée. Mais faire la guerre ne vous apportera rien à part des morts !
- Ah oui ! s'écria un homme blond aux yeux verts. Vous vous rendez compte que votre soi-disante armée a tué des tas de gens innocents et des enfants !
Tous l'approuvèrent.
- Ecoutez, nous ne voulons pas nous battre contre vous, on veut simplement que la ville de Lior redevienne aussi paisible qu'il y a des années. De plus ce prêtre n'était qu'un traître, Edward Elric vous l'a bien fait comprendre je crois et puis de toute façon il est mort. Et je peux vous jurer que c'est beaucoup mieux ainsi !
- Admettons, si l'on ne se révolte pas vous ne déclencherez pas une guerre ? demanda le chef de la ville, méfiant.
- En tant que colonel et avec l'approbation du général de brigade Hugues nous vous le promettons, lança Mustang.
- Bien, c'est d'accord mais à la moindre erreur de la part des militaires nous n'hésiterons pas à sortir les armes !
- Entendu !
- Ouf ! souffla Edward. La guerre n'aura donc pas lieu, il faudra que je pense à remercier ce crétin de colonel.
Scar fixa le colonel avec insistance et dégoût, visiblement il ne l'appréciait pas beaucoup. L'Ishbal finit par craquer et s'élança sur Mustang qui eût juste eu le temps d'éviter l'attaque de peu. La foule se dispersa, apeurée.
- Mais c'est pas vrai ! s'écria FullMetal. Mais quel con !
- Mais qu'est-ce qui lui prend ? interrogea Rose en regardant le spectacle qui se déroulait devant ses yeux.
- Je crois que Mustang a fait ressurgir la guerre d'Ishbal dans son esprit, répondit calmement Ed.
Rose ouvrit la bouche, hébétée, en berçant doucement son bébé qui pleurait.
- Toi ! s'écria Scar en fixant le colonel d'un regard meurtrier.
- Scar ? Je ne pensais pas que tu irais jusqu'à me provoquer. J'allais presque te laisser tranquille et ne pas t'arrêter.
- C'est ça oui ! répliqua Scar sur un ton cinglant.
Sur ces derniers mots, il s'élança sur Mustang tandis que Maes s'écartait du combat. Des étincelles rouges jaillirent et firent exploser un mur. Roy fit claquer ses doigts et une slave de feu se dirigea sur son adversaire qui l'esquiva de justesse.
- Bon c'est bon on se calme, essaya Roy, sa main gantée levée.
- Dans tes rêves ! s'exclama Scar avec rage en faisant exploser de nouveau un mur.
- Tu vas finir par démolir la ville si tu continues, le prévint Roy Mustang.
- J'en ai rien à foutre du moment que je t'élimine !
La foule se recula lentement des deux combattants en les observant avec une certaine peur dans le regard, se demandant qui allait l'emporter sur l'autre.
- Je crois qu'il vaudrait mieux faire quelque chose, pensa Eward en s'approchant des deux combattants.
- Tiens Edward, déclara Maes en l'apercevant. Ca va ?
- Oui merci. On devrait peut-être intervenir non ?
- Non, assura le général de brigade Hugues. C'est entre lui et Scar et entre personne d'autre.
- Ils vont démolir la ville ! protesta l'adolescent en regardant le combat, impuissant.
- Il y a des choses que tu ne comprendras jamais dans ta vie Edward. Mais c'est normal, tu es encore si jeune et pourtant tu te comportes déjà comme un homme, soupira Hugues. Vous réussirez dans votre quête, j'en suis persuadé.
FullMetal l'observa avec des yeux hagards. Au même moment des étincelles rouges jaillirent de nouveau faisant s'écrouler une immense statue de pierre. Des pierres tranchantes furent propulsées vers Roy dont une de celles-ci l'atteignit à l'épaule. Il plaqua sa main gauche contre la blessure d'où du sang s'écoulait lentement.
- Tu crois que ça t'avancera à quoi de me tuer ? l'interrogea Mustang en le fixant avec insistance.
Scar ne répondit pas et se contenta de saisir son adversaire par le col, le soulevant légèrement de terre. Il plaça son visage à la hauteur de celui du colonel et répondit finalement:
- A venger toutes ces personnes que tu as tué et à venger aussi Ishbal que tu as mis à feu et à sang !
- Je n'étais pas le seul et crois-tu vraiment que j'ai fait ça sans remords ?
Scar renforça sa prise sur lui en le fixant avec un regard meurtrier.
- Vous n'êtes que des chiens vous membres de l'armée. Toujours à obéir aux ordres de votre maître sans réfléchir et tout ça pour la gloire, maugréa-t-il entre ses dents.
Le colonel Mustang se dégagea soudainement de l'emprise de son agresseur et claqua des doigts une nouvelle fois. Une slave de feu atteignit Scar en pleine poitrine et il fut propulsé avec violence quelques mètres plus loin. Mustang s'approcha lentement de lui et lâcha avec une voix étonnamment calme :
- Laisse-nous t'arrêter et nous te ferons pas de mal.
- Jamais de la vie, murmura-t-il dans un grognement en se relevant péniblement.
Il fit jaillir de nouveau des étincelles rouges et dégaina un couteau avec discrétion. Le colonel, aveuglé par la fumée qu'avait provoqué l'explosion, ne vit pas Scar s'élancer sur lui un couteau en main. Scar enfonça d'un geste brusque le couteau à la lame tranchante dans la poitrine du colonel qui se laissa tomber à genoux, son visage toujours impassible magré la douleur lancinante dans sa poitrine. La foule poussa un cri, horrifiée.
- Bon sang ! s'exclama Edward.
Sous l'étonnement de tous, le colonel Mustang retira d'un geste rapide l'arme meurtrière et se releva courageusement.
- Je t'aurai donné ta chance, murmura-t-il.
Dans un claquement de doigt parfait, une énorme boule de feu fit son apparition et se dirigea à toute vitesse sur Scar qui fut soufflé plus loin et qui retomba sur le sable, épuisé. Il lança un dernier regard au militaire avant de s'enfuir, une main sur sa poitrine ensanglantée. Roy se laissa tomber contre le mur qui se trouvait derrière lui, le souffle court et le visage crispé par la douleur. Ses yeux noirs se voilèrent et il sombra dans l'inconscience, son corps reposant sur le sol sabloneux, immobile.
- Et merde ! J'avais bien dit qu'on aurait dû intervenir ! s'exclama Edward en regardant le corps immobile de son supérieur.
Le général de brigade Hugues accourut vers son ami inconscient, suivit de près par Edward et Rose.
- Comment va-t-il ? le questionna Rose avec une légère inquiétude.
- A vrai dire je ne sais pas, répondit-il. Il va falloir le ramener au QG, mais comment faire ? Je ne peux pas le porter, lâcha Maes Hugues en réfléchissant.
- Je pourrais peut-être vous aider ? se proposa le chef de la ville.
- Mais je croyais que vous n'aimiez pas les militaires ?
- Vous êtes différents, vous nous comprenez et c'est grâce à vous qu'il n'y aura pas de guerre, se justifia Morou. J'ai un véhicule à vous proposer, ce n'est pas le top du top, mais c'est mieux que rien.
- Je ne sais pas comment vous remercier, déclara Hugues.
Le chef de Lior les emmena donc chez lui et leur présenta le véhicule en question. Cétait un genre de petit camion avec une petite remorque à l'air libre à l'arrière.
- Ca ira, assura Maes. Bon Ed tu fais quoi ? Tu viens avec nous ?
- Oui, il faut que je rassure Alphonse. Rose j'ai été content de te revoir et tu as pris une sage décision. On se reverra un jour et si tu as le moindre problème tu sais à qui t'adresser, lança-t-il avec un clin d'oeil.
- Oui, déclara Rose avec un sourire. Bon voyage !
C'est ainsi qu'ils quittèrent la ville de Lior. Ils arrivèrent au QG au bout d'une demi heure et Roy n'avait toujours pas repris conscience. Maes Hugues le transporta sur son dos à l'infirmerie sous l'oeil inquiet et étonné du lieutenant Hawkeye, du lieutenant Havoc, du lieutenant Breda, du sergent Fuery et de l'officier Farman. Une fois Hugues sorti de l'infirmerie, Riza s'empressa de le questionner.
- Que s'est-il passé ?
- On est tombé sur Scar, répondit le général de brigade Hugues. Lui et Roy se sont battus et il a reçu une pierre tranchante dans l'épaule et Scar lui a enfoncé un couteau dans la poitrine.
- Quoi ! s'écria Riza en mettant sa main devant ses lèvres, horrifiée.
Dans la chambre d'Alphonse...
- A ton avis Ed va bientôt revenir ? questionna l'armure vide.
- Mais bien sûr Al ! lâcha Winry en souriant.
Au moment où elle disait ça, la poignée de la porte fut tournée et FullMetal apparut sur le seuil en souriant.
- Salut Al ! s'exclama son frère.
- Ed ! s'écria le cadet des frères Elric. Te voilà enfin !
- Tu croyais quoi Al ? Que j'allais te laisser tout seul ?
- Alors, comment ça s'est passé ?
- Le colonel Mustang a eu un petit accrochage avec Scar mais sinon ça va. J'ai croisé Rose d'ailleurs.
- Ah oui ? Comment elle va ? s'enquit de demander Alphonse.
- Elle va bien et a renoncé à son projet macabre, lui répondit calmement son frère aîné.
- Quel projet ? demanda Al avec curiosité.
- Elle avait décidé avec l'aide de Scar, de sacrifier les militaires qui viendraient à Lior pour créer la pierre philosophale grâce au cercle de transmutation qui entourait la ville. J'ai heureusement réussi à lui faire changer d'avis, expliqua Edward en s'asseyant sur le lit de son petit frère.
- Eh bien nous figure toi que l'on a découvert comment on tue les homonculus, déclara fièrement Winry la mine joyeuse.
- Comment vous avez fait ? s'interressa-t-il.
- On a feuilleté le livre que vous avait donné Lucie, montre-lui Al.
Alphonse prit le livre et le mit à la bonne page avant de la montrer à Ed qui la lut attentivement.
- C'est dingue ! s'exclama FullMetal. Alors pour les tuer il faut les ossements de la personne qui aurait dû être ressuscitée et qui a donné naissance à un homonculus, puis l'obliger à pénétrer dans le cercle de transmutation lui correspondant. Bon d'accord mais comment on sait quel cercle de transmutation il faut utiliser pour chaque homonculus ?
- Voilà le problème ! J'ai jeté un oeil au sommaire mais il est écrit en latin, tout comme la plupart des pages concernant les homonculus, se justifia la jeune fille blonde.
- Et comment on peut les déchiffrer ? Tu connais le latin Winry ?
- Bien sûr que non imbécile ! rétorqua celle-ci en lui lançant sa clé anglaise en pleine face.
- Non mais ça va pas ! s'écria-t-il, furieux.
Alphonse les regarda se chamailler, légèrement exaspéré par leur attitude infantile. Il décida cependant de les interrompre.
- Ed, on connaît quelqu'un qui comprend le latin.
- Et bien, qu'attend-on pour aller voir cette personne ? l'interrogea Edward, étonné.
- Elle habite à Dublith, répondit Al.
- Tu as bien dit Dublith ? redouta son frère.
- Oui, assura l'armure vide.
- Tout mais pas Dublith ! se lamenta Edward en se laissant tomber sur le sol.
- Bah qu'est-ce qu'il y a de si terrible à Dublith ? s'étonna Winry, ahurie par leur comportement.
- Peu importe, je n'aime pas cette ville.
- Mariah Evans habite là-bas malheurement Edward et si on veut en savoir plus sur les homonculus et sur la pierre et bien ils ne nous restent plus qu'à y aller, soupira Alphonse appuyé contre le mur.
- Bon, se résigna Edward en se relevant. Si c'est pour une bonne cause autant aller la voir cette Mariah. On part demain à l'aube, ça te va Alphonse?
- Oui.
- Attendez ! Et moi dans cette histoire ? protesta vivement Winry.
- Toi tu restes ici.
- Il en est hors de question ! Tu m'entends ? s'écria-t-elle.
- Bon c'est bon, d'accord tu peux nous accompagner mais t'as intérêt à pas nous traîner dans les pattes, soupira FullMetal avant de s'allonger sur un des trois lits de la petite chambre aux murs blanc crème.
Le lendemain...
Les frères Elric et Winry se levèrent à l'aube et prirent leur petit déjeuner (enfin sauf Alphonse) durant lequel la jeune Rockbell tenta de forcer Edward à boire son lait.
- J'aime pas le lait ! grommela-t-il.
- Et comment t'espère grandir alors ?
- QUI EST SI PETIT QU'ON LE VOIT QU'AVEC UNE LOUPE ? rugit Edward.
- Mais j'ai jamais dit ça, se défendit Winry.
- Tu sais Ed, tu devrais arrêter d'être si susceptible, conseilla son frère cadet.
Pour seule et unique réponse, Edward adressa un regard noir à Alphonse.
- Pas question que je boive ce sale jus de vache !
- Oh, et puis fais comme tu veux, soupira Winry en portant le bol de chocolat chaud à ses lèvres.
Edward délaissa donc son lait et enfila sa veste rouge avant de sortir de la pièce, bientôt suivi par Alphonse et Winry qui dut se résigner à laisser tomber l'idée de finir son chocolat chaud. Dans le couloir qui menait à la sortie du QG, ils croisèrent le général de brigade Hugues, le visage quelque peu contrarié.
- Bonjour Monsieur Hugues ! s'empressa de le saluer la jeune fille aux cheveux blonds.
- Ah ! s'exclama Hugues. Bonjour Winry !
Il se tourna ensuite vers les deux frères Elric qui étaient restés un peu en retrait.
- Où comptez-vous vous enfuir cette fois ?
- On va se rendre à Dublith pour essayer de rencontrer cette Mariah Evans, répondit Ed d'un ton neutre.
- J'imagine que tu sais où elle habite alors... lâcha Maes, moqueur.
- Euh... C'est à dire que.
- Au fait, comment va le colonel ? l'interrompit Winry Rockbell.
- Il devrait s'en sortir, répondit Hugues avec un maigre sourire. Ne vous en faites pas, je ferai la commission. Vous pouvez désormais partir tranquille.
- Merci Monsieur Hugues, dit la jeune fille.
- Mais ça alors ! Qui voilà donc ? Les frères Elric en chair et en os, lâcha une voix moqueuse derrière eux.
Tous se retournèrent d'un même mouvement et aperçurent le lieutenant-colonel Archer, un air insolemment moqueur scotché au visage. Le sourire de Maes, aussi maigre qu'il soit, disparut complètement de son visage, laissant place à un air beaucoup plus sérieux.
- C'est bien triste ce qui est arrivé au Colonel Mustang. Qu'en pensez-vous ?
- N'employez pas ce ton là avec moi. Je sais très bien que vous n'êtes aucunement désolé, lâcha Hugues avec colère.
- Pourquoi tant d'aversion ? Je suis un militaire comme un autre, non ?
Archer se tourna ensuite vers les frères Elric.
- Alors comme ça vous vous rendez à Dublith ? Pourquoi faire si je puis me permettre ?
- J'pense pas que ça puisse vous interresser, déclara Ed avec ironie.
- Ne faites pas de choses insensées. Il serait " regrettable " de perdre des alchimistes aussi talenteux que vous.
Edward perçut facilement le ton ironique employé, mais n'en tint pas compte. Contournant simplement Archer, il poursuivit sa route. Al et Winry jetèrent un dernier coup d'oeil au lieutenant-colonel avant de rejoindre rapidement l'aîné des frères Elric. Hugues repositionna correctement les lunettes sur son nez, lança un dernier regard meurtrier à son cher " collègue " avant de disparaître dans l'angle du couloir. Archer les regarda disparaître les uns après les autres sans esquisser le moindre geste, un rictus mauvais au coin des lèvres.
Du côté des frères Elric et de Winry...
Tous trois se dirigeaient d'un pas hâtif vers la gare la plus proche.
- J'aime vraiment pas ce type ! Sa sale gueule me revient pas ! grogna Ed.
- A qui le dis tu, appuya son frère.
- Au fait les gars, j'ai oublié de vous dire... déclara la jeune Rockbell. J'ai jeté un oeil à l'horloge du hall avant de partir.
- Ouais et alors ? s'impatientèrent les deux frères.
- Notre train est dans trois minutes.
- QUOI ! T'AURAIS PAS PU NOUS LE DIRE PLUS TOT ! s'écrièrent Al et Ed.
- Vous m'avez rien demandé, se justifia la jeune fille.
Ed et Al poussèrent un profond soupir d'exaspération avant de piquer un sprint en direction de la gare, laissant derrière eux une Winry incrédule. Quand ils arrivèrent sur le quai, le train s'apprêtait à démarrer. Ils se hâtèrent et montèrent à bord. Le contrôleur passa à ce moment-là et demanda à voir leurs billets.
- Et merde ! songea Edward. On a oublié ces foutus billets !
Sans demander leur reste, les deux frères contournèrent l'homme avant de s'élancer vers une cabine heureusement vide.
- Pfiou ! On a eu chaud.
- Au fait Ed, t'as pris le livre au moins ?
- Le livre ? répéta son frère aîné. Tu l'as pas ?
Au même moment, la porte de leur compartiment coulissa et laissa apparaître au plus grand damn des frères Elric, le major Armstrong.
- Oh non ! Tout mais pas ça ! désespéra le blondinet.
- Ca alors ! s'exclama Armstrong. Les frères Elric ! Il s'avança vers FullMetal et le serra dans ses bras puissants, manquant de l'étouffer.
- Mais qu'est-ce que vous faites ici Major Armstrong ? questionna Alphonse.
- Je veille à votre sécurité pardi ! J'ai entendu briévement votre conversation avec le général de brigade Hugues et j'ai tout de suite su, qu'il était de mon devoir en tant que membre de la célèbre famille Armstrong, de vous protéger au péril de ma vie !
- Ouais, bah si vous pouviez me lâcher j'échapperai peut-être à une mort par asphixie, grommela FullMetal.
- Ah oui, désolé.
Armstrong lâcha donc le pauvre Elric avant de sortir un livre de sa poche qu'il tendit à Al.
- J'imagine que cela doit vous appartenir. Vous l'avez laissé tomber lors de votre discussion avec le contrôleur, les informa le militaire.
- Merci beaucoup !
- Mais de rien mon garçon.
Il donna une petite tape sur le casque de Al avant de prendre place sur la banquette, en face des deux frères.
- Vous êtes toujours en quête de cette pierre, je me trompe ? interrogea le Major.
Ed répondit par l'affirmatif, laissant voyager son regard sur la fenêtre par laquelle défilait le paysage.
- Mlle Rockbell n'est pas avec vous ? s'étonna Armstrong.
- Elle n'a pas réussi à nous suivre, répondit Al. J'imagine déjà le massacre quand elle nous retrouvera.
- Elle ne peut pas être pire que notre maître, fit remarquer son frère.
- Brrr... Rien qu'en y pensant ça me donne froid dans le dos, déclara Al en tremblant.
- Quand elle saura pour.
- Elle va nous mettre en pièces !
- Espérons qu'on ne la croisera pas.
- Ca relèverait du miracle, conclut Alphonse.
- Elle est si terrifiante ? se risqua à demander le Major.
Tous deux le regardèrent, terrifiés.
- Vous ne pouvez même pas imaginer, confirma Edward.
Au quartier général de Lior...
- Toujours pas de changements ? interrogea Hawkeye.
- Un organe vital a été touché, il est toujours dans le coma, confirma le médecin.
Le médecin prit congé alors que Maes faisait son apparition dans la pièce. Il interrogea aussitôt la militaire du regard.
- Aucun changement, l'informa-t-elle.
- Je vois... Les frères Elric sont repartis en vadrouille.
- J'imagine que ceci ne doit pas parvenir aux oreilles du généralissime ?
- En effet, approuva l'homme.
- Qu'est-ce que vous allez faire à présent ?
- Consulter quelques ouvrages que j'ai emprunté à Central, nous aviserons ensuite. Les gens n'ont pas besoin de savoir pour le moment que la secrétaire du généralissime est en fait un homonculus.
- Et Archer ?
- Toujours aussi fouineur et désagréable, répondit Maes.
- Pour ne pas changer.
- Veillez sur Roy, il n'est pas toujours facile de distinguer ses alliés de ses ennemis.
- Vous pouvez compter sur moi, assura Riza.
- Bien.
Et tournant les talons, il se rendit dans son bureau.
Du côté de Al et Ed (Dublith)...
Les deux frères ne tardèrent pas à descendre sur le quai, accompagnés du Major Alex Louis Armstrong. Edward jeta un oeil aux alentours avant de s'étirer.
- Vous comptez nous accompagner encore longtemps ? demanda Alphonse à l'adresse du militaire.
- Vous savez on peut se débrouiller seuls, argumenta Edward Elric.
- Je n'en doute pas une seule seconde !
Les yeux des deux Elric s'illuminèrent à l'idée que le Major allait les laisser tranquilles, mais ce dernier fit bien vite cesser leur rêve éveillé.
- Mais je vais vous accompagner pour plus de sécurité, décida Armstrong.
- Au moins on aura espéré, soupira l'aîné des Elric.
- Où allons-nous ? questionna le militaire.
- Chez Mariah Evans, répondit Ed.
- Bien ! Alors allons-y !
C'est ainsi que nos trois amis entreprirent de partir à la rechercher de la demeure de Mariah Evans. Marchant sur les routes de Dublith, les deux frères ne cessaient de lancer des regards à gauche et à droite, de peur de voir leur maître. Une voix résonna soudain derrière eux.
- Hé ! Vous seriez pas les frères Elric par hasard ?
Al et Ed se retournèrent et Armstrong ne tarda pas à faire de même. Ils aperçurent alors un homme qui devait avoir une vingtaine d'années tout au plus aux cheveux noirs mi-long. Ses grands yeux noisettes scrutaient les deux frères en profondeur. Il portait une veste blanche ainsi qu'un pantalon de toile marron, un sac marron pendait sur son épaule.
- Ouais c'est nous, confirma Al.
- J'ai entendu parler de vos exploits et je me demandais si vous ne pouviez pas m'accorder une interview.
- Ah non ! Désolé mais on est pas interressés ! rétorqua Ed en tentant de s'en aller.
- Vous n'en auriez pas pour longtemps, je suis prêt à faire n'importe quoi pour vous en échange, insista le journaliste.
Edward s'arrêta net, soudainement interressé par la proposition que venait de leur faire le journaliste.
- Quel est votre nom ?
- Luc.
- Eh bien Luc, connaissez-vous une dénommée Mariah Evans ? lâcha Ed.
A l'entente de ce prénom, le journaliste sembla pâlir un instant, mais il opina positivement de la tête au plus grand bonheur des deux frères.
- Bien, est-ce que vous pourriez nous mener jusque chez elle ?
- Bien sûr, mais je désire faire d'abord mon interview. Je vous invite à boire un verre, déclara Luc en incitant les frères ainsi que le Major à le suivre.
Nos amis se rendirent donc dans un bar peu fréquenté. Luc alla commander rapidement les boissons avant de revenir s'asseoir à la table où les deux frères ainsi que le Major avaient prit place. Le journaliste posa les boissons sur la table et sortit un calepin ainsi qu'un crayon de son sac.
- Est-ce vrai que vous avez tenté une transmutation humaine ?
Les deux frères échangèrent un regard, effarés. Comment ce journaliste pouvait-il être au courant de cet événement alors que le Colonel et les militaires avaient pris soin de garder précaucieusement le secret ? Mustang les aurait-il finalement vendu ? Edward en doutait sérieusement et hésita longuement à répondre à la question posée. Finalement se fut son frère cadet qui se chargea de répondre par l'affirmatif à sa place.
- J'ai également entendu dire que vous étiez à la recherche d'une pierre... philosophale je crois ?
S'en fut trop pour Ed qui se leva et posa brutalement ses poings sur la table.
- C'est quoi toutes ces questions au juste ? Pour qui est-ce que vous travaillez ? s'emporta l'aîné des Elric.
- Ne vous énervez pas commeçà Edward, je travaille pour mon propre compte. Je vous l'ai dit je suis journaliste et votre cas m'interresse.
- Ouais ben allez vous faire foutre ! grogna l'adolescent.
- Et notre marché ?
- On se débrouillera sans votre aide !
Sans un mot de plus il quitta le bar en toute hâte, Alphonse et le Major sur ses talons. Son frère cadet tenta de lui faire ralentir l'allure, mais Ed ne voulut rien entendre et continua son chemin, bousculant au passage des passants, mais il n'en avait cure. De quoi ce journaliste se mêlait-il ? Oui, ils avaient fait des erreurs et alors ? Les gens n'avaient pas besoin de le savoir, ils culpabilisaient assez comme ça et de plus, ils ne voulaient pas être pris en pitié.
- Ed ! l'appela vainement son frère."
Mais celui-ci fit comme s'il n'entendait pas, continuant son ascencion sur les routes de Dublith, ignorant les appels incessants d'Alphonse. Il accéléra encore l'allure, semant presque son frère et Armstrong lorsqu'il percuta de plein fouet une jeune fille de son âge à la peau mate et aux yeux mauves. Elle portait entre ses bras un panier plein de fruits et dut se mettre à genoux pour ramasser toute la nourriture qu'elle venait de faire tomber. La culpabilité le rongeant, le jeune homme aux yeux d'or s'empressa de l'aider à tout ramasser. La jeune fille leva des yeux timides vers lui et lui fit un grand sourire qui mourrut soudainement sur ses lèvres. Un coup de feu venait de retentir et le corps de l'adolescente s'affaissa brutalement au sol, une immense tache rouge au niveau du dos. Edward écarquilla les yeux d'horreur et se mit imperceptiblement à trembler. Pourquoi devait-il affronter sans cesse la mort ? POURQUOI !
A suivre...