C'est en grommelant des propos inaudibles, que Rogue se rendit dans ses appartements. Encore de fameux Petit Potter qui s'adressait à lui avec la même avidité, le même mépris et le même défi dans le regard que son père fut jadis capable de faire. Mais pourquoi s'attardait-il à l'impertinence de ce jeune homme? Pourquoi en faisait-il son obsession, l'objet de toutes ses pensées vides? Malgré sa grande intelligence, Severus ne put apporter une réponse satisfaisante à cette douloureuse question? Toujours en perpétuant ces interrogations, il s'avança vers son fauteuil préféré, se procura un livre de L'Histoire et les mystères des potions à travers l'antiquité Égyptienne et il continua la lecture à la même place où il l'avait laissée la dernière fois, espérant que cette activité effacera ce Potter de sa tête. En effet, il oublia Harry, par contre, son esprit sembla l'abandonné et ses sens se diluer lorsque tranquillement il sombra dans un de ces profonds sommeils parsemés d'angoisses passés et de craintes anciennes. De telle sorte que très rapidement il se mit à rêver

«

− Non mais regardes-toi? Lui disait M. Rogue, son père. Tu ne seras jamais bon à rien? Quel est ton but dans la vie? Me créer le plus de troubles possibles? Si c'est ça alors laisses-moi t'assurer que tu es un expert! Vraiment avoir un fils comme toi, c'est la honte! Autant n'avoir jamais connu la paternité! Tu es tellement comme ta mère, si misérable, si malhabile, si détestable.

Ayant baissé la tête dès les premières paroles de son père, le jeune Severus continuait à se concentrer à ne pas rompre le regard qu'il portait vers le parquet du salon. Le silence était lourd, si lourd, si troublant et sa mère qui ne disait rien, qui ne se portait même pas à sa défense. Tout ceci parce qu'il avait laissé tomber le verre d'eau qu'il lui avait servi. Maintenant, Severus sentait qu'il devait faire quelque chose, mais la peur, la crainte de cet homme si puissant le toisait dans sa torpeur et dans son silence. Sur ce M. Rogue enchaîna :

− Tu ne dis rien? Qu'as-tu donc encore à te reprocher, mis à part cette malveillance de ta part?

− Je.. J… Je m'… m'excuse … p..p…père… Je…

− QUOI? TU T'EXCUSES? TU REGRETTES? ET BIEN DANS CE CAS TU ME FORCES À SÉVIR, TU ME PROUVES QUE TU AS MAL AGI, TU LE SAIS JE DEVRAI TE PUNIR, SEVERUS. TU COMPRENDS, CE QUE JE TE DIS?

− Non père, murmura-t-il, je vous en prie, s'il vous plait, je ne voulais pas, je n'ai pas fais exprès, pardonnez-moi… Je vous en prie…

Prononça-t-il dans le plus profond des silences, dans le plus douloureux des sanglots. Car en effet, il était extrêmement douloureux de fondre en pleurs devant cet homme si froid, si aride. M. Rogue défit sa ceinture, celle ayant pour boucle une énorme attache en fer forgé d'innombrables petites pointes rappelant des fourches, des cornes. À partir de là, Severus s'imagina sans peine la suite, celle qui arrivait toujours, tel un remake de chaque foutu jour de sa vie où son père l'avait vu respirer de manière peu convenable selon ses critères.

− Père, tenta-t-il en dernier espoir. Mère, aidez-moi… Père …Pas ça..

Mais son père avait déjà commencé à le flageller avec sa dite ceinture et la règle était claire, bien trop claire, ne pleurs pas sinon je continue, pour chaque sanglots versés j'ajoute 10 coups de plus. Mais allez expliquer cela à un enfant, un petit garçon d'à peine 7 ans. Severus fut du mieux qu'il pu pour ne pas flancher, mais la boucle pénétrait dans sa peau si durement si cruellement qu'il ne pu retenir un cri, un cri strident, un cri perdu. Ce qui envenima la hargne de son père.

− Alors on pleure, on ose pleurer, petit ingrat, molasson, faible. Tu ne me donnes pas le choix tu sais, Tout cela est de ta faute.

En voyant les yeux de son père, Severus compris. Il quitta sa position fœtale qu'il avait adopté pour se protéger des coups et il se dirigea vers la mère. Sa mère qui ne faisait rien, ne disait rien, ne le regardait même pas comme si tout ceci n'était pas en train de se produire. Severus n'eut que le temps de s'accrocher à la base de la cape de sa mère que son père l'empoigna. Cette soudaine fuite de la part du garçonnet venait de faire augmenter, si possible sa colère. Il dévêtit l'enfant, par un sortilège fit en sorte que ce dernier se trouve ligoter debout, les bras suspendus aux plafonds et il se mit à le frapper violemment sans répit, à coups de poings, de pied, par l'entremise de sa ceinture, le brûla avec des tison du feu et après plus d'une heure de ce châtiment, il laissa son fils là et ordonna à sa femme de le rejoindre dans la chambre à coucher. Ordre fut aussi donné de laisser le mauvais garçon passer la nuit ainsi suspendu. C'est de cette manière que se déroula la soirée de son septième anniversaire. Severus, ne dormit guère cette nuit là, il resta sur ces gardes, il était figé par sa peur et sa douleur, mais aussi par les grognements assourdissant du chien à ses côtés qui tentait de se défaire de ses liens. Sa mère n'est pas venue ce soir là, bien évidemment et le lendemain matin, lorsque le soleil se pointa par la seule fenêtre de la pièce, l'enfant frissonna lorsqu'il discerna les bruits familiers de la sombre cape de son père. Arrivé à sa hauteur, ce dernier le gifla violement avant de dire :

− J'imagine que malgré ta petite cervelle idiote tu as compris? À moins que tu désires d'autres explications?

Severus pesa tranquillement chacun de ses mots et se risqua :

− J'ai compris, père, veuillez me pardonner, je ne vous remettrai plus dans l'obligation de me corriger, je ne le referai plus.

Le regard hargneux, M. Rogue formula le sort pour le défaire de ses liens et lui ordonna d'aller dans sa chambre où il ne devra pas sortir et où il ne pourra pas manger avant qu'il soit revenu du travail. Aussitôt libéré, Severus recula docilement vers sa chambre et quand son père fut suffisamment loin il tourna le dos et accéléra la cadence pour rejoindre la pièce où il devait se rendre. »

Severus Rogue se réveilla parsemé de gouttelettes de sueur, le livre ayant tombé à ses pieds. Il se secoua la tête et entrepris de se mettre au lit en prenant bien soin d'évacuer de son esprit, toutes pensées sujettes à ce type de cauchemars qui survenaient si fréquemment.

Le lendemain Rogue se rendit comme chaque mercredi matin dans sa salle de classe, sans savoir pourquoi, les élèves comprirent qu'il valait mieux ne pas contredire le maître des Potions ce jour là, car les points et les retenus volèrent aisément. C'est ainsi que 3 élèves de Gryffondor perdirent chacun 10 points pour avoir échappé une plume durant son cours, fourni une mauvaise réponse à la question posée et dans le dernier parce que Rogue soupçonnait l'élève de ne pas lui dire tour la vérité sur les raisons d'une action banale que l'élève avait faite. Nombreux furent les élèves des diverses maisons, mais évidemment pas de Serpentard, à avoir perdu des points pour des raisons allant au placotage pendant l'exécution d'une potion à quelques chamailleries sans conséquences entre des élèves. Mon l'apogée de sa mauvaise humeur se produisit lors du dernier cours de la journée, au moment où il était si épuisé, ce cours où Potter et ses amis se trouvèrent. Il mit Potter en retenu car ce dernier avait effectué son devoir avec une encre de mauvaise couleur, il enleva 50 points au Gryffodor après que Hermione ait répondu à la question qu'il avait posé sans qu'elle n'ait obtenu l'autorisation de parler, de même qu'il rajouta 4 retenus à Harry pour avoir insulter Drago lorsque ce dernier lui avait dit qu'il n'était qu'un minable petit raté.

La première retenue de Potter se déroula dans la classe de Rogue entre 19 heures et 21 heures. Harry avait dû récurer tous les instruments utiles à la réalisation de potions qui se trouvaient dans la classe et ce évidemment sans l'utilisation de la baguette magique. Au cours des 4 autres retenues il dû répéter la même tâche bien que les ustensiles se trouvaient maintenant immaculés. À la dernière retenue, Harry s'indigna et s'insurgea en disant :

− Cela fait 4 fois que j'exécute la même tache, Professeur Rogue, je crois que les instruments sont maintenant propres.

Cette réaction mit Rogue en colère, il enleva 50 points à Gryffondor et donna à Harry des retenues illimités jusqu'à ce qu'il considère qu'il ait appris. Évidemment, en entendant la sentence, si injuste, Harry a eu une envie folle de crier à la tête de son maître, mais il dû se retenir de toutes ses forces, ce qui a certainement dû paraître dans son expression faciale, car Rogue lui demanda :

− Avez-vous quelque chose à ajouter Potter? Votre punition ne semble pas vous plaire? Voulez-vous que j'ajoute à votre sévice?

Sur ce, Harry se mit immédiatement sur ses gardes, il ne fallait surtout pas provoquer Rogue. Surtout pas. Il lui dit simplement :

− Désolé, professeur Rogue... Désolé.

− Ah bon, j'aurais cru penser que vous en redemandiez…

Harry relava les instruments au cour de sa retenue et quitta la classe de Rogue à la fin de la retenue sans mot dire. À partir de ce temps, il s'écoula environ 15 jours au cour desquels Harry dû se rendre dans le bureau ou la salle de classe du professeur Rogue pour y faire sa retenue. Évidemment, Rogue commença à manquer d'idées, mais Harry ne broncha plus respectant les tâches les unes après les autres. Le dernier soir de retenue, ne sachant plus ce qui devait être astiqué, Rogue ordonna à Harry de remplir 10 rouleaux de parchemins, sur son impertinence, son impolitesse, les raisons qui l'ont mené à être en retenue ainsi que les raisons exprimant pourquoi son professeur de Potions avaient agi correctement en lui donnant cette dite retenue. Sans rien dire, Harry s'exécuta, mais à l'intérieur de lui-même, il rêvait de crucifier le professeur. La main brûlante et incapable de la bouger davantage, Harry remit ses 10 rouleaux de parchemins au professeur et quitta précipitamment le bureau. Alors qu'il se trouvait seul à lire ce qu'avait écrit Potter, Rogue se mit encore une fois en colère contre Harry et partit immédiatement à sa recherche dans la tour de Gryffondor. Arrivé sur les lieux, sa rage avait eu grandement le temps de germer et quand il trouva Harry dans son dortoir, il surpris la discussion suivante qu'il tenait avec Ron

− Ce vieux crapaud véreux, tu te rends compte Ron? 10 rouleaux de parchemins et en plus je devais dire ce en quoi il a eu raison de me donner ces retenues, je te jure que ce professeur me déteste, ce n'est qu'un hypocrite, un mangemort, une grosse verrue…

Alors que Harry continuait dans son élan d'insultes, Ron était, quant à lui, traumatisé par le rictus dans le visage de Severus. Regardant à la fois Harry et Rogue, il n'était pas capable de prononcer le moindre mot, pourtant il le fallait car Harry continuait efficacement sur sa lancée.

− …Ila une grosse tête enflée, un grosse tête grasse, un laideron, un être infâme… un…mais… Ron, pourquoi me regardes-tu ainsi? On dirait que tu viens de voir la mort sous tes yeux! Allez Ron ressaisi toi, ce n'est pas toi qui l'a enduré pendant plus de 2 semaines, ce vieux grognon…

− Effectivement, s'exclama Rogue, je venais vous dire que vous devriez reprendre vos 10 parchemins, car ces derniers sont écrit très malproprement, mais suite à cette conversation que je viens d'entendre,je crois qu'il serait sage que je ravise mes intentions. Suivez-moi Potter.

Les maître de potions avait une expression si calme sur son visage que celaen devenait pratiquement affolant.

Ron regarda son ami, chagriné.