Genre : Traduction d'une fic de Clarysage.

Notes : Rating G pour le moment, évoluera jusqu'au NC-17. Cette histoire comprend 12 chapitres.

Disclaimer : GW ne m'appartient pas ...pas vrai ? L'histoire non plus, elle revient entièrement à Clarysage, je ne fais que traduire. Me demandez pas de traduire le titre :)

Couple : Il n'y a que deux personnages principaux, ils vont s'additionner et se multiplier au fil de l'histoire.

Résumé : Duo achète une étrange bouteille bleu cobalt qui renferme bien plus qu'il n'y paraît.


Blue Bottled Belly Dancers and other fine myths
Part 1

Ce que je n'avais jamais réalisé au sujet d'Istanbul était l'incroyable odeur de l'endroit. L'air était chargé de chaque odeur connu de l'homme. Les épices et les corps, les pains, les poussières anciennes, les parfums riches, le poisson et les fleurs, ils faisaient leur chemin jusqu'à votre nez et allaient droit au cerveau. Une vague solide d'odeurs.

J'arrivai tôt en ville, m'enregistrai à l'hôtel , déposai mes bagages et sortis immédiatement à nouveau pour explorer. Les étals et les rues m'appellaient. Je passai la journée à me promener au milieu des odeurs du Bazar aux épices, m'imprégnant de tout. Il me fallut quelques essais en marchandage avant que je ne puisse attraper le coup; bientôt j'eus les mains chargées de tapis, de fruits, et d'une bouteille de vin qui était supposé être vieille de cinquante ans. Je me tenais néanmoins devant un autre stand drapé de tapis, observant plusieurs petites bouteilles qui reposaient dans un panier. L'une d'entre elle était du plus beau bleu cobalt, des motifs blancs tournoyant et se mélangeant avec la couleur foncée.

" Combien ? " je demandai au tenancier du stand, qui portait une large moustache noire et qui m'avait regardé observer . Ce fait en lui-même était quelque peu inhabituel, comme la plupart des vendeurs avec qui j' avais eu affaire tendait à vous traquer , vous forçant des choses sous le nez.

" Un million, deux cent mille."

Je le dévisageai un moment . Puis fis une rapide conversion mentale, oh, huit dollars et cinquante cents. " C'est trop, un million."

"Un million, deux cent mille ." Il riposta, semblant quelque peu harcelé.

"Un million, c'est tout ."

Il jeta un regard à la femme tenant la caisse puis haussa des épaules . " Un million."

Je cachai un sourire, ça me semblait être un marché pour moi . Déposant mes paquetages, je pris la bouteille. Elle était plus lourde qu'elle ne semblait. Elle faisait à peine la taille d'une bouteille de soda, cannelée et courbée au sommet, un bouchon sombre enfermant son contenu. Je la secouai un peu, il semblait y avoir quelque chose à l'intérieur, peut-être quelque ancienne infusion pour une maladie innommée.

Je la plongeai dans ma poche et produisis la monnaie, souriant à mon nouveau prix. Il était temps de rentrer à l'hôtel et de me relaxer, d'examiner mes nouveaux trésors et peut-être même de manger.


Sur le chemin du retour à l'hôtel, je m'arrêtai presque et rejoignit la foule entourant un des vendeurs de poissons. Ils étaient en train de griller du poisson frais, le fourrant entre des tranches de pain croustillant avec des oignons et des épices; l'odeur me rendit presque fou de faim. C'était facile, considérant que je devais toujours m'arrêter et prendre quelque chose . Mais je devais revenir à l'hôtel , enlever mes chaussures et appeler le service de chambre.

Le service de chambre se présenta dans la demi-heure, s'affairant avec un charriot chargé et des arômes encore plus alléchants. Je fourrai une poignée de lire dans la main tendue du garçon et tournai mon attention vers le festin, me rendant à peine compte de la porte qui se renfermait. Allumant la télévision, je passai l'heure suivante à piquer de la nourriture du plateau et à lorgner le journal. J'étais content de l'éteindre et de regarder par la fenêtre à la place .

J'étais penché sur la fenêtre et je regardais le soleil baigner la ville des dernières lueurs du jour. Quand je me rappelai de la bouteille que j'avais acheté. Mon dernier achat de la journée. Laissant la fenêtre ouverte pour laisser entrer la nuit qui arrivait , je pris la bouteille et allai dans la salle de bain pour y jeter un coup d'oeil .

Les lumières de la salle de bain étaient les plus fortes, et je ne savais pas si je voudrais me laver si ce qui clapotait au fond de la bouteille bleue m'éclaboussait. J'essuyai la poussière recouvrant la frappante couleur cobalt, et la levai sous la lumière, mais je n'arrivai pas à voir à l'intérieur, les blanches lignes laiteuses qui caressaient et parcouraient leur chemin sur la bouteille, bloquaient aussi toute vue décente de l'intérieur de la chose .

Je décidai que j'allais juste jouer de chance, et je commençai à déboucher le bouchon. Qu'est ce que ça pouvait bien être ? Quelque parfum ancien ? Peut-être un bon breuvage alcoolique du passé?

Le bouchon se dévissa avec un léger pop, et une fumée fut exhumée. Je toussai et secouai ma main pour éclaircir l'air, quand elle rencontra quelque chose de solide. Ouvrant mes yeux, je me retrouvai à fixer une poitrine nue, une poitrine nue masculine. Je relevai les yeux. Les plus profonds, yeux bleus cobalt rencontrèrent les miens, et je m'évanouis.


Ce n'est pas tous les jours que vous retirez un bouchon d'une bouteille et que vous avez quelque chose d'autre qu'une mauvaise odeur qui en sort . Quand je revins à moi, j'étais étendu sur mon lit. La télévision était allumée, rejouant le journal à nouveau. Je cillai des yeux un moment, me demandant si j'avais rêvé tout ça . Je devais, je veux dire, les gens ne sortaient pas des bouteilles . S'ils le faisaient, ils devaient être un génie... Je soulevais la tête et regardais le sol devant la télé.

Reposant contre le pied du lit était... quoi ? Un génie ? Un homme ? Un tour que me jouait mes sens ? Avec précaution je le touchais de mon orteil, tombant presque du lit quand il se retourna et me fixa du regard. Il jouait avec certitude le rôle d'un génie. Un pantalon baggy en gaze, des cheveux sauvages, des yeux saisissants, une poitrine finement musclée . Il était en fait manifique. Plus manifique que quiconque que j'avais vu auparavent.

" Parlez-vous anglais ? " je lui demandai, regardant ses yeux pour vérifier qu'il avait compris ce que je venais juste de dire. Son regard, si possible , sembla se faire encore plus intense . " C'est juste que, j'aimerais savoir comment diable vous êtes apparu dans ma salle de bain..." Mes mots se trainèrent alors que je le regardais se relever. Il était grand, plus grand que moi , pas que je sois très grand. Mais ce gars était immense, au moins six pieds, peut-être même sept. Mais il était proportionné si uniformément, si parfaitement construit .

" Je parle toutes les langues ." Il dit d'une voix étrangement accentuée, et je le crus.

" Bien pourriez-vous me dire comment vous êtes apparu dans ma salle de bain ? " Il me lança un regard, comme si j'étais fou de demander. " C'est juste que je ne suis sûr de comment vous vous êtes retrouvez là, mais peut-être que vous devriez partir ? " Pas que je voulais vraiment qu'il parte, il était si beau, comme une belle peinture, comme une musique merveilleuse que vous deviez entendre plus d'une fois .

" Je ne peux pas partir avant que vous faisiez vos souhaits." Dit-il avec un parfait sérieux.

Je le fixai avec étonnement. Ca devait être un rêve. Les génies n'existaient pas. Ils étaient juste des histoires, des fables, pas véritables. Pas vrai ? " Tr-trois voeux? C'est ça ? " Il hocha de la tête. " Mais... c'est juste une histoire, les génies n'existent pas ."

"Je suis un Djiinn, pas un génie. Et vous avez trois voeux avant que je ne sois libre de tomber dans l'oubli à nouveau."

Il paraissait si ... si mort quand il disait ça . Comme s'il l'avait dit un million de fois avant, et qu'il ne savait pas comment il arrivait à le dire encore . " Bien, j'ai du temps pas vrai ? Je n'ai pas à faire un souhait tout de suite ? " Il secoua sa tête lentement d'un côté vers l'autre.

" Vous avez tout le temps dont vous avez besoin ."

Tout le temps du monde, je paris. Simple comme un voeu. Un voeu...non. Trois voeux. " Est-ce que vous avez un nom ? "

Il sembla surpris, peut-être que vous n'êtes pas supposé demander à un Djiinn son nom ?

" Heero."

" Heero huh ? " J'avançai une main, qu'il ignora; je la plaça dans sa large main quand même, la secouant. " Duo. Duo Maxwell."


Avoir trois voeux semblait comme un rêve devenu réalité . A moins que vous ne soyez comme moi, et que vous ayez lu toutes ces vieilles histoires et fables, absorbant les mille et une nuits comme une éponge. Je savais ce qu'avoir trois voeux signifiait . Ca signifiait que je serais probablement dupé soit par le Djiinn ou par moi-même et que tout serait gâché. Alors comment faire un voeux avec sagesse ?

Heero pendant ce temps s'était réinstallé sur le sol, je notai après un temps qu'il zappait nonchalamment à travers les chaines. Puis je notai qu'il n'utilisait pas la télécommande. J'étais toujours assis sur le lit, alors je me glissai jusqu'au bord et me penchai sur son épaule pour vérifier. Il n'était pas en train d'utiliser une télécommande, il ne bougeait même pas ses mains. Ca me semblait être un tour réussi.

Je tapotai son épaule et il tourna la tête pour me fixer du regard. Il ne semblait pas être un gars très heureux. " Heero, je sais que tu ne peux pas m'aider avec beaucoup de choses, peut-être même que tu ne le veux pas. J'avais beaucoup lu sur les géni...Djiinn, vous ne semblez pas être une bande très agréable. Rusé même. " Ca ne sembla pas l'impressioner le moins du monde, ses yeux se rétrécissèrent légèrement, sa bouche devint une fine ligne . Je sentis une ligne de sueur glisser le long de ma nuque . " Je me demandais, ce que uh..." . Ses yeux perçaient un trou dans ma tête, " Q-qu'est-ce que tu peux faire pour moi ? Je veux dire, trois voeux c'est très bien tout ça, mais si je ne voulais pas d'eux ? Peux-tu juste les reprendre ? "

"Non." Il grogna , et se retourna pour fixer la télévision à nouveau. Je laissais échapper un soupir silencieux et me rassis . J'avais besoin de réfléchir.

Bien sûr, j'avais pensé à ce que je ferais si j'avais trois voeux. Qui ne l'avait pas fait ? Mais de les avoir vraiment était quelque chose de complètement différent. Savoir que je pourrais souhaiter n'importe quoi... " Est-ce que je peux souhaiter plus de voeux ? " je demandais, même si j'étais presque sûr que la réponse serait non.

"Non."

Je hochais de la tête. Ok, certaines choses du mythe étaient vraies. " Est-ce que tu as une liste de choses que je ne peux pas souhaiter ? Si c'est le cas, ça pourrait en éliminer quelque uns . " Il était en train de me fixer du regard à nouveau.

" Pourquoi tu ne ferais pas un voeu, et si je ne peux pas le réaliser, je te le dirai ? " Il le dit lentement, comme si j'étais un idiot complet.

Je me reposais contre le lit , étendant mes jambes. Puis je collapsai, et fixai le plafond . Le Djiinn pensait que j'étais un fou. Je l'étais probablement. Aucun mortel ne pouvait faire un bon voeu sans le foutre en l'air , et que ce passerait-il s'il déformait mes mots et embrouillait mon voeu ? " Heero ? " Je me rassis à nouveau et regardai le dos de sa masse de cheveux emmêlés. " Est-ce que tu essayeras de déformer mes voeux ? Je veux dire, si je dis quelques chose comme , et ne vas pas penser que c'est un voeu que je fais là ...si je souhaite un sandwich? Demanderas-tu quel genre ? Ou vas-tu me jouer un sale tour et me donner quelque chose comme un sandwich de merde ? "

Il avait tourné alors que je finissais et il me lança son regard. Je ne pouvais pas dire ce que ça signifait, mais ça ressemblait presque à une légère surprise . J'attendis qu'il réponde, me demandant ce qu'il pouvait bien être en train de penser. Je me demandais quel âge il avait, ce qu'il avait vu .

" Je le ferais," il fit une pause et semblait presque coupable " je te jouerais un tour."

"Vraiment? C'est un peu cruel." Je haussai des épaules et laissai passer. " Alors je dois vraiment faire attention à ce que je souhaite et comment je le demande ? "

Il hocha de la tête, ignorant finalement la télé et me faisant face. " Ferais-tu quelque chose pour moi sans que je le souhaite ?" je demandai .

Ses yeux se rétrécissèrent à nouveau, et il commença à secouer sa tête non. Je levais une main . " Non, je ne voulais pas le dire comme ça , je voulais dire " Je cherchais ce que je voulais dire exactement, " Si tu voyais un bus qui arrive à grande vitesse vers moi ? Me sauverais-tu ? Ou le laisserais-tu me heurter ? Je veux dire, as-tu des loyautés que je devrais connaitre ? Penses-tu que tu es diabolique ? " Ses yeux s'étaient agrandis à nouveau, il ne semblait pas être une personne... un Djiinn très bavard.

Sa bouche s'ouvrit et se referma plusieurs fois et puis il se réinstalla contre le pied du lit , étendant ses longues jambes devant lui .

Avec son dos devant moi, je me demandai une fois encore, quelles étaient ses pensées . Je me glissais jusqu'au bord du lit et me penchai sur son épaule. " Ecoute, je ne sais pas quoi faire avec ces trois voeux. Je veux dire c'est le genre de choses dont tout le monde rêve", je souris, " c'est le genre de chose que tout le monde souhaite. Mais je ne veux pas foutre en l'air le monde, alors peut-être pourrais-tu m'aider ? " Je notai que mon souffle redressait quelques mèches à la base de sa tête et je me reposais sur mes coudes, en soupirant . " Qu'est ce que tu ferais comme voeu? "

Il se retourna et je me retrouva presque à soupirer à nouveau, mais cette fois pour l'intense cobalt de ses yeux, juste comme la bouteille, si profond... Je cillai un peu, me secouant.

" Je ne peux pas exaucer mes propres voeux " Il semblait presque triste quand il dit cela, ou peut-être résigné.

" Bien, si tu pouvais, qu'est-ce que tu souhaiterais ? "

Il resta assis là, fixant mes yeux. C'était comme si il n'y avait jamais vraiment pensé auparavent. Peut-être était-ce le cas.

" Je souhaiterais être mortel ." Maintenant c'était mon tour de le fixer .

"Pourquoi voudrais-tu être mortel ? Nous mourrons. Ou n'as-tu pas noté? Je veux dire, nous souffrons beaucoup, nous avons faim, nous devons dormir et tout ça. Est-ce que ces choses t'arrivent en tant que Djiinn ? " J'admettrai que j'étais très curieux. Ce n'est pas tous les jours que vous pouviez poser des questions à un vrai Djiinn en vie.

"Non." Ses yeux devinrent triste. " Non" dit-il à nouveau, comme si pour insister.

J'attendis pour plus mais il ne semblait pas avoir autre chose à ajouter. " Alors pourquoi veux-tu être mortel ? Comment est-ce que c'est que d'être , " je fis un geste désamparé " ce que tu es ?"

Je reposai ma tête contre son épaule et laissai mon menton contre un pectoral musclé et dur. Ca ne semblait pas le gêner. " Dis-moi comment c'est. Tu as dit qu'on avait tout le temps du monde. Ou es-tu pressé de retourner dans cette bouteille ? Est-ce qu'il y a quelque chose là dedans dont je dois être au courant ? Peut-être un tout autre monde ? " Il avait tourné sa tête quand j'avais posé mon menton contre lui et alors que je parlais il me regarda juste, avec quelque chose comme de la confusion sur son visage .

" Est-ce que les humains ont tellement changé? " demanda t-il doucement.

" Depuis quand ? Quand as-tu été...um dehors, pour la dernière fois ? " Je bougeai du lit et me glissais sur le sol à côté de lui, reposant ma tête contre le lit près de lui .

" Mon dernier maître était en vie aux temps des Huns."

" Waow. Les Huns ? Tu veux dire comme Attila ? "

Il hocha la tête. " Oui, mon dernier maître." Je cillai en le regardant avec étonnement.

" Tu étais le géni.. le Djiinn d'Attila? " Je relevais mes jambes et enlaçai mes genoux . " Waow, comment c'était ? "

" Très sale et il y avait plein de merde de cheval."

Je le fixai avec dureté. Est-ce que c'était juste une blague ? Mais son visage demeurait immobile. " Je souhaite que tu me parles de toi ."Puis je me glaçai. Ses yeux se focusèrent sur mon visage, et je me sentis commencer à rougir. Je voulais me giffler moi-même, mais je demeurais glacé sur place par ma propre stupidité.

"Ton souhait est exaucé ."


A suivre...

PS: Les prochains chapitres seront uptadés régulièrement avec quelques jours d'intervalles.