Bon…jour… Me tuez pas, s'il vous plaît… /petite voix/ S'il vous plait… /se cache/
Je m'excuse, sincèrement, de n'avoir posté aucun chapitre depuis des siècles… SORRY
Et en plus ce chapitre est minuscule /urgs/
Merci pour vos reviews, merci… Marion-moun ; Bee ;faby.fan ;Hestia Black ;achequa ; CordonsBleu ; bibidibabidibou ;-) ; les maraudeuses et Aravis ;)
Chapitre 14 : Ma liberté
Les couloirs sont en pleine effervescence. Partout, tous parlent de lui.
Un héros.
Ils n'ont plus que lui à la bouche.
N'en déplaisent à ceux de ma maison, tu parles. Ils tirent une gueule jusque parterre, ils savent que maintenant, tout espoir d'avoir un espion Gryffondor parmi leur rang est définitivement à rayer de la liste.
Il a magnifiquement bien trahi les siens.
Merde quoi, il m'avait prévenu, mais quand même, mon cœur bat vite et fort. Je ferme les yeux.
Dans deux petites semaines, ce sont les vacances de Noël. Et c'est ce moment-ci précisément que le grand Sirius Black a choisi pour frapper.
Ouvrez grand vos pavillons et retenez: quand Sirius Black frappe, c'est fort et ça fait mal.
"Ouvre-là maintenant."
Sam fixe la lettre que je viens de recevoir à l'instant.
Le hiboux grand duc vient tout droit du Manoir. Depuis, je garde obstinément mes yeux clos.
La petite discussion que j'ai eue avec Black en septembre est toujours incrustée dans mon cerveau.
Lui qui me disait de m'attendre à un changement de fiancé. Je m'y attends. Et voilà, la lettre est finalement arrivée.
"Ouvre-là", répète Sam de sa douce voix.
Je ne dis rien. Ma tête tourne.
Merlin Tout Puissant, qu'ai-je fait pour mériter pareille torture?
Depuis septembre, je n'ai pas bougé. J'ai utilisé mon temps libre à faire mes devoirs scolaires et de Préfet.
Je n'ai plus adressé la parole à Black ni à sa clique –sauf lorsqu'on était en cours commun. Je suis restée tapie dans mon coin avec Sam.
"Julia…"
Ok, je prends mon courage à deux mains. Je me lève de table et pars vers le parc. Faut que je sois seule. Mieux vaut être seule lorsqu'on ouvre une lettre d'Andy Wilkes.
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"Tu redresseras la honte que Sirius Black a infligée à sa famille,
A la nôtre par la même occasion.
Seulement, je n'aime point le déshonneur.
Et tu le sais.
Je ne peux donc me permettre de te voir épouser Regulus Black, le cadet.
Reviens ces vacances au Manoir où nous procéderons à tes fiançailles
Avec Severus Rogue.
Etudie et démarque-toi, ma fille.
Pour que l'on soit fière de toi.
Andy Wilkes."
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La lettre tombe dans la neige. L'écriture devient illisible au fur et à mesure que les flocons recouvrent ce fin graphisme net et strict. Et je n'en ai que faire. Pitié !
Severus Rogue, non ! Je refuse !
Je déshonorerai Père et ma famille. Mais je ne veux pas. Je … décline cette nouvelle, c'est ma vie ! Et j'entends avoir un minimum de liberté. Je… oh que j'aimerais le caractère de mon frère William.
Le courage de Sirius Black. Lui, il est libre.
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J'ignore le temps que j'ai passé, gelée sur ce banc, mais la matinée touche à sa fin. Mon regard fixe ces beaux grains blancs tombés du ciel; j'essaye de trouver quelque chose.
Il doit bien y avoir un moyen ! Il le faut !
Les élèves sortent, tout sourire. Direction Pré-Au-Lard.
Comment pourrais-je penser à m'amuser ?
"Wilkes, tu devrais rentrer. A moins que tu te destines un avenir en tant que glaçon ?"
La voix chantonne. Je lève mes yeux et fais face à Black.
Il essaye de diffuser un regard chargé de compassion, mais un éclair joyeux paraît dans ses yeux noirs.
"Je n'ai absolument pas besoin de tes conseils", dis-je. "Laisse-moi tranquille."
"Après tout, fais ce que tu veux, Miss Perfection, dans une heure, tu seras nommée Miss Glaçon…"
"Très drôle Black. Va fêter ta petite révolution et fiche-moi la paix."
"J'ai vu que tu avais reçu du courrier, ce matin. C'est de ton père ?"
"Non mais je rêve ! Tu m'espionnes ? De quel droit ?"
"Pas du tout, tout le monde t'a vu fixer cette lettre pendant dix minutes sans oser faire quoique se soit. Alors, je me disais …"
"Que tu viendrais aux nouvelles ? Mais reprends-toi, Black. Je ne suis pas Rita Skeeter, ma vie ne te concerne pas."
"J'ai tout de même été ton fiancé !" oppose-t-il.
"Et … ?"
Il me regarde, sans ciller. Sans savoir. Puis, il change de position.
"Qui est ton fiancé ? Je sais que la lettre mentionnait un nom."
"Eh bien, si tu as un don de divination, essaye de percer ce mystère. Salut."
Je me lève tel un automate. Mes talons s'enfoncent dans l'épais tapis blanc et je grimpe les marches du château.
Toute une série d'endroits capables de me réchauffer traversent mon esprit.
Salle de bain des Préfets, bibliothèque, Grande salle, Les Trois Balais, …
Je sais pertinemment que Rogue ne mettrait pas un pied aux Trois Balais.
Il faut que j'aille là-bas.
'Unis dans l'adversité'
Je lance le mot de passe et je monte au dortoir me changer. Ma peau est froide; la neige a transpercé mon manteau. Je passe ma main dans mes cheveux et constate avec horreur que des glaçons se sont formés.
Un passage éclair à la douche, je revêts ma plus chaude cape prune. D'un coup de baguette, mes cheveux sont secs. Et je quitte le château.
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Une fois la grille aux sangliers passée, je respire l'air frais. Ça fait tellement du bien de se retrouver hors de Poudlard.
Je voudrais m'enfuir pour toujours !
Une grosse bourrasque de vent mêlée à la neige me fait presser le pas. Un groupe de jeunes a décidé de camper en plein blizzard, un peu plus loin. Que grand bien leur fasse; demain, ils seront chez Pomfresh …
Sans prêter attention à ces idiots de première classe, je continue, droit vers les Trois Balais. C'est alors que je reconnais la voix de l'un d'eux.
Pitié, Sirius Black refait pour la millième fois son monologue du "Personne n'achète ma liberté"
Et toutes ces filles qui l'écoutent, les yeux brillants !
"Et Siri, regarde, ton EX fiancée !"
Oh, non, non, non …
Je continue, gardant la cadence. Manquerait plus que j'ai l'air d'une fille qui vient de se faire plaquée par son mec.
"Et si on allait aux Trois Balais ? Ca gèle ici !" annonce James Potter.
Oh, non, non, non … Ont-ils décidé de me pourrir l'existence ?
Je tourne derrière chez Zonko, c'est un raccourci non négligeable par ces temps-ci.
Plus que quelques mètres, et je serai à l'abri, une bonne bièraubeurre dans les mains. Mmmh…
Sauf, que.
On a vraiment décidé de contrecarrer mes plans.
Quelqu'un m'attrape le bras et me force à courir je ne sais où, mais quelque part à l'opposé du pub.
"Mais … ?" j'articule difficilement.
"Tais-toi Julia."
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