INCONVENANTE NEGOCIATION

Auteur : Elehyn

Disclaimer : Les oeuvres Harry Potter appartiennent à JK Rowling. J'emprunte juste le contexte et les personnages pour écrire des cochoncetés.

Résumé : La guerre entre les Gryffondor et les Serpentard est à son paroxysme et le dernier conflit en date porte sur le match de Quidditch. Harry se doit de l'emporter mais ceci est compromis lorsque Snape lui donne un mois de retenue sans droit à l'entraînement. Harry décide alors de marchander sa punition d'une bien curieuse et inconvenante façon…

Warning : Slash Severus Snape/Harry Potter de rating R.

NdA : Je sais ! Et je sais que je suis folle de recommencer une fic alors que j'en ai encore en cours et que je vais en commencer d'autres aux vacances de noël parce que je l'ai promis mais bon… mon excuse… euh… bah… en manque de HP/SS, frustration de ne pas pouvoir écrire beaucoup à cause de mes cours, examens et autres devoirs et puis parce que j'ai une rhino-pharyngite et que la meilleure des thérapies est les slashs et lemons bien sûr donc mine de rien, je suis bien en train de me soigner alors on ne râle pas. Lol. Soit dit en passant, mes vacances commenceront vendredi prochain jusqu'au 3 janvier donc je pourrais avancer mes fics et terminer (j'ai bon espoir) Sorciers aux enchères. Bisous à tous ;)

INCONVENANTE NEGOCIATION

Chapitre 1 : Quel est votre prix pour trois soirs ?

« Hey ! Hey Potty ! » hurla tout à coup Draco Malfoy alors que la classe des septième année de Gryffondor sortait de leur cours de Défense Contre les Forces du Mal.

En entendant son prénom interpellé ainsi par son ennemi de toujours, Harry porta la main à sa poche d'un mouvement d'une rapidité étonnante et en sortit sa baguette. Ses compagnons firent de même sans avoir eu à se concerter.

En effet, les jours à Poudlard étaient tellement tendus entre Gryffondor et Serpentard qu'ils avaient tous l'impression d'avoir au-dessus de la tête une épée prête à leur trancher la gorge à tout instant.

Draco et ses congénères avaient leur baguette également en main mais ne la brandissaient pas. Leurs bras tremblaient presque sous cette tension qui accroissait de jour en jour et, à cet instant, de minute en minute.

« Que veux-tu Malfoy ? » répliqua le Survivant d'une voix forte et sèche en pointant le menton dans un signe de défi.

« De toi ? Rien du tout » ricana le Serpentard aux cheveux platine. « Que pourrais-je bien te vouloir alors que tu n'as rien à m'apporter ? Ce n'est pas avec le pois que tu as à la place du cerveau, ta verve inutile ou tes réparties imbéciles que j'arriverais à faire quelque chose ! »

Harry pinça les lèvres tandis que ses yeux lançaient des éclairs de colère.

« Si tu n'as rien à me dire, Malfoy, alors pourquoi m'appelles-tu ? A moins que ce ne soit parce que ton énorme tête pleine de vide n'ait encore déraillé et que la perte des neurones est précoce chez toi… sauf s'il n'y en avait pas à l'origine, ce qui est plus probable… »

La main blanche qui tenait la baguette du blond se mit à trembler de plus belle et les prunelles grises s'assombrirent de rage.

« N'essaye pas de faire de l'esprit, Potter, tu ne trompes personne ! C'est comme pour ton prétendu talent au Quidditch » siffla Draco avec mépris. « Nous allons tellement vous ratatiner que vous n'allez pas vous en relever et j'aurais un plaisir immense à essuyer mes semelles sur toi Potty. Tu seras à genoux ! »

« Dans tes rêves ! » cracha Ron avec dégoût, le visage rouge de fureur.

Harry laissa en même temps échapper un rire ironique et regarda Draco comme s'il était un enfant avec des idées complètement surréalistes dans la tête ce qui eut le don d'énerver encore plus sa Némésis.

« Que d'illusions ! C'est vraiment trop mignon… voire, pathétique… Mais je comprends Malfoy, je comprends ! A force de te faire ridiculiser tous les ans, ça commence à te monter au cerveau… Tu devrais peut-être faire part de tous tes malheurs à ton cher papa… Ah non ! » ajouta Harry en se frappant le front comme s'il venait de se rappeler un fait important. « J'oubliais qu'il était encore en prison !… Et pourtant, c'est moi qui l'y ai mis ! » Le Gryffondor ne prêta pas attention au rugissement de rage de Draco et finit, « Il va pourtant falloir que tu te résignes à perdre, comme d'habitude parce que tu n'as aucune chance contre nous ! »

« ATTENTION HARRY ! » hurla Ron alors que tous les Serpentard brandissaient leur baguette, imitant le geste de Draco mais le Survivant était trop rapide pour eux. Il n'avait pas bataillé pour enfin tuer Voldemort sans rien avoir appris.

Des dizaines de sorts appartenant pour certains à la magie noire volèrent vers Harry qui les arrêta avec le sortilège du bouclier qu'il maîtrisait, maintenant, parfaitement bien. Les Gryffondor étaient en position pour aider leur ami lorsque le professeur Lupin sortit de sa salle de cours en trombe pour les découvrir tous, la haine s'inscrivant sur le visage de chacun.

« Mais que se passe-t-il ici ? » s'exclama le loup-garou avec consternation. « Je pensais que la bataille finale vous avait au moins apporté la leçon que l'union fait la force et l'entraide vaut mieux que la haine ! »

« Oh mais nous nous sommes unis » ironisa Draco en regardant ses camarades de Serpentard. « Mais nous ne pourrons jamais donner notre confiance à des Gryffondor ! »

« Bien Monsieur Malfoy ! » dit sèchement Lupin. « Vous aurez donc une semaine de retenue avec moi et je vous apprendrais que l'entraide est plus efficace et qu'il n'y a pas de distinction à faire avec les différents individus ! »

« Et Potter, Monsieur ! » s'étouffa le blond en montrant Harry qui tenait toujours sa baguette. « C'est lui qui a commencé ! »

Les Gryffondor se mirent tous à protester en même temps mais Lupin ramena très vite le silence.

« Monsieur Malfoy, je sais pertinemment que c'est vous qui avez appelé Monsieur Potter parce que je vous ai parfaitement entendu. J'ai aussi intercepté la suite mais j'avais espéré que vous comprendriez tous vos erreurs en vous écoutant » ajouta-t-il en lançant un regard réprobateur à Harry qui sentit une vague honte l'envahir. « … Ce qui n'a malheureusement pas été le cas… Monsieur Potter, venez dans mon bureau, il faut que je vous parle… Les autres… dispersez-vous et je ne veux pas en entendre un recommencer à chahuter sinon je l'apprendrais et ce ne sera pas une semaine de retenue à un seul élève que je donnerais ! »

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Harry s'assit dans la salle de potion, le moral plus bas que terre. Remus venait de le sermonner sur sa manière de réagir face à Malfoy. Il savait qu'il avait été dur avec son ennemi mais il n'y pouvait rien ! Il en avait assez de subir quotidiennement les remarques désobligeantes du Serpentard. La plupart du temps, il laissait courir et faisait semblant de ne pas entendre mais, parfois – comme pour cet après-midi – il ne pouvait s'empêcher de réagir et de vouloir faire le plus de mal possible à Draco.

« Ce n'est pas parce qu'il t'insulte que tu dois réagir comme lui Harry ! » lui avait dit Lupin. « Si tu ne réagis pas, il finira par se lasser ! »

« Ca fait 7 ans que je ne réagis pas et il ne s'est toujours pas lassé ! » lui avait répondu le Gryffondor.

Et maintenant, il ne savait plus que faire… surtout lorsqu'il voyait l'expression mauvaise qui étirait son visage tandis qu'il le regardait en cet instant-même.

Dans ses yeux, Harry pouvait lire qu'il allait se venger et, dans les cachots avec Snape, il savait que sa Némésis en serait parfaitement capable. C'était d'ailleurs le meilleur endroit. Il devait se méfier.

« Tu as vu comment il te regarde Harry ! » lui dit Ron en fixant toujours le Serpentard. « Fais attention à toi, il mijote un mauvais coup. »

« Je sais ! » murmura Harry.

A ce moment-là, la porte du cachot s'ouvrit à la volée, venant claquer sur le mur de pierre en un bruit sinistre qui fit sursauter la moitié de la classe.

« Sortez vos livres p. 21 ! » dit froidement Snape en longeant l'allée du milieu pour rejoindre son bureau. « Aujourd'hui, vous allez préparer la potion de FacilitAnima ! Comme son nom l'indique, elle a pour caractéristique d'aider les sorciers qui souhaitent la métamorphose animagus à pouvoir la réaliser plus facilement mais ça ne veut pas dire que le travail magique et sur soi-même soit moins considérable. » Il fit un sourire en coin et ajouta « Les imbéciles qui croient cela pourraient en être bien déçus. »

Harry se méfia de Draco pendant tout le cours. Il refusait de quitter sa potion des yeux ou de sa personne ne serait-ce qu'une seconde de peur que le jeune homme n'y ajoute un ingrédient qui ferait rater sa préparation et lui coûterait beaucoup en ce qui concernait Snape. Et c'est à cause de sa trop intense concentration qu'il commit une faute. Son coude heurta une fiole de bile de dragon qui se répandit sur le sol.

« Dix points de moins pour Gryffondor ! » s'empressa de dire Snape en passant à côté de lui. Il avait été dépité de voir que la potion du fils de sa Némésis était parfaite et voyait le bonheur de lui ôter des points s'échapper sous ses yeux. La légère maladresse de sa part avait donc rétabli l'équilibre, sourit le maître des potions avec malveillance.

Snape passa devant lui pour aller insulter Neville qui se trouvait juste derrière Harry et c'est lorsque le Survivant fit un mouvement de sa baguette pour faire évaporer la bile du sol qu'il entendit un 'plouf' retentir au niveau de sa potion. Il se tendit brusquement, dévisagea Draco qui souriait d'un air triomphant et Harry se tourna vers sa préparation qui vira du bleu argenté ou orange flamboyant puis au rouge éclatant en commençant à fumée avec abondance et à siffler dangereusement.

« Ligne 18 Potter ! » cracha Snape avec avidité. « Ajouter la fleur de courge après avoir verser la bile de dragon ! Evanesco ! Et vingt points de moins pour Gryffondor ! »

Tout aurait pu s'en tenir là si Ron ne s'était pas écrié « Mais ce n'est pas lui, Monsieur ! C'est Malfoy ! Il n'a attendu que ça ! »

Tous les Serpentard se mirent à protester sauf Draco qui jubilait. Il savait qu'il ne risquait rien et Harry put lire sur ses lèvres un message qui lui était destiné 'Je te l'avais bien dit que tu ne peux rien contre moi !'

Harry lui lança un regard noir et ne vit pas que le restant de la classe commençait à s'agiter avec menace et que les sifflements méprisants de Snape n'arrivaient pas à rétablir le silence. Trop de haine flottait dans cette classe et ce ressentiment explosa dans le cours du maître des potions.

Les sorts de divers couleurs fusèrent ça et là, les bocaux de verre vides ou non se brisaient sous les chocs magiques, les volets des fenêtres tremblaient sous cette tension libérée et Snape, au beau milieu de ce règlement de compte se trouvait impuissant à les arrêter. Il fut même stupéfixé par un de ses élèves sans avoir pu s'en rendre compte avant de tomber inerte sur le sol glacé.

Draco profita de cet instant pour attaquer son ennemi de toujours et Harry répliqua avec bonheur. Enfin, ils pouvaient extérioriser tout ce qu'ils ressentaient tous à l'intérieur.

Au fur et à mesure des sorts lancés et reçus, des chaudrons se déversant avec leur contenu raté sur le sol - créant des mélanges incompatibles, les élèves tombaient de plus en plus et, à la fin, le seul qui resta debout, sale, échevelé et fatigué, fut Harry Potter.

Son regard fit alors le tour de la salle et il ne put réprimer un éclat de rire retentissant en voyant les dégâts. Des tâches de couleur s'étalaient partout et égayaient certainement les cachots mais Harry doutait que tout cela serait au goût du professeur Snape… D'ailleurs, où était-il ?

En laissant ses prunelles émeraudes balayer la pièce, il le trouva, étendu à terre, figé dans une expression menaçante et rageuse. Et, une fois de plus, Harry ne put s'empêcher d'éclater de rire devant les cheveux de son maître des potions qui avaient pris une belle teinte arc-en-ciel, tout comme sa robe qui était plus dans des tons violine.

Tout en essayant de reprendre contenance, le Survivant murmura à contre-cœur « Enervatum ! »

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« C'est écœurant Harry ! » protestait toujours Ron en avalant son deuxième litre de glace du dessert léger qu'il avait demandé aux elfes de maison. « Tout ça, c'est à cause de Malfoy et c'est toi qui a payé pour tout le monde ! »

« Oui, je sais » baragouina Harry avec amertume.

« Un mois de retenue ! Un mois de retenue ! » répéta-t-il d'une voix de plus en plus aiguë. « Et comment tu vas faire pour t'entraîner au Quidditch, hein ? Comment on va faire si on perd le match ??? »

« C'est pas ce qu'il y a de plus important le Quidditch ! » commença Hermione mais les deux jeunes hommes ne prêtèrent pas attention à son intervention.

« Il faut qu'on gagne Harry, il le faut ! Sinon, tu imagines le reste de l'année avec Malfoy et les autres Serpentard ?!? »

Oui, Harry voyait tout à fait et ça, il ne le voulait pas !

« Ne t'inquiète pas Ron, j'ai une solution ! » dit-il en fixant Snape avec détermination.

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« T'es sûr que ça va marcher ? » chuchota Ron à Harry tandis que celui-ci revêtait sa cape d'invisibilité.

« On verra bien Ron ! » lui dit le jeune homme à la cicatrice légendaire. « Snape était un Serpentard ce qui veut dire qu'il est calculateur donc si je lui offre un service qui a plus de valeur à ses yeux que moi en retenue, il va accepter – tout en restant discret bien sûr. Et qui ne tente rien n'a rien, Ron ! »

« Oui mais tu risques peut-être plus gros ! Et que veux-tu lui offrir ? »

« Je ne sais pas ! » dit-il en toute sincérité. « Je sais qu'il aime m'humilier donc peut-être que si je joue l'elfe de maison en privé pour lui… »

« Faire ses basses besognes ? »

« Oui ! Je préfère faire ça pour lui - comme je l'ai fait pour les Dursley avant - que d'être humilié par les Serpentard le jour du match de Quidditch et après ! Ca serait encore pire ! »

Ron acquiesça de la tête et fit une moue compatissante « Bon courage ! »

« Merci ! » répliqua Harry en sortant de la salle commune.

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« C'est vrai que tu risques gros Harry ! » se dit-il en se dirigeant à plus de minuit vers les appartements de Snape qu'il avait localisé. « Mais il faut bien que tu y ailles à cette heure pour éviter qu'on ne te voit et pour être sûr de pouvoir négocier avec Snape en privé ! »

Bien trop vite à son goût, le Gryffondor arriva au tableau qu'il savait être la porte d'entrée des quartiers de son maître des potions. Il regarda alors sa carte du Maraudeur qui lui montra que Snape n'était pas encore couché et, surtout, que personne d'autre n'était à proximité, il frappa donc à la porte. Sur sa carte, il vit Snape se lever d'un siège où il s'était tenu puis venir vers la porte. Harry rangea donc sa carte et ôta sa cape pour la plier en travers de son bras.

La porte s'ouvrit et l'étudiant vit les yeux de son professeur s'écarquiller de surprise avant de reprendre leur taille habituelle et un sourire mauvais étirer ses lèvres.

« Cinquan- » commença l'homme avant d'être coupé dans son élan par son élève.

« Je suis venu ici pour négocier mon mois de retenue avec vous ! »

Avant qu'il puisse continuer, Snape ricana « Vous n'avez rien à négocier avec moi, je suis votre professeur ! Cinquan- »

« Oh mais je le sais très bien Monsieur ! » le coupa encore Harry d'une voix calme et légèrement onctueuse qui fit froncer les sourcils de son maître des potions. « Mais je sais aussi que vous êtes un ex-Serpentard et que toute négociation peut être envisagée si elle vous rapporte, n'est-ce pas ? C'est donc pour cela que je suis venu ce soir Professeur ! Un mois de retenue, qu'est-ce que ça veut dire pour vous ? Perte de vos soirées où vous pourriez faire d'autres choses plus intéressantes ?! Sorte de gardiennage de quelqu'un que vous ne pouvez pas souffrir ?! Crises de nerfs devant ce que vous appelez mon incompétence ?! Futur ulcère à l'estomac entraînant des insomnies ?! Et qu'y gagnez-vous ??? Un petit frétillement cardiaque à chaque insulte lancée ? Une jubilation que je devine intense face à mon humiliation et quoi d'autre ? Oui ! Rien, Professeur ! Rien d'autre ! Par contre, ce que je vous propose me couvrirait de honte ! Vous pourriez renouveler vos insultes très facilement et en tireriez un bénéfice personnel ! Que demande le peuple ? »

« Vous vous foutez de moi Potter ? » grogna l'homme en plissant les paupières pour ne laisser de visible que deux fentes noires et brillantes.

« Bien sûr que non, Professeur ! Comme je vous l'ai dit, je vous fais une proposition que vous avez le choix de refuser… ou d'accepter mais ce serait mieux si je pouvais vous en parler en privé. Je n'aimerais pas que des oreilles indiscrètes entendent ce que j'ai à vous dire… et vous non plus ! »

« Il n'y a rien Potter que vous pourriez me fournir que je ne peux avoir déjà donc vous pouvez arrêter votre babillage inutile et je retire cinquan- »

« Un babillage inutile lorsque je vous offre ma personne sur un plateau ? » feint de s'offusquer Harry en secouant la tête tout en poussant légèrement Snape pour pouvoir entrer, avant de claquer la porte derrière lui. Il espérait que le flot de ses paroles noierait la fureur de ce dernier face à son audace. « Pensez-y Professeur ? Que désirez-vous le plus que de m'avoir à vos pieds, exécutant vos moindres désirs ? Que me ferez-vous faire si je vais un mois en retenue ? Récurer des chaudrons ? Nettoyez des bocaux ? Laver le sol ? Etiqueter et ranger par ordre alphabétique et par date vos potions lorsque tout cela, vous pouvez le faire en deux secondes d'un simple mouvement de baguette magique ? Mais quelle perte de temps ! Sans ajouter que ça ne sert donc plus à rien ! »

« Ca vous apprend la discipline ! » siffla Snape.

« Certes mais ce n'est pas productif et si vous acceptez ma proposition, non seulement, vous aurez mon humiliation mais aussi mes services… mmm… domestiques ! »

Harry avait cherché le mot pour qu'il soit le plus juste possible mais ne s'était pas attendu à voir le regard de son professeur se teinter d'une légère concupiscence à l'énoncé du mot 'services' ainsi qu'au détail rapide de son corps. Il vit aussi la déception dans ses orbes ébènes à son dernier mot. Harry n'en revenait pas ! Il se remémora alors des bribes de conversation qu'il avait entendu concernant l'homosexualité de son maître des potions et auxquelles il n'avait pas prêté plus d'intérêt. Cependant, maintenant, cette information pouvait lui servir.

« Pour les services… domestiques, il y a déjà les elfes de maison ! Je vous l'avais bien dit Potter ! Vous ne pouvez rien me donner d'autres que je n'ai déjà ! J'ôte donc cinquan- »

Avant que l'homme put finir sa phrase, Harry s'avança rapidement vers lui et posa son index sur ses lèvres fines pour le réduire au silence.

« Vous croyez réellement ? » chuchota le Gryffondor en laissant son index glisser sur le menton puis le cou avec lenteur. « Alors, à quoi pourrais-je bien vous servir si je ne puis être utile à quoique ce soit de ménager ? Réfléchissons encore… » continua-t-il, son doigt descendant sur le torse que recouvrait une vilaine chemise de nuit grisâtre. « … Quels services pourrais-je donc bien vous rendre ? » pensa-t-il à voix haute d'un ton suggestif.

« Potter, êtes-vous en train de me proposer ce à quoi je pense ? » demanda brusquement l'enseignant d'une voix étouffée.

« Mmmm… je ne sais pas Monsieur » lui répondit-il en passant sa langue sur ses lèvres à dessein avant de se coller contre le corps grand et ferme qui lui faisait face. « A quoi pensez-vous ? »

« Je suis votre professeur ! C'est interdit par la loi ! Je pourrais me faire renvoyer et vous, vous seriez banni de Poudlard ! »

« Seulement si quelqu'un l'apprend Professeur et ni vous ni moi n'irions dire quoi que ce soit. Nous savons être discret l'un et l'autre » répliqua le jeune homme en laissant ses deux mains s'aventurer sur les flancs de son maître des potions pour venir caresser son dos.

« Mais je reste tout de même votre professeur ! Votre aîné de plus de vingt ans et… »

Severus se mordit la lèvre pour réprimer un gémissement tandis que des mains douces avaient pris possession de ses fesses et les massaient voluptueusement. Ca faisait tellement longtemps que personne ne l'avait touché ! Et le gamin était si sexy…

'Justement ! C'est un gamin, Severus !' lui rétorqua la voix de la raison tandis qu'une autre voix venant de plus bas contrariait la première 'Il a dix sept ans, est majeur, consentant et a un corps on ne peut plus masculin ! Et l'expérience dans sa vie n'a fait que le rendre un peu plus mature !'

Et ses mains sur son corps le rendait complètement dingue !

Et cette voix rauque qui lui murmurait à l'oreille des paroles qu'il ne voulait pas que sa raison entende…

« Vous pourriez m'apprendre tellement d'autres choses !… Je les appliquerais avec tellement plus de passion que pour les potions ! Et de plus, vous êtes un enseignant… tenu à l'apprentissage de ses élèves ! Alors enseignez-moi ! »

« Potter, ça suffit ! » s'exclama Snape en se décollant à contrecœur du corps chaud qui l'excitait. « Vous avez bien raison de me rappeler mon rôle de Professeur. Je suis à Poudlard uniquement pour enseigner et non pas pour séduire mes élèves ! Je ne peux donc pas… »

« Mais il ne s'agit pas de séduire vos élèves ! Je vous dois un mois de retenue et je ne peux pas la faire ! Il faut donc trouver un autre moyen de s'entendre ! »

« Vous n'avez pas à discuter mes ordres ! Vous ne pouvez pas décréter que vous ne pouvez pas faire vos retenues… sous prétexte de l'entraînement au Quidditch je présume ! »

« Oui ! Nous voulons gagner ! »

« Contre Serpentard, vous n'avez aucune chance ! »

« C'est ce que vous dîtes tous les ans et la coupe n'est pas revenue dans votre bureau depuis notre troisième année ! »

La colère de Severus montait progressivement et il en était ravi car elle chassait son désir.

« C'est comme ça que vous voulez me convaincre ?! » ricana l'homme avec malveillance. « Vous allez retourner dans votre Maison et vous viendrez demain à 20h00 dans mon bureau pour votre première retenue du mois ! Et j'ôte cinquan- »

La fin de sa phrase fut avalée dans sa gorge en même temps que l'arrêt de son souffle.

« Non, c'est comme ça que je veux vous convaincre ! » dit Harry en se mettant à caresser délicatement le sexe qu'il tenait depuis quelques secondes dans sa main. « Voilà ce que je vous offre : Au lieu de passer mes 31 soirs de ce mois dans votre bureau à faire une quelconque tâche ingrate, je m'offre à vous pour combler vos désirs sexuels ! Je vous rachète mes nuits de retenue. Je pense qu'une masturbation équivaudrait à une nuit, ça vous va ? »

Severus ne pouvait plus répondre. Il était en train de se perdre dans les limbes claires-obscures du désir et il ne voulait jamais en revenir.

Voyant que Snape était parti trop loin dans son plaisir, Harry immobilisa sa main. Après tout, il ne voulait pas perdre toutes ses chances en le comblant maintenant pour se voir mis à la porte avec cinquante points de moins et toujours son mois de retenue !

Snape gémit de frustration et rouvrit ses paupières qui étaient mi-closes. Il tenta de remuer les hanches mais le jeune homme retira sa main. L'homme grogna.

« Sale morveux ! Vous m'allumez pour mieux… »

« Je peux continuer si vous voulez… » lui dit Harry en voyant son expression changer et se faire plus suppliante et douce. « … Mais d'abord, je veux conclure… »

« Oh oui ! »

« … les termes de notre contrat ! » fit Harry plus fortement en fronçant les sourcils. Il n'aurait jamais cru que son professeur était si chaud. Comme quoi, l'habit ne faisait pas l'enchanteur !

« Une excitation manuelle équivaut à une nuit ! »

« Et orale ? » demanda Snape, le souffle court et les joues brusquement rougies.

Severus avait le cœur qui battait à tout rompre. Dans toute sa vie, il n'avait pas eu beaucoup d'amant et aucun ne l'avait jamais sucé. Il en avait pourtant toujours rêvé et cette caresse intime envahissait toujours tous ses rêves érotiques. Il mourrait d'envie de sentir une bouche chaude et humide se refermer sur toute la longueur de sa chair vibrante. Il se mit à trembler d'anticipation.

« Orale ? » répéta Harry avec un certain dégoût. « Vous voulez dire… buccale ? »

Severus acquiesça avec ferveur. « Combien de nuits pour une fellation ? »

Il aurait bien donné les trente et une rien que pour cet attouchement !

« Je ne suce pas ! » lui lança le jeune homme, ruinant ses beaux espoirs.

« Pourquoi ? » demande Snape qui n'arrivait pas à comprendre pourquoi aucun homme ne voulait lui offrir cette caresse quand, lui, était prêt à la donner.

« Ca ne me plait pas de faire ça ! » répondit l'étudiant en allant pas jusqu'à lui avouer qu'il n'était même pas gay. Il ne voulait pas réduire ses chances comme peau de chagrin. Il avait toujours cru être hétérosexuel même si aucune fille à Poudlard ne l'intéressait mais, tandis qu'il essayait de convaincre son professeur d'avoir des relations sexuelles avec lui, il ne pouvait s'empêcher d'en être plus excité qu'il ne l'avait jamais été. Tout cela voulait-il dire qu'il était bi ? Ou gay sans le savoir ? Il faudrait qu'il y réfléchisse mais plus tard. L'heure était encore à la négociation… surtout lorsqu'il voyait les iris noirs se voiler de désenchantement et résignation.

« J'avais raison, Potter, vous n'avez rien de plus à m'offrir » dit Snape en continuant pour lui « que les autres qui vous ont précédé. »

Harry en demeura perplexe. Un instant, Snape était intensément excité et le moment d'après, il le mettait presque à la porte. Etait-ce que la fellation avait vraiment une importance pour lui ?

« Pourquoi êtes-vous autant intéressé par le plaisir… euh… oral ? » lui demanda-t-il.

Il fut surpris de voir Snape sursauter, comme prit en faute et rougir encore avant de pâlir davantage et sa bouche prendre une forme méprisante. Il avait aussi l'air d'être plus furieux contre lui-même que contre son élève.

« Ce ne sont pas vos affaires, Potter et nous ne devrions pas avoir ce genre de conversation ! Vous n'auriez jamais dû venir chez moi ! Allez-vous en ! Je refuse tout ce que vous me proposez et… »

« Je pourrais peut-être essayer ! »

Snape s'étouffa avec sa salive et lorsque sa quinte de toux prit fin, il releva la tête et dévisagea Harry d'un regard intense.

« C-Comment ? »

« Oui » fit Harry en passant de nouveau la pointe de sa langue sur ses lèvres. « Seuls les idiots ne changent pas d'avis, n'est-ce pas ? »

« Mais vous êtes un idiot ! » lui dit Snape doucement, dans un automatisme de répartie.

« Est-ce un moyen de me dire que vous voulez que je reste sur ma position première et que je renonce à vous sucer ? » demanda-t-il avec un air innocent qui démentait ses propos.

Severus avala sa salive avec peine tout en sentant son sang venir se concentrer dans la partie basse de son anatomie.

« Quel est votre prix Potter pour cela ? Trois soirs ? »

Harry eut un sourire goguenard.

« Alors vous acceptez ma proposition ? »

« Si vous acceptez… d'essayer ! »

« Alors… marché conclu ! »

A suivre…

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J'espère que vous avez aimé le chapitre. En tout cas, j'ai eu beaucoup de plaisir à l'écrire. Poutouxes ;)