CORBEAU ET BEAU CORPS

Auteur : AnteDaemonia

Disclaiming : Tout appartient à J.K.Rowling, et c'est bien dommage pour mon compte en banque... Mais l'intrigue sort de mon imagination quand même.

Genre : Slash / Yaoi

Couple : HP/DM et aussi PP/MB (Ha ! Là vous devez trouver ça horrible normalement)

Rating : R / NC 17

Résumé : Un matin dans la grande salle, Harry a la surprise d'entendre le nom que Malfoy vient de donner à son nouvel animal de compagnie.

---------------------------------------

Avertissement : Primo, oui, le titre est un jeu de mot pourri, et j'assume. Alors pas de remarques désobligeantes là-dessus. Secundo, cette fic aurait du être un one shot : elle sera un peu plus longue, mais sûrement pas plus de trois ou quatre chapitres. Tertio, je ne sais pas à quelle fréquence je vais updater, mais j'essaierai de ne pas vous faire trop languir...

Chapitre un

« Potter !! Vas-tu enfin obéir !?! Je ne vais pas tolérer que tu n'en fasses qu'à ta tête encore longtemps !! »

Harry Potter, cheveux noirs en bataille et regard vert étincelant, s'était figé en entendant la voix ô combien désagréable de son ennemi juré, qui hurlait d'un ton menaçant.

Huit heures du mat' et je commence déjà à me faire engueuler, belle journée en perspective. Il pourrait pas avoir une extinction de voix, de temps en temps, celui là ?

Celui là, à savoir Draco Malfoy, s'était dressé à sa table, les poings serrés collés à la surface lisse de la table du petit déjeuner. Il y avait sur son visage un sourire fin et moqueur, qui ne parvenait pas à ôter à son visage son éblouissante beauté. Au contraire, ses yeux froids contrastaient avec son air espiègle, et l'ensemble ne pouvait que rendre fou de désir. C'est d'ailleurs ce que pensaient une immense majorité des jeunes filles qui avaient posé leur regard rempli d'envie sur le jeune Serpentard.

Y'a pas que les jeunes filles qui sont en transe... Je le veux tellement, c'est limite flippant. Mais d'abord, il faudrait qu'il me dise ce que je lui ai encore fait... Il va m'accuser de quoi ce matin, de lui avoir volé son oxygène ?

« Potter, je ne vais pas me répéter, tu viens maintenant !! »

Au milieu d'un vol constant et désordonné de hiboux et de chouettes, un long croassement répondit à cette harangue, tandis que dans la Grande Salle, la plupart des élèves, mais aussi des professeurs, avaient interrompu leur petit déjeuner, et regardaient maintenant tous en direction de la table des Serpentard.

Un corbeau au plumage d'un noir de jais fit un dernier tour au dessus des tables de la Grande Salle, puis piqua vers le jeune garçon blond qui lui tendit son poing fermé. L'oiseau s'y posa avec une redoutable précision, puis replia ses vastes ailes sombres le long de son corps. Il lança un dernier croassement, plus faible, comme un signe de soumission à son maître, et tendit sa patte où était accrochée une lettre.

« Potter, satanée bestiole, tu es vraiment insupportable, à croire que les noms déteignent sur leur propriétaire ».


« Non, mais comment a-t-il osé, ce sale cloporte ?!!! »

La voix se brisa net sous le coup de la fureur, et Ron resta un instant la bouche ouverte, incapable de trouver autre chose à dire.

« Ferme la bouche, Ron, ou bien finit de mâcher ton repas si tu veux l'ouvrir, mais ne fais pas les deux à la fois s'il te plait ». La voix d'Hermione était sèche, et le regard qu'elle coula en direction du rouquin aurait fait trembler une armée de vampires hémato-dépendants.

« Dois-je te faire remarquer que c'est moi qui devrait être furieux, Ron ? » Harry essaya de mettre autant de froideur dans son ton qu'Hermione avait pu le faire, mais il dû se rendre compte, au bref haussement d'épaule par lequel son ami lui répondit, que Harry Potter, le Survivant, était à peu près aussi impressionnant qu'une... mouche...

« Merde, je sais pas, Harry, tu n'as rien dit... A croire que tu t'en fous ! Il a appelé son animal de compagnie comme toi !! »

« Je te rassure, Ron, je suis furieux », répondit Harry en posant avec humeur son verre encore à moitié plein. « Mais je ne vais certainement pas donner à ce crétin le plaisir de m'intéresser à lui ».

Je m'intéresse déjà trop à lui, et à certaines... parties de son anatomie...

« Alléluia, la voie de la raison a enfin trouvé son chemin dans la tête d'au moins l'un d'entre vous ! » jubila Hermione en levant les mains, paume tournées vers le ciel, en une muette invocation.

Les deux garçons tournèrent la tête, en un magnifique ensemble (qui pourtant n'avait pas été chorégraphié à l'avance) vers la jeune fille qui était censé être leur amie et confidente compréhensive. Ron lui jeta un regard meurtrier, tandis que Harry sembla blessé. Le reste de la table des Gryffondor, qui écoutait sans aucune discrétion le trio, retint son souffle.

« Ben quoi, ça fait seulement sept ans que j'essaie de faire rentrer cette leçon dans vos cervelles de moineau, alors permettez moi une petite prière quand mes vœux se réalisent... » ajouta Hermione quand elle avisa le courroux dans les deux paires d'yeux.

« Avec toi comme amie, Hermione, je n'ai plus besoin de Malfoy comme ennemi... » Harry, vexé, se leva et s'apprêtait à quitter la Grande Salle, qui était inhabituellement silencieuse. En se retournant, Harry vit qu'une grande partie des regards étaient tournés vers lui, et qu'il y avait une certaine tension, chez les Poufsouffle et les Serdaigle notamment. Les Serpentard rigolaient doucement dans leur coin, à l'exception de Monseigneur Malfoy, qui donnait de petits bouts de gras à son corbeau, perché sur son épaule.

Rhaaa, il est vraiment beau... 'Me demande à quoi il ressemble le matin au réveil. Putain, c'est quand même pas de bol, j'aurais pu être attiré par n'importe qui dans la communauté sorcière, à l'exception de Voldemort, Rogue ou Malfoy... Le premier est mort, le second file le parfait amour avec Ginny (beurk, je préfère ne pas y penser...). Alors merde, pourquoi a-t-il fallu qu'il reste ce maudit troisième !?!

« Je vous retrouve tout à l'heure en cours » lança Harry en s'éloignant, avant que quiconque n'ait l'idée de l'accompagner.

Il sortit aussi dignement que possible, mais comme à chaque fois qu'il se savait observé par des douzaines de paires d'yeux, il se sentit ridiculement gauche. Et puis il n'aimait pas montrer son dos au gens, il avait trop peur qu'ils... reluquent ses fesses.

Merci les longues robes sorcières, au moins personne ne pourra critiquer mon allure, ou mon physique.

Harry quitta la Grande Salle en regardant droit devant lui. Au passage, il manqua les regards envieux d'une douzaine de garçons qui regrettaient de ne pas avoir sa prestance, son look ou au moins son talent d'Attrapeur. Il échappa aussi aux soupirs de désir de la moitié des filles de l'école (à l'exception notable de Ginny Weasley, trop occupée à envoyer des clins d'œil coquins à son professeur de potion préféré, qui en rougissait à vue d'œil). Enfin il rata le regard en coin que Draco Malfoy coula vers lui tandis qu'il octroyait une dernière caresse à son corbeau. C'était une chose bien connue de tous les élèves de Poudlard : Harry Potter n'avait vraiment aucune conscience de sa responsabilité dans l'accroissement excessif du taux d'hormones de cette école ! Les Serpentard lui avaient même trouvé un surnom : monsieur naïf !

La plupart des élèves étant en train de prendre leur premier repas de la journée, les couloirs de Poudlard étaient vides et silencieux. Harry se dirigea sans peine vers la tour d'astronomie, empruntant au bas mot une douzaine de raccourcis, qui auraient suffi à égarer n'importe qui. Puis il commença à monter. A mi chemin dans l'escalier sombre et étroit, Harry bifurqua dans un couloir humide. Au bout de quelques minutes, il arriva à une petite porte en bois, qui ne devait pas faire plus d'un mètre 50 de haut, et se courba pour passer le seuil. Une lumière vive l'accueillit de l'autre côté, qui lui fit plisser les yeux. Harry avança un peu sur le chemin de rondes qui courrait le long d'un des murs de Poudlard. La rambarde n'était pas très haute, et donnait sur un à-pic vertigineux.

C'était un de ses endroits préférés, avec une vue imprenable sur la tour où se trouvait la volière, et un panoramique qui englobait le terrain de Quidditch et une partie du lac. L'endroit idéal pour réfléchir posément, loin de l'agitation et de la fureur de cette école de dingues...

Bon ok, il a appelé son corbeau Potter. Il a fait ça pour m'emmerder, c'est tellement évident que ça pourrait être marqué sur son front « né pour faire chier Potter » ! Ca lui permet de donner des ordres à « Potter », et ça fait sûrement marrer tout le monde dans sa salle commune.

« Mais putain, qu'il m'en donne des ordres, cet empaffé ! Qu'il m'ordonne de venir dans son lit et j'obéirai à la seconde ! » murmura l'adolescent en s'asseyant au soleil, le long du mur.

A quand remontait son attirance pour l'imbuvable Serpentard ? Quelques mois auparavant, Harry aurait encore fichu son poing dans l'auguste figure de Malfoy sans éprouver l'once d'un remord.

La Réincarnation du Mal. Ouais, c'est comme ça qu'il doit se faire appeler dans l'intimité...Bonjour, je suis le Mal Incarné, et je suis un putain de bon coup au pieu !

Le garçon blond était son cauchemar vivant, son chemin de croix personnel... « Né pour faire chier Potter », ouais, ça devait être la devise gravée dans le bois du lit à baldaquin de môoosieur Draco Malfoy...

Mmm... Invite moi dans ton lit et il y aura autre chose gravée dans le bois de ton lit : la marque de mes ongles par exemple...

L'image de Draco, sur lui, dans un lit tendu aux couleurs de sa maison ennemi était un aphrodisiaque puissant. Et ses hormones affolées ne canalisaient ses pensées qu'en direction d'images puissamment érotiques. En bref, le Survivant, désormais appelé plus communément Celui-Qui-A-Abattu-Voldemort, était littéralement obsédé.

Il ne restait qu'une petite demi heure avant le début des cours, mais Harry se précipita dans son dortoir et fit un passage rapide par la douche... froide...


Des reviews ? Ouais, ce serait sympa.