Disclaimer: Sirius, sa famille et son école appartiennent à J.K. Rowling—bien qu'il aurait eu une vie plus heureuse (et plus longue) s'il avait appartenu à l'un d'entre nous.
Beta : encore et toujours la très professionnelle Shinia Marina !
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La Plus Gentille Chose Que Ma Mère Ait Jamais Faite Pour Moi
Chapitre Deux : Un Chaleureux Accueil
Le premier vrai jour de classe débuta assez bien. Dans la ruée pour descendre au petit-déjeuner à temps et trouver les salles de classe sans trop se perdre, personne ne se soucia de provoquer une dispute avec Sirius. Le Professeur Flitwick, qui enseignait les Sortilèges, prouva qu'il était un très bon enseignant et chaque membre de la classe parvint à réussir son premier sortilège à la fin du cours. Sirius se sentit soulagé de constater que la partie académique de l'année scolaire commençait bien même si ce n'était pas le cas pour les aspects sociaux. L'Histoire de la Magie était si assommante que Sirius s'imagina facilement que leur professeur fantôme était littéralement mort d'ennui. Il pensa que c'était un avantage qu'ils aient la matière avant le déjeuner plutôt qu'après. Un estomac rempli et le ton monotone du Professeur Binns pouvaient remplacer un puissant Sortilège de Sommeil.
Sirius essaya de ne pas avoir de problèmes pendant le repas en sortant son exemplaire de Chasse au Dragon Rouge pour continuer à le lire. Il ne lui restait plus qu'un ou deux chapitres.
"Ca doit être un bon livre," dit Remus. "Il a retenu ton attention dans le train, aussi."
Sirius leva les yeux et sourit, soulagé que Remus lui parle toujours. "J'ai lu dans le train parce que les filles voulaient de la tranquillité, mais c'est un bon livre. Beaucoup d'action. J'ai presque terminé ; tu pourras le lire quand je l'aurai fini."
"Merci. Je le ferai." Puis Remus ouvrit son livre d'Histoire de la Magie et commença à lire au lieu de continuer la conversation.
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Alors qu'ils approchaient de la classe de Potions pour le dernier cours de la journée, James, en tête des premières années de Griffondor, se tourna soudain face aux autres et annonça, "Devinez avec qui on a Potions? Je suppose que les professeurs voulaient que Black se sentent comme chez lui."
"Comme chez lui " était exactement ce que pensait Sirius mais ce n'était pas une pensée très plaisante. En regardant les visages des premières années de Serpentard qui attendaient près de la porte fermée de la salle de cours, il réalisa qu'il y avait là un autre groupe qui le méprisait encore plus que ses nouveaux camarades de maison. Il avait rencontré un grand nombre de ces nouveaux Serpentard dans toute sa vie. Ils le considéraient comme "étrange" et "différent "avant, mais maintenant ils savaient combien ces différences étaient profondes. Chacun d'entre eux savait que, consciemment ou non, Sirius Black avait rejeté leur maison. Il les avait rejeté eux et tout ce en quoi ils croyaient.
"As-tu déjà écrit à la maison à propos de la Répartition, Sirius?" demanda Bellatrix d'un ton doux et déçu. "Je l'ai fait. J'ai écris à tes parents aussi, juste au cas où tu n'aurais pas trouvé le temps."
"Je savais que tu le ferais, c'est pourquoi je ne m'en suis pas soucié." C'était seulement un demi-mensonge. Il avait su que Bellatrix écrirait immédiatement à la maison pour chanter victoire d'avoir été envoyée à Serpentard et rapporter que Sirius allait à Griffondor. Et il avait soupçonné à juste titres qu'elle écrirait aussi à ses parents. Bellatrix, comme Regulus, ne manquait jamais une opportunité de cancaner sur ses sœurs ou ses cousins. Toutefois, ce n'était pas la raison pour laquelle il n'avait pas écrit à sa famille. Il savait que ces nouvelles rendraient ses parents furieux et il n'avait aucune envie d'accélérer le processus.
La porte s'ouvrit brusquement, interrompant le besoin de continuer une conversation. Les élèves entrèrent en file indienne et choisirent de se séparer eux-mêmes selon leurs maisons ; Serpentard prit le côté gauche de la pièce et Griffondor le droit. Sirius s'assit au fond de la salle afin de se faire aussi discret que possible pour les deux groupes. Il ne fut pas surpris que personne ne s'asseye avec lui, mais le fut quand Remus s'assit à la table juste devant lui et se tourna pour chuchoter :
"Je pensais que c'était ta sœur," dit doucement Remus tandis qu'il sortait son matériel pour prendre des notes, "mais elle a dit 'tes parents.'"
"Ma sœur? Mords-toi la langue. C'est ma cousine et ça suffit bien."
"Ca suffit les conversations," dit le professeur en se levant de son siège pour venir devant son bureau. Après avoir obtenu l'attention des élèves, il déclara, "Je suis le Professeur Serrault. Je dois demander pour la sécurité de tout le monde dans cette pièce que vous traitiez vos leçons de Potions avec le sérieux qu'elles méritent. Si vous ne faites pas attention à mes instructions ou au travail que vous faites les résultats pourraient en être catastrophiques." Pendant que Serrault tournait dans la pièce en dictant une longue liste de règles de sécurité, James passa un morceau de parchemin plié à la fille derrière lui, qui le passa à son tour à Remus, qui le passa à Sirius.
"Black," lut-il derrière. Sirius le déplia quand il fut certain que le professeur ne pouvait pas le voir. "Tes parents sont déçus que tu sois un Gryffondor? Bou-hou. Ca rend presque pire le fait de t'avoir dans notre maison."
"Et finalement," dit Serrault, "en aucune circonstance vous ne testerez une de vos potions sur vous-même. Au début de votre cinquième année, vous aurez quelques opportunités limitées d'observer de première main les effets de vos potions, mais seulement après que je les ai vérifié moi-même pour être sûr qu'elles soient correctes. Je ne permettrais même pas à un loup-garou de tester une potion réalisée par un élève de première année.
"Maintenant, vous allez faire une potion simple aujourd'hui, afin que je puisse observer si vous suivez bien les consignes. Je veux que chacun d'entre vous travaille indépendamment. Si vous partagez une table avec un autre élève vous pouvez continuer à le faire, mais s'il vous plait utilisez des chaudrons séparés."
Serrault tendit sa baguette vers le tableau derrière son bureau et les instructions pour un Baume Apaisant apparurent d'une écriture nette et précise. Sirius copia les instructions et fut content de voir que cela semblait assez facile à faire. Il se demanda brièvement si Lily saurait comment râper délicatement les racines de marguerite puisqu'elle n'avait jamais vu un de ses parents préparer une potion, mais comme elle partageait une table avec Eurydice elle devrait bien s'en sortir.
Sirius termina de râper et de mesurer ses racines de marguerite avant que l'écorce de saule et les feuilles d'eucalyptus aient macéré assez longtemps, il prit donc un moment pour regarder autour de lui comment ses camarades se débrouillaient. La plupart étaient toujours en train de préparer leurs racines de marguerite, mais tout le monde semblait les avoir râpé de la même consistance. Severus Snape et Rodolphus Lestrange, une table deux rangs devant Sirius, avaient également déjà fini de préparer leurs racines de marguerite et attendaient simplement le bon moment pour les ajouter à leur chaudron. Rogue jeta un oeil à Sirius et sourit légèrement avant de se détourner pour murmurer quelque chose à Lestrange. Sirius n'aima pas ce sourire. Ça lui rappelait le regard que son petit frère lui lançait à chaque fois qu'il savait que Sirius allait être puni.
Il ne put se permettre de s'arrêter sur cela ; il était temps d'ajouter les racines de marguerite et de tourner sept fois. Alors que Sirius mesurait l'ingrédient final, de la sève de guimauve, une fiole de verre roula soudainement sur le sol et s'arrêta presque aux pieds du chaudron de Sirius. Lestrange courut après.
"Pourquoi vous levez-vous de votre siège, Lestrange?" demanda Serrault.
"Je ramassais juste une fiole que j'ai laissé tomber, Professeur."
"Revenez à votre place, alors."
Lestrange hésita un instant à côté du chaudron de Sirius, mais le Professeur le regarda jusqu'à ce qu'il commence à se diriger vers sa place. Tandis qu'il s'éloignait, Sirius remarqua qu'il serrait quelque chose dans sa main qui avait été la plus proche de son chaudron. N'ayant pas pu jeter ce que c'était dans le chaudron de Sirius, Lestrange choisit une autre cible. Il laissa tomber une poignée de poudre noire brillante dans celui de Remus juste avant de rejoindre son siège.
Sirius ne pensait pas que Remus avait vu l'ingrédient en plus, mais avant qu'il puisse l'avertir la potion de Remus commença à mousser et à fumer. Remus s'en écarta soudainement et plissa le nez de dégoût. Un moment après, comme de larges bulles commençaient à crever la surface, Sirius comprit pourquoi. Une véritable puanteur s'élevait de la potion.
"Lupin! Qu'est-ce que vous avez fait ?" hurla le professeur en venant à grandes enjambées près du chaudron à l'odeur immonde. Il fit disparaître le breuvage fétide d'un coup de baguette et de l'incantation, "Evanesco! Ajouter un ingrédient d'origine animale dans une potion qui n'accepte que des ingrédients botaniques. Vous êtes soit un incompétent soit un fauteur de trouble délibéré. Qu'est-ce que c'était?"
"Je n'ai rien ajouté de tel, Professeur," dit Remus.
"Je savais que vous poseriez problème, Lupin, mais je ne m'y attendait pas si tôt. Une retenue et vingt-cinq point de moins à Griffondor."
"Il a dit qu'il ne l'avait pas fait, Professeur," dit James avec colère. "Il n'a même pas sorti d'ingrédients qui auraient pu faire ça. Peut-être que lui l'a fait quand il s'est éloigné de sa place." James désigna Lestrange.
"Je n'ai pas vu Lestrange faire quoi que ce soit. Et vous?" demanda Serrault. James secoua légèrement la tête. "Des accusations sans fondements sont parfaitement déplacées." Sirius avait vu, mais il ne pouvait pas se résoudre à le dire. Dénoncer semblait juste tellement—petit—ni ne pouvait permettre que Remus en pâtisse juste parce qu'il n'était pas prêt à le dire.
"C'est moi qui l'ai fait," dit Sirius. James se tourna immédiatement sur son siège et le regarda avec fureur.
"Vraiment?" demanda le professeur sur un ton incrédule. "Et qu'avez-vous ajouté à la potion de Lupin?"
"Des yeux de blatte." Cela fit se retourner Rogue pour jauger Sirius du regard. Sirius avait de toute évidence vu mais choisi de ne rien dire.
Le professeur accepta la réponse de Sirius. "Encore vingt-cinq points de moins pour Griffondor et retenue avec Mr. Rusard à huit heures. Vous pourrez le retrouver dans le Hall d'Entrée. Lupin, vous ferez votre retenue avec moi."
"Pourquoi Remus devrait avoir une retenue?" demanda Sirius.
"Il a besoin de l'opportunité de faire correctement la potion. Vous n'êtes pas d'accord, Lupin?"
"Oui, Monsieur." Remus commença à ranger ses affaires.
Sirius se pencha en avant et murmura, "Je n'ai vraiment pas fait ça, Remus."
"Je sais," souffla Remus en réponse. Sirius termina sa potion en silence. Il se prit à souhaiter qu'il y ait quelque chose de plus douloureux qu'un Baume Apaisant. Il connaissait justement les gens sur qui il la testerait si c'était le cas.
Remus fut l'un des premiers à sortir de la classe quand elle fut terminée, mais Sirius prit son temps, attendant Rogue et Lestrange.
"Tu es mort, Black," dit James en cognant délibérément l'épaule de Sirius au passage.
"Plus tard, Potter."
Rogue s'avança calmement et fixa Sirius dans les yeux. "Des yeux de blatte. Très intelligent de ta part de l'avoir mis dans le chaudron de Lupin. Comment savais-tu que ça affecterait la potion de cette manière?"
"Fais attention à tes arrières," dit Sirius en hissant son sac sur son épaule. "Je n'ai peut-être pas voulu y mêler le professeur, mais ça ne veut pas dire que je te laisserai faire du mal à mes amis."
"Amis?" ricana Rogue. "Ce ne sont pas tes amis. Ils ne t'apprécient pas plus que nous." Il jeta un regard à Lestrange et Rosier qui se tenaient juste derrière lui. "Et pour ce qui est de 'faire attention à nos arrières,' Je crois difficilement qu'un de vous ait une chance contre nous tous. La cote est en notre faveur, pas vrai?"
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Les pas de Sirius accélérèrent alors qu'il s'approchait de la tour de Griffondor et de son dortoir. Il savait que James l'attendait sûrement, démangé par l'envie de se battre, mais cette pensée ne ledécourageapas. En fait il allait plutôt droit dessus. Aucun des élèves plus âgés ne fit beaucoup attention à lui quand il entra dans la Salle Commune ce qui signifiait que la nouvelle que Sirius avait fait perdre cinquante points dès le premier jour de classes n'était pas encore du domaine public. Sirius savait que cette situation ne serait pas longue.
Remus s'était installé à l'une des larges tables de la salle commune et semblait prêt à se lancer dans un premier jet pour son premier devoir de Sortilèges. Il ne leva pas les yeux quand Sirius entra et celui-ci ne le dérangea pas. Son souci concernait James. James était assis sur sa malle et fixait la porte quand Sirius entra. Il se mit immédiatement sur ses pieds, mains serrées dans ses poings. Peter était assis sur son propre lit pour lire son d'Histoire de la Magie. Quand il vit Sirius entrer et James debout, il sembla se ratatiner dans les coussins comme s'il était prêt à disparaître.
"Ça n'a pas pris longtemps pour que ta véritable loyauté se montre à jour, pas vrai Black?" demanda James avec colère.
"Et tu étais tellement certain de connaître ma 'véritable loyauté' sans même te soucier de me connaître moi. Tu n'es un salaud prétentieux, Potter." Sirius laissa tomber son sac par terre, prêt pour la bagarre qui allait commencer.
"Qu'est-ce qu'il y a à savoir? J'ai vu la façon dont ta famille paradait à travers Kings Cross en portant des robes et des capes. Vous détestez tellement les Moldus que vous ne pouvez même pas vous habiller comme eux."
"C'est ce que fait ma mère, pas—"
"Et tu as commencé brimer Remus et Peter dès le début."
"Je n'ai pas fais ça!" Sirius regarda rapidement Peter, espérant qu'il le croit. Peter le regarda craintivement.
"C'est amusant de te moquer du nom de Peter à la Répartition? De bousiller la potion de Remus? Tu ne peux pas supporter qu'un élève de sang-mêlé travaille bien en cours de Potions? Qu'est-ce que tu as contre Peter? Sa famille n'est pas assez riche et bien reliée pour qu'il mérite un peu de gentillesse?"
"Je ne me moquais pas de son nom." Il regarda Peter d'un air implorant. "hein, Peter? Est-ce que tu pensais que je me moquais de toi avant qu'il ne te mette cette idée en tête?" Il ne se souciait pas que James le croit ou non, mais il espérait que Peter le ferait.
"Je—" Peter regarda nerveusement vers James et puis de nouveau vers Sirius. "Je ne pensais pas, mais—"
"Essaie seulement de nier ce que tu as fait à Remus," défia James en faisant un pas plus près, bloquant efficacement Peter à la vue de Sirius.
"Remus me croit quand je lui dis que je ne l'ai pas fait, alors qu'est-ce que ça a à voir avec tes affaires?" Sirius s'approcha aussi plus près. Il faisait quelques centimètres de plus que James et il les utilisa pour essayer de le regarder de haut.
"Ça devient mes affaires quand tu coûtes cinquante points à ma maison ! T'as pas été réparti à Serpentard comme tu voulais, alors au lieu de les aider à gagner des points, tu aides tes amis à gagner en—"
Le premier coup prit James dans le ventre, assez fort pour le faire légèrement se plier en deux. Un moment après, James chargea sans prévenir et abattit Sirius à terre. Ils devinrent un enchevêtrement confus de membres en lutte et de coups de poing désespérés comme chacun essayait de faire ressentir à l'autre davantage de douleur que lui-même.
"Petrificus Totalus!" hurla quelqu'un et James devint soudain rigide. "Petrificus Totalus!" cria encore la voix, et Sirius sentit tout son corps se rigidifier de l'intérieur. Il essaya de regarder vers la porte et vers la voix, mais il ne pouvait même pas bouger les yeux. Il pouvait sentir son cœur battre contre ses côtes comme si sa poitrine était soudain une cage trop petite. Il essaya de prendre une profonde respiration mais n'y parvint pas, tout en continuant à respirer profondément. Les mouvements volontaires étaient impossibles, mais ceux involontaires continuaient. La pièce sembla soudain se renverser et tourner violement lorsque quelqu'un ramassa Sirius par la taille et le traîna au mur. Il vit Remus s'écarter de lui, ramasser James de la même façon et le traîner jusqu'au mur opposé.
"Je ne sais pas si vous pouvez m'entendre," déclara Remus en croisant les bras et s'écartant d'entre les deux corps rigides appuyés de façon à ce qu'ils puissent se regarder, "mais j'espère que c'est le cas. Si vous voulez vous entretuer, très bien. Mais puisque cette bagarre a commencé à cause de ce qui est arrivé en Potions, laissez-moi juste dire que Sirius n'a rien mis dans mon chaudron. C'est un des Serpentard qui l'a fait. Il semble évident que le Professeur Serrault voulait me donner une retenue quoi qu'il en soi. Sirius a seulement dit qu'il l'avait fait parce qu'il voulait m'éviter d'avoir des ennuis. Maintenant, si je vous libère, vous promettez de ne pas vous tuer?" Il haussa un sourcil en regardant chacun d'eux tour à tour. "Je prend votre silence pour un 'Oui.'"
Remus pointa sa baguette sur James et dit, "Finite Incantatem." James se détendit instantanément et laissa échapper un profond soupir. Il essuya un filet de sang du coin de sa bouche et fronça les sourcils vers Sirius. Remus libéra également Sirius.
"J't'avais dit que j'l'avais pas fait," grogna Sirius. Il résista au besoin de toucher sa pommette bleuie ou sa mâchoire.
"Un des autres Serpentard l'a peut-être fait, mais c'est toujours ta faute si on a perdu cinquante points, espèce de sale serpent," rétorqua James.
Sirius fit plusieurs pas en avant, prêt à se battre encore, mais Remus pointa sa baguette vers lui. Quand Sirius s'arrêta dans son mouvement, Remus baissa sa baguette et regarda James.
"Comment peux-tu imaginer ça?" demanda Remus.
"Si Black avait dit au professeur qui l'avait vraiment fait, ils auraient perdu des points à notre place. Premier jour de cours et Gryffondor est déjà en dernière position. Black a aujourd'hui prouvé où se situait sa loyauté et je ne l'oublierai pas."
"Je te ramènerai tes précieux cinquante points en moins d'une semaine," rétorqua Sirius en saisissant son sac et en le jetant sur son lit. "Cela te satisfera-t-il, espèce de connard pompeux?"
"Tu es supposé rapporter des points à Griffondor. Si tu rapportes cinquante points de plus que moi, alors je serai satisfait."
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Cela prit deux heures entières à Sirius pour nettoyer toute la Grande Salle sans magie et il devait encore faire le Hall d'Entrée. Sirius prit mentalement note de ne jamais avoir de retenue avec Rusard plus qu'absolument nécessaire. Il essora le balai-serpillère et baissa les yeux sur l'eau sale. Il devait vider le baquet et le remplir avec de l'eau propre et une potion nettoyante avant de faire quoi que ce soit. Il ferma les yeux un moment tandis qu'il courbait le dos en arrière pour étirer ses muscles. Le baquet tinta. Sirius ouvrit les yeux juste à temps pour voir l'eau trouble être jetée du baquet et recouvrir le sol propre. Puis le baquet fut lancé derrière comme par un être invisible.
"Fichu esprit frappeur!" jura Sirius.
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Sirius fut un peu surpris de voir le hibou de sa Tante Io laisser une lettre dans son porridge le matin suivant. Ou plutôt, il fut un peu surpris de voir une lettre qui n'était pas une enveloppe rouge. Le hibou ne prit même pas la peine d'atterrir avant de voler à travers la pièce vers la table des Serpentard. Sirius se demanda si sa tante avait trouvé un moyen de déguiser une Beuglante en une lettre ordinaire donc il l'ouvrit avec précaution. Une poudre brun-grisâtre se répandit comme il dépliait le parchemin et la peau autour de ses articulations de sa main droite se couvrit soudain d'une épaisse croûte brunâtre. Le parchemin lui-même était blanc. Sirius supposa que la poudre, quoi que ce fût, disait tout ce que sa tante avait à lui dire.
Il ne savait pas ce que c'était ou comment le soigner, ou même si ça se soignait. Il savait que les effets des potions et des poudres empoisonnées s'amélioraient rarement avec le temps sans antidote. Il leva les yeux vers la table des professeurs et vit que le professeur le plus à même de l'aider prenait son petit-déjeuner. Il utilisa le parchemin blanc pour ramasser un échantillon de la poudre dans l'enveloppe et se dirigea vers le professeur de Potions.
"Excusez-moi, Professeur Serrault," dit Sirius, "Mais j'ai reçu un peu de poudre brun-grisâtre dans une lettre ce matin et ça a fait ça à ma main."
Le professeur assez âgé à côté de Serrault prit une paire de bésicles et saisit la main de Sirius pour l'observer avec attention.
"Avez-vous un échantillon de la poudre?" demanda Serrault.
"Oui, Monsieur. Dans cette enveloppe."
"On dirait les effets de la poudre Couvreverrue," dit le sorcier assez âgé à Serrault.
"Peut-être," approuva Serrault, "mais je dois la tester pour en être certain. Je pourrais faire ça après mes premiers cours."
L'autre sorcier renifla. "Les croûtes de Couvreverrue sont permanentes au bout d'une heure et demi. Attendez jusque là pour traiter le garçon et ses doigts ne redeviendrons jamais à la normale." Il tapa alors chacun des doigts de Sirius de sa baguette et les croûtes brunâtres disparurent. "Si cela arrive encore, jeune homme, tapotez juste les croûtes avec votre baguette en imaginant votre peau sans tâches. Ça devrait marcher."
"Merci, Professeur—"
"Swiven. J'enseigne la Défense. Je n'avais pas vu de Couvreverrue depuis des années. En avez-vous reçu dans le visage?"
"Non, Monsieur."
"Beaucoup d'ennemis, hein? On dirait que ferez bien de suivre mon cours avec attention."
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"Bonjour à tous. Je suis le Professeur McGonagall. En plus d'être votre professeur de Métamorphose, je suis aussi directrice de Griffondor. Dans un instant je vous parlerai de ce que j'attends de vous en tant qu'enseignante, mais à en juger par l'apparence de deux d'entre vous," le regard ferme de la sorcière se posa d'abord sur Sirius puis sur James, "peut-être devrai-je commencer par vous parler en tant que Directrice de votre Maison. L'un de vous deux peut-il me dire les raisons de ces bleus très chics aujourd'hui?" Sirius lança un regard à l'œil au beurre noir de James. Il espérait que ça lui faisait aussi mal qu'à lui.
"Je suis tombé, Professeur," dit James. Sirius fut légèrement surpris par le mensonge. Il avait lancé le premier coup de poing et James aurait pu utiliser ce fait pour s'assurer que Sirius ait des problèmes. Après tout, lequel la Directrice de Griffondor préférerait tenir responsable d'une bagarre, un Black ou un Potter?
"Black?" demanda t-elle.
"Nous sommes tous les deux tombés dans les escaliers, Professeur."
"Je vois." McGonagall pinça légèrement les lèvres. "Alors laissez-moi donner quelques conseils à toute la classe." Malgré ces mots, elle regarda délibérément Sirius. "Que cette maison soit ou non celle que vous vouliez est sans rapport. C'est votre maison désormais." Sirius fronça les sourcils. Elle pensait de toute évidence la même chose de lui que tous les Griffondors. Puis le professeur regarda James. "Que vos camarades soient ou non les gens que vous auriez choisi comme amis est également sans rapport. Votre Maison est votre chez-vous loin de votre demeure ; vos camarades sont votre famille. Parfois les membres d'une famille ont des conflits de personnalité ou des différences d'opinion, mais ils doivent vivre ensemble et apprendre à se tolérer les uns les autres." Elle regarda de nouveau Sirius. "La porte de mon bureau et toujours ouverte si vous avez des problèmes que vous ne pouvez résoudre seuls. Cela vaut pour chacun d'entre vous." Elle posa son regard sur Remus pendant quelques instants avant de balayer le reste de la classe sous son regard.
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Sirius mesura son essai de Métamorphose, "Dix-sept pouces," et fronça les sourcils. Il avait encore au moins trois paragraphes à écrire pour faire un essai aussi complet que possible, mais le Professeur McGonagall avait demandé quinze pouces. Sirius ne connaissait pas encore assez bien le professeur pour savoir si elle préférait un essai détaillé même s'il était trop long, ou si elle serait contrariée par le travail supplémentaire que nécessitait la correction d'un long devoir. D'ordinaire, Sirius ne s'en serait pas soucié. Il écrivait juste ce qu'il voulait et laissait la note s'occuper d'elle-même. Cependant, il avait juré de ramener cinquante points de plus que Potter en moins d'une semaine. Il avait pensé que ce serait relativement facile. Sans aucun effort du tout, il avait toujours été au top à l'école primaire. Malheureusement, James s'était révélé l'égal de Sirius dans tous les cours aujourd'hui.
"Black," dit un élève plus âgé d'une voix grave en tapotant l'épaule de Sirius.
"Quoi?" demanda-t-il avec colère sans lever les yeux. Il avait rapidement appris que la Salle Commune de Griffondor n'était pas un bon endroit pour qu'il puisse faire ses devoirs. Seul son refus entêté de se dégonfler face à une querelle l'empêchait de se réfugier dans son dortoir. Il avait déjà assez à faire avec l'hostilité de James ici.
"Le Directeur veut te voir. Je dois t'accompagner."
Sirius leva les yeux avec surprise. L'adolescent qui le regardait avait un badge de préfet épinglé sur sa robe. "Pourquoi?"
"Tu le découvriras quand tu y seras, non?"
Sirius fourra rapidement ses affaires dans son sac. Il se leva et hésita un instant avant de lancer le sac sur son épaule. Il ne voulait pas faire attendre le Directeur en ramenant son sac au dortoir et faisait assez confiance à ses camarades pour faire quelque chose de déplaisant s'il le laissait derrière. Le préfet marchait à grandes enjambées et Sirius devait marcher rapidement pour le suivre. Il essaya de mémoriser le chemin qu'ils prenaient, mais le château était un dédale et il perdit bientôt la suite des tournants.
Le préfet s'arrêta devant une grande gargouille et dit, "Grappes de Cancrelat." La gargouille baissa les yeux vers le préfet et s'écarta du chemin. "Le Professeur Dumbledore t'attend," dit le préfet en désignant l'escalier en spirale qui avait été dissimulé par la gargouille. Les marches s'élevaient constamment et Sirius, qui n'avait jamais rien vu de tel, même dans son ancienne école, n'hésita seulement qu'une demi-seconde avant de faire un pas. En les grimpant, il découvrit qu'il aimait assez les escaliers mouvants. Il pouvait les grimper tout aussi facilement que des escaliers normaux, mais il arrivait deux fois plus vite.
Quand il atteignit le haut des escaliers une large porte de chêne se tenait entrouverte juste devant lui. La force de l'habitude le poussa à jeter un œil avant de frapper. Un sorcier avec de longs cheveux blancs regardait par la fenêtre, ses mains croisées dans son dos. Au son des coups de Sirius, Dumbledore se tourna et sourit.
"Entrez, Mr. Black. Merci d'être venu si promptement."
Sirius fit quelques pas dans la pièce et essaya d'observer le plus possible l'ensemble du bureau circulaire d'un regard furtif. Sa curiosité naturelle était en conflit avec son éducation. Ses parents lui avaient dit plus d'une fois qu'en présence d'un aîné ou d'un supérieur, il était impoli de regarder partout, qu'il fallait regarder vers eux ou où ils l'ordonnaient. Encore de temps en temps, il flânait un peu trop ouvertement quand il accompagnait sa mère en visite chez ses amis, seulement pour être puni pour cela quand il rentrait à la maison.
"Prenez un siège," indiqua le Directeur en posant la main sur le dossier d'un grand fauteuil devant son bureau. Il s'assit derrière le bureau sans regarder si Sirius obéirait. Le Directeur fit un geste vers un bol de chocolats grumeleux sur un coin de son bureau. "Voulez-vous un chocolat?"
Sirius pensa au mot de passe. "Non, merci."
"Bonjour, Sirius," dit une voix plus familière venant du mur. Sirius fixa immédiatement le portrait qui s'était adressé à lui.
"Salut, Arrière-Grand-père." Il y avait en fait un ou deux "Grand" de plus requis, mais Sirius ne se rappelait jamais combien, surtout que le nombre pouvait varier s'il suivait la ligne de ses ancêtres du côté de son père ou de sa mère.
"Seulement le deuxième jour de classes et tu a déjà assez de problèmes pour être convoqué ici. Peux pas dire que je sois surpris. Désappointé, mais pas surpris."
"Sirius n'a pas de problèmes, Phineas," dit Dumbledore avec reproche.
"Il en aura," promit l'ancêtre de Sirius. "Il est très intelligent, mais il ne réfléchit pas toujours."
"Je préfère me faire ma propre opinion, Phineas," déclara Dumbledore fermement. Il y avait une note de distance dans sa voix.
"Très bien," répondit Phineas avec un reniflement. Il ferma les yeux et reposa son menton sur sa poitrine comme s'il sommeillait, mais Sirius était certain qu'il écouterait attentivement chaque mot.
"J'ai reçu une lettre de vos parents," dit Dumbledore. "Apparemment, ils sont très déçus que vous ayez été envoyé à Griffondor et ils ont émis la requête qu'il vous soit donné une autre opportunité d'être réparti."
Sirius pensa que "exiger" devait être un verbe un peu plus approprié. Il aurait dû réaliser que ses parents interféreraient si Sirius n'était pas réparti dans la "bonne" maison. Il jeta un œil au Choixpeau posé sur une étagère derrière Dumbledore et sentit son estomac commencer à se tordre.
Dumbledore regarda Sirius intensément. "Habituellement, je dis aux parents que c'est contre la politique de l'école d'être reréparti."
Sirius relâcha une respiration qu'il n'avait pas réalisé retenir.
"Toutefois, le Professeur McGonagall m'a informé que vous et Mr. Potter avez eu un petit 'accident' hier soir. Je sais aussi que vous avez déjà eu une retenue pour avoir joué un tour à un de vos nouveaux camarades de maison. Je me suis dit que peut-être vous aviez des difficultés à vous intégrer à Griffondor. S'il était possible d'être reréparti, seriez-vous intéressé?"
"Non," dit immédiatement Sirius.
Dumbledore sourit et s'adossa dans son fauteuil. "Pourquoi pas?"
"Pour ce qui est de 's'intégrer,' ça n'a pas vraiment de rapport avec la Maison dans laquelle je suis. Je ne suis pas prêt de 'm'intégrer' dans aucune d'entre elles. Trois des Maisons me détestent pour être un Black et les Serpentards me détestent pour ce que en quoi je crois. Et puisque je dois être détesté de toute façon, je préfère vraiment ne pas être à Serpentard. Sans offense, Arrière-Grand-père."
Phineas ouvrit les yeux pendant un instant et fronça les sourcils, mais il ne fit aucun commentaire.
"Et en quoi croyez-vous, Sirius?" demanda Dumbledore. "Ne vous inquiétez pas, ce qui est dit dans ce bureau restera dans ce bureau. Phineas ne répéteras pas notre conversation à votre famille."
Sirius n'était pas sûr d'avoir autant confiance en la discrétion de Phineas que Dumbledore, mais ce qu'il avait à dire était déjà connu de ses parents. "Je sais ce en quoi je ne crois pas. Je ne crois pas que les Sang-purs valent mieux que les enfants de Moldus, ou que les sorcières et les sorciers valent mieux que les Moldus. Mon Oncle Alphard a épousé une Moldue. Elle s'appelait Tess. Elle était intelligente, et drôle, et gentille, et—et mes parents parlaient d'elle comme si elle était une sorte d'anomalie. Ils agissaient comme si elle était d'une espèce complètement différente parce qu'elle ne pouvait pas faire de magie. Et alors, elle ne pouvait pas faire de magie, la belle affaire. Tess pouvait jouer du piano. Est-ce que ça veut dire qu'elle était meilleure que ma mère qui ne sait pas jouer une note? Et bien, en fait, Tess était meilleure que ma mère, mais pas à cause de ça." Phineas s'éclaira la gorge pour rappeler à Sirius qu'il écoutait. "Tu n'aimes pas ma mère, toi non plus," Sirius tendit le doigt à son aïeul.
"Avez-vous dit tout cela à vos camarades?" demanda Dumbledore.
"Nous n'avons pas vraiment eu de discussions cœur à cœur," répliqua Sirius.
"Il me semble," dit Dumbledore avec un sourire, "que vos camarades ont des préjugés injustes contre vous. Peut-être pourrez-vous trouver une opportunité d'en laisser un ou plus savoir ce que vous croyez vraiment, et ils sauront qui vous êtes vraiment à l'intérieur."
"Peut-être. Ca ne sera pas facile. James me hait, Peter a peur de moi, et Remus préfère être seul."
"J'espère sincèrement que ces difficultés avec vos camarades s'aplaniront bientôt, Sirius, mais j'espère aussi que cela sera une bonne opportunité d'apprendre pour vous." Sirius plissa le front. Il n'était pas sûr de ce que Dumbledore voulait dire. "Ce n'est pas très souvent que quelqu'un né avec vos avantages a l'opportunité d'expérimenter les préjugés de première main. Maintenant que vous avez été reparti dans la même maison que quelques élèves qui auront à faire face aux préjugés toute leur vie, j'ai le grand espoir que cette expérience vous aidera à sympathiser."
"Vous voulez parler de Lily Evans," déclara Sirius.
"Et d'autres. Les enfants de Moldus ne sont pas les seuls qui doivent faire face aux préjugés dans notre monde."
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"Quelqu'un a reçu une beuglante," lança un des Griffondor. Sirius leva les yeux à l'arrivée des hiboux et vit une enveloppe rouge brillante empoignée par les serres d'une chouette effraie qui se dirigea directement sur lui.
"Merci infiniment, Eris," grogna Sirius alors que la chouette de sa mère la laissa tomber devant lui. "T'aurais pas pu la faire tomber dans le lac?" La chouette s'envola aussi vite que possible. Ce n'était pas la première beuglante qu'elle envoyait à Sirius et elle savait qu'il valait mieux ne pas s'attarder. "Désolé pour ça, tout le monde," lança Sirius à la cantonade. Seul Sirius savait qu'il s'excusait non seulement pour le volume mais aussi pour la bigoterie venimeuse avec laquelle sa mère avait probablement empli le message. Personne n'était assis trop près de Sirius, mais personne dans la Grande Salle ne serait épargné par la tirade de sa mère. Il ouvrit l'enveloppe fumante.
"JE PENSAIS QUE JE NE POUVAIS ETRE PLUS HUMILIEE QUE QUAND J'AI APPRIS QUE MON FILS AINE AVAIT ETE ENVOYE DANS LA MAISON DE CES IDIOTS INSOUCIANTS ET TRAITRES DE SANG D'AMOUREUX DES MOLDUS,"
Sirius eut envie de se glisser sous la table et de se cacher. Les Griffondors l'avaient détesté alors qu'ils suspectaient à peine ce qu'était sa famille. Maintenant que sa mère ne leur laissait plus aucun doute, ils le mépriseraient indubitablement encore plus.
"MAIS CE QUE J'AI DECOUVERT ETAIT PIRE. JE VIENS DE RECEVOIR UNE LETTRE DE CE VIEUX CINGLE DE DIRECTEUR—"
Sirius lança un regard vers la table des enseignants et vit Dumbledore qui souriait largement.
"—ET OUI, JE SAIS QU'IL PEUT ENTENDRE CA, ESPECE DE PETIT GOSSE INSOLENT —ET DE LIRE, 'APRES AVOIR PARLE AVEC SIRIUS, JE SUIS CERTAIN QU'IL EST DANS LA BONNE MAISON.'"
Sirius sourit en retour.
"JE PEUX SEULEMENT IMAGINER QUELLE SORTE DE BETISES MALENCONTREUSES TU AS DIT A CE VIEUX GATEUX LUNATIQUE, MAIS J'EN SUIS MALADE, SIRIUS BLACK! TU AS TOUJOURS REJETE LES HAUTES VALEURS ET LES IDEAUX QUE NOUS AVONS ESSAYE DE T'ENSEIGNER. D'INNOMBRABLES GENERATIONS DE MAGES ET DE SORCIERES ONT GARDE PURE NOTRE LIGNEE, MAIS AS-TU MONTRE LA PLUS PETITE MIETTE DEGRATITUDE OU D'ORGUEIL FAMILIAL? NON!"
La référence à la pureté du sang ramena les yeux de Sirius sur la lettre hurlante. Lily et Remus était tous deux assis quelques places plus loin. Sirius n'osa pas regarder dans leur direction.
"JE TIENS POUR RESPONSABLES CES SATANES AMOUREUX DES MOLDUS D'ALPHARD ET D'ANDROMEDA DE T'AVOIR REMPLI LA TETE AVEC CES IDEES RIDICULES QUE LES MOLDUS SERAIENT NOS EGAUX. SI JAMAIS JE T'ATTRAPE ENCORE A LEUR ECRIRE A L'UN OU A L'AUTRE, JE TORDRAIS LE COU MOI-MEME A TON HIBOU!
"JE T'AVERTI MAINTENANT, JE NE TE PERMETTRAI PAS DE SOUILLER LA DIGNITE DE CETTE FAMILLE EN DEVENANT AMIS AVEC CEUX QUI SONT EN DESSOUS DE NOUS! TU AS PEUT-ETRE ETE ENVOYE DANS UNE MAISON QUI ACCEPTE DE SALES SANG-DE-BOURBE, MAIS TU NE VAS PAS T'ASSOCIER AVEC EUX!"
Sirius eut un mouvement de recul aux derniers mots de sa mère et fixa l'enveloppe rouge tandis qu'elle se consumait. Quelqu'un à la table commença à applaudir, puis un autre, et encore un autre. Sirius leva les yeux avec surprise. Non seulement les Griffondors applaudissaient, mais ils lui souriaient. James se dressa soudain et le reste de la table le suivit. Sirius entendit le banc derrière lui racler sur le sol de pierre. Il se tourna et vit que beaucoup des nouveaux Serdaigles se joignaient à l'ovation.
Le préfet qui avait escorté Sirius au bureau de Dumbledore s'approcha de lui avec la main tendue. "Bienvenue à Griffondor, Sirius," dit-il assez fort pour être entendu au dessus des applaudissements.
Sirius sourit en serrant la main de son aîné. "C'est probablement la chose la plus gentille que ma mère ait jamais faite pour moi," pensa t-il.
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Note de l'auteur: Une fois que JKR nous a présenté la famille de Sirius dans OotP, toutes mes idées précédentes de Sirius et James étant amis avant Poudlard ou s'entendant bien dès la première rencontre ont immédiatement été jetés par la fenêtre. Cette idée a prit place. Si vouliez voir davantage Remus et Peter, désolé. James voulait piquer le rôle principal, et Remus était seulement trop heureux d'essayer de ne pas se faire remarquer (pour l'instant). Si vous avez aimé l'histoire, je peux vous suggérer deux choses. D'abord, REVIEWEZ! Soyez sympa! Deuxièmement, pourquoi ne pas lire la suite, "Choosing the Head Boy"?
Note de la traductrice : Je n'ai pas l'intention de traduire "Choosing the Head Boy", mais n'hésitez pas à la lire en vo !!! JKLB/mysid a cessé de la mettre à jour, car elle a décidé de ne plus poster de fic qu'elle n'avait pas fini. Attendons...
Réponses au reviews : je pensais en avoir davantage... Merci à Fenice et Titou Moony ! ! et vive Sirius !