Auteur : Mel-Imoen
Titre : Le début après la fin ou l'histoire de Narcisse
Disclaimer : Rien ne m'appartient, à part le scénario.

Pairing : Draco Malefoy/Harry Potter

Rating : R, attention alerte pour ce chapitre.

Note :

Voici le dernier chapitre ! Que dire d'autre…si vous ne connaissez pas la fic « Bond » (de Anna Fugazzi ), c'est à elle que j'ai pensé en écrivant le titre du livre que lit Hermione dans le chapitre 11. Et si j'ai un autre conseil de lecture à vous suggérer, c'est de lire les fics de Cheryl Dyson (en anglais), si vous n'êtes pas anglophiles, Verowyn a commencé à traduire ses fics, notamment « Polyjuice Pastime « ('Passion Polynectar'). Je vous recommande tout ça chaudement ! Pour vos longues soirées d'hiver =)

/ - - - - - Le début après la fin

Cela faisait maintenant quatre semaines, et Draco aurait pu alimenter une centrale électrique avec sa frustration. Il avait été fairplay, il avait fait sa déclaration à Potter, il l'avait assuré de ses bonnes intentions. Mais Potter n'avait pas changé d'un pouce. Maintenant il fuyait carrément les contacts physiques et Draco commençait à douter sérieusement de ses capacités en tant qu'amant.

« Granger. » grogna-t-il à la jeune fille assise sur l'herbe à côté de lui.

« Oui Draco ? » répliqua-t-elle.

« Ça n'a rien changé. »

Elle mit quelques secondes à comprendre de quoi il parlait et releva le nez vers le lac.

« Ah. »

« Comme tu dis. » maugréa le serpentard. Il contempla son petit-ami, qui était au beau milieu d'une partie de quidditch amical avec Ron, en contre bas vers le lac.

« Quoi, t'as pas réussi à conclure Drake ? » fit une voix goguenarde à sa droite.

« Oh Blaise fous le camp. » grommela le blond avant de soupirer tandis que le brun se laissait tomber à côté de lui.« Et où est Pansy ? »

« Ici. » lui répondit une voix. Il leva la tête et avisa la brune, qui se mit à genoux derrière son petit ami et passa ses bras autour de son torse. A la grande surprise de Draco, Blaise eut un sourire tendre.

Hermione leur jeta un regard suspicieux puis replongea dans son livre. « Je ne sais pas Draco. » marmonna-t-elle.

« Tu t'y prends mal ? » suggéra Pansy avec une moue faussement innocente.

« La ferme. » aboya le serpentard. Hermione retint un rire.

« Tu l'aimes ? » demanda-t-elle de but en blanc.

Draco eut un hoquet et la regarda à la recherche d'une éventuelle trace de plaisanterie.

« Ça ne vous regarde pas. » murmura-t-il après quelques secondes.

« C'est peut-être le problème. » laissa planer la gryffondor en tournant une page.

Le serpentard lui jeta un regard venimeux et donna un coup de coude à Blaise pour couper court à tout commentaire déplacé.

Est-ce qu'il aimait Potter… ? Son ventre dansa étrangement et il se sentit pâlir.

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Harry leva la tête juste à temps pour voir le serpentard blond se lever et partir rapidement vers le château, abandonnant son groupe d'amis sur l'herbe. Son cœur se serra, dernièrement, Draco agissait étrangement. Il se levait souvent et disparaissait sans prévenir, et Harry se posait mille questions.

« Attrape, Harry ! »

S'arrachant à ses pensées, il fit un bond de côté et attrapa le vif juste avant son envol.

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Draco remonta la pente qui menait au château rapidement, il avait mal au ventre, cela lui arrivait assez souvent dernièrement. Il mit ça sur le compte de la frustration et accéléra le pas.

« Malefoy. »

Il se retourna pour voir le visage narquois de Zacharias Smith, les mains dans les poches à quelques mètres de lui. Il leva un sourcil et ne daigna pas répondre.

« C'est du solide, avec Potter ? » demanda Zacharias avec un air narquois.

Le serpentard le contempla un instant avec stupéfaction. Même les pouffsouffles s'y mettaient maintenant.

« Parce que sinon, je poserais bien candidature…je veux dire, pour prendre ta place. »

Draco vit rouge. Ou plutôt vert. Ce fut la couleur qu'il vit en majorité lorsqu'il atterrit dans l'herbe, les mains vissées sur le cou du pouffsouffle.

« Malefoy..t'es taré ! » suffoqua ce dernier.

« Je te conseille de faire vraiment, vraiment attention à la merde qui sort de ce qui te sert de bouche Zacharias. » siffla-t-il dans son oreille. « Vraiment. »

Il continua de peser de son corps sur le sien quelques secondes, jusqu'à ce que le visage pâle de Zacharias devienne rouge. Il se releva et épousseta ses vêtements tandis que le blond toussait et se redressait avec peine sur ses coudes.

« La prochaine fois, je te tue. » énonça-t-il simplement avant de reprendre sa route vers le château.

Aimait-il Potter ?

Son ventre émit un gargouillement désagréable.

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Hermione contempla Smith, qui toussait encore, avec un œil critique. Elle n'avait strictement rien à faire du cancrelat, par contre, elle estima presque dommage qu'Harry n'ait pas été là pour contempler cette scène de domination animale.

Elle soupira. Malefoy n'était pas exactement la crème des psychologues mais il faisait de son mieux. L'ennui résidait dans le fait qu'il n'avait absolument pas saisi qu'Harry attendait plus concret qu'un simple « je m'intéresse aussi à ta personnalité » ou approchant, ce qu'elle soupçonnait le blond de lui avoir servi.

Elle prit le chemin de la tour gryffondor dans le but d'y prendre un chandail léger et buta presque dans Malefoy qui avait fait demi-tour.

« Granger . » fit-il simplement alors qu'elle reprenait contenance. Son regard était perdu dans le vide et il lui parla sans la regarder. « Il ne veut pas de moi ? »

« Draco… » commença-t-elle, se sentant désolée pour lui.

« Non, ne dis rien. » Il fit un geste évasif de la main. « Je ne suis pas habitué à m'épancher sentimentalement. Ce n'est pas vraiment…de famille. »

Elle souffla doucement.

« Il s'éloigne de moi. Bientôt d'autres pourront prendre ma place facilement. » il regarda vers l'extérieur. « Mais je peux faire face à ça. Je me relèverai. »

« Draco ! »

« Je ne tomberai pas. » ajouta-t-il dans un murmure avant de continuer son chemin. « Je suis déjà tombé. » pensa-t-il avec amertume.

« Draco ! » elle le héla du fond du couloir « Il t'aime ! »

L'héritier Malefoy se retourna, les mains dans les poches, et aborda un sourire cynique. « Et après ? »

« Et toi ? » acheva-t-elle avec un soupir.

Son visage se figea, il ne répondit pas et fit demi-tour pour disparaître dans les couloirs.

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Draco n'arriva jamais aux cachots serpentard, comme il l'avait planifié, vu qu'il prit le couloir nord pour atteindre les appartements personnels des professeurs. Il se planta devant une porte massive de bois noir et frappa plusieurs fois.

« C'est pour quoi ? » fit une voix de l'intérieur.

« C'est moi. » répondit-il simplement. Il pu presque entendre soupirer puis la porte s'ouvrit et dévoila Severus Snape.

« Entre ne restes pas planté comme une mandragore. » aboya l'homme en noir.

Draco s'exécuta et le maître des potions referma la porte derrière lui avant de lui désigner un fauteuil près de la cheminée d'un geste de main.

« Alors Draco, que me vaut le plaisir de ta visite ? » grinça-t-il en agitant sa baguette vers la bouilloire. Le serpentard se laissa tomber dans un fauteuil.

« Je crois que je suis amoureux. »

Un grand bruit lui répondit et Severus étouffa à demi un juron « Oh pour l'amour de Salazar ! » râla-t-il avant de lancer un sort de nettoyage sur son plan de travail maculé par le thé.

« Désolé. » articula le blond en fixant le plancher.

Le maître des potions leva les yeux au ciel et fit une prière muette avant de se retourner vers son filleul. « Et en quoi puis-je t'aider Draco ? »

« Lucius m'a toujours dit que c'était une terrible faiblesse. » répondit-il simplement.

« Mais tu es assez malin aujourd'hui pour te douter que dans tout ce que t'a dit Lucius il y avait certainement beaucoup de faux hmm ? » répliqua patiemment Severus.

« Oui. » répondit laconiquement Draco. Son parrain manqua de s'arracher les cheveux.

« Alors peux-tu me dire où Salazar est le problème ? » aboya le potioniste en écrasant sa théière sur le bois. « Je ne suis pas un hibou du cœur ! »

Le blond ne répondit rien et prit la tasse que lui tendait son aîné. Il ne savait pas lui-même exactement où était le problème. Au fond, il connaissait la réponse à la question de Granger. Depuis un petit moment d'ailleurs. Mais simplement elle n'arrivait pas à faire son chemin, elle ne sortait pas quand il fallait. Il avait peur, mais il ne savait pas de quoi.

« Je vais faire ma BA de l'année et Potter me sera redevable à vie pour ça ! » pensa Severus en posant un regard dépité sur son meilleur élève.

« Draco. » commença-t-il en essayant d'opter pour le ton paternaliste, chose qui ne marcha pas exactement « Tu sais dans la vie… » il s'interrompit et se pinça l'arrête du nez avec deux doigts. Il n'y arriverait jamais comme ça. « Bon, par Salazar, tu as peur, c'est normal Draco. Tu sautes le pas, Potter pourrait te renvoyer ça à la figure, même si je ne pense pas, et cetera. Tu vas franchement à l'encontre de l'opinion de tes parents et de celle du reste du monde n'ayons pas peur des mots. » il fit une pause « Mais honnêtement, ce n'est pas comme si tu avais le choix. Tu aimes Potter, et Merlin sait ça que ça me consterne, mais ce sont les faits. »

Il fit quelques pas dans la pièce. « Alors, Draco, prends ce que tu as du courage, si toutefois tu en as, et assumes. »

Son filleul lui jeta un regard chargé de reproches et sirota son thé en silence. Ouais. Assumer et balancer tout le truc au foutu gryffondor.

« Réfléchis. » termina le maître des potions en soufflant sur son thé.

Draco eut un sourire. Réfléchis, dans le langage de son parrain, aurait pu trouver synonyme à 'planifie' et 'calcule'. Ça, planifier, calculer, tendre un piège, il pouvait le faire. Il regagna un peu d'assurance et termina son thé.

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Harry remonta dans sa chambre deux heures plus tard et étouffa une plainte de douleur face à ses épaules martyrisées par le sport. Il laissa tomber son balai et son sac dans un coin et s'engouffra dans la salle de bain pour une douche bien méritée.

Le jet d'eau brûlante lui fit un bien fou et il s'étira comme un chat. Il empoigna son gel douche et étala la mousse sur son ventre et ses épaules, frottant avec vigueur.

Le contact d'un corps chaud contre le sien le fit presque sortir de sa propre peau sous le choc.

« Shh… » souffla une voix contre son épaule et il tenta de se retourner pour voir l'intrus.

« Draco ? » s'exclama-t-il, la gêne le submergeant.

Une série de baiser contre son cou lui répondit et les mains longues et pâles de son compagnon se pressèrent contre son ventre. Il frissonna et tenta doucement de se dégager.

« Du calme Harry. » chuchota doucement la voix de Draco tandis que ses mains quittaient les courbes du ventre pour venir doucement masser les épaules douloureuses.

Après plusieurs minutes de massage, il sentit le gryffondor se détendre et s'autoriser un soupir de contentement. Il redoubla d'efforts jusqu'à ce qu'il le sente en confiance et s'autorisa un baiser léger contre son cou entre deux mouvements. Il fit glisser ses mains des omoplates au creux du dos et se retint de glisser davantage. Il parsema à nouveau la nuque de baisers et se pressa inconsciemment contre le brun.

Le gryffondor réprima un sursauta au contact du corps du blond contre lui. Il sentit son état d'excitation contre lui, plus que visible. Il regretta un instant le sevrage imposé sans réellement y avoir pensé.

« Ça doit être dur pour toi. » souffla Harry doucement.

« Oh Salazar ça l'est. » répliqua le blond d'un ton suggestif avant de se mordre la joue.

Un silence lui répondit et il se morigéna. 'Plus de sous entendus salaces !'

« Ce n'est pas grave Harry. » tenta-t-il, sentant son compagnon s'éloigner imperceptiblement de lui.

« Ça l'est. » répliqua le brun.

« Non ça ne l'est pas. Aussi longtemps que je peux être avec toi… » commença le serpentard.

« Tu sais que ça l'est, Draco. » coupa son compagnon « Je suis désolé. »

Le blond le saisit par les épaules et le retourna face à lui. Il déposa une série de baisers sur le visage du brun. « Ne sois pas désolé. » il ne trouva rien à ajouter et posa ses lèvres sur les siennes comme la caresse d'une plume.

Harry répondit à son baiser avec une fureur qu'il ne lui connaissait pas et plongea ses mains dans ses cheveux, approfondissant le baiser jusqu'à lui faire mal. Draco haussa les sourcils avec étonnement mais se laissa faire et sursauta presque lorsqu'il sentit les mains du brun agripper ses fesses brusquement et le presser contre lui. Il comprit soudain et se saisit des mains du gryffondor.

« Harry. » souffla-t-il en se détachant de sa bouche « N'essayes pas de te forcer, si tu n'en as pas envie… »

« Mais j'en ai envie ! » cria presque le brun.

« Alors laisse-toi faire… » murmura le blond en s'attaquant doucement à son cou. Il s'attaqua à la clavicule, lécha l'os saillant un instant, puis descendit pour malaxer les pectoraux avec ses mains. Harry échappa un gémissement.

Le serpentard passa la langue sur un mamelon rose et savoura sa texture, arrachant des soupirs à son amant. Il fit vagabonder sa langue en une douce torture et se mit à genoux. Le brun lui jeta un regard incertain et il lui sourit tandis que ses mains flattaient son flanc dans un mouvement apaisant. Il rentra sa langue dans le nombril et sentit le gryffondor sursauter sous l'assaut. Il n'insista qu'un instant avant de descendre davantage et de contempler l'objet de sa convoitise. Il constata avec bonheur que visiblement Harry n'était pas indifférent à ses assauts et cela lui donna la confiance nécessaire pour remonter son regard vers le visage du brun en une question muette.

Le gryffondor ne répondit pas mais glissa ses mains dans les cheveux du blond et pressa légèrement.

Draco saisit le signal au vol et reporta son attention sur l'amas de boucles sombres. Il n'avait jamais fait ça auparavant et avala sa salive avec un brin d'anxiété. Timidement, il passa la langue sur la pointe du sexe qui se dressait devant lui. Un grognement étranglé lui répondit et l'enhardit à continuer. Il fit glisser sa langue le long de la hampe, puis remonta lentement, arrachant une série de soupirs. Prenant son courage en main il engloutit le membre entièrement, puis fit glisser ses lèvres de haut en bas, complétant son œuvre par de petits coups de langue. Le cri que fit Harry fut littéralement enivrant. Le serpentard songea qu'il pourrait faire ça toute sa vie, juste pour réentendre ce son merveilleux. Il redoubla d'efforts et la prise du brun se resserra dans ses cheveux, presque douloureuse. Draco se força à prendre le sexe gonflé plus profond et plus rapidement, prenant garde de ne pas avoir de réflexe spasmodique. Le dernier cri qui sortit de la gorge du gryffondor était plus bruyant que les précédents et il tira ses cheveux en arrière, Draco obtempéra et couvrit le jet de sa main tandis que son amant se déversait en gémissant.

Le serpentard eut un sourit doux et attendit que la respiration du brun soit revenue à la normale pour remonter à sa hauteur et passer la main sur son visage.

« Merci… » souffla Harry, les mots encore incertains et les jambes flageolantes.

« De rien. » fit le blond en planta un baiser sur ses lèvres. Il s'empara de la main de son amant et déposa un baiser sur les phalanges, plongeant son regard dans les yeux émeraude. « Harry. »

« Oui ? » articula le brun les yeux semi-ouverts.

« Je t'aime. »

Le gryffondor ouvrit soudainement les yeux en grand et fixa son regard dans les yeux du serpentard, peu certain de ce qu'il venait d'entendre. Il les scruta à la recherche d'une trace de malice mais n'y trouva qu'un océan gris brillant de passion et se jeta presque au cou du blond.

« Merci. » articula-t-il encore.

« De rien, encore. » sourit Draco en resserrant son étreinte sur son amant.

Harry eut un léger sursaut au contact de son compagnon et se mordit la lèvre « Tu…veux que je fasse de même ? » souffla-t-il contre son cou.

« Non, ça me suffit amplement. » répliqua le serpentard en embrassant l'épaule du brun.

Ils restèrent immobiles pendant plusieurs minutes, jusqu'à ce que l'eau froide les jette hors de la baignoire. Harry se sécha en silence, puis pris la main du blond et l'entraîna silencieusement dans sa chambre. Draco contempla le lit et maudit son excitation qui eut un sursaut d'anticipation à cette idée. 'Pas de pensées salaces !'

Harry fit quelques pas et monta sur le lit, avant de s'y coucher sur le dos et de se relever sur ses coudes. « Alors Malefoy, qu'est-ce qu'on fait ? »

Le ton fit sursauter le serpentard qui fixa l'expression effrontée du brun avec un instant d'incrédulité avant de s'avancer sur le lit et d'y monter à quatre pattes. « Tu es vraiment certain de vouloir me provoquer, Potter ? » haleta-t-il.

« Absolument. » acheva la gryffondor en frottant ses cuisses contre celles de son amant.

Cela ne prit qu'une seconde à Draco pour sortir de sa transe et capturer les lèvres de Potter dans un baiser fiévreux. « Finalement, Granger avait raison. » pensa-t-il distraitement tandis que les mains du brun se baladaient partout sur son corps, lui arrachant des soupirs de satisfaction. Ses propres mains n'étaient pas en reste et il sentit avec bonheur le corps de son amant se cambrer alors qu'il massait l'intérieur de sa cuisse, coulant toujours plus bas.

Harry retint un hoquet de stupeur lorsqu'il sentit Draco poser sa main entre ses cuisses, décrivant des cercles. Le serpentard plongea ses yeux, rendus sombres par le désir, dans ceux du brun « Si tu ne veux pas… »

« Je veux. » le coupa le gryffondor en reprenant ses caresses sur le corps de son amant.

A sa surprise il sentit la main du blond le quitter, puis l'entendit murmurer un sort et frissonna violemment alors qu'un liquide froid et gluant était appliqué à son entrée.

« Shh…relaxe-toi… » murmura le blond en reprenant ses baisers, tandis que deux de ses doigts s'enfonçaient lentement, retraçaient les contours en va et viens.

Il risqua un troisième doigt et le corps d'Harry se tordit sous le sien, ses mains s'ancrant dans les draps, tandis que sa tête se rejetait en arrière.

« Ça va ? »

Un gémissement approbateur lui répondit et il poursuivit son exploration, effectuant des mouvements en ciseaux qui crispèrent d'avantage le corps de son amant.

Après quelques minutes le corps d'Harry était liquide de désir et une litanie incohérente s'échappait de ses lèvres. La seule vision du brun, le corps abandonné et essoufflé dans les draps, faillit suffire à faire venir Draco sur le champ et il ferma les yeux quelques secondes.

Avec une grande inspiration, il retira ses doigts et se positionna à l'entrée du gryffondor, le corps tremblant d'anticipation et les joues brûlantes.

Il poussa doucement et ressentit un léger mouvement de douleur. Il s'arrêta immédiatement et attendit quelques secondes avant de pousser à nouveau, embrassant le brun pour le distraire de l'intrusion. Harry gémit vaguement contre ses lèvres et poussa de lui-même ses hanches contre les siennes, désireux de faire passer rapidement sa douleur.

Le souffle de Draco se coupa et il usa de toute sa concentration pour retenir sa jouissance. Le corps d'Harry était exceptionnel, parfait, brillant. Il se retira pour pousser de nouveau au plus profond et fut gratifié par un long gémissement.

« …mal ? » parvint-il à articuler entre deux soupirs.

« Non… » soupira son amant en reprenant sa bouche, avant d'accrocher ses jambes autour de sa taille pour faciliter la prise.

Le serpentard fit jouer ses hanches deux ou trois fois avec des angles différents puis vit le visage d'Harry changer radicalement au troisième coup, crispé dans un plaisir aussi intense que surprenant. Il répéta son mouvement et le gryffondor cria son nom en se cambrant en arrière. Quelques coups suffirent à Draco, combinés à la supplication qui sortait des lèvres de son amant, pour se libérer violemment, bientôt suivit par le brun qui explosa en une plainte bruyante. Draco aurait pu jurer que son monde était devenu blanc l'espace de quelques secondes

Épuisé, il roula sur le côté et posa sa tête sur l'épaule d'Harry. Ils reprirent leurs respirations en silence.

« Merci. » murmura finalement le serpentard.

« Je t'aime. » fut la réponse du brun.

Draco sursauta et s'appuya sur un coude pour plonger son regard dans les yeux verts. Bien qu'il ait déjà connaissance du fait, c'était la première fois qu'il l'entendait de la bouche de son amour. Un sourire éthéré dansa sur ses lèvres et il l'embrassa passionnément.

Un bruit d'ailes à la fenêtre les interrompit et Draco observa le minuscule hibou hystérique qui tentait par tous les moyens d'attirer l'attention. Il se leva avec curiosité et ouvrit la fenêtre.

« Coq ! » s'exclama Harry tandis que le hibou voletait tout autour de la pièce, cherchant visiblement lequel des deux était son destinataire.

Le blond le saisit au vol et le hibou lui mordilla le doigt avec enthousiasme.

« Aïe ! » il jura puis ouvrit la missive avant se lâcher le hibou qui reprit son babillage. Il parcourut le texte des yeux et eut un sourire.

« Ici Ron, j'allais venir frapper à la porte mais Zabini m'a dit que j'aurais certainement une crise cardiaque en ouvrant ou même en écoutant les bruits depuis le couloir. (Hermione demande si vous avez bien pensé au Silencio) Alors je prends la voie des airs, je compte sur Coq pour vous sortir du lit rapidement et je vous annonce que nous avons tous décidé d'aller manger aux Trois Balais à Pré au Lard ce soir. D'après Parkinson il est 18h mais je n'ai pas confiance en ses habilités pour utiliser 'Tempus'. » Une rature s'en suivait et Draco sourit en imaginant le coup de coude vengeur de la brune. « Cette fille est une brute. Comme je disais, ce soir à Pré au Lard ! Alors sortez de votre nid, on vous attend dans 40min en bas. »

La feuille était signée au nom de Ron, Hermione, Pansy et Blaise.

Le serpentard acheva sa lecture et rencontra le regard amusé de son amant.

« Très bien alors, douche et descendre. » fit le brun avant de se lever à son tour et de griffonner un « ok » sur un parchemin qu'il attacha à Coq.

Draco suivit du regard son amant qui se dirigeait vers la salle de bain et l'attrapa par la taille alors qu'il passait.

« Je peux te rejoindre dans la douche ? » demanda-t-il avec un sourire en coin.

« Tu n'as même pas à demander. » répondit le gryffondor avant de lui voler un baiser et de filer dans la baignoire.

Draco eut un sourire heureux, que Severus aurait probablement taxé de « stupide » et il lui emboita le pas.

Non, tout n'était pas toujours si compliqué.

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Quelque part, entre les bribes du Temps, Echo drapa son corps délicat atour de Narcisse, et ils fleurirent tout deux à nouveau.

Identiques, et différents.

Neufs et anciens.

Ceci est le début après la fin.

/ - - - - - \ FIN

Et voilà…cette fic est finie ! Tant de temps après, j'ai moi-même du mal à y croire. Je m'excuse encore encore pour tous les lecteurs qui ont du la quitter en route au fil des années. J'espère de tout cœur que cela vous aura plu, j'espère vous retrouver bientôt.

Oh, et la phrase « Alors Malefoy, qu'est-ce qu'on fait? » est un clin d'oeil à celle utilisée dans l'excellente fic « Changeline », qui est « Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait, Potter? » si vous n'avez pas lu cette fic d' Ivrian, je vous la conseille :)