Titre : Je t'aime moi non plus

Auteuse : Moi :o)

Genre : Romance – Slash

Rating : R/M pour cause de citrons à venir ;o)

Pairing : Un blond aux yeux gris… Un brun aux yeux verts… Ca vous dit quelque chose ?

Disclaimer : Hahahaha ! Non, non, les personnages et lieux d'Harry Potter ne m'appartiennent pas… Qué tristesa ! Bref, je ne me fais pas un centime d'euros sur ces quelques écrits... Et puis, soyons lucides, qui voudrait payer pour lire mes délires ?

Quand à l'idée de base, elle appartient à Umbre77, auteur sur ce site. Enfin, vous la connaissez de toutes façons :o)

Avertissement : Cette fic est un univers alternatif. C'est-à-dire qu'elle met en scène des personnages d'Harry Potter mais que les lieux et situations sont différents. Dans cette histoire, il n'y aura pas de magie, pas de mage noir à terrasser, pas d'elfes de maison maltraités, pas de chiens à trois têtes, pas de… Quoi, vous avez compris ? Ok, j'arrête là alors ;o)

De plus, comme c'est écrit plus haut, cette fic est un slash – elle met en scène des relations homosexuelles – alors homophobes, passez votre chemin !

Note de l'auteur : Une pièce, un bureau avec un ordinateur dessus, sous le bureau, une fille à l'air un peu taré, mais surtout effrayé. La fille sort de sous le bureau. Euh... Salut ? Non, ne frappez pas s'il vous plaît.

Oui, j'ai honte, oui, je vous présente mes plus plates excuses, non, je n'abandonne pas (la preuve, voilà un nouveau chapitre). Je sais, je sais, ce n'est même plus un retard, c'est un trou monumental. Mais, peut-être que chez moi le temps s'était arrêté, et que, euh... Bon, non, sérieusement, je n'ai aucune excuse, sinon le manque de motivation, et puis le manque de confiance en moi aussi. Je ne suis pas satisfaite de ce que j'ai fait avec cette fic jusqu'ici, et j'ai beaucoup hésité avant de m'y remettre. Pourtant, je suis là, parce que quelques personnes ont réussi à me remotiver. Je suis consciente que j'ai du perdre pas mal de lecteurs, mais tant pis, les autres restent encore et toujours les bienvenus :o)

Je voulais remercier toutes les personnes qui m'ont envoyé des encouragements, j'ai été la plupart du temps très touchée de voir que vous lisiez encore ma fic alors qu'elle n'avait pas été updatée depuis des siècles, et c'est en partie ce qui m'a poussé à me réinstaller devant mon clavier. En parlant de reviews, je ne réponds pas à celles du chapitre 5, mais chacune d'elles m'a fait chaud au coeur !

Pour ceux que ça intéresse, venons en à mes autres fics... Pour la traduction de Transcendance, je ne la continue pas, mais un jeune homme a pris la relève et devrait poster le chapitre treize dans pas très longtemps... Pour New Kid On The Block, elle a tout simplement été abandonnée par son auteur, désolée !

Bon, y'a un lemon, dans ce chapitre. Je sais pas trop ce que ça vaut, mais je vous souhaite néanmoins une bonne lecture. Veuillez excuser les éventuelles fautes de frappe et d'orthographe, tout comme les incohérences, et mes les signaler pour que je puisse les corriger. Merci d'avance :o)

Bisous à tous, et encore pardon pour ce retard monumental, promis, je vais essayer d'updater cette fic une fois par mois maintenant.

Et, au fait... Bonne année ! ;o)

Remerciements :

Merci à Umbre, sans qui cette histoire n'aurait jamais vu le jour, merci à tous les auteurs et lecteurs de ce site, grâce à qui j'ai découvert et vis encore aujourd'hui la passion du HP/DM, merci à mes amis, sans qui la vie serait tous les jours grises, merci à vous, qui êtes sur cette page.


Chapitre 6 : Citron rime avec Super Canon

« Chez moi » halète Harry.

Yesss ! Je dois dire que ce n'est pas une mauvaise idée car je commence vraiment à me sentir incroyablement à l'étroit dans mon pantalon. Je lui fais un bref signe de tête, ayant la gorge trop sèche pour parler, et il m'attrape par la main avant de me traîner vers la sortie, nous faisant bousculer tout le monde sur notre passage.

On déboule dans la rue comme deux forcenés, la nuit annonce l'aube, les étoiles ont presque toutes disparu. Le temps est doux, un peu humide mais bien plus léger que pendant la soirée. On a à peine fait dix mètres que déjà je l'arrête et l'attire vers moi. Je l'attrape par le col et prends sans prévenir possession de ses lèvres, en un baiser si intense que je sens la tête me tourner encore plus – c'est pour dire – et que je me sens à deux doigts de tomber dans les pommes.

Je romps notre baiser aussi soudainement que je l'ai amorcé et, suffocant, je trouve la force de lui demander,

« C'est loin chez toi ? »

Il me regarde, ou plutôt il regarde mes lèvres, et merde, il ne répond pas mais je ne peux pas me plaindre parce que j'ai l'impression de brûler sous ses deux prunelles… Il m'embrasse encore, et un gémissement sourd s'échappe de ma gorge lorsque l'une de ses mains vient se balader sur mon entrejambe, me faisant presque voir des étoiles. Dans une vaine tentative de l'amener à me répondre j'attrape son poignet, mais je n'ai vraiment, oh vraiment pas la force d'enlever sa main de l'endroit où elle est posée… Je subis donc cette douce – infâme !- torture jusqu'à ce qu'Harry, à bout de souffle, se détache de mes lèvre et plonge son nez dans mon cou.

« Non, viens, c'est par là… »

Un violent frisson parcourt mon échine lorsque son souffle chaud caresse la peau sensible derrière mon oreille, mais je n'ai pas le temps de le jeter sur le pavé pour lui faire subir les derniers outrages comme je venais juste d'en avoir l'idée, parce qu'il me tire de nouveau par la main, et qu'on repart, la démarche chancelante, en direction de sa pas-loin-maison.

C'est vrai qu'on marche pas longtemps, enfin, toujours est-il qu'on finit par tourner à droite et que mon Super-Canon s'arrête devant un bel immeuble de la même hauteur que le mien, une peinture incroyable sur la façade. Si à cet instant mes pensées n'était pas essentiellement dirigées vers la huitième merveille du monde qui se trouve juste à côté de moi –j'ai nommé Harry - , je prendrais le temps d'admirer la gigantesque fresque représentant un paysage idyllique. Mais de toutes façons Harry semble aussi pressé que moi et après s'y être repris à deux fois pour taper son code il me précipite vers l'ascenseur – qui, Dieu merci, était situé à notre étage – et on s'engouffre dedans.

Il appuie sur le bouton du cinquième, et, aussitôt les portes refermées, on recommence à s'embrasser comme des affamés. Je suis en liquéfaction totale dans ses bras, perdu par sa langue douce et chaude qui mène une bataille infernale avec la mienne et par ses lèvres pulpeuses qui dévorent les miennes dans la plus douce des tortures. Je crois devenir complètement fou lorsqu'il presse son corps contre le mien et que nos deux érections se frôlent, me faisant cambrer le dos et pousser un gémissement plaintif.

L'ascenseur arrive à destination avec un petit bruit de cloche et ses portes s'ouvrent sur un couloir interminable au sol tapissé de moquette. Harry s'arrête net devant une porte et fouille dans ses poches avec fébrilité, finissant par en sortir une clef argentée qu'il introduit dans la serrure pendant que je trépigne d'impatience à côté de lui.

Il ouvre la porte et s'efface, me faisant signe d'entrer en premier. Je m'exécute avec un sourire, et lève les yeux vers la pièce dans laquelle je viens de pénétrer. Dans la semi-obscurité je ne distingue pas grand chose, et lorsque après avoir claqué la porte Harry, se collant contre moi, m'enlace par derrière, collant par la même occasion son corps contre le mien et entreprend de me mordiller le lobe de l'oreille tout en me poussant vers une porte entrouverte, je perds tout intérêt envers l'environnement dans lequel j'évolue, submergé par sa présence tout autour de moi.

La dite porte s'avère donner sur sa chambre, une grande pièce au milieu de laquelle trône un gigantesque lit rond. Avant d'avoir pu comprendre ce qui m'arrive, je suis allongé sur le dos sur le lit, Harry au-dessus de moi en train de sucer mon cou de la plus exquise des façons. Je pousse un gémissement et il se redresse, ses yeux verts brillant dans les miens. Le souffle court, je lui ôte tant bien que mal son débardeur trempé, impatient de pouvoir observer sa peau de miel tout à mon aise.

Une fois ceci fait, je l'attrape par les hanches et, roulant sur le lit, j'inverse les positions et me retrouve assis à califourchon sur mon beau brun, lui arrachant un petit cri de surprise durant la manœuvre. Je lâche un petit rire et je sens un sourire carnassier s'emparer de mes lèvres. La vue de ce Super-Canon allongé sous moi, prêt à répondre au moindre de mes désirs, est tout à fait délicieuse. Avec un petit soupir impatient, il bouge un peu les hanches, ce qui me fait encore péter deux ou trois neurones supplémentaires – comme si j'en avais besoin franchement ?

Je me penche sur lui et reprends possession de ses lèvres, cette fois avec douceur, volupté, tout en explorant son torse avec mes mains, prenant plaisir à découvrir les muscles fins sous sa peau douce. Je titille ses tétons du bout des doigts et les sens se durcir sous mes caresses, ce qui arrache un frisson à Super-Canon. Puis mes lèvres glissent sur sa mâchoire, son menton, pour se perdre dans la douce ligne de sa gorge. Sa peau a un délicieux goût de gingembre, mélangée à une douce nuance de tabac, à la fois douce et salée, veloutée et piquante. J'ai envie de lécher et de mordiller chaque centimètre carré de ce délicieux corps, de laisser ma marque sur chacun de ses membres pour clamer à tous que moi, Draco Malfoy, j'ai réussi à mettre dans mon lit – enfin, son lit – un des plus parfaits spécimens que notre chère Gaïa ait porté !

Après avoir laissé un superbe suçon dans son cou, ma bouche descend vers son torse, suivant le chemin tracé par mes mains quelques minutes plus tôt. Lentement, j'effleure sa peau de mes lèvres, lui arrachant de langoureux soupirs de plaisir qui ne font rien pour calmer mon excitation. Je rencontre un téton et y passe un petit coup de langue, avant de le suçoter et de le mordiller doucement. Harry semble apprécier le traitement, ses mains jusque là agrippées aux draps passent sous mon débardeur, dans la claire intention de m'ôter ce vêtement superflu.

Tout en continuant mon exploration du torse d'Harry, je lève les bras, lui permettant ainsi de faire passer le tee-shirt par dessus ma tête et de l'envoyer valser dans un coin de la pièce. Je passe au deuxième téton et lui inflige le même traitement qu'au premier, tandis qu'Harry caresse mon dos de ses doigts brûlant, faisant remonter d'interminables frissons le long de ma colonne vertébrale.

Une fois cette tâche accomplie, je continue mon chemin jusqu'à son nombril, que je titille de ma langue, puis suis la ligne sombre jusqu'à la ceinture de son pantalon. Arrivé là, je refais le chemin en sens inverse, à la grande frustration d'Harry qui recommence à se tortiller sous moi, visiblement impatient de passer à autre chose. Avec un petit rire, je lui chuchote à l'oreille,

« Pressé ? »

Avec un grognement, il se redresse, et on se retrouve nez à nez, les jambes entremêlées, les joues rouges et le souffle court. Ses yeux assombris de désir paraissent presque noirs. Doucement, il comble les quelques millimètres nous séparant et effleure mes lèvres des siennes. Puis, avec sa langue, il vient caresser ma lèvre inférieure, quémandant le passage, que je lui ouvre sans plus attendre, impatient de goûter encore une fois sa saveur si particulière.

De nouveau, nos langues dansent et jouent ensemble, tandis que ses mains s'occupent de défaire les boutons de mon pantalon. Il interrompt le baiser, hors d'haleine, et, posant ses mains à plat sur mon torse, me pousse doucement à m'allonger de nouveau. Docile, je me laisse faire, la sensation de ses mains sur ma peau bien trop excitante pour que je songe à protester.

Attrapant mon boxer au passage, il fait glisser mon pantalon sur mes jambes et le jette par dessus son épaule, libérant ainsi mon érection qui se dresse fièrement entre nous deux, attendant impatiemment que l'on s'occupe d'elle. Il s'immobilise quelques secondes, m'examinant de la tête aux pieds, et je me sens littéralement brûler sous son regard affamé.

Lentement, il revient placer son visage au niveau du mien et, avec une douceur à couper le souffle, picore mes paupières, mes joues, mon nez, mon front et mes lèvres de dizaines de petits baisers. Je pousse un faible gémissement sous le contact aussi léger qu'un papillon ; ses lèvres sont tellement douces et chaudes… Il glisse vers mon oreille droite et la mordille un peu avant de descendre dans ma gorge et d'y laisser un sillon humide avec sa langue, envoyant des ondes de plaisir presque suffocantes dans la région de mon bas-ventre.

Mes reins se cambrent sous ses caresses, et mon cœur bat à un rythme effréné dans ma cage thoracique, si fort que s'il ne se calme pas bientôt, je suis certain qu'il va exploser. Je le veux je le veux je le veux je le veux ! Pendant que sa langue vient taquiner mes tétons durs comme de la pierre, ses mains s'acheminent vers mon sexe, et, après avoir doucement caressé mes testicules, m'arrachant au passage un gémissement rauque, il s'empare soudainement de mon membre dressé. Surpris, je laisse un léger râle échapper mes lèvres, me tortillant d'impuissance sous sa prise ferme sur mon intimité.

Il entame de lents mouvements de va et vient avec sa main tandis qu'il continue d'explorer mon torse avec ses lèvres, descendant lentement vers mon sexe. A mesure qu'il s'en approche, ma respiration devient de plus en plus difficile, ma poitrine se soulevant et retombant à un rythme rapide et irrégulier. Suffoquant, je ferme les yeux, et pousse un long gémissement lorsque, enfin, sa bouche atteint mon bas ventre.

Il commence par embrasser mes testicules avec douceur, ignorant délibérément l'objet de ma souffrance, puis l'intérieur de mes cuisses, tout en continuant de me caresser le sexe avec sa main. N'y tenant plus, je rouvre les yeux et je gémis,

« Harry… »

Il relève la tête et m'adresse un petit sourire amusé, puis, me regardant droit dans les yeux, il approche ses lèvres de mon membre et souffle doucement sur son extrémité, m'envoyant des frissons dans tout le corps. Je déglutis, la gorge plus sèche que jamais, et rejette la tête en arrière. Je vais mourir.

Je pose mes mains sur sa tête, passant et repassant les doigts dans ses doux cheveux noirs, au bord du délire. Enfin, il décide de faire cesser mon supplice et presque imperceptiblement, je sens ses lèvres déposer un doux baiser sur mon gland, avant qu'elles ne s'y posent plus franchement et s'ouvrent pour laisser passer sa langue brûlante.

Un long râle s'échappe de ma gorge lorsqu'Harry commence à enrouler sa langue autour de mon gland, léchant le liquide pré-orgasmique qui s'y était déposé. Impatient, je passe les mains dans ses boucles brunes, dans l'espoir qu'il me prenne entièrement en bouche. Il pousse un léger grognement, puis, après m'avoir fait attendre encore un peu, enfonce mon membre roide au fond de sa gorge.

HO. MON. DIEU.

« Oh merde, Harry… »

Sa langue lèche mon sexe avec dextérité tandis qu'il me suce sur toute ma longueur, mes hanches montant et descendant en cadence avec sa tête, mes mains crispées dans ses cheveux. Je soupire, je gémie, je crie, sous les délices infligés par sa bouche experte. J'entends crier, et je sais que ça doit être moi, mais oh, qu'est-ce que j'en ai à foutre, je suis au paradis, un paradis plus brûlant que l'enfer, et je ne veux jamais en sortir.

Soudain, des dizaines d'étoiles apparaissent devant mes yeux et, submergé d'une intense vague de plaisir, je jouis dans sa bouche en une longue série de spasmes.

Après avoir avalé ma semence, Harry dépose un dernier petit baiser sur mon gland et vient s'allonger à côté de moi, tandis que j'essaie de reprendre mon souffle, encore sonné par la puissance de l'orgasme qui vient de me terasser. Je tourne la tête vers lui et détaille son visage, ses deux yeux brillants, ses joues rougies, et ses lèvres gonflées maculées de sperme.

Je me tourne vers lui et, posant doucement ma bouche sur la sienne, la nettoie de ma propre semence. La texture est pâteuse, le goût un peu salé. Harry m'ouvre ses lèvres et ma langue franchit le barrage de ses dents, partant chercher la sienne.

Sans rompre le baiser, je me place de nouveau au-dessus de lui, et cette fois-ci c'est mon tour de lui arracher son pantalon et son boxer. Je me redresse et observe son corps nu, sentant ma gorge s'assécher devant tant de beauté. Sa peau luisante de sueur brille légèrement dans la pâleur de l'aube, donnant un aspect irréel à son corps mince et musclé. Je m'humidifie les lèvres et, doucement, je les pose sur son cou. Il pousse un faible soupir de plaisir qui sonne comme la plus douce des musique à mes oreilles.

Je butine un peu sa gorge puis descends sur sa clavicule, léchant, mordillant, lui arrachant de légers gémissements qui ont vite fait de m'exciter de nouveau. Je m'amuse un peu avec un de ses tétons, puis décide d'accélérer un peu les choses lorsque Harry frotte lascivement son érection contre la mienne. Je prends son sexe d'une main tandis que je joue un peu avec ses bourses de l'autre, et je passe mon pouce sur son gland avant de commencer de rapides mouvements de va et vient, me régalant de la vue d'Harry sous moi, ses yeux mi-clos et ses lèvres rouges entrouvertes, laissant difficilement passer son souffle saccadé.

Je laisse glisser ma langue jusqu'à son nombril, puis descends jusqu'à son entrejambe et, sans prévenir, le prends entièrement en bouche. Avec un cri, il se cambre sous moi, enfonçant plus profondément son membre dans ma gorge, et crispe ses doigts dans mes cheveux. Lentement, je commence à lécher son membre dressé, enroulant ma langue autour de son sexe, pressant mes lèvres contre la peau de soie. Harry marmonne des mots incompréhensibles, sa respiration quasiment réduite à un sifflement. Le voir ainsi se plier sous mes caresses me rend absolument fou, je n'ai à présent plus qu'une envie, être en lui, le sentir autour de moi, près de moi, contre moi, juste lui et moi. Mais, voulant à tout pris lui retourner sa faveur, je continue de le sucer avidemment, léchant le liquide sortant déjà de son pénis, me régalant de son goût chaud et salé.

« Draco… »

En entendant sa voix, je relève les yeux, et regarde son visage. Sous ses paupières à moitié fermées, ses yeux assombris de désir sont plongés dans les miens, suppliants. Je retiens un sourire, continuant de le sucer, sans quitter son regard.

D'un geste brusque, il me repousse, et m'embrasse férocement avant de plonger son nez dans mon cou, son souffle chaud venant caresser ma peau en sueur.

« Je… veux, que tu me prennes… maintenant… » halète-t-il, la voix plus rauque que jamais.

Je recule un peu et plante mes yeux dans les siens.

« Tu as ce qu'il faut ? »

Il hoche la tête et pointe du doigt une petite table de nuit de forme ronde. Je m'en approche et ouvre le tiroir. A l'intérieur j'y découvre un pot de lubrifiant, et quelques préservatifs, dont je m'empare avant de retourner près d'Harry sur le lit.

J'ouvre le couvercle du lubrifiant et je plonge trois doigts dans la matière gluante tandis qu'Harry déballe une des capotes. Je me rapproche de lui, le faisant s'asseoir en face de moi, ses jambes autour de mes hanches. Sans hâte, je présente un doigt à son entrée, tandis que je recommence à embrasser ses lèvres langoureusement, toute précipitation m'ayant soudain quitté. Le désir m'embrouille l'esprit, et j'ai envie de profiter un maximum de l'état langoureux dans lequel je suis plongé.

Je pousse un gémissement lorsque sa propre main revient se poser sur mon sexe, tandis que de l'autre il déroule le préservatif sur toute ma longueur. Il badigeonne ensuite consciencieusement mon membre de lubrifiant tandis que j'introduis doucement mon doigt en lui, après avoir senti son anneau de chair de détendre sous ma présence. Il pousse un gémissement de douleur sous l'intrusion, mais j'y mets fin en pressant avec ardeur mes lèvres contre les siennes. Je suçote sa langue et je le sens vite se détendre autour de mon doigt. J'en enfonce un deuxième et les bouge lentement en lui, avalant dans le baiser les soupirs saccadés que lui soutirent ma préparation.

Harry a ôté sa main de mon sexe désormais glissant à souhait et l'a replongée dans mes cheveux – génial, je n'aurai pas besoin de mettre de gel demain – tandis qu'il commence à onduler légèrement des hanches. A bout de souffle, je me détache de ses lèvres et fait aller et venir mes doigts en lui, en ajoutant un troisième, massant son entrée jusqu'à ce qu'il soit complètement détendu.

« Draco… »

Je frissonne. J'ai tellement envie de lui que je ne me le fais pas dire deux fois. Délicatement, j'ôte mes doigts et je le soulève par les hanches, plaçant son intimité juste au-dessus de mon sexe dressé. Lentement, j'écarte ses fesses avec mes mains et j'entre légèrement en lui. Je pousse un léger râle, Harry un long gémissement. Je reste immobile quelques instants, attendant un geste de sa part pour me dire que je peux continuer. La tête dans mon cou, il respire plus fort que jamais. Je dois faire appel à tout mon self contrôle pour résister à l'envie d'entrer plus profondément en lui, d'enfin me retrouver à l'abri dans sa chaleur moite.

Après quelques instants, il recommence à m'embrasser dans le cou, me chatouillant avec sa langue, et donne un léger coup de rein. Il ne m'en faut pas plus. Avec toute la douceur dont je suis capable, je m'enfonce un peu plus en lui, un feu brûlant se déversant dans mes veines au fur et à mesure que je me retrouve entouré par son humidité et sa chaleur. Il est tellement étroit que je me demande s'il a jamais été pris, et l'idée de me dire que je suis peut-être le premier me donne une soudaine envie de jouir. Je dois me retenir de toutes mes forces, et un halètement s'échappe de mes lèvres. Il est tellement étroit, tellement incroyablement et putainement bon. Ma main, taquine, vient frôler son sexe, qui ne tarde pas à retrouver toute sa vigueur.

Alors, Harry se détend ostensiblement, et, m'arrachant un gémissement rauque de plaisir, plaque ses mains contre mon torse en une incitation muette à m'allonger, et entreprend de lui-même de me faire aller et venir en lui, ondulant sensuellement du bassin au-dessus de moi.

HO. MON. DIEU.

J'aggripe mes mains à ses hanches et je le laisse faire quelques instants, transporté par toutes ces sensations, déjà vécues mais pourtant si nouvelles de par leur intensité. Et puis, je commence à accompagner ses mouvements, suivant d'abord le rythme lent qu'il m'impose, savourant la chaleur ardente et continue qui me consume tout entier, et puis un peu plus vite ensuite, toujours plus vite, toujours plus profond, jusqu'à ce que mon esprit se déconnecte de toute réalité pour finir par ne voir qu'Harry, n'entendre que les gémissements et les cris d'Harry, ne sentir qu'Harry. J'ai l'impression que nous ne sommes plus que deux au monde tandis que je l'empale de plus en plus vite et fort, haletant et suffoquant.

Je ne sais plus de qui viennent les cris, les gémissements ou les râles, je ne sais plus qui mène la danse ou qui se remet totalement entre les mains de l'autre, je ne sens même pas mes ongles s'enfoncer dans sa chaire ni les gouttes de sa sueur qui viennent mourir sur ma peau, trop submergé de plaisir. Je ne vois que lui, au dessus de moi, me dominant et pourtant si soumis à mon intrusion au plus profond de lui, juste ses deux yeux verts voilés ancrés dans les miens.

Nos mouvements se font de plus en plus empressés et désordonnés tandis que je me sens prêt à exploser, perdu quelque part entre lui et moi, subjugué par la vision érotique de son corps brillant de sueur, fondu avec le mien. Ainsi, lorsque dans un cri rauque, son visage se déforme sous le plaisir et que ses fesses se contractent autour de mon sexe alors qu'il jouit, mon propre orgasme m'emporte, si intense qu'un voile blanc me passe devant les yeux et que tout mon corps se retrouve agité de tremblements incontrôlables.

Harry s'écroule sur moi et, totalement hors d'haleine, enchevêtrés l'un dans l'autre, nous restons silencieux quelques minutes, tentant de nous remettre de nos sensations fortes. Au bout d'un moment, long, ou court, je ne sais pas trop, durant lequel mes tremblements se sont à peu près calmés, j'ouvre les yeux et tombe dans son regard émeraude. Il me fait un petit sourire, auquel je réponds par un petit baiser sur ses lèvres toujours aussi rouges.

« J'espère qu'on a pas réveillé les voisins, » marmonne-t-il d'une voix endormie.

Je rirais bien si je ne me sentais pas aussi fatigué, mais honnêtement il m'a tué. Avec précaution, je me retire de lui, et je m'endors les bras autour de son corps, épuisé mais, pour la première fois depuis longtemps, complètement détendu.

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Boum, boum, boum, boum, boum, boum...

Je pousse un léger grognement et gigote un peu, cherchant à échapper à ces bruits étranges résonnant dans ma tête, qui semble prête à exploser d'une minute à l'autre. Les sons de la circulation au dehors parviennent jusqu'à mes oreilles, et une légère brise me taquine le cou. Je fronce les sourcils. Je n'ai pas laissé la fenêtre ouverte hier soir ?

Je réalise soudain que les bruits de tambour viennent de l'intérieur de mon oreiller qui - ho mon dieu - semble vu la texture et la température ne pas en être un. Avec précaution, j'ouvre les yeux et papillonne deux ou trois fois des paupières avant de les refermer, agressé par la lumière. Mon mal de tête redouble. Je passe ma langue sur mes lèvres sèches.

Bon, réfléchis Draco… Qu'est-ce que t'as fait hier soir ? Je commence à essayer de rassembler des souvenirs de ma journée de la veille quand une douce odeur de gingembre vient me chatouiller les narines.

Harry...

Un petit sourire s'empare de mes lèvres. Hier, j'ai pris un super pied, voilà ce que j'ai fait. Je suis allé à une rave, j'ai pris un cachet, j'ai rencontré un Super-Canon, on est allés au bar, on a bu, je lui ai raconté ma vie, et...

Minute ! Je lui ai raconté ma vie ?

Merde. Merde. Merde. Triple merde.

Draco, abruti. Tu es un abruti. Qu'est-ce que je lui ai dit exactement ? Je me souviens vaguement d'avoir parlé de mes études, de Père aussi... Pas de Sophia... Non... Mais je ne m'en souviendrais peut-être pas, si je lui en avais parlé. Mais qu'est-ce que j'ai bien pu lui raconter ? Merde !

Soudainement, mon mal de tête redouble, et je sens la nausée m'envahir. Il faut à tout prix que je rentre, et que j'avale quelques aspirines. Oui, voilà, je vais faire ça, et je réfléchirai après. Je rouvre les yeux, lentement, et même si ça me nique toujours autant la gueule, ce coup-ci j'attends que ça passe. J'ai la tête posée sur le torse d'Harry, qui dort comme un bienheureux. Je l'examine quelques instants. Même maintenant que je suis lucide, je le trouve toujours aussi beau. En général, quand je suis défoncé, j'ai tendance à m'extasier devant un rien... D'où parfois quelques surprises au réveil. Mais là, non. Il est sublime, avec sa petite bouche rouge à la moue adorable, son piercing à l'arcade, ses cheveux noirs et brillants qui encadrent sensuellement son visage visage d'ange, et dont quelques mèches tombent dans son cou... Et son corps... Je me redresse lentement, de peur de le réveiller, et m'assois sur le bord du lit. Oui, son corps est superbe, lui aussi. J'ai fait un très bon choix. Très bon au lit en plus. Et drôle, et gentil.

Mais, je m'égare. Je dois partir, très vite, avant de lui vomir dessus, ou pire, qu'il se réveille, et me demande mon numéro ou un autre truc dans ce genre là. Le plus silencieusement possible, je récupère mes affaires éparpillées un peu partout dans la chambre – mais comment on s'est demmerdés pour les envoyer valser si loin du lit ? - et m'habille en vitesse, ce après quoi je reste planté au mileu de la pièce, indécis. J'aimerais bien lui dire au revoir, mais il dort. Et je ne veux pas qu'il se réveille pendant que je suis encore là, parce que je lui ai raconté plein de trucs embarassants. Remarque, peut-être qu'il ne s'en souvient pas : il était bourré, lui aussi. Peut-être qu'on pourrait se revoir et avoir encore du sexe torride. A la limite, je pourrais lui laisser un mot, avec mon numéro de téléphone. Comme ça s'il est intéressé, il me rappelle, et sinon, et bien tant pis, au moins je n'aurais pas eu à me ridiculiser devant lui au réveil, avec une des pires gueules de bois que j'aie jamais eues.

Non pas que je puisse être ridicule, c'est juste une façon de parler. Je pousse un soupir. Et j'écrirais quoi, sur ce mot ? « Merci pour avoir provoqué l'orgasme le plus foudroyant que j'aie jamais eu, appelle-moi si tu veux remettre ça » ? Non mais vraiment.

Oh et puis merde. Ce n'est qu'un mec. En plus, si je continue à lambiner, il va vraiment finir par se réveiller, et là je vais vraiment avoir l'air con. Non pas que j'aie jamais l'air con, bien sûr, mais voilà. Lentement, comme un voleur, je sors de sa chambre, puis de l'appartemment, le moindre de mes pas raisonnant désagréablement dans mon cerveau brumeux.

Une fois dans la rue, je hèle un taxi et je parviens – miracle – à rester parfaitement stoïque durant les dix minutes que durent le voyage ( il semblerait que Super Canon vive très près de chez moi), malgré l'horrible envie de vomir qui me tenaille, même si j'en sors en titubant et le visage sûrement très vert. Ensuite, ça va très vite. Par des efforts herculéens, j'arrive tant bien que mal à survivre à l'ascensceur, à trouver ma clef au fond d'une de mes poches, et à me précipiter le plus lentement possible vers la salle de bain, où j'ai à peine le temps de m'agenouiller lamentablement devant les toilettes que je me retrouve à y déverser tripes et boyaux. Parfait timing, Draco. Tu t'améliores. Non pas que ça soit une habitude, bien sûr. J'ai juste un peu trop abusé de l'alcool hier soir, ça arrive.

Après m'être vidé l'estomac, ça va un peu mieux, même si j'ai toujours mal au crâne. Je me rince le visage au lavabo et manque de pousser un cri en appercevant ma tête dans le gigantesque miroir. Mon Dieu. J'ai une gueule atroce : peau translucide, yeux injectés de sang, lèvres sèches, cernes violettes... C'est un véritable désastre. Avec un soupir, j'ouvre plusieurs placards avant de trouver celui où j'ai rangé les aspirines, et j'en avale deux, après quoi je traîne les pieds jusqu'à ma chambre et, sans prendre la peine de me déshabiller, je m'allonge le plus délicatement possible sur mon lit – histoire de ménager ma pauvre tête. Je pousse un autre soupir, de contentement cette fois-ci, avant de fermer les yeux pour un sommeil bien mérité, peuplé de rêves d'un certain Super Canon...


Voilà... C'est la fin du chapitre.

Je sais, je sais, vous allez encore avoir envie de me frapper, pour couper ici, mais bon... C'est plus drôle comme ça :o)

N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé ! Et si certains m'envoient des reviews anonymes, pensez à me donner votre adresse si vous voulez une réponse.

Bisous, à bientôt – pour de vrai même.

mEl