Auteur : Anaïs.v ou ninisse pour les intimes
E-mail :
Base : gundam wing
Genre : yaoi, sérieux et pleins de sentiments
Couple : 2x1 et 5x1
Résumé : quand la perfection tourne à l'obsession, quand l'être aimé menace de céder sous la pression, quand l'on découvre que les points forts peuvent devenir les points faibles, quand l'on se rend compte que l'on avait raison d'avoir peur, alors on se dit que tout est perdu...
Duo s'étira de tout son long sur son lit et regarda d'un coup d'œil rapide celui du japonais. Les draps étaient soigneusement tirés suivant analysa avec amusement l'Américain un mécanisme bien précis. Le natté ne put réprimer un large sourire en pensant à l'auteur d'un tel rangement.
Heero, souffla presque le pilote 02 comme si ces paroles pouvaient faire apparaître le Japonais.
Duo se releva et chercha la moindre trace de désordre dans la partie de la chambre du soldat parfait et bien sur ne trouva désespérément rien...Comment pouvait t'il vivre dans un tel ordre ! C'était inconcevable, lui n'aurait pas tenu une heure sans mettre son côté de la chambre en pagaille si elle avait été rangée un jour...Cette fois ci l'Américain se leva de son lit et observa plus en détail la pièce. La première chose qui sautait aux yeux était bien évidement la limite entre les deux parties de la chambre, d'un côté un bazar qui s'accumulait à une vitesse grand v et de l'autre un vide presque glacial tant elle semblait dépourvu de chaleur humaine. Le natté s'avança vers le lit de son coéquipier et frôla de ces doigts les draps comme pour toucher une silhouette invisible. Il pouvait presque sentir sa présence, du moins son aura qu'il reconnaîtrait entre mille : elle dégageait un mélange de force et de volonté qu'il aurait presque put palper ! Duo laissa son esprit vagabonder un instant, il se sentait bien, en paix avec lui-même. Sur un point, la demoiselle Réléna avait bien raison, c'était grâce aux gens tel que Heero que l'on pouvait encore croire en la paix et qu'il avait vaincu. Sans lui jamais ils n'auraient gagné la guerre. L'Américain était tellement absorbé par ses pensées que le toussotement qui retentit dans son dos le fit sursauter. Quatre le regardait avec son sourire chaleureux et ces yeux pétillants.
Dis-moi à quoi tu pensais de si agréable pour ne pas m'avoir entendu venir, se moqua gentiment le blond.
A rien, bredouilla Duo honteux d'avoir était pris sur le fait.
Tu devrais en parler avec lui avant que...que quelqu'un d'autre ne te passe sous le nez, hésita Quatre.
Le pilote 02 leva un sourcil pour monter son incompréhension, il s'était spécialisé dans le décryptage à la Yui pas dans le Raberba Winner ! Quatre soupira et murmura comme si un ton plus haut avait pu briser l'harmonie qui régnait dans la pièce :
Heero est loin d'être sans charme tu le sais bien et je ne serais pas surpris qu'il soit convoité par d'autres personnes...
Tel que ?
Je ne sais pas, mentit l'Arabe en rougissant !!
Quatre, tu mens très mal ! Alors ?
Je peux pas te le dire...
Quatre, supplia le natté d'un regard qui aurait fait fondre la calotte polaire.
Le pilote 04 se sentit piégé : il ne pouvait trahir un ami pour un autre. Pourtant c'était sa faute, il n'avait pas su tenir sa langue devant celui qu'il savait être un curieux invertébré surtout quand il s'agissait du Japonais. Il s'insulta mentalement et repris en se mordant presque les lèvres :
Disons que j'ai ressenti pas mal d'ondes bienveillantes émanant de Wufei à l'encontre de Heero mais après tout ça ne veut rien dire, tenta t'il de se rattraper devant la mine déconfite de son ami, il s'agit peut-être simplement d'admiration ou de respect...C'est vrai qu'avec Wufei, c'est difficile de savoir avec exactitude...
L'Américain n'entendait déjà plus Quatre, il était totalement déconnecté du reste du monde pour ne plus se pencher que sur ce qu'il venait d'apprendre : Wufei, Heero, amour, déclaration, concurrence, rival. Il sentait un flot de sentiments se bousculer dans sa tête et il tenta tant bien que mal de les analyser et de les ranger dans les divers tiroirs de son esprit afin d'y remettre de l'ordre. Il en voulait à Wufei de n'avoir premièrement rien dit (mais après tout, lui aussi avait gardé ce qu'il ressentait pour lui), deuxièmement d'aimer les hommes et là encore d'avoir gardé le silence car après tout lui ne s'était jamais caché et pensait que si le Chinois n'avait rien dit c'était par manque de confiance en lui et troisièmement, il lui en voulait car il aimait Heero non d'un chien !!!Le natté secoua la tête et sourit intérieurement. C'était tout lui ça, il s'emportait trop vite, il n'était même pas sur que Wufei ressente quelque chose pour le Japonais et même si c'était le cas, il était dans son droit et se serait à lui, Duo Maxwell alias Shinigami de conquérir le japonais. Finalement peut-être que ce qu'il venait d'apprendre n'était pas si catastrophique que ça...Il avait toujours eut peur de parler à l'ex soldat parfait de ce qu'il ressentait mais savoir qu'un concurrent dormait sous le même toit que Heero et partageait son quotidien lui donnerait peut-être le courage de se lancer.
Duooo ! Tu m'entends ou quoi ?
Sorry ! J'étais ailleurs.
J'ai vu ça, ça fait 10 minutes que je parle tout seul ! Tu descends, je crois que Heero et Wufei viennent de rentrer.
Ils étaient ensemble, s'étrangla à moitié l'Américain.
Comme tous les dimanches, tu sais bien qu'ils s'entraînent ensemble !
Quaip ben maintenant je sais pourquoi ! C'est dingue je crève de jalousie alors que je sais bien qu'il s'est rien passé.
Sans rien ajouter, et comme s'il venait de parler pour lui-même, il secoua la tête et descendit prestement les escaliers. Trowa arriva à ce moment là prés de Quatre et lui sourit tendrement devant la mine contrarié de son petit ami.
Qu'y a t'il mon cœur ?
Rien...enfin presque rien, comme d'habitude, je m'inquiète pour rien.
Le regard interrogateur du français obligea le blond à expliquer.
J'ai peur que Duo et Wufei finissent par se détester...
Pourquoi ça ?
Quatre regarda son amant et rosit légèrement.
Heero, devina Trowa.
Je ne voulais pas entrer dans leur esprit mais leur sentiment sont parfois tellement puissant que je ne peux les éviter...Ce qui me désole le plus est le fait qu'un des deux aura forcement le cœur brisé, il se pourrait même que Heero n'ai de l'affection pour aucun des deux et, ils sont tellement sincère... Heero est vraiment important à leurs yeux...Je ne veux pas que mes amis souffrent !
Fais confiance à Heero, il saura gérer ce problème...
J'ai malheureusement l'impression qu'en ce moment, Heero à ces propres problème à régler.
Comment ça ?
Je sais pas, je le sens préoccupait.
Normal entre Duo et Wufei, il a de quoi s'arracher les cheveux, se moqua Trowa. Il n'y a que lui pour survivre à cette piplette natté et à ce grognon de Chinois !
Quatre sourit à ce commentaire que, on devait bien avoué était véridique. Il se blottit dans les bras du français et décida de laisser Wufei et Duo se déclarer au Japonais. Après tout, comment pourrait-il vivre la même chose que Trowa et lui si il ne disait rien à celui qui hantait leur cœur...Pour au moins l'un des deux, il faudrait passer à quelque chose d'autres mais au moins, ils seraient fixés. Tout en embrassant avec douceur la nuque de son compagnon, l'Arabe se demanda si Heero ressentait effectivement plus que de l'amitié pour l'un de ses prétendants. Le Japonais n'avait jamais présenté des tendances homosexuelles, il avait d'ailleurs certainement eut une relation avec l'ancienne reine de Sank dont il avait été très proche. Mais il est vrai aussi qu'il était très porche de ses anciens compagnons d'armes et que la guerre les avaient liés, tous, à un point inimaginable. Quatre se représenta mentalement la ministre. Il est vrai que si il n'avait préféré les hommes, cette jeune fille lui aurait certainement plu :elle était très jolie, du moins dans son souvenir avec ses longs cheveux clairs et son regard déterminé...un peu comme Heero d'ailleurs... L'ancien pilote 01 avait-il gardé des contacts avec cette jeune fille ?Il l'espérait car pendant la guerre un lien très fort les avaient unis. L'Arabe constata alors qu'a part eux cinq, ils avaient rompu tous liens avec ceux qui pouvaient leur rappeler la guerre. Ils avaient aujourd'hui une vie complètement différente mais resté pourtant très replié sur eux même. Faire de nouvelles rencontres et s'attacher à d'autres personnes leur coûté même pour Duo qui était pourtant si sociable... Oui, la guerre leur avaient laissé des blessures qui mettaient du temps à cicatriser. La peur de perdre les proches étaient toujours dans leur cœur.
Tu as des nouvelles de Catherine, demanda Quatre au Français.
Ca fait longtemps que je ne lui ai pas parlé...
Tu devrais l'inviter à venir passer quelques jours avec nous...
Pourquoi pas. Qu'est-ce qui te fait penser à ça ?
Rien, je pense juste qu'il est temps de ne plus avoir peur, répondit simplement le blond en caressant la nuque de Trowa.
Dès que Duo arriva en bas, il s'arrêta un instant pour contempler le corps en sueur du bel apollon qui lui faisait face. Les cheveux bruns plus rebelles que jamais, les sourcils finement dessinés, les yeux b'un bleu captivant et qui trahissait une volonté hors du commun, un nez droit bien proportionné, des lèvres à peine boudeuse et bien roses, un visage net et gracieux, une peau qu'il devinait douce comme de la soie, une silhouette élancée et musclée...Duo aurait pu admirer le Japonais pendant des heures si ce dernier ne c'était retourné vers lui attendant une explication à un « matage » si flagrant.
Ben quoi, reprit le natté en affichant un grand sourire, je vérifiais juste que Wufei t'ait ramené en un seul morceau !!
C'est plutôt moi qui risque de revenir en morceau, répliqua le Chinois torse nu et trempé de sueur.
Duo jeta un coup d'œil à l'Asiatique. Il paraissait sérieux mais paisible comme si ce qu'il venait de dire n'était qu'un simple constat, une évidence ; mais qui aux yeux de Duo et des autres était un compliment en bonne et dus forme quant à la supériorité du japonais au combat. Heero regarda à son tour l'auteur de ces dernières paroles et lâcha après quelques secondes de silence :
Tu es un grand guerrier Wufei, l'honneur et le respect de l'autre sont ta ligne de conduite ce qui fait de toi un meilleur combattant.
Duo ne sentit aucune vibration, aucun tressaillements dans la voix du brun qui aurait pu renseigner sur les sentiments qui devaient affluer en lui, il en fut presque soulager par ailleurs : Wufei n'était pas plus avancé que lui-même si Heero le tenait en grande estime.
Le Japonais monta sans dire un mot de plus et se dirigea vers la douche. Le natté savait qu'il devait saisir l'opportunité d'être seul avec le pilote 05 pour lui parler mais il ne s'en sentit pas la force devant le presque sourire que ce dernier affiché depuis le départ du brun.
Reprend toi Wuffy ! Respire un grand coup et ça ira mieux, tu verrais ta tête c'est hilarant, se moqua l'Américain.
Tais-toi Maxwell où je te fais bouffer ta natte, c'est clair, grommela le Chinois en regagnant sa chambre d'un pas bourrue.
Il n'y avait cette fois plus aucun doute pour le jeune Shinigami, il y avait de la concurrence dans l'air et pas des moindres...Il allait falloir agir vite et peut-être se ramasser le pire vent qu'il n'est jamais eu, Heero n'était pas le genre à faire des cadeaux et s'il ne ressentait rien pour lui, il n'irait pas par quatre chemins pour que le natté le lâche.
L'Américain inspira un grand coup pour se donner un peu d'aplomb et monta à son tour les escaliers puis, il se dirigea vers la chambre qu'il partageait avec l'ex soldat parfait. Lorsqu'il entra dans la chambre, il crut que son cœur se propulsait hors de sa poitrine tant ce qu'il vit était...Whaouh !!!Heero était sans conteste le gars le plus sexy de tout l'univers. Ce qu'il avait entrevu en bas des escaliers n'était qu'un avant goût de la chose. Heero sortait à peine de sous la douche et son torse musclé était parsemé de gouttelettes d'eau qui glissaient le long de ses abdominaux pour finalement s'écraser sur la serviette blanche qui entourait ses fines hanches. Lorsque ce dernier secoua légèrement la tête pour se débarrasser du liquide qui trempé ses cheveux et que par la même occasion, la serviette glissa de quelques centimètres, Duo étouffa un gloussement dans sa bouche et sentit que son pantalon menaçait d'exploser s'il ne se calmait pas de suite...Mais comment se calmer devant un tel spectacle !!Heero ne lui avait jamais parut si sexy et si désirable. Le natté tenta de reprendre le contrôle de son corps quand une voix l'interpella.
Depuis quand restes-tu sur le pas de la porte ?
Depuis que tu sors de ta douche avec une serviette aussi courte autour de la taille, répondit Duo avec un large sourire aguichant aux lèvres.
Il n'y en avait plus d'autre.
Tant mieux, celle là te va à ravir.
Duo observait scrupuleusement le Japonais pour bien voir la moindre réaction à ses paroles provocatrices et il fut aussi étonné que ravie d'entendre la voix chaude et grave du brun répondre :
J'en prends note pour la prochaine fois où tu me détailleras de la sorte...
Le natté rosit légèrement et explosa finalement d'un rire sincère. Le soldat parfait avait tellement changé depuis la guerre...Il s'était ouvert et devenait une personne qui exprimait sans difficulté ce qu'il ressentait sans en être gêné le moins du monde. Il était devenu vraiment parfait...Duo était toujours émerveillé de découvrir au fil des jours avec quelle facilité le Japonais s'intégrer dans sa nouvelle vie et à quel point il était talentueux et plein de surprises pour des choses aussi varié que la cuisine, le ménage, la musique, la peinture ou même l'imitation, le monopoly, le strip-poker et bien d'autres choses. Avec Heero tout semblé tourner à la perfection, tout ce qu'il créait ou entreprenait était fantastiquement parfait. Il avait beau chercher dans sa mémoire, il ne se souvenait pas avoir encore vu Heero avoir des lacunes dans un domaine. C'était d'ailleurs pour cette raison que ce dernier avait choisi l'enseignement comme métier. Au début ce choix les avaient tous un peu surpris mais finalement, ce rôle lui allait à merveille et puis les enfants l'aimaient vraiment...L'Américain savait que le Japonais avait aussi choisi ce métier car il lui permettait de prendre des cours à côté. Et oui, l'enseignant parfait tentait de parfaire son éducation...Duo regarda de nouveau le japonais qu'il sentait détendu. Il savait que ce dernier apprécié quand il s'esclaffait de cette façon car il le lui avait confié un soir au cours d'un de ces fous rire. Lorsque Duo avait entendu cette confession, il avait failli embrasser avec fougue le Japonais tant ce qu'il venait d'entendre l'avait réjouie.
Heero se coucha dans son lit et s'enfonça sans bruit sous sa large couette. Duo sentit qu'il était l'heure de se jeter à l'eau et qu'advienne ce qu'adviendra, tant pis.
Heero, tenta l'Américain.
Hm ?
J'ai froid...
Mets-toi sous la couette et t'iras déjà mieux.
Duo sourit et se rapprocha à pas de félins du lit tant convoité et s'y glissa silencieusement.
Qu'est-ce que tu fais là ?
Tu m'as dis de venir sous la couette.
Pas celle là la tienne, maintenant j'ai froid aussi baka !
Ca va mieux, chuchota le natté en se collant à l'adolescent.
Pourquoi fais-tu ça ?
Pour te réchauffer...
Duo, gronda le Japonais en cherchant à se libérer des bras qui l'entouraient.
Parce que j'en ai envie. Ca te déplait tant que ça.
Là n'est pas le problème .
Il est où alors, demanda tristement l'Américain en regardant Heero droit dans les yeux.
Je ne voudrais pas que tu t'attaches...à moi...Je ne pourrais pas te rendre heureux...
Ca c'est à moi d'en décider et puis, c'est trop tard, je t'aime déjà, souffla le natté tout bas au creux de l'oreille du brun.
Heero regarda l'Américain pour réussir à savoir si ce dernier était sincère puis, comme s'il avait trouvé ce qu'il cherchait, il se détendit et se laissa aller dans les bras si tendre de Duo. Tant pis pour demain, après tout, d'ici là, il aurait peut-être trouvé une échappatoire...
Lorsque Duo se réveilla le lendemain matin dans le lit de son compagnon, il ne fut pas surpris de découvrir que ce dernier manqué à l'appel. Il soupira. Tant pis, l'espace d'un instant, il avait cru que...Quel idiot !Heero était trop unique pour s'intéresser à lui qui n'était que Duo et pourtant, il aurait pu lui apporter tant d'amour et de présence...
Ah, t'es réveillé ?C'est pas trop tôt, il est presque 10h, il commençait à s'inquiéter en bas. Tiens ton petit-déjeuner, compléta l'adolescent aux yeux prussiens en déposant délicatement un plateau sur le lit. Pourquoi me dévisages-tu ainsi ?
Je croyais que...tu étais parti...
Comment ça ?
Ben, pas pour aller me chercher à manger en tout cas...Tu restes avec moi ?
Le Japonais se permit un léger sourire ( ce qui le rendait encore plus beau) et s'assis à côté de son coéquipier. Duo lui caressa le visage avec la main droite. Il était incroyable. Heero avait amené exactement ce dont il avait envie alors que chaque matin il variait son petit-déjeuner et pourtant le Japonais avait tout de suite su ce qu'il voulait !L'Américain mangea comme quatre devant un Heero amusé devant tant d'appétit. Il était vrai que lui ne faisait que picorer à chaque repas et malgré cela, il avait une force et une énergie inépuisable en cas de nécessité.
Je dois y aller.
Où ?
Wufei m'a demandé de l'accompagner à l'entraînement.
Encore ? Mais tu y es déjà aller hier.
Tu connais Wufei, depuis qu'il travaille chez les preventers il s'entraîne presque tous les jours.
Duo fit la moue. Savoir Heero loin de lui avec son concurrent ne le réjouissait pas, surtout qu'il ne savait toujours pas si le Japonais partagé ses sentiments. Pourtant, hier, il ne l'avait pas rejeté et ce matin, il était resté mais et si Wufei se décidait lui aussi ?Heero ne penserait-il pas au fait qu'il avait le choix ?Ne choisirait-il pas Wufei plutôt que lui ? Le Japonais remit les draps en place et se leva. Il était incorrigible, il était sur que s'il le laissait 2 ou 3 jours seul dans sa chambre il la nettoierait et la rangerait de fond en comble...Depuis quand le Japonais était-il à ce point maniaque de l'ordre autre que son espace vital ? Cela c'était fait au fur et à mesure et n'avait en aucun cas alerté les autres pilotes qui ne voyait en cela qu'une manière de s'occuper. Mais y'a quand même d'autres moyens de passer le temps, non ? Le natté eut une désagréable impression qui lui donna la chair de poule et lui picota la colonne vertébrale...Tout était bien trop beau bien trop agréable...Non pas qu'il soit à ce point maso pour aimer être mal, loin de là !Mais il savait par expérience que c'est quand tout va pour le mieux que tout dégringole et qu'un malheur arrive. Quatre avait raison, il devenait parano !Pourquoi chercher des problèmes là où il n'y en avait pas ! Duo se leva enfin et partit prendre une douche.
Wufei finit de s'habiller et respira un grand coup. Depuis quand se sentait-il intimidait à l'idée de partir s'entraîner ?Peut-être était-ce plutôt l'idée de ré affronter Heero qui le mettait mal à l'aise...Impossible !Il n'avait peur et n'était impressionné par personne. Il se sentait un peu plus rassuré et décida de descendre rejoindre le Japonais. Arrivé en bas, face à lui, il perdit sa confiance en soi. L'ancien pilote 01 se tenait fièrement, la tête haute prés de la porte d'entrée. Il avait une telle prestance et était tellement beau que Wufei déglutit. Pourquoi se le cachait davantage...Le respect et l'amitié qui l'avait lié au jeune homme pendant la guerre avait depuis évolué. Il voulait davantage ! Il voulait pouvoir toucher le Japonais sans se sentir en faute, le découvrir entièrement, apprendre à l'aimer. Il était tellement difficile pour le jeune chinois d'avouer que son cœur battait pour un homme et que par conclusion, il ne pouvait espérer avoir un héritier légitime, qu'il bafouait l'honneur des siens !Mais qu'importe, il ne pouvait trahir son cœur et ce qu'il ressentait. Après tout, il n'aimait pas les hommes mais Heero Yui, ce qui n'était tout de même pas la même chose. Il faudrait bien qu'un jour il lui parle surtout que Maxwell tournait beaucoup autour du japonais ces temps ci. Déjà que d'habitude il était plutôt collant mais là ça frisé le harcèlement. Pourtant, ça n'avait pas l'air de trop gêner Yui...
On y va, demanda le Japonais.
Wufei, dont la voix grave de Heero rappela à la réalité, acquiesça et suivit le brun sans dire un mot. Alors qu'ils marchaient depuis 10 bonnes minutes, le Chinois se lança :
Heero...je...je crois qu'il faut qu'on parle.
Le dit en question se contenta de regarder son interlocuteur pour toute réponse.
Ce n'est pas disons facile à dire et je ne voudrais pas que suite à ce que je te dirai tu...tu me respectes moins...
Le Chinois se sentait légèrement rougir et ses bégayement devaient paraître bien idiot aux yeux de l'ancien soldat parfait. Pourtant ce dernier l'écoutait attentivement, sans sourire de sa maladresse et attendant sagement qu'il réussisse à parler. Ils s'étaient à présent arrêté ; Wufei voyant que le Japonais ne se moquait pas de sa maladresse à s'expliquer, se sentit rassuré. Comment avait-il pu douter du japonais !Il n'allait pas se moquer de lui, il n'était pas ainsi. Il avait été un guerrier donc sans sentiment mais à présent c'était un homme sage et juste :il ne le jugerait pas sur ce qu'il ressentait, il en était certain. Le Chinois se rapprocha alors un peu du corps et des lèvres tant désirées, veillant tout de même à ce que le brun puisse s'écarter ou reculer s'il le voulait, mais il ne bougea pas et se contenta de fixer Wufei dans les yeux. Puis, contre toute attente, le Japonais franchit lui-même les derniers centimètres qui les séparaient et nicha sa tête au creux de l'épaule droite du chinois. Le souffle régulier et chaud caressait la nuque du pilote 05 qui osait à peine respirer de peur de briser cet instant. Heero...L'homme qu'il admirait tant avait besoin de protection !?!Il semblait tellement reposer sur lui à cet instant...Il devait bien avouait qu'il se sentait fier de la confiance que lui accordait le Japonais et qu'il veillerait jalousement sur celui qui avait besoin de soutien. Il frôla de ses doigts agiles la nuque de son protégé. Il savait que Heero l'avait choisi aussi car il ne poserait pas de question contrairement à Duo, qu'il ne l'étoufferait pas contrairement à Quatre, qu'il n'essayerait pas de deviner contrairement à Trowa, lui, se contenterait d'être là.
On laisse tomber l'entraînement pour aujourd'hui, dit ce dernier simplement.
Le Japonais se releva légèrement et demanda :
Tu voulais me dire quelque chose...Je t'écoute.
On verra ça plus tard, on a le temps. On rentre ?
Réponse négative de la tête...Bizarre, même si le Japonais n'avait jamais était un grand bavard, il ne lui arrivait pas souvent de se comporter ainsi, presque honteux de sa réponse.
On n'est pas obligé. Tu veux aller où ?
Heero sourit timidement. Wufei se sentit frissonner. Il n'aurait jamais pu imaginer ça avant mais il trouvait le Japonais attendrissant comme ça...Où allait le monde, il se mettait à parler comme Duo maintenant !Mais il fallait bien avouer que l'ex pilote 01 avec ce petit sourire sexy était presque ...excitant...
Je ne sais pas trop...montre-moi un endroit que tu aimes bien, où tu te sentes libre.
Ce fut au tour du chinois de sourire. Il décida d'emmener le Japonais à ...
La mer. C'est là où tu te sens le mieux ?Pourquoi ?
L'Asiatique fit quelques pas avant de se décider à répondre :
Avec ma...femme, nous venions souvent ici...Elle aimait beaucoup la mer...Elle disait qu'il n'y...avait rien de mieux que de se laisser bercer par le vent et le bruit des vagues...Qu'il n'y avait plus rien en dehors de cette mélodie et que seul l'être que l'on aimait le plus au monde pouvait entendre la même musique que nous...
Heero se contenta d'écouter les confidences qu'ils savaient encore douloureuses de son ami. Il sentait que cet instant était important et que Wufei en l'emmenant ici avait fait preuve d'une grande confiance envers lui.
Merci.
Pourquoi ?
D'être là et pour m'avoir conduit ici, remercia le brun en enlevant les quelques grains de sables qui brillaient sur ses avants-bras.
Wufei observa l'ancien soldat batailler avec la poussière d'or qui s'incrustaient sur sa peau matte. Il devait lui parler, il savait qu'il n'aurait jamais de meilleure occasion. Il s'apprêtait à tout lui dire lorsqu'il aperçut une petite ride apparaître au niveau du sourcil gauche du japonais, signe d'énervement évident chez lui lorsque l'on est habitué à décoder le moindre signe du glaçon ambulant comme le disait si souvent Maxwell. En effet le Japonais semblait tendu et chassé maintenant d'un geste nerveux et presque violent les fauteurs de trouble qui n'étaient autres que les grains de sables eux même. Le Chinois aurait pu être amusé d'une telle scène s'il n'avait perçu l'état de frustration dans lequel Heero semblait plongé.
Yui ?Yui !Je ne pense pas que le sable mérite un tel châtiment mais surtout un tel emportement. Tu m'entends ?
Tu ne comprends pas, articula t'il enfin, le sable est nuisible. Il importune, colle, s'accroche, se cramponne pour mieux égratigner, écorcher, irriter les baigneurs et touristes qui s'arrêtent sur cette plage. Il faut l'éliminer !!!
A présent, le Japonais semblait sur le point d'exploser et Wufei lui agrippa les poignets pour tenter de le raisonner.
Laisse-moi, je dois l'éliminer pour que la mer soit meilleure, elle sera impeccable !Je vais la parfaire et tu ne m'en empêchera pas.
Yui !Tu t'entends ? Tu es entrain de délirer !Reprends-toi au nom de Nataku !Tu parles du sable pas d'un ennemi !Du SABLE !
Divers sentiments défilaient sur le visage de l'ancien pilote qui reflétait sa confusion intérieure. La colère, la stupeur, l'incompréhension, la fatigue, le découragement se bousculaient dans sa tête. Il paraissait vouloir parler mais aucun mot ni son ne sortait de sa bouche entrouverte puis il sembla se calmer et articula enfin sur un ton qui trahissait son épuisement :
Ramène-moi à...la maison...S'il te plait...
Que pouvait-il bien se passer dans la tête d'Heero ?Il n'avait jamais assisté à une telle scène de la part de l'ancien pilote et contrairement à certain, il n'était pas du genre à plaisanter du moins pas avec ce genre de chose. Il n'était pas dans ses habitudes de s'inquiéter d'un rien ou de paniquer au moindre incident mais il devait avouer que rien que de penser à ce qu'il venait de se produire, il en avait la chair de poule. C'était comme si un vent de folie s'était emparé du japonais...Mais bon se rassura le Chinois intérieurement, Heero semblait fatigué et stressait avant de venir, les deux cumulés avec le soleil à son zénith avaient très bien pu lui provoquer une hallucination ou autres bêtises du genre, bref un truc qui aurait pu arriver à n'importe qui et bien qu'impressionnant, sans aucune gravité si le concerné se reposait un peu. Tranquillisé, Wufei raccompagna son ami chez eux où un américain survolté les attendait.
4 heures qu'ils étaient partis !L'entraînement ne duré d'habitude qu'une heure trente au maximum !Duo sentait qu'il n'était pas aller s'exercer et ne pouvait s'empêcher son esprit d'envisager toutes les scènes qui auraient pu se produire. Lorsqu'il entendit enfin la porte d'entrée s'ouvrir, il se précipita vers cette dernière en hurlant presque :
C'est pas trop tôt !Vous n'auriez pas pu, l'Américain s'arrêta au milieu de sa tirade au visage fatigué du japonais soutenu presque par un chinois encore plus sérieux que d'habitude. Qu'est-ce que...
Maxwell, c'est pas le moment de faire une scène, répondit sèchement Wufei sans même lui accorder un regard et monter directement l'adolescent qu'il portait presque dans sa chambre.
Le natté les suivit jusqu'au pied de sa chambre commune avec le brun puis attendit que le chinois en ressorte pour demander enfin :
Me dis pas que c'est toi qui l'a mis dans un état pareil au cours de votre combat !
Wufei regarda finalement Duo dont les yeux brillaient d'inquiétude. Il soupira et lâcha après réflexion :
Je sais pas du tout ce qui lui a pris...On revenait de l'entraînement quand ses forces l'ont abandonné.
Le chinois pria intérieurement pour que son ton calme et sûre convainque l'Américain. Il n'avait pas envie de lui parler de la mer ni de l'histoire du sable comme si ce qu'il s'était passé n'appartenait qu'à lui et à Yui. Pas besoin d'étaler ce moment d'emportement devant tout le monde, ce serait au Japonais de décider ce qu'il voulait dire.
Le châtain hocha la tête en sachant bien que le Chinois ne lui disait pas toute la vérité. Il avait appris dans les rues de L2 à reconnaître les menteurs et il était certain que Wufei lui cachait quelque chose, pourtant il n'insista pas. Il connaissait le Chinois, et s'il ne disait pas tout c'est que c'était mieux ainsi, sûrement pour laisser à Heero le choix de ce qu'il allait dire ou non. Il respectait cette décision et se contenta de demander innocemment afin de montrer qu'il avait compris :
Et vous avez eu le temps de discuter un peu avant cet incident ?
De quoi aurions nous dû discuter ? Et puis mêle-toi de tes affaires pour une fois Maxwell !
Intéressant, pensa l'Américain avec un sourire de vainqueur collé aux lèvres, alors comme ça notre Wuffie ne réussi pas encore à admettre ses sentiments...Pourquoi cela ne m'étonne t'il même pas ?
Le natté entra dans sa chambre et regarda le Japonais endormit. Les lèvres à peine entrouvertes, les sourcils légèrement froncés et le souffle un peu trop rapide indiquaient que le sommeil de l'adolescent était plutôt agité. Duo se rapprocha silencieusement, se pencha au-dessus du corps tendu du Japonais et embrassa délicatement le front en sueur. Il dégagea les cheveux collaient au visage du brun à cause de la sueur et caressa son vissage fin d'un geste affectueux qui apaisèrent doucement le repos d'Heero.
Lorsque l'ancien pilote 01 se réveilla enfin, la première chose qu'il vit fut deux yeux presque violets qui l'admiraient et un natté qui lui chatouillait la main droite.
Duo ?
Oui ma belle au bois dormant ?
? !?
Tu sais l'histoire de la jeune fille qui se pique à un fusain et s'endort pendant 100 ans jusqu'à ce que un jeune prince vienne la réveiller d'un baiser...
J'ai dormis longtemps ?
Pas 100 ans je te rassure, j'aurais jamais tenu tout ce temps sans t'embrasser...
...
Je plaisante, j'ai rien fais et t'as dormi 4 ou 5 heures, tout au plus. Tu ne veux pas me dire ce qui c'est passé ?
...
C'est pas grave, rassura l'Américain, en se couchant prés de son ami, tu m'en parleras quand tu en auras envie.
Duo sentit les battements de son cœur s'accélérer quand le Japonais se rapprocha de lui et posa timidement sa tête contre son torse. L'Américain hésita puis se lança enfin :
Est-ce que je peux espérer, souffla t'il au creux de l'oreille d'Heero.
Je ne sais pas. J'aimerais te dire oui mais te décevoir serais pour moi impardonnable et te mentir serais lâche...Tu ne dois pas m'aimer, je te l'ai dis, je ne veux pas te briser le cœur.
C'est aujourd'hui qu'il se brise, lâcha tristement le natté. Tu en aimes un autre ?
Heero ne répondit rien et se rapprocha davantage( si c'était encore possible) du corps chaud qui lui tenait la taille. Duo n'insista pas et se contenta d'embrasser gentiment le Japonais sur la tête. Il faudrait qu'il reparle de tout ça mais pas maintenant, pas aujourd'hui. Sans vraiment s'en rendre compte, l'Américain s'endormit ne lâchant pour rien au monde le trésor qu'il serrait dans ses bras.
Lorsque Wufei descendit le lendemain matin, il ne fut pas surpris de trouver le Japonais déjà en bas. Depuis qu'ils partageaient tous la même maison, Heero avait toujours était le premier levé et le dernier à s'endormir comme si son corps nécessitait moins de repos que ceux de ses coéquipiers pour se recharger. Le brun s'aperçu de sa présence et lui fit un signe de tête en guise de bonjour afin de ne pas briser le silence apaisant qui régnait dans la pièce. Il faut dire que dès que Duo descendait en trombe de sa chambre pour engloutir tout ce qui lui passé sous la main, le bruit et l'agitation étaient à son comble. Le Chinois s'installa en face du Japonais et mangea tranquillement en observant son vis-à-vis. Il lisait comme à son habitude le journal tout en buvant à petite gorgée son café noir. De temps à autre, il détachait son regard de l'article qu'il parcourait ayant entendu un bruit qui mettait son corps de soldat en alerte ou simplement pour vérifier si Wufei l'observait toujours.
Qui y a t'il Wufei ?
...
Tu m'observes avec encore plus d'insistance que les autres matins.
Le Chinois rougit à cette remarque qui soulignait le fait que le Japonais se sache détaillé presque tous les matins.
C'est si flagrant que ça, dit-il rougissant davantage.
Que tu t'inquiètes ? Disons que tes yeux te trahissent. Mais rassure-toi, tout va bien et ce qui s'est passé hier...Oublie le ok ? Mais au fait tu voulais me parler, non ?
Wufei regarda le brun dans les yeux cherchant à savoir si ce qu'il allait avouer il l'avait déjà deviné ou s'il ignorait quel sentiment il nourrissait à son égard. Il devait s'en douter, après tout, Heero avait été soldat et son intuition les avaient plus d'une fois sauvé...Mais alors pourquoi faisait-il semblant ? Pour avoir confirmation ? Peut-être pour lui laisser le privilège et l'honneur de se déclarer, pour ne pas le mettre dans l'embarras. Le Chinois se leva et s'approcha de la chaise où Heero était assis. Il le regardait sans le scruter ni le dévisager. Il ne cherchait rien et se contentait d'attendre que Wufei prenne une quelconque décision. Wufei caressa de sa paume la joue gauche du Japonais comme pour demander une autorisation puis approcha ses lèvres de celles d'Heero et enfin les frôla dans un souffle léger et chaud. Il les goûta tendrement du bout de la langue et fut surpris de découvrir leur douceur imprégnée d'un léger arôme de café agréablement mélangé avec une odeur de vanille. Le Chinois sentit une bouffée d'amour et de désirs le submerger. Il ne s'était jamais sentit aussi bien et aussi en confiance depuis que sa femme l'avait quitté. Heero ne l'avait pas rejeté ! Il l'embrassait et Heero ne le repoussait pas ! Il quitta à regret les lèvres tentatrices et articula d'une voix la plus caressante possible :
Tu es la personne à laquelle je tiens le plus au monde Heero...
Alors que le Chinois s'apprêtait à continuer, une boule d'énergie se propulsa dans la cuisine. Les deux Asiatiques eurent juste le temps de s'éloigner légèrement que la trombe Duo Maxwell fit son apparition. Le Chinois ne put s'empêcher de penser que ce stupide Américain à tresse faisait exprès d'apparaître toujours au mauvais moment. Ce n'était un secret pour personne que le châtain vouait un amour presque étouffant pour le Japonais...
Salut la compagnie ! Alors bien dormi ? Vous vous levez vachement tôt dites-moi...Enfin, c'est pas nouveau. Vous étiez en train de parler, non ? Je vous dérange pas au moins ? Et nos deux tourtereaux, ils sont toujours au lit ? J'vous jure, depuis qu'ils sont ensemble, ils passent plus de temps au lit et dans leur chambre qu'avec nous. Au fait, j'ai une super idée pour ce soir ! Ca vous direz d'aller en boîte ? 9a fait longtemps qu'on s'est pas fait une sortie tous les 5...Faut que j'en parle à Quatre et à Trowa enfin s'ils daignent sortir de leur lit ! Et après c'est moi qu'on traite de marmotte.
Maxwell !
Oui Wuffie ?
Wufei et tais-toi !
C'est pas très gentil de me parler comme ça Wu...Hee-chan, tu vas le laisser me jeter comme un malpropre ?
Vous êtes bien assez grand pour régler vos affaires tout seul, se moqua le Japonais en quittant la cuisine.
C'est d'accord pour ce soir, insista Duo.
Hm, marmonna une voix.
Je prends ça pour un oui...Et toi Wuffie, lança l'Américain sur un ton de défis évident, tu vas venir danser ?
Le Chinois n'était pas dupe et avait bien compris qu'emmener Heero dans un endroit où lui n'aimait pas se rendre et où l'Américain se sentait comme un poisson dans l'eau était une manière de l'éloigner de lui en tant que concurrent trop gênant...Aucun doute que maintenant, les hostilités allaient vraiment commencer et que Duo n'était pas prés de rendre les armes.
Je ne manquerai ça pour rien au monde, répliqua Wufei d'un ton tranchant.
La journée se passa rapidement, chacun vaquant à ses occupations mais lorsque le soir arriva, le Chinois commença à se demander si il avait eu raison d'accepter de sortir en boîte ce soir. Il avait horreur de ce genre d'endroit qui puait la transpiration, le désir et l'hypocrisie. Il ne comprenait pas comment les gens pouvaient trouver du plaisir à ce mettre en sueur sur une musique qui ressemblait davantage à du bruit qu'à autre chose et où la proximité était telle que même respirer devenait difficile. Il se doutait que ce genre de lieux n'étaient pas non plus les favoris de l'ex soldat parfait et qu'il avait accepté seulement pour faire plaisir à Maxwell ce qui, aux yeux du Chinois, était encore plus embêtant. Si Heero voulait faire plaisir à ce crétin de natté c'est qu'il l'aimait bien mais à quel point ? Non, ce serait bien trop dangereux de laisser le terrain libre à cet idiot d'Américain car, malgré le fait qu'il ait pu embrasser le Japonais, Wufei savait que rien n'était joué...
Duo se regarda une nouvelle fois dans la glace. Parfait enfin du moins autant qu'il le pouvait. Ce soir, il allait tester la capacité de résistance de son cher soldat parfait, bref il lui sortait le grand jeu avec pantalon en cuir moulant, débardeur noir et rouge et un déhanché qui aurait fait pâlir le diable lui-même. C'était ce soir ou jamais car l'Américain sentait bien que le Chinois lui aussi se rapprochait dangereusement de Heero et il n'était pas question qu'un autre que lui n'ai le Japonais. Il est vrai qu'il était possessif peut-être même un peu...étouffant parfois mais il avait une excuse. Quand l'on a jamais rien posséder, quand on a toujours du partager, quand l'on a jamais eu de chez soi alors, c'est vrai on a tendance à vouloir posséder les choses uniquement pour soi. Il avait toujours admit qu'il agissait ainsi comme un enfant un peu égoïste mais qu'importe après tout ne méritait-il pas un peu d'amour après ce qu'il avait vécu ? Duo soupira. Il était beau son petit discours qu'il ne cessait de se répéter depuis une heure. Il pouvait tromper tout le monde sur ses intentions mais pas lui-même...Si Heero aimait Relena ou Wufei ou n'importe qui d'autres alors il serait heureux pour le Japonais. Il fut un temps où il n'aurait jamais abandonné sa proie à quiconque mais Heero n'était pas une proie, l'avoir ne serait pas un trophée. C'était là la réelle différence avec les autres flirts qu'il avait eu : seul le bonheur d'Heero compté. Il voulait seulement que brille dans son regard cette petite étincelle de joie pure et que sur ses lèvres se dessine ce petit sourire timide mais symbole à lui seul de la perfection du Japonais qu'il avait déjà entraperçu dans ses rêves les plus fous. Il se doutait que ces instants de vrai bonheur et d'harmonie, le japonais n'avait jamais pu les éprouver auparavant, sans doute à cause de son entraînement de soldat. Malgré toute la bonne volonté dont il avait fait preuve pour changer, pour s'ouvrir, certaines portes resteraient fermé tant que personne ne viendrait l'aider à les ouvrir et Duo aurait donné n'importe quoi pour être ce guide pour Heero. C'était ce soir que tout se joué : soit Heero laisserait le natté aller un peu plus loin qu'une tendre étreinte, soit il le rappelait à l'ordre et là...Il aviserait plus tard, il devait se concentrer sur cette nuit.
Heero, t'as bientôt fini avec la salle de bain ? Je dois me brosser les cheveux et pas de chance mais la brosse te tient compagnie et...
Duo sentit sa mâchoire s'affaissait de quelques centimètres et ses yeux qui sortaient de leur orbite pour mieux admirer le spectacle qui était devant eux quant à son cœur il battait à une telle vitesse qu'ils semblaient sur le point d'éclater à chaque seconde. Le Japonais regarda le natté étonnait et demanda :
Duo, respire, t'es écarlate. C'est les habits qui ne vont pas ?
L'Américain tenta de retrouver son calme ce qui était particulièrement difficile devant la huitième merveille du monde. Heero arborait un jean blanc évasé au niveau des mollets qui moulait harmonieusement ses fesses musclées et ses cuisses dignes d'un dieu grec tout en laissant transparaître son boxer blanc qui semblait inventé pour lui. Ses clavicules apparaissant sans vergogne malgré la chemise bleu océan qu'il portait légèrement ouverte. Le tout souligné ses yeux prussiens et profond tandis que ses indomptables cheveux bruns retombaient sur son visage si fin. Et dire que c'était le natté qui voulait lui sortir le grand jeu...Sortant de son extase, l'Américain affirma :
Tu vas faire de sacré dégât auprès des jeunes filles...
Seulement des jeunes filles, se moqua Heero.
C'est à voir, murmura l'Américain sur un ton amusé. Je vais voir si les autres sont prêts.
Duo quitta la pièce et tomba nez à nez avec Trowa habillé d'un simple pantalon noir et d'une chemise vert bouteille.
T'es classe comme ça Tro...Je suis pas sur que Quatre puisse tenir toute la soirée sans te sauter dessus.
Heero va bien ? Au fait Duo, t'as un peu de bave là, taquina le Français avec un petit sourire en coin.
Duo pas démontait pour un sou s'esclaffa et ajouta :
Faut dire que les jolies petites fesses d'Heero moulaient dans un jean blanc ça fait baver...Quatre est prêt ?
Il est en bas avec Wufei. D'ailleurs, qu'est-ce qui se passe avec lui en ce moment, vous semblez toujours prêt à vous sauter à la gorge...
Faut croire que les fesses d'Heero on un succès fous.
Sur ce point je suis d'accord mais est-ce une raison pour vous détestez ? Tu ne crois pas que Heero à connu assez de batailles, de guerre et de haine autour de lui ? Je suis sûr que vous voulez tous les deux que sont bonheur alors réfléchi à ce que je viens de te dire...
Le français descendit calmement suivit d'un Duo pensif. Trowa connaissait bien Heero et une forte amitié basé sur la compréhension les unissaient. Il devait donc bien savoir quelle serait la réaction de Japonais s'il apprenait les tensions qui régnaient pour l'avoir...L'Américain devrait donc tenter de faire la paix avec le Chinois mais après cette soirée.
La boîte où les 5 jeunes hommes se rendirent avait une réputation fort respectable et réputée sans ennuie mais ce qui les avaient surtout dirigés vers cette dernière était le fait que les propriétaires, gens ouverts d'esprits, toléraient les couples gays et toutes nationalités bref, aucune discriminations...Lorsque les cinq amis rentrèrent dans la salle pleine à craquer, ils se dirigèrent de suite vers une table par chance libre. Manquant de place, Quatre se sacrifia pour se mettre sur les genoux fort confortables de Trowa tandis que Duo attrapa le Japonais par la main et le tira sur ses propres genoux en prétextant à son tour le manque de place.
Mais Hee-chan, sinon je vois pas la piste de danse...
Le natté vit le Chinois lui lancer des regards dignes d'un Heero en mode perfect soldier mais qu'importe, Heero ne bougeaient pas et c'était ça le plus important. Quelques silencieuses minutes passèrent. Quatre et Trowa tentaient de battre leur record en apnée tandis que Duo caressaient machinalement le dos de l'ange qu'il avait sur les genoux et que Wufei pensait aux mille et une façon de faire bouffer à l'Américain sa natte. Puis Duo se rapprocha de l'oreille d'Heero et proposa :
J'ai envie d'aller danser, as toi ?
Je n'ai jamais appris, confessa timidement le Japonais en baissant la tête.
T'as de la chance, il paraît que je suis un très bon professeur, répondit ce dernier an souriant.
Wufei ne put donc qu'assister au départ du Japonais et de son concurrent en titre sur la piste de danse se maudissant de ne pas avoir réagi avant le natté.
Duo entraîna son compagnon au milieu de la piste de danse tandis qu'un morceau de musique aux sonorités indiennes et rythmées commençait. L'Américain démarra par des gestes lents et sures de lui. Chacun de ses mouvements accompagnait la musique. Il se rapprochait d'Heero qui semblaient analyser les gestes de l'autre.
Laisse toi aller ! Bouge avec la musique.
Bien que perplexe, le Japonais se lança dans un essai. Les jambes, ensuite les bras, les épaules et enfin les hanches. Puis semblant totalement absorbé par le rythme, il ferma les yeux et laissa la musique le pénétrait. Les gestes semblaient plus sures et épousaient maintenant parfaitement chaque sonorité. Duo observa avec délice le déhanché gracieux de l'ange qui se mouvaient sous ses yeux. Ses fesses musclées semblaient le narguer sous les effets de lumières qui ne cessaient d'aller et de venir pour les éclairer. Les quelques gouttes de sueurs qui dégoulinaient le long des tempes du Japonais pour finalement s'écrasaient à la naissance de ses clavicules donnèrent presque le vertige à l'Américain tant elles rendaient Heero incroyablement beau. C'était tout bonnement impossible que l'adolescent qui dansé avec tant de grâce devant lui soit un débutant en la matière. En l'espace de 5 minutes, il était devenu meilleur que lui ? Pas de doute, son déhanché du diable ne faisait pas le poids devant l'aisance de l'adolescent à ne faire qu'un avec la musique. Les diverses lumières qui se déplaçaient sur la piste semblaient s'acharner à passer et repasser sur le corps du Japonais soulignant ainsi ses formes parfaites et laissant transparaître les dessous autrefois blancs de l'adolescent. Tous ses effets d'éclairage mettant en valeur les mouvements souples et gracieux de Heero attiraient bien des regards et comme pour empêcher toutes concurrences, l'Américain se glissa derrière la fine silhouette tant désirée et se rapprocha doucement jusqu'à être presque collée à cette dernière puis leur corps entamèrent un même rythme rapide et magnifique. Duo posa ses mains sur les hanches de son compagnon tandis que ce dernier appuyait sa tête contre le torse musclé et protecteur de l'Américain.
Tu danses magnifiquement, on dirait un ange, chuchota Duo.
Je n'ai fait que t'observer.
Le natté sourit. Il ne s'était jamais sentit aussi bien et autant en parfaite osmose qu'à ce moment là contre cet être parfait. Il se rendit compte que les fesses du Japonais frottant avec provocation contre son pantalon l'avait légèrement excité mais quoi de plus normal devant un tel corps. Il aurait perverti à cet instant n'importe quel hétérosexuel...Duo sentit une bouffée d'amour le submerger. Heero était là, dans ses bras, plus sexy que jamais alors, n'y tenant plus, il embrassa la nuque fragile qui lui était offerte. Il sentit le Japonais se tendre puis de nouveau se laisser aller contre lui. Il retourna alors tendrement l'adolescent, prit son visage entre ses mains et l'embrassa délicatement essayant de faire passer le plus d'amour qu'il pouvait en un seul baiser. Puis il regarda l'adolescent qu'il venait d'embrasser, il semblait perdu dans ses pensées et inquiet.
Heero...Je t'aime. Tu peux me faire confiance. Dis moi à quoi tu penses.
Le concerné se contenta de nicher sa tête dans le cou du natté qui le serra contre lui.
J'aimerais tant savoir ce qui se passe dans ta tête, souffla t'il pour lui-même.
Son regard se posa à ce moment là sur Wufei qui les observait sûrement depuis un bout de temps. Il semblait en colère ce qui était bien compréhensible mais surtout inquiet. Il devait avoir remarquer la soudaine tristesse d'Heero. L'Américain raccompagna son compagnon à leur table où le Chinois demanda alors qu'ils venaient d'arriver :
Heero !Qu'est-ce qui ne va pas ?
Tout va bien. Juste un peu fatigué.
Pas étonnant avec Maxwell, grinça Wufei.
Si tas quelque chose à dire Wuffie, ai au moins le courage de me le dire en face...Il est où le problème ?
Comme si tu ne le savais pas...Yuy vient à peine de se remettre que tu nous entraîne dans ce lieu de décadence et que tu l'emmènes danser. C'est pas le meilleur moyen pour se rétablir tu penses pas...
Pendant que le Chinois et l'Américain se chamaillait, la tête d'Heero se mit à tourner. Mais que se passait-il, il n'avait pourtant rien bu à moins que CA ne recommence.
Mais j'oubliais que tu étais totalement irresponsable et qu'à part toi, tu ne penses à personne d'autres !
Moi je ne pense qu'à moi ? C'est le monde à l'envers monsieur le grand solitaire ! Et puis tu te prends pour qui pour juger les gens comme ça ? Faudrait déjà que t'es rien à te reprocher avant de faire chier le monde !Tu serais pas plutôt jaloux Wu ?Jaloux de ne pas avoir Heero à ta disposition et qu'il ne t'ai pas choisi !T'as du mal à accepter que je l'ai embrasser, non ?Frustrant des se retrouver tout seul alors qu'on a envie de compagnie ?
Tout autour de Heero semblait irriter ses yeux. Tout était si laid, si inachevé, il en avait envie de vomir. Une sourde colère montait en lui : c'était inadmissible, les verres avaient des empreintes de doigts partout, les chaises peintes approximativement, le plafond d'un jaune poisseux, la musique si forte qu'elle lui crevait presque les tympans et les gens qui suaient dégagés une odeur de transpiration et d'excitation insupportable pour son odorat sensible.
Tu me sembles bien sûr de toi Maxwell !Yuy ne t'as rien promis et tu l'as embrassé rien de plus...Pour ta gouverne moi aussi et il ne m'a pas non plus rejeté. Tu vois, la différence entre toi et moi c'est que toi tu veux posséder Heero alors que moi, je veux seulement l'aimer...Tu l'étouffes Maxwell laisse le respirer et par la même occasion si tu pouvais nous foutre la paix de temps en temps, ce serait pas mal !
Le monde le dégoûtait !Et dire qu'il s'était battu pour ça !Lui, si parfait, si complet, si compétent avait défendu ce fruit pourri, cette machine défectueuse !La race humaine était inaboutie et médiocre, même si il y apportait quelques modifications organiques, elle resterait une ébauche de la perfection...Non, il fallait tout détruire pour tout recommencer, c'était la seule solution !
Je l'étouffe ?Mais ma parole, t'es encore plus con que t'en a l'air !Je suis présent pour Heero quand il a besoin de moi !Quel amour tu comptes lui donner dis moi ?Tu dis que je veux le posséder mais toi tu veux le dominer !Tu oses dire que je suis trop présent à ces côtés mais c'est ça l'amour !Tu comptes faire quoi toi, l'aimer à distance ?De temps en temps ?Et puis qui es-tu pour savoir ce qui est bon pour lui ?Si Heero me trouve trop collant, c'est à lui de me le dire et certainement pas à un petit prétentieux coincé du cul !
Heero ,dans l'apogée de sa démence, chercha d'un regard haineux la moindre arme qui pourrait l'aider à accomplir sa nouvelle mission de destruction. Il repaira sans aucun problème l'arme qui se dessinait sous la veste d'un videur. Il se fondit dans la masse pour arriver à son niveau tandis que Wufei et Duo attiraient une petite foule de gens avec leur dispute allant de mal en pis. L'ex soldat parfait appliqua un violent coup de poing au porteur de l'arme et s'en saisis avec un sourire dément sur le visage.
Comment oses-tu m'insulter de la sorte toi qui est sans honneur et sans respect !!Je ne sais pas ce qui me retiens de...Heero ?Mais où est Heero ?
Comment ça où est Heero ?!?Il est juste derrière...Merde, où il est passé, s'inquiéta Duo en constatant que le Japonais n'était plus derrière eux.
Le Japonais regarda l'objet qui l' avait tant de fois aidé à provoquer la mort puis il la pointa sur la jeune femme à une petite table en face de lui. Qu'importe son nom, son passé, ses crimes, il devait juste la tuer !!Seul les plus forts pouvaient survivre ! Oui, après tout, tout cela n'était que la sélection naturelle...
Maxwell, il est là près de la porte de sortie et il tient un...
Duo plissa les yeux pour identifier l'objet.
Bordel, c'est un flingue !Mais il a pété un câble ou quoi ?!?
Le natté s'élança vers le Japonais pour l'empêcher de tirer suivit de près de Wufei. Heero dont les vieux réflexes de soldats étaient bien plus qu'opérationnel sentit un danger et braqua son arme sur les deux adolescents qui voulaient le stopper.
Non mais Heero, t'es malade ?Qu'est-ce qui te prend ?
Pose cette arme de suite Yuy avant de blesser quelqu'un, continua le Chinois.
Blesser ?Qui parle de blesser ?Il faut juste éliminer la mauvaise graine qui pousse dans notre société !!
Il est malade !!!Heero, je ne vois que des jeunes venus pour se défouler !!Tu vas massacrer des innocents.
Personne n'est innocent Duo...Et puis leur mort permettra à de meilleurs modèles de prendre leur place.
Yuy, te rends-tu comptes de ce que tu es en train de dire et de faire ? Tu n'es pas comme ça. Tu respectes les gens même s'ils sont faibles, tu les as protégé dans le passé, souviens toi !
Heero sembla hésiter l'espace d'un instant. Wufei et Duo scrutèrent le visage trahissant le conflit intérieur du Japonais. Tout se mélangé dans son esprit...Ces gens innocent ne lui avaient strictement rien fait et pourtant il était sur les points d'en tuer au hasard. Pourquoi déjà ?A les regarder ainsi, ils ne semblaient pas si défaillant que ça. Heero leur ressemblait tout compte fait, il était même exactement comme eux, alors, qu'est-ce qui lui avait pris ? Il baissa son arme fatigué et en proie à un soudain mal de tête. L'Américain se rapprocha de lui et lui prit l'arme à feu des mains.
Je peux savoir ce qui t'as pris, demanda sèchement le natté.
J'ai mal à la tête, répondit le Japonais en se massant les tempes.
Je vois pas trop le rapport, continua froidement son vis à vis. D'habitude un mal de tête ne déclenche pas une envie de massacre.
Heero se courba vers l'avant les sourcils froncés, la bouche en proie à un rictus de douleur.
Heero ?!?Qu'est-ce qui se passe, s'inquiéta Wufei.
ASSEZ, s'exclama le brun en s'adressant à un ennemi imaginaire. Laissez moi !Je n'en peux plus !ASSEZ !!!!
Le japonais tomba à genoux et fut saisi de tremblements compulsifs sous les yeux de ces deux compagnons totalement tétanisés par la scène se jouant devant eux. Bien que jusqu' alors la musique semblait couvrir les gémissements de souffrance d'Heero, quelques personnes commencèrent à former une foule autour des deux adolescents qui tentaient tant bien que mal de calmer leur ami.
On le ramène à la maison, ordonna Duo d'un ton qui n'admettait aucune discussion.
Duo, haleta le Japonais avec difficulté, aide moi...je veux pas devenir fou...Pr.. Protége moi...
Le natté prit l'adolescent dans ses bras et le serra contre lui en murmurant quelques paroles qu'il voulait réconfortante. Il se releva portant toujours, tel un trésor, son fardeau sous l'œil envieux et jaloux du Chinois qui souffrait de la confiance qu'Heero accordait à l'Américain. Il avait préférait demander de l'aide à cet insouciant de natté plutôt qu'à lui. Mais comment l'en blâmer...À cet instant, Duo paraissait tellement fort, tellement attentionné et tendre envers le Japonais que comment lui, si...prétentieux et borné pouvait espérer qu'une personne aussi parfaite que Heero l'aime !Wufei se donna mentalement une baffe. Ce n'était pas l'heure de s'apitoyer sur son sors mais d'aider celui qu'il aimait. Nul doute que ce qui c'était passé sur la plage et l'incident de ce soir était lié mais qu'est-ce qui les avaient provoqué, ça, il n'en avait aucune idée. Le Chinois sentait qu'il devait en parler à Duo mais était fier dans un certain sens d'être le seul à posséder cet information. Wufei courut prévenir Trowa et Quatre qui profitait pleinement de leur soirée dans un coin tellement en retrait de la boîte que tout ce qui venait de se produire leur avait totalement échappé. Lorsque le Chinois arriva devant eux, Quatre eut un rapide mouvement de recul tant les émotions qui émanaient du nouvel arrivant étaient violentes.
Quatre, qu'est-ce qu'il y a ?
Heero, il a un problème...
Lorsque l'Américain déposa le Japonais sur son lit, il lui paru plus serein et ses tremblements atténuaient. Le natté se permit un soupir de soulagement et déposa un baiser sur la joue d'Heero. Il s'assit sur le bord du lit, observant le corps étendu sous ses yeux. Instinctivement, il savait que le brun ne dormait pas vraiment et qu'il le laissait le contempler... Duo fit glisser ses longs doigts sur la joue du visage enfantin d'Heero. Il s'attarda sur ses longs cils et en suivi délicieusement la courbe, arrachant ainsi quelques ronronnements de la part de sa victime. Puis l'Américain, souriant tendrement, caressa du bout de son index le nez droit et retroussé du Japonais. Il y déposa deux baisers du bout des lèvres juste pour frôler ce bout de chair provocateur. Le soupir de bien être que se permit Heero, incita l'Américain à continuer son œuvre. Il aimait tant voir le Japonais détendu et en parfaite confiance. Dans ces moments intimes, il réussissait à arracher son ange de ses tourments. Duo attrapa le bout de sa longue natte et, à l'aide de son extrémité, il reprit ses tendres caresses sur le visage d'Heero. De léger frissonnements indiquèrent à l'Américain que son supplice fonctionnait. Il continua ainsi pendant plusieurs minutes puis Heero ouvrit les yeux et plongea son regard dans les deux iris pétillantes qui le surveillait amoureusement.
J'aimerais pouvoir t'expliquer, se lança le brun.
Je sais...Comme je sais que si tu ne dis rien c'est que tu as une raison mais comment puis-je te protéger si tu ne me dis rien ?
Heero baissa légèrement la tête se sentant coupable.
Je comprends pas vraiment moi même, ajouta t'il timidement. Je sens juste que tout ce qui m'entoure m'irrite soudainement et que je n'ai qu'un but détruire...
Une larme s'échappa des yeux prussiens que Duo saisit de son index ne comprenant pas ce qui le rendait si triste.
Heero, tu n'as fait de mal à personne et on va trouver ce qui a déclenché cette... crise...
Wufei s'impatientait...Il n'en pouvait plus d'attendre en bas que le natté veuille bien les informer de l'état de Yuy.
Wufei, si tu daigner faire grâce au parquet qui s'use au fil de tes aller-retours, ce serait vraiment sympa !D'autant plus que c'est exaspérant pour Quatre et moi , s'impatienta Trowa aussi inquiet que le Chinois.
Pourquoi reste t'il aussi longtemps là haut ?!?Il pourrait au moins descendre nous dire ce qu'il en est...
Il va mieux, rassura Quatre. Duo n'aller quand même pas le laisser tout seul !
hm, grogna Wufei.
Et puis, avec Duo, il est entre de bonnes mains, ajouta négligemment l'Arabe.
Qu'est-ce que tu veux dire par là, s'énerva le natif de L5. Que je n'aurais pas été capable de m'en occuper ?
Pas du tout, tu prends tout...Et merde, s'emporta Quatre en voyant le Chinois monter rageusement les escaliers .
Wufei s'arrêta devant la porte de la chambre de Duo et Heero. Il pria intérieurement pour ne pas surprendre cet idiot de Maxwell en train d'embrasser le Japonais et entra silencieusement.
Heero, tu n'as fait de mal à personne et on va trouver ce qui a déclenché cette... crise...
Le Chinois fut surpris de découvrir le visage du Japonais si tourmenté où le chemin d'une larme brillé encore distinctement. Il s'approcha du lit et posa une main sur l'épaule de l'Américain.
Va te reposer un peu en bas et rassurer Quatre et Trowa. Je reste ici, trancha t'il avant que le natté n'ai eu le temps de répliquer.
Duo regarda une dernière le Japonais avant d'acquieçait et de sortir de la pièce à contre-cœur.
Lorsque le Chinois fut sur qu'ils étaient à présent seul, il releva d'une main le visage d'Heero et demanda de but en blanc :
C'est à cause de ce qui c'est passé que tu es dans cet état ou autre chose de plus profond ?
Je...je ne ferais jamais rien d'autres que de détruire...C'est pour ça que j'ai été formé et jamais je ne pourrais y échapper !C'est au fond de moi et ça reviendra toujours...Je...Je ne suis qu'un soldat !!!J'ai beau m'appliquer, je ne sais pas vivre ni être heureux...Pourquoi ?Pourquoi j'y arrive pas ? J'essai pourtant, je te jure que j'essai, répéta Heero en laissant des larmes coulaient de ses yeux.
Le Chinois fut horrifié de voir à quel point celui qu'il chérissait allé mal s'en qu'il s'en soit aperçu. Il prit le Japonais dans ses bras et le berça tandis que les larmes ne cessaient d'affluer. Comment avait-il pu garder tout ça pour lui ?Était-ce mal être qui avait provoqué ces « crises » ? Heero était tellement parfait et merveilleux comment pouvait-il en douter ?Mais il était tellement habitué à tout analyser qu'aujourd'hui, face au monde qui l'entourait, il devait s'y perdre et ne plus réussir à tout contrôler...Hors quoi de pire pour un soldat dit parfait que de perdre ses repères. Il devait avoir si peur du monde qui l'entourait et qu'il ne connaissait pas que vivre comme n'importe quel adolescent lui semblait impossible. Les larmes se tarirent un peu et seuls quelques hoquets troublaient le silence de la pièce. Lorsque enfin le Chinois sentit son compagnon quelque peu apaisé et commença d'une voix douce :
Yuy, la vie et le bonheur, contrairement à ce qu'en dise certains ( personne ne pense que cette critique il la destine personnellement à Duo) ne s'apprennent pas...Tu ne peux pas apprendre à être heureux comme tu as appris à faire de la bicyclette ou à jouer aux échecs. Un jour, tu te lèveras et tu te sentiras légèrement différent...Tu partiras dans la salle de bain et observera ton reflet dans la glace . Tu auras beau te dévisager, tu verras toujours la même personne et pourtant, en y regardant de plus prés, tu pourras apercevoir comme un soupçon de gaieté dans ce regard prussiens et un début de faucette prés de la bouche. Des traits plus détendus que d'habitude et des sourcils moins froncés et puis tout d'un coup, tu réaliseras qu'en te levant, tu n'as pensé à rien et que le léger flottement que tu as ressenti n'était que de la béatitude et de l'insouciance. Tu te sentiras libéré et en paix avec toi même. Ce jour là Yuy, tu seras heureux et tu ne feras plus semblant de vivre...
Tu...tu crois qu'il va bientôt arriver ce jour ?
Plus vite que tu ne le penses...En attendant, je resterai avec toi. Tu ne seras pas seul Yuy, Quatre, Trowa, moi et...Duo on va t'aider, se sentit-il obligé d'ajouter.
Le Japonais hocha silencieusement de la tête mais semblait toujours aussi triste. Il articula enfin affichant une mine des plus enfantine qui soit :
Tu es en colère ?
Pardon, demanda Wufei complètement déboussolé par la question (et par le minois honteux de son vis-à-vis).
Je suis un faible maintenant pour toi...J'ai pleuré et je m'apitoie sur mon sort
Comment peux-tu dire ça Yuy !Tu es l'homme le plus courageux et le plus fort que je connaisse. Tu es un humain et, comme tous, tu as des faiblesses c'est normal. Mais toi, tu les assume et tu les combats tous les jours avec la rage de vaincre. Je t'admire beaucoup Heero n'en doute jamais !
Le sourire naissant du Japonais désappointa Wufei et Heero du le comprendre car il expliqua :
Tu m'as appelé par mon prénom...
Je...je ne m'en étais même pas aperçu, confessa le Chinois confus.
Pourquoi tu fais tout ça pour moi ? Tu es toujours là quand j'ai un problème...Tu es si...patient...
Est-ce si surprenant de ma part ?
Tu étais très solitaire avant et...plutôt colérique...
Je ne voulais pas m'attacher mais ne t'inquiètes pas, d'après Maxwell, je prends toujours aussi vite la mouche, rajouta-il avec une pointe d'humour.
Duo peut-être insupportable, concéda Heero avec un sourire craquant. Et maintenant, tu n'as plus peur de t'attacher ?
C'est trop tard, souffla le Chinois en caressant les lèvres du Japonais. Tu devrais sourire plus souvent, continua ce dernier avec amour.
Heero le regarda un peu surprit de cette réponse et jugea bon d'à son tour avouer :
Tu sais...L'amour, j'y connais pas grand chose...c'est un peu confus dans ma tête...mais je sais que j'aime être avec toi et Duo...Est-ce que tu es attiré par moi, comme Duo, demanda t'il après quelques secondes de silence.
Maxwell t'as dit qu'il était attiré par toi, s'étouffa Wufei.
Il a dit qu'il m'aimait et j'ai...senti qu'il avait du désir pour moi, avoua le Japonais.
Le Chinois hésita entre partir étrangler l'Américain, faire un arrêt cardiaque, embrasser passionnément Heero ou s'étrangler de rire mais il opta finalement pour la franchise.
...Oui...Je t'aime. Quant au désir...sexuel, je suppose que c'est vrai aussi et qu'il serait indigne de ma part de ne pas te le dire.
Le stress de Wufei s'intensifia en sentant le regard du Japonais se poser sur lui, tandis qu'il contemplé avec soin la house de couette.
Pourquoi moi ?
Le chinois releva la tête vivement suite à la question.
Ne te sous-estime pas Yuy. Tu as...beaucoup de...charme...
Le Japonais se rapprocha de l'asiatique et se lova contre son torse écoutant les battements du cœur de son ami.
Merci.
De quoi, chuchota Wufei apaisait par la présence d'Heero contre lui.
D'être là.
Le Chinois sourit et répondit avec plus de confiance et de sensualité dans la voix :
Je t'aime...
Il caressa la nuque qui lui était offerte et répéta sans s'en lassé telle la mélodie d'une chanson :
Je t'aime et je serais toujours là pour toi...
Wufei se surprenait lui-même à déposer quelques baisers papillons sur la naissance du dos du Japonais. Il ne permettrait jamais d'aller plus loin que ces effleurements tant que le Japonais n'y verrait pas plus clair dans son cœur. Il écoutait à présent avec attention la respiration profonde du brun qui s'assoupissait peu à peu sous ses douces mains protectrices. Le Chinois sentant cette fois ci qu'Heero était endormi, le fit lentement et délicatement glissé sur son lit. Il l'allongea et le couvrit telle une mère bordant son enfant et sortit sans bruit espérant qu'une nuit paisible attendait le Japonais. Il rejoignit gaiement ( pas de sous-entendu du tout ) le salon où Duo attendait, affichant air contrarié et coléreux.
C'est pas trop tôt, grommela le natté.
Qui y a t-il Maxwell ?Contrarié que Yuy ne soit pas encore à toi ?
Que crois-tu Chang, que t'as une chance ?Laisse moi rire !!Mais pour ton info, pour l'instant, je me soucie plutôt d'Hee-Chan et de sa santé que de tes misérables tentatives de dragues. Vois-tu pour moi Heero compte vraiment et le savoir malheureux et sujet à des crises me préoccupe bien assez l'esprit pour que je ne pense ne serait-ce qu'une seconde à toi...
Oubliant sa rancœur contre l'Américain le Chinois demanda avec tout de même un certain mépris teinté d'inquiétude :
Qu'est-ce qui te fait croire qu'il va avoir d'autres « crises » ?
On appelle ça l'intuition et figure toi que je pense aussi que c'est pas la première fois que ça arrive...
Duo regarda intensement son vis-à-vis et continua en tournant autour de lui :
En fait, il est déjà revenu dans un état de fatigue assez similaire...Oui, l'autre jour quand vous êtes revenu de l'entraînement, Heero semblait vraiment mal en point alors que d'habitude il est à peine fatigué. Mais bon, si il c'était passé quelque chose de grave, tu nous en aurais parlé j'en suis sur car, ajouta-il cruellement, tu dis aimer Heero donc tu n'aurais pas pris le risque de mettre sa santé en danger pour une simple rivalité avec moi...
Le Chinois resta muet. Le natté n'avait pas totalement tord et il était tant pour lui de rattraper son erreur, il fallait mettre les autres au courant.
Où sont Quatre et Trowa ?
Trowa prépare à manger et Quatre téléphone à Sally, maugréa l'Américain en guise de réponse.
Ca fait longtemps qu'on l'a pas vu, constata le Chinois pensif.
Depuis la fin de la guerre mais je vois pas le rapport.
Il n'y en a aucun si ce n'est qu'on s'est beaucoup éloigné les uns des autres.
Et c'est notre, « Je n'ai besoin de personne pour me battre » qui dit ça...
Peut-être que j'ai changé Maxwell, peut-être que je n'ai plus envie d'être si seul que ça, railla l'asiatique.
Quatre entra d'un pas léger dans le salon. Parler à l'une de ses sœurs lui avait fait du bien. Depuis combien de temps ne les avait-il pas vu ?Trop longtemps sans nul doute. Il faut dire qu'il avait été dur à sa famille d'admettre que le seul héritier des Raberba-Winner était homosexuel. Ses proches lui avait fait clairement comprendre qu'ils avaient besoin de temps avant de pouvoir l'accepter et de rencontrer son « petit ami » et il était hors de question pour Quatre d'affronter sa famille sans la présence de Trowa. Aujourd'hui il savait que le jour des retrouvailles était proche et il se sentait heureux à cette idée. Mais lorsqu'il sentit la tension dans la pièce, la joie du blond laissa place à de l'anxiété.
Il y a un problème avec Heero ?
Demande à Wufei, relança Duo.
Que se passe-il encore, interrompit le Français en entrant dans la pièce un saladier dans les mains.
Ce n'est effectivement pas la première fois que Yuy à ce genre de réaction.
Comme dans la boîte de nuit tu veux dire ?Prés à tuer tout le monde si j'ai bien compris, continua l'Arabe.
Ce matin...A la plage, il s'est...énervé contre les grains de sables, acheva le Chinois d'un ton confus.
A la plage ? Mais vous faisiez quoi à la...
La n'est pas le problème Duo, s'énerva Trowa. Péter les plombs deux fois en moins de 24 heures c'est déjà inquiétant mais venant de la part d'Heero s'est carrément flippant.
Wufei hésita à dire aux autres ce qu'Heero venait de lui confier. Est-ce que le fait qu'Heero ne se sente pas heureux avait une relation avec ses sautes d'humeur ?
Tu penses à quoi Wufei, interrogea Quatre.
J'ai parlé avec Yuy et...contrairement à ce qu'on croyait, il s'est pas si bien adapté que ça à sa nouvelle vie.
C'est à dire, demanda avec agacement l'américain.
Qu'Heero est très fort pour ce qui est de maintenir les apparences ! Depuis déjà un ou deux mois il ne va pas très bien, continua Quatre. J'attendais qu'il en parle pour vous le dire. Je croyais qu'il nous demanderait de l'aide.
Y'a des choses qui ne changeront jamais, ricana l'Américain. J'aimerais bien savoir, il est où le problème ? Il devient fou ? Il a un ennui avec un élève ? Marre du boulot ? De la routine ? On l'agace ? L'a envie de tuer quelqu'un ? Hier encore tout allait bien, continua Duo complètement désemparait en repensant au moment où il s'était glissé dans le lit de son ami.
Heero se réveilla le lendemain matin avec un mal de tête carabiné et des hauts de cœur agressif. Ses jambes ankylosées mais déjà douloureuses ne lui obéissaient qu'à moitié le faisant perdre l'équilibre à plusieurs reprises. Le Japonais alluma son ordinateur pour lire ses e-mails, bien décidé à fuir le plus longtemps possible les visages inquiets de ses compagnons. Un seul nouveau message. Adresse inconnu. Objet rien. Qui donc pouvait être ce cher inconnu ? Heero cliqua sur le message et il lut :
Cher Heero,
Comment te portes-tu ? Qu'es-tu devenu ?Vois-tu toujours les autres pilotes ? As-tu enfin trouvé la paix ?Pardonne moi de toutes ces questions, il est vrai qu'elles sont un peu brusque, surtout après tout ce temps sans te donner de mes nouvelles... Que dirais-tu de nous donner rendez-vous pour pouvoir discuter ?Mon message te surprendra peut-être car il est vrai en effet que nous nous sommes un peu perdu de vu depuis la fin de la guerre mais je désire réellement te revoir. Rejoins moi demain à 11heures du matin au café sur la place de la Paix, je t'y attendrais.
Tendrement, ton amie Réléna.
Bien, s'il partait maintenant, il avait encore le temps d'être à l'heure au rendez-vous. Heero attrapa une veste et descendit les escaliers aussi vite que ses jambes le lui permettaient. Encore nauséeux, il ne prit pas la peine de grignoter quelque chose et se dirigea directement vers la porte. C'était trop facile : personne pour lui reprocher d'être déjà debout ou pour lui faire la morale ?
Tu ne devrais pas être debout, reprocha doucement une voix grave derrière lui.
...
Je suppose que ça ne sert à rien que j'essaye de te résonner, soupira Duo.
...
Bien alors va y...Je n'ai pas à te dire quoi faire...
Le Japonais se retourna à ces dernières paroles pour le moins surprenante de la part de l'Américain. Depuis quand n'essayait-il pas de le surprotégé comme s'il était un enfant ?
Mais s'il te plait, fais gaffe mon vieux...J'aimerais pas que la petite scène de hier se répète.
Duo s'approcha et embrassa tendrement les lèvres de son vis-à-vis puis le regarda partir.
Le Japonais arriva à bout de souffle au dit café avec quelques minutes de retard malgré ses efforts pour arriver à l'heure. Il chercha parmi la foule de client la silhouette qui lui avait tant manqué.
Vous désirez monsieur, interrogea une voix gracieuse.
Heero se retourna et se retrouva face à face à un sourire radieux et à une jeune fille dès plus séduisante.
Réléna.
Heero, sourit de plus belle Réléna en étreignant le jeune homme. Ca fait si longtemps...Trop longtemps...Tu m'as manqué tu sais.
Toi aussi...
Menteur !Viens t'asseoir, je suis déjà installé à une table.
Désolé pour le retard, je me suis levé tard.
Depuis quand tu fais la grâce mat ?
Depuis que les effets de mon entraînement ressurgissent.
Que...Tu veux dire que ça recommence ?
Oui et cette fois, le problème ne pourra peut-être pas être réglé, les crises sont encore plus fortes.
Comment vas-tu, s'inquiéta la jeune fille en sondant le regard de l'ex soldat parfait.
Bien...
Mais devant les yeux si réconfortants et concernés de la ministre, heero ajouta :
...mais épuisé. Ils ne sont pas au courant et je doute qu'ils comprennent vraiment qu'il n'y a peut-être rien à faire.
Dis leur Heero !Vous êtes tellement proche que...Qu'il sera d'autant plus difficile d'accepter la chose si tu tardes trop à leur dire.
Il est difficile d'avouer que l'ex soldat parfait suite à son entraînement est en proie à des crises maniaco-déprésive de grosses envergures.
Heero tu sais bien que ce n'est pas aussi simple...
Je sais mais plus ça va et moins je vais me contrôler !Qui plus est, mon cerveau finira par ne plus le supporter...
Trouve J !C'est lui qui t'as fait ça !Il peut te guérir, il l'a déjà fait !
Ce n'était que provisoire et il l'avait bien dit.
Alors il faut qu'il reprenne ses recherches !
Le temps nous manque Réléna !
Alors il faut le retrouver au plus vite ! Je ne te laisserait pas mourir Heero et en tant que ministre, je vais lancer un avis de recherche.
Comment se fait-il que tu sois toujours là pour moi, demanda le Japonais tristement.
Parce que je tiens à toi, répondit-elle en posant sa main sur la sienne et puis, c'est à mon tour de te protéger ! Comment vont les autres ?
Bien. Il y a quelques tensions entre Duo et Wufei mais Trowa et Quatre sont toujours aussi proche et ils sont même...ensemble, hésita Heero.
Ils...Ils sont ensemble ?Comme couple tu veux dire ?
Hm...
Ben dis donc pour une nouvelle, j'aurais jamais cru !Si on m'avait dis que les pilotes de gundam étaient des homos, je crois que je lui aurait rit au nez ! Rassure moi, Duo et Wufei...
...
Non ?!
...
C'est pas possible, s'étrangla à moitié la jeune fille.
Ils vous ont recruté en fonction de votre orientation sexuelle ou quoi...
Je ne suis pas homosexuel Réléna, sinon il ne se serait rien passé entre nous !
Oui, enfin, t'es pas 100 % hétéro non plus, je me trompe ?Raconte moi tout, je veux tout savoir !
Il n'y a rien à dire !
Ca chez toi, ça veut dire le contraire !Tu as rencontré quelqu'un ?Tu peux me le dire à moi !
Je n'ai rencontré personne, soupira Heero légèrement mal à l'aise de parler de ce genre de chose mais je crois que je suis amoureux...
De qui ? Si te n'as rencontré personne je vois pas de qui...Wufei ?Duo peut-être ?
Hm.
Hm Duo ou hm Wufei ?
Hm. Hm.
Oh Heero...Me dis pas que...
Si.
Et eux ?
Oui.
C'était ça alors le sujet des tensions entre eux ?
Oui.
Et ils ne savent pas que tes crises peuvent te tuer et qu'elles sont liées au perfectionnement que le professeur J t'as infligé ?
Non.
T'es dans la merde quoi...
Oui.
Tu sais que tu va devoir faire un choix.
Peut-être que je n'en aurai même pas l'opportunité...
Mais si c'est le cas...Il faut que tu commences à y réfléchir au lieu de te défiler car moi je compte bien trouver une solution pour te garder en vie !
Comment pourrais-je choisir entre eux deux, tous les deux sont...très...important pour moi et je.. je ne veux pas leur faire de peine !
Réfléchis à celui qui t'apporte le plus de bonheur, celui qui te rend le plus heureux et en qui tu as le plus confiance...Qui vois-tu lorsque tu fermes les yeux ? A qui penses-tu pour avoir moins peur après un cauchemar ?Lequel des deux te connais mieux que tu ne te connais toi même ?
Le Japonais baissa les yeux et bredouilla :
Merci...Sans toi...je ne sais pas trop ce que je ferais...
Ils continuèrent à parler pendant un moment puis après de tendre adieux et des paroles réconfortantes, chacun pari de son côté. Heero ne doutait pas que la jeune ministre tenterait tout pour le sauver mais ils devait se préparer à l'éventualité de devoir mourir ou pire à ses yeux, perdre définitivement la tête...Mais si lui devait s'y préparer, les autres le devaient aussi. Il devrait donc leur parler à tous dés ce soir et faire le point sur ce qu'il ressentait pour ses deux anciens coéquipiers...
Tadammm !Finie la première partie !!!C'était du boulot et j'espère qu'elle sera à la hauteur de vos espérances !!!Une petite reviews serait vraiment très sympa pour me dire ce que vous en avez pensé et qui vous voudriez que Heero choisisse...Je tiendrais compte de tous les avis alors n'hésitez pas à envoyer un petit mot !
Autre chose, si ma fics ressemble beaucoup à une autre faites le moi savoir car je voudrais pas avoir copier quelqu'un sans même le savoir et pouvoir l'arranger !!!
Zibou à tous les lecteurs !!!