- 22 -

The road home

La depression était le nom du mal qui rongeait Harry Potter. Tout ça à cause de Pansy Parkinson, cette pétasse. Au cours des derniers mois à Poudlard, elle avait aimé voir l'amant de son petit-ami souffrir. Draco essaya de tenir sa promesse à Harry, mais Pansy ne le laisse simplement pas faire. Elle se pelotonnait dans les bras de Draco et à chaque fois qu'elle apercevait Harry, elle embrassait Draco devant lui.

A cause de ça, Draco et Harry avait eu de grosses disputes. La jalousie n'était pas de bonne compagnie et Harry l'avait découvert de la manière la plus dure. Mais ils ne pouvait rien y faire. Ils devaient jouer le jeu car sinon ils pouvaient tout perdre. Pourtant, Harry ne pouvait s'empêcher de se sentir impuissant et la dépression le gagnait peu à peu.

Son père n'était pas venu à Poudlard. Il ne voulait pas partir trop loin de Vivienne alors qu'elle était si malade. En outre, Remus lui avait dit que James avait également peut de ce qu'il découvrirait en partant de son île. L'île avait été son foyer pendant si longtemps qu'il ne voulait simplement pas la quitter. Ainsi il y était resté pour garder compagnie à Vivienne, mais pas tout seul cette fois-ci. Remus y était retourné pour rester avec lui et garder un oeil sur lui. Il reviendrait avec James dès que possible.

Pendant ce temps, Rogue s'était chargé de fabriquer la potion de Mémoire. Rogue ne savait pas exactement quoi penser de la nouvelle soudaine qu'avait été le retour de James et il avait dit à Dumbledore que c'était probablement un complot mis en scène par Voldemort pour piéger Harry. Il fallut un moment avant de parvenir à le convaincre de fabriquer la potion pour James mais finalement, il avait fini par accepter.

Sirius et Narcissa étaient parti et se cachait chez Remus. Avant de partir, elle avait dit à Draco qu'il n'avait pas à obéir aux ordre de Lucius juste pour la protéger elle. Il avait tous les droits d'être heureux avec Harry. Mais rien ne pouvait convaincre Draco. En effet, il avait pris sa décision et était déterminé à devenir un espion et mourir pour l'Ordre si nécessaire. Narcissa avait presque fait une dépression nerveuse à la nouvelle et Sirius avait dit à Draco qu'il n'y avait rien de romantique à être un espion. Il lui avait expliqué toute la peine et les sacrifices qu'il allait devoir faire. Après ça, Draco avait légèrement reculé, mais au moment où Narcissa et Sirius étaient partis, il n'était toujours pas parvenu à une décision.

Hermione et Ron vivaient toujours les choses de la même manière. Ils se disputaient constamment pour se rabibocher de manière spectaculaire quelques minutes plus tard. Et en dépit du fait qu'ils étaient pris dans leurs problèmes de coeur adolescents, ils restaient toujours près d'Harry. Ils savaient qu'Harry vivait une période difficile et ils faisaient de leur mieux pour le consoler.

Le dernier match de Quidditch arriva et Serpentard et Gryffondor jouèrent l'un contre l'autre. Même si le match fut excitant, les attrapeurs des deux équipes ne semblaient pas s'en soucier. Harry avait attrapé le Vif d'Or et Draco n'avait pas vraiment fait beaucoup d'efforts pour le chercher. Gryffondor ne gagna pas seulement le match, mais aussi la Coupe des Quatre Maisons.

Quant aux BUSEs, tout le monde réussirent, certains avec plus de difficultés que d'autres. Ron, par exemple, rencontra quelques problèmes étant donné qu'il n'avait qu'à peine étudié cette année. Hermione, au contraire — surprise, surprise — s'en tira avec les meilleurs résultats de tout Poudlard.

THE ROAD HOME

Deux jours avant la fin de l'année, Erin et Rogue se marièrent. Ils organisèrent une immense fête, et même si Rogue semblait avoir mangé quelques chose de périmé, personne n'y prêta attention.

Ce fut durant cette fête qu'Harry décida d'essayer de convaincre Draco de rester.

"Tu es sûr, Harry ? lui demanda Hermione.

- Oui. Il n'a pas à partir. En outre, Sirius m'a dit que Draco nourrissait des doutes concernant l'espionnage.

- Toi et Malfoy ne vous êtes pas parlé depuis un moment, non ? demanda Ron.

- Ouais, répondit Harry d'un ton amer. Pansy, cette pétasse, le garde de plus en plus pour elle."

Depuis que Draco et Pansy étaient ensemble, Draco se comportaient comme avant. C'était une des raisons qui expliquaient que lui et Harry ait eu de nombreuses disputes. Harry détestait ce Draco Malfoy, celui qui ressemblait tant à Lucius. Celui qui appelait Harry le Balafré et clamait sa supériorité sur les autres sorciers, en particulier les Sang-de-Bourbe. Ce Draco n'était pas son Draco. Mais il était déterminé à arrêter tout ça. Il avait quelque chose de très important à lui dire.

"Il n'est pas venu à la fête, commenta Hermione. Erin en est plutôt déçue...

- Pourquoi on ne pourrait pas juste oublier Malfoy un petit moment ? dit Ron, ennuyé. Nous savons tous qu'il est un Malfoy par le sang. Il est foncièrement mauvais. Peut-être que c'est mieux ainsi. Je pense que ce serait mieux pour toi, Harry, de t'en éloigner quelques temps. Nous ne savons pas de quoi il est capable. La semaine dernière il a demandé à Crabbe et Goyle de courir après Neville entre autres choses stupides ! Le connard !"

Harry savait tout ça mais Draco lui avait envoyé un message pour lui dire qu'il n'y était pour rien dans tout ça.

"Tu ne sais pas de quoi tu parles, Ron, répliqua Harry. Il n'est pas mauvais.

- Je suis désolé de te dire ça, Harry, mais ses actes prouvent plutôt le contraire. Il n'est même pas venu aujourd'hui ! Et Erin l'a beaucoup aidé, pas vrai ? C'est un salopard ingrat."

Harry allait répliquer quelque chose quand il entendit une voix familière derrière lui.

"Hé bien, Weasley, je ne te ferais pas l'honneur d'une répondre simplement parce que je ne perdrai pas mon temps avec toi, dit Draco de sa voix traînante habituelle.

- Draco, sourit Harry.

- Ne t'excite pas trop, Harry. Il y a des gens autour de nous", dit Draco.

Harry grimaça. "Allons autre part alors.

- Pas tout de suite. Je veux parler à Erin et Rogue."

Draco quitta un Harry blessé et confus par sa froideur.

"Je te l'avais dit ! dit Ron. C'est un salopard, purement et simplement.

- Oh, Ron, tu ne vois pas qu'Harry est blessé ?" répliqua Hermione.

Et effectivement, Harry avait mal. Mais il ne savait pas que c'était aussi dur pour Draco. Etre froid et distant était sa façon de gérer la douleur. Il avait employé la même méthode par le passé. Etre fou furieux et cynique pour couvrir ses véritables sentiments. A l'intérieur, il était dévasté. Il haïssait Pansy plus chaque seconde.

Draco avait également fini par découvrir qui avait tenté de le tuer. Zabini était devenu étrangement silencieux ces derniers jours. Malgré ses efforts pour lui parler, Draco n'y était jamais parvenu. Zabini l'évitait et il savait pourquoi. Zabine avait toujours essayé d'attirer son attention d'une manière ou d'une autre et à présent, il semblait avec entièrement perdu son intérêt. C'était suspicieux.

Draco félicita Erin et Rogue puis repéra Zabini au loin. Il décida de le suivre et fut témoin de ce qui n'allait pas avec le garçon. A sa grande surprise, il le trouva en compagnie du Gryffondor Seamus Finnegan, riant d'une manière que Draco n'avait jamais observé chez lui. Draco se dissimula dans la pénombre et écouta leur conversation pendant un moment. Il était stupéfait de la manière avec laquelle Zabini discutait avec Finnegan. Il lui parlait comme s'il se souciait du Gryffondor. C'était une chose très inhabituelle.

"Tu t'es décidé à rester chez moi cet été ? demanda Seamus. Si tu t'inquiètes pour mes parents, c'est inutile. Je leur ai déjà dit, ils s'en fichent. Ma mère est impatiente de te rencontrer. Tu vas venir ?

- J'aimerais mais...

- Mais quoi ?

- Depuis que mon père est parti, c'est juste ma mère et moi, tu vois ? En outre, je ne pense pas être prêt à rencontrer ta famille. De ce que tu m'en as dit, vous formez une espèce de grande famille heureux et je ne suis pas habitué à ça. Je ne me sentirais pas à ma place, expliqua Blaise en prenant la main de Seamus.

- Tu peux venir avec ta mère si tu veux", dit Seamus d'une voix douce.

Blaise sourit. "Je crois que je ne m'y ferais jamais.

- Quoi ?

- A l'attitude Gryffondor, comme nous l'appelons dans les cachots. Vous êtes tous tellement gentils. Et si je jouais juste avec toi ? Et si je tue ta famille au milieu de la nuit ? dit Blaise d'un ton énervé. Tu fais trop facilement confiance aux gens !

- Je ne pense pas que tu feras quoi que ce soit. J'ai appris à te connaitre, Blaise.

- Vraiment ? Tu en es sûr ? ricana Blaise.

-Oui." Seamus se pencha et ils s'embrassèrent pendant un petit moment.

Draco était sur le point de partir mais il entendit quelque chose qui l'inquiéta.

"Et si je te disais que j'ai reçu une invitation pour rejoindre Tu-Sais-Qui ?" dit soudainement Blaise.

Seamus pâlit. "Vraiment ?"

Blaise baissa les yeux. "Oui. Et c'est tentant, je peux te le dire. Il te promets tout un tas de chose que la plupart des gens ne pourrait refuser. Un pouvoir inimaginable, des femmes..." Seamus grimaça et Blaisa ajouta : "Ok, excepté les femmes. Mais il sait très certainement comment te tenter. C'est une offre vraiment intéressante.

- Tu vas l'accepter ? demanda Seamus.

- Non. Je pense qu'il est répugnant. Et je n'aime pas ses croyances. Mais je n'ai jamais rien eu dans ma vie. Je suis ici parce que Dumbledore m'a accepté par charité. Ma mère travaille dur pour que je puisse rester ici et nous ne payons que la moitié de ce que les autres enfants paient pour étudier à Poudlard. Je hais ma vie. Je la détesterai toujours. Nous n'avons jamais eu d'argent... Mon père était un con. Il buvait beaucoup et nous battait ma mère et moi. Dieu merci il est parti."

Seamus avait les larmes aux yeux.

"Et le fait est que Tu-Sais-Qui pourrait faire de moi quelqu'un de puissant." Les yeux de Blaise brillèrent. "J'aimerais savoir ce que c'est d'être riche. Si riche que personne ne pourra plus jamais faire de blagues stupides à mon encontre sur mes vêtements ou mes mauvaises manières..."

A ces mots, Draco se sentit triste. Il faisait partie de ceux qui s'était moqué de Blaise en première et deuxième année. Peut-être que s'il avait été plus gentil avec lui... Mais Blaise n'était pas le genre de type qui rendait choses simples pour se faire apprécier.

"Mais tu perdrais toi-même en acceptant de le rejoindre, dit Seamus dans un murmure.

- Ouais, je sais.

- Tu ne vas pas la rejoindre, hein ?" Il y avait de l'appréhension dans la voix de Seamus.

Blaise resta silencieux pendant un moment. "Non, je ne pense pas. J'ai découvert quelque chose de précieux pour moi cette année et je ne veux pas le perdre. J'ai merdé pour beaucoup de choses dans ma vie. Mais je ne merderais pas avec ça.

- Qu'est-ce que c'est ?"

Blaise sourit timidement. "Toi.

- Moi ?!" Seamus semblait surpris par sa révélation.

"Oui ! Je... Je... pense que je... je t'aime", bégaya Blaise.

QUOI ?! pensa Draco. Il était sûrement plus abasourdi que Seamus.

"Je t'aime aussi." Seamus serra Blaise dans ses bras.

Zabini était amoureux. Et si une personne comme Zabini était amoureuse, il y avait encore de l'espoir en ce monde.

THE ROAD HOME

Draco décida d'écrire une lettre à Harry. Il ne savait pas exactement ce qu'il devait écrire, mais il devait essayer. Il mordit le bout de sa plume et écrit "Cher Harry" sur le papier. Après quelques lignes, il déchira le parchemin et le jeta, irrité.

Quelqu'un ouvrit la porte et il demanda à la personne de partir.

"Draco, chéri, j'ai besoin de toi, dit Pansy, le prenant par surprise.

- Pas maintenant, Pansy. Je suis occupé, répliqua-t-il, énervé. Tu ne facilites pas les choses pour t'apprécier. Tu ne me laisses pas tranquille une seule minute ! J'ai besoin de mon propre espace, tu sais ? Et tu es dans ma chambre !

- Oh, bébé, ne te stresse pas !" Pansy lui lança un sourire narquois. "Tu ne me rends pas heureuse, Draco, et ce n'est pas une bonne chose. Tu crois que je suis stupide ? Je ne le suis pas. Et laisse moi te rappeler que je suis la clé de ton succès. Tu dépends de moi pour devenir le Favori de Voldemort. Ta façon d'agir ces derniers jours ne vont pas t'aider. Je n'apprécie pas que tu me laisses toute seule !

- Je sais, Pansy, mais...

- Et n'oublions pas Harry Potter. Si j'en parle à Lord Voldemort, il t'utilisera pour atteindre Potter. C'est ce que tu veux ? Tu veux que Lord Voldemort t'utilise comme un appât ?"

Draco eut le dos parcourus de frissons à cette pensée.

"Oublie-le, Draco, et je te promets d'être gentille avec toi. Je veux dire, autant que possible, bien sûr, ricana-t-elle.

- Laisse-moi juste finir ça, d'accord ? demanda Draco, fatigué.

- Très bien. Mais fais vite."

Elle sortit et Draco se rentint de lancer quelque chose sur la porte derrière elle. Il prit sa tête dans ses mains et sentit quelque chose effleurer son épaule. Il se retourna d'un geste vif pour voir ce que c'était et trouva Harry debout devant lui.

"Mon Dieu ! Tu veux que j'ai une crise cardiaque ?! se plaignit Draco.

- Je suis désolé.

- Qu'est-ce que tu fais ici ?

- Je suis venu te voir. Tu es parti de la fête sans venir me parler !

- Je ne pouvais pas te parler là-bas, Harry ! Il y avait trop de monde autour de nous.

- Qui s'en soucie ?

- MOI ! cria-t-il. Tu sais très bien qu'on ne peut plus se parler !

- Tu m'as menti ! Tu as dit qu'on pourra être ensemble mais nous nous voyons à peine et chaque fois que je t'appelle, tu m'ignores ! Tu ne m'envoies plus de message via Dobby ! Je n'ai plus de nouvelles de toi ! accusa Harry.

- Ce n'est pas ma faute ! Tu as vu comment Pansy me traite, pas vrai ? Tu espionnais, n'est-ce pas ? Elle me menace tous les jours et je dois m'afficher avec elle ! Et puis je dois vivre en ayant sur la conscience que je suis responsable de ta vie et de celle de ma mère. Lucius a dit à ses soi-disant amis que ma mère était à Paris pour rendre visite à des proches. Si je lui désobéissais il dirait à Voldemort que je suis un espion !

- Tu n'es pas responsable de MA vie ! Je ne désire pas que tu le sois !

- Trop tard pour ça." Draco leva les bras d'un geste défaitiste. "Tu as entendu Pansy. Voldemort peut m'utiliser contre toi et je préfère mourir plutôt que laisser quelque chose de ce genre arriver." Il s'assit sur son lit, la tête baissée. "Je suis fatigué, Harry.

- Alors laisse tout tomber ! supplia Harry.

- Et comment ?

- Ta mère t'a libéré de ton engagement à protéger son secret ! J'ai découvert aujourd'hui qu'elle a envoyé un message à Voldemort lui disant d'aller se faire voir et qu'elle travaillait à présent officiellement pour l'Ordre du Phénix." Harry lança ça comme une bombe.

"Elle a fait QUOI ?" Draco pâlit.

"Tu m'as entendu. Elle l'a fait pour toi. Elle ne veut pas que tu deviennes un Mangemort.

- Je ne pas le croire ! Merde !

- Elle a dit que ça n'importait plus parce qu'elle vivait avec Sirius. Elle vivra cachée de toute façon. Elle a choisi son destin, Draco, et tu ne peux rien faire de plus. Je suis ici pour te demander de rester. Tu n'as à retourner chez toi. Tu peux rester ici avec moi !"

Il fallut quelques minutes à Draco pour assimiler l'information. Il n'avait plus à agir comme un salopard. Sa mère avait tout gâché. Il ne savait pas s'il devait la traiter d'idiote ou de courageuse. Elle laissait Draco choisir sa propre voie. Elle s'était sacrifiée pour lui.

"Je suis désolé, Draco." Harry s'assit à coté de lui et lui tendit une lettre. "Elle t'a écrit ça."

Draco lut la lettre et ses mains tremblèrent. Narcissa lui disait d'être heureux et de ne pas rejoindre son père. L'Ordre, d'après elle, avait besoin de lui de l'autre côté. Il n'avait plus à s'inquiéter pour elle et Lucius ne pouvait plus le faire chanter. Elle en avait déjà parlé à Lucius. Draco ne pouvait qu'imaginer ce que ressentait son père.

"Ta mère une femme très courageuse.

- Elle est surtout bête, voilà ce qu'elle est, dit Draco froidement.

- Ne dis pas ça. Sirius m'a dit que pour la première fois ta mère prends le contrôle sur sa vie et qu'elle en est heureuse. Elle ne veut pas rejoindre Voldemort parce que ce serait trop compliqué et que tu es son unique enfant. Elle veux que tu sois en sécurité. C'est ta mère. Tu penses vraiment qu'elle te laisserait juste te sacrifier pour elle ?

- Je sais, Harry, mais..."

Draco sentit la main d'Harry serrer la sienne. Ils ne s'étaient pas touchés depuis longtemps. Le contact le fit se sentir vivant à nouveau. Le mur de glace qu'il avait érigé autour de lui pour gérer la peine s'effondrait. Il sentit des larmes emplir ses yeux.

"S'il te plait, murmura Harry, j'ai un mauvais pressentiment. Ma cicatrice était très douloureuse ces derniers temps.

- Ca te fait très mal ? demanda Draco, touchant la cicatrice d'Harry du bout de ses doigts.

- Un peu.

- Viens là." Draco tira Harry plus près et posa un baiser sur sa cicatrice.

Harry le serra fort contre lui et Draco l'entoura avec ses bras.

"Tu sais, j'ai aussi un mauvais pressentiment. Voldemort n'est pas stupide. Je pense qu'il en sait plus que ce que nous pensons. Tu es lié à lui, pas vrai ? Et s'il savait tout à cause de ce lien ? Et s'il utilisait Pansy pour m'atteindre ? Elle a admit qu'il la méprisait. En outre, je ne suis pas assez spécial. Je ne vois pas pourquoi il s'intéresserait tant à moi ! Je ne suis pas comme toi. Tu es spécial, Harry. C'est toi le héros.

- Ne sois pas bête. Tu es la personne la plus spéciale au monde."

Draco sourit. "C'est ce que j'aime chez toi. Tu n'as pas peur de tes sentiments.

- Pourquoi le devrais-je ? C'est ces sentiments qui me permettent de rester fort.

- Ils peuvent te rendre faible aussi.

- Non, c'est faux. Et je m'en assurerai.

- Et qu'en est-il de ton père ?

- Il est toujours sur son île. Remus dit qu'il pourrait arriver dans une semaine. Il ne pense pas que Vivienne survivra encore longtemps. Elle a un cancer et la maladie se propage vite dans son système sanguin. La potion de Mémoire est prête. Ce n'est qu'une question de temps à présent... Mais j'ai peur. Je ne le connais pas et il ne me connait pas. Qu'est-ce que ça va donner ?

- Je ne sais pas. Lucius et moi n'avons pas vraiment une relation saine." Draco eut un sourire narquois.

Ils entendirent des bruits de pas derrière la porte et Draco dissimula rapidement Harry sous la cape d'invisibilité. Goyle entra dans la chambre quelques seconde plus tard.

"Hey, Draco. Pansy t'appelle, dit Goyle, l'air contrarié par quelque chose.

- Dis-lui que j'arrive dans quelques minutes."

Goyle referma la porte et partit. Harry retira la cape.

"Envoie-la balader !

- Je ne peux pas faire ça, Harry. Le spectacle doit continuer. Pour l'instant en tout cas.

- Mais..."

Draco le fit taire avec un baiser.

"Ne parle pas. Pas maintenant." Il l'embrassa à nouveau. "J'avais presque oublié comme c'était bon de t'embrasser et le goût de tes lèvres..."

Ils s'embrassèrent, désespéré dans leur étreinte mutuelle.

"S'il te plait, reste, supplia Harry.

- Je ne sais pas, Harry. Je dois rentrer chez moi.

- Ce n'est pas chez toi. Chez toi c'est ici, avec moi."

Draco sourit faiblement. "Je t'aime. Tu sais ça, hein ?"

Harry acquisça et Draco soupira, l'expression soudain très déterminée.

"Tu sais quoi ? dit-il. Viens. Sortons d'ici. Remets ta cape."

Harry lui obéit. "On va où ?

- Suis-moi."

Draco était sur le point de quitter la chambre quand il sentit la main d'Harry attraper la sienne.

"Et Pansy ? demanda Harry.

- Tu l'as dit toi-même. Elle peut aller se faire voir !

THE ROAD HOME

"Je n'aurais jamais du te laisser m'embarquer là-dedans ! On marche depuis quoi ? Une heure et demie ? Une heure ? Je suis fatigué, se lamenta Draco. Il fait froid ici... et c'est si sombre. Et toute cette boue. Berk.

- Pauvre enfant..., murmura Harry.

- Va te faire voir, Potter."

Ils marchaient dans le passage qui menait à la Cabane Hurlante, même si Draco n'en savait rien.

"Harry... on va où ?"

Harry avait perdu le compte du nombre de fois où Draco lui avait demandé ça.

"Mon Dieu, tu es tellement impatient ! Très bien, je vais te le dire ! Nous allons à la Cabane Hurlante. On n'y est plus très loin maintenant.

- QUOI ? Tu es fou ? Cet endroit est hanté ! Je n'irai pas !"

Draco fit volte face pour rentrer au chateau mais Harry le retint par la manche.

"L'endroit n'est pas hanté ! C'est une histoire qu'ils ont inventée pour faire peur aux gens.

- Qui "ils" ?

- Laisse tomber.

- Oh, allez ! Tu peux le dire à moi !"

Harry marqua une pause et sonda les yeux de Draco. C'était plutôt compliqué dans la pénombre ambiante, avec seulement leur baguette pour les éclairer.

"Est-ce que tu sais pourquoi le professeur Lupin est parti ?

- Bien sûr que oui. Beaucoup savent. En outre, Rogue me l'a dit.

- Ca explique... Cette vieille chouette..., murmura Harry entre ses dents. Honnêtement, qu'est-ce qu'Erin lui trouve ? Il est moche, vieux et désagréable.

- Il a un joli petit cul..." Quand Draco vit l'expression rageuse d'Harry, il ajouta : "Evidemment tu as raison ! Je veux dire, Rogue quoi ! Berk !" Il grimaça.

Harry secoua la tête et dissimula un sourire. "Donc tu sais que Remus est un...

- Loup-garou. Ouais, je sais.

- Quand il était étudiant à Poudlard, il allait dans la Cabane Hurlante les nuits de pleine lune. Il restait là pour éviter de blesser quelqu'un. C'est pour ça que les gens entendait tous ces horribles bruits qui en provenaient. Ce n'était pas des fantômes, c'était simplement...

- Le professeur Lupin, finit Draco.

- Oui."

Puis Harry lui raconta tout ce qu'il savait sur les Maraudeurs. A la fin de son histoire, Draco était émerveillé. Et Harry ne pouvait s'arrêter là. Il continua et lui parla de sa troisième et quatrième année et ce à quoi il avait fait face à ce moment-là.

"Je suis abasourdi. Ton père était un Animagus. Et Sirius aussi ! Et ils l'ont fait pour aider un ami. Et ce rat Pettigrow ! Ce traître ! Je le déteste encore plus maintenant que tu m'as raconté la vraie histoire, dit Draco. Et toi ! Tu as faillit mourir sous le Baiser d'un Détraqueur ! Mon Dieu ! Est-ce que tu me pardonneras pour tout le mal que je t'ai fait par le passé ?

- Tu as déjà demandé pardon, tu te souviens ? Et je te l'ai déjà accordé.

- Oui, mais...

- On y est !"

Harry ouvrit la porte et il entrèrent dans la vieille maison.

"Et voilà !" Harry ouvrit les bras. "La célèbre Cabane Hurlante !

- C'est vraiment sale, se plaignit Draco, grimaçant. "Aaaaah. C'est une toile d'araignée géante ?

- Je ne sais pas. J'imagine.

- Il y a des araignées ici ? demanda Draco d'une voix soudainement incertaine.

- Je n'en vois pas. Pourquoi ?"

Draco s'accrocha au bras d'Harry et regarda autour de lui d'un air suspect.

"Je n'aime pas les araignées, dit-il dans un souffle.

- Tu plaisantes !

- Bien sûr que je ne plaisante pas !"

Harry éclata de rire.

"Qu'est-ce que tu trouves si drôle ?

- Enfin quelque chose que tu as en commun avec Ron ! Il déteste les araignées ! Il en est terrifié et depuis notre dernière aventure, je ne peux pas vraiment lui en vouloir, ajouta Harry pour lui-même.

- Je n'ai pas peur des araignées ! Franchement, Harry...

- Il y en a une sur ton épaule.

- QUOI ! ENLEVE LA ! TOUT DE SUITE !" hurla Draco, mort de peur.

Harry hula de rire. "Je plaisantais."

Draco lui lança un regard meurtrier. "Ne me refais jamais ça ! Jamais !

- Désolé, je n'ai pas pu résister.

- Tu ne pouvais pas résister ? Je vais te hmmmf..."

Harry captura ses lèvres dans un baiser passionné et Draco s'abandonna dans ses bras.

"Toujours peur des araignées ? demanda Harry contre ses lèvres.

- Des araignées ? Quelles araignées ?" Draco le fixait une lueur dans les yeux.

Harry sourit. "Viens."

Il l'entraîna dans les escaliers et ils pénétrèrent dans une grande chambre au premier étage.

"C'est... propre ! s'exclama Draco.

- Ouais. Ca fait un moment que je pensais t'amener ici. Dobby m'a aidé à nettoyer.

- C'est cool. Dommage que tu me le montres seulement maintenant, dit Draco en s'assaillant sur le lit.

- Je n'ai pas le droit de venir ici.

- Alors qu'est-ce qu'on fait là ?

- Parce que je veux être seul avec toi. Tu sais, loin de tout. Tu m'as manqué.

- Tu m'as manqué aussi." Draco tira Harry contre lui et ils s'embrassèrent. "Désolée d'avoir été aussi distant dernièrement.

- Je comprends."

Draco était sur le point d'enlever ses vêtements à Harry quand il dit : "Et si quelqu'un nous trouve ici ?

- Ne t'inquiète pas. J'ai pris la carte. Si quelqu'un vient, elle nous le dira."

Et ils s'aimèrent jusqu'au bout de la nuit.

THE ROAD HOME

Le matin vint, et Draco fut le premier à se réveiller. Il appréciait le fait qu'Harry dorme toujours parce qu'il pouvait admirer ses traits silencieusement et Harry ne le surprendrait pas dans un de ses moments sentimentaux.

Harry lui avait révélé tant de secrets la nuit précédente qu'à présent il avait l'impression d'être en dette envers lui. Il se demandait s'il devait parler à Harry de son père et que Lucius avait probablement été amoureux de James Potter. Et qu'il l'était peut-être encore. Draco priait tout le temps pour que ce soit vrai car alors il y aurait toujours de l'espoir pour Lucius. Zabini lui avait prouvé que l'amour pouvait changer une personne, la rendre plus douce, plus compréhensive. Peut être que l'âme de son père pouvait encore être sauvée.

Mais Draco ne connaissait pas grand chose de leur histoire ensemble. Il devait connaître la vérité sur eux. Il devait savoir si James Potter avait un jour aimé son père aussi. Il était déterminé à sauver son père de cet enfer qu'était devenue sa vie. Il devait essayer !

"Bonjour, Drake, marmonna Harry, ouvrant lentement ses yeux.

- Bonjour, Harry.

- Tu es absolument magnifique."

Draco sourit. "Même avec mes cheveux mal coiffés et ma mauvaise haleine matinale ?

- Oui.

- Tu es adorable, Harry.

- Dormons encore un peu.

- Nope. J'ai bien peur que quelqu'un arrive. Deux personnes même.

- Qui ?

- Les deux mousquetaires : Hermione Granger et Ron Weasley. Ils sont encore dans le passage."

Harry marmonna quelque chose.

"Tu leur as dit qu'on serait ici ? demanda Draco.

- Oui. Je n'avais le choix.

- Je suis content que tu l'aies fait. Nous devrions remettre quelques vêtements. Je ne veux pas que Weasly flippe."

Harry osa rigoler et Draco lui lança un oreiller. Après qu'ils se soient complètement réhabillés, Draco s'assit sur le lit et se demande s'il devait parlé à Harry de Lucius et James. Il était quasi certain que la réaction d'Harry ne serait pas mauvaise. Quasi.

"Harry ? Il y a quelque chose dont j'aimerais te parler, commença-t-il prudemment.

- Quoi ? Tu sembles si sérieux tout à coup. S'il te plait ne me dis pas que tu vas retourner avec Pansy.

- Non, ce n'est pas ça. Pansy est de l'histoire ancienne. Hé bien, pas vraiment. J'ai le sentiment qu'elle sera très remontée contre moi mais ce n'est pas le problème. Je ne serai plus avec Pansy. J'ai pris ma décision. Ces rêves que nous avions étaient un avertissement. Je ne peux pas me marier avec Pansy et je ne le ferai pas. Plus maintenant que ma mère a tout révélé. Bref, ce dont je veux te parler est en rapport avec mon père... et le tien ?

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Je... je... je crois que... Hé bien, tu vois, bégaya Draco.

- Crache le morceau !

- Je crains ta réaction.

- C'est si mauvais ?

- Je ne sais pas. Je ne crois pas.

- Alors dis-le.

-Jepensequemonpèreétaitamoure uxdutien, dit Draco rapidement.

- Quoi ?" Harry s'assit à côté de lui. "Est-ce que tu viens de dire que ton père était amoureux du mien ?

- Oui. Ca ne te dégoute pas, n'est-ce pas ?

- Dégoute ? Non, je suis choqué. Je n'aurais jamais imaginé que ton père pouvait avoir des sentiments."

Draco fronça les sourcils mais ne dit rien. Il ne pouvait pas vraiment en vouloir à Harry de penser ça.

"Je ne suis pas certain de ce que je suis censé dire, commença Harry. Je veux dire, que veux-tu que je te dise ?"

Draco inspira profondément. Il avait un plan compliqué en tête et il était presque sûr qu'Harry n'allait pas aimer, mais il devait essayer. Il voulait retourner au Manoir parce qu'il devait parler à son père et le convaincre de se battre contre Voldemort. Peut-être que si Lucius savait que James Potter était en vie alors il rejoindrait l'Ordre. Bien sûr Draco pensait avec son coeur et non sa tête. Et au moment où Draco expliqua ça à Harry, ce fut exactement ce qu'il lui dit.

"Tu es fou ? Tu ne peux parler de mon père au tien ! Tu ne peux pas ! Personne n'est supposé savoir qu'il est en vie ! Et ton père est un Mangemort ! Comment peux-tu penser que ce plan va marcher ?" Harry secoua la tête. "Tu penses avec ton coeur, pas avec ta tête ! Lucius est mauvais. En outre, tu ne sais pas ce qui est arrivé entre eux par le passé. De ce que j'en sais, mon père n'aimait pas le tien. Il aimait ma mère. Qu'est-ce qui se passera si tu dis à Lucius que James est en vie et qu'il le répète à Voldemort ?

- Peut-être que ton père aimait le mien. Ce n'est pas impossible.

- Sirius me dit toujours qu'il n'a jamais rencontré deux personnes plus amoureuses que mon père et ma mère.

- Les apparences peuvent être trompeuses." Harry grimaça et Draco ajouta : "Je ne dis pas que James n'était pas amoureux de ta mère. Je dis que peut être il aimait aussi mon père. C'est possible, tu sais ?

-Possible, oui, mais peu probable.

- Je te comprends, Harry. Je veux dire, tu as grandit en croyant que ton père et ta mère étaient parfaits et qu'ils s'aimaient tout les deux très fort.

- Il s'aimaient ! s'exclama Harry.

- D'accord, j'ai compris ! dit Draco, contrarié.

- Est-ce que tu n'as pas réfléchi au fait que si tu parles de mon père au tien, ça pourrait faire empirer les choses ?

- D'accord, je ne lui en parlerai pas. Mais je rentre chez moi.

- Draco...

- Non, Harry, j'ai besoin de rentrer chez moi. Je ne rejoindrai pas Voldemort, ne t'inquiète pas. Mais j'ai besoin de convaincre mon père de rejoindre notre côté." Draco soupira. "J'ai beaucoup discuté avec Rogue ces derniers mois et je lui ai parlé de mon père. Ils sont amis donc je me suis dit que Rogue pourrait savoir des choses sur lui que personne d'autre ne connait. Il ne savait pas que Lucius avait été amoureux. Mais il m'a dit des choses... Des choses horribles..."

Draco frissonna et Harry l'étreignit.

"Mon grand-père lui faisait des trucs... Des choses terribles, Harry. Rogue pense que mon père a été sexuellement abusé, même si Lucius ne lui a pas dit. Tout ce que Rogue sait pour sûr c'est que mon père revenait toujours à Poudlard avec d'horribles bleus sur le corps et le dos. Rogue a dit que Lucius avait des marques de fouet sur le dos. Pas étonnant qu'il soit comme il est. Je veux dire, tout ce qu'il a connait toute sa vie c'est la douleur.

- Mon Dieu, Draco, murmura Harry. Je suis désolé.

- Tu vois pourquoi je dois rentrer ?

- Oui. Mais..."

Draco secoua la tête. "Si c'était ton père, tu aurais fait la même chose."

Harry acquiesça tristement. "Promets-moi simplement que tu reviendras.

- Je reviendrai.

- Et promets-moi qu'au moindre problème, tu nous contacteras !

- Ne t'inquiète pas. En outre, nos esprits sont connectés maintenant, tu te souviens ? On peut se voir dans nos rêves." Draco sourit. "Littéralement."

Harry lui sourit en retour et l'embrassa.

"Hey, Harry ? Draco ? entendirent-ils Hermione crier depuis le rez-de-chaussée. Vous êtes là ?

- Et plus important encore, vous êtes habillés ?" demanda Ron.

Harry et Draco se fixèrent un instant avant de répondre. "Oui.

- On se sortira de tout ce merdier, le rassura Draco.

- J'espère."

THE ROAD HOME

Harry et Draco se dire au revoir dans un compartiment caché du train. Ils s'étaient promis de ne pas pleurer mais au final, ils ne purent retenir leurs larmes. Ils se serrèrent fort dans les bras l'un de l'autre et leurs baisers furent presque désespérés et triste. Draco promit une nouvelle fois de ne pas devenir un Mangemort. Il n'avait encore rien dit à Pansy parce qu'il ne voulait pas la contrarier et réveiller sa soif de vengeance. Elle était déjà très contrarié qu'il se soit échappé l'autre jour.

Quand Harry sortit du train après avoir dit au revoir à Hermione et Ron, Draco resta à la fenêtre pour le voir une dernière fois. Ils ne firent aucun signe mais leurs yeux ne se lâchèrent pas une seconde. Draco sourit à Harry avait que le train parte. Une larme solitaire s'échappa du coin de son oeil.

Harry la balaya de sa main et sentit quelqu'un toucher son épaule. Il leva les yeux et vit Hagrid.

"Ca va, Harry ?

- Ouais, ça va aller.

- Bien sûr que ça va aller !"

Ils retournèrent au château ensemble. Alors qu'Hagrid lui disait qu'ils allaient beaucoup s'amuser ensemble cet été, Harry repéra Hedwige voler dans sa direction, une lettre dans le bec. Sa chouette atterrit sur son épaule et laissa la lettre tomber dans ses mains.

"C'est de qui, Harry ?" demanda Hagrid plutôt curieux.

Harry regarda la lettre et vit les initiales D.M. écrite sur un coin. Il sourit.

"C'est de quelqu'un de très cher pour moi.

- Oh, c'est de Draco."

Harry écarquilla les yeux. "Comment le sais-tu ?

- C'est un secret." Hagrid lui fit un clin d'oeil. "Le jeune Malfoy était plutôt poli avec moi cette année. C'est une bonne chose. Une bonne chose, pour sûr."

Plus tard, alors qu'Harry était allongé sur son lit, il ouvrit la lettre et la lut.

"Harry,

Les poètes et les écrivains ont toujours trouvés la manière parfaite pour parler d'amour. En général, on parle du désespoir et de la tragédie après une courte période d'allégresse et, aussi, de mensonge.

D'une certaine manière, l'amour est un mensonge, parce qu'il te fais croire que tout ira bien quand tu rencontres ton âme-soeur, et pourtant, ce n'est pas vrai. En tout cas, pas entièrement. C'est loin d'aller bien entre nous mais j'espère... qu'un jour... comme tu me l'as chanté une fois, nous dépasserons tout cela.

Le chemin que nous avons choisi de suivre est plein d'obstacles — et pour certains inextricables — mais qui sait ? Peut-être que l'amour EST plus fort que toutes les difficultés de la vie. Mon Dieu, j'espère que c'est la vérité. Tu n'as pas idée. Je ferais de mon mieux pour ce soit vrai. Je veux dire, regarde-nous et tout ce qu'on a traversé cette année. Qu'importe à quel point les choses ont pu être compliqués, nous sommes toujours ensemble. Même quand j'étais brisé, tu es venu à moi et m'a convaincu du contraire. Donc l'amour doit être plus fort que tout.

Mais si ça ne l'est pas, Harry, je veux que tu avances dans ta vie. Si quelque chose m'arrive, si quelque part le long du chemin nous nous retrouvons l'un contre l'autre, tu dois me promettre que tu t'en sortiras sans regarder en arrière. Je prie pour ça n'arrive pas. Je prie. Mais tu sais comme la vie est imprévisible.

Dieu, je t'aime tant. N'en doute jamais, d'accord ? Je t'aime vraiment.

Je me demande comment les choses vont aller à présent et si je vais te revoir. Je parie que tu es en train de te dire, comme dans une prière, que nous nous reverrons parce que tu t'en assureras. C'est ce que j'aime chez toi. Harry Potter, le héros de ce monde. MON héros.

Est-ce que je sonne trop mélancolique ? Je crois. En même temps, les au-revoirs sonnes toujours mélancoliques. Ne me tiens pas rigueur. C'est juste que je déteste être loin de toi. Mais on se reverra dans nos rêves, pas vrai ? J'en suis certain.

N'abandonne pas tout espoir. Et je n'abandonnerai pas notre histoire. Je trouverais le chemin de la maison. Je trouverais le chemin pour revenir à toi. Je t'aime.

A toi pour toujours,

Draco."

Harry sourit, des larmes sur les joues.

"Je sais que tu le trouveras, murmura Harry. Et je m'en assurerais."


Note de la traductrice : Il y a une suite à cette histoire, TAKE ME HOME. Vous trouverez le lien sur mon profil.

En revanche, je suis en regret de vous annoncer que je ne la traduirai pas.

Dix ans ont passé depuis le premier chapitre traduit et je n'ai plus vraiment d'affection pour cette fanfic. Même la traduction est devenue très ennuyante, trop facile. L'anglais de BlancheMalfoy était très basique et limité à l'époque où elle a écrit cette fanfic, car ce n'est pas sa langue maternelle : elle est brésilienne.

Mais c'est une bonne chose pour vous :

Déjà, je vous invite à lire TAKE ME HOME en anglais, même si votre niveau d'anglais est limité. C'est vraiment très simple à comprendre et vous progresserez très vite, comme j'ai beaucoup appris moi-même, il y a dix ans, quand j'ai commencé cette traduction.

De la même manière, j'encourage qui le voudra à continuer la traduction car c'est un excellent exercice ! Beaucoup de tournures de phrase sont très "latines", le vocabulaire est assez limité, ce qui aide grandement. C'est la fanfic parfaite pour se lancer dans l'exercice difficile mais passionnant qu'est la traduction !

De mon côté, je retourne à mon petit bébé du moment, DEATH OF TODAY, écrit par Epic Solemnity. Un LV/HP que je vous encourage à découvrir car c'est au bas-mot la meilleure fanfic que je n'ai jamais lue ! Très différente de THE ROAD HOME, c'est certain, mais très addictive !

Pardonnez-moi d'avoir mis dix ans à finir cette traduction — dix ans ! —, j'espère, en tout cas, que vous aurez apprécié :)