Comment une fenêtre créa un carrefour culturel à Poudlard…


Cette histoire fait suite aux « Egarés du Disque-Monde à Poudlard » ( mise en ligne le 5 mai 2004 ).

Les personnages et lieux de cette fanfiction sont la propriété exclusive de J.K. Rowling ( Harry Potter ), Terry Pratchett ( Les Annales du Disque-Monde ), Philip Pullman ( A la Croisée des Mondes ), J.R.R. Tolkien ( Le Seigneur des Anneaux ) et de George Lucas ( Star Wars ). Pour le reste, ne cherchez pas trop de logique, et si personne ne comprend rien, c'est parce que mélanger tant d'influences est un peu fouillis ! Je tiens à dire un grand merci à Angelene Hysteria pour ses idées de suite !

Cette fic était un vrai délice à écrire, aussi j'espère que vous l'apprécierez. Quelque soit votre avis, envoyez-moi des reviews, et bonne lecture !


Chapitre 1 : Chambre avec vue sur cuisine

Will brandit à nouveau le poignard subtil, sous le regard attentif de Lyra Parle-d'Or. La fillette blonde retenait son souffle, anxieuse. Accroché à son cou, son daemon, Pantalaimon, fixait le jeune garçon de ses grands yeux d'opossum, avant de prendre l'aspect d'un colibri, qui alla furtivement se placer au-dessus de Will. Celui-ci sonda doucement les contours de l'air, décela un accroc dans sa texture et enfonça sa lame. Avec précision, il découpa une petite fenêtre dans le vide. Lyra se rapprocha pour voir. De l'autre côté se trouvait une cuisine qu'on aurait crue sortie du cauchemar d'une ménagère. Des assiettes, gobelets, plats en tous genres étaient empilés dans les moindres recoins de la pièce, dégorgeant de crasse rance.

Soudain, une main ridée jaillit de l'ouverture pour saisir Will par le col. Le garçon fut entraîné dans la cuisine, avec Lyra qui s'agrippait fermement à son bras. Pantalaimon, de peur d'être séparé de Lyra, se changea en tigre rugissant et suivit le mouvement. Will, qui était tombé à la renverse sur le sol de la cuisine fantasmagorique, se releva prestement et tint la vieille femme en respect à l'aide de son poignard.

- Bien le bonjour, la jeunesse, fit-elle, un peu pataude. Bon, j'vais pas y aller par quat'chemins. ( Elle s'inclina avec la raideur de l'arthrite. ) Esméralda Ciredutemps, sorcière ès têtologie, des montagnes du Bélier. Vous pouvez m'appeler Mémé.

Lyra lâcha un ricanement. Sorcière ? Cette vieille femme, avec sa peau tannée par les ans et les chevauchées nocturnes en balai, n'avait rien de la grâce des sorcières de son monde. Pour commencer, elle faisait son âge. Alors que dans le monde de Lyra, les sorcières traversaient les siècles sans rien perdre de leur fraîcheur. Ensuite…

- Tu vas continuer longtemps comme ça, petite ? bougonna Mémé en foudroyant la fillette du regard.

Lyra échangea un regard chargé de surprise avec son daemon, qui prit la forme d'une souris avant de se réfugier au fond de sa poche.

- J'vous l'ai dit, c'est de la têtologie, expliqua la sorcière d'un ton bourru qui n'en laissait pas moins échapper sa fierté. Mais là n'est pas la question.

Elle se tourna vers Will.

- Mes excuses, mon gars, pour t'avoir attiré ici, mais ce couteau que tu as, il ouvre des passages entre les mondes, n'est-ce pas ?

Will fronça les sourcils, méfiant. Néanmoins, il ploya sous l'intensité du regard de Mémé, et hocha la tête.

- Parfait, alors j'vais pas vous retarder plus longtemps, s'exclama-t-elle. Tu seras mignon de m'ouvrir un passage sur la planète Terre. Et ne me demande pas où qu'c'est par rapport au Disque-Monde, j'en sais fichtre rien..

Will ne cilla pas. Lyra lui chuchota quelque chose à l'oreille. L'air légèrement décontenancé, il tailla plusieurs ouvertures dans l'air de la cuisine. Ensuite, il s'écarta pour laisser la sorcière examiner les ouvertures sur des mondes parallèles. Son menton en galoche s'agitant fébrilement sous ses marmonnements, elle poussa un tel cri de joie que Pantalaimon se transforma en porc-épic dans la poche de Lyra, lui arrachant un cri de douleur. Mémé Ciredutemps sourit et désigna la fenêtre qui l'intéressait. Will pinça le bord des autres pour les refermer.

- Bon, eh bien merci du coup de main, fit Mémé avec sa maladresse coutumière dès qu'il s'agissait de remerciements.