Titre : Comme un enfant, épilogue

Base : Gundam Wing

Auteur : Brisby

Couple : 1x2x1 ; 3x4x3 ; 5xHx5

Genre : yaoï, angst, OOC

Rating : K+

Disclamer : Les g-boys ne sont pas à moi.
« Nostalgic du cool » encore moins. Elle appartient à Mathieu « M » Chedid. Vous pouvez la trouver sur youtube, ça vous mettra dans l'ambiance.

Note : Dernier chapitre... ¤sigh¤ Merci d'avoir suivi cette histoire jusque là malgré les aléas de publication J'espère que vous aurez passé de bons moments avec cette fic ¤contentement de fin¤

Comme un enfant

Epilogue

Hilde était accroupie à l'entrée d'un bar-tabac, un magazine dans les mains. Elle était vêtue d'un short rouge, d'un débardeur noir dos nu et de tongs à fleurs. Ses lunettes de soleil enfoncées sur le nez, elle fixait la couverture du magazine, le visage fermé.

- Qu'est-ce tu fais là ? Je croyais que tu devais passer chez le vendeur de fruits et légumes ?

Elle se releva d'un bond et se tourna vers Heero, roulant le magazine.

- Ah… ! Oui… ! Désolée… En fait je suis tombé sur un super magazine ! Ils y parlent de cette actrice des colonies qui est blonde avec une poitrine énorme ! Il paraît qu'elle se serait mise avec le guitariste d'un groupe qui fait fureur depuis des années sur Terre ! C'est la romance de l'été et c'est plein de petits détails croustillants !

Dans son jean noir délavé par endroit et son t-shirt beige à bordures rouges, Heero fixa silencieusement le visage extatique de l'Allemande. Il fit passer les différents sacs de courses qu'il tenait dans sa main gauche et sortit ses lunettes de soleil d'une de ses poches. Il les passa lentement et regarda encore quelques secondes la jeune femme.

- … Tu n'as qu'à me rejoindre au magasin…

- Ok ! Super ! J'achète le magazine et je t'y rejoins tout de suite !

Ils restèrent encore un moment sans bouger puis Heero fit demi-tour et s'éloigna du kiosque. Hilde garda son air béat pendant encore quelques secondes puis petit à petit, son sourire se fana. Elle remonta lentement ses lunettes de soleil jusqu'à les caler sur son front, laissant apparaître un regard soucieux alors qu'elle fronçait un sourcil. Elle se dirigea vers le fond du magasin et posa le magazine sur le comptoir pour l'acheter. Sur la couverture pliée, sous un titre tapageur, on pouvait voir la photo d'une jeune femme aux longs cheveux blonds qui offrait son plus beau sourire, regardant autour d'elle avec de magnifiques yeux bleu roi.

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A l'intérieur du salon, l'ambiance calme et légère de début d'après-midi s'était peu à peu transformée pour devenir plus lourde et plus pesante. Et les deux responsables de ce changement d'ambiance étaient assis sur des chaises autour d'une petite table ronde. Au centre de celle-ci trônait un ancien jeu d'échec.

- Bon, tu te décides ?

- Je ne me rappelle pas qu'on avait décidé de mettre des contraintes de temps pour les coups. Laisse-moi réfléchir calmement si tu veux que je joue plus vite.

Le châtain éclata de rire tandis que Wu Fei fixait d'un air extrêmement concentré le jeu d'échec. Quand il avait proposé à Duo une partie, il ne pensait pas que ça prendrait cette tournure là. Il n'avait pourtant pas le souvenir que l'Américain était un excellent joueur. Il s'était d'ailleurs gentiment moqué de ses coups maladroits au début mais cela avait dû le vexer parce qu'au bout de quelques minutes, il avait chaussé ses lunettes de soleils et le Chinois devait maintenant faire très attention pour ne pas tomber dans ses pièges.

- Alors ?

- Tu pourrais me laisser réfléchir tranquillement ?

Wu Fei ne sut pas si c'était à cause de l'exaspération dans sa voix mais le natté éclata d'un rire moqueur. Ce qui eut le don de l'exaspérer un peu plus.

De l'autre côté de la pièce, Trowa plongé dans un bouquin releva la tête.

- Et bien… Duo à l'air doué aux échecs… Ou alors déchaîné…

- Hm…

Quatre, qui au départ était censé travailler sur son ordinateur, n'avait plus regardé son écran depuis le début de la partie. Il fixait de loin le jeu d'échec mais surtout, il observait l'Américain.

-

- Ca va, ça va, je joue !

Wu Fei avança un cavalier et un sourire narquois apparut sur les lèvres du natté. Le Chinois le fixa avec attention alors qu'il avançait un fou sur l'échiquier sans la moindre hésitation. Ses lèvres semblaient même un peu pincées, comme s'il essayait de retenir un sourire encore plus grand.

- A toi.

Wu Fei crispa la mâchoire, essayant de se convaincre qu'il s'agissait d'une sûreté simulée et que l'impression de ce piège qui se refermait sur lui n'était décidément qu'une impression.

Quand Heero et Hilde entrèrent dans le salon, les bras chargés de sacs, le nombre de pièces de l'Américain avait considérablement diminué mais son sourire narquois ne le quittait pas. Plus le jeu avançait et plus Wu Fei lui semblait fulminer.

- On est de retour avec les courses !

Quatre décrocha enfin son regard de l'échiquier.

- Super ! Vous avez tout trouvé ?

Hilde posa le gros de ses sacs sur la table et s'approcha de lui en en gardant encore un à la main.

- Oui. Le centre ville est bourré de petites rues commerciales donc ça n'a pas été trop dur. Et puis…

Elle leva la tête, apercevant alors le natté et Wu Fei attablé devant leur jeu d'échec. Elle stoppa sa phrase et observa silencieusement la scène pendant quelques secondes.

- C'est comme ça depuis un petit moment maintenant…

Elle tourna la tête vers Quatre qui la regardait avec un petit sourire.

- Ah ouais ?

Le blond acquiesça.

- On verra bien où ça va mener. Même si… Je commence à ne plus douter de l'issue de la partie.

- Hm…

Trowa haussa un sourcil, les questionnant du regard, mais ils changèrent rapidement de sujet, Hilde leur racontant longuement leurs déambulations dans les petites rues typiques de la ville. De l'autre côté de la pièce, Heero avait posé ses sacs sur la table et après en avoir vidé quelques-uns uns, avait enfin levé le regard vers l'endroit de la pièce d'où semblaient venir les cris de frustration. Ses sourcils s'étaient alors légèrement haussés puis, après plusieurs secondes, il avait fini par s'asseoir sur une chaise. Il avait attrapé une pomme dans un sac, avait posé ses pieds sur la table et avait croqué dans le fruit, mastiquant lentement.

Les deux joueurs autour de l'échiquier ne semblaient pas du tout se rendre compte de ce qui se passait autour d'eux. Wu Fei en tout cas restait imperturbablement concentré sur son jeu. Quant à l'Américain, ses lunettes de soleil empêchaient d'être sûr de quoi que ce soit.

Peu à peu, les pièces du châtain diminuaient. Et pourtant, la frustration et le stress du Chinois ne faisaient qu'augmenter. Ce ne fût que lorsqu'il avança un fou pour prendre la reine de son adversaire que le sourire narquois du natté s'agrandit jusqu'à lui manger tout le visage. Wu Fei trembla presque.

- Quoi ?

L'Américain avança une tour et le verdict résonna dans toute la pièce.

- Mat.

Quatre têtes se relevèrent au même moment pour fixer l'échiquier.

- … De quoi ?

Le natté se leva sans prendre la peine de répondre.

- Hey attends ! Je suis sûr que ce n'est pas fini ! Je peux encore jouer !

- Non, tu ne peux pas.

Le jeune homme s'éloigna calmement pendant que Wu Fei fixait l'échiquier d'un œil perplexe. Il passa entre Hilde et Quatre, adressant un sourire cynique à l'Allemande en guise de salutation.

- Schbeicker.

- Ca faisait longtemps que je n'avais pas eu le déplaisir de te voir.

- Tu t'ennuies sans moi.

- Voilà une bien curieuse définition de l'ennui.

L'Américain s'éloigna avec un sourire, se dirigeant vers la porte du salon. Il s'arrêta en passant à côté du Japonais qui ne lui accordait pas la moindre attention.

- Tu le connais bien ?

Hilde tourna son regard vers Quatre, quittant des yeux le natté qui piquait la pomme de Heero.

- Connaître est un bien grand mot. Je l'ai vu pas mal de fois. Il a une façon tordue de plaisanter que j'ai fini par comprendre. Mais il n'est pas méchant.

Quatre regarda du coin de l'œil le châtain s'énerver après une réflexion que le Japonais semblait lui avoir glissée.

- Ca à l'air d'être un sacré nerveux.

- En tout cas c'est un sacré stratège. Je ne l'ai pas vu hésiter une seule fois dans un de ses coups.

Il avait monté son piège dès sa quatrième action.

- … Entre stratèges sadiques, vous allez bien vous entendre.

Un grand sourire se dessina sur les lèvres du blond. Trowa qui suivait la discussion sans rien dire depuis le début assemblait petit à petit les différents éléments qu'il décelait et les mettait peu à peu en ordre, jusqu'à arrondir les yeux.

- Je ne comprends pas… ! Depuis quand Duo est doué à ce point aux échecs ! Il ne savait même plus exactement comment déplacer les pièces quand on a commencé à jouer !

- C'est parce que ce n'était plus Duo, katzenbär.

Le Chinois fixa l'Allemande les sourcils froncés puis ses yeux s'arrondirent lentement. Il tourna le regard vers le châtain et Heero qui se chamaillaient alors que le brun essayait de récupérer sa pomme que l'autre gardait fermement entre ses dents. Ils semblaient murmurer entre eux et le natté finit par se diriger vers la porte, l'air énervé. Heero roula des yeux.

- Il y a un problème, Heero ?

Le brun tourna son regard vers Hilde.

- Je suis persécuté par ma belle-mère.

La pomme qui lui avait été volée passa en sifflant à un centimètre et deux millimètres de sa tête. Il se retourna lentement mais eu juste le temps de voir la porte claquer. Il soupira, alla ramasser la pomme, l'essuya et attrapa les autres sacs de fruits et légumes.

- Je vais ranger le reste des courses.

Il fit passer les sacs sur ses poignets et sortit de la pièce le plus naturellement du monde.

- … Bon… Ben ça à l'air de se passer bien entre eux malgré… Ca…

Quelques regards se tournèrent vers Quatre, avant d'acquiescer.

- Je suis quand même assez surprise qu'il se mêle si facilement à nous alors que moi ça a été la croix et la bannière pour qu'il me décroche un mot, mais bon…

Hilde resta pensive un moment avant de se souvenir du sac qui ballottait à son poignet.

- Ah oui, au fait Quatre… Je crois qu'il va falloir que tu essayes de t'occuper de ça.

Elle lui tendit le sac et le blond l'attrapa d'un air étonné. Il en sortit un magazine de presse people plié en deux. Il observa un moment la couverture et son visage devint peu à peu froid. Il énonça le titre phare du magazine d'une voix détachée pour Wu Fei et Trowa qui étaient trop loin pour le voir.

- « Les mystères qui entourent la mort de l'ex-reine de Sank : un garde du corps des plus soupçonneux » …

Un long silence plana dans la pièce.

- Heero l'a vu ?

- Non.

- Bien… Je passerai un coup de téléphone tout à l'heure.

Quatre replia le magazine et le glissa précautionneusement dans le sac en plastique.

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Heero était occupé à ranger les diverses courses qu'ils avaient faites dans la cuisine quand la porte s'ouvrit. Il jeta un regard par-dessus son épaule avant de se retourner complètement. Le natté sur le seuil de la porte sembla hésiter à entrer. Les lunettes relevées sur le front, écartant les mèches de cheveux qui lui tombaient sur le visage, il jaugeait le brun du regard. Heero roula des yeux avant de se remettre à ranger.

- Je ne savais pas que tu étais si susceptible… Tu comptes rester sur le seuil longtemps ?

Il n'eut aucune réponse mais il entendit le châtain s'approcher et s'asseoir à la table de la cuisine. Il s'étonnait de n'avoir reçu aucune réplique du jeune homme quand il entendit le bruit de dents qui s'enfonçaient dans une pomme. Il se retourna et aperçut le natté, les pieds sur la table, occupé à finir la pomme qu'il avait rincée et séchée après qu'elle ait traversé le salon en roulant. Il lui adressa le plus beau des sourires alors qu'il mastiquait sa pomme. Heero soupira et continua à ranger le reste des courses. En s'approchant de la table pour y prendre un sac, son regard fut attiré par quelque chose sur l'omoplate gauche de l'Américain. Il tendit la main pour le toucher et écarter le débardeur. En sentant ses doigts, le natté sursauta et manqua de s'étouffer avec une bouchée de pomme.

- Oh mais tu crois faire quoi là ?

- Je regardais le tatouage.

Il cligna plusieurs fois des yeux.

- Et si je ne veux pas ?

- Fais pas ta mijaurée. Ce corps je le connais déjà par cœur et tu le sais.

Le jeune homme grommela.

- Tu peux pas le regarder quand t'es avec Duo ?

- Je savais pas qu'il fallait que je prenne rendez-vous…

Le natté roula des yeux.

- Parce tu vas peut-être me dire que tu n'as pas encore pris le temps de le regarder ?

- Oui. Parce que si tu te souviens, chaque fois que j'ai vu Duo sans t-shirt, il faisait nuit.

Il fronça les sourcils un instant puis secoua la tête.

- Je ne préfère pas essayer de me rappeler.

Il entendit pouffer derrière lui et il se dégagea vivement, remettant en place son débardeur noir et fusillant du regard le Japonais. Celui-ci le regardait le plus calmement du monde.

- C'est censé représenter toi et Duo ?

Les yeux du châtain s'arrondirent.

- Ah oui… Bien sûr. L'ange c'est lui et le démon c'est moi, c'est ça ? Nan ça va, on était peut-être encore en crise d'adolescence quand on s'est fait ça, mais on avait quand même passé la pire période. Non, on n'a pas été assez tordu pour décider de se tatouer nous-même sur notre peau. Et puis c'est quand même pousser le stéréotype un peu loin… Je suis pas un ange, mais Duo non plus.

- C'est pour quoi alors ?

L'Américain soupira et se laissa aller contre le dossier.

- C'est du symbolique. Une vision personnelle du ying et du yang. Peut-être une façon de nous encrer définitivement dans la tête qu'on est deux et que ça changera pas… Parce que franchement… Va faire une crise d'adolescence quand t'es à deux dans un corps. G a au final fait un pari assez risqué en faisant un terroriste d'un gosse aussi perturbé.

Il se redressa.

- Enfin bref… Sinon tu peux te dire aussi que c'est juste un tatouage que Duo avait trouvé sympa et qu'il s'est fait parce qu'il avait envie de se faire tatouer.

Heero le fixait, les yeux plissés.

- Je t'ai déjà vu pendant la guerre ?

Les deux yeux violets s'arrondirent.

- …Ben… Ouais…

- Quand ?

- De temps en temps. Plus régulièrement selon les périodes.

- Tu te souviens d'une fois en particulier ?

Le châtain fronça les sourcils.

- …Non… Pourquoi ?

Heero secoua la tête.

- Je n'arrive pas à me souvenir d'un moment en particulier où c'est toi que j'aurais pu voir et… C'est assez agaçant au final de savoir que je t'ai croisé mais de ne pas savoir quand. Pourtant je suis sûr que je t'ai croisé mais… Je n'arrive pas à me rappeler quand…

Le jeune homme haussa un sourcil.

- Si tu le dis… En tout cas je peux pas t'aider…

Le brun resta pensif quelques instants encore avant de soupirer. Il attrapa quelques sacs et recommença à ranger.

- Au fait, je ne savais pas que tu étais doué aux échecs.

- C'est une question de stratégie.

- Et ne pas dire à Wu Fei que tu savais y jouer c'était de la stratégie ou du sadisme ?

Le natté haussa les épaules.

- Il ne m'a pas demandé. Il a tiré des conclusions hâtives en voyant Duo jouer et ça m'a agacé alors j'ai pris le relais.

Un grand sourire étira ses lèvres.

- Et malheureusement pour Chang, il s'est avéré que je suis doué en stratégie…

- Dis plutôt que tu te réjouissais à l'idée de te présenter de façon fracassante.

Le sourire du natté devint un peu plus grand, presque carnassier. Les yeux de Heero s'arrondirent lentement jusqu'à devenir deux globes.

- Quoi ?

Le natté avait arrêté de sourire et avait les sourcils froncés.

- Je sais quand je t'ai vu.

- Oh ?

Heero s'adossa au plan de travail, l'air perplexe.

- Et alors, c'était quand ?

Le Japonais semblait réfléchir et il haussa lentement un sourcil.

- Alors en fait… Ca devait tout le temps être toi…

- Yuy, soit tu précises, soit je m'en vais, mais j'ai pas l'intention de rester là à poireauter éternellement.

Un petit sourire étira les lèvres du brun.

- Tout ce délire grotesque autour du « je suis la mort » c'était toi. C'était toi qui te disais être « Shinigami ».

Il y eut un court silence puis… Le visage de l'Américain s'empourpra violemment. Le sourire de Heero s'agrandit un peu plus à cette réaction.

- Que… Quoi ?

- Je savais que je t'avais déjà vu avant. C'est ton sourire sûr de toi qui m'a fait associer. C'est donc toi qui disais te prénommer « Shinigami ».

Le sang ne cessait d'affluer au visage du châtain.

- Ca va, arrête… A quinze ans tout le monde à des délires ridicules… Je te signale que le tien c'était de t'autodétruire alors t'es mal placé pour ricaner grassement.

Sa remarque ne changea rien au grand sourire du Japonais.

- Oh mais je ne ricane pas… Shinigami…

- Holly shit ! Stop this now ! Tu m'appelles pas comme ça okay !

- Je dois t'appeler comment alors ?

- For Christ's sake ! But what the heck ? Tu m'appelles pas et puis c'est tout !

Heero haussa un sourcil.

- Tu n'as pas de nom ?

- Non je n'en ai pas ! Et je m'en porte très bien !

Il ne répondit pas, se contentant de le fixer silencieusement. Le natté haussa les épaules et se dirigea vers la porte de la cuisine. Il avait déjà posé la main sur la poignée quand il s'arrêta. Il jeta un coup d'œil par-dessus son épaule.

- Hey… Ne te mets surtout pas en tête de m'en trouver un, de nom.

- Je ne pensais pas à ça. De toute manière je ne saurais pas t'en trouver.

Le châtain s'apprêtait à sortir quand il aperçut un petit sourire sur les lèvres du Japonais.

- Par contre je demanderais à Duo de t'en trouver, hein.

- Oh my…

Il eut l'air tellement désespéré sur le coup que Heero dû faire appel à tout son self-control pour s'empêcher de sourire.

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- Oui bonjour, Quatre Raberba Winner à l'appareil, j'aurais voulu parler au directeur de la rédaction de « Terre-Colonies People ». J'attends…

Le blond se pencha en arrière sur sa chaise et regarda d'un air distrait le ciel au-dessus de lui tout en triturant quelques mèches de ses cheveux.

- Bonjour, monsieur. Quatre Raberba Winner. J'aurais voulu vous parler à vous et au journaliste qui a écrit l'article sur Réléna Peacecraft dans l'édition du mois d'août.

Il relâcha sa mèche de cheveux, haussant un sourcil avant de répondre d'une voix doucereuse.

- Et bien appelez-le et transférez l'appel en conférence. Je ne vois pas où est le problème.

Il se tourna sur son siège, s'adossant à un accoudoir et passant ses jambes par-dessus l'autre, touchant du pied le siège de Trowa qui le fixait.

- J'attends.

Il leva les yeux et soutint un moment le regard vert braqué sur lui. Puis il tourna la tête vers les deux autres personnes assises à la table et qui suivaient la conversation avec autant d'intérêt. Hilde était assise au bord de sa chaise et s'accoudait à la table, ne le lâchant pas du regard. Wu Fei lui s'était assis en tailleur et attendait calmement la suite des évènements.

- Oui je suis toujours là. Ah, très bien. Bonjour à vous aussi monsieur. Alors messieurs, excusez-moi de vous déranger alors que vous devez être tous les deux très occupés mais j'ai jugé très important de vous parler de l'article parut dans votre dernier numéro. Oui, celui sur notre regrettée princesse de la paix. Voilà…

Un sourire calme étirait les lèvres de Quatre.

- Je dois avouer que l'hypothèse que vous avez émise dans votre article est certes originale, mais elle est vraiment très peu probable.

Il recommença à jouer avec une de ses mèches de cheveux.

- Oh oui bien sûr, c'est évident que votre métier est de prendre en compte toutes les pistes envisageables pour faire éclater la vérité. Mais pas cette piste-là.

Il se pencha légèrement en arrière.

- Non monsieur, celle-ci ne vaut vraiment pas la peine d'être prise en compte.

Il resta un moment silencieux alors que des bribes de réponse de ses interlocuteurs parvenaient aux autres.

- Mais tout simplement parce que je pense que vous entêter sur cette piste pourrait nuire à votre journal et à vos carrières respectives.

Le ton de l'Arabe avait été parfaitement plat tout au long de sa réplique. Un grand sourire étira ses lèvres.

- Des menaces ? Oh, certes pas messieurs. Je me disais seulement que cela porterait peut-être préjudice au cachet de votre journal si vos lecteurs voyaient que vous vous entêtiez sur une piste aussi farfelue. Loin de moi l'idée de vous menacer. Même si, et bien que cela n'ait absolument rien à voir avec notre conversation, Heero Yuy est un de mes très bons amis et que je suis peiné de voir la réputation d'un homme qui en a tant fait être entachée aussi stupidement.

Il resta silencieux un moment, son sourire toujours accroché aux lèvres.

- Voilà. C'est exactement ça messieurs. Bien.

Il se réinstalla normalement sur sa chaise.

- Alors il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une bonne fin de journée. Excusez-moi encore de vous avoir dérangé. Et bravo pour votre travail.

Il referma son téléphone et le posa sur la table.

- Réglé.

Quelques soupirs se firent entendre autour de la table. Hilde attrapa le magazine qui traînait sur le meuble, sortant un briquet de sa poche. Elle mit lentement feu au bas du magazine, attendit un moment qu'il se consume bien puis le jeta dans un pot de fleur vide qui traînait près de la table. Wu Fei observa d'un œil légèrement absent le papier brûler.

- Et ensuite…? La prochaine fois on fera quoi ?

Quelques regards se tournèrent vers lui. Il détacha son regard des cendres qu'avait laissé le magazine.

- Si jamais un autre magazine trouve l'idée suffisamment intéressante pour lancer le même genre d'article ? On ne va pas filtrer éternellement autour de Heero. Je n'aime pas l'idée de le mettre dans une bulle.

Il y eut un silence gêné puis Quatre se laissa aller contre le dossier de sa chaise.

- Je sais bien… Je ne compte pas faire ça éternellement. Mais…

Son regard fût attiré par Duo, installé dans le jardin à une centaine de mètres d'eux.

- Je pense que l'état de Heero, comme celui de Duo, ne peut pas vraiment être qualifié de « stable » en ce moment. En attendant qu'ils récupèrent un peu, je pense que ça ne leur fait pas de mal d'ignorer certaines choses.

Hilde aperçut quelque chose du coin de l'œil et se tourna pour voir le Japonais au milieu de la pelouse se diriger vers Duo.

- Hm… D'autant que pour le moment, leur couple ne tient pas à grand chose.

- Surtout si le « grand chose » concerne Réléna. Le fait est que, d'une façon comme d'une autre, elle a toujours joué un rôle capital dans leurs vies.

La brunette tourna son regard vers le blond, avant de soupirer.

- Mouais… Ex d'un côté, rivale de l'autre… Manipulatrice avec l'un, tortionnaire avec l'autre… Et finir par mourir devant eux. Tu parles d'un parcours…

Wu Fei fronça les sourcils.

- Oui mais… Ce genre de rumeurs sur Heero sera peut-être toujours là… Et puis ils ne peuvent pas tout zapper à propos d'elle comme ça.

- C'est pas là le but de la manœuvre, Wu Fei…

Quatre ébouriffa ses cheveux.

- Jusqu'ici ils ont réussi à rester relativement sains d'esprit malgré les derniers évènements. J'aimerais juste les laisser se reposer encore un petit peu avant qu'ils affrontent eux-même ce genre de problème.

Il observa Heero s'installer à côté de Duo.

- Je les trouve trop à bout pour le moment. J'ai peur qu'ils y laissent leur santé si on les laisse. J'ai peur qu'ils y laissent leur couple… Et après tout ce qui leur est arrivé, j'en ai pas envie.

Trowa ramena un de ses genoux contre son torse.

- Pas question de les enfermer dans une petite bulle mais pas question non plus de le jeter à terre.

Wu Fei appuya son visage contre sa paume.

- Il nous reste à trouver le dosage suffisant.

Il tourna le regard vers les deux sujets de leur discussion assis l'un à côté de l'autre au loin.

- Ils vont faire quoi au fait ?

Hilde se tourna à son tour vers eux.

- Ils ne veulent pas vivre ensemble mais ne veulent pas être trop loin non plus… Et Heero veut retourner à Tokyo et Duo sur L2.

- Ils sont pas mal barrés déjà…

La brunette sourit.

- Aux dernières nouvelles ils essayent d'ajuster tout ça, Wu…

Quatre se mit à sourire.

- Les sachant aussi butés l'un que l'autre je ne sais pas comment ça va finir… Mais ils finiront bien par trouver quelque chose. Et puis c'est mieux qu'ils ne vivent pas ensemble. Au moins ils ne s'étoufferont pas l'un l'autre en essayant de remonter la pente.

Un grand éclat de rire résonna au loin. Quatre têtes se tournèrent vers un arbre au pied duquel étaient installées deux personnes. Un sourire étira les lèvres de l'Allemande.

- En tout cas… Ca à l'air plutôt bien parti.

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- Quoi ?

Duo essayait sans grand succès de calmer son fou-rire.

- C'est si drôle que ça ?

- Non, non… Excuse-moi Heero…

Quelques bribes de rire passèrent encore ses lèvres avant que le natté ne réussisse enfin à se calmer.

- Tu as fini ?

- Excuse-moi… Je ne me moque pas de toi, je t'assure. Je suis juste content.

Le brun haussa un sourcil.

- Je ne vois pas pourquoi. Je te demandais juste si tu avais une idée de nom pour lui.

Duo pinça les lèvres comme pour retenir un sourire.

- Non, je n'en ai pas. Je n'y avais jamais songé. Au début, « Duo » c'était nous deux. Et puis en vous rencontrant j'ai fini par devenir « Duo » pour vous et… Je m'y suis habitué, lui aussi, et maintenant ça devient compliqué.

- C'est bien pour ça que je dis qu'il lui faut un nom. Surtout qu'il s'énerve quand je l'appelle « belle-maman ».

L'Américain se repositionna contre l'arbre, à côté du Japonais. Ils restèrent silencieux un moment, plongés dans leurs pensées.

- … Bob ?

Duo repartit dans un fou-rire, sous le regard blasé de Heero.

- Pourquoi tu rigoles à tes propositions ?

- Parce que je trouve qu'aucun nom ne lui va. Et surtout parce que j'imagine sa réaction si jamais on l'appelait comme ça.

Le brun roula des yeux.

- Oh ça va… Propose, toi, plutôt que de commenter.

-

- Alors ?

- … Archibald ?

Pendant quelques secondes, il y eut un blanc puis un grand éclat de rire se fit entendre.

- Tu as fait mieux que je n'espérais…

- Content de répondre à tes attentes.

- Tu seras peut-être un peu moins content quand il te dira son opinion sur tes propositions.

Le Japonais haussa les épaules.

- Comme s'il allait m'intimider.

- Oh Heero… C'est pour ta maturité que je t'aime…

Duo essaya d'échapper aux mains qui tentaient de lui faire ravaler sa réplique. Il finit par s'éloigner de l'arbre et se redressa.

- Je te laisse réfléchir à d'autres noms. Je vais chercher une bouteille d'eau, il commence à faire soif ici.

Il s'éloigna rapidement, se dirigeant vers la maison. En passant, il fit signe à Hilde allongée dans l'herbe, une radio à côté d'elle. Assis sur un fauteuil, non loin d'elle, Wu Fei semblait plongé dans un journal.

- Tu épluches les annonces immobilières, Wu ?

Le Chinois roula des yeux.

- Pas la peine. Au besoin ils me fourniront un logement de fonction.

- Quelle organisation…

- Pas besoin d'être jaloux, Duo.

Wu Fei et Hilde s'étaient longuement demandés comment ils allaient concilier leurs vies sur deux colonies. Ils n'avaient pas envie de vivre ensemble mais pas envie d'être sur des colonies différentes. Ils avaient finalement décidé d'envisager différentes possibilités. Hilde était censée revenir sur L2 et se renseigner sur les difficultés à ouvrir un garage sur L1. Wu Fei lui était censé se renseigner sur les mutations et les possibilités de postes sur L2.

C'était comme ça que les choses avaient été prévues au départ. Mais avec le retour plus que probable de Duo sur la colonie, le Chinois commençait à douter que Hilde le laisse seul si facilement. Il essayait donc de se faire à l'idée qu'il allait sûrement devoir se faire muter.

- Ne fait donc pas attention à lui, katzenbär

- C'est vrai ça. Ne fait donc pas attention à moi, petit panda

Le journal entre les mains du brun se plia lentement en deux. Il leva petit à petitla tête vers Duo qui le regardait avec un grand sourire de crapule. Hilde, toujours allongée dans l'herbe avait remis ses lunettes de soleils et mettait tous ses efforts à essayer de disparaître dans la pelouse.

- De… Quoi ?!

- …Duo…

- Ne te mets pas dans des états pareils, mon petit panda.

- Tu m'avais dis que personne ne comprenait l'Allemand !

- Il passe trop de temps avec moi… Il a fini par avoir des bases…

- A plus tard vous deux…

Duo s'éloigna pendant que Hilde parfaisait ses performances dans un sport où elle excellait : le mettage in the wind.

Sur la terrasse, Trowa et Quatre avaient rapproché deux transats. Le brun était allongé, le nez dans un paquet de feuilles agrafées. L'autre, assis et passant ses jambes par-dessus les accoudoirs jusqu'à les faire reposer sur le ventre, était plongé dans une rubrique économique d'un journal, sûrement piquée à celui de Wu Fei.

- Tu es sans pitié, Duo…

Le natté qui passait en souriant se tourna vers le blond.

- Oh arrête… Toi aussi tu savais ce que ça voulait dire.

- Oui mais moi je ne lui en ai pas fait la remarque.

- Non toi tu t'es contenté de ricaner de loin comme le vrai sadique que tu es.

Un sourire un peu plus grand étira les lèvres de Quatre. Le regard de Duo s'égara sur le paquet de feuille de Trowa.

- Tu lis quoi, Tro ?

- Les nouveaux contrats des preventers que m'a prêté Heero.

Le châtain haussa un sourcil.

- Tu vas entrer chez eux ?

- J'y réfléchis…

- Et ben… Ils vont avoir des sacrées recrues. Une va être ravie.

Il releva la tête.

- Et Sally au fait, elle est pas rentrée.

- Elle a appelé tout à l'heure. Elle a dû négocier longuement avec son patron pour avoir encore quelques jours de congés mais elle sera bientôt là.

- Ok…

Duo allait entrer dans la maison quand il aperçut des cendres de papiers dans un pot de fleurs.

- C'est quoi le truc brûlé dans le pot de fleur, Quatre ?

Trowa tourna, l'air de rien, son regard vers le blond. Celui-ci ne leva même pas le nez de son journal.

- Rien dont tu ne doives te préoccuper Duo.

- Si tu le dis.

Quatre leva la tête rendit un regard parfaitement calme au brun à côté de lui. Un sourire étira les lèvres de Trowa.

- Tu es terrifiant…

- Et c'est maintenant que tu t'en rends compte…?

Duo entra dans la maison sans plus se préoccuper de la signification des échanges entre Trowa et Quatre. Il se dirigea vers la cuisine, prit une bouteille pratiquement vide qui traînait sur la table et ouvrit le robinet de l'évier pour la remplir. Il lui sembla entendre un bruit au loin dans la maison mais son attention fut détournée par autre chose.

- Je ne veux pas qu'on m'appelle Bob…

Il éclata de rire.

- Je n'étais pas sérieux quand j'ai proposé ça.

- Je ne veux pas de nom. Je n'en ai pas besoin.

- Ca pourrait pourtant être pratique…

- Pas si c'est vous qui le cherchez.

Le châtain roula des yeux.

- Attends qu'on y réfléchisse sérieusement avant de grogner.

- Non. Je commence à vous connaître.

- T'es un vrai gosse… C'est pas possible…

- C'est moi le gosse ? Si c'est pas se foutre du monde… … En attendant c'est toi qui es trempé, gamin…

Duo sursauta en sentant quelque chose de froid couler contre son ventre. Il se recula vivement, manquant de glisser sur l'eau répandue sur le carrelage. La bouteille d'eau se trouvait dans l'évier mais elle semblait avoir débordé depuis longtemps. L'évier devait être fermé car il s'était lui aussi rempli petit à petit, jusqu'à déborder. Par chance, il avait réagi suffisamment vite pour que seule une petite quantité d'eau ne se répande sur le sol. Il grogna et épongea rapidement le sol avant de sortir de la cuisine, sa bouteille à la main. Il entendit des bribes de conversation venir de la terrasse mais ce n'est que lorsqu'il sortit à son tour qu'il reconnut les voix.

- Tiens ? Quand on parle du loup…

Plusieurs paires d'yeux se tournèrent vers lui et le natté ne sut pas trop comment réagir jusqu'à ce qu'il croise un regard vert rieur.

- Docteur Baker. Vous vous êtes décidé à lâcher votre hôpital ?

- Contrairement à ce que tu as l'air de penser, je n'y passe pas ma vie.

Il s'approcha pour lui serrer la main et aperçut au passage un gros dossier posé devant elle. Suivant son regard, elle attrapa le dossier et lui tendit un gros bloc.

- Tiens, prends ça. Je voulais justement te poser quelques questions, si tu es d'accord…

Duo se contenta de prendre le bloc et de reculer un petit peu alors qu'elle défaisait le lourd dossier. Elle en sortit plusieurs gribouillages vagues et d'autres dessins un peu plus précis.

- Je voulais te demander… Est-ce que tu te souviens de la raison pour laquelle tu dessinais tout cela à l'hôpital ? Parce que j'ai eu beau fouiller tous mes bouquins de psychologie, je…

- On verra ça plus tard d'accord ? Heero m'attend.

Le natté n'attendit pas de réponse, se contentant d'imposer un sourire, fit demi-tour et traversa le jardin pour aller rejoindre le Japonais. La jeune femme le regarda partir un peu étonnée et s'apprêtait à refermer le dossier quand Sally le tira vers elle.

- Vous savez Nelly… Je pense qu'il est un peu tôt pour ce genre de questionnaire.

- Oh…

Quatre se redressa sur son transat, replaçant ses lunettes de soleil.

- Tôt ? Je ne sais même pas s'il voudra en parler un jour.

Hilde, toujours allongée, se réinstalla dans l'herbe.

- Tu m'étonnes… Il était complètement stone la plupart du temps. Il n'y a qu'à partir de la villa qu'il a à peu près été maître de ses actions… Et encore. Il n'a pas eu beaucoup de contrôle sur… Lui-même… Ou sur le médicament…

Sally acquiesçait tout en feuilletant le dossier.

- Je crois Nelly qu'il va falloir vous faire à l'idée que personne ne pourra jamais vous dire la véritable signification de tous ces dessins. Duo ne doit tout simplement pas en avoir la moindre idée.

Elle fit glisser le dossier vers la jeune femme.

- Et je pense que pour le moment, et sûrement pour longtemps, il n'a pas envie de se replonger dans cette période de sa vie.

Nelly la fixa un moment puis observa le dossier avant de se mettre à sourire doucement.

- D'accord… Je suppose que, comme beaucoup de choses dans cette affaire, il va juste falloir que je me résolve à ne pas avoir de réponse.

Elle les observa tous à tour de rôle.

- Tout comme la mystérieuse façon dont il a été drogué, le fait que vous n'ayiez pas l'air de rechercher activement le coupable et…

Elle s'adossa à sa chaise.

- Et l'élément troublant qu'est la mort de Réléna Peacecraft au sein même de l'hôpital.

Elle les fixa minutieusement pendant de longues secondes, ne rencontrant que des visages calmes et détendus. Quatre finit par lui adresser un grand sourire et se lever.

- Vous avez entièrement raison.

Il s'approcha de la table.

- Voulez-vous quelque chose à boire au fait ?

La jeune femme fut un peu déstabilisée par la réaction du blond mais finit par sourire à son tour.

- Volontiers, merci.

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Duo était accoudé à la rambarde d'un balcon. Il était vêtu d'une combinaison en cuir noire ouverte sur un débardeur rouge zippé sur le devant qui remontait jusqu'en haut de son cou. Il fixait l'horizon sombre de la nuit d'un air blasé.

- Et bien Duo, c'est rare de te voir jouer les associables.

Le natté ferma les yeux et fronça les sourcils. Pourquoi devait-elle toujours faire ça… ?

- Et toi c'est rare de te voir lâcher Heero, Réléna.

- Plus que toi peut-être ?

Il soupira d'agacement et se retourna pour lui faire face. Elle avait lâché le tailleur rose qu'elle avait porté pendant toute l'affaire Mariemeïa pour une longue robe de soirée blanche.

- Au fait, tu baisses dans les prétextes. Fêter la destruction des gundams en petit comité ça frise le ridicule quand on voit qu'on l'a pratiquement fait chacun de notre côté.

- Oh mais j'espère bien que je n'aurais bientôt plus de prétextes.

- L'espoir te fait vivre on dirait.

- J'en ai déjà plus que toi.

Ils se fixèrent pendant un long moment presque sans ciller. Puis la jeune fille vint s'appuyer contre le balcon.

- Enfin… J'espérais aussi que si mon prétexte te paraissait tellement ridicule tu ne trouverais peut-être aucun intérêt à venir.

- Ne rêve pas trop.

- C'est toi qui rêve Duo. Tu te crois dans la course alors qu'il n'en est rien. Heero ne sait même pas que tu existes.

Le natté haussa un sourcil.

- Moi au moins il n'essaye pas vraiment de me tuer.

- Tu sais ce qu'on dit : entre l'amour et la haine…

- Il y a une balle de revolver ?

- Si ce n'était pas toi, je serais presque triste de voir une telle jalousie.

Duo ne prit pas la peine de répondre et un silence flotta longuement.

- Pourquoi es-tu là Duo ? Tu ne fais rien. Tu ne sers à rien.

- A la base je suis ici parce que j'ai reçu une invitation… Mais… Je pourrais peut-être en profiter pour justement commencer à faire quelque chose.

La jeune fille cligna des yeux.

- Tu n'en auras pas le courage.

- Peut-être… Mais vois-tu, notre si charmante discussion m'a fait prendre conscience que j'en avais vraiment marre de faire du sur-place. Alors je pense que je vais avancer et je verrais bien ce que ça donnera.

Elle le fixa durement.

- Tu mens.

- Pense ce que tu veux…

Elle plissa les yeux, semblant réfléchir.

- … Je dois admettre que… Dernièrement tu te débrouilles toujours pour être avec lui. Mais je ne pensais pas que tu avais pris la décision de te déclarer. Je pensais que tu attendrais un peu plus.

Il lui sourit avant de rentrer dans le petit salon qui donnait sur le balcon.

- Il faut croire que j'en ai marre d'attendre.

- Il n'est pas gay Duo.

L'Américain jeta un coup d'œil par-dessus son épaule pour observer la jeune fille qui l'avait suivi.

- Et pour l'instant, rien ne prouve non plus qu'il soit hétéro. Si j'avais à me prononcer je dirais qu'il est asexué pour le moment.

Elle pinça les lèvres.

- Si tu lui dis je lui dirais que tu es schizophrène. Je leur dirais à tous.

Le sang se gela dans les veines du natté. Il y eut un long silence. Duo avala difficilement sa salive qui était devenue collante.

- …Je devrais bien leur dire un jour. Je devrais bien lui dire un jour.

Le visage de Réléna s'allongea.

- Tu n'es pas sérieux.

- Oh… Tu es déçue de perdre le moyen de chantage que tu avais sur moi ? Au fait, quand tu leur aurais dis, tu leur diras aussi que tu as fait une enquête minutieuse sur moi pour pouvoir savoir tout ça ?

- Ne sois pas ridicule. Je suis Réléna Peacecraft. Je ne fais pas de recherche sur les gens.

Un sourire sarcastique étira les lèvres du châtain.

- Il faudrait que je te filme un jour. Comme ça moi aussi je pourrais te faire chanter avec tes petits secrets.

Elle plissa les yeux en le fixant.

- Tu ne peux pas te déclarer…

- Parce que tu vas m'en empêcher peut-être ? J'aimerais bien voir ça…

Il se retourna, se dirigeant vers la porte.

- Tu devrais faire attention. Je vais finir par croire que tu as peur de moi.

- Bien sûr que j'ai peur de toi. Tu es une menace de taille Duo, je ne l'ai jamais nié. Bien qu'il ne s'en soit pas lui-même rendu compte, tu as bien plus d'importance aux yeux de Heero que tu n'en as conscience.

Duo s'arrêta de marcher. Il allait se retourner quand une violente douleur lui déchira le crâne. Il tomba sur le côté et vit du coin de l'œil que Réléna s'était saisie d'un tisonnier. Il essaya de se relever mais elle le frappa une seconde fois à la tête. Le natté tomba sur le sol, essayant vainement de garder conscience.

- J'avais bien vu qu'il y avait du changement de ton côté, mais je ne pensais pas que ça allait jusque là. Or, le problème Duo c'est que je ne pourrais jamais être avec Heero si toi tu es là.

Elle sortit un boîtier de son sac.

- C'est très agaçant de voir tout ça alors que toi tu n'en as pas encore conscience. Mais enfin, je n'allais quand même pas te le dire.

Elle s'agenouilla à ses côtés.

- Mais je n'ai pas l'intention de perdre, Duo. Je ne peux pas vivre sans lui. Et je ne supporterais jamais que vous soyez ensemble.

Elle sortit du boîtier une seringue qu'elle assembla et dont elle purgea l'air jusqu'à ce que quelques gouttes de liquide perlent au bout de l'aiguille.

- Alors j'ai décidé de prendre des mesures drastiques. Il va falloir que je te tienne éloigné de lui, Duo.

Elle attrapa son bras, plissa la peau entre ses doigts et enfonça l'aiguille.

- Je vais te garder en vie jusqu'à ce que je sois sûre qu'il soit à moi. Ensuite je réfléchirais… Soit je te laisserais dépérir tout seul, soit je te garderais en vie pour que tu saches chaque jour qu'il est avec moi.

Elle retira l'aiguille et rangea à nouveau la seringue dans son boîtier.

- Quoi qu'il en soit Duo… Tu es maintenant entre mes mains… Et ce à jamais.

Elle se releva.

- Tu penses bien qu'après tout ça je ne peux pas te laisser réapparaître à la lumière du jour. Ce serait trop dangereux. Tu sais bien que Réléna Peacecraft ne peut en aucun cas faire une chose pareille.

L'Américain qui luttait difficilement pour rester éveillé malgré la profonde entaille à sa tête la fixait d'un regard embué. Puis petit à petit, son regard devint de plus en plus vitreux et ses traits se détendirent. Bientôt, son visage était vide de toute expression et ses yeux mis-clos.

- Au revoir Duo. Je viendrais te voir souvent pour te dire comment mes affaires avancent.

Le natté ouvrit les yeux en sursautant, tandis qu'une profonde inspiration emplissait ses poumons. Une goutte de sueur roula le long de ses tempes alors qu'il regardait, hagard, autour de lui. Ses yeux finirent par se poser sur le Japonais, endormis à côté de lui, la tête sur son épaule. Il le regarda un moment avant de se réadosser au tronc de l'arbre en soupirant d'un air fatigué. Il fixa un moment la ramure de l'arbre au-dessus de lui et le soleil qui jouait dans ses feuilles, se détendant petit à petit.

Il ne fallait pas qu'il oublie mais… Il fallait qu'il laisse ça derrière lui. Cette époque était finie. Toute cette histoire était finie. Il en avait tiré toutes les conclusions et les leçons possibles. Il n'y avait finalement rien eu de grave, à part deux années perdues et une morte. Mais sinon… Tout le monde était au courant pour sa schizophrénie, il s'était enfin mis avec Heero, tout se passait très bien et il ne se rappelait pas avoir été aussi heureux.

Alors il fallait juste… Qu'il laisse tout ça derrière lui et qu'il avance.

Heero grommela à ses côtés et glissa de son épaule jusqu'à son ventre. Il remua un petit moment pour trouver une position qui lui convenait, gardant les yeux fermés. Un sourire étira les lèvres du châtain. Il finit par se pencher, écarta quelques mèches de cheveux et embrassa le front du brun. N'obtenant aucune réaction, il continua à embrasser son visage, passant par les tempes, le nez et les joues. Une main finit par se lever, attrapa son débardeur et l'attira vers d'autres lèvres. Heero finit par se détacher, gardant toujours aussi obstinément les yeux fermés. Il se réinstalla confortablement sur les cuisses de Duo, se bouinant contre son ventre. Celui-ci le regarda faire en souriant. Puis il leva les yeux et tomba sur un regard turquoise qui le fixait. L'espace d'une seconde, il se figea avant de faire un petit sourire crispé. Il ne s'était pas rendu compte que les autres s'étaient rapprochés.

Il fit un petit signe de la main à Quatre qui le fixait avec un grand sourire, installé sur un transat à une vingtaine de mètre de lui. Trowa, allongé à côté de lui, semblait dormir. Plusieurs mètres à côté d'eux, Hilde était installée dans l'herbe, sa radio toujours à côté d'elle. Wu Fei continuait à lire, sauf qu'il s'était lui aussi installé dans l'herbe, non loin d'elle. Un peu plus loin, Sally et Nelly discutaient, installées dans des chaises de jardin.

Duo sentit sa poitrine se gonfler avec une étrange impression de plénitude. Il pencha la tête en arrière, l'appuyant contre le tronc de l'arbre et ferma les yeux. Il resta ainsi un long moment, écoutant le bruit du vent qui filait entre les feuilles. Il sentait parfois un rayon de soleil passer entre les branches et lui chauffer une partie de son visage. De temps en temps, il entendait aussi quelques bribes des conversations des autres. Il sentit un chatouillement sur son bras et ouvrit lentement un œil. Il observa avec attention une petite fourmi se promener sur sa peau. Il la regarda hésiter, changer plusieurs fois de direction, puis finalement elle descendit vers sa main d'où elle grimpa sur un brin d'herbe. Il la vit disparaître dans la pelouse, un sourire aux lèvres, mais son attention fut bientôt détournée par autre chose. De l'autre côté de l'arbre poussaient des petites fleurs sauvages qu'il n'avait pas encore remarquées. Le natté tendit la main et en cueillit une. Il observa un moment la fleur qui ressemblait un peu à un liseron au détail près que ses pétales étaient bleus. Un sourire étira ses lèvres. Il commença à s'affairer autour des fleurs, prenant grand soir à ne pas trop bouger pour ne pas réveiller le Japonais.

Hilde qui changeait justement de position eut le regard attiré par le manège de Duo. Elle resta un moment interloquée puis finit par secouer la tête en souriant. En faisant un mouvement du bras, elle renversa sa petite radio dont le volume fut subitement augmenté de sorte que tout le monde put entendre ce qui passait sur les ondes à ce moment là. Après un morceau de publicité vantant le côté indispensable d'une mayonnaise et des annonces du présentateur, un léger son cristallin se fit entendre. Quelques notes de guitares furent égrenées suivit de rires enfantins et de sons de jeux.

J'étais sage, comme un orage

Ni virtuel, ni imbécile

Duo prenait grand soin à cueillir des fleurs en faisant le moins de mouvement possible. Puis il tressait minutieusement les tiges entre elles jusqu'à ce que les corolles s'alignent. Il formait petit à petit une couronne de ces petites fleurs bleues avec une grande application et surtout, sans réveiller Heero.

Je sais bien, ce n'est plus de mon âge

Comme tu vois, j'ai l'instinct fragile

Il regarda avec un plaisir non-contenu la couronne de fleurs qu'il avait formée. Un grand sourire étira ses lèvres, se faisant un brin canaille alors qu'il baissait les yeux vers le brun. Il leva les bras pour tenir la couronne à deux mains alors qu'il la descendait lentement vers le front du Japonais. Il tira la langue d'application lors des derniers centimètres et finit par la poser doucement sur sa tête. Un sourire ravi étira ses lèvres. Levant les yeux, il croisa le regard de Wu Fei et son sourire se fit un peu plus grand. Il ne vit toutefois pas le sourire moqueur que celui-ci lui renvoya.

A penser à tout ça, j'ai une larme qui coule

C'est l'instant qui veut ça, nostalgique du cool

Une main agrippa son débardeur alors qu'un corps bougeait contre lui. Son sourire se crispa légèrement tandis que Heero se redressait. Un regard qui se voulait innocent répondit à celui qui se voulait agacé. Un sourcil se haussa au-dessus des yeux bleus, qui étaient toujours surmontés par la couronne de fleurs.

Automate traumatisé, je me détraque, trop hantisé

Je me lève à l'eau glaciale, je déteste ce confort social

La dite couronne fut brusquement enlevée puis enfoncée sur le crâne du châtain. Celui-ci ne fut d'ailleurs pas très content du peu de délicatesse avec laquelle elle était traitée alors qu'il avait pris beaucoup de soin à la faire. Il fronça un sourcil, retroussant les lèvres en une moue réprobatrice. Un éclat de rire se fit entendre et leurs regards furent attirés par un certain blond qui ne les lâchait pas des yeux.

On grandit bien trop vite

Quatre les regardait, un grand sourire accroché aux lèvres. Le stylo qu'il tenait entre ses dents et le lourd paquet de feuilles entre ses mains faisait ressortir son côté d'homme d'affaire, jurant atrocement avec le fait qu'il était en chemise et bermuda avec lunettes de soleil.

Sur cette planète plastique

La tête appuyée sur le ventre de l'Arabe, Trowa les fixait également derrière ses lunettes de soleil. De là où ils étaient, Heero et Duo ne pouvaient pas voir grand chose mais ils restaient persuadés que le Français souriait.

Où la vie semble pratique

Le natté finit par hausser un sourcil. Il leva un doigt pour tirer la peau sous son œil tout en tirant la langue aux deux spectateurs. Heero le regarda faire d'un air mi-étonné, mi-blasé mais en profita pour ajuster un peu mieux la couronne de fleurs sur sa tête.

Mais…

Aujourd'hui je saisis ma chance

'Tu dois retrouver ton enfance'…

La musique que crachouillait la petite radio de l'Allemande leur parvenait faiblement, comme un fond sonore.

Aujourd'hui je saisis ma chance

'Tu dois retrouver ton enfance'…

La musique finit par attirer un peu plus leur attention et ils laissèrent leur regard aller jusqu'à Hilde et Wu Fei… Pour se rendre compte qu'ils les fixaient également, l'air de pleinement s'amuser. Même Sally les observait en souriant. Au final, seule Nelly ne semblait avoir rien remarqué. Duo fronça du nez devant tant d'attention. Il essaya de faire abstraction de tous ces regards en remontant d'un air très digne sa couronne qui lui tombait sur les yeux. Le Japonais le regardait faire d'un air toujours légèrement détaché quand son attention fut attirée par un pétale de fleur qui avait glissé dans le cou du natté. Il leva la main pour l'enlever mais s'arrêta à mi-chemin. Duo qui l'avait vu esquisser un geste se tourna, juste pour le voir plonger vers son cou. La sensation des lèvres à travers le pétale électrisa la peau du châtain. Il regarda le Japonais se redresser, le pétale glissé entre les lèvres qui disparut d'un coup de langue. Un grand sourire se dessina sur le visage de Duo.

Je m'enivre à la limonade

Autour de cette foule

Il ramena ses jambes en tailleurs, heurtant au passage le carnet à dessin que lui avait donné Nelly plus tôt. En le déplaçant il parcourut avec amusement les propositions de noms pour son autre lui qu'ils avaient écris. Son sourire s'agrandit un peu plus quand il se souvint de celui qui tambourinait en lui quand ils avaient fait ça. Il reposa le carnet un peu plus loin, l'air apaisé et c'est un regard doux qu'il tourna vers le brun, qui finissait d'ajuster méticuleusement la couronne.

Je plains tous ces malades

Nostalgiques du cool

Il posa son front contre celui du Japonais, ne le lâchant pas du regard. Ils restèrent ainsi un long moment à se fixer, leurs nez s'effleurant légèrement.

Car…

Aujourd'hui je saisis ma chance

'Tu dois retrouver ton enfance'

- En fait… Vous vous étiez complètement planté dans son diagnostic.

Wu Fei, Sally et Nelly tournèrent leur regard vers Hilde qui fixait le couple au pied de l'arbre.

- Enfin sans vouloir vous vexer bien sûr.

Aujourd'hui je saisis ma chance

Tu dois retrouver ton enfance

Comme seuls quelques regards interrogatifs lui répondirent, elle baissa légèrement la radio avant de se tourner vers le docteur Baker.

- Et bien… Vous aviez dit que vous pensiez que l'autisme de Duo avait engendré chez lui tout un comportement et des réactions enfantines mais…

L'Allemande fixait d'un air calme le natté.

- Je me demande s'il n'a pas… Tout simplement toujours agit… Comme un enfant quoi…

La radio continuait à crachouiller à côté d'elle et elle finit par l'éteindre complètement. Seules quelques phrases s'échappèrent encore avant que l'appareil ne se taise.

Aujourd'hui je saisis ma chance

'Tu dois retrouver ton enfance'

Mais où est donc ornicar…

Aujourd'hui je saisis ma chance…

A une trentaine de mètres de là, Heero et Duo front contre front ne se lâchaient pas du regard. Le regard du natté se faisait de plus en plus pétillant alors qu'il commençait à mordiller ses lèvres. Celui du brun était intensément braqué au fond des iris violets.

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THE END

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Oui !

Aaah... Ca y est, c'est fini

( les sensibles peuvent ouvrir les vannes, je connais la nostalgie des fins de fics )

Trois ans après sa première publication, quatre ans après sa création, ça y est, le point final est posé.

Hmmm... ¤profite¤

J'espère que vous aurez passé de bons moments dans cette histoire et avec cette fin :)

Merci de vous être acharnés à suivre sur trois longues années ( et bravo aux prenneurs de train en marche qui se sont tapés tous les chapitres d'un coup )

Merci pour toutes vos reviews, vos coup de gueules, vos coups de coeurs, vos crises de panique, vos tapage du pied ( "la suiteuuuh" ), vos couinage en direct live, vos frétillements frénétiques, vos crises hystériques, vos ongles rongés sur mon intrigue à deux balles, vos cheveux arrachés quand Heero se prenait pour Pimprenelle, vos pulsion plus ou moins sadique envers Réléna (nan mais la pauvre quoi, je l'ai vraiment pas aidé dans cette fic ), votre stressage intensif pour Duo, j'en passe et des meilleurs...

Merci à Anya, ma bêtad'amourquej'aime, bourreau de travail, qui m'a fait des bêtalecture impeccable sur cette fic comme sur d'autres depuis trois ans, crème ambulante, choupie d'amour qui bêtalecte même quand on lui a dit de ne pas le faire, perfectionniste à fond, scrupuleuse jusqu'au bout de ses longs ongles, empêcheuse de tourner en rond, que j'oublie toujours de remercier. Merci ma Babou, t'aime très fort ¤câlinetoutpleintoutplein¤

Merci à Caramelon et Mithy pour les discussions psychiatriques sur cette histoire XD

Je tenais aussi à remercier mes producteurs, mon agent, mon cousin Léon (reviens, on a les même à la maison !), mes chats, ma chaussettes gauches, mon bol de chocolat chaud, la pomme que j'ai mangé ce matin, la nomination aux oscars qui devrait arriver sous peu, et bien sûr mes nombreux fans du monde entier.

Je vais enfin pouvoir revendiquer moi aussi le "Oui ! Je finis toujours mes fics !".

Pour ceux que ça intéresseraient (accrocs) une autre fic à chapitre est déjà en route ( mais elle sera plus courte ) ( je crois ) ( j'espère ! ). La suite de "Et si le tourbillon de la vie..." est également prévue (elle ne fera que 4 chapitres et le deuxième est déjà entièrement tapé). Plus moult os dont certains sont déjà finis et/ou en cours de bêtalecture. Vous y ajoutez les fics tapées avec Anya, celles en cours comme celles prévues, les association surprise (Miguel y Pépito, prenez peur ) et autres cocktails détonnant...

Bref, je ne vais pas en rester là et ceux qui aiment mes histoires auront très bientôt de quoi se mettre sous la dent.

Merci encore à vous et... Contente que cette histoire vous ait fait frémir :)

See ya soon !

Brisby :)))!