DISCLAIMER : Pas Z'a moi on s'en doute, enfin les principaux persos, paske Matt, il est à moi.

Rating R dans un futur forcément proche.

Story : Plus que motivée par une vrai suite douloureuse de soirée arrosée.

Mais c'est pas raisonnable, j'ai encore une fic en cours ( On sait !) Mais bon…Celle ci ne sera pas longue. Heu, normalement.

Ha oui, Harry Sévérus, évidemment en prévision, mais aussi d'autres couples.

Pas tous forcement attendus.

Les filles de slash boulevard, non, je ne suis pas plus disjonctée que d'hab….


Gueule de bois

J'avais un sacré mal de tête. Quelle idée aussi de boire autant de champagne. Le quota établi par Lily, d'une bouteille et demie par personne était visiblement de trop. Sans compter le vin blanc qui accompagnait le repas. De toutes façons, elle et Frantz avaient toujours des boissons en quantité astronomique quand ils invitaient et cette fois n'avait pas fait exception à la règle.

Un frisson me parcourut, j'ouvris les yeux un bref instant en essayant de me pelotonner dans une couette visiblement annexée en totalité par Mitch, ma chère moitié. Mais le vert vif d'une herbe qui n'avait pas la moindre raison de se trouver dans mon lit ainsi que le soleil violent qui agressa mes yeux me poussèrent à refermer illico les yeux en question. Et j'essayais de comprendre ce qui se passait.

« Nom de … ! Je fais quoi moi ? Lily, ton champ, la prochaine fois, tu te le gardes ! J'ai des hallucinations ce matin, et ta soirée ne vaut quand même pas ça. !

Rien que le fait de penser me donne la migraine.

Je suis nauséeuse en plus, si ça continue je vais vomir dans mon lit. Enfin, si je suis dans mon lit…

« Debout ! Intime une voix qui sans être foncièrement désagréable, est polaire.

Comme je ne connais pas le moins du monde cette voix, j'en ignore l'ordre et tente de me rendormir. Un coup de pied, léger mais efficace dans l'épaule me fait grogner. Finalement c'est bien à moi qu'on s'adresse.

« Mitch…Je grogne, tu joues à quoi ?

« Debout, j'ai dit ! Répète la voix.

Cette fois je le prends bien pour moi puisqu'un autre coup de pied ponctue l'ordre.

L'herbe est bien là, persistante et verte. Le soleil aussi. Lumineux. Trop.

Et une paire de chaussures noires qui n'étaient pas là la première fois.

Ma joue est sur l'herbe, une fourmi se déplace avec célérité.

Ce rêve est vraiment zarbi. Dire qu'en plus, je ne fume, ni ne me drogue, encore heureux…

« Je déteste répéter les ordres que je donne, trois fois. Me dit une voix au dessus de ma tête. La voix des chaussures visiblement.

Un micro semblant de conscience m'effleure. Dans mon rêve. Comment suis je vêtue ? Si je ne porte que ce que je mets pour dormir, c'est à dire ma peau nue, je suis à poil devant le gars aux chaussures noires… Je bouge un bras qui pèse une tonne au bas mot et parviens à l'intégrer à mon champ de vision. Bon, pull gris anthracite. J'ai l'air habillée, au moins c'est déjà ça.

« Je vois que vous reprenez vos esprits ? Allez vous daigner vous lever enfin ? Grogne the polaire voice.

Je grogne à mon tour, c'est qu'il commence à me briser les arpions celui là. Mon rêve décidément n'a rien de drôle. Je bascule péniblement à plat ventre et tente de passer en position agenouillée lentement.

« Mer…J'ai mal à la tête !

Une tribu d'indiens poursuivant une horde de bisons et eux même poursuivis par la cavalerie qui charge font irruption sous mon crâne. Amplifiant le mal de tête qui passe instantanément au stade de migraine.

« Vainqueur du concours de la plus jolie gueule de bois de la ville, ma vieille.

Je me retrouve soudainement debout, face au gars en noir. Il m'a tiré par le bras et m'a fait lever. Ce coup ci c'est l'horreur !

Je referme les yeux : Je veux pas de ce rêve, il est nul !

Je vais vomir sur le mec en face de moi et je sens qu'il ne va pas aimer, alors je me retiens difficilement.

« Non.

« Non, quoi ? Je dis en rouvrant les yeux.

« Non, vous ne me vomissez pas dessus. Répond l'homme.

Je le détaille, doit avoir mon âge en gros, brun, nez busqué, peau pâle, cheveux mi-longs.

Et des yeux qui sont deux lacs noirs. On dirait ceux de ma mère quand elle est en colère.

Ceux là aussi d'ailleurs : sont en colère.

Je continue à le regarder. Il est assez grand et totalement vêtu de noir, exception faite du bord blanc d'une chemise qui dépasse de son col.

« Vous avez terminé? Dit il sarcastique.

« Heu…Excusez moi. M'entends-je répondre en rougissant.( Mais depuis quand je rougis moi ?)

« Venez jeune homme. M'ordonne-t-il en m'empoignant par le bras. Suivez moi.

Ce qui techniquement est faux puisqu'il me pousse devant lui.

« Jeune homme ? Je suis perplexe, mais mon mal de tête fait des siennes. J'ai dû mal comprendre.

Je me décide, puisque décidément ce rêve persiste, à regarder autours de moi.

« Mais qu'est ce que je fous dans une école anglaise ?

Enfin, je crois que c'est ça. Des bâtiments en pierre posés sur le tapis vert d'une pelouse impeccable. Je songe que soit je parle anglais, soit nous nous comprenons grâce à un truc étrange, le gars en noir et moi.

Mon mal de tête ne s'arrange pas et l'autre là, j'apprécierais pas mal qu'il me lâche.

J'ai rien fait du tout d'une part ( je lui ai même pas vomi dessus) et j'ai horreur de me faire remarquer d'autre part, ce qui ne va pas manquer de se produire si on arrive comme ça dans les bâtiments. Nous croisons des élèves, mais hors quelques regards compatissants, personne n'intervient.

Il me fait entrer dans un hall immense, je regarde, brûlant de curiosité, autours de moi. Mon dieu que cet endroit est beau. C'est immense et merveilleux. J'ai toujours éprouvé une fascination pour les châteaux et le moyen âge et là, j'ai soudain la sensation d'avoir traversé le temps. Malgré mon rêve qui me perturbe encore un peu, je souhaite, l'espace d'un instant de pouvoir rester dans ce lieu magique.

L'homme me tire après lui cette fois, nous montons des escaliers, longeons des couloirs, marchons ce qui me semble être des heures. Ma gueule de bois sans doute.

Malgré que nous croisions des élèves, pas un ne salue mon guide, ils se contentent de s'écarter de son chemin avec comme de la crainte dans leur regard.

Nous arrivons enfin devant une gargouille de pierre, l'homme prononce ce qui me semble être un mot de passe et un escalier apparaît.

Dans mon état comateux, je trouve que tout ça ressemble aux films de Harry Potter que ma fille passe en boucle, et ça m'arrache un sourire.

Nous grimpons les escaliers et arrivons dans un grand bureau, bureau est le mot qui décrit le mieux cette pièce, mais en fait, c'est aussi une bibliothèque, un musée et un tas d'autre choses encore.

Ca y est le croque mort s'est décidé à me lâcher le bras. Je suis furieuse après lui. C'est pas une façon d'agir quand même !

« J'arrive, j'arrive.

Les mots résonnent dans la pièce mais il n'y a personne. Interphone, probablement.

« Prenez place, je suis là dans une minute.

L'homme en noir serre les lèvres et s'installe dans un fauteuil. Pour ma part je n'ose pas le faire et déambule dans la pièce observant les délicats assemblages mouvants posés sur certains meubles.

Je passe devant un miroir et y jette un œil distrait en passant, avant de poursuivre ma visite.

Mais ce que j'ai vu me fait me figer. Je regarde la personne qui me regarde.

Ma main se tend et se pose sur la paume qui s'est tendue en face de moi.

« Un miroir, jeune homme. Vous ne connaissiez pas ? Lance l'homme en noir plutôt moqueur.

Mais le sarcasme glisse, je ne l'écoute pas.

Je me regarde.

Stupéfaite.

Je me vois, c'est moi, je reconnais mon visage…Le même que quand j'avais seize ou dix sept ans, les cheveux courts, en une brosse un poil trop longue, une mèche insolemment blonde et longue qui arrive au menton devant mes yeux. Son pendant sur ma nuque, la mèche arrive au milieu de mon dos, fine presque invisible.

C'est moi. Il y a vingt ans.

Je suis actuellement parlant, blonde avec des cheveux mi-longs, j'ai bien vingt cinq kilos de trop, j'ai trente six ans et surtout, fait indéniable, je suis une femme.

Enfin, d'habitude, parce que là, ce n'est pas le cas.

Pas dans ce fichu miroir. Là dedans je suis un garçon.

Pas un homme, non. Un garçon.

Moi en garçon.

Impossible et surtout inimaginable. Du côté de ma mère : huit fille. Qui ont, elles aussi, eut huit filles. Deux garçons seulement et les deux qui ressemblent à leurs pères respectifs. Pas un seul garçon avec le même visage un peu rond qui est l'héritage familial de toutes les filles de ce coté de la famille.

Sauf moi. Là dans ce miroir.

Je me détaille, moins vingt kilos et plus de poitrine. J'ai l'air musclé quand même, j'ai aussi grandi, dépassant mon mètre soixante quatre, de pas mal de centimètres.

Je vois mes mains posées sur la surface froide du miroir, ce sont les miennes. Mes bagues sont toujours à mes doigts.

Sauf. Sauf mon alliance et l'anneau en or rose qui l'accompagne toujours.

Finalement, je n'ai que mes deux trois anneaux. Un à chaque main. Annulaire droit et auriculaire gauche. Un tintement familier me rassure, mon bracelet est là. Le pendant de mes deux bagues, trois anneaux d'ors entrelacés.

Et le jonc en argent. Le bracelet qui n'a pas quitté mon poignet depuis vingt ans.

Je songe d'un coup à la chaîne qui orne mon cou, et ses deux pendentifs. Une médaille celte et une délicate petite boule d'argent ouvragée, cadeau de mon amour. Ils sont là.

Un éclat d'or à mes oreilles, eux aussi sont là. Les deux clous fins.

Je touche encore ce visage dans le miroir, ce visage qui n'est pas le mien et je suis perdue.

Comment suis-je devenue lui ? Et pourquoi ?

Je me vois enfin, j'ai un air un peu bizarre, exotique, avec ces bijoux. Mais pas androgyne pour deux ronds.

C'est juste moi, mais je ne me connais pas.

Un reniflement méprisant vient de derrière moi, évidemment, la chauve souris de service se moque encore. D'un coup je réalise que je n'ai pas, enfin, plus son âge et que je vais devoir subir ses sarcasmes sans avoir le droit de l'envoyer bouler. Moi qui suis déjà un peu soupe au lait en temps normal. Ce rêve à la con me pompe l'air sérieux!

Mais enfin, j'ai la chance d'avoir mon esprit encore là. Je suis ironique, susceptible et là, présentement, de très mauvais poil.

« Asseyez vous donc jeune homme. Me dit une voix amusée.

Je me retourne et vois un type incroyable, enfin type. Un vieil homme. Il est vétu d'une espèce de longue robe mauve pâle parsemée d'étoiles, magnifique. Je crois bien que là je reste bouche bée, il me regarde avec un éclat de rire dans les yeux.

« Bienvenue à Poudlard, jeune homme.


J'espère que ça vous intrigue et que vous viendrez pour la suite…

Bizoumouchous