Disclaimer : les personnages ne m'appartiennent pas etc…

Genre : OOC, UA, aventure, romance, fantastique

Couples : pas cette fois…

Coucou tout le monde... je m'étais promis de passer plus de temps sur mon boulot et moins sur ma fic mais comme d'habitude, je n'ai pas résisté très longtemps...mdr

Voici donc le 27ème chapitre (déjà ?) qui est le plus long que j'aie publié jusqu'à présent... et que je mets sur fanfiction avec bcp d'anxiété (vous comprendrez en lisant... si si je vous assure...)

Réponses aux reviews :

Lu : merci pour ta review... je me réjouis d'avoir ton sentiment sur ce chapitre... (je te rassure c'est pas une obligation...mdr)

Bubul : je suis contente que tu aies pu (enfin) baver sur le couple 2x1 ... ou est-ce 1x2... ?

Kida Saille : et oui... petit Duo est devenu grand... je me souviens encore du temps où il s'amusait avec ses bisounours en peluche et... /Duo qui tappotte sur la tête de Kittyval/ Gentille fille, maintenant on va prendre ses médicaments et on va arrêter les crossovers débiles...

Hanako32 : merci, j'espère que tu aimeras tout autant celui là (quoique... j'ai un doute)

Florinoire : /Heero/ Désolé Flo mais Kittyval a rendu l'âme alors qu'elle était au prise avec un monstrueux fou-rire dû à la lecture de ta review... Tu devras te contenter de moi à présent...

Bonne lecture !


Les Chevaliers Dragons

Chapitre XXVII : Paix ?

Le jour n'était pas encore levé. Duo, installé sur son fier étalon noir, observait la lune pleine et ronde descendre petit à petit vers l'horizon. D'ici quelques heures, elle aura complètement disparu derrière les imposantes montagnes de son pays, annonçant un changement radical dans l'histoire de Sanc. Une brume épaisse et inhabituelle dans cette région s'était installée et recouvrait les terres du sud tel un manteau cotonneux.

Une bien étrange aube pour une bien étrange destinée.

Au côté du chevalier Shinigami se tenaient ses compagnons d'armes, ses frères. Tous vêtus de leurs armures de guerre et équipés des armes sacrées offertes par les dieux, ils étaient la première ligne de combat face à cet ennemi sans visage. Derrière eux se tenaient Zechs et Rashid, leurs fidèles seconds et amis. Ils étaient à la tête de la plus grande armée jamais vue jusqu'à ce jour. Les différentes régions du Royaume s'étaient alliées les unes aux autres afin de se libérer du joug des guerriers de l'ombre. Il n'y avait ni nord ni sud, ni est ni ouest, ni seigneurs ni vassaux, juste des hommes dont le sang bouillonnait de venger enfin la mort des leurs.

Trop d'innocents avaient péri, trop d'orphelins arpentaient les routes de Sanc, trop de morts hantaient les vivants en quête d'un repos pour leurs âmes torturées. Il était temps de mettre un terme à ces exactions cruelles et barbares, temps pour les élus d'affronter leur destin.

Lorsque les intempéries cessèrent, l'armée de Sanc, commandée par les chevaliers-dragons, attendit encore deux jours supplémentaires pour s'assurer que le terrain serait suffisamment praticable. La région du pic du Diable ne portait pas son nom sans raison. La montagne difficile d'accès en temps normal et par des hommes experts dans l'escalade, devenait meurtrière lorsqu'on s'y aventurait par temps de pluie. Les glissements de terrain étaient nombreux et précipitaient les explorateurs imprudents dans l'une des nombreuses et profondes crevasses qui la façonnait. C'est pour cette raison, que Quatre préféra patienter encore un peu avant d'entraîner ses hommes dans cette périlleuse ascension. Mais bientôt la pluie cessa et le prince pût enfin donner le signe de départ, mettant en marche les soldats qui quittèrent les hauts murs de Samarra.

Malgré l'heure des plus matinale, tous les habitants étaient sortis dans les rues pour honorer les hommes courageux qui partaient au combat. Il n'y avait pas de cris de liesse ni de chants de guerre, juste des visages émus et des prières muettes.

En haut du palais, dans l'une des imposantes tours, on pouvait distinguer la silhouette d'une jeune femme. Habillée d'une robe vaporeuse aux sombres reflets violets, elle portait sur son front une fine lanière d'or, signe distinctif de son appartenance à Shinigami. En regardant les silhouettes de ses amis quitter l'enceinte protectrice de la ville et diminuer de plus en plus à l'horizon, Hilde ne pût s'empêcher de sentir grandir en elle un sentiment de peur. L'angoisse de ne pas voir revenir les cinq chevaliers et de constater que la vision de Réléna s'était réalisée. La jeune prêtresse aurait tout donné pour être à leurs côtés pendant le combat mais sa nouvelle fonction le lui interdisait. A présent, elle était la gardienne du Temple de Shinigami et la protectrice des Terres du Sud en attendant le retour de Duo.

C'était son rôle, c'était son choix.


Il fallut une journée à l'armée de Sanc pour atteindre le pied de la montagne. Afin d'être prêt à affronter la prochaine étape dans les meilleures conditions, ils campèrent pour la nuit et ne commencèrent leur ascension qu'au petit matin.

Comme prévu par les hommes de sciences de Samarra, la journée fût chaude et ensoleillée. L'automne commençait à arriver et grâce à cela, les chevaliers et les soldats purent escalader le pic sans être assaillis par une chaleur étouffante. Après une demi-journée de marche, ils atteignirent la crevasse indiquée par les Maganacs.

Ils laissèrent leurs montures à l'entrée de cet étrange passage et s'engouffrèrent en silence, essayant de faire le moins de bruit possible pour ne pas trahir leur présence car ils se savaient plus très loin d'atteindre leur but. Un à un, ils entrèrent dans la faille et avancèrent sans un mot. Les parois qui les entouraient montaient à une vingtaine de mètres en hauteur et ne laissaient pas passer ne serait-ce qu'un rayon de soleil. L'endroit était sombre et humide, signe avant coureur de ce qui les attendait plus loin.

C'est presque avec soulagement que les soldats finirent de traverser l'étroit passage, laissant derrière eux ce sentiment d'oppression à la limite de la claustrophobie. Le petit plateau sur lequelle ils arrivèrent était d'une surface impressionnante, presque de la taille d'un hameau. Entouré par les hautes parois de la chaîne de montagnes,il donnait accès à un nombre impressionnant de petites grottes. La plus grande d'entre elles était entourée de deux flambeaux.

Les seigneurs de Sanc observèrent les lieux d'un œil attentif. Tous leurs sens étaient en éveil et malgré cela, ils ne ressentaient aucune présence aux alentours.

Zechs s'approcha d'eux et vint se poster près du prince.

« Ce calme n'est pas normal. », remarqua-t-il.

« On dirait qu'il n'y a plus âme qui vive. », poursuivit Wufei.

« Ils auraient quitté la région en apprenant notre venue ? », interrogea Quatre avant de poursuivre son raisonnement. « Cela me semble fort peu probable. »

Puis les chevaliers virent Duo s'approcher lentement de la grotte principale comme à l'écoute d'un murmure que lui seul pouvait entendre. Le prince rejoignit son ami et posa sa main sur son épaule, le sortant par la même de son étrange observation.

« Ils sont là. », dit posément le chevalier du sud.

« En es-tu sûr. Malgré mes pouvoirs, je ne perçois rien. »

Duo se tourna vers lui et le regarda gravement.

« Ils sont ici. », répéta-t-il. « La sensation est infime mais je peux tout de même la sentir. »

« Je te crois. », dit calmement le prince. « Shinigami est sur son territoire, tu es donc le mieux placé pour repérer leur présence. »

Heero s'approcha d'eux et vint se placer de l'autre côté de Duo.

« Il nous faut passer par là. », dit-il en indiquant l'entrée principale. « De toute évidence, on nous attend. »

« On avait supposé qu'ils nous tendraient un piège mais il est vrai que ce silence de mort n'est pas pour me rassurer. », poursuivit Zechs. « J'aurais presque préféré qu'ils nous tombent dessus en hurlant comme des malades. »

« Ne sois pas impatient. », fit remarquer le plus sérieusement du monde Wufei. « Ca ne tardera pas à arriver. »

Les jeunes hommes observèrent encore un peu cet étrange lieu avant de se décider à poursuivre.

« Allons-y. », ordonna le prince.

Duo et Heero prirent les deux torches et entrèrent dans la grotte, ils furent suivi presque immédiatement par Trowa, Wufei et Quatre. Mais lorsque Zechs voulût à son tour y pénétrer avec ses hommes, il en fût empêché par une puissante barrière magique.

Surpris par ce retournement de situation, les chevaliers firent demi-tour et tentèrent de ressortir… mais en vain. Ils ne pouvaient plus passer.

Trowa dégaina son épée et tenta de briser le sort… sans succès. De toute évidence, les armes n'étaient d'aucun secours. Quatre essaya à son tour de fissurer la barrière. Il apposa ses mains sur la surface et se concentra au maximum mais là aussi, ce fut un échec.

« Elle est extrêmement puissante. », remarqua le prince. « La personne qui l'a créé doit être pourvu d'un potentiel psychique remarquable. Je pourrais encore tenter de la briser mais je risque d'utiliser entièrement mon énergie. »

« Alors ne le fait pas. », rétorqua Heero. « Nous ne savons pas ce qu'il nous attend, autant garder tes forces. »

Le chevalier du nord avait à peine terminé sa phrase que des cris de guerre si firent entendre. Sortant de toutes les autres petites grottes, des centaines d'hommes se déversaient un à un dans la crevasse attaquant les soldats de Sanc.

« Continuez. », s'écria Zechs. « Nous nous chargeons d'eux. »

« Mais nous ne pouvons pas vous laisser. », s'exclama Quatre.

« Ne vous inquiétez pas, nous saurons les tenir à distance. Il vous faut trouver leur chef et le vaincre ainsi vous mettrez fin à cette guerre. »

Le prince acquiesça et s'engouffra dans la caverne suivit de Heero, Trowa et Duo. Wufei resta quelques instants en arrière, observant son amant derrière cette maudite cloison d'énergie.

« Va. », murmura Zechs en laissant un tendre sourire effleurer son visage.

« Sois prudent. », souffla Wufei en le scrutant encore quelques instants avant de courir rejoindre ses compagnons.

« Toi aussi. », répondit doucement le chef des armées en regardant la silhouette du jeune seigneur disparaître dans l'obscurité.


Les chevaliers avancèrent prudemment dans le noir, éclairant leur chemin des deux torches. Leurs silhouettes dansaient sur les murs comme des ombres menaçantes annonçant l'arrivée de prédateurs.

Ils s'enfoncèrent de plus en plus dans la montagne et le bruit des cliquetis d'épée des soldats de Sanc diminua pour tout à fait disparaître et être remplacés par un grondement sourd. Plus ils avançaient, plus la chaleur augmentait de façon étonnante. Au bout d'une demi-heure de marche, ils débouchèrent sur une rivière de lave qui de toute évidence venait du volcan et traversait la chaîne montagneuse. Un pont de pierre la surplombait entièrement et leur permit ainsi de poursuivre leur avancée. Prudemment, ils l'empruntèrent et s'arrêtèrent à son milieu pour observer cette étrange fleuve de flamme. Cette vision en était presque hypnotique, sorte de parfait mélange entre la beauté sauvage de la nature et sa dangerosité.

« Continuons. », dit Heero au bout de quelques instants.

Duo avait toujours le regard rivé sur les coulées de lave qui serpentaient sous ses pieds. Voyant son compagnon perdu dans ses pensées, Quatre fit signe à ses compagnons de poursuivre. Les trois hommes acquiescèrent et avancèrent lentement vers une seconde grotte qui se découpait à l'autre bout du pont. Laissés seuls, les deux chevaliers restèrent silencieux, puis, le prince s'approcha de son ami.

« Duo ? », appela le blond d'une voix douce. « Il nous faut poursuivre. »

Le seigneur du sud acquiesça avant de tourner son visage vers l'héritier de Sanc.

« Quatre, je suis désolé mais je ne vais pas pouvoir tenir la promesse que je t'ai faite. »

« Quelle promesse ? », demanda le prince alarmé par les paroles de son ami.

Duo sourit avant de poursuivre son chemin.

« Je me dois de protéger mon peuple. », murmura-t-il en passant près du blond. « Pardonne-moi. ».

L'esprit de Quatre fonctionna rapidement, tentant de se souvenir des paroles échangées par le passé avec son ami… et parmi toutes leurs conversations, leurs rires et leurs colères, il se remémora un évènement particulier.

« Duo ! », s'écria le prince en se retournant mais de toute évidence ce dernier avait déjà traversé le pont et s'était engouffré dans l'ombre de la grotte celle-la même qu'avaient empruntée Trowa, Heero et Wufei quelques instants plus tôt. Quatre se précipita à leur suite priant d'avoir mal compris les dernières paroles de son ami.


Les chevaliers s'enfoncèrent encore plus profondément au cœur de la montagne, marchant d'un pas rapide le long des couloirs de pierre. Ils pouvaient à présent ressentir très nettement une présence non loin d'eux et cette impression se confirma lorsqu'ils entrèrent dans une immense pièce creusée dans la roche.

Elle avait la même superficie et la même forme que le dôme de verre du château de Quatre, seul une brèche au plafond déversait un peu de lumière. Comment une telle pièce s'était formée au cœur même de la montagne demeurait un mystère. Les chevaliers avancèrent lentement, leur sens mis en éveille par une présence dissimulée dans l'ombre. Lorsqu'ils furent arrivés vers le centre de la pièce, ils virent des dizaines de guerriers les encercler de toute part, ne leur laissant aucune possibilité de replis. Mais contrairement à ce que les seigneurs de Sanc craignirent, aucun d'entre eux ne les attaqua. Ils étaient pourtant supérieur en nombre mais de toute évidence aucun n'était décidé à débuter les hostilités. Au fond de la grotte, quelques marches sculptées dans la pierre menaient à une sorte de plate-forme qui surplombait d'à peine quelques mètres l'endroit où ils se trouvaient.

C'est par là qu'un homme apparut.

« Je vous attendais. », prononça-t-il d'une voix grave.

« Vous ! », s'exclama Quatre totalement stupéfait de découvrir le visage de leur ennemi.

« Votre Altesse. », répondit l'homme en se rapprochant du bord de la plateforme et par la même se dévoilant en pleine lumière. « Je suis heureux de vous revoir. »

« Treize ! », souffla Wufei

L'ancien commandant des armées de Sanc sourit en entendant le jeune seigneur prononcer son nom. Il était vêtu à l'instar des ses hommes d'une armure noire aussi sombre que les tréfonds de son âme. Un détail pourtant le distinguait de ses guerriers, sur son torse était dessiné un phénix doré. L'oiseau aux plumes de feu scintillait sous les faibles rayon du soleil. Le comte Kushrenada tenait dans sa main une longue épée frappée aux armoiries de sa famille, symbole de son appartenance à la noblesse de Sanc.

« C'est impossible. », murmura Quatre. « Vous ne pouvez être derrière cette infamie. »

A ces mots, Treize se mit à rire.

« Vous êtes bien naïf mon prince. C'est d'ailleurs surprenant que Sandrock vous ai choisi. »

Quatre serra la mâchoire sous l'insulte et dû faire appel à tout son self-contrôle pour ne pas se jeter sur Treize et lui faire ravaler ses paroles. Le plus important pour l'instant était de cerner l'ennemi afin de connaître ses motivations et de trouver un éventuel point faible. Il devait le faire parler… mais de toute évidence ça ne serait pas un problème, l'ancien chef des armées semblait tout à fait enclin à faire un peu la conversation.

« Pourquoi avoir déclenché cette guerre, vous qui aviez fait le sermon de protéger Sanc. », s'exclama Quatre qui sentait une sourde colère l'envahir. « Nous vous faisions confiance, vous êtiez notre ami. Pourquoi nous avoir trahi de la sorte ? »

« Vous faites erreur votre Altesse », répondit Treize. « Ca n'est pas moi qui trahit le peuple de Sanc mais vous. »

« Je ne vous comprends pas. »

« Nous n'avons déclenché cette guerre que dans l'unique but d'éveiller les âmes des dieux anciens. », expliqua le noble. « Tout ce sang n'a été versé que pour vous et uniquement pour vous. »

« Pourquoi vouloir réveiller un ennemi qui n'aurait de cesse de vous traquer et de vous combattre ? »

« J'ai eu le grand privilège d'assister votre père durant son règne. Je l'ai vu se montrer beaucoup trop laxiste dans ses décisions. Des hommes fourbes et hypocrites ont pu se hisser au pouvoir sans que personne ne se mette en travers de leur route. Ils purent piller, tuer et violenter sans que le roi ne les en empêche. »

« C'est faux ! Nous avons toujours tout fait pour les faire tomber mais malgré notre rang nous ne pouvons bafouer nos lois. Nous ne sommes pas supérieurs au peuple. »

« C'est pour cela que votre famille ne peut rester au pouvoir. Le Royaume de Sanc a besoin d'un nouveau chef, de quelqu'un qui n'aura pas peur d'utiliser tous les moyens en sa possession. »

« Ceci ne serait être qu'un gouvernement dictatorial. Nous ne vous laisserons faire. »

« Je le sais. Les chevaliers-dragons protègent le souverain en place. C'est pour cela qu'il me faut m'allier à un dieu. »

« Jamais nous ne consentirons à vous prêter main forte !», rétorqua Quatre d'une voix mauvaise.

« Mais je n'ai pas besoin de vous car un seul des dragons possède la puissance suffisante à la réalisation de mon rêve. », dit Treize en fixant Duo.

« Qu'est-ce qui te fait croire que j'accepterai. », rétorqua le chevalier du sud.

« Seule la pierre contenant l'âme du dieu m'intéresse. »

« Malgré la noirceur de Shinigami jamais il ne pourra s'allier à toi. La malédiction qui le frappe l'en empêche. »

« Ca n'est pas l'aide du dragon que je veux m'approprier mais uniquement sa force. Que m'importe ce qu'il adviendra de lui. J'ai une alliée puissante à mes côtés qui grâce à la magie noire saura détourner la puissance du dieu pour me l'offrir. »

A ces mots, une jeune femme fit son apparition. Elle était vêtue d'une somptueuse robe longue de satin noire mettant en valeur sa silhouette mince et élancée. Ses cheveux bruns étaient coiffés en un savant chignon qui lui donnait une prestance peu commune. La demoiselle s'approcha du comte et vint se tenir à ses côtés.

« Lady Une ! », souffla Wufei. « J'aurai dû me douter que vous preniez part à tout cela. »

« Seigneur Chang. », répondit la jeune femme d'une voix toute sensuelle. « Cela faisait longtemps que nous ne nous étions vu. Mise à part le soir du bal, la dernière fois que j'ai eu l'honneur de m'entretenir avec vous fut quelques jours après l'extinction de votre clan. »

« C'était donc vous qui aviez prévenu nos ennemis de mon entrée dans le temple de Nataku. C'est grâce à cela qu'ils ont su que ma famille serait sans protection. »

« Je plaide coupable. », s'exclama Lady Une en éclatant de rire. « Mais je dois vous remercier vous et feu votre clan. Car grâce à l'apprentissage ancestral que les vôtres m'ont enseigné, j'ai pu développer ma puissance psychique à un niveau encore jamais atteint dans ma famille. »

« Vous deviez succéder à ma grand-mère en tant que prêtresse de Nataku, comment avez-vous osé nous trahir ? »

« Nataku ne m'aurait jamais accepté comme telle car il aurait su lire en moi ce que vous n'avez par réussi à découvrir par vous-même. », répondit la jeune femme. « J'ai donc préféré laisser ma place à la charmante Mei Lan et partir sans laisser le doute s'installer sur mes réelles motivations. »

« Vous avez jouer la comédie du deuil et de la douleur pour vous éclipser et rejoindre ces assassins. »

Lady Une sourit et s'approcha de Treize afin de poser amoureusement ses mains sur les contours du phénix doré décorant le torse du noble.

« Je ferai n'importe quoi pour mon Maître. », répondit-elle en plongeant son regard dans les iris azures de ce dernier.

« Vous ne pensez pas vous en sortir aussi facilement. », souffla Duo les yeux étincelants de haine. « Vous allez payer pour tous les meurtres que vous avez commis. »

« J'aime t'entendre parler ainsi. Tu es bien le digne représentant de Shinigami et il me tarde de m'approprier une telle fougue. »

« Et comment compte tu t'y prendre. », rétorqua Heero. « Tu ne penses tout de même pas que l'on va gentiment te regarder combattre l'un des nôtre sans réagir. »

« Exacte. », répondit Treize. « Il serait en effet très stupide de ma part de ne pas couvrir mes arrières. »

« Que veux-tu dire ? », interrogea Duo qui n'aimait pas la tournure que prenait la conversation.

Treize fit un signe de la tête à Lady Une qui se détacha de son étreinte et qui tendit l'une de ses mains vers l'endroit où elle et le comte Kushrenada avaient fait leur apparition. Une silhouette sortit de l'ombre et vint lentement se rapprocher du couple.

« Hilde ! », s'exclamèrent les chevaliers.

Mais leur amie ne sembla pas les entendre. Elle continua d'avancer vers Treize d'une démarche étrange. Hilde s'arrêta près de Lady Une qui se mit à caresser les cheveux bruns de la jeune femme sans que cette dernière ne réagisse. Elle demeurait emprisonnée dans une sorte de transe sûrement due aux pouvoirs de Lady Une.

« Ordures, que lui avez-vous fait ? », s'écria Duo.

« Rien. », répondit Treize en affichant un sourire satisfait. « Pour l'instant en tout cas. Il était bien imprudent de votre part de laisser seule à Samarra une prêtresse aussi novice que votre jeune amie. »

« Espèce de chien. », souffla le chevalier du sud. « Je vais te faire payer ce geste. »

« C'est ce que j'attends. », poursuivit le comte Kushrenada. « Je te l'ai dit, la seule personne que je souhaite combattre c'est toi. Mais ne t'inquiète pas, j'ai prévu un divertissement pour tes compagnons. »

A ces mots, les guerriers de l'ombre se rapprochèrent des chevaliers.

« Alors Duo, acceptes-tu de me combattre ou préfères-tu que je m'occupe de ta chère amie ? »

Le seigneur du sud sortit son épée de son fourreau et s'avança vers les marches qui le mèneraient à Treize.

« Je suis ton homme. », répondit le jeune homme.

Lorsqu'il arriva au pied de l'escalier de pierre, Duo se retourna vers ses compagnons. Ces derniers acquiescèrent lui donnant par la même leur approbation quant à sa décision et dégainèrent à leur tour leurs armes.

Duo plongea un instant ses yeux dans ceux de Heero à la recherche de force supplémentaire pour le combat qu'il devrait mener. Il put apercevoir un éclair de chaleur et de tendresse traverser les iris glacées de son amant, instant fugace de complicité avant d'oublier tout ce qui ne serait pas leur vengeance commune. Puis, Duo détourna son regard et poursuivit son ascension.

Dès qu'il atteignit la plateforme de pierre, Treize fit signe à ses hommes qui se jetèrent en hurlant sur les quatre chevaliers. Pendant ce temps, Duo fit face au comte Kushrenada.

« Libère-la ! », somma le seigneur du sud.

« La libérer ? », interrogea Treize. « Mais avec plaisir. », poursuivit-il avant de planter la lame de son épée dans le corps de Hilde.

« NON ! », hurla le natté en se précipitant vers le corps inerte que Treize laissa tomber au sol.

Duo prit la jeune femme dans ses bras et passa l'une de ses mains dans ses doux cheveux bruns.

« Hilde. », appela le chevalier. « Je t'en prie ma puce, ouvre les yeux… Hilde...Hilde… HILDE ! »

Mais la jeune femme ne se réveilla pas. Son visage perdit rapidement ses couleurs et devint pâle, trop pâle.

Non… pas encore… pitié…, supplia Duo dans une prière muette.

« Duo ! », s'exclama Quatre en voyant son ami prostré sur le corps de la prêtresse mais le jeune seigneur n'eût aucune réaction. Perdu dans les méandres de sa souffrance, il semblait avoir oublié jusqu'au lieu où il se trouvait. Le prince tenta de le rejoindre mais les hommes de l'ombre l'en empêchèrent. Treize observait la scène attendant patiemment la réaction de Duo.

« Vas-tu encore laisser quelqu'un mourir sans réagir ? », interrogea une voix que le chevalier du sud commençait à bien connaître.

« Aidez-la. », supplia le jeune homme.

« La sauver ? Je ne le puis. », répondit le dragon. « Je ne possède pas le pouvoir de résurrection. »

« Si vous ne pouvez me rendre Hilde, donnez-moi la tête de son assassin ! », rétorqua le natté laissant court à sa colère.

« Pour cela tu dois me laisser entièrement accès à ton esprit. Humain, comprends bien mes paroles, pour obtenir ta vengeance tu devras m'offrir ton âme. »

« Alors soit, prenez-là. Peu m'importe de mourir si je peux envoyer cet homme en enfer. »

« Dans ce cas, tu es à moi. », gronda le dragon.

Duo ressentit une violente douleur et se recroquevilla sur lui-même en émettant une sourde plainte.

Treize observait la scène à quelques mètres de là, de toute évidence très satisfait de voir enfin le chevalier du sud totalement éveillé. Pour avoir accès à l'énergie du dragon, il devait battre le dieu, non pas son chevalier.

Pendant que Duo était aux prises à des spasmes d'une violence inouïe, Treize demanda à Lady Une de s'approcher.

« Il est temps. », murmura le comte.

« Oui mon Maître. », répondit la jeune femme avant de poser ses lèvres sur celles Treize et de lui insuffler toute la puissance de sa magie noire. Vidée de son énergie, Lady Une se laissa aller dans les bras de son seigneur qui la souleva et vint la poser délicatement dans un recoin sombre de la grotte.

Au moment même où il faisait demi-tour pour se retourner vers Duo, il vit ce dernier debout, dos à lui, le visage baissé sur le corps inanimé de Hilde.


Les quatre chevaliers-dragons étaient venus à bout des guerriers de Treize mais ils pouvaient déjà entendre les cris d'autres hommes qui ne mettraient pas longtemps à arriver jusqu'à eux. De toute évidence, le comte avait prévu des divertissements suffisants.

Soudain, le prince se figea et étouffa un gémissement. Ses compagnons se tournèrent vers lui, intrigués par son air choqué.

« Quatre. », appela Trowa. « Tu es blessé ? »

Le prince eût un mouvement de négation avant de lever un visage emprunt d'incrédulité vers ses amis.

« Je ne sens plus Duo. »

« Que dis-tu. », rétorqua Wufei en jetant un regard vers la plateforme pour constater que leur ami était bien en vie. « Il va bien. »

« Ca n'est pas lui. », balbutia Quatre au bord de la panique.

« Mais que nous chantes-tu là ? »

« CA N'EST PAS DUO ! », s'écria le blond avant de porter son attention sur la plateforme. « Je ne ressens plus son aura. Il n'est plus ici… il n'existe plus…il… »

A ces paroles, Heero sentit une angoisse l'étreindre. D'un pas rapide, il s'approcha des escaliers de pierre... Mais, il ne pût grimper les marches car une barrière irisée l'en empêcha.

« Mais qu'est-ce que cela ? », interrogea Heero en se tournant vers Quatre.

« Le pouvoir de Duo. », répondit le prince.

« Donc il va bien. », constata Wufei.

Mais le blond fit un mouvement négatif de la tête.

« Je te l'ai dit, je ne sens plus du tout son esprit. »

« Pourquoi m'empêche-t-il de le rejoindre ? », demanda Heero.

« Ca n'est pas lui qui t'en empêche. », répondit le prince.

« Shinigami ? », balbutia le seigneur du nord.

Les chevaliers ne purent en débattre plus longtemps car de nouveaux ennemis entraient par dizaines dans la grotte et se jetèrent sur eux.


Duo tournait toujours le dos à Treize mais ce dernier ne s'y trompa pas. Il dégaina son épée et s'avança prudemment vers le seigneur du sud. Il s'arrêta à quelques mètres de son adversaire.

« J'attendais ce jour avec impatience. », prononça Treize d'une voix posée.

« Tous ces efforts dans le seul but de m'éveiller. », répondit l'élu d'un ton étrangement bas et grave.

Lentement, le jeune homme se retourna et fit face au comte Kushrenada.

« Je te trouve bien sot et imprudent d'avoir pensé ne serait-ce qu'un seul instant qu'un mortel tel que toi pourrais m'utiliser de la sorte. »

Treize resta sans voix devant la vision qui s'offrait à lui.

L'aura de Duo était terrifiante, presque palpable. Le jeune homme arborait un sourire cruel quasi malsain. Mais ce qui l'hypnotisait le plus était son regard. La pupille n'était maintenant qu'une fine ligne noire traversant de part en part l'iris violette de son propriétaire.

« Shinigami. », ne pût s'empêcher de prononcer Treize.

A l'appelle de son nom, le sourire bestiale de Duo s'agrandit de quelques centimètres supplémentaires.

D'un mouvement lent, l'élu leva son épée et passa sa langue sur toute la longueur de son arme.

« Je vais me faire un plaisir de t'ôter la vie. », gronda-t-il. « Ce sera plaisant et très jouissif. »

« Ne me sous-estimez pas. », répondit Treize.

« Crois-tu qu'un peu de magie noire puisse me vaincre ? »

« Il n'y a qu'un moyen de le savoir. », termina le comte avant de se jeter sur Shinigami et de porter le premier coup de leur combat.

Grâce à l'énergie offerte par Lady Une, le comte possédait à présent une force qui lui permettait de faire face au dragon. Il débuta leur duel en l'attaquant sans cesse, utilisant toutes ses connaissances du combat, frappant encore et encore comme habité par la certitude que ce qu'il faisait été le bon choix, la seul réalité possible pour le Royaume de Sanc. Mais le dragon ne se laissa pas faire. C'est avec une souplesse et une rapidité stupéfiante qu'il contra chaque attaque sans se défaire de son éternel sourire.

Le dieu paraissait beaucoup s'amuser.


Pendant ce temps, à quelques mètres plus bas, les quatre chevaliers se démenaient pour lutter contre le flot incessant de guerriers qui les attaquaient. Ils mirent toute leur agilité et leur force à endiguer cette masse d'hommes qui les assaillaient de toute part. Grâce à leurs dons, le combat demeurait à leur avantage mais ils ne pouvaient s'ôter de l'esprit les mots prononcés quelques instants plus tôt par Quatre. Leur instinct les poussait à combattre de plus en plus rapidement afin d'éliminer tous les hommes de Treize et de rejoindre leur compagnon… c'était un sentiment d'urgence… il devait faire vite… très vite !

Au bout d'un combat acharné, ils réussirent à vaincre les hommes de main du comte mais ce ne fut pas sans heurt. Ils étaient tous recouverts de sang, que ce soit le leur ou celui de leurs ennemis. Malgré leur dextérité, ils n'avaient pas pu éviter tous les coups portés par les assassins de Treize et chacun d'entre eux présentait des blessures à divers endroits mais rien de bien alarmant.

Jusqu'à ce que Quatre posa les yeux sur Trowa.

Sur le flanc gauche de ce dernier se dessinait une grande auréole d'un rouge foncé qui tendait à s'écouler sur le pantalon du chevalier. Dès que le prince se rendit compte de l'état de son compagnon, il s'avança rapidement vers lui et souleva le vêtement imbibé de sang. La blessure était profonde et assez importante, s'il ne la soignait pas tout de suite, Trowa risquait des complications.

Quatre posa sa main juste au-dessus de la plaie et se concentra afin de guérir au plus vite son ami. Une douce chaleur envahit l'abdomen du seigneur de l'est et après quelques minutes d'attente, la peau était totalement cicatrisée.

« Merci. », murmura Trowa en observant le prince terminer son intervention.

« Comment ont-ils réussi à te toucher aussi profondément. », interrogea Quatre en relevant son visage vers le jeune seigneur.

« En fait je me suis interposé. », répondit calmement le chevalier de l'est. « Ils allaient te frapper dans le dos, je les ai empêchés de te toucher. »

Quatre resta quelques instants sans voix. Il n'avait même pas senti leur présence son esprit trop préoccupé par l'extinction de l'aura de Duo. Si Trowa ne les avait pas arrêtés, il serait mort à l'heure actuelle.

« Je te l'avais dit. », poursuivit le brun « Tu est mon futur souverain et par conséquent je te soutiendrai et te protégerai jusqu'à l'heure de ma mort. »

Quatre eût un pâle sourire et frôla l'endroit où se trouvait auparavant la blessure de son ami.

« Alors, c'est plutôt à moi de te remercier. », murmura-t-il.

Trowa posa la main sur celle du prince et la serra doucement.

« Trowa, Quatre ! », appela Wufei. « Venez nous aider. »

Les deux chevaliers brisèrent leur lien physique et s'approchèrent en courrant de leurs compagnons.

« Il nous faut détruire cette barrière. », dit Heero.

« L'énergie Shinigami est énorme. », rétorqua Quatre. « Mais si nous associons nos potentiels psychiques, peut-être arriverions-nous à la fissurer. »

Tous acquiescèrent à cette idée et d'un mouvement commun, les quatre chevaliers apposèrent leurs mains sur le mur d'énergie érigé par le dieu du sud. Ils se concentrèrent et utilisèrent au maximum la force de leurs esprits pour tenter de lutter contre celui de Shinigami.


Le dieu du sud était toujours en train de combattre Treize. Il paraissait s'amuser au plus haut point et à aucun moment de leur duel son sourire malsain n'avait quitté son visage. Mais lorsque les seigneurs de Sanc se mirent à utiliser leur énergie afin de briser la barrière qu'il avait mis en place, sa concentration vacilla quelques instants laissant une ouverture d'attaque à Treize. Le comte s'en rendit compte et en profita immédiatement, touchant le dragon au bras gauche.

A ce contact, le dieu grimaça et recula de quelques pas. Il leva sa main et vint la poser sur sa blessure. La magie noire habitant Treize était effectivement très puissante si d'un seul coup d'épée, il avait pu trancher l'armure du chevalier. Mais en fait, ce qui mettait le dieu réellement en colère était l'intervention des jeunes seigneurs.

Le dragon tourna le visage vers les chevaliers. Ces derniers restèrent stupéfaits en apercevant le regard de leur compagnon et durent donner raison à Quatre. La personne qui se tenait sur la plateforme de pierre n'était plus leur ami mais bel et bien Shinigami.

Un éclat métallique traversa les iris violettes du dieu et la barrière sembla augmenter de puissance. Avant que les quatre seigneurs ne puissent réagir, ils reçurent de plein fouet une fulgurante décharge d'énergie, les envoyant valser à quelques mètres plus loin.

« Je ne souffrirai pas d'être interrompu de la sorte. », gronda le dieu avant de se retourner vers Treize et de lever son arme vers lui. « Quant à toi, humain, je vais te faire payer ton impudence. »

« Sans vouloir vous manquer de respect, je vous trouve bien sûr de vous. », répondit Treize. « J'ai réussi à vous toucher une première fois, rien ne m'empêchera de réitérer mon geste. »

A ces mots, Shinigami eût une réaction des plus surprenante… il se mit à rire. L'écho de sa voix grave et caverneuse, se répercuta sur les murs de pierre, remplissant l'endroit d'un ricanement lugubre.

« Crois-tu réellement avoir goûté à toute l'étendue de ma force. », se moqua le dragon avant de s'avancer d'un pas lent et menaçant vers son adversaire. « Et bien soit, tu vas avoir le privilège de contempler la puissance d'un dieu-dragon… avant de mourir pour avoir cru un seul instant pouvoir m'utiliser. »

Les éclats métalliques réapparurent dans les iris violettes du chevalier du sud, signe que le dieu décuplait sa puissance. A l'instar de Treize, les quatre seigneurs demeurèrent immobiles devant le spectacle qui s'offrait à eux. Une immense paire d'ailes aussi noires qu'une nuit sans étoile apparut dans le dos de Duo et s'ouvrirent dans un bruissement d'air. Le dieu fonça à une vitesse déconcertante sur Treize et abattit son épée sur lui. Avant même que le comte Kushrenada ne puisse réagir, le chevalier du sud lui transperça le cœur.

Il se passa quelques secondes de flottement où les deux adversaires s'observèrent en silence avant que Treize ne prenne la parole.

« Vous ne pouvez me tuer même avec une arme sacrée. », déclara le comte. « La magie noire de Lady Une me protège. »

Le dragon releva la tête vers Treize. Il paraissait au prise à un débat intérieur et mit quelques secondes avant de répondre.

« Soit. », proclama Shinigami d'une voix neutre. « Fais selon ton bon vouloir. »

Treize ne compris pas tout de suite que ce discours ne s'adressait pas à lui mais à Duo. En effet, lorsqu'il posa son regard sur les yeux du chevalier, il revit avec stupéfaction le regard emplit de haine du châtain.

Shinigami était reparti et avait cédé sa place à l'élu.

« Je te tuerai. », invectiva le jeune seigneur. « Quitte à te mener personnellement jusqu'aux portes des enfers. »

La lame sacrée qui d'habitude, dans les mains de Duo diffusait un doux chant à peine perceptible, se mit à briller et émit un son proche du cri de guerre.

Devant cette vision, Quatre se précipita sur la barrière d'énergie toujours dressée entre eux et leur ami.

« DUO NON ! », s'écria le prince.

« Que se passe-t-il ? », interrogea Heero.

« Il veut sceller l'âme de Treize. », répondit précipitamment Wufei. « Puisqu'il ne peut pas le tuer, il veut l'emprisonner comme l'est Shinigami. »

Le blond se retourna vers le seigneur Yui, le regard totalement paniqué.

« Heero, il n'est pas entraîné à cela. S'il tente de manier la magie de nos ancêtres il… il… »

Le chevalier du nord resserra ses poings et se précipita sur la barrière irisée. Il apposa ses mains sur le mur d'énergie et utilisa toute la puissance de Wing pour la briser. Les trois autres seigneurs l'imitèrent, appelant de toutes leurs forces leur dieu protecteur.

Heero ne quittait plus des yeux Duo. L'épée de son ami qui au début n'émettait qu'une faible lumière commençait à luire de plus en plus et bientôt, elle engloba les deux hommes. Treize tentait de se débattre mais l'arme entravait tout mouvement de fuite.

« DUO ! », s'écria le chevalier du nord.

A l'appel de son nom, le seigneur du sud tourna la tête vers son ami et l'observa quelques instants.

« Je t'en prie… Duo… ne fais pas ça. », implora le brun au bord de la panique.

Le jeune seigneur lui offrit un doux sourire. Rien à voir avec ceux qu'il affichait pour rassurer ses amis dans les situations difficiles. Celui-ci était vrai et empli de l'affection qu'il portait à ses frères d'arme.

Les ailes noires toujours dressées dans son dos se déployèrent dans leur intégralité et dans un dernier regard, Treize et Duo disparurent dans une intense lumière.

La barrière d'énergie se brisa au moment même où le rayonnement s'éteignit laissant enfin le passage libre aux quatre chevaliers.

Heero se précipita vers les escaliers de pierre et grimpa les marches quatre à quatre. Arrivé sur la plateforme, il avança lentement vers l'endroit où se tenait quelques secondes plutôt le chevalier du sud. Mais la seule chose qu'il y trouva furent les armes sacrées de Shinigami ainsi qu'un petit objet qui scintillait. Le jeune seigneur s'agenouilla et tendit sa main vers la seule chose qu'il restait à présent de son ami. Il serra de toutes ses forces la croix en argent jusqu'à sentir le sang s'écouler peu à peu le long de son poing et tomber sur le sol de pierre, puis il releva son regard vers Quatre.

« Je t'en prie, dis-moi que tu sens encore sa présence. »

Le prince affichait un air de profonde détresse et c'est difficilement qu'il fit un mouvement négatif de la tête.

Les chevaliers étaient choqués. Leur ami venait de se sacrifier pour offrir au Royaume de Sanc la paix que tous souhaitaient si ardemment.

Heero serra encore plus fort le bijou entre ses mains et c'est d'une voix brisée par le chagrin qu'il hurla sa peine.

« DUO ! »


Le Royaume était en liesse.

La guerre qui avait durée près de dix ans était terminée et tous les habitant fêtaient cet évènement. La capital s'était habillée de ses plus beaux atours pour remercier les dieux et leurs élus.

Beaucoup de sacrifices avaient été fait, de nombreuses personnes étaient mortes pour protéger les leurs et tous avaient conscience que les cicatrices guériraient avec le temps mais ne disparaîtraient jamais totalement. Leurs parents, enfants ou amis disparus resteraient dans leur cœur et seraient chéris à jamais par ceux qui avaient survécus.

Mais aujourd'hui le temps n'était plus à la tristesse et à la douleur, aujourd'hui commençait une nouvelle ère car…

La paix était enfin revenue !

FIN ( du Livre I )


SVP pas taper... pas taper...

Attendez le livre II avant :-)