Disclamer : Tous les merveilleux personnages de folles correspondances ne m'appartiennent pas, mais appartiennent à la géniale JKR. De même que l'histoire appartient à EnglishMuffin, qui a avoué s'être librement inspiré du film Vous avez un message.

Warning : Cette histoire, dans des chapitres lointains, est un slash, c'est à dire qu'elle décrit les relations homosexuelles entre deux hommes. Si ça vous pose un problème, vous feriez mieux de rebrousser chemin.

Pairing : Sirius Black/Harry Potter

Note de l'auteur : Ignorer le cinquième livre est bien. Ignorer le cinquième livre est amusant. Ignorer le cinquième livre profite à tout le monde ! Ok, Sirius… euh, sérieusement (NDT : jeu de mot, Sirius sérieux en anglais) pour les besoins de cette histoire Sirius n'est pas mort. Je n'écrie pas de nécrophilie et je dois slasher Sirius et Harry par n'importe quel moyen ! Pour tous ceux qui aurait pu involontairement tomber là-dessus, cela traduit une relation homosexuelle, un homme et un homme amoureux, basiquement, si vous n'aimez pas ça, cliquez sur le bouton précédent. De plus, prétendons qu'Harry a eu le bon sens de rester loin de Cho Chang. Outre le fait qu'elle m'ennuie, je ne peux pas avoir un Harry seul et sans rendez-vous, qui n'a jamais eu de relations, s'il a eu, en fait, une relation. Finalement, j'ai vu Vous avez un message, une fois de trop. A part ça, les reviews sont appréciées. Bonne lecture.

Résumé : Harry Potter est seul. Il a dix-sept ans, à quelque mois d'être diplômé, a en fait survécu en défaisant Voldemort – mais n'a jamais eu aucune sorte de relation. Donc, quand Sirius décide d'être son admirateur secret et tombe vraiment amoureux de son filleul, les choses échappent à tout contrôle.

Note de traduction : Si la plupart des noms français d'Harry Potter me hérissent, ça tourne à l'urticaire pour Severus Rogue. Aussi, pour mon bien être, il va garder son nom anglais, Severus Snape.


Chapitre 1 : Désespéré à Poudlard

Un mois, 12 jours, 12 heures, 37 minutes et 14 secondes.

Harry Potter soupira et se cacha avec son oreiller.

Putain, étaient-ils tous fous ? Il y avait plus d'un mois jusqu'à la Saint Valentin et, déjà, ils en gloussaient tous, choisissaient des cadeaux, et regardaient profondément dans les yeux de l'autre.

Assez honnêtement, ça lui donnait envie de s'enfermer dans la salle de bain et de passer le reste de la journée à vomir.

Il s'en était bien sorti jusqu'à il y a quelques jours. A chaque fois qu'il voyait un couple marchant la main dans la main et se lançant des regards désespérés d'attraction, il faisait un commentaire, et Ron le soutenait de tout son cœur. Ils riaient du couple et continuaient leur quête, quelle qu'elle soit.

C'était jusqu'à ce que Ron le trahisse.

Voilà où en était Harry, dans son lit, son livre d'enchantements ouvert à côté de lui, sur le point de se tuer parce que Ron et Hermione étaient dans la chambre roucoulant tous les deux et préparant un dîner romantique. Apparemment, Ron avait offert à Hermione quelque cadeau extrêmement romantique qui avait quelque signification spéciale pour tous les deux et, à présent, ils étaient tous les deux de guimauve. C'était assez dégoûtant. Puis, il y avait eu Dean et Parvati qui étaient devenus un couple au début de l'année, ils semblaient eux aussi si amoureux que c'en était écoeurant. Même Neville était parvenu à conquérir par quelques moyens Lavender ! Le seul de ses amis qui demeurait célibataire était Seamus. Mais ça ne comptait pas parce que Seamus était seul dû au fait qu'il avait quelque but personnel à accomplir en baisant avec tout et tout le monde à Poudlard. Harry n'aurait pas été surpris s'il s'était dirigé vers les professeurs, à présent que c'était légal.

Harry réalisa qu'il semblait un peu amer à propos de toute l'affaire, Merlin, il était amer à propos de toute l'affaire. Il était en septième année à Poudlard, ça voulait dire qu'il avait dix-sept ans, et il n'était jamais sorti avec personne. Le putain de Survivant ne pouvait pas trouver une petite amie ou un petit ami. C'était triste, vraiment.

Pour la plupart des années d'Harry à Poudlard, ça n'avait pas été un gros problème qu'il soit célibataire. Après tout, combien de personnes sont vraiment dans quelque sorte de relation sérieuse en première, seconde, troisième ou quatrième année ? Aucune. Vrai, il avait eu le béguin pour Cho Chang pendant un moment, mais après la mort de Cédric, il avait rapidement brisé ça. Puis, avec Voldemort gagnant du pouvoir à un rythme toujours plus rapide, il avait dû se résigner au fait que la personne avec qui il sortait pouvait aussi bien avoir une gigantesque cible tatouée sur son front.

Cependant, maintenant, Voldemort n'était plus. La bataille finale avait eu lieu près d'un mois auparavant et Harry avait miraculeusement réussi à le vaincre. Harry était devenu assez puissant au cours des ans et un Avada Kedavra bien placé avait réussi une fois encore à expulser Voldemort de son corps. Cependant, cette fois-ci, ils étaient préparés, et tout esprit qui aurait pu rester fut emprisonné dans une pierre et détruit. Et donc, Harry était là, plus en danger et toujours seul. C'était extrêmement déprimant.

Soudain, il entendit un gloussement et sentit un haut le cœur. « Oh, Ron ! Un dîner à Londres serait merveilleux, mais je ne pense pas que nous pourrons vraiment réussir ça. »

Ron rit avec Hermione. « Bien sûr que nous pourrons, amour. Nous pourrons juste emprunter la cape d'invisibilité d'Harry, nous glisser jusqu'à Pré-au-lard, et transplaner vers le Chemin de Traverse. Puis nous pouvons aller à Londres et trouver un restaurant. »

Utiliser sa cape d'invisibilité ? Et bien, s'ils pensaient qu'il allait contribuer à cette horrible démonstration, ils risquaient d'être déçus…

Hermione soupira. « Oh Ron, ça semble merveilleux »

« Bien sûr que ce sera merveilleux. Tu seras là. »

Hermione soupira encore et Harry entendit l'immanquable bruit de lèvres s'écrasant ensemble. Ils avaient vraiment à apprendre que d'autres personnes ne voulaient pas entendre ça. Il rejeta les rideaux de son lit et grogna. Urgh.

« Est-ce que je vous dérange ? J'essaie de lire mon livre d'enchantement. » Pas un complet mensonge. Il lisait son enchantement avant qu'ils n'interrompent sa paix.

Hermione se retira vivement, rougissant. « Désolée, Harry. »

Harry remarqua alors leurs mains jointes et leur étreinte amoureuse et décida qu'il devait sortir pour le bien de sa santé d'esprit. « Ca va, je m'en vais de toute façon. »

Hermione eut l'air embarrassée et Ron lui lançait un regard qui disait clairement 'bon choix'. Hermione, cependant, ne le remarqua pas. « Oh, Harry, non, ne t'en vas pas. Ron et moi pouvons bouger, je ne veux pas que tu quittes ta chambre à cause de nous ! »

Harry se leva et commença à remettre ses cheveux en place et à lisser ses vêtements. Rester n'était pas une option. « Non vraiment, ça va. Je pense que je vais aller voir qui de l'Ordre est encore dans le coin. Peut-être que Sirius sera là et que je pourrais aller avec lui chercher à manger. Je n'ai pas encore eu l'occasion de le remercier pour mon cadeau de Noël de toute façon. »

Ron donna à Harry un pouce en l'air derrière le dos d'Hermione et Hermione fronça les sourcils. « Eh bien ok. Oh mais Harry, je déteste que tu ais l'impression que tu doives partir »

Rester agacé contre eux devenait assez difficile avec l'inquiétude croissante d'Hermione. « Vraiment Hermione, j'ai besoin de manger. Ca va. »

Hermione semblait sceptique et sourit. « Et bien d'accord. Embrasse Sirius pour nous si tu le trouves. »

Harry sourit et sortit pratiquement en courant. Merci Merlin, il était dehors. Son sentiment de victoire, cependant, eut la vie courte alors qu'il tomba sur Lavande et Neville se bécottant dans la salle commune. Harry secoua juste sa tête et passa discrètement à côté d'eux.

Il n'avait pas vraiment de projet particulier pour la journée mais la perspective de chercher Sirius n'était pas mauvaise. Il ne l'avait pas vu de toute la semaine et il voulait vraiment le remercier personnellement pour son cadeau – un nouvel Eclair de Feu B 3000.

Même avec la guerre, Dumbledore avait autorisé le Quidditch de continuer. Au début, Harry avait été surpris, mais il supposait que Dumbledore ne voulait pas que l'école entière soit complètement déprimée par la guerre et que tout le monde aimait le Quidditch. Cependant, alors que c'était une bonne nouvelle pour Harry, ce ne fut pas une bonne nouvelle pour son bien aimé Eclair de Feu. Quelques jours avant le dernier match, quelques Serpentards s'étaient introduits dans le Tour de Gryffondor et avait démoli son balai. Il avait été horrifié. Non seulement que son balai ait été démoli mais que des Serpentards soient entrés dans la Tour et dans sa malle. Harry avait mis plusieurs sorts sur la malle juste pour éviter que quelque chose comme ça n'arrive, cependant, ce jour là, elle n'était pas correctement fermée vu qu'Harry avait été pressé, et il était retourné dans sa chambre et avait trouvé son Eclair de feu en miette. Il avait voulu pleurer. Ce n'était pas seulement son balai mais le premier cadeau que Sirius lui avait jamais offert. Mais, à présent, il avait un nouveau balai et quand la rumeur se serait répandue à travers l'école que c'était un Eclair de Feu B3000, les Serpentards allaient sûrement en mouiller leurs pantalons graisseux. Harry devait avouer qu'il était ravi du résultat. Bien qu'un peu ennuyé que Sirius ait dû dépenser une somme d'argent innommable pour lui.

Sirius.

Harry supposa qu'il devrait probablement commencer à le chercher. Remus saurait probablement si Sirius était quelque part dans l'école. Si non, alors il supposait qu'il pourrait traîner dans la salle de Défense contre les Forces du Mal et aider Remus. Il était revenu comme professeur de DCFM l'année dernière, pour le plaisir de presque tous les troisièmes années et au-dessus, particulièrement Harry et ses amis.

Harry atteint finalement la salle et frappa à la porte.

« Entrez ! »

Il l'ouvrit et scruta l'intérieur de la pièce. « Hey, Remus »

Remus lui sourit et l'invita d'un geste à entrer. « Hey, Harry, quoi de neuf ? »

« Rien de spécial. J'espérais que tu pourrais me dire si Sirius est dans le coin. »

« A ton service. »

Harry se retourna pour voir Sirius émerger du bureau de Remus. « Hey, tu te caches de moi ? »

Sirius embrassa Harry sur la joue et s'affala sur une des tables. « Jamais. »

Remus grogna. « En fait, il essaie de se cacher de Severus. A n'importe quel moment, Snape devrait réaliser que ces cheveux et tous ses cachots ont, d'une manière ou d'une autre, pris une couleur rouge et or. Curieux, n'est-ce pas ? »

Harry rit et s'assit à côté de Sirius. « Tu n'as pas fait ça ? »

Sirius leva les mains et s'appuya sur sa chaise. « Ca devait être fait. Il y a des moments dans la vie où certaines personnes ont besoin d'apprendre une leçon et d'être remis à leur place. Pour Snapy, c'est tout le temps. »

Harry rit et secoua la tête, ses précédentes réflexions amères oubliées. « Idiot, je ne peux pas croire que tu ne m'ais pas laissé le faire avec toi. »

Sirius sourit et passa un bras autours des épaules d'Harry. « Mon cher Harry, c'est loin d'être la dernière blague que je fasse à Snape."

Remus grogna à son bureau et poussa une pile de papiers sur le côté. « Reste loin de lui, Harry. »

Sirius grimaça. « Bien sûr qu'il devrait rester loin de Snape. Tout le monde devrait rester loin de Snape. »

Remus lança un regard lourd de sous-entendus dans la direction de Sirius. « Pas de Snape. De toi. »

Harry rit et Sirius le rapprocha encore plus près de lui. « Hey ! Il est venu pour me voir, pas toi, alors ferme-la ! » Sirius se tourna alors vers Harry et le regarda avec curiosité. « Alors, pourquoi tu me cherchais ? »

« J'espérais que je pourrais te convaincre de me laisser te payer à déjeuner, et je voulais te remercier pour le balai. »

Sirius le regarda et sourit. « Tu n'as pas à me remercier, Harry. A quoi à est-ce que je vais dépenser mon argent ? J'ai 15 ans de compensation de la part du Ministère en plus de l'argent que j'avais déjà. Alors quelques bâtards ont saccagé ton balai et tu avais besoin d'un nouveau. Simple. »

Harry se pencha et lui donna une rapide étreinte. « Pas simple, Sirius. Ca fait deux fois que tu m'achète le meilleur balai du marché. Alors maintenant, je t'emmène déjeuner dans une tentative pathétique de te montrer ma gratitude. Allons-y. »

Harry se leva et remis Sirius sur ses pieds, puis il regarda Remus. « Tu viens ? »

Remus secoua la tête. « Non, j'ai des devoirs et des trucs à noter, mais allez-y. »

« D'accord, salut Remus. »

« Salut Lunard. »

Harry tira Sirius hors de la salle et ils commencèrent à marcher vers la statue de la sorcière borgne qui menait à Pré-au-Lard.

« Hey Harry, pourquoi est-ce que nous n'irions pas simplement dans les cuisines ? »

L'interpellé s'arrêta et fronça les sourcils de confusion. « Pourquoi ? Tu ne veux pas être vu avec moi ou quelque chose comme ça ? »

Sirius rit. « Et bien, oui en fait. »

Harry eut l'air choqué, mais baissa rapidement son visage pour que Sirius ne puisse pas voir son expression. « Oh aucun problème. Nous pouvons manger où tu veux. »

Sirius rit et fit se tourner Harry. « Merlin, Harry ! Je ne voulais pas dire ça comme ça ! J'ai juste pensé que c'est les vacances et que la dernière chose dont nous ayons besoins est de se balader à Pré-au-Lard avec tout le putain de monde magique aux alentours. Alors vient avec moi dans les cuisines maintenant et je considérerais le fait de te laisser m'acheter à déjeuner plus tard. »

Harry rougit, se sentant extrêmement stupide, et réussit un petit rire. « Bien, mais ne pense pas que j'oublierais que tu m'as dit ça. »

Ils marchèrent tous les deux vers les cuisines dans un silence confortable. Finalement, ils atteignirent le portrait et Harry chatouilla la poire.

« Harry Potter, monsieur ! »

Dobby vint en courant vers le portrait et s'écrasa droit dans Harry. « Dobby est tellement soulagé de voir Harry Potter ! Dobby est très reconnaissant pour les chaussettes de Noël et les gants de cuisine. Dobby les porte ! » Dobby montra à un Harry souriant et à un Sirius confus mais amusé qu'il portait, en fait, les chaussettes.

« Ce n'était rien, Dobby. »

Dobby regarda soudainement Harry et fondit en larme. « Rien ! Si grand, Harry Potter est si grand. »

Harry eut l'air alarmé et attrapa Dobby avant qu'il ne commence à se blesser. « Alors, euh… Dobby, comment va Winky ? »

Dobby sourit et essuya les larmes de ses yeux. "Winky va bien, Harry Potter. Elle a aimé les chaussettes que vous lui avez envoyées. »

Sirius regarda Harry avec confusion et murmura : « Qu'est-ce qu'il y a avec les chaussettes ? »

Harry sourit. « Je te le dirais plus tard. Dobby, voici Sirius. Sirius, voici Dobby. »

Dobby regarda Sirius puis Harry. « Est-ce un ami de Harry Potter, monsieur ? »

« Oui, un très bon ami. »

Dobby sourit à Sirius. « Alors vous devez être un grand sorcier aussi, Maître Sirius, monsieur, si vous êtes amis avec le grand Harry Potter. »

Sirius rit. « Merci Dobby. Harry est assez grand, n'est-ce pas ? »

Dobby sembla prêt à fondre en larmes à nouveau. Harry décida de prévenir un autre épisode de pleurs. « Dobby, peux-tu aller nous chercher de quoi déjeuner ? »

Dobby se ragaillardit et courut vers la nourriture avec impatience. « Bien sûr, Harry Potter ! »

Sirius commença à rire alors qu'Harry dressait une table. « Qu'est-ce que c'est que tout ça ? Je suis souvent venu aux cuisines quand j'étais à l'école mais je n'ai jamais vu les elfes de maisons faire de tels efforts. »

Ils s'assirent tous les deux alors que des coupes de jus de citrouilles apparurent devant eux. « Ouais, eh bien, Dobby est un ami depuis ma seconde année. Il appartenait aux Malefoy. »

Sirius sembla réfléchir profondément pendant une seconde. « Oh, ouais. Je me souviens que tu me l'as mentionné. Tu sais, tu ne m'as jamais dit grand chose de ta première et deuxième année. La plupart des choses que je sais, je les sais de Dumbledore. »

Harry prit une gorgée de son jus de citrouille. « Ouais, et bien, à part ce que tu sais, c'est assez ennuyeux. »

Sirius rit. « J'en doute. Alors, quoi de neuf ? Que faisais-tu avant de m'honorer de ta présence ? »

L'agacement précédent d'Harry revint avec toute sa force alors qu'il pensait à Ron et Hermione se léchant mutuellement le visage. Il grimaça légèrement mais parvint à offrir un faux sourire. « Pas grand chose… Je lisais juste des enchantements. »

Sirius remarqua le changement de comportement. « Harry, qu'est-ce qui ne va pas ? »

Harry prit une autre gorgée rapide de son jus de citrouille. « Rien, vraiment. »

Soudain, Dobby et Winky apparurent avec la nourriture d'Harry et de Sirius. « Voilà pour Harry Potter et Maître Sirius. »

Sirius rit. « Tu peux m'appeler Sirius, Dobby. »

Une larme solitaire s'échappa de l'œil de Dobby. « Ami de Harry Potter… Sirius... si grand. »

Harry sourit. « Merci Dobby. Tu en veux ? »

Une autre larme s'échappa. « Non. Dobby et Winky doivent y aller. » Il se hâtèrent de s'éloigner alors que Dobby semblait sur le point d'avoir une autre crise.

Sirius grogna. « Il semble que ton ami elfe de maison ait une petite amie. »

Un air sombre passa sur le visage d'Harry. « N'est-ce pas le cas de tout le monde ? »

Sirius posa sa fourchette et regarda Harry avec inquiétude. « Harry ? »

Harry secoua la tête et prit une autre gorgée de jus de citrouille. « Rien. Oublie. »

Sirius bougea sa chaise près de Harry et lui tourna la tête de façon à pouvoir le regarder. « Hey, qu'est-ce qui ne va pas ? »

Harry regarda Sirius et ressentit le besoin de tout lui dire. Il avait toujours eu des problèmes à se dominer complètement quand il s'agissait de Sirius. « C'est juste… »

Il s'arrêta comme s'il essayait de trouver ses mots. « Siri, j'ai dix-sept ans et je n'ai jamais eu de petite amie ou de petit ami ou quoi que ce soit. »

Harry laissa cette seule admission planer dans l'air. Aussi énervé qu'il essayait d'être à certains moment, il était juste vraiment embarrassé par toute cette situation. Il s'attendait presque à ce que Sirius commence à se moquer de lui dans une seconde. Finalement, il releva la tête pour regarder dans les yeux de Sirius, soulagé de ne pas trouver le moindre amusement ou mépris en eux.

« Ok, donc tu n'as pas encore eu de relations. C'est compréhensible Harry, tu as été un peu occupé ces dernières années. »

Harry soupira et mit sa tête dans ses mains. « Oui, je le réalise. C'est juste que tout le monde semble avoir quelqu'un sauf moi. Je veux dire, la plupart des gens ont commencé à sortir il y a plus de deux ans ! Je sais que ce n'est pas comme si je ne pouvais pas trouver quelqu'un, parce que je peux. Mais presque personne ne me connais vraiment Sirius. Tout ce que la plupart des gens voit, c'est cette putain de stupide cicatrice, mon statut de célébrité, et le fait que j'aie quelque argent. » Harry s'arrêta et soupira. « Je me sens seul. Je suppose que je suis juste un peu bouleversé, parce que je ne pense pas que je puisse jamais trouver quelqu'un qui me regarda et ne verra que Harry, et pas Harry Potter. »

Sirius se rapprocha et passa un bras autours de lui. « Hey, ne t'en fait pas à propos de ça, ok, Harry ? Bien sûr, il y aura des gens qui ne vont voir que Harry Potter, mais tu es étonnant Harry. Tu es intelligent, et amusant, et agréable, et loyal, et digne de confiance, et un million d'autres choses merveilleuses. Quelqu'un va finalement voir ça. »

Harry fit un faible sourire et acquiesça contre l'épaule de Sirius. « J'espère Sirius. Je suppose que c'est juste que toute ma vie j'ai été seul. Je sais que je ne parle jamais de ça, je n'aime vraiment pas en parler, mais quelque fois, je me sens si vide. »

Sirius regarda Harry avec inquiétude. « Et Ron et Hermione ? »

Harry haussa les épaules. « Je sais que j'ai l'air ridicule, Sirius. Mais ils sont ensemble. Je les aime, ils sont mes meilleurs amis, mais je me sens tellement comme si j'étais la troisième roue du carrosse. Sans mentionner que tous mes autres amis sont également en couple. Sauf Seamus… mais il est juste perpétuellement excité. »

Sirius fronça les sourcils en pensant. « Tu sais que ce n'est pas vrai. Que Ron et Hermione t'aiment. Mais je vais entrer en jeu ici. Et moi ? »

Harry regarda le sol, mais continua de s'appuyer contre Sirius. « Tu as Remus. »

« Ouais, mais Remy et moi ne sortons pas ensemble… la dernière fois que j'ai vérifié en tout cas. Secrètement, je pense qu'il ressent quelque chose pour Snape. »

Harry grimaça de dégoût et rejeta sa tête en arrière pour regarder Sirius. « Ugh, Snape ? Pourquoi ? »

Sirius grimaça aussi. « Je ne sais pas. C'est juste une intuition que j'ai. Je me suis torturé le cerveau, essayant d'imaginer une raison pour laquelle il pourrait aimer Snape, mais tout ce qui me vient à l'esprit sont des images d'un humour épouvantable, d'une personnalité pourrie et de dégoûtants cheveux gras. Pas du tout attirant. »

Harry secoua sa tête comme s'il voulait faire disparaître des images. « Snape ? »

Sirius soupira et acquiesça. « Yep, je ressens ta peine. Mais de toute façon, ce que je voulais dire c'est que Remus a Snape. Donc, toi et moi pouvons être parfaitement seuls, ou tous les deux. »

Harry acquiesça et prit une bouchée de son sandwich. « Ouais, je suppose. Je suis juste fatigué, Sirius, c'est tout. Pour une fois dans ma vie, je veux que quelqu'un me connaisse et m'aime parce que je suis moi. »

Sirius soupira et pressa un baiser léger sur les cheveux d'Harry. « Je te promets que ça t'arrivera, Harry. »

Les deux finirent leurs repas entre un silence confortable et un silence gêné. Harry ne voulait pas du tout parler. Il se sentait plus qu'un petit peu embarrassé d'avoir laisser ses sentiments se déverser comme ça. Pas qu'il n'avait pas confiance en Sirius, mais il avait toujours été capable de gérer tout par lui-même et n'avait pas vraiment l'habitude d'avoir des gens essayant de l'aider avec ses problèmes les plus personnels.

Sirius fut profondément plongé dans ses pensées pendant le reste du repas. Il ne pouvait pas supporter de voir Harry comme ça. Qu'importe ce qu'Harry disait ou pensait, Sirius l'aimait simplement parce qu'il était Harry. C'était cependant vrai qu'au début Sirius avait vu Harry comme 'le fils de son meilleur ami'. Mais à présent Sirius voyait un garçon merveilleux – non, un homme merveilleux – dont il se sentait chanceux d'être l'ami. Sirius était arrivé trop tard pour être un père pour Harry, mais il se sentait plus que privilégié d'être son ami. Autant Sirius détestait l'admettre, autant Harry avait probablement raison sur toute la longueur. Les chances pour lui de jamais trouver quelqu'un qui ne le voie pas comme le Survivant était probablement mince. Il pourrait toujours chercher un Moldu, mais ce serait dur pour Harry d'être avec quelqu'un qui n'avait aucun moyen de comprendre ce par quoi Harry était passé ces dernières années – une personne qui n'avait même jamais entendu parler de Voldemort.

Sirius lui-même avait songé à sortir avec une Moldu. Mais il avait rapidement réalisé un problème qu'Harry était sûr d'avoir aussi. Ce serait agréable d'être avec quelqu'un qui entendrait son nom et n'aurait pas le réflexe de sortir une arme ou de se recroqueviller de peur, avant de réaliser qu'il est innocent. Cependant, ce serait juste parce qu'elle ne comprendrait pas, et ne le pourrait probablement pas. Azkaban avait été une partie gigantesque de sa vie, comme Voldemort l'avait été pour Harry, et Sirius ne pourrait jamais se voir être vraiment avec quelqu'un qui devrait lutter pour comprendre même ce qu'Azkaban est.

Non, ce serait mieux si Harry restait dans le monde magique.

« Je suis désolé, Sirius »

Les mots d'Harry le tirèrent immédiatement de sa rêverie. « Désolé pour quoi ? »

Harry soupira. « Pour ça. J'ai ruiné ta journée avec ma misère, n'est ce pas ? »

Sirius secoua fermement la tête. « Tu ne pourras jamais ruiner ma journée, Harry. »

Harry prit une dernière bouchée de son sandwich et se leva. « Ecoute, merci de m'avoir écouter. J'apprécie vraiment. Mais ça ira. Je vais retourner dans ma chambre ; avec un peu de chance, Ron et Hermione auront fini de se bécoter. Tu peux aller voir si Snape se déchaîne quelque part. »

Harry se pencha et donna à Sirius un rapide bisou sur la joue. « Merci Siri – pour le balai et pour écouter. Je te parlerais plus tard. »

Harry se redressa et sortit précipitamment des cuisines avant que Sirius ne puisse répondre.

« Est-ce que quelque chose ne va pas avec Harry Potter, maître Sirius, monsieur ? »

Sirius regarda Dobby et se passa une main dans les cheveux. « Ne t'inquiètes pas Dobby. Je vais y remédier. »

Dobby acquiesça. « Dobby ne veut pas voir Harry Potter malheureux. Il est toujours un si bon sorcier. Si Maître Sirius a besoin d'aide, il peut demander à Dobby. Dobby sera plus qu'heureux de remonter le moral à Harry Potter. »

Sirius rit et donna un sourire à Dobby. « Merci Dobby. Je m'en souviendrais. Merci pour le repas aussi, c'était délicieux. »

Dobby sourit, fier d'avoir été complimenté par Sirius pour le déjeuner qu'il avait fait. « Pas de problème, maître Sirius. Tout pour Harry Potter et ses amis. »

Sirius se leva et les déchets disparurent immédiatement. « Bye Dobby. »

Sirius quitta rapidement les cuisines, une mission et un plan bouillant dans son esprit.

Ce qu'ils étaient exactement, il n'en était pas encore sûr. Il le saurait bientôt cependant. Peut-être que Remus pourrait l'aider. Il savait que Remus serait plus qu'heureux de l'aider avec quoi que ce soit qui ait à voir avec Harry.

Sirius marcha rapidement vers la salle de Défense contre les Forces du Mal, mais s'immobilisa avant d'atteindre la porte. Il pouvait entendre deux voix distinctes hurler. Sirius ne put empêcher un sourire narquois.

Snape.

« LUPIN ! JE SAIS QUE TU AS QUELQUE CHOSE A VOIR AVEC CA ! »

Sirius put entendre Remus laisser échapper un lourd soupir. « Severus, je te promets que non. Sans vouloir t'offenser, tu n'es pas le professeur le plus populaire de l'école. Je suis sûr qu'il y a plein d'élèves qui auraient pu réussir cette supposée blague. »

« JE NE SUIS PAS POPULAIRE PARCE QUE J'OSE VRAIMENT ENSEIGNER ET PAS DORLOTER LES ELEVES… »

'Non, pensa Sirius, tu n'es pas populaire parce que tu es un sale con graisseux et méchant. »

« … CONTRAIREMENT A CERTAINS QUI SE PRETEDENT PORFESSEURS ICI ! »

Sirius soupira. D'accord, c'était assez. C'était amusant pendant un moment mais à présent il devait s'occuper de choses plus pressantes, comme Harry. Sirius entra rapidement dans la classe, un large sourire au visage.

« Jolis cheveux que tu as là, Snapy. Tu as changé de shampoing ? » Sirius fronça les sourcils une seconde. « En fait, je veux dire, tu as acheté du shampoing ? »

Snape tourna sur ses talons et fixa Sirius avec toute la haine qu'il put rassembler. « TOI ! BLACK ! J'AURAIS DU SAVOIR ! »

Sirius sourit. « Pourquoi ne le saurais-tu pas ? Bien sûr que je suis Sirius. Tu ne deviens pas aveugle, n'est-ce pas ? Peut-être que c'est toute cette noirceur dans les cachots… Tu devrais vraiment penser à redécorer. »

Remus ne put empêcher un grognement de s'échapper et mit son poing dans sa bouche pour empêcher tout autre rire. Snape passa juste à côté de Sirius et le fixa méchamment. « Je t'aurai Black. Retiens mes mots, je t'aurai. »

Sirius leva les yeux au ciel. « Et mon petit chien aussi, Snape ? J'ai des choses à faire, va trouver une douche. Je sais que ce pourrait être une dure tache pour toi puisque tu ne l'utilise jamais, mais je crois que tous les professeurs ont leurs propres salles de bains, équipées d'une douche, dans leurs appartements. Regarde y et elle devrait être là. Au revoir. »

Avec un craquement du poignet, Sirius claqua la porte au visage de Snape et mit un rapide sort de fermeture dessus.

« Bien, ça règle son problème. »

Remus s'assit sur son bureau et secoua la tête. « Je suis surpris qu tu l'ais laissé partir si vite. J'aurais pensé que tu voudrais te délecter de ça aussi longtemps que possible. »

Sirius prit une chaise et mit ses pieds sur le bureau de Remus. « Oui, j'ai des choses plus importantes à régler que Snape. »

Remus se pencha, intéressé. « Comme quoi ? »

« Harry. »

« Qu'est-ce qui ne va pas avec Harry ? »

Sirius mit sa tête dans sa main et commença à masser ses tempes. « Ne lui dit pas que je te l'ai dit, mais il est vraiment bouleversé. Il se sent assez déprimé et seul récemment. Il semble penser qu'il est la seule personne célibataire au monde et qu'il ne trouvera jamais personne qui va le vouloir pour lui-même. »

Remus soupira et commença à tapoter ses doigts contre le bureau, plongé dans ses pensées. « Eh bien, Patmol, je déteste l'admettre, mais il n'y a rien que tu puisses faire. »

« Il doit bien y avoir quelque chose, gémit Sirius, si j'avais su que tu allais dire ça, je n'aurais pas demandé. »

« Et bien, vraiment, Patmol, nous ne pouvons forcer personne à sortir avec lui. En plus, il a raison à propos des gens ne le voyant que comme Harry Potter. »

« Je sais ça, Remus. J'ai pensé à tout ça, mais j'espérais que tu aurais quelques idées. »

Remus soupira encore. « IL n'y a rien à faire. Qui va-t-il trouver que ne le voit pas un tout petit peu comme le Survivant ? Ron ? Hermione ? Toi ? »

Sirius grogna. « Merlin, ça lui foutrait une de ces frousses. Je pense que ça lui ferait plus de mal que de bien. »

Remus leva les yeux au ciel et rit. « A moins que tu ne sois son admirateur secret, là, au moins, il serait épargné de savoir que tu es cet emmerdeur qui n'arrête pas de l'ennuyer. »

Remus rit mais remarqua que Sirius était étrangement silencieux. Il regarda son ami pour voir que celui-ci avait quelque lueur d'excitation dans le regard et frottait presque ses mains ensemble d'anticipation.

« Brillant Lunard. »

Remus sentit sa mâchoire se fracasser au sol. « Patmol, non ! C'était une blague ! Je plaisantais ! Tu ne peux pas vraiment penser que c'était une bonne idée ! »

Mais Sirius ignora son ami et commença à faire les cent pas dans la salle. « C'est parfait. Il va vraiment savoir qu'il u a quelqu'un quelque part qui l'aime pour lui-même. Il sera heureux de nouveau. »

Remus secoua la tête. « Sirius non ! Les conséquences à long terme ne sont pas bonnes ! Seules des mauvaises choses vont arriver. »

Sirius ne lui prêta pas d'attention te se dirigea rapidement vers la porte. « Brillant, Lunard, merci. Je dois y aller ! J'ai une lettre à écrire. »

Sirius bondit pratiquement hors de la classe et Remus se tint là, se cognant la tête contre le mur en pierre.

Aucun bien ne pourrait ressortir de ça.