Disclaimer :
Les personnages de Harry Potter ainsi que les « décors » sont la propriété exclusive de J.K. Rowling. Il n'y a aucune intention de contre-façon ou de violation de ses droits d'auteur. Cette histoire est écrite pour le plaisir de l'écriture et ne rapportera aucun centime à son auteur.
Cette fanfic se déroule pendant la sixième année de Harry à Poudlard. Toujours avec Fred et George dans la fic : j'arrive pas à les laisser quitter Poudlard !
Je n'ai pas tenu à prendre en considération que Harry était à l'origine de l'incarcération du père de Draco : parce qu'avec ça, cela aurait été très difficile de les, comment dire, « rapprocher »… Ils sont suffisamment remontés l'un contre l'autre comme ça, vous ne croyez pas ?
Avertissement – Cette fic met en relation Harry et Draco sur un plan autre que celui amical… A savoir une relation homo, quoi ! En clair, si l'idée que Harry ait envie de sauter sur le petit blond ou que Draco fasse subir les pires outrages à Harry, vous dérange ou vous scandalise, ne continuez pas la lecture…
Voici donc le chapitre 5 et c'est mon dernier update pour novembre. Il y aura peut-être le chapitre 6 pour décembre ! Tout dépend comment avanceront mes autres projets...
Zaika : Merci beaucoup de ta review ! oui c'est un peu près ce que j'avais en tête en commençant cette fic. Montrer à Harry tous les côtés d'une vie féminine... Les mauvais, surtout, évidemment ! Voici la suite, bonne lecture ! Bisous !
Britany LovArt : Oui c'est vrai que j'ai été longue mais c'est ma faute, j'ai trop de fic par rapport au temps que je peux consacrer à écrire... D'accord, j'ai noté ta requête pour l'épilation. (mais Galouz a déjà écrit un beau passage dessus...) Gros bisous !
Chibigoku2002 : Je m'excuse encore du retard ! J'ai beaucoup travaillé dessus au moins jusqu'au moment où Harry doit redevenir « lui »... Le suivant devrait arriver avant la fin de l'année, j'espère ! Bisous !
Onarluca : ben oui je suis toujours là ! Simplement comme je l'ai dit dans ma bio, je suis plus longue, hélas... Et je le regrette, j'ai de plus en plus d'idées de fics et d'histoires. Oui c'est prévu dans quelques chapitres, après tout j'écris quand même un slash ! Gros bisous !
Gotika : Ca Draco ne va pas y croire ! Surtout quand il se rendra compte qu'il a dragué un homme, et son pire ennemi... ! Tant mieux, pour le « il » et le « elle » parce que je ne le fais pas exprès : je pense vraiment à Harry dans un corps de fille... Bisous !
Ariane Malfoy-Shinigami : Je sais, mais j'ai beaucoup de fics en cours et je manquais d'inspiration pour la suite, je veux dire j'avais les idées mais pas la motivation...! je remettrais sans doute encore un chapitre d'ici à la fin de l'année. Gros bisous !
Crystal d'Avalon : oui et j'en suis désolée. Merci en tout cas de me suivre encore ! Voici la suite, j'ai mis moins longtemps... Plein de bisous !
Lo Hana ni : Vous étiez nombreux à l'attendre, je pense... ! Il est possible que j'ai encore un peu de retard, mais c'est ma faute : j'ai beaucoup de fics en cours. Là pour le moment, tout est clair jusqu'au moment où Harry redevient ce qu'il était. Je vais essayer de me dépêcher ! Bisous et merci de ta review !
Allima : Tout d'abord merci de m'avoir laissé des reviews au fur et à mesure de ta lecture. J'ai beaucoup aimé écrire la première scène avec le bisou manqué. Et puis le but de cette fic est bien de mettre en scène quelques petits tracas de la vie féminine... Neville reste Neville ! Ne t'en fais pas Malfoy ne se fera pas longtemps rejeter... Et attends de voir le sortilège pour l'épilation ! J'espère que la suite te plaira ! Gros bisous et bonne lecture !
Galouz : merci encore de ta review et à mon avis je n'arriverais pas égaler ta séance d'épilation ! C'est dommage qu'il n'y a pas de sortilège pour tout ça, quand même... Plein de bisous !
Sahada : Bon alors tant mieux ! J'espère que la suite sera pareille : ça devrait être plus intéressant avec Draco dans peu de temps... Bisous et merci de ta review !
Vif d'or : Le tout est de savoir qui sera séduit... ! L'inconscient est un outil primordial dans les fics : car même s'il le déteste, tout au fond bien caché, il y a autre chose... Gros bisous et merci de ta review !
Astarté : Ben oui je sais, je me suis faite attendre, mais ce n'était pas volontaire ! Longtemps je ne sais pas. Normalement je publierais encore un chapitre en décembre mais après ça va dépendre du temps que j'aurai... Mais je la finirais, juré ! Bisous et merci beaucoup de ta review !
Lily's flowers : Merci de ta review. J'ai beaucoup de mal avec le passage que tu me demandes. Je l'ai déjà écrit mais ça ne me plait pas. On verra bien si j'ai une idée avant d'y arriver ! Voici la suite ! Bisous !
Oxaline : Oui Hermione est toujours l'amie fidèle prête à aider... Et là, il est vrai qu'elle est courageuse ! Bah Harry essaye de se convaincre qu'il a voulu « connaître » son ennemi. J'ai donné ce caractère là à Pansy grâce à Leviathoune et au Lexicon. En fait Pansy est un perso très intelligent et dangereux, que je trouve intéressant. Oh Harry n'a pas fini d'en baver, tu penses bien ! Gros bisous !
Leviathoune : tu as remarqué n'est ce pas que Pansy est plus intéressante, non ? C'est grâce à toi ! Je l'aime beaucoup comme ça, je dois dire... Bon alors je laisse le il/elle et voici la suite ! Plein de bisous !
Lady 22 : Merci beaucoup de ta review ! Effectivement, je n'avais pas pensé à ton idée ! Il est évident que Harry ne pense pas « elle »... ! Encore que... on peut se demander quand il va se retrouver face à Draco. Voici la suite, bisous et bonne lecture !
Flore Jade : Coucou toi ! J'ai vu que tu avais rattrapé ton retard... Même si tu as repris le boulot, tu devrais arriver à me rattraper, je ne poste plus trop dans un mois ! Je t'embrasse. M.
Chapitre 5 – Cours supplémentaires...
Restée seule, Harriette soupira : la veille il avait été trop fatigué et s'était endormi comme une masse. Sans avoir à chercher le sommeil. Mais ce soir... il savait que s'il se couchait maintenant, ce serait pour rester dans le noir à ressasser sa nouvelle situation... Il rangea lentement ses nouvelles affaires. Il se sentait incapable de descendre dans la Salle Commune et de se mêler aux autres élèves. Il était devenu étranger à la vie qu'il aimait. A Poudlard qui était pourtant devenu sa maison. A tout ça.
Une soudaine envie de pleurer sur lui-même le saisit. Il s'allongea essayant d'ignorer ses yeux qui le brûlaient. Son coeur qui se serrait... En vain. Il fit alors ce qu'il avait toujours fait pour se remonter le moral. Se balader dans Poudlard sous sa cape d'invisibilité. Juste pour oublier le regard des autres élèves qui lui montraient qu'il n'était plus Harry, mais une inconnue...
Grâce à sa cape d'invisibilité, Harriette descendit lentement les escaliers et évita sans peine les rares élèves encore présents dans la Salle Commune. Puis elle sortit discrètement. La Grosse Dame somnolente remarqua à peine que quelque chose ouvrit le passage mais que rien sinon un léger courant n'en profita pour sortir.
Une fois dehors, Harry eut l'impression de respirer. Cette escapade nocturne avait le goût savoureux des déjà vus. Il renouait avec ce qu'il était. Ou avait été. Il choisit de ne pas s'appesantir sur la question et curieux des recherches de Snape, il se dirigea avec les cachots.
En arrivant devant le bureau de Snape – la lumière sous la porte indiquait qu'il travaillait encore – des bruits de voix l'invitèrent à coller une oreille indiscrète contre la porte.
- Avez-vous trouvé quelque chose Severus ?
- Non. Mais cela m'aiderait de voir la personne Albus. Ou d'avoir des cheveux, quelque chose à partir duquel travailler pour réussir... Comment voulez-vous que je crée un antidote à une potion qui n'a pas été bue, et sans aucune matière première ? », demanda Severus avec agacement.
- J'ai fait la promesse de ne rien révéler, fit gravement Albus.
Harriette sourit : il avait eu raison de lui faire confiance. Non pas qu'il ait eu le choix, mais...
- Mais par contre, une mèche de cheveux... oui je pense que cela peux se faire, ajouta Albus avec un instant de réflexion.
Non non non, Snape allait deviner que c'était lui ! Il l'avait déjà regardé avec curiosité aujourd'hui, alors si en plus Dumbledore lui donnait une mèche de cheveux... Il aurait des doutes.
- Ah d'ailleurs je voulais vous parler de la nouvelle élève, fit Severus.
- Oui ?
- Elle a un niveau pitoyable en potion, déclara-t-il franchement.
- Premier jour d'école, vous savez ce que c'est ...
- Non je ne le sais pas Albus, ça ne m'a jamais empêché de réussir correctement mes potions. Quoi qu'il en soit... Cette jeune fille, Harriette, a quelque chose de bizarre. En plus de son nom de famille. Est-elle une parente de Potter , demanda-t-il enfin. Elle s'appelle Evans.
- Simple coïncidence, répondit rapidement Albus.
- Et elle ressemble beaucoup à Lily Evans, dit Severus sur un ton plus grave.
- Simple coïncidence, répéta Albus. D'ailleurs, cela a-t-il la moindre importance Severus ? », s'enquit-il.
- Non... une simple curiosité, laissa tomber Severus.
Il savait. Harry était sûr qu'il savait. De toute façon il en aurait certainement la confirmation au prochain cours de potion. Hélas ! Oui...
Il s'écarta : se promener dans Poudlard n'avait pas eu l'effet qu'il escomptait. Oublier pour un temps toute cette histoire. Au contraire, tout le renvoyait à ce qu'il voulait ignorer. Ce qu'il était devenu.
Il s'éloigna dans le dédale des couloirs des cachots : il ne voulait pas regagner son dortoir solitaire. Pas encore. Un bruit de voix le fit se coller au mur :
- Et pourquoi veux-tu aller vérifier la liste des élèves ? », demanda Pansy amusée.
- Parce que je trouve plus qu'étrange qu'une élève arrive sans bagages... Sans vêtements même, parce que je fais le pari que ce matin, ceux qu'elle portait n'étaient pas les siens, répondit Draco.
- Tu es vraiment observateur aujourd'hui, nota-t-elle l'air de rien. Et où est cette liste ?
- Dans le bureau de la vieille. Gonagall.
- Elle t'obnubile, à ce que je vois...
- Mais non Pansy. Je suis curieux, c'est tout, répliqua Draco avec agacement.
- Tu crois qu'il est amoureux ? », intervint enfin Goyle resté silencieux.
- Il est attiré par elle, voilà tout, répondit Pansy. Ca lui passera. Enfin, il faut espérer...
- Il y a un an c'était avec Hermione vous vous rappelez ? », fit remarquer Crabbe.
- Oh oui, gémit Pansy. C'était affreux, il en parlait toutes les deux minutes et ça a duré des mois !
- Arrêtez de faire comme si j'étais pas là ! Et puis je n'ai pas besoin de vous pour aller chercher cette fichue liste...!
Draco les planta là et s'avança à grand pas dans le couloir désert. Presque désert. Harriette qui avait tout entendu, était atterrée : Draco ne devait pas aller vérifier la liste. Car il saurait qu'il n'y avait pas de nouvelle élève. Et évidemment il dirait à Snape qui lui ferait le lien et tous les deux sauraient et se vengeraient comme les parfaits Serpentards qu'ils étaient... En quelques secondes, son esprit rapide et précis à dresser son malheur venait de son avenir précis et probable. En tout cas, s'il ne faisait rien pour y remédier.
Harriette suivit donc Draco dans le silence de la nuit. Le jeune Serpentard se retrouva bientôt dans la partie du château proche du dortoir des Gryffondors. Il hésita un instant, puis se dirigea vers le bureau de la Chef de Maison. Il écouta un moment à la porte pour être certain que le bureau était vide, puis abaissa lentement la poignée... Le bureau était fermé à clef, évidemment. Sans la moindre contrariété, il prit sa baguette pour lancer un bref « Alohomora ». Devant le manque d'efficacité, il se décida à utiliser un sortilège peu connu pour déverrouiller certains coffres forts magiques. Un léger déclic lui indiqua qu'il avait réussi. Et il ouvrit la porte avec un léger sourire.
Harry ne savait que faire... Il était trop tard pour chercher Peeves, trop tard pour prévenir qui que ce soit... Harriette ou non, il devait faire quelque chose. Ou ses prochaines semaines à Poudlard seraient un enfer.
Mais comment faire ? Il réfléchissait à toute vitesse, dans un instant Draco allait fermer la porte et... Pendant ce temps, Draco avait ouvert en grand la porte et sans hésiter, Harry se précipita avant lui.
Un léger courant d'air frôla Draco. Il hésita surpris. Le courant d'air... non il devait rêver. Ce n'était pas le parfum de Harriette... Il secoua la tête pour chasser cette impression folle. Avant d'entrer et de fermer doucement la porte derrière lui.
Le bureau n'était pas grand et contenait une foule d'objets divers. Mais Minerva Mac Gonagall avait une passion pour les livres et il s'en trouvait des piles un peu partout. Un observateur attentif aurait remarqué cependant que les piles de livres étaient classées par catégorie et par ordre alphabétique... L'endroit évoquait un lieu minuscule mais intime et chaleureux. Un vieux fauteuil dans un coin semblait avoir été pris pour cible d'un chat déterminé à le lacérer de ses griffes. Sur la petite table lui faisant face, une théière n'attendait qu'un mouvement de baguette pour un servir un thé chaud, parfumé au citron.
Et donc Harriette se retrouvait enfermée dans ce minuscule bureau avec Draco. Son coeur se mit à battre à tout rompre... Pourquoi ce stress soudain ?
Draco considéra les lieux un instant. Il jeta un coup d'oeil sur le bureau rangé avec soin. Tout était en ordre, les copies classés dans des dossiers, comme les notes de cours.. Rien ne traînait. Draco tenta d'ouvrir un tiroir, là encore fermé magiquement. Il hésita : ouvrir la porte du bureau était une chose, ouvrir les tiroirs d'un bureau une autre... Il fit la grimace et eut un geste vif de dépit que Harry esquiva de justesse.
Pourquoi est-il entré ? Pourquoi avait-il cru que Mac Go laissait traîner ses documents. Harriette se maudit.
- Si seulement je pouvais savoir..., murmura Draco. Qui elle est vraiment, pourquoi elle arrive en milieu d'année sans affaires. Pourquoi elle est si... si...
Il soupira, incapable de finir sa phrase. Il s'assit sur le bureau, et sourit pour lui-même.
- De toute façon, je n'ai pas dit mon dernier mot ! Elle est vraiment particulière, cette fille... Bon, je ne trouverai vraiment rien ici.
Après un dernier regard au bureau hermétiquement fermé, il se dirigea vers la porte. Harry se fit tout petit dans un coin. Et s'arrêta de respirer pour plus de sûreté. Il se précipita à la suite de Malfoy pour ne pas rester enfermer dans le bureau. Et là, Draco sentit clairement que quelqu'un sortait du bureau en même temps que lui.
- Potter ! », cria-t-il. Je savais que tu n'avais pas quitté l'école !
Il essaya de l'attraper, et tendit une main au hasard. Et il effleura quelque chose de chaud. De moelleux et caché par la cape d'invisibilité. Un sein ? Draco se figea.
- Potter ? », balbutia-t-il en tendant encore une main cherchant à retrouver la sensation pour être sûr.
Harry baissa sa voix au maximum, pour qu'il ne la reconnaisse pas :
- Tu n'es qu'un pervers Malfoy..., dit-il d'une voix sourde.
- Mais ?
Draco regarda bêtement sa main : il était certain de ce qu'il avait touché. Vraiment certain. Comme il était certain que c'était bien Potter qui avait parlé...
- Harriette ? », fut le mot suivant qui vint à ses lèvres.
Mais personne ne répondit et Draco entendit des pas qui s'éloignaient. Il courut pour rejoindre le fuyard, l'oreille attentive au moindre son puisqu'il ne pouvait rien voir.
Dans les couloirs déserts à cette heure, Draco entendit clairement le bruit de la course. Le fuyard tomba, pour se relever aussitôt, et un instant laissa apparaître sa silhouette rendue incertaine par l'obscurité.
Draco allait se remettre à sa poursuite quand il avisa un mouchoir tombé lors de la chute. Il le ramassa et y découvrit que le blason des Gryffondors y était brodé ainsi que les initiales « H.P. ».
Il y avait un problème... depuis quand Potter avait-il de la poitrine ? Il se traita aussitôt de fou et rentra à pas lents dans sa Salle Commune, l'esprit butant sur cette impossibilité.
- Alors, ta curiosité a été satisfaite ? », demanda Pansy avec curiosité.
- Tu n'as pas idée, rétorqua doucement Draco encore perdu dans ses réflexions. Vraiment pas idée, répéta-t-il le regard toujours fixé sur le mouchoir.
Ses amis le regardèrent sans comprendre.
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La sensation de la main de Malfoy ne disparaissait pas alors qu'il ne l'avait fait que l'effleurer. Cela... restait là. Une sorte de brûlure... pas désagréable. Pourquoi ! Que lui avait fait ce maudit Serpentard ? Harry se secoua la tête et se força à aller affronter le miroir.
C'était bien lui/elle. Le souffle encore court, et le coeur battant encore fort. La course poursuite, puis les escaliers pour aller jusqu'à son dortoir. Sans doute oui.
Cela lui rappelait les sensations de cet après midi. Et lui revint en mémoire ces instants qu'il aimerait oublier, sans en être capable. La main douce de Malfoy, son souffle lui caressant son visage... les mots, son parfum, le baiser sur ses cheveux... ce doigt esquissant l'ovale de son visage. Tout ce que Harry avait cherché à occulter depuis cet instant maudit.
- Je suis un mec , cria-t-il pour chasser cela. Je suis un mec...
Et il se retrouva à sangloter seul dans sa salle de bain... Cherchant à comprendre pourquoi son corps le trahissait ainsi. Un moment s'écoula puis il se décida à aller se coucher. Epuisé, il s'endormit instantanément.
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Le réveil fut étrange : Harriette se leva avec une certaine maladresse, encore peu habituée à son nouveau corps. Et surtout... oui surtout. Ce qui arrivait chaque matin à un homme n'était pas là. Pas d'érection matinale. Et aussi pas de chahut avec les autres, pas de bagarre pour la salle de bain. Ni aussi de ronflements, ou de retardataire. Ce matin... était terriblement morne. Solitaire. Et surtout... différent.
Harriette se lava et s'habilla en évitant obstinément le miroir. Ce qui s'était passé la veille ne lui semblait plus aussi grave. Cela lui semblait lointain... Tout ce qu'il devait faire, c'était d'éviter Malfoy, voilà tout. Elle attacha ses cheveux en une simple queue de cheval, après avoir imparfaitement jeté le sortilège de Lisenpli. Elle essaya aussi celui de maquillage mais... pour se laver aussitôt le visage. Les lèvres brillantes pulpeuses lui donnait l'air d'une étrangère. Encore plus qu'il ne l'était à lui-même. Comme s'il portait un étrange déguisement, plus que réussi et... qui lui collait à la peau.
Peut-être que s'il voyait les choses comme ainsi, cela serait plus supportable. Il soupira puis descendît lentement les escaliers. La perspective de son test de Quidditch lui remonta quelque peu le moral.
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La Grande Salle de Poudlard résonnait des éclats de voix des conversations des élèves, comme une sorte de bourdonnement continu... Des bruits de couverts s'y mêlaient et le ciel de la Salle offrait un ciel bleu et radieux. Il était midi et la journée était radieuse.
- J'ai réussi, je suis attrapeur , lança joyeusement Harriette en s'installa à la table des Gryffondors.
Des cris de félicitations résonnèrent aussitôt, venant principalement des joueurs.
- Je vais rejouer, Hermione, lui dit-elle avec enthousiasme. Je vais jouer contre les Serpentards !
Son visage triste du matin avait disparu et Hermione en fut heureuse. Même Neville se sentit moins coupable.
- Et elle a brillamment passé le test, confirma Angelina tout aussi enthousiaste. Ils doivent beaucoup te regretter dans ton ancienne école, dit-elle sincère.
Ces simples mots rappelèrent aussitôt la réalité à Harriette. Ses yeux si verts s'ombrèrent de tristesse.
- Ton ancienne école te manque ? », demanda Angelina compatissante.
- N...on, balbutia Harriette.
- Ton petit ami, alors ? », s'enquit aimablement Seamus.
- Mais non...
- Quoi, tu n'avais pas de petit ami ? », intervint Dean avec surprise.
Harriette ne sut que répondre, car la question avait quelque chose de troublant. Pour tous, il était normal d'avoir un ou une petite amie, mais pour lui... ce n'était pas envisageable. Comment aurait-il pu demander à quelqu'un d'avoir une telle relation avec lui, alors que Voldemort était toujours vivant ? Et puis... sa mésaventure avec Cho, l'avait rendu très méfiant.
- Je ne crois pas que cela vous regarde, fit Harriette, avant de remettre lentement à manger.
- Elle a parfaitement raison, appuya Hermione, vous êtes trop curieux...
- Ce n'est pas ça Hermione, tenta de se justifier Seamus. C'est que le bal de la Saint Valentin approche et...
- Nous voulons savoir s'il serait... indélicat de notre part de lui envoyer un mot afin de lui demander, compléta Dean.
- Le bal est le lendemain du match de Quidditch, n'est-ce pas ? », fit remarquer Ron.
- Oui, effectivement, répondit Angelina. Et alors ?
Ron fit une grimace avant de répondre :
- J'espère que tout se passera bien : je n'ai aucune envie de me retrouver à l'infirmerie !
- Oh, aurais-tu des projets pour le bal ? », ironisa Hermione.
Ron rougit :
- Mouis, murmura-t-il sans se compromettre.
Harriette se fit la réflexion qu'il devait lui parler... car il était certain que Hermione en avait assez de faire autant d'effort pour rien. Sa nouvelle situation lui permettait de s'en rendre compte.
Le reste de la journée se passa tranquillement... si on exceptait les légers frissons d'angoisse qu'avait Harry à chaque fois qu'il croisait Draco... A croire que ce dernier avait réussi à se procurer son emploi du temps. Car bizarrement en une journée, il le croisa plus de dix fois. Inquiétant... Plus inquiétant encore, c'était les regards à la fois noirs et méprisants de Pansy. Pour la première fois de sa vie, Harry lui trouvait quelque chose de menaçant. Il avait toujours considéré que Malfoy était le plus dangereux des Serpentards, et il avait la vague impression de s'être trompé...
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Le second cours de potion de la semaine arriva, hélas. Bien trop vite au goût de Harriette. La jeune fille commençait s'habituer à son nouveau état, aux sortilèges de beauté, aux regards masculins appuyés sur ses jambes... mais elle ne pouvait s'habituer aux regards appuyés de Draco qui s'arrangeait pour la frôler à chaque fois qu'ils se croisaient. Comme si c'était un jeu auquel il se plaisait à jouer.
Toujours encadrée de Hermione et de Ron, Harriette assista au cours de Snape. Elle était persuadée qu'il avait tout deviné aux fréquents regards qu'il lui lançait. Stressée, elle commit plusieurs erreurs que Hermione ne put rattraper pour elle. D'ailleurs à la fin du cours...
- Miss Evans, vous pouvez venir un instant ?
Harriette s'avança vers le bureau, non sans avoir faire signe à Hermione et Ron de l'attendre dans le couloir.
- Miss Evans, reprit Snape, vous devez prendre des cours supplémentaires de potions. Si vous voulez continuer dans cette matière, vu votre niveau catastrophique, c'est une obligation.
- Mais je peux... enfin Hermione m'aidera et...
- Je vous assure, Miss Evans, la coupa Severus, que c'est une réelle nécessité au vu de vos résultats : si vous voulez réussir votre ASPIC l'année prochaine, je crains que vous n'ayez guère le choix.
- Hermione va me faire réviser, je vous assure Professeur Snape.
- Je vous attends donc ce soir à 18 heures précises dans mon bureau pour votre première leçon.
- Mais…
- Miss Evans, dit Snape, il est hors de question que j'ai à rougir de l'un de mes étudiants lors de cet examen.
Draco qui avait suivi la conversation dans son entier, décida d'intervenir, tout en se maudissant de ne pas avoir eu l'idée bien plus tôt.
- Professeur, Harriette a accepté que je lui enseigne l'art des potions, mentit-il effrontément.
- Mais…, balbutia à nouveau Harriette.
- Oui, je sais que tu ne voulais pas que je le dise au professeur, parce que tes progrès sont lents, répondit à sa place Draco sur un ton compréhensif.
- Mais…
- Vu que j'ai d'importantes recherches à effectuer – Harry pâlit à ces mots – votre proposition m'arrange. Dans ce cas, Monsieur Malfoy, je vous enjoins à plus de rigueur dans votre enseignement. Vous pourrez désormais utiliser cette salle de cours le soir. Il vous suffira de me dire quand vous comptez l'utiliser. Miss Evans, vu que le temps que Monsieur Malfoy accepte de sacrifier pour vous, je crois raisonnable de lui attribuer le pouvoir de vous enlever des points si vous ne faites preuve d'aucun progrès. Voilà qui devrai vous motiver, je crois….
- Très bien Monsieur. Ce soir ce sera très bien, n'est-ce pas Harriette ? », conclut Draco sans attendre de réponse de la principale intéressée, c'est-à-dire sa proie.
« Que quelqu'un tue ces Serpentards de malheur ! », hurla intérieurement Harriette.
Elle quitta la salle profondément déprimée. A l'extérieur Ron et Hermione qui avaient tout entendus l'attendaient.
- Eh ben Harriette,on dirait que tu as tapé dans l'œil de Malfoy ! », s'exclama Ron sans aucune délicatesse.
Il semblait amusé de la situation de Harriette. Sans comprendre sa souffrance.
- Ron ! », s'exclama Hermione outrée.
Harry atterré par la situation restait silencieux. Un cours seul avec Malfoy. Tout seul. Et qui pouvait enlever des points à sa Maison... Il était certain que ce, ce $$$$$$ allait encore essayer de, de…. De l'embrasser. Il se sentit pris d'une brusque nausée à cette idée, des sueurs froides le parcourant.
Hermione vit tout de suite que Harriette ne se sentait pas bien :
- Et voilà Ron, à cause de toi, elle est bouleversée. Quand donc vas-tu apprendre à tenir ta langue ?
Harriette avait une furieuse envie de donner un bon coup de poing à Ron. Il se retint : Ron restait Ron, on ne pouvait le changer. Surtout il ignorait qui était Harriette...
- Ca va Harriette ? », demanda alors une voix aux intonations très douces.
Mais qui fit à Harriette la même impression qu'un grincement de craie sur un tableau noir : elle sursauta, sentant par toutes les fibres de son être qu'il était juste derrière elle. Et Harriette crut avoir des hallucinations quand elle eut l'impression de sentir la chaleur du corps de Draco... Comme la première fois, son coeur se mit à battre à grands coups irréguliers. Et elle eut la l'impression pénible que ses pommettes rosissaient lentement.
Hermione s'en rendit compte tout de suite. Ron ne vit rien comme à son habitude.
- Fiche-moi la paix ! », s'écria Harriette furieuse.
- J'ai l'impression que ce n'est pas gagné Malfoy, fit remarquer Ron.
Malfoy lui jeta un bref coup d'oeil indifférent et ne prit pas la peine de lui répondre :
- Je t'attends à 20h devant ce cachot... Ne sois pas en retard.
Et il prit la main de Harriette pour la porter rapidement à ses lèvres avant de s'éloigner, un sourire très satisfait sur les lèvres. Les pommettes de Harry venaient de passer à la couleur supérieure, alors que ses lèvres frémissaient de rage. Cherchant par quels mots exprimer sa rage.
- Et bien, on ne peut pas dire qu'il ne sait pas ce qu'il fait, commenta Ron, éberlué.
Hermione lui jeta un coup d'oeil acéré :
- Et toi, tu ferais bien de prendre des notes, murmura-t-elle
- Quoi ? », s'exclama Ron. Comment ça, je...
Mais Hermione ne s'occupait plus de lui.
- Tu veux que je reste avec toi ce soir ?", lui proposa-t-elle gentiment.
- Je vais le tuer..., murmura enfin Harriette sur un ton meurtrier sans lui répondre. Oh que oui..., se promit-elle. Et ce sera de la légitime défense.
Hermione se mordit les lèvres, avant de proférer l'un des plus gros mensonge de sa vie.
- Mais non... je... je suis que tout ira bien, lui assura-t-elle. De toute façon, reprit-elle, tu connais plus de sorts et de contre sorts que lui...
- Oh oui, et je sais qu'en les mélangeant, on obtient des résultats intéressants... Cette fouine ne mérite que ça !
Et elle s'éloigna d'un pas décidé, fulminant toujours. Ron remarqua tout à coup :
- C'est marrant, je n'ai jamais vu une fille marcher comme ça... Et pourquoi l'a-t-elle appelé la fouine ? Elle n'était pas là quand Malfoy s'est retrouvé transformé en ce charmant animal ?
- C'est vrai, approuva Hermione, mais ce n'est pas très important, non ?
- Tu es sûre que tu ne me caches rien ?", finit par demander Ron tout à coup soupçonneux.
La jeune fille sourit.
- Je te cache des tas de choses Ron, s'amusa-t-elle.
- Je veux dire, sur Harriette!", précisa Ron un peu désarçonné.
Hermione hésita puis finit par dire:
- Ron... Et si au lieu de t'intéresser autant à elle, tu...
- Je?
- Qu'est-ce qui compte le plus pour toi?», finit par demander Hermione sans finir sa phrase précédente.
Le jeune homme aux multiples tâches de rousseur parut désarçonné.
- Ce qui compte le plus pour moi? Le chocolat et le quidditch, dit-il avec un sourire.
Comme si la réponse était évidente et que la question d'Hermione ne méritait pas d'autres réponses.
- Alors revoie tes priorités Ron!», conseilla Hermione. Les situations changent tu sais!», fit-elle sèchement avant de s'éloigner, furieuse et peinée.
Resté seul dans le couloir, Ron murmura pour lui-même, presque triste:
- Hermione... comme s'il pouvait y avoir plus important que toi et Harry. Est-ce ma faute si je suis incapable de répondre sérieusement quand toi tu l'es?
Jamais le rouquin n'avait été si grave.
La prochaine fois, on attaque les cours avec Draco !
IMPORTANT, sur les REVIEWS !
Le site interdit désormais les RAR. Ffnet vient de mettre en place un système de réponse en dehors des fics, mais j'ai l'impression que ça ne marchera que pour les membres inscrits. (ou alors signalez-le moi parce que je n'ai pas encore testé...)Donc pour tous les lecteurs "anonymes" , pour non seulement avoir ma réponse à votre review mais aussi savoir quand le chapitre 6 est updaté, laissez-moi votre adresse e-mail !