Secrets de l'ancien monde

Chapitre I Sur la route de son destin

Kira ---------------

Le soleil brillait en cette belle journée. Il baignait de lumière cette prairie qui s'étendait sur des kilomètres. Cela faisait déjà 5 jours que j'avançais à travers la plaine, ayant pour seule compagnie la nature. Mais cela ne me dérangeait guère. J'aimais la nature. Le souffle du vent qui caresse votre visage, le soleil qui réchauffe doucement votre peau de ses rayons. Toutes ces sensations étaient si simples et pourtant si apaisantes. Oui, j'aimais vraiment la nature. Elle m'avait vu grandir.

Quand j'étais enfant, ma mère et moi vivions à la lisière d'une forêt non loin d'un petit village. Quant à mon père, il mourut quand j'avais 7 ans. Je n'avais donc que très peu de souvenirs de lui. Mais les peu que j'avais, je les chérissais car lorsqu'un être qui vous est cher s'en va, c'est tout ce qu'il vous reste : des souvenirs. D'ailleurs c'étaient eux qui occupaient généralement mon esprit lors de ces longues journées de marche. Je repensais à mon village, à mes amis, à ma famille. Cela me distrayait. J'aimais à me rappeler que souvent avec Amal, mon ami d'enfance, nous jouions à nous cacher dans les bois, nous imaginant des aventures toutes plus fantastiques les unes que les autres. Tantôt nous étions des elfes, tantôt des hommes ou d'autres créatures car il était vrai que la terre du milieu était peuplée d'innombrables espèces. Amal était un homme, mais je ne pouvais pas en dire autant... enfin, pas totalement. Mon père était un humain mais ma mère ne l'était pas entièrement. En effet je descendais d'une longue et illustre lignée d'une race aujourd'hui presque disparue : les atlantes, le peuple des anges. C'est ainsi que les fables d'aujourd'hui nous décrivaient car des ailes ornaient nos dos. L'existence de mon peuple était en ce monde relayé au rang de légende car trop de mystères entouraient les miens.

Dans les temps anciens, bien au-delà de ce que toute commune mémoire peut se souvenir, existait un monde sur les ruines duquel celui qui existe aujourd'hui fut bâtit. « L'ancien monde », c'est ainsi que les rares bouquins traitant du sujet le nommaient. En ce temps, nombres de créatures aujourd'hui disparues vivaient. Et parmi elles, mon peuple. Ils étaient à part de tout ce qui existait jadis et moi leur descendante l'étais tout autant. L'eau et le feu étaient leurs alliés, leur pouvoir sur eux était grand et son secret bien gardé. Hélas celui-ci ainsi que ma race fut emporté avec la destruction de l'ancien monde. Tout ce qui existait jadis fut détruit. Tous mes semblables périrent à l'exception de 2 atlantes, un homme et une femme. Le premier était de la plus grande famille guerrière de notre civilisation : les Talith. Et la seconde, mon ancêtre, de la famille des Lantys, était la dernière de la lignée des prêtresses de Babel. Le destin avait voulu que ces deux êtres d'exception soient les deux derniers de leur race à peupler ce qui allait être le nouveau monde. Le temps passa et dans le secret, mes ancêtres se mêlèrent aux hommes, y trouvant les pères et mères de leurs enfants. Et au fil des générations, le caractère de mon peuple s'estompa.

Le sang des atlantes mourait, se diluant toujours un peu plus dans le génome humain. Mais la providence en décida autrement et fit de moi, un être unique. A la naissance, chaque descendant possédait un héritage atlante qui se manifestait avec plus ou moins d'intensité. Et alors que l'essence de mes ancêtres s'éteignait, la mienne se manifesta dans sa totalité, faisant de moi, une atlante pure. Ou du moins, aussi pure que je pouvais l'être car je n'oubliais pas que j'étais né de parents humains. Je grandis donc ainsi, mi femme mi atlante, développant les dons avec lesquels j'étais née. Ainsi, mon existence fut tout à fait ordinaire à part que j'étais une combattante aguerrie et ordonnait à deux des quatre éléments. Bon, d'accord ce n'était pas très ordinaire mais enfin... Je n'étais pas plus étrange que les autres créatures de ce monde. Les Elfes étaient eux même une extraordinaire espèce aux dons voisins des miens. Bref, je menai ma vie le plus ordinairement possible, ne faisant quasiment jamais appel à mon pouvoir. Celui-ci devait rester cacher car le monde ne comprendraient pas. Notre légende suscitait à la fois crainte et admiration. Et certains savoirs devaient rester dans l'ombre. Personne hormis les derniers des miens ne savait. Enfin, Amal mon meilleur ami, mon frère, le savait. Il savait tout. Et jamais cela n'empêcha quoi que ce soit.

Au bout d'un moment, je sortis de mes rêveries, me rendant compte que le soleil déclinait et qu'il était temps de m'arrêter pour la nuit. J'établis mon petit nid au milieu d'un groupement de rochers puis fouillai dans mon paquetage pour en sortir un bout de pain. Je posai le regard sur mon maigre repas et ne pu retenir un soupir de dépit. Il fallait admettre que le pain commençait à me sortir par le nez. Cela faisait deux jours que je ne mangeais que ça. Certes, j'aurais pu chasser mais je répugnais à tuer une pauvre bête de mes propres mains. Enfin bref, j'allumai un feu, à présent seul source de lumière dans l'obscurité de la nuit. Je commençai à grignoter mon petit bout de pain quand soudain j'entendis des bruit de pas. Tiens, qui pouvait passer par cet endroit perdu en plaine campagne ? Je passai la tête par-dessus un rocher et vis un groupe d'immondes orcs qui couraient à vive allure. Il devait être une dizaine. Bon, si je me fais discrète, je passerais inaperçu ! planifiai je. Les orcs passèrent leur chemin mais alors que je me cru sorti d'affaire, l'un d'eux grogna et le groupe s'arrêta. Tous se tournèrent en direction des rochers au milieu duquel je me trouvais et celui qui semblait être leur chef les pointa des griffes... NON MAIS QUELLE IDIOTE !!! m'insultai je mentalement. J'avais oublié d'éteindre le feu, il m'avait repéré ! Ni une ni deux, je ramassai mes affaires en vitesse et pris mes jambes à mon cou. Plus cruche que toi tu meurs Kira ! Les orcs se lancèrent à ma poursuite. Non de Diou ! J'accélérai, essayant de les distancer mais sans grande réussite. Derrière moi, j'entendais les grognements répugnants de ces monstres. A peine avais je commencé à courir sans demander mon reste que j'aperçu une petite lueur quelques mètres au devant. Un campement ! Merde ! Ces orcs vont les attaquer ! Il fallait que je les avertisse et il était trop tard pour les éloigner du campement. Je forçai le pas pour gagner quelques précieuses secondes et comme j'approchais du camp, je me mis à hurler

« Allez vous en, des orcs arrivent !!! Allez vous en !!! »

Legolas--------------------

Je me tenais debout sur un des rochers qui nous abritaient, aux aguets. Gandalf, Aragorn et Gimli fumaient tranquillement du vieux Tobi que leur avaient gentiment proposé Merry tandis que Boromir affûtait son épée. De leur coté, Sam et Pippin s'affairaient à préparer notre maigre dîner. Frodon, lui, se reposait un peu à l'écart. Je voyais dans ses yeux que l'anneau s'emparait de lui un peu plus chaque jour. Je ressentais beaucoup de sympathie à son égard et de respect aussi. Bien que l'anneau soit un lourd fardeau, Frodon ne se plaignait jamais. Son repos, il le méritait bien. Comme tous mes compagnons d'ailleurs. Moi, la fatigue ne me malmenait pas de trop. Etant un elfe, ma résistance à l'effort dépassait de beaucoup celle des autres. Ainsi assurais je le premier tour de garde. Je m'étais posté face au Nord, les yeux scrutant l'horizon. Tout semblait calme. Ou du moins c'est ce que je pensais jusqu'à ce que mon ouïe me contredise. Au loin derrière moi, j'entendis des bruits de pas lourds et nombreux se rapprocher. Aussitôt, je fis volte face, sautai sur le rocher opposé et fixai le point d'horizon d'où venait l'éventuelle menace. Mes compagnons m'ayant vu m'agiter soudainement se redressèrent. Ils avaient appris à se fier à mes sens.

« Que se passe t il ? » demanda Boromir

« Quelque chose approche. Ils sont nombreux et rapides... » Toute ma concentration était dirigée vers ce quelque chose lorsque mon ouïe, ma vue et mon odorat m'alertèrent. « ORCS ! » criai je.

Au même moment, une voix provenant de la même direction que les orcs hurla « Allez vous en, des orcs arrivent !!! Allez vous en !!! »

Aussitôt, tous étions sur le pied de guerre, prêt à l'assaut. Les orcs arrivèrent à hauteur de vue et c'est là que nous nous aperçûmes que la voix qui nous avait alerté était celle d'une femme. Elle était poursuivit par un groupe d'orcs ! Très vite, la pauvre demoiselle nous rejoignit et lorsqu'elle arriva à nous, elle s'arrêta soudainement. Ses yeux s'étaient posés sur les quatre hobbits qui s'était réfugié à l'arrière, armes néanmoins à la main. Elle jeta un regard rapide sur le groupe d'orcs qui arrivaient puis de nouveau sur les hobbits. Un éclair de peur traversa ses yeux. Et dans la seconde, elle leur hurla de reculer et vint se placer à nos cotés comme prête à se battre. J'allais la sommer d'aller se mettre à l'abri mais Boromir me devança.

« Allez vous en ma dame, c'est dangereux pour... »

Mais alors qu'il allait finir sa phrase, l'inconnue empoigna ses deux longues dagues d'un habile mouvement qui ne souffrait aucun doute sur sa capacité à les manier. Je restai sans voix comme Boromir. Mais que... Mais je n'eu pas le temps de relever que les orcs arrivèrent sur nous et l'affrontement commença. A ma grande surprise, la jeune femme alla à la rencontre d'un orc. Mais elle va se faire tuer ! Et avant que je puisse faire un mouvement vers elle, deux orcs se lancèrent sur moi. Je les combattis l'un après l'autre. De leur cotés je vis que mes frères d'armes traitaient avec leurs assaillants. Ceux-ci succombèrent sans tarder sous nos coups. Mes deux opposants s'effondrèrent mort et j'allais m'élancer à la rescousse de la jeune femme quand ce que je vis me figea sur place. Tout se passa en une fraction de seconde. Deux orcs s'étaient rués sur elle, l'un à sa gauche, l'autre à sa droite. Chacun d'eux assénèrent leur coup d'épée de façon à lui trancher la tête. Je la voyais déjà morte... Mais brusquement, l'inconnue se jeta à terre en une roulade pour se retrouver derrière eux, esquivant l'attaque. Aussi souple et rapide q'un félin, elle se releva à toute vitesse et sans se retourner, et ne laissant pas aux orcs le temps de le faire, elle leur planta à chacun une de ses dagues dans la nuque. Vif et précis. Ils poussèrent à l'unisson un effroyable hurlement de douleur avant de s'effondrer. Aussitôt que ses dagues ressortirent de leur chair puante, elle saisit l'une d'elle par la lame et la lança droit devant. Le couteau fendit l'air dans un sifflement et avec un bruit sourd, il alla sinistrement s'enfoncer entre les deux yeux du dernier orc debout. Par Valar, mais qui est elle ?! Je restais paralysé quelques secondes de stupéfaction. L'inconnue alla retirer sa dague du front sanguinolent de l'orc. Mes compagnons qui n'avaient rien manqué de la scène eux non plus étaient restés cois. Aragorn se reprit le premier, s'avança et demanda d'une voix faible, toujours sous l'emprise de la stupeur

« Mais qui êtes vous ? » L'inconnue se retourna et lorsqu'elle vit l'expression de nos visages, elle sembla gênée.

« Euh... oui... excusez moi, je m'appelle Kira. Kira Lantys » Malgré sa gêne, elle afficha un sourire amical

Je la fixai mi méfiant, mi fasciné. Cette Kira était une jeune femme élancée, d'environ 1 mètre 68. Je n'avais jamais vu de pareille femme. Elle contrastait de beaucoup tout ce que j'avais vu dans ma longue vie. Sa peau était légèrement mate, semblant avoir été doucement tanné par le soleil. Son abondante chevelure châtaine était une longue cascade de boucles tandis que ses yeux d'un vert émeraude piégeaient le regard de quiconque les croisaient. Ses vêtements étaient peu communs pour une femme. Elle portait une tunique qui lui tombait jusqu'aux chevilles et dont le pant était fendu d'un coté jusqu'à la taille. On aurait dit une sorte de par-dessus. Ce manteau, tout comme le col montant, était boutonné sur le flanc et on pouvait voir par l'ouverture du vêtement sur sa jambe qu'elle portait un pantalon surmonté de houseaux à mi mollet. A peu de choses près, sa vêture était celle d'un homme. A ses hanches pendaient dans leurs fourreaux, ses deux petites épées courbes. Cette femme était étonnante, autant dans sa vêture que dans l'efficacité froide de ses lames. Singulière rencontre... Aragorn entreprit alors de nous présenter.

« Je me nomme Aragorn, voici boromir du Gondor, Legolas du royaume sylvestre, Gandalf le gris et Gimli fils de Gloin. »

« Enchanté, ravie de vous rencontrer messieurs. » nous salua t elle. Aragorn se détendit comme nous tous. Il n'émanait d'elle aucune animosité

Gimli en confiance ajouta « C'est réciproque jeune demoiselle. Et laisser moi vous dire que vous êtes une jeune femme absolument étonnante ! »

Je suivis « Oui, je n'ai jamais rencontré une femme aussi... adroite avec une lame que vous.» C'était le moins que l'on puisse dire. Elle sourit, flattée.

Boromir, curieux, demanda « Mais dite moi ma dame, où avez-vous appris à vous battre comme cela ? »

« Oh ! Disons que les bagarres entre frère et sœur ont du bon ! » répondit elle d'un ton rieur

Aragorn lava un sourcil, prit au dépourvu, puis se mit à rire. Nous l'imitâmes. Entendant des rires, Frodon, Sam, Merry et Pippin qui s'étaient mis à l'écart nous rejoignirent, comprenant que tout danger était écarté.

« Je ne vois pas de quoi rire ici mes amis. » dit Frodon en approchant. Aragorn se tourna vers eux et fit les présentations

« Mes amis, je vous présente Kira Lantys. Kira je vous présente des hobbits de la Comté : Perigrin Took, Meryadoc Brandebook, Sam Sagace et Frodo Sacquet. » Kira sembla un instant surprise de voir les hobbits

« Mais veuillez madame, appelez moi Pippin ! » lanca joyeusement Perigrin

« Et moi Merry ! » Visiblement, les hobbits semblaient déjà apprécier Kira

« Dans ce cas là appelez moi Kira tout court ! Les « madame » et compagnie ne sont pas pour moi.» Kira leur tendit la main et chacun d'eux la lui serra.

« Kira, » reprit Boromir, « voudriez vous vous joindre à nous pour la nuit ? Les alentours ne sont pas sûr et bien que vous sachiez vous défendre, je répugne à laisser un dame seule au milieu de nul part. » Kira nous regarda tous et voyant que cette invitation semblait collective elle répondit

« Et bien merci, j'accepte avec plaisir. Un peu de compagnie me fera le plus grand bien ! Par contre cela dérangerait il si nous déplacions le campement un peu plus loin ? Je ne voudrais pas jouer les précieuses mais passer la nuit à proximité de cadavres d'orcs tous aussi odorants les uns que les autres ne m'enchante guère ! Il n'est besoin d'avoir l'odorat d'un elfe pour que le cœur vous en soulève ! »

« Cela est bien vrai ! » ris je « Et d'ailleurs je formulerais la même requête ! »

Ainsi donc nous fîmes nos bagages et allâmes nous installer un kilomètre plus loin. Le campement établit, Aragorn alluma un feu autour duquel nous nous asseyâmes.

fin de chapitre

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