COMMENT RENDRE CINGLE SNIVELLUS

Disclaimer : Pas à moi. Tout à J. K. Rowling.

Résum: Dans les affaires de Sirius, Harry retrouve un vieux livre écrit par les Maraudeurs à leur époque et intitulé 'Comment rendre cinglé Snivellus'. Quel usage pourra bien en faire son élève… ? Slash SSHP.

Warning : Comme indiqué dans le résumé, cette fic est un slash donc une histoire homosexuelle entre deux hommes (et quels hommes…) de rating R pour bave intempestive, fonte instantanée des barres chocolatées et noyade des claviers. Si vous n'avez pas envie de saliver sur une fic de ce genre, passez votre chemin… votre pc vous en remerciera probablement ainsi que votre porte monnaie… par contre, les lecteurs avisés et bavouillants déjà sont des plus chaleureusement invités à rester, munis d'une bâche et d'un ventilateur. Lol.

Rappel : Snivellus (Snivelly) : Servilus en Français, traduction que j'exècre et qui est le surnom qu'avaient donné les Maraudeurs à Severus Snape.

Les Maraudeurs :

Prongs = Cornedrue ou James Potter.

Padfoot = Patmol ou Sirius Black.

Moony = Lunard ou Remus Lupin.

Wormtail = Queudver ou l'espèce de… bip… de Peter Pettigrew.

A/N : Je sais que j'ai d'autres fics en cours mais j'ai pas pu résister. Je sais aussi que ce thème a déjà été abordé mais j'avais envie d'écrire une fic à ma sauce sur ce thème et je sais aussi que vous serez indulgent pour la vitesse peut-être irrégulière de mes updates étant donné que je n'ai que 10 doigts, que j'écris des slashs chauds donc bave davantage que Beethoven dans les films devant une plâtrée de croquettes et du coup, doit racheter souvent des ordis parce que moi, c'est pas un clavier tout seul, c'est un portable. En tout cas, vous savez que je ferai à chaque fois tout mon possible pour me dépêcher et je vous fais de gros bisous à tous.

A/N 2 : Je dédie cette fiction à Arcadiane. (Je sais que ce n'était pas cette histoire que je devais te dédier Clairette mais je suis très inspirée pour celle-là et moins pour l'autre alors voilà. Gros poutouxes ma belle.)

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Londres, 12 place Grimmauld

Les rues du quartier étaient calmes en ce chaud mois d'août et n'étaient généralement troublées que par des touristes perdus. Il n'y avait pas un souffle de vent qui venait rafraîchir l'air saturé de chaleur et le soleil tapait tout le jour sans discontinuité. La canicule perdurait la nuit mais n'était pas aussi intolérable qu'en journée.

Tous les êtres vivants n'attendaient donc plus qu'une chose : un bon orage !

Accroupi sur le sol poussiéreux du grenier de l'ancienne et noble maison des Black dont il avait hérité à la mort de son parrain, Harry étouffait. La petite pièce était une vraie fournaise et il avait hâte de la quitter. Pourtant, il savait qu'il devait rester. Il cherchait en vain quelque chose depuis plusieurs jours déjà ou plutôt plusieurs soirs. Il ne venait ici que lorsque le soleil commençait à tirer sa révérence mais pas jusqu'à y accueillir l'obscurité de la nuit. Il y faisait alors plus frais mais toujours à la limite du supportable.

Le jeune homme soupira et se passa une main sur son front trempé. Ses cheveux y étaient collés par la sueur et il sentait des gouttes salées glisser sur sa peau pour tenter de la refroidir.

Aujourd'hui, il n'avait pas daigné se vêtir d'un tee-shirt et ne portait seulement qu'un short en coton léger qui buvait avidement sa transpiration. Harry détestait cela. Il détestait cette moiteur qui lui collait constamment à la peau et la chaleur qui ne voulait pas céder la place à la moindre fraîcheur.

Où étaient-ils bon sang ?

Il se passa une énième fois la main dans ses cheveux humides pour en repousser les mèches dégoulinantes de ses yeux.

Lorsque la maison avait été adjugée sienne l'année passée, le jeune homme était encore tellement marqué par la mort de son précédent propriétaire qu'il n'en avait absolument pas fait la découverte. Ensuite, il était reparti à Poudlard pour une nouvelle année scolaire qui avait été conclue par la disparition définitive de Voldemort.

Harry soupira une nouvelle fois en avisant le soleil déclinant. Il avait encore cherché pendant toute la soirée et n'avait pas trouvé ces fichus albums. Il savait pourtant qu'il y en avait. Remus lui avait parlé des innombrables photos que chacun avait pris de tout et de tout le monde et dont Sirius avait hérité à la mort des Potter. Sirius qui en avait déjà lui aussi eu un bon stock.

« J'en ai moi aussi » lui avait dit le lycanthrope. « Mais certainement moins que Sirius. Il a dû les entreposer dans le grenier. Je t'aiderai à retrouver tous ces albums lorsque je reviendrai de France. En tout cas, ne t'aventure pas là-haut tout seul. C'est un vrai labyrinthe. Immense et poussiéreux. Par contre, je crois qu'il a été vidé de toutes créatures nuisibles donc pour cela, tu n'as pas à te faire de soucis. »

Cela faisait deux semaines que Remus était parti et cela faisait deux semaines que Harry cherchait les précieux albums. Il n'avait pas pu attendre et avait entrepris de fouiller par lui-même. Mais en vain. Tout ce qu'il avait trouvé se résumait à des meubles anciens, des malles pleines de vêtements d'enfants ou d'adultes, pour la plupart, jamais portés, des livres et grimoires diverses, des potions également ou ingrédients que le jeune homme ne connaissait pas. Il avait préféré ne pas y toucher. Après tout, la famille Black n'était pas étrangère à la magie noire.

« Lumos » balbutia Harry.

Le bout de sa baguette s'éclaira et il le dirigea vers un coin du grenier qu'il n'avait pas encore exploré.

« Encore cinq minutes et je redescends » se dit-il en s'approchant d'une vieille bibliothèque, lourde d'ouvrages parlant de thèmes éclectiques.

Les araignées avaient élu domicile dans ce grenier et Harry était perpétuellement obligé d'en arracher les toiles. Un sourire aux lèvres, il s'avança davantage dans le renfoncement de la pièce.

« Oh oui Ron » se dit-il à haute voix. « Je comprends pourquoi tu ne veux jamais m'accompagner. »

La famille Weasley, quasiment au complet, avait élu domicile chez Harry pour l'été. La maison était toujours placée sous le gardiennage magique dont Dumbledore était le responsable.

Le Seigneur des Ténèbres n'était certes plus de ce monde, cependant, les mangemorts n'avaient pas encore été tous capturés et certains d'entre eux voulaient férocement venger leur ancien maître.

L'Ordre du Phénix n'était donc pas encore dissout et les Aurors et autres espions maintenaient toujours leurs activités.

Harry repoussa un drapé de velours sombre et découvrit une large malle métallique cachée dessous. Contrairement à certaines autres, il n'eût pas à en forcer l'ouverture et, d'un geste rapide, souleva le couvercle arrondi et étrangement sculpté.

« Ah ! » fit Harry. « Enfin ! » ajouta-t-il en découvrant les albums qu'il cherchait.

Il en feuilleta plusieurs brièvement et en mit d'autres directement dans un grand sac qu'il avait apporté avec lui en prévision. Après avoir tout rangé dans le sac extensible, il referma la malle et d'une formule magique, le fit s'élever et s'envoler à sa suite.

Il soupira de soulagement et de bonheur en regagnant les pièces basses de la maison où il faisait plus frais.

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Harry avait feuilleté les albums pendant toute la soirée de la veille et n'avait également fait que cela depuis qu'il s'était réveillé ce matin-là. A présent, il était plus de 19H et il savait que Madame Weasley n'allait pas tarder à lui dire de venir à table.

Il fermait le dernier album lorsque son regard s'accrocha sur un autre livre à la couverture souple rouge et or qu'il n'avait pas vu jusque là et qui dépassait légèrement du grand sac.

« Tiens ! C'est bizarre, je n'avais pris que les albums. Pas les livres ! J'en suis sûr » dit Harry en ramassant l'ouvrage. « Il a dû se glisser dans l'un d'entre eux ! »

Le jeune homme haussa les épaules et tourna le livre qui ressemblait à un gros carnet écarlate, strié de filaments dorés et ne remarqua aucun titre ni aucune autre calligraphie. Intrigué, il ouvrit la première page et la trouva vierge. Il tourna la seconde et découvrit quelques mots écrits avec soin :

« Comment rendre cinglé Snivellus »

Ecrit par : Les Maraudeurs.

Harry ouvrit des yeux ronds et ses pupilles se fixèrent sur le mot 'Snivellus'. Il savait exactement de qui il s'agissait et il savait parfaitement pourquoi son cœur battait à présent à un rythme fou. La respiration légèrement haletante, il tourna une autre page qu'il trouva vierge puis une autre qu'il lu avec avidité.

Nom : Severus Sebastian Snape dit 'Snivellus'.

Age : 16 ans.

Parenté : Indéfinie mais certainement hybride de je ne sais trop quels animaux féroces.

Maison : Serpentard.

Qualités : Adhère parfaitement à toutes les parois et mémorise très bien tout ce qui l'intéresse.

Défauts : Il y en a trop pour les énumérer toutes donc on va dire l'ensemble : Snivellus.

Caractéristiques physiques : Cheveux gras, teint pâle et cireux, cheveux gras, nez crochu et cheveux gras. (Commentaire de Prongs : Beurk !)

Caractéristiques morales : N'a pas de moral.

Caractéristiques mentales : Bien que doué d'une certaine intelligence, il ne s'en sert qu'à essayer d'humilier ou de faire renvoyer les autres. Rapporteur de première. Ne pense qu'à suivre les règlements et ne sait pas s'amuser.

Caractéristiques sexuelles : « Blerk, qu'est-ce qui te prend Pady de mettre ça ? »

« Ecris pas tes commentaires là-dessus Prongs bon sang ! »

« Bah, tu le fais bien toi ! »

« Oui mais moi, c'est pas pareil ! C'est moi qui la rédige cette fichue bio ! »

« Ouais mais mettre 'sexuelles' dans la même page que 'Snape', faut le faire ! C'est dégueu ! »

« Arrête Prongs, ça peut être drôle, qu'est-ce que tu en penses Moony ? »

« Je ne pense pas que ce soit nécessaire de rédiger quelque chose comme ceci et la vie sexuelle de Snape ne nous regarde en rien. »

« Merci Moony ! C'était… bah… C'était Moony ! Quelque chose à ajouter Prongs ? »

« Oui Pady, merci de me donner la parole. Moi, je dis que c'est dégeeeeuuuuuu !!! Beuuuurk ! »

« Merci Prongs, on ne se doutait pas de tes pensées. »

« Oui, je sais. »

Donc, Caractéristiques sexuelles : Gay (et ça, on est sûr à 100% l'ayant entendu le dire sous véritasérum).

Harry arrêta brusquement sa lecture et faillit hurler de joie. Il crispa son poing et le porta à sa bouche pour étouffer sa crise de jovialité. Pour compenser, il se releva à la hâte et essaya de sautiller discrètement sur le tapis de sa chambre.

Au dessous de la pièce, Madame Weasley qui finissait la préparation du dîner leva les yeux en direction du plafond et fronça les sourcils.

« Ron, tu peux aller voir si tout va bien dans la chambre de Harry. On dirait qu'il s'est cogné ou qu'il est tomb »

« Oui, mman ! » dit le rouquin en grimpant les escaliers.

Toc, toc, toc…

« Harry ? »

L'interpellé se figea soudainement en entendant la voix de son ami résonner derrière la porte et il plongea de nouveau sur son lit pour cacher promptement le petit livre compromettant. Il n'eût le temps que de relever la tête tandis qu'une tête rousse émergeait de la porte entrouverte.

« Oui ? » demanda le brun en essayant de prendre un air naturel.

« Tu vas bien ? » demanda Ron en le regardant bizarrement.

« Euh… oui, pourquoi ? »

« Parce qu'on entendait de drôles de bruits en dessous et maman pensait que tu étais peut-être tombé ou que tu t'étais cogné mais ils étaient plutôt répétitifs les bruits alors à moins que tu sois ivre… enfin… »

« Bah non, tu le vois bien et je vais bien. »

« Oui » répondit le jeune rouquin en faisant un signe de la main. « Enfin, c'est pas grave… Il faut que je finisse ma lettre pour Hermione. On t'appellera quand le dîner sera prêt. »

« OK » répondit Harry tandis que son ami refermait la porte.

Dès qu'il entendit les pas de Ron retentirent dans les escaliers, il ressortit le livre et retourna à la page qu'il avait laissé.

Gay…

Ce mot, il s'en régala les yeux avant de lire la dernière ligne écrite par Sirius.

Ennemis : Nous !

Harry grogna et secoua la tête avant de tourner la page.

Il s'était rendu compte qu'il était tombé amoureux de son maître des potions au cours de l'année qui avait précédé et il s'était demandé à maintes reprises s'il trouverait un jour le courage de lui déclarer sa flamme. Il savait pertinemment que l'homme l'exécrait et il ne savait rien de son professeur. Son ignorance allait jusqu'à sa préférence sexuelle… jusqu'à aujourd'hui.

Si Sirius et son père avaient su que Harry allait un jour se servir de leur carnet à des fins tout autre que celles de l'ennuyer, ils ne l'auraient certainement jamais écrit.

Le sourire du jeune homme s'élargit en avisant quelques titres de notes que les maraudeurs avaient prises.

'Points forts et points faibles de Snivelly', 'Ce que Snivellus déteste', 'Ce que Snivellus aime', 'Ce qui fait baver Snivelly'…

Harry s'arrêta à cette page.

'Comme énoncé dans sa bio, Snivelly est gay donc tout popotin mâle est susceptible d'émoustiller son intérêt. Au cour de nos recherches, nous avons vu qu'il était attiré par certaines caractéristiques physiques qui, lorsqu'on les connaît, peuvent être une arme redoutable dans notre bataille contre Snivellus. Et ce qui le fait littéralement baver sont les…'

Toc, toc, toc.

Harry grogna et fourra une nouvelle fois le livre sacré sous son oreiller juste à temps pour voir le visage de Madame Weasley lui dire que le dîner était prêt.

Le jeune homme fit semblant d'être content et sortit de la pièce en ayant qu'une hâte : y revenir.