Sometimes in life you feel the fight is over,
And it seems as though the writings on the wall,

...
The type that seems to make me feel so right,

But some things you may find can take over your life,

Burnt all my bridges now I've run out of places,

And there's nowhere left for me to turn,

Been caught in comprimising situations,

I should have learnt,

From all those times I didn't walk away,

When I knew that it was best to go,
Is it too late to show you the shape of my heart,

Dans la vie, parfois, tu sens que le combat est fini

Et il te semble que tout était déjà écrit à l'avance

Certaines choses me font me sentir si bien
Mais d'autres que tu pourrais découvrir peuvent changer ta vie.
Maintenant que j'ai coupés tous les ponts, je me retrouve sans lieu où aller.
Et il ne me reste nulle part où me réfugier.
Je me suis retrouvé dans des situations compromettantes

J'aurais dû apprendre
De tous ces moments où je ne me suis pas enfui.
Quand je savais que j'aurais dû partir
Qu'il est trop tard pour te montrer à quoi mon coeur ressemble

Now I know,
I made mistakes,
Think I don't care,
But you don't realise what this means to me,
So let me have,
Just one more chance,
I'm not the man I used to be,
Used to be

Maintenant je sais

Que j'ai fait des erreurs

Tu peux penser que je m'en moque,

Mais tu ne réalises pas ce que cela veut dire pour moi

Alors laisse moi avoir

Juste une autre chance

Je ne suis plus l'homme que j'ai été

Rise and Fall

Craig David Sting

(je suis une grande fan de Sting)

Ceci est la Sequelle de Hold me, Thrill me, Kiss me, Kill me

Résumé : On prend les mêmes et on recommence ! Cependant l'épilogue sera différent. POV Drago tant attendu par certains… L'histoire est écrite au présent, comme si nous découvrions en live ses pensées.

Prologue

Je suis Drago Malefoy.

Digne et unique héritier d'une noble famille de Sangs Purs pour certains, le sale Serpentard de Poudlard pour d'autres, le spécialiste en sarcasmes pour tous.

Je suis Drago.

L'homme aux cheveux trop blonds, à la peau trop pâle et au passé trop chargé pour mes 19 ans. Je me sens si vieux…

La semaine dernière, mon oncle m'a dit qu'il avait pu arranger un accord avec le Ministère, que si j'acceptais leur proposition, ils cesseraient leurs perquisitions et me laisseraient enfin en paix. Mais à quel prix bon sang !

J'ai accepté malgré tout : j'ai besoin de temps, de calme, et qu'on me laisse mes biens pour continuer mes études. Qu'ils cessent de m'interroger pour trouver des indices sur la cachette de mes parents.

Mes parents… Cela fait deux ans maintenant que je ne les ai pas vu. J'avais vaguement espéré les revoir quand ils se sont évadés d'Azkaban. Mais ils n'ont pas prit ce risque, me laissant à l'abandon dans ce Manoir trois fois trop grand pour moi, à gérer leurs affaires. Je leur en veux pour ça, j'aurais eu besoin de les voir. Et puis je n'avais que 16 ans !

Que mon père ne songe pas à moi, ce n'était pas une nouvelle, je n'étais devenu qu'une éternelle déception pour lui, j'étais à cent miles de ce qui aurait pu le rendre fier de m'avoir pour fils, mais que ma mère ne tente pas de prendre contact…

Un signe de sa part aurait peut être suffit à rendre supportable cette sixième année à Poudlard durant laquelle il m'a fallu affronter les regards des élèves qui ne se gênaient pas pour me rappeler que j'étais le fils de prisonniers en cavale quand je les regardais de travers. J'avais toujours basé ma supériorité sur l'honneur de ma famille et sa puissance : ma famille déshonorée il ne me restait presque plus rien.

Ma mère avait été arrêtée peu de temps après l'attaque au Ministère alors qu'elle participait au massacre d'un village moldu.

J'ai toujours eu du mal à imaginer ma mère, celle qui me berçait enfant et me rassurait quand je faisais un cauchemar avec une telle tendresse, en train de tuer de sang froid des innocents ; moldus mais innocents.

Mais tout cet amour que je croyais ressentir était faussé dès le départ : elle aurait probablement aidé à me tuer si j'avais, comme mon frère aîné, eu la moindre anomalie physique.

Comment ont-ils pu aussi vivre ensemble pendant tant d'années et procréer en ayant si peu d'intérêt l'un pour l'autre reste aussi un mystère. Comment ai-je pu malgré tout suivre le chemin qu'ils m'indiquaient aussi sans broncher en est un. Je suppose que, n'ayant qu'eux et leur semblable à suivre, j'ai cru comme tout enfant que la façon dont nous vivions était la seule bonne façon de vivre : difficile de remettre en cause son mode de vie quand c'est le seul que l'on connaît. Aurais-je pu m'en sortir autrement ? J'ai trop compté sans doute sur le prestige de mes ancêtres, je me suis cru invincible et je le paie à présent. Pourtant je n'ai jamais été lâche, je n'ai jamais fui mes responsabilités ni nié mes erreurs, j'ai tout assumé mais on ne m'a même pas reconnu ça. Et encore heureux que j'ai retrouvé mon oncle, sans son aide ils auraient peut être eu le culot de nier ma collaboration avec l'Ordre et mis à Askaban pour être né du mauvais côté !

Mais mes pensées reviennent sur ce que je devrais faire demain. J'en tremble d'avance.

D'abord parce que, alors qu'il m'est déjà difficile d'accepter la condamnation à mort de mes parents, je vais devoir demander moi-même leur exécution,

Ensuite parce que c'est à Potter que je vais devoir le demander. Demander ne fait pas partie de mon vocabulaire et devoir m'abaisser à ce genre de pratique devant un individu que je méprise autant est encore plus dégradant. Je ne l'ai pas revu depuis nos études communes à Poudlard et jusqu'ici je m'en portais très bien, mais il va falloir que j'affronte une fois de plus son regard.

Sa présence à proximité de la mienne m'a toujours mis dans un état d'énervement qu'il est le seul à produire. Il me rend dingue avec ses airs de petits saints, sa manie de sourire d'un rien, de s'émerveiller pour des broutilles. On dirait que rien ne réussi à l'atteindre, malgré tout ce qu'il a vécu. Mais il a changé paraît-il. Il a chassé ses amis, utilisé sur Hermione un sort impardonnable, refusé tous les honneurs, mais ça la plèbe ne le sait pas.

Le Ministère pense que s'il refuse d'écouter ses amis, il écoutera ses ennemis, et comme je suis connu pour être son pire ennemi après Voldemort ou peu s'en faut… Et je n'ai pas assez de poids à présent pour me payer le luxe de refuser.

Ces fonctionnaires m'obligent presque à me précipiter chez lui comme on mènerait un veau à l'abattoir pour que, si j'en réchappe, ils me laissent tranquille.

Mais s'il m'attaque, je saurais me défendre.

Et tout le monde saurait que Drago Malefoy sait se battre si mes géniteurs ne m'avaient pas imposé ces idiots de Crabbe et Goyle en guise de garde du corps pendant mon enfance et toute ma scolarité.

Je peux comprendre qu'ils craignaient pour ma vie mais cette protection était exagérée. Enfant, je me battais déjà bien, mais j'ai hérité de Mère d'un cadeau empoisonné : l'hémophilie. Cette anomalie génétique transmise par les femmes sans qu'elles en soient généralement atteintes à leur progéniture mâle qui empêche le sang de coaguler. Un simple sort suffit à refermer la plaie mais j'avais 8 ans, suite à une bagarre, mon arcade sourcilière s'est ouverte et le sale petit con qui s'était battu avec moi m'a laissé évanouit , à cause du choc de son coup, dans le jardin et ma plaie a continué à saigner. Quand ma mère m'a retrouvé, j'avais perdu une bonne quantité de sang et j'étais toujours inconscient, je lui ai fait très peur ce jour là.

Mère était furieuse d'avoir failli perdre son héritier, Père était mortifié qu'on ait mélangé dans mes veines au sang familial du sang dont on ignorait la provenance. Ils m'ont à partir de ce jour interdit de me battre et imposé ces deux gorilles au moindre de mes déplacements. Une véritable déchéance. J'ai compensé par les raillerie à défaut de pouvoir frapper quand l'envie m'en prenait, et je suis devenu très fort aussi à ce jeu. J'adore voir le visage de mes victimes déformé par la rage aussi sûrement qu'ils seraient déformés par mes poings.

Quand mes parents se sont retrouvé en prison, j'ai commencé à m'interroger : Severus Rogue m'a ouvert les yeux et montré à quel point ils avaient faussé mon jugement, j'ai été heureux de travailler en secret pour l'Ordre et le ministère : je m'étais enfin rebellé, le danger de la situation dans laquelle je me trouvait me donnait souvent des montées d'adrénaline, la sensation me plaisait. Et puis je me disais qu'une fois la guerre finie, mon nom ne serait plus souillé : on saurait que je m'étais battu dans « le bon camp », le seul qui pouvait gagner, qui devait gagner : je regagnerais mon honneur terni, j'aurais même peut être droit à la reconnaissance d'Harry, bien obligé de constater que ma valeur égalait la sienne. Et cette idée me faisait toujours pousser un petit rire sadique.

Mais à l'heure du bilan, le ministère jugea qu'il était plus simple que ma participation reste secrète. Non seulement ils épargnaient un Ordre de Merlin mais ils pouvaient continuer à me harceler sans fin à cause du Manoir. J'étais dégoûté. Leur explication simpliste : il était plus facile de garder le secret pour ma propre sécurité : tous les mangemorts n'avaient pas été arrêtés et si le monde sorcier apprenait mon rôle, ma vie serait en danger. Le secret protégeait ma vie bien plus sûrement que la horde de garde du corps encombrante que m'offrirait le ministère m'avait on dit. Voilà comment le gouvernement remerciait ses défenseurs : acceptant les pots de vin de mon père en fermant les yeux sur ses agissements dans la plus grande inconscience, mais refusant au fils de lui rendre justice pour éviter des dépenses. L'argent, l'argent achetait tout et moi je devais me battre pour conserver le mien, dont je ne reverserais jamais une partie à ces fonctionnaires incompétents : j'avais assez donné ! Je croyais que moi et les miens étions puissants, au dessus des lois, c'est de cette façon qu'on m'avait poussé à voir les choses et je découvrais que la réalité était bien différente et que je me retrouvais le jouet du gouvernement que mon père avait cru diriger. Le vide se fit vite autour de moi, et de toute façon je n'avais aucune envie de revoir d'anciennes crapules.

Et pourtant j'aurais dû prévoir tout ceci, j'aurais dû voir que les sorciers ne me pardonneraient jamais d'être le fils de mon père et d'avoir cru un temps à l'enseignement que l'on me donnait. J'aurais dû deviner qu'après avoir loué notre famille pour le pouvoir qu'elle avait je devrais seul en supporter les conséquences. Même une fois que je me suis mis à aider l'Ordre, j'aurais dû savoir qu'on ne me pardonnerait pas mes attaques répétées à leur sacro-saint héros, lui peut à présent dire et faire ce qu'il veut, leur cracher dessus, ils le vénèrent parce qu'il a gentiment obéi, parce qu'il est allé au front et a combattu vaillamment, moi je suis resté dans l'ombre et l'ai aidé à vaincre. Enfin, non, je ne l'ai pas aidé, j'ai aidé mon monde à survivre à Voldemort. Il se trouve qu'on était dans le même camp mais ce n'était que pur hasard.

Alors je reste seul dans cette bâtisse dont je hais le pompeux, avec ces créatures répugnantes qui me sont une charge, qui envahissent mon univers, ne me laissant aucune intimité, et il parait que je suis chanceux. Ironie quand tu nous tiens !

Je me sens surtout affreusement seul, même s'il me reste quelques amis que je peux compter sur les doigts d'une main.

S'il y a une chose que mes parents ne m'ont jamais appris et que j'ai du découvrir seul, c'est la résignation.