J'ai Tant Rêvé De Toi...
Chapitre 16 : Une Fleur Flânée
Deux jours avaient passés. Hermione ne les avait pas vu passer. Elle avait passé une journée dans la chambre de Sirius, tout deux, ne quittant pas le lit de la journée. Ce jour là, il n'y avait presque personne dans la demeure des Blacks, ils en avaient profité. Ils avaient passé la journée à faire l'amour. Le soir quand Hermione était enfin revenue dans sa chambre, elle était tellement épuisée qu'elle s'était endormie sur le lit de Ginny, le plus près de la porte !
Lupin était revenu tôt le matin, alors qu'il faisait encore nuit et il avait ramené une femme avec lui, dans la maison de Sirius. Il l'avait installé à l'étage le plus supérieur, dans la chambre la plus éloignée. Seul Sirius, Tonks et Rémus connaissaient son identité. Personne ne l'avait vu entrer, ni sortir, ni descendre pour prendre son petit déjeuner ou aller dans la salle de bain. Personne n'avait le droit de monter à l'étage, Sirius leur avait tous dit au petit déjeuner. Il avait pris sa voix la plus sérieuse, défiant quiconque d'oser lui désobéir.
Personne n'avait osé le faire. Personne n'avait pipé mot. Personne n'était monté à l'étage et personne n'avait essayé de le faire. Connaissant Sirius, Hermione savait qu'il avait sûrement du placer des sorts de protection à l'étage où était installée cette mystérieuse invitée. Rien qu'elle n'aurait pu défaire, mais elle respectait trop Sirius pour lui désobéir. Si Rémus ne voulait pas qu'on sache qui elle était, c'était son droit, mais faire autant de secrets ne faisait qu'attiser la curiosité de tout le monde, en particulier de la petite troupe.
L'identité de cette femme était la chose la plus intrigante. Hermione savait qu'elle devait être chère au cœur de Lupin. Il avait fait comprendre qu'il était amoureux d'elle. Lupin était certes du genre discret, mais il n'aurait pas étalé ses sentiments pour cette femme s'il ne savait pas c'était sérieux entre eux deux. Dans ce cas là, pourquoi la cacher ? Pourquoi ne pas révéler son identité ? Qui pouvait elle bien être ?
Personne n'en savait rien et personne n'avait aucun indice. Ginny avait rapporté à Hermione que Tonks avait fait des cauchemars de viols et de violence. Quand Ginny lui avait demandé ce qu'il se passait, Tonks lui avait répondu qu'elle avait du entrer dans l'esprit de « l'invitée du quatrième étage » pour pouvoir la soigner et que ce qu'elle y avait vu la hantait jusque dans ses rêves.
Cette femme devait forcément avoir un rapport avec Voldemort ou au moins avec ses partisans. Il n'y avait pas d'autres raisons pour tant de violence et Rémus ne pouvait pas l'avoir connue autrement. Cela expliquerait bien des choses, notamment pourquoi tout le monde protégeait son identité. Peut être avait-elle même été à Poudlard en même temps que Sirius et Rémus…
Tant de questions se bousculaient dans la tête d'Hermione. Elle voulait, elle brûlait de savoir qui était cette femme. Tant de mystère l'intriguait.
Le soir même, elle était dans la chambre de Sirius, elle se décida à l'interroger sur le sujet.
Hermione : Sirius ?
Sirius avait ses bras autour d'Hermione. Ils étaient tous les deux nus dans les draps témoins de leurs ébats agités. Sirius savait qu'il avait autre chose à faire que de profiter impunément du corps de son amante, mais il n'avait pas la force de lui dire qu'il devait aller corriger des copies quand elle arrivait vers lui avec son sourire doux et mutin, lui murmurant dans le creux de l'oreille de lui faire des choses plus érotiques les unes que les autres. Il n'était qu'un homme après tout…
Sirius : Par pitié, ne me dis pas que tu veux un troisième round… Je ne tiendrais pas encore une fois !
Hermione eut un sourire amusé. Sa vitalité d'adolescente ne cessait d'étonner Sirius et de le fatiguer surtout !
Hermione : Je ne dirais pas non, mais je voulais plutôt parler de l'invitée féminine du quatrième étage…
Le visage de Sirius redevint sérieux et il s'assit plus confortablement dans le lit.
Sirius : Hermione… Tu sais que je ne peux pas…
Hermione : Oui, je sais, mais c'est plus fort que moi, la curiosité me ronge… Même pas un petit indice ?
Sirius : Hermione, ne fais pas l'enfant avec moi, tu sais que je ne te dirais rien…
Hermione eut une moue désapprobatrice, très enfantine. Décidément, Cassandre commençait à déteindre sur elle…
Avec un sourire mutin, elle se hissa sur Sirius et s'allongea sur lui.
Hermione : Tu sais que j'ai des moyens de persuasion très…persuasifs !
Les lèvres de Sirius s'étirèrent en un sourire amusé. Elle aurait dû aller à Serpentard… Utiliser le sexe pour arriver à ses fins, c'était très…bas. Vraiment très bas, mais surtout, vraiment très efficace…
Sirius : Hermione…
Le reste de ce qu'il voulait dire s'étrangla dans sa gorge alors qu'Hermione passait une main entre leurs deux corps et commença à le caresser avec lascivité. Un gémissement étouffé fut arraché de la bouche de Sirius.
Hermione : Allez, ne me dit pas que ça ne te plait pas comme méthode !
Sirius se contenta de sourire alors qu'il vit la tête d'Hermione s'abaisser doucement et disparaître dans les draps.
Alors que la bouche d'Hermione se posait sur Sirius, la porte s'ouvrit à la volée.
Remus : Sirius, il faut que tu…
Lupin avait commencé, mais n'avait pas fini devant le spectacle qui se jouait devant lui. Hermione remonta doucement alors que Sirius remontait le drap sur eux.
Dire qu'Hermione était très gênée était un doux euphémisme. Jamais elle n'avait été aussi gênée de sa vie… Enfin, si on oubliait le fait que son jean soit tombé devant Rogue… Décidément, en ce moment, elle les accumulait.
Sirius hésitait entre la gêne intense et le fou rire. Il trouvait la situation profondément amusante, mais terriblement gênante par la même occasion. Pas trop pour lui, Remus l'avait surpris dans de pires positions, c'était surtout pour Hermione.
Un de ses éternels sourires se glissa sur ses lèvres alors qu'il voyait Remus rougir fortement.
Le silence commençait à devenir pesant.
Remus : Je…Je suis désolé… J'aurais dû frapper. Je ne pensais qu'Hermione serait…enfin…
Hermione se contenta de sourire, embarrassée. Elle maintint le drap sur son corps nu alors qu'elle s'enlevait de Sirius.
Sirius : Tu voulais peut être quelque chose ?
Remus sembla reprendre ses esprits, ainsi que l'air sérieux sur son visage qui n'indiquait rien de bon.
Remus : Oui, il faut que tu viennes d'urgences chez lui.
Sirius se releva avec précipitation et enfila un caleçon propre alors qu'il retournait son jean qui était à l'envers.
Sirius : Il se passe quoi ?
Remus : Il essaye de soutirer des informations à son fils, de façon brutale et tu sais à quel point elle l'adore. Il ne faut pas qu'il lui arrive quelque chose…et je ne peux pas régler la situation tout seul…
Remus n'aimait pas parler de ça devant Hermione, mais il n'avait pas le choix. Ils n'avaient pas de temps à perdre.
Sirius en était maintenant au pull alors qu'Hermione regardait ce qu'il se passait, interdite. Cette femme semblait vraiment très chère au cœur de Lupin. Sa curiosité n'en fut piquée qu'encore plus vivement.
Mais qui était-elle, bordel ?
Sirius : Tonks est prévenue ?
Remus : Elle nous attend en bas. Dépêche toi !
Sirius : Hermione, je suis désolé. Je dois y aller. Je serais prudent, ne t'inquiète pas.
Hermione hocha la tête et quand la porte fut refermée, elle se leva en direction de la salle de bain.
Décidément, en ce moment, tout semblait mystérieux.
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Après avoir passé la moitié de la matinée dans la douche, elle se décida enfin à descendre en bas ou Harry et Ginny étaient déjà en pleine discussion.
Hermione : Où est Ron ?
Harry et Ginny levèrent la tête vers elle alors qu'elle descendait les dernières marches.
Ginny : Parti avec ma mère.
Harry : Tu es au courant ?
Hermione : Oui, Remus est venu chercher Sirius alors qu'on était…au lit.
Ginny se contenta de glousser alors que Harry regarda Hermione avec un regard dans lequel elle crut déceler une lueur de nostalgie.
Hermione : Ca ne va pas Harry ?
Harry avait toujours le regard dans le vague.
Harry : Si, c'est juste que ça me fait drôle… Toi avec Sirius. Tu es amoureuse, tu n'es plus la douce et gentille Hermione, plongée dans ses livres.
Hermione et Ginny se regardèrent avec amusement.
Ginny : Harry chéri, le jour où Hermione ne sera plus plongée dans ses livres, il gèlera en enfer.
Harry se contenta de sourire alors qu'Hermione lançait un regard outré à Ginny, marmonnant un « je ne suis pas toujours plongée dans mes livres… ».
Harry : Vous pensez que c'est qui, cette mystérieuse invitée du quatrième étage ?
Hermione et Ginny n'eurent pas le temps de répondre que Harry continuait déjà.
Harry : Il doit être sacrément amoureux d'elle, Lupin. Je suis sûr que çà a un rapport avec Voldemort… Tu l'as entendu dire qu'il était encore en train de la frapper.
Hermione : Moi, je pense qu'il parlait de son mari. Quand Lupin est entré dans la chambre, il a dit que ce « il » essayait de soutirer des informations à son fils de manière plutôt violente. Remus ne voulait pas le laisser faire ça parce qu'elle semblait tenir à son fils comme à la prunelle de ses yeux.
Harry et Ginny restèrent interdit face à ses nouvelles déclarations.
Ginny : Tonks fait des cauchemars. Elle a dû pénétrer dans son esprit pour la soigner et elle ne s'en est pas remise. Je crois que c'était vraiment très brutal.
Harry : Ca a forcément un rapport avec Voldemort. J'en suis persuadé.
Hermione : Vous ne trouvez pas ça bizarre que personne ne veuille nous dire qui est cette femme ?
Harry et Ginny répondirent d'une même voix un « oui » plutôt véhément.
Hermione leur fit part de la conclusion à laquelle elle était arrivée après ces longues heures passées sous la douche.
Hermione : Cette femme est forcément une sorcière puisque que Sirius a dit à Lupin que son mari, enfin à ce qu'on pense, était très bon duelliste.
Harry : Oui, ça renforce mon sentiment que Voldemort joue un rôle quelque part là dedans.
Hermione : Il suffit de réfléchir. Lupin est amoureux d'une femme mariée, probablement une sang pure si elle est mariée à un Mangemort. Normal qu'il veuille la cacher, surtout si elle est femme de Mangemort, c'est dangereux à plusieurs titres. Pour lui, pour elle, pour l'Ordre.
Ginny : Oui, mais pourquoi autant de secrets ? Rogue est un Mangemort et un espion. Peut être que c'est pareil pour cette femme.
Harry : Oui et si Lupin est allée la sauver, son mari l'a forcément vu. Il y autre chose… Il y a forcément autre chose.
Hermione : Et ce fils ?
Ginny : Mais tu es sûre de ce que tu as entendu ?
Hermione : Certaine. En supposant que cette femme ait le même âge que Sirius et Remus, si elle a un enfant…
Harry : Il est forcément à Poudlard !
Hermione : Exactement…
Ginny : Ca veut dire qu'on le connaît, au moins de vue. Et si son père est un Mangemort et sa mère une sang pure et bien…je ne veux pas mettre les gens dans des catégories, mais il est sûrement à Serpentard…
Ils en étaient là dans leur réflexion et cela ne les avançait pas beaucoup sur l'identité de cette mystérieuse femme.
Hermione : Je monte, j'ai des recherches à faire à la bibliothèque.
Hermione s'apprêta à monter les premières marches du grand escalier quand Harry lui prit le bras.
Harry : Hermione…
Hermione : Oui ?
Hermione décela une espèce de culpabilité mêlée d'affection dans les yeux de Harry.
Harry : Hermione…J'ai entendu Rogue parler à Dumbledore. Il lui a dit que…que…tu étais en train de lire un livre de magie noire très avancé.
Hermione se sentit rougir. Elle allait rétorquer quelque chose quand Harry lui fit signe de se taire et continua à parler.
Harry : Ecoute, je sais que ce ne sont pas mes affaires, mais je m'inquiète pour toi. Je sais que tu veux toujours savoir plus, mais la magie noire ne t'apportera rien de plus… Tu as passé l'âge d'être maternée et je n'ai pas mon avis à donner sur tes lectures mais fais attention.
Hermione : Harry, ne t'inquiète pas pour moi. Je te jure que je n'ai aucune fixation malsaine sur la magie noire. Mais tu connais le proverbe, connaître son ennemi pour mieux le vaincre…
Harry : Je ne suis pas sûr de vouloir te laisser dériver aussi loin…
Hermione : Il ne s'agit pas de me…
Un violent bruit de vitre cassée arrêta Hermione. Un bruit brutal. Le bruit du verre cristallin qui s'éparpille sur le sol.
Harry : Qu'est ce que…
Harry et Hermione se tournèrent dans un même mouvement vers les escaliers alors que Ginny arrivait vers eux.
Ginny : Qu'est ce qui se passe, j'ai cru que vous…
Les murs tremblèrent et le même bruit se répéta avant qu'un hurlement strident ne résonne dans la demeure.
Harry : Mais qu'est ce qui se passe ? On est seuls dans la maison pourtant !
Ginny : Pas si seuls que ça, tu l'a oublié…elle.
Hermione : L'invitée du quatrième étage ? Tu crois vraiment que c'est elle, Gin ? Sirius et Remus auraient mis des sorts de silence.
Harry : Pas s'ils avaient besoin de l'entendre…
Les doutes d'Hermione s'envolèrent aussitôt quand la voix de femme hurla à nouveau, menaçant de faire se briser toutes les vitres. C'était insupportable. Un cri de douleur pur. Un hurlement déchirant.
Hermione : On doit y aller !
Harry : Tu es folle ! Ils nous ont interdit de monter !
Hermione : Tu préfères la laisser comme ça ? Il peut se passer n'importe quoi là haut ! Imagine qu'elle soit en train de mourir ! Tu voudras qu'on raconte quoi à Sirius : tu nous avais dit de pas monter alors on l'a laissée crever.
Ginny : Elle a raison, Harry.
Harry se laissa convaincre et ils montèrent les marches quatre à quatre jusqu'au quatrième étage. Le bruit devenait assourdissant de douleur et de chagrin.
Hermione : Ils ont mis des enchantements pour ne pas qu'on pénètre.
Harry : Il fallait s'y attendre.
Ginny : Vous allez pouvoir les enlever ?
Harry : Je ne sais…
Hermione le coupa. Elle savait quel était ce sort.
Hermione : Ce n'est pas Sirius et Remus qui l'ont lancé. C'est un sort sur la maison qui était là bien avant.
Ginny : Mais comment tu sais ça ?
Harry la regarda. Sa meilleure amie lui faisait peur parfois.
Hermione : La magie laisse des traces et celles si sont anciennes.
Harry et Ginny la regardèrent avec stupéfaction. Hermione passa sa main devant elle comme pour sentir quelque chose.
Hermione : C'est une sorte de portail invisible. J'ai lu ça dans un livre de la Réserve. Ce sont des portails qui ne laissent passer que ceux avec un certain type d'intention.
Ginny : Un certain type d'intention ? Ca veut dire quoi ça ?
Harry : Ca veut dire que si par exemple, ton intention était de la tuer, tu ne pourrais pénétrer dans ce couloir, enfin en théorie.
Hermione : Essayons d'avoir les intentions les plus pures alors…
Harry : Mais comment Sirius et Lupin sont ils passés à travers ça ?
Ginny : Et si on essayait de passer tout simplement ? On risquerait quelque chose ?
Hermione : Je ne sais pas… Essayons…
A peine s'étaient-ils approchés tout les trois qu'ils se firent rejeter par une force invisible. Ils atterrirent sur leurs fesses, quelques mètres plus loin, le contenu de leurs poches éparpillé autour d'eux.
Ginny : Ca n'a pas marché…
Hermione : Comment ça se fait ?
Harry : C'est toi le cerveau ici. On a qu'à réessayer.
Harry se leva prestement et passa à travers le portail magique comme on passerait à travers une cellophane.
Harry : Trop cool ! Peut être qu'il ne fallait passer qu'un par un !
Ginny s'approcha et passa à son tour, rejoignant Harry. Mais alors qu'Hermione, qui venait de ramasser ses affaires essaya de passer, elle se fit expulser encore une fois.
Harry : Alors Mya ? On n'a pas les plus pures intentions ?
Hermione : Mais bien sur que si ! Pourquoi je ne peux pas y aller ! Qu'est ce que j'ai et que vous n'avez pas !
Alors que les cris recommençaient, Ginny eut un éclair de réalisation.
Ginny : Ta baguette ! Ni Harry, ni moi n'avons notre baguette ! Mais toi tu as ramassé la tienne regarde !
Hermione : Je ne vais quand même pas aller là dedans sans ma baguette !
Harry et Ginny lui jetèrent un regard noir.
Harry : Hermione…
Hermione leva les mains dans un signe de reddition et posa sa baguette par terre et passa le portail magique.
Aussitôt Hermione passée, ils s'engouffrèrent dans le couloir lugubre. Au fur et à mesure qu'ils pénétraient dans le couloir, les bougeoirs s'allumaient d'une façon assez terrifiante, il fallait l'avouer.
Les cris de plus en plus perçants semblaient venir d'une petite pièce tout au fond. Un hurlement de mort résonna dans le couloir. Hermione, Ginny et Harry se précipitèrent vers la pièce et ouvrirent la porte à la volée.
Le spectacle qui les assaillit les tétanisa. Il y avait là, une femme qui leur tournait le dos, en plein milieu du tapis de la salle de bain, baignant pratiquement dans son sang.
Elle était complètement nue et un tatouage était dessiné sur tout son dos. Une fleur. Une très grosse fleur, peut-être une orchidée. Une fleur fanée noire et violette, les pétales tombant en un amas dans le bas de son dos. Une fleur très stylisée. Un spectacle qui prenait les tripes.
Cette fleur était le dernier symbole de désespoir et de tristesse de cette femme. Le tatouage maculé de sang était encore plus macabre sous ce jour et les gouttes de sang perlaient jusqu'à la naissance de ses fesses.
Hermione : Sors de là Harry.
Elle avait dit ça dans un murmure. Harry la regarda, perplexe.
Hermione : Il va falloir la soigner et je n'ai pas ma baguette. En plus, elle est nue, je ne suis pas sûre que ça la mette à l'aise.
Ginny : Tu devrais aller prévenir Dumbledore ou Remus.
Harry s'exécuta et il laissa Hermione et Ginny avec cette mystérieuse femme.
La femme avait arrêté de crier mais ne s'était pas retournée. Elle avait les cheveux d'un blond argenté, relevé en un chignon hâtif, quelques mèches s'en échappant librement sur ses épaules.
Hermione s'approcha d'elle et posa une main sur son épaule.
Hermione : Madame ?
Hermione se sentait bizarre à l'idée de l'appeler Madame même si elle ne pouvait pas vraiment l'appeler autrement.
Elle sentit la femme tressaillir à ce contact.
Hermione : Madame ? Nous vous avons entendu crier et nous…
La femme se retourna et s'adossa contre le mur. Hermione et Ginny la virent enfin pour la première fois. Elle était blonde, elle devait avoir la trentaine et elle avait les plus magnifiques yeux bleus qu'Hermione eut jamais vus de sa vie. Un bleu pâle, vide mais qui avait dû être pétillant de vitalité quand elle était plus jeune.
Ce fut la tristesse et la résignation qui choqua Hermione dans son regard. Une beauté fanée. Une beauté d'un froid désespoir.
Ginny : Nous sommes là pour vous aider…
La femme sembla pensive et mis sa tête entre ses mains et Hermione remarqua qu'elle avait un poignet en sang. Elle avait probablement essayé de se taillader les veines.
Elle remarqua également de nombreuses coupures, brûlures, blessures profondes sur tout son corps. Seul son dos semblait avoir été épargné… Peut être pour ne pas gâcher la peinture d'art qui s'y trouvait.
Cette femme n'allait pas tenir longtemps si personne ne l'aidait et Hermione la voyait déjà dodeliner de la tête, sombrant peu à peu dans l'inconscience.
Elle et Ginny se précipitèrent vers elle et la soutinrent pour éviter qu'elle ne s'effondre encore plus par terre.
Ginny : Il faut arrêter l'hémorragie Hermione !
Ginny fit asseoir la femme alors que Hermione cherchait quelque chose dans les tiroirs pour panser les blessures.
Hermione : Mais y'a rien ici !
Ginny : Bien sûr que non, on peut panser les blessures d'un simple sort…
Hermione : Alors, aux grands maux, les grands remèdes !
Hermione enleva son chemisier et le pressa contre son poignet ensanglanté. Il s'imbiba rapidement de sang et elle noua les manches en un garrot autour de son poignet.
Ginny : Il nous faut nos baguettes ! On doit la descendre d'un étage !
Hermione regard Ginny et acquiesça en un hochement de la tête.
Hermione : Il faut l'habiller !
Ginny s'éclipsa et revient aussi vite qu'elle était partie, un long drap blanc dans ses mains. Elle en habilla la femme qui avait sombré dans l'inconscience.
Elles appelèrent Harry et avec son aide, ils la descendirent d'un étage.
Cette mystérieuse femme reposait maintenant dans le lit de Ginny, endormie, soignée par les bons soins d'Hermione et de Ginny.
Harry était en bas, en train de discuter avec Dumbledore alors que Hermione et Ginny étaient au chevet de la femme.
Hermione l'observait en silence. Elle n'avait pas la moindre idée de qui pouvait être cette femme. Des traits fins et gracieux, des yeux bleus pâles, des cheveux blonds argentés. Elle était sûre de l'avoir déjà vue quelque part, mais impossible de se souvenir où.
Elle fit part de ses réflexions à Ginny.
Ginny : Je ne sais pas Mya. Je sais que tu penses la même chose que moi. Elle lui ressemble trop pour ne pas être sa mère.
Hermione se résigna à accepter ce qu'elle niait depuis qu'elle avait posé les yeux sur cette femme.
Ginny : C'est la mère de Malefoy, Hermione. Tu l'as su comme moi au moment où tu as vu son visage.
Hermione : Je ne peux pas croire que Lupin entretienne une liaison avec Narcissa Malefoy.
Ginny : Tu imagines ? C'est une Sang-Pure et elle est amoureuse d'un loup garou. Pas étonnant que quand Lucius Malefoy l'a appris, il l'ait mise dans cet état !
Hermione ne répondit rien et caressa doucement les cheveux blonds de Narcissa Malefoy.
Hermione : Tu crois qu'il est arrivé quelque chose à Draco ?
Ginny la regarda, un sourire mi-amusé, mi-sérieux sur le visage.
Ginny : Draco ! Tiens, vous en êtes au prénom maintenant !
Hermione : Ne dis pas de bêtises, c'est juste, que maintenant qu'on est Préfets en Chef, il me fait un peu moins tourner en bourrique…
Ginny se contenta de réprimer un éclat de rire alors qu'elle et Hermione entendirent la porte d'entrée s'ouvrirent violemment et des voix fortes venir d'en bas.
Hermione : Tu restes avec elle ? Je vais voir ce qui se passe.
Ginny : Oui… J'espère que Lupin, Sirius et Tonks sont rentrés entiers…
Hermione ne répondit rien et descendit les marches doucement. Elle vit Sirius en premier et elle dévala les dernières marches avec rapidité et se jeta dans ses bras.
Sirius en eut le souffle coupé et il allait lui dire quelque chose quand les lèvres d'Hermione se pressèrent avec passion contre les siennes.
Hermione : J'ai eu tellement peur que quelque chose te soit arrivé.
Sirius et elle se séparèrent, mais Hermione resta blottie dans ses bras.
Hermione : J'ai quelque chose à te dire…
Elle allait parler quand elle vit Malefoy arriver dans le salon avec Tonks. Elle se détacha de Sirius à la vitesse de l'éclair, mais ce fut trop tard, Malefoy avait déjà son petit sourire supérieur sur les lèvres.
Et il était sacrément amoché. Un œil au beurre noir et quelques méchants bleus sur tout son visage. Son père devait lui avoir casser la mâchoire car elle avait été fixée magiquement…et pas très bien…
Draco : Je savais bien que tu n'étais pas lesbienne avec la petite Weasley, Granger ! Tu couches avec Black alors ?
Hermione ne prit même pas la peine de lui répondre et se tourna vers Sirius.
Hermione : Sirius, il s'est passé quelque chose pendant que vous n'étiez pas là.
Sirius la regarda, soudain inquiet.
Hermione : Elle…Elle s'est mise à crier et on a pensé que quelque chose tournait mal alors on est monté. Elle s'était tailladée les veines quand on est arrivé…
Hermione avait essayée d'être le plus discret possible mais Malefoy avait tout entendu et il était devenu blanc comme un linge, la mâchoire tremblante comme s'il retenait ses larmes avec violence.
Lupin arriva à ce moment, il avait, lui aussi, tout entendu.
Lupin : Elle est…
Hermione secoua vivement la tête.
Hermione : Non ! On est arrivé à temps, on l'a mise dans notre chambre. Je l'ai soignée et elle dort en ce moment.
Lupin et Malefoy semblèrent respirer à nouveau alors que Tonks, sanglotante, se contentait de fixer le mur en face d'elle. Elle n'arrivait pas vraiment à s'enlever tout ces flash de la mémoire de Narcissa Malefoy.
Remus : Vous avez réussi à passer le portail ?
Hermione : Oui, on a vite trouvé comment il fallait faire. Je suis désolée d'être montée alors que tu nous l'avais interdit mais on a…
Remus : Ne raconte pas de bêtises Hermione ! Si tu n'avais pas été là, Narcissa serait morte.
Lupin n'ajouta pas un mot de plus et se précipita dans la chambre où Narcissa était en train de dormir.
Malefoy la fixa, ravalant ses sanglots. Hermione ne l'avait encore jamais vu dans cet état. Ca la mettait extrêmement mal à l'aise, comme si le regarder au bord de la crise de larme était indécent.
Hermione : Qui t'a soigné la mâchoire Malefoy ?
Sirius ne le laissa pas répondre et répondit à sa place.
Sirius : Je l'ai fait !
Hermione : Et bien, je ne te présente pas mes félicitations. Tu l'as totalement raté. Il va falloir arranger ça sinon il restera comme ça définitivement.
Sirius ne répondit rien et se contenta de l'embrasser sur le haut de la tête avant d'aller rejoindre Remus au chevet de Narcissa.
Tonks était montée retrouver Ginny et il ne restait plus que Malefoy et elle dans le salon.
Hermione : Suis moi… Il faut que je te soigne.
Malefoy resta muré dans le silence et suivit Hermione dans les étages sans aucune réflexion.
Hermione : Déshabille-toi, s'il te plait.
Draco la regarda, un peu amusé et s'exécuta, enlevant chemise et pantalon.
Draco : Le caleçon aussi, Granger ?
Hermione : Non, tu es gentil, je veux pouvoir dormir la nuit.
Draco se contenta de sourire et s'allongea sur le lit.
Draco : Merci, Granger.
Hermione : Merci pour quoi ?
Draco : Pour rester toi-même. Pour ne pas me traiter différemment parce que ma mère est dans cet état.
Hermione ne répondit rien. Elle avait passé un des nombreux péages avec Malefoy sur le chemin de l'amitié.
Hermione : Il t'a sacrément amoché ton père dis donc…
Elle avait dit cela alors qu'elle pansait les blessures ensanglantées qui maculaient son torse.
Draco : Alors comme ça, tu couches avec Black ?
Hermione leva la tête, les joues rougissantes. Elle continua à le soigner avec application alors qu'i continuait sur sa lancée.
Draco : Cette douce couleur veut dire oui, je suppose ! Je sentais bien que tu n'étais pas lesbienne.
Hermione releva la tête et le regarda avec défi.
Hermione : Et comment ton esprit transcendent l'a-t-il deviné ?
Draco : Tu as bien trop envie de moi pour être lesbienne, Granger !
Draco s'était subrepticement rapprocher d'Hermione, leurs lèvres se touchant presque. Hermione s'écarta vivement, la rougeur se diffusant rapidement sur ses joues.
Hermione : Ne bouge pas et arrête de parler, je vais réparer ta mâchoire !
Elle pointa sa baguette sur sa mâchoire et elle se répara en un craquement. Malefoy la fit bouger de gauche à droite comme pour voir si elle marchait bien.
Il rapprocha son visage de celui d'Hermione. Il adorait la mettre mal à l'aise.
Draco : Ne t'inquiète pas, Granger ! Je ne vais rien te faire !
Hermione : Ecoute, je ne sais pas ce que tu veux, mais je…
Draco : Je suis gay Granger !
Hermione s'arrêta vivement et le regarda, l'air ahuri. Elle ne croyait pas ce qu'elle venait d'entendre. Il devait se foutre d'elle au plus haut point. Elle n'était pas aveugle, Malefoy était l'un des plus beaux garçons de l'école…et il serait gay ?
Hermione : Tu plaisantes ? Tu as couché avec la moitié des filles de l'école !
Draco : En fait, pas vraiment gay… Je joue des deux côtés. Personne ne s'en plaint.
Hermione le regarda, amusée. Elle n'arrivait pas à croire que Draco Malefoy puisse coucher avec des mecs. Peut être même avec des mecs et des filles en même temps ! S'en était trop pour son imagination !
Draco : Ca t'intéresse, Granger ?
Hermione : Je me demandais seulement avec qui tu pouvais coucher !
Draco la regarda, amusé au plus haut point. Hermione venait de piquer un fard sans précédent. Elle ne s'était même pas rendue compte qu'elle avait dit ça à haute voix !
Hermione posa une main sur le torse de Draco pour le forcer à s'allonger sur le lit.
Draco : Comment elle va ?
Hermione remarqua que le visage de Malefoy avait pris un ton sérieux et presque triste. Il avait changé du tout au tout en quelques secondes.
Hermione : Elle est moins amochée que toi, mais elle est très fragile…
Draco la regarda alors qu'elle rabattait le drap sur lui.
Draco : Je n'arrive pas à croire qu'elle soit amoureuse de ce loup-garou…
Hermione allait répondre quelque chose, mais Draco la coupa avant qu'elle ait pu faire sortir un son.
Draco : Simple constatation, Granger ! Tu sais, elle était la seule qui savait… La seule qui comprenait…
Hermione vit les larmes perler au coin des yeux de Malefoy et il les essuya rageusement.
Il ne devait pas pleurer. Surtout pas devant Granger.
Il devait être fort.
Hermione : La seule qui savait et comprenait quoi ?
Draco : Pour moi et…Zabini.
Hermione approcha sa main de son visage doucement et lui caressa doucement les cheveux dans un geste maternel.
Hermione : Elle va s'en sortir Malefoy.
Draco : Merci pour l'avoir sauvée…
Hermione ne répondit rien et elle posa un baiser sur sa joue.
Hermione : Tu devrais dormir. Tu pourras la voir demain matin.
Hermione sortit de la chambre où Draco était en train de dormir d'un sommeil agité et se glissa dans la chambre de Sirius.
Elle se déshabilla et entra dans les couvertures, se pelotonnant contre lui.
Sirius : Merci d'avoir été là pour Narcisse, tu ne sais pas ce que ça représente pour Remus.
Hermione : Je peux imaginer…
Sirius : Et son fils ?
Hermione : Il a l'air plus secoué qu'il ne le laisse paraître… Tu te rends compte que Malefoy m'a dit merci et que je me suis retrouvée à être maternelle avec lui ?
Sirius ne répondit rien et éteignit la lumière. Hermione et lui s'embrassèrent un long moment avant qu'elle ne se blottisse contre lui. Il l'enlaça et referma protectivement ses mains sur le ventre de son amante.
Demain serait un autre jour…
A Suivre…
Note d'Auteur : Hello, Hello ! Bon autant vous dire tout de suite que je suis plutôt fière de moi sur ce coup là ! Pour une fois, je ne vous ai pas fait attendre trois plombes !
Après, une grande nouvelle : je me suis alliée à ma Ginny chérie (ma petite étoile adorée) pour écrire une fic au charmant nom de J'irai Baiser Sur Ta Tombe . Elle sera écrite sous le pseudo de Isis-Azazel que vous pourrez trouver en lien ds les auteurs favoris. Je ne vous raconte pas l'histoire pour ne pas gâcher le suspense, mais je pense que ça sera pas mal !
Voilà, voilà ! Donc j'en profite pour lui faire des bizooo !
Un grand merci à :
Miss Lup ; Pandora ; Lily Nido (Bravo à toi qui a bien deviné que c'était Narcissa Malefoy !) ;
Diabella (je vais bientôt expliquer le pkoi du cmt pour la question du professeur !) ;
Estelle01 ; Sara (merci bcp ! Et non, la fin n'est pas encore pour bientôt !) ;
Une miss du 71 ; Salma ; Vengeresse ; Cm ;
Darkside (mon amour, mon unique et adoré lecteur masculin que je vénère !)
RAR :
Severia Dousbrune : Alors mon pseudo vient du Seigneur des Anneaux effectivement. « Ithil » veut dire lune et j'aimais bcp le « wyn » de la fin alors voilà ! LoL !
Je te remercie du fond du cœur pour ta review surtout en ce qui concerne le « comique » si on peut dire. J'avais peur d'en avoir fait un peu trop, mais apparemment non alors je suis soulagée !
Ensuite, je tiens à te dire que ce n'est pas du tout obligée que je donnerais ton prénom à la maman de Cassy, mais par simple plaisir !
Fée Fleau : J'ai bcp aimé ton analyse de mon chapitre qui correspond très bien avec ce que je voulais mettre en avant. Mon Rogue est détestable…j'adore ça ! En ce qui concerne, le fait que notre Hermione ait du mal à marché, il se trouve que ça arrive parfois qu'après une nuit agitée en ébats amoureux, on ait du mal à marcher à cause du faut que les cuisses soient restées écartées un long moment ! Bien sûr, ce n'est pas général, mais j'en connais à qui s'est arrivé ! LoL !
Gwynnith : Du lemon ma jolie, il n'y en a tjs pas dans ce chapitre. Il faut vraiment que je fasse avancer l'histoire, mais je promets que mes talents dans ce domaine vont bientôt être utilisés ! Notamment dans du Ginny/Tonks vu que ça fait un petit moment que je n'en ai pas fait. Encore merci pour ton dessin !
Ma coloc : Bon, je te dis juste que je t'aime bcp très fort et que j'espère que ce chapitre t'ait plu. Bon, toi, tu savais qui était cette mystérieuse femme. Merci pour ton aide sur les titres ! Elle sera mise à profit ! Je t'aime tout fort, tout fort et merci pour les photos…
Coralie Mc Lunday : Jamais de ma vie, je ne « cutiserais » Rogue ! Rogue est un méchant indécrottable, mais le pauvre chéri a tellement souffert ds sa vie ! Bon, je le victimise un chouia, mais bon… En ce qui concerne le 6ème tome, pas d'inquiétude à avoir, je le dit haut et fort : cette fic n'en tiendra pas compte ! Donc pas de spoilers !
En ce qui concerne la magie noire…la vérité est ailleurs…dans les prochains chapitres ! suspense haletant
Calimera : Et oui ! Rogue un enfant ! En plus avec une Moldue ! Mais tout ça sera expliqué dans les prochains chapitres ! Un petit bébé ? Peut être… En tout Antje, elle est enceinte elle ! Ton dernier chapitre m'a fait pleuré, mais pleuré ! Il faut que je review ! Je suis impardonnable de ne pas l'avoir encore fait ! Gros bizoo !