Titre : Mystérieux Eden
Auteur : Onarluca
État de la fic : 23 chapitres(fini)
Rating : M
Couple : Severus/Harry
Bonjours tout le monde, je remets le chapitre 23 car il y avait des incohérences pour le pique-nique. Et donc j'ai réécris ce passage là.
Je dois avoué qu'il est réécris depuis un moment déjà, juillet pour être plus précise.
Je remercie tout le monde de m'avoir suivit dans cette histoire et j'espère que sa suite vous plaira tout autant
Je vous embrasse de tout mon cœur
et vous souhaite un joyeux noël
ainsi qu'une bonne année 2006.
Chapitre 23
7 ans plus tard
Cela faisait maintenant deux semaines qu'Harry avait accouché de sa petite dernière.
Et Severus et lui avaient décidé de la prénommer Eden, un prénom qui les avait fait se rapprocher et s'aimer.
Et en ce matin d'été, Harry, encore quelque peu ensommeillé, se faisait réveiller de la plus belle façon qui puisse être. Par la personne aimée, son époux. Severus Snape.
« -Allez mon amour debout! »chantonna le maître des potions tout en l'embrassant
« -Nan laisse moi dormir, Sev. Encore cinq petites minutes » marmonna son compagnon tout en s'enfonçant sous la couette, ne laissant dépasser que le haut de son crâne
Severus, qui avait l'habitude des réveils difficiles de son mari, soupira et secoua la tête. Sachant qu'il n'y avait qu'une seule chose à faire pour lever son mari. Il alla ouvrir les rideaux - laissant ainsi le soleil faire son entrée- et se dirigea d'un pas ferme près du lit, attrapa toutes les couvertures qui recouvraient sa marmotte et tira d'un coup sec
« -Debout, Harry! Aujourd'hui est le grand jour, allez dépêche-toi !» Ordonna-t-il.
Après quelques grognements de mécontentement, le jeune homme à la longue chevelure s'étira
« -Ok! Ok! Je me lève » parvint à dire Harry entre deux bâillements.
Severus attendit qu'Harry se soit levé du lit pour commencer à se diriger vers la porte mais avant ça, il prévint son compagnon :
« -Tu n'as pas intérêt à te recoucher !»
« -Je n'en avais pas l'attention. Tu ne me fais même pas confiance !» dit Harry faussement blessé
« -Et j'ai raison, pour te lever c'est toujours la croix et la bannière et ça empire avec l'âge. Heureusement que je fais un bon réveil, sinon je suis sûr que tu arriverais tous les matins en retard au travail!» Se moqua le maître des potions.
« -Même pas vrai! » bouda-t-il
« -Allez! File prendre un bon bain. Pendant ce temps, je vais lever les enfants. Et dès que tu auras fini de te laver, je t'apporte Eden. » L'informa-t-il.
« -Laisse-moi une demi-heure avant de me l'amener, sauf si ma petite puce ne peut pas attendre. » Lui répondit-il.
« -D'accord. » Acquiesça le professeur.
Dès qu'Harry eut franchit la porte de la salle de bain, Severus alla directement dans la chambre de son fils aîné. Celui-ci comme à son habitude, était déjà réveillé et comme toujours avait son nez plongé dans un livre. De ses quatre enfants, Sevy était l'intello. Il aimait étudier et bien qu'il n'ait que 7 ans, il en faisait plus grâce à sa sagesse et sa discipline. Il était le portrait de son père, sauf les yeux et son teint halé qu'il tenait d'Harry.
Severus ouvrit les rideaux et la fenêtre de la chambre tout en lui demandant
« -Tu as bien dormi, mon grand ?»
« -Oui papa !» Lui répondit le gamin.
Avant de se lever, Sevy très consciencieux et pour ne pas perde l'endroit de sa lecture, mit un marque page dans son livre et le ferma.
« -Bien! Dis-moi c'est quoi le contenu de ton livre ce matin ?»
« -Un livre sur les potions, j'aime beaucoup ce sujet. Et c'est marraine Hermione qui me l'a offert la semaine dernière quand elle et Tonton Ron sont venu passer la journée avec nous » répondit simplement l'enfant.
« -Je suis content que tu te passionnes pour ça Sevy, mais il faut aussi penser à t'amuser. Tu n'as que sept ans. » Lui dit son père.
« -Bientôt huit. » S'indigna le garçon.
« -Oui tu as raison, mais il y a un temps pour tout. Un temps pour étudier et un temps pour jouer. D'accord mon cœur? » Poursuivit Severus.
Le gamin hocha la tête en réponse
« -Bien! Pendant que j'irai réveiller ton frère et tes sœurs, fais ton lit puis rejoins-moi dans la chambre de Ryan. »
« -D'accord papa!» Accepta l'enfant.
Avant de quitter la chambre, Severus reprit :
« -Et n'oublie pas de mettre tes lunettes pour lire. Si Daddy te voit sans, tu sais qu'il va être très en colère contre toi!» commenta l'adulte qui était sur le point de franchir la porte
« -Dis papa? » L'arrêta l'enfant.
« -Oui? » Demanda Severus.
« -Est-ce que Daddy va mieux? » S'inquiéta le gamin.
« -Oui mon cœur! Il est encore un peu fatigué mais bientôt il retrouvera toute sa forme. » Affirma le maître des potions en souriant à son fils pour le rassurer.
« -Tout ça, c'est de la faute d'Eden, si Daddy est si fatigué. Si elle n'avait pas été là, il ne serait pas tombé dans le coma. Papa, je ne veux pas perdre Daddy, je l'aime! » Sanglota le garçon.
Severus se précipita vers son fils et s'agenouilla pour se mettre à son niveau.
« -Chéri! Ton Daddy va bien, je te le promets. Et il restera avec nous pour toujours. » Le rassura-t-il avec un sourire.
Pendant que Severus étreignait son fils aîné, il repensa à ce qu'il c'était passé quelques semaines plutôt.
Pour Harry, la grossesse d'Eden c'était très mal passé. Car la petite fille lui absorbait sa magie en très grande quantité. Ce qui le fit tomber dans le coma. Et la seule chose pour le sauver fut d'extraire prématurément le bébé du ventre du jeune père. Harry allait mieux mais il était encore fatigué. Le médicomage qui suivait Harry avait affirmé que bientôt tout redeviendrait à la normale et qu'il ne fallait pas s'en faire.
Pour Severus, encore maintenant, se rappeler ce moment était très douloureux car il avait été à deux doigts de perdre l'homme qu'il aimait plus que sa propre vie.
Se sortant de ses sombres pensées, le professeur se détacha de son fils et lui dit :
« -Allez mon grand, essuie tes larmes et souris. Tu ne veux pas que Daddy s'inquiète? »
« -Non! » Répondit en reniflant l'enfant.
« -Avant de me rejoindre, passe de l'eau sur ta figure. Comme ça ni vu, ni connu. Et ton Daddy ne remarquera rien du tout. » Le rassura son père.
L'enfant acquiesça de la tête et commença à faire son lit.
Laissant son fils aîné dans sa chambre, il alla réveiller son deuxième garçon.
Celui-ci était la copie conforme d'Harry avant sa transformation. C'était un petit bonhomme dont la douceur et le calme en étonnait plus d'un car il avait quatre ans et à cet âge on est remuant ce qui n'était pas le cas de l'enfant.
Severus fit comme tout à l'heure, il ouvrit les rideaux et fenêtre pour faire entrer le soleil. Puis alla vers le lit où son petit garçon dormait.
Il s'agenouilla et secoua le bambin
« -Allez bonhomme, lève-toi, il est l'heure! » Dit Severus en lui caressant les cheveux.
Le petit garçon ouvrit les yeux et quand il vit son papa à coté de lui, il lui fit un petit sourire.
Attendri, Severus sourit en retour en dégageant les draps du corps de son fils. Puis, il le prit dans ses bras pour lui faire un gros câlin comme le petit aimait.
Après ce moment de tendresse matinale, Severus le déposa par terre et refit le lit de son fils.
Quand il eut fini son aîné arriva comme prévu
« -Ryan, descends à la cuisine avec Sevy! »
Pendant tout ce temps, aucune parole ne fut prononcée par le petit. Il n'était pas causant et sa famille était habituée à ses silences. Il n'avait aucun problème de langage, il parlait simplement quand il avait envie, et quand c'était nécessaire.
Obéissant à son père, Ryan prit la main de son grand frère et le suivit.
Avant de descendre les escaliers, Sevy se tourna vers son père et lui lança
« -Bonne chance! »
« -Merci! » Répondit celui-ci en se dirigeant vers la chambre de sa petite princesse.
Cette fois-ci en entrant dans la pièce, il cria directement :
« -Debout ma chérie! »
Et comme tous les matins, ça alla dans l'oreille d'un sourd, sa fille était pire qu'Harry question réveil. Quand elle dormait, rien ne pouvait la réveiller.
Severus fit comme dans les deux chambres puis alla vers le lit retirer d'un coup toutes les couvertures. Mais toujours aucune réactions de l'endormie.
Avec un soupir d'exaspération, il prit sa baguette et d'un sort fit jaillir de l'eau froide qui alla directement dans la figue de la gamine.
« -Haaaaaaaaa! » S'écria celle-ci qui dégoulinait d'eau et grelottait de froid.
« -Bonjour, ma chérie bien dormi ? »Lui demanda son père, qui faisait comme si de rien n'était.
« -Papa! Pourquoi tu as fais ça? » s'insurgea-t-elle maintenant tout à fait réveillée
« -Tu le sais ma princesse, je t'ai prévenu! Si tu ne te lèves pas des que je te le dis, tu as droit à une bonne douche glacée » lui dit-il en lui jetant un sort de séchage.
« -Oui mais ce n'est pas gentil. » Bouda la petite fille.
« -Peut-être mais c'est l'un des seuls moyens de te réveiller et je suis sûr que tu préfères ma méthode à celle de ton Daddy n'est-ce pas? »
« -C'est à réfléchir, j'hésite entre une fanfare à rendre sourd ou une douche glacée! Dure choix !» Ironisa la petite fille.
Severus s'amusa de la remarque de sa fille
« -Allez, dépêche-toi! Fais ton lit et rejoins tes frères. Et interdiction de chercher la bagarre avec Sevy! » Prévint-il.
« -C'est pas marrant! » Dit-elle en soufflant.
« -Thaly ce matin on est pressé! Donc pas la peine de râler. Et si tu te tiens bien, je m'occuperai de toi après. » Consentit-il.
« -Ouais! » S'exclama-t-elle en se précipitant vers son lit pour le faire et dès qu'il fut fait, elle se précipita hors de la pièce après avoir embrassé son père.
Severus sourit devant la joie de vive de sa petite fille. De tous ses enfants, Thaly était la plus terrible, il lui était impossible de rester en place une seconde. Elle était la plus vive de ses enfants et il remerciait Merlin de n'en avoir qu'une comme ça. Mais qu'est-ce qu'il pouvait l'aimer. Sa petite fille était le modèle réduit d'Harry, et avait hérité de celui ci son coté casse-cou. Ce qui des fois lui faisait peur. Heureusement que lui et Harry arrivaient à la restreindre dans ses débordements.
En approchant de la chambre de sa petite dernière, il entendit des pleurs.
Il se dépêcha d'entrer dans la pièce et de prendre le bébé dans ses bras.
« -Bah alors mon bébé! On a un gros chagrin? C'est tout mon ange, papa est là. » Chuchota-t-il tout en la conduisant sur la table à langer. Il la changea rapidement tout en lui parlant avec douceur.
« -Allez mon bébé d'amour, on va rejoindre Daddy, je suis sûr que tu as faim! »
Quand il entra dans sa chambre, Harry était sur leur lit, habillé de son peignoir de bain.
Il était en train de s'essuyer les cheveux quand il les vit entrer
« -Mais qui voilà c'est l'amour de ma vie et ma petite chérie! » S'écria-t-il en tendant les bras pour que Severus lui donne son bébé.
« -Cette petite demoiselle a faim. » expliqua-t-il en lui donnant le nourrisson qui pleurait
Harry écarta le haut de son peignoir, plaça bien sa fille contre sa poitrine et commença à la nourrir sous le regard plein de tendresse et d'amour de son époux.
Le maître des potions resta quelques instants à regarder cette scène si sereine et si touchante.
Puis n'y tenant plus il avança à grands pas, prit dans ses mains le visage de son époux et l'embrassa avec tout l'amour qu'il éprouvait pour lui. Après avoir relâché les lèvres de son mari, Severus lui murmura à l'oreille
« -Par Merlin qu'est-ce que je peux t'aimer mon amour. Je t'aime tellement que ça me fait mal. »
« -Moi aussi mon chéri, je t'aime tellement. Et c'est de plus en plus fort. » Lui répondit Harry qui de sa main libre lui caressa le visage.
Après être resté par la suite front contre front. Severus se redressa et soupira
« -Faut que j'y aille, je vais nourrir nos fauves. » Dit-il faussement apeuré.
Harry rit puis lui fit un petit signe de la main.
Severus se dépêcha de rejoindre la cuisine où sa petite troupe se chamaillait.
« -Eh là, qu'est-ce que j'ai dit! Pas de disputes. Venez vous asseoir. Et soyez sages. » Ordonna leur père d'une voix qui n'acceptait pas la désobéissance.
Il leur préparait leur déjeuner et tandis qu'il finissait leur repas, Harry arriva, portant dans ses bras la petite Eden.
« -Bonjour mes chéris!» Dit-il à ses enfants.
« -Bonjour, Daddy »lui répondit Sevy
« -Salut papou d'amour !» S'exclama Thaly en quittant sa chaise pour venir embrasser le jeune homme.
Quant à Ryan, lui, il hocha la tête et lui fit un grand sourire.
« -Assieds-toi mon amour!je t'apporte ton chocolat. » L'informa son compagnon.
« -Merci mon cœur! » Dit Harry en mettant sa plus jeune fille dans son petit siège qui se trouvait sur la table.
Il s'installa à son tour et vit que Ryan le regardait avec de grands yeux suppliants
Avec un petit rire Harry lui dit :
« -Allez viens mon bébé! Viens faire un câlin à Daddy, tu en meurs d'envie. »
Il ne fallut pas le dire deux fois au bambin qui se précipita dans ses bras.
Après quelques moments de tendresse, Harry déposa son fils par terre et commença à déjeuner.
Cinq minutes plus tard, il se leva et dit à la cantonade :
« -Allez mes petits monstres! Direction salle de bains. Il est temps de se préparer sinon nous allons être en retard!» Lança Harry en reprenant Eden dans ses bras.
Sur le chemin de la salle de bains, Harry et Severus se consultèrent :
« -Tu t'occupes de qui ce matin? » demanda le jeune homme en regardant son époux
« -D'Eden et de Thaly, j'ai envie de m'occuper de mes filles aujourd'hui. » Répondit le maître des potions en prenant des bras d'Harry sa petite dernière.
« -D'accord, mais pitié pas trop de fanfreluches, on va à un pique-nique pas à une cérémonie. » Se moqua l'ancien Gryffondor.
« -Mes filles n'ont pas de fanfreluches mais des robes dignes d'elles. » S'indigna le maître des potions.
« -Oui, oui c'est ça! » S'amusa Harry.
La toilette des enfants faite, Harry et Severus se séparèrent pour préparer leurs enfants.
Pour Harry, habiller ses garçons fut rapide, il prenait avant tout le confort et l'amusement, et donc il vêtit ses fils de salopettes vert foncé avec un tee-shirt bleu marine et leur mit des sandales. Quand il eut fini de les habiller, il les envoya dans le salon pour les attendre sagement. Puis il alla dans la chambre de Thaly pour voir où ils en étaient. Et comme il s'en doutait, sa fille était à moitié prête.
« -Bah alors, vous n'avez pas fini. » gronda-t-il gentiment.
« -Presque, il ne reste plus qu'à coiffe la miss. »
« -Je m'en occupe, occupe-toi plutôt d'Eden. » demanda Harry en asseyant sa fille sur une chaise et commençant à démêler sa longue chevelure.
Le maître des potions accepta et se rendit avec Eden dans la chambre de celle-ci.
Ayant l'habitude de coiffer les cheveux de sa fille, il eut rapidement fini, lui fit une demi-queue avec un gros nœud rouge qui s'harmonisait avec sa robe.
Puis il alla dans la commode prendre des socquettes blanches et dans l'armoire pour prendre des chaussures rouges.
« -Et voilà tu es toute belle ma chérie! Maintenant, descend au salon rejoindre tes frères et pas de bêtises. Papa et moi on descend dès qu'on a fini de se préparer et fais attention à ne pas chiffonner ta robe avant le départ ! » l'avertit le jeune homme.
Après que sa fille eut disparu, Harry commença à préparer ses vêtements ainsi que ceux de son époux.
Il commençait à s'habiller quand celui-ci fit son entrée.
« -Où est Eden? »demanda Harry en se tournant vers lui
« -En bas avec les autres, elle s'est endormie des que je l'ai mise dans son petit siège. » l'informa Severus.
« -Tu ferais mieux de te dépêcher mon amour nous allons être en retard! » lui dit Harry qui enfilait un short de couleur beige claire sur ses longues jambes halées.
Severus regardait son époux. Depuis qu'ils étaient ensemble, Harry n'avait pas beaucoup changé. En apparence, il avait pris seulement une année mais avait grandi d'une dizaine de centimètres. Ses cheveux avaient poussé, ils lui arrivaient maintenant sous les fesses. Toujours aussi sexy et sensuel dans tous les gestes qu'il faisait.
Le jeune homme, habitué maintenant à son apparence, en jouait en se vêtant de façon simple mais un peu plus féminine, comme ce petit short qui lui seyait à la perfection. Il vit son époux se lancer un petit sort pour que sa poitrine redevienne plate puis enfiler un tee-shirt blanc sans manches.
Étonné de l'immobilité du maître des potions, Harry le regarda
« -Qu'est-ce qu'il y a chéri? »
« -Rien, je te contemple simplement. Tu es tellement beau, si jeune et moi si vieux à côté de toi. »
Harry vit passer dans le regard de son aimé une pointe de tristesse. Il avança et se blottit dans ses bras
« -Mais non mon chéri, tu n'es pas vieux. Retire-toi ça de la tête. » lui dit Harry en le regardant droit dans les yeux.
« -C'est facile à dire. Regarde-toi, tu n'as pas changé depuis qu'on est ensemble. »
« -Ne dis pas de bêtises, c'est parce que nous sommes toujours ensemble, nuits et jours que tu ne me vois pas vieillir. » l'assura Harry. Mais tandis qu'il lui disait ça, son cœur devenait lourd du secret qu'il portait. Il fit son possible pour retarder le plus possible les larmes qu'il sentait venir et réconforta son mari en lui disant.
« -Tu n'es pas vieux du tout et tu veux savoir? » lui demanda-t-il.
« -Savoir quoi? » questionna le maître des potions.
« -Tu me fais penser à un lion, franchement tu aurais eu ta place à Gryffondor. »
« -Pitié Harry! Ne m'insulte pas, je n'ai rien d'un Gryffondor ! » répondit dégoûté son compagnon.
« -C'est la que tu as tout faux! » lui dit Harry.
« Du lion, tu as le courage, la ténacité et l'impétuosité et physiquement je trouve que tu as tout du prédateur. Ta démarche féline et ton regard qui me dévore et question sexe… Des fois tu es pire qu'une bête, tu te jettes sur moi et tu me fais grimper au septième ciel quand tu entres en moi violemment avec tant d'ardeur qui me fait jouir en moins de deux et de ton coté me voir en plein émoi te fait rugir de contentement et d'extase. Heureusement que notre chambre a son sort de silence, sinon toute la maison et le quartier nous entendraient.» s'amusa à dire Harry.
Les paroles de son époux rassurèrent Severus. Car celui-ci était terrifié, terrifié qu'un jour Harry le quitte pour quelqu'un de plus jeune. Et il se rendait compte que son jeune mari connaissait sa peur et faisait tout pour le rassurer et cette fois-ci encore il avait réussi.
Après un moment de tendresse dans les bras de l'un et l'autre, Harry le poussa et lui dit
« -Allez, dépêche-toi, sinon on va être en retard! »
Ne pouvant faire autrement, le maître des potions s'en alla faire sa toilette en souriant.
Mais à peine la porte fermée, Harry ne put se contenir plus longtemps. Toute la peine et le désespoir qu'il retenait en lui depuis le jour où il savait se déversa d'un coup.
Avant de s'effondrer, il prit sur lui pour lancer autour de lui un sort de silence pour que son époux n'entende pas son chagrin.
Puis ses jambes ne le supportant plus, il s'écroula à terre et les larmes se mirent à couler à torrent.
Après l'accouchement de sa dernière, des médicomages avaient fait des examens poussés pour voir si tout allait bien. Car à la fin de sa grossesse, pendant son coma, tout son entourage avait cru qu'il avait été à deux doigts de mourir. Mais là tout le monde se trompait. En cherchant bien, les médicomages avaient trouvé qu'une malédiction avait été lancé sur jeune homme. Il s'agissait d'un cadeau empoisonné de Voldemort. Lorsqu'il avait su, Harry s'était demandé pourquoi le mage noir, dans sa quête de l'immortalité, ne s'était pas lancé lui-même cette malédiction mais il avait découvert bientôt que le sort n'était efficace que s'il était envoyé par quelqu'un d'autre.
Pour Harry, bien qu'il ait gagné la guerre et délivré le monde de la magie, pour lui c'était Voldemort qui avait gagné. Il le haïssait de toute son âme. Il aurait tellement voulu que ce psychopathe soit en ce moment en face de lui pour pouvoir le tuer de nouveau. Il aurait tellement voulu retourner en arrière pour l'empêcher de lui jeter ce sort. Ce sort dont personne n'avait pris garde, n'ayant rien causé. Mais c'était mal connaître cet infâme tyran. Il avait trouvé un moyen de faire souffrir celui qui lui tenait toujours tête, celui qui réussissait toujours à contrecarrer ses plans diaboliques.
Les jours passaient et Harry se posait toujours les mêmes questions :
« Pourquoi la vie est si injuste? Pourquoi ne pouvait-il pas mourir auprès de ceux qu'il aimait? Pourquoi toujours lui? N'avait-il pas déjà suffisamment sacrifié sa vie? »
Et aujourd'hui il craquait, aujourd'hui il pleurait.
Il avait appris qu'il y avait comme toute malédiction, un contre sort. Mais malheureusement ce contre sort n'avait pas marché. Pourtant, il était simple. Trouver l'âme sœur. Et il l'avait trouvée en la personne de Severus Snape, son époux.
Mais la malédiction trop nouvelle n'avait pas reconnu son antidote. Et Harry allait devoir assister au vieillissement de sa famille et à son décès. Lui qui ne demandait qu'à vivre paisiblement et finir sa vie auprès de son époux. Ça aussi lui était interdit.
Severus commençait à remarquer qu'il ne vieillissait pas.
Harry espérait de tout son cœur qu'Albus ait trouvé ce qu'il lui avait demandé car il n'avait pas envie de voir la peine ou le désespoir envahir les yeux de son amant. Il ne voulait pas lui apprendre ce qu'il lui arrivait. Franchement, comment lui dire qu'il ne deviendrait jamais vieux, comment lui dire qu'il ne pourrait mourir tant qu'il n'aurait pas trouvé l'âme sœur de nouveau ?
Il restait un petit espoir pour que Severus ne sache jamais rien de tout ça.
Et c'est cet espoir qui redonna courage à Harry. Il ferait tout pour que son époux et ses enfants soient heureux le long de leur vie. Tant pis pour lui, eux passaient avant.
Se reprenant, il respira un grand coup et sécha ses larmes.
Il se releva, invoqua un miroir, et d'un sort fit disparaître toute trace de son désespoir.
Il était en train de mettre ses sandales quand son mari sortit de la salle de bain habillé d'un jean bleu délavé et d'un tee-shirt blanc qui lui collait au corps.
En le voyant, Harry ressentit une bouffé de désir devant cet homme si désirable qui détenait son cœur.
« -Mon amour! Dommage que nous n'ayons pas le temps sinon je me serai jeté sur toi pour satisfaire une envie pressente ! »
Le maître des potions aimait quand son jeune compagnon lui disait ça ou lui montrait son désir pour lui. Ça lui prouvait que son époux avait toujours envie de lui, même après presque huit ans de mariage.
Et c'est avec un sourire éblouissant que Severus se dirigea vers la porte tout en passant près de son amant,
Qui le stoppa en hurlant
« -Stop! »
Le professeur, étonné, se retourna et l'interrogea du regard
« -Pas question que tu y ailles avec ce jean ! »
« -Qu'est-ce qu'il a ce pantalon ? Il est très bien! Je le mets souvent à la maison et tu n'as jamais rien dit et de plus c'est toi qui l'as choisi! »
« -À la maison c'est à la maison, je ne veux pas que tu y ailles comme ça, et j'ai fait une sacrée erreur en le choisissant donc, on va te trouver autre chose »
« -Est-ce que tu vas me dire pourquoi? » Lui demanda le maître des potions qui était de plus en plus intrigué du comportement de son mari.
« -Il te moule trop les fesses! » Avoua Harry.
« -Pardon?»
« -Tu as très bien entendu, je ne veux pas qu'ils te reluquent les fesses. Tes fesses sont à moi et à personne d'autre ! »
Severus cacha son sourire de contentement devant cette jalousie et lui dit :
« -Harry! Personne ne va me regarder. N'oublie pas que je suis leur ancien professeur qu'ils détestent le plus! Et de plus nous n'avons plus le temps donc, j'y vais comme ça. »
« -Mais…. »
« -Harry! Ils ne vont pas me reluquer les fesses !» Assura-t-il.
« -Ça c'est toi qui le dis! Ok vas-y comme ça. Mais je te préviens si un seul d'entre eux te regarde de travers, c'est toi qui prendras en rentrant à la maison… » avertit le jeune homme.
« -Si tu veux, mais tu verras que j'aurai eu raison. »
« -Bon il faut y aller. Tu n'as qu'à descendre. Moi, je m'occupe des derniers préparatifs et je vous rejoins. Est-ce que tu peux préparer les biberons pour Eden ?» Demanda Harry à son époux.
« -Pas de problème, c'est comme si c'était fait. » Lui répondit Severus en sortant de la pièce.
Harry se dépêcha d'aller dans chacune des chambres de ses enfants et en ressortit à chaque fois avec un sac contenant diverses choses. Puis il retourna dans sa chambre et mis le tout, sauf les affaires du bébé, dans un autre sac qu'il rapetissa et mit dans sa poche. Il prit les affaires d'Eden et descendit rejoindre sa petite famille.
Quelques minutes plus tard tout le monde fut prêt.
Avant de partir, Harry vérifia que le harnais qui soutenait son bébé était bien accroché derrière son dos. Il prit la main de son aîné et attendit que Severus fasse de même avec Thaly et qu'il prenne dans ses bras Ryan. Puis, tous les six disparurent.
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Le portoloin les déposa devant le château où déjà tout le monde était présent. La pelouse était recouverte de nappes par-ci par-là. Certains étaient déjà installés dessus, d'autres personnes étaient encore debout, parlant du bon vieux temps.
Leur arrivée ne passa par inaperçue car tout le monde s'était tu et les regardait, surtout Severus.
Encore trop loin de tous ces gens, le maître des potions se retourna vers son époux.
« -Harry on devait être là à quelle heure? » Demanda Severus suspicieux en voyant tous les regards tournés vers eux.
« -Dix heures et demi pourquoi? » Demanda innocemment le jeune homme qui haussa les épaules tout en replaçant bien le harnais qui tenait sa petite dernière.
« -Il est onze heures et demi! » L'informa son époux.
« -Oui et? » Questionna le jeune homme.
« -Nous sommes en retard. » Constata quelque peu fâché le maître des potions.
« -Mais non, on arrive seulement les derniers. » Lui répondit son époux qui évita tout de même le regard foudroyant de son homme.
« -Avoue que tu l'as fait exprès, tu sais pourtant que j'aime passer inaperçu… » gronda-t-il
« -Je le sais mon chéri mais j'en ai marre d'entendre les élèves raconter toutes ces conneries à ton sujet quand ils viennent me voir à l'infirmerie. Et même du temps où j'étais encore élève et qu'on était ensemble. Ça me blessait d'entendre tout ça et donc aujourd'hui, tu vas leur clouer le bec à tous ceux qui ont dit du mal de toi. Allez viens mon amour! Fais leur voir que tu as une merveilleuse famille qui t'aime.» Ordonna gentiment Harry qui passa son bras libre sous celui de son époux.
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Et c'est d'une démarche conquérante qu'Harry accompagné de son époux et de ses enfants fit son chemin parmi ses anciens camarades
À leur passage, les gens s'arrêtèrent de parler. Ils étaient sidérés, d'un coté de voir le survivant qui en sept ans avait encore gagné en grâce et en beauté et d'un autre coté, ils étaient abasourdis en apercevant la personne qui l'accompagnait.
Severus se sentait mal à l'aise de sentir tous ces regards qui les suivaient pas à pas, les examinant comme des bêtes de foire.
« -Voilà pourquoi je ne voulais pas venir, tu as vu comment ils nous regardent et nous jugent? »gronda tout bas le maître des potions.
« -Chéri, ils ne nous jugent pas, ils sont étonnés c'est tout. Ignore-les tous simplement. Et si ça peut te faire sentir mieux reprend ton rôle de Prof tyrannique !» lui dit Harry qui sentait bien que son mari n'aimait pas du tout la situation où ils se trouvaient.
« -Je n'ai jamais étais un prof tyrannique! » marmonna-t-il d'une petite voix
Malheureusement pour lui Harry l'entendit
« -À peine mon cœur, seulement un tout petit peu !» se moqua Harry qui leva les yeux au ciel devant la mauvaise foi de sa moitié.
« -Pff! » lui fut-il seulement répondu.
Harry ne put s'empêcher de rigoler devant l'expression enfantine de son compagnon.
« -Allez mon lapinou, avance la tête haute, sois fier de ce que tu es. » l'encouragea le jeune homme.
« -Harry, je t'ai déjà dit un millier de fois de ne pas m'appeler comme ça. »
Un rire lui répondit
Et c'est dans la bonne humeur qu'Harry continua son avancée.
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Dans un coin de la pelouse, un groupe plus connu que d'autres discutait de tout et de rien.
Il y avait tous les Griffondor de la même année qu'Harry ainsi que deux Serpentard, un blond connu sous le nom de Draco Malfoy et de son époux Blaise anciennement appelé Zabini.
Tout à coup, Parvati devint silencieuse et son regard se fixa devant elle.
Les autres, étonnés, suivirent son regard
« - Dites-moi que je rêve! Ce n'est pas Harry et Snape que je vois se diriger vers nous?
Et c'est à qui tous ces enfants? À Harry ou au Prof ? » s'écria étonné Lavande qui posait questions sur questions.
« -Je ne sais pas à qui appartiennent les enfants mais as-tu remarqué comment est Snape? » lui demanda Parvati.
« -Bien sûr que j'ai remarqué, je n'aurai jamais imaginé qu'un beau corps comme ça se cachait sous ses sempiternelles robes noires, si j'avais su que de tel trésor s'y cachait…...quel beau morceau. » lui répondit Lavande, le regard rêveur.
« -Tu l'as dit. » approuva Parvati.
« -Moi, ce que je remarque c'est qu'Harry est de plus en plus beau! Il est encore mieux qu'avant! » leur dit Dean.
« -Tu as raison mon pote. Ha! Si je n'étais pas marié… » répondit Seamus faussement désespéré en regardant son épouse.
« -Hé! » s'écria celle-ci en lui tapant le bras.
« -Pourquoi vous deux auriez le droit de fantasmer sur Snape et pas nous sur Harry ?» rigola Dean ainsi que les autres.
Il fut interrompu par Luna qui leur fit observer
« -Je ne sais pas si vous aviez remarqué tous les quatre, mais à les voir main dans la main, ils sont ensemble! »
Comme un seul homme Dean, Seamus, Lavande, Parvati ainsi que Neville tournèrent de nouveau la tête vers le couple qui s'avancait vers eux.
S'ils n'avaient pas eu la preuve devant leurs yeux, ils n'auraient pas cru leur camarade.
Mais c'était la vérité, ils voyaient leur ami Harry tenant la main de leur ancien professeur et à voir le sourire des deux adultes ont pouvait voir que ce couple était heureux.
« -Et bah! Mince alors, qui aurait pu croire qu'un jour ces deux-là s'entendraient aussi bien, si bien qu'ils sont ensemble aujourd'hui. Eux qui ont toujours été comme chien et chat !» s'étonna Dean qui n'en revenait pas. D'ailleurs, il n'était pas le seul, à part Hermione, Ron, Draco et Blaise, la surprise était à son comble dans le groupe.
Tout d'un coup, Lavande se tourna vers Hermione et Ron et leur demanda :
« -Vous étiez au courant? »
« -Oui bien sûr! » lui répondit Ron.
Et là, ce fut Parvati qui demanda :
« - Pourquoi vous ne nous l'avez jamais dit ?»
« -Ce n'était pas à nous de vous le dire mais à Harry. » expliqua Hermione.
« -Et vous deux vous le saviez aussi ? » questionna Dean en regardant les deux ex-Serpentard.
Ils eurent comme réponse un hochement de tête identique.
« -Depuis combien de temps ils sont ensemble ?» intervint Neville.
« -Vous n'aurez qu'à leur demander. D'ailleurs, les voilà. » s'exclama Hermione qui se leva avec difficulté étant donné le ventre énorme qu'elle avait.
La voyant se lever avec difficulté, Ron se leva vite fait et lui prit le bras pour l'aider.
Enfin, Harry arriva.
Les autres firent comme Hermione et Ron et se levèrent pour venir à la rencontre de leur ancien camarade.
« -Harry! » s 'écrièrent-ils tous, heureux de le revoir après tant d'années.
« -Bonjour tout le monde! » leur répondit en souriant le Survivant.
Après avoir souhaité le bonjour à Harry, ils se tournèrent vers le Maître des Potions et lui souhaitèrent le bonjour mais avec beaucoup moins de joie.
« -Professeur! »
« -Cachez vote joie surtout !» ironisa le professeur.
« -Severus! » le gronda Harry.
« -Non mais tu as vu, j'ai l'impression de déranger! Nan mais franchement! Moi je ne leur ai pas dit que je préfère les voir à mille lieux d'ici et … » commença-t-il en s'arrêtant brusquement en voyant le regard noir de son jeune époux.
Certains s'étonnèrent de l'attitude de leur professeur car jamais ils n'avaient vu celui-ci se laisser faire de la sorte.
Car eux ne connaissait pas le couple dans l'intimité et ne savait pas qu'Harry pouvait être terrible. Surtout punir Severus de canapé pour des périodes courtes ou longues. Cela dépendait de l'humeur de sa moitié. Il ne fallait pas croire que le jeune homme dirigeait le couple, non, mais Harry ne se laissait pas faire et disait franchement ce qu'il pensait et faisait ce qui était juste. Et c'est ce qui était le cas à ce moment.
Harry pour s'excuser de l'avoir grondé l'embrassa sur la joue. Et lui murmura quelque chose à l'oreille qui fit sourire le directeur des Serpentards.
Puis, il présenta ses excuses au nom de son époux à ses amis.
Excuses qui furent acceptées sans problème.
Ils furent interrompus par Draco qui demanda à son parrain :
« -Salut Sev, vous êtes en retard? »
« -Oui, je sais ! Pas la peine de te dire à cause de qui! » répondit-il en regardant son compagnon, qui en retour haussa les épaules.
Hermione prit la parole :
« -Ne restons pas debout! Asseyons-nous plutôt! Car mes petits monstres ne sont pas légers!»
Ron aida de nouveau son épouse. Tous deux s'étaient marié, il y avait de cela trois ans car Hermione avait voulu finir ses études supérieures avant de convoler en noces, et attendait pour une première grossesse des jumelles. Au grand bonheur de toute la famille Weasley. Sur la nappe, Luna s'étaient déjà ré-assise pour cause de grossesse avancée, elle aussi. Celle-ci avec les années était devenue moins bizarroïde. Elle aidait dans ses recherches son époux Neville Londubat et adorait sa vie.
Dans le petit groupe, tout le monde était en couple et chacun aida sa moitié à s'installer
Et Severus ne fit pas d'exception, il aida Harry à s'asseoir et se mit à coté de lui.
Quand les adultes furent tous installés les enfants se mirent à s'agiter et voyant cela, Severus les autorisa à aller jouer avec les enfants qui couraient un peu partout. Mais avant de les laisser partir, il demanda à Sevy de garder un œil sur sa sœur et son petit frère.
Les enfants éloignaient, les adultes restèrent quelques secondes silencieux. Puis l'attention revint sur leur ancien professeur et la personne qui l'accompagnait.
Ce fut Lavende qui débuta l'interrogatoire.
« - Vous êtes ensemble depuis quand ? »
« - Huit ans et demi. » lui répondit Harry en regardant son époux avec amour.
« - Mais on était encore à Poudlard à cette époque ! » s'exclama-t-elle sidérée.
Voyant les anneaux à leurs doigts, Parvati leur demanda :
« - Et vous êtes mariés depuis quand? » intervint-elle
« - Dans un mois, cela fera huit ans que nous nous sommes mariés » leur annonça Harry tout sourire.
« - Huit ans! » s'exclamèrent presque tous, abasourdis.
Ce fut Seamus qui prit parole.
« - Mais attends, il y a huit ans nous faisions encore nos études, on ne vous a jamais vu ensemble. Sauf pour les cours! Vous avez vraiment bien caché votre jeu, car personne ne se serait douté un seul instant que vous étiez ensemble et de plus mariés. C'est surprenant, surtout à Poudlard. »
« - Hé oui ! Et comme tu peux le voir tout est possible à Poudlard même garder un secret en ces murs. » rigola l'ex-Serpendor.
Le maître des potions, énervé de plus en plus qu'on accaparait son jeune époux, le fatiguant par toutes ces questions, décida de mettre le holà.
« -Bon ça suffit toutes ces questions, laissez-le tranquille maintenant! Harry calme-toi cet interrogatoire va te fatiguer. » s'inquiéta le maître des potions.
« -Je vais bien, je t'assure mon amour !» lui dit Harry en lui entourant de ses bras son cou et en se serrant contre lui.
Devant cette scène touchante, tout le monde fut étonné. Qui aurait pu croire que leur ancien professeur pouvait être aussi attentif et si chaleureux ? En tout cas, pas eux s'ils ne l'avaient pas vu de leurs propres yeux.
« - Harry, est-ce que tu vas bien? » demanda Luna. qui avait entendu les paroles de son ancien professeur.
« - Oui, j'ai simplement eu quelques problèmes avec ma dernière grossesse, mais tout va bien maintenant ! » répondit-il.
« - Grossesse? Tu veux dire que tu as porté un enfant comme les femmes? Mais c'est impossible tu es un homme! » questionna Neville réveillant ainsi son coté scientifique.
« - Harry! » s'écria Severus qui voulait que tout cela cesse.
« - Je termine de leur expliquer et je me tais. Promis. » le rassura-t-il en l'embrassant.
Il se tourna vers ses anciens camarades et recommença à parler.
« -Je vais essayer de faire court! Vous vous souvenez, le jour de l'accident de potion? Et ben ce jour là, la transformation n'était pas qu'extérieure mais aussi intérieure, ça m'a doté d'un utérus, ce qui me permet de concevoir et de porter mes enfants tout comme une femme le ferait. » leur dit-il.
« -Et pour ce qui est de l'accouchement ? » demanda Luna qui elle aussi s'interrogeait
Harry sourit et lui répondit
Un mois, un mois et demi, avant la fin de ma grossesse je prends une potion qui transforme le bas de mon corps en celui d'une femme. Donc la délivrance se passe normalement. » leur apprit-il
« -Eh ben ça! Tu nous en apprends de belles Harry! » s'exclama Dean sidéré.
« -Comment as-tu réussi à nous cacher ta grossesse ? Une grossesse ça se remarque…» lui demanda curieusement Seamus.
« -J'avais un sort qui rendait mon état invisible que ce soit par le toucher ou par la vue, ma grossesse c'est très bien passée. De plus, j'ai eu de l'aide pendant toute cette période. Il n'y a pas eu de problèmes et j'ai accouché comme prévu ici, sous la direction de Pomfresh à l'infirmerie de Poudlard. De jumeaux en plus. Je dois avouer qu'avoir la charge de deux enfants et continuer mes études ça n'a pas été facile tous les jours et surtout que tout cela reste secret….. Mais si c'était à refaire, je le referai. » finit-il enfin le sourire aux lèvres.
« -Tu nous surprendras toujours Harry! Et à part ça qu'est-ce que tu deviens? » demanda Lavande.
« -Je suis médicomage. Et je travaille ici, c'est moi qui remplace madame Pomfresh qui a pris sa retraite, il y a trois ans de cela. »
« -Comment ça se fait qu'on n'en ait jamais entendu parler ? Normalement tout ce qui se passe à Poudlard est divulgué en moins de deux dans toute l'Angleterre.» s'étonna Dean.
« -C'est simple, je me suis jeté un sort pour que dès qu'on me voit plus, on oublie ma présence. Severus et moi voulions encore un peu de tranquillité. Mais cette année, le sort ne sera pas renouvelé car nous pensons qu'il est temps que tout le monde sache pour nous. Notre mariage a suffisamment été dans l'ombre. » les informa-t-il .
« -Et vous qu'est-ce que vous devenez? » demanda-t-il curieux.
Et là, Harry apprit ce qu'ils étaient tous devenus.
Lavande et Parvati avaient ouvert une boutique de prêt-à-porter qui faisait fureur sur le chemin de Traverse. Leurs époux, Dean et Seamus, eux, étaient devenus Aurors tout comme Ron.
Neville, un chercheur renommé dans la biologie magique, aidé par sa douce moitié Luna.
Hermione travaillait ici à Poudlard en tant que bibliothécaire, mais là était en arrêt à cause de son huitième mois sous l'ordre express d'Harry devenu son médicomage attitré. D'ailleurs, elle comptait sur lui pour mettre au monde ses jumelles pour le grand bonheur de la famille Weasley.
Quant à Draco, il avait repris les affaires familiales et avait redoré le nom entaché par ses parents. Et son époux Blaise, lui, adorait son travail. Il s'occupait de la progéniture de son ancien professeur et de son meilleur ami, Harry. Ne pouvant avoir d'enfants avec l'homme qu'il aimait, il passait ses journées entourés d'enfants. Il était triste, c'est vrai, mais bientôt grâce aux nouvelles recherches dans le monde sorcier, il allait pouvoir concevoir un enfant. Severus était très attentif dans les recherches effectuées. Il y avait un taux de quatre vingt dix pour cent de réussite. Et dès que le taux passerait les quatre vingt quinze, il administrerait sous la surveillance de son époux la potion pouvant aider les couples gays à procréer eux aussi.
Harry était heureux que tout le monde ait réussi dans la vie. Après que chacun ait dit ce qu'il était devenu, ils continuèrent de parler de tout et de rien et la matinée se finit par un succulent repas.
Pourtant, pendant le repas, Blaise se rappela une chose.
« - Je n'ai pas encore vu Remus et Sirius, ils ne viennent pas ? Pourtant étant profs ici, ils devraient être là?»
« -Ho, ils ne vont pas venir. Ils sont à Venise pour un autre voyage en amoureux. Depuis que Sev à créé une potion qui fait disparaître les douleurs des transformations pendant la pleine lune, Remus et dans une forme éblouissante… » expliqua Harry.
« -Je dirai plutôt qu'il est en très grande forme et même d'une forme olympique. » se moqua le professeur
« -Mais c'est génial! Le professeur Lupin n'aura plus l'air aussi éreinté. » s'exclama Neville heureux pour son ancien professeur
« -Oui, c'est génial pour lui, mais c'est Sirius qui n'arrive plus à tenir la cadence. » rigola le médicomage.
« -Mais que vient faire Sirius dans l'histoire ? C'est vrai que c'est son époux, il doit être aux anges au contraire »
« -Ho oui pas de doute, il est heureux comme tout, mais Rem est très, mais vraiment, très en forme….. »
« -Tu veux dire….? »demanda Blaise
« -C'est ça! On dirait que Moony veux rattraper le temps perdu. Il y a deux mois, avant que la potion soit enfin disponible, il lui fallait presque tout le mois pour reprendre ses forces à cause des transformations lunaires. Mais maintenant, les nuits de pleine nuit se passent comme un charme et dès le lendemain, Remus est en pleine forme. Et donc, il montre continuellement son affection à Sirius.
« -Je ne vois pas ce qu'il y a de mal. » s'exclama Draco qui prit entre ses bras son époux pour une tendre étreinte.
« -Ce n'est pas ça, mais Remus fait un véritable marathon de sexe ce qui met notre pauvre Patmol sur les rotules. Il ne s'en plaint pas mais maintenant au lieu de voir Monny épuisé, c'est Sirius qui l'est… » leur apprit-il, amusé..
« -Ha oui d'accord, je vois! Mais faut avouer que c'est un délicieux épuisement.» s'exclama avec bonhomie Ron.
Et sur ces dernières paroles, après avoir un peu compati sur le sort de Sirius et félicité le loup-garou et aussi beaucoup ri, ils décidèrent qu'il était temps de changer de sujet et de parler de tout et de rien et c'est plus tard après que Severus et Harry eurent rappelés leurs enfant qu'ils commencèrent un succulent repas qui acheva la matinée.
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Vers le milieu de l'après-midi, Harry, prenant appui sur le genou de son époux, se releva
« -Je reviens, je vais voir Albus. » Lui dit-il en l'embrassant.
« -Ok, tu veux que je t'accompagne? » Demanda le professeur.
« -Ce n'est pas la peine, je n'en ai pas pour longtemps. » Expliqua-t-il en souriant avant de s'en aller.
Severus suivit du regard la silhouette de son mari jusqu'à ce qu'il ne puisse plus le voir. Puis, s'excusant auprès des autres, il se leva. Il demanda à Hermione et à Draco ainsi qu'à leurs compagnons respectifs de surveiller ses enfants et tendit sa petite dernière à Blaise. Rassuré de la sécurité de sa progéniture, Severus partit sur les traces de son conjoint.
Quant à celui-ci, il avait rejoint le directeur et tous deux se dirigeaient un peu à l'écart derrière un gros arbre qui les cachaient.
« -Albus, avez-vous trouvé ce que je vous ai demandé? » Questionna-t-il.
« -Oui! Es-tu sur de vouloir le faire? » Demanda le vieil homme. »
« -Oui, j'en suis sûr. Je ne veux pas voir la peine dans les yeux de Severus. Je l'aime de tout mon cœur et de toute mon âme et grâce à ce sort, il ne saura jamais ce qu'il m'arrive. Et il vivra en paix sans souci et sans peur du lendemain..» Termina sérieusement le jeune homme.
« -Je comprends. » Dit-il.
Ils restèrent quelques instants silencieux puis Albus reprit la parole :
« -Harry pourrais-tu me promettre quelque chose? »
« -Bien sûr! Dites-m'en plus. » Répondit le médicomage.
« -Promets-moi qu'en temps et en heures, tu prendras la direction de Poudlard. »
Étonné, le jeune homme regarda le directeur.
« -Oui, mais pourquoi moi? D'autres sorciers seraient plus qualifiés, je ne connais rien dans la direction d'un établissement tel que Poudlard! » Demanda abasourdi le jeune sorcier.
« -Harry! Tu as tout pour faire un excellent directeur. Tu es le sorcier le plus puissant, tu ne juges jamais personne, tu as un grand cœur, tu ferais tout pour les autres et tu as le sens des responsabilités et j'en passe. Je n'ai aucun doute. Je fais le bon choix. » Termina le vieil homme.
Harry était heureux de la confiance que lui portait le directeur mais doutait quand même d'être capable de diriger l'école.
Devant le silence du jeune médicomage, Albus ajouta :
« -Ne t'inquiète pas, tu y arriveras. Et je ne vais pas non plus te demander de prendre la direction de Poudlard du jour au lendemain. Si tu veux, dès la rentrée je commencerai à te former. »
« -Oui, je serai plus rassuré et si telle est votre décision….mais avant d'accepter, je voudrai d'abord en parler à Severus. » Annonça-t-il.
« -Je comprends tout à fait c'est une décision trop importante pour y répondre tout de suite et seul surtout que tu es en charge de famille. Tu me donneras ta réponse à la rentrée comme ça tu as le temps d'y réfléchir. » Approuva le vieux sorcier.
« - Merci Albus.»
« -Pas de quoi!…. Pour en revenir à notre problème principal, viens me voir avant de partir, je te donnerai la formule. Mais es-tu sûr et certain de ne pas vouloir le dire à Severus? »
« -Tout à fait, je ne veux pas qu'il le sache. Je vais donner à mes enfants et à Sev's, les plus beaux jours de leur vie. Au moins, ça me consolera quelque peu quand ils ne seront plus de ce monde. Et je ne me vois pas dire à Severus qu'il va me laisser seul. Je préfère me taire! »
« -Je suis désolé Harry! » Dit-il en passant sa main sur l'épaule du plus jeune dans un geste de consolation.
« -Vous n'y pouvez rien Albus! D'ailleurs personne n'y peut rien. Je vais devoir attendre d'interminables années jusqu'à que ce satané maléfice prenne fin. » termina tristement Harry
« -As-tu une pensine? » Demanda brusquement le vieil homme.
« -Non, pourquoi? »
« -Je t'en donnerai une tout à l'heure. Comme ça tu pourras la remplir de toutes les joies que tu auras avec ta famille et tes amis ! Ça ne les remplacera pas mais au moins les souvenirs resterons vivants.» expliqua-t-il.
Harry sourit à cette idée. Au moins grâce à la pensine, il était sûr qu'avec le temps passant, les souvenirs seraient toujours préservés.
Après cela, les deux sorciers discutèrent d'autres choses carrément plus joyeuses, inconscients de la personne qui avait à leur insu entendu toute la conversation.
Cette personne n'était autre que Severus. Il était anéanti par ce qu'il avait entendu.
Encore une fois, Harry protégeait ceux qu'il aimait sans penser à lui. Il ne savait pas toute l'histoire car les deux sorciers avaient survolé le sujet, mais il se promettait de tout faire pour savoir. Et plus tard aider l'homme de sa vie. Il ne savait pas comment, mais il trouverait. Même si ça devait prendre le reste de sa vie. Et il se fit une promesse que lui aussi ferait tout pour que son époux ait la meilleure vie et les plus beaux souvenirs.
À ce moment, il avait envie de hurler, de pleurer. Mais jamais il ne devait faire voir son chagrin à son cher amour. Lui non plus il ne voulait pas l'inquiéter. Rien qu'à penser que son époux serait encore là longtemps après sa mort et de celle de leurs enfants, rendait son cœur douloureux et lourd de désespoir. La dernière chose qu'il pensa avant de rejoindre les autres était qu'il allait chercher, sûrement toute sa vie. Mais il trouverait la solution pour que son époux ne reste pas trop longtemps seul sans lui.
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Quelques minutes plus tard, quand Harry revint, il vit son époux discutant avec les autres, leur fils cadet, Ryan, sur les genoux. Tandis qu'il s'asseyait, il ne vit pas le regard discret que lui jetait son mari dont les yeux étaient remplis d'amour et de détermination.
Et la journée continua à se passer agréablement. Quand il fut l'heure du départ, tout le monde se promis de se revoir régulièrement.
Avant de prendre le Portoloin pour rentrer chez lui avec sa famille, Harry alla quérir la formule, ainsi que la pensine dont lui avait parlé le directeur.
Quand il revint, le jeune médicomage fut quelque peu étonné que son époux ne lui pose pas de question sur l'objet. Mais aussi heureux, car il n'avait pas envie de lui dire, sûrement plus tard, car la curiosité du professeur referait surface. Là, il était sûr de trouver une solution du pourquoi une pensine à la maison.
Arrivé chez eux, les deux adultes se dépêchèrent de coucher les enfants dans leurs lits car ceux-ci étaient morts de fatigue de s'être amusés toute la journée. À peine la tête sur l'oreiller que les enfants s'endormirent le sourire aux lèvres.
Dans le couloir qui les menait à leur chambre, Harry et Severus se dévoraient du regard et c'est d'un pas rapide qu'ils se dirigèrent d'un commun accord vers leur chambrée, le besoin de sentir le corps de l'autre était devenu insoutenable.
Et dès que la porte fut fermée, ils se regardèrent, immobiles, séparés par quelques centimètres. Quand tout à coup, comme attirés, ils se précipitèrent dans les bras de l'un et l'autre. S'embrassant comme des assoiffés. Avides de s'unir.
Severus mordilla tendrement les lèvres de son jeune amant, voulant inciter celui-ci à entrouvrir les siennes. Ce qu'il fit quelques secondes plus tard.
Le professeur en profita et introduisit sa langue dans cette cavité chaude et accueillante et l'explora sans répit.
Leurs mains se touchaient, se caressaient, comme désireuses de refaire connaissance. Ça faisait tellement longtemps qu'ils ne s'étaient pas touchés de peur de ne pas résister. Ils s'embrassaient encore et encore mélangeant leur langue dans un ballet infernal.
Puis a bout de souffle, ils se séparèrent et respirèrent précipitamment front contre front.
Harry prenant sur lui recula et murmura tristement :
« -Nous ne pouvons pas mon amour. Pas avant deux semaines… »
Le maître des potions prit entre ses mains le visage du jeune médicomage et le regarda dans les yeux et lui dit :
« -Nous le pouvons, si nous échangeons nos places! »
« -Tu veux dire… » hésita Harry.
« -Oui! Je sais que tu préfères que ça soit moi qui te pénètre et qui soit le dominant dans nos relations amoureuses. Mais aujourd'hui, nous mourrons tous deux d'envie de nous unir, de ne faire qu'un. » confia le professeur.
« Et de plus, » reprit -il « nous l'avons déjà fait! »
« -C'est vrai, mais rappelle-toi, cela n'a pas été une réussite… » murmura gêné le jeune médicomage.
« -C'est normal, c'était ta première fois et tu étais nerveux. Depuis, tu n'as jamais plus réessayé. » rétorqua le maître des potions.
Il se tut pendant quelques secondes et reprit
« Là, tu verras, je suis sûr et certain que tout ira très bien. » insista-t-il.
« -Oui mais si je m'y prends mal, si tu n'éprouves pas de plaisir… » dit-il d'une voix hésitante
« -Chéri! Je vais éprouver du plaisir, dès que tu me touches, je frémis de plaisir. Faisons-le mon cœur! Tu verras, ça va aller. Tu n'as qu'à me faire ce que tu aimes que je te fasse. » assura le maître des potions.
Ému par la confiance que lui portait son époux, Harry reprit courage et tout en lui souriant lui prit la main pour le guider vers le lit où il l'allongea. Puis il vint s'asseoir à califourchon sur les hanches de son mari.
Il ne tarda pas à venir lui dérober un baiser et dès que le baiser prit fin, il se redressa et tout en le regardant intensément il lui murmura :
« -N'oublie jamais que je t'aime mon amour! Tu es et tu resteras le seul homme de ma vie. » Tandis qu'il lui disait ça, une larme s'échappa et vint tomber sur la joue de son mari.
« -Harry! » s'écria, inquiet, le maître des potions.
« -Ce n'est rien mon chéri! C'est juste une larme de bonheur. Tellement mon amour pour toi est grand et que ma vie à tes côtés est un vrai paradis. Et que j'ai une chance folle de t'avoir. » le rassura-t-il avant de revenir à ses lèvres pour échanger de nouveau un baiser plein de tendresse qui devint très vite ardent.
Pendant qu'ils s'embrassaient, Severus passa ses bras autour du corps fin de son jeune amant et le pressa contre le sien.
Ils restèrent ainsi quelques minutes, jusqu'au moment où le maître des potions écarta Harry pour aider celui-ci à retirer son tee-shirt et fit de même avec le sien.
Tous deux torses nus, ils se précipitèrent de nouveau sur les lèvres de l'un et l'autre. Leurs mains n'étaient pas en reste, elles étaient partout sur le cou, leur torse, leurs flancs, pas une seule parcelle de peau ne fut épargnée.
Harry voulant être plus démonstratif, il écarta les mains de son époux de son corps, et les releva au sommet du lit et d'un regard lui intima l'ordre de se laisser faire.
Il se repencha vers le torse de son compagnon et tout en taquinant les bourgeons de chair dressée par le plaisir de sa langue et de ses dents, Harry se mit à se mouvoir langoureusement sur le bas-ventre de son professeur adoré.
Cet effet eut pour résultat que Severus devint de plus en plus à l'étroit dans son pantalon.
S'en rendant compte, Harry se recula et déplaça ses mains vers la lisière du Jean's et le déboutonna lentement.
Ses doigts s'introduisirent dans l'ouverture et se faufilèrent sous le boxer pour toucher la virilité si fièrement dressée.
Voulant encore plus toucher cette chair si dure et si chaude, Harry se leva des hanches de son mari pour pouvoir ôter le pantalon et le sous-vêtement de celui-ci. Et dès qu'il fut entièrement nu, Harry se dévêtit à son tour et revint près de son amant, le caressant de nouveau, le faisant frissonner de plaisir.
Les bras toujours levés, Severus regarda son aimé, le dévorant des yeux.
Harry capta son regard et se réinstalla sur les hanches de son époux, se frottant contre lui, attisant encore plus le feu qui se propageait dans le corps de son tendre amour, le faisant gémir d'anticipation. Leurs sexes tendus se touchaient, se frôlaient, vibrant de désir.
Les gémissements et les mots d'amours remplissaient la chambre.
« -Harry! » haleta Severus qui n'en pouvait plus de cette attente ainsi que toutes les sensations que lui procurait son cher amour.
Le jeune médicomage s'installa entre les jambes de son professeur adoré et tout en le regardant prit la base du sexe de son époux d'une main et commença à parcourir de sa langue le membre de son conjoint, titillant le gland pourpre d'où déjà quelques gouttes de sperme s'échappaient. Harry se dépêcha de lécher cette liqueur de vie et se mit à suçoter le bout, l'enrobant de la langue. Il commença un mouvement de va-et-vient, entrant entièrement le membre de son époux dans sa bouche
Severus se cambra sous cette torture divine. Ses mains qui étaient restées depuis le début accrochées au montant de lit, vinrent d'elles-mêmes rejoindre la tête de son jeune amant pour l'inciter à continuer cette incroyable fellation, tandis qu'il prononçait encore et encore comme un mantra le nom de son époux.
Les caresses buccales étaient de plus en plus intenses, et sous ce traitement, Severus ne tarda pas à se déverser pas saccades dans la bouche de son jeune mari qui accepta cette offrande avec bonheur.
Harry, le sourire aux lèvres, vint lui ravir la bouche pour un baiser passionné et lui fit goûter sa propre saveur.
Le souffle coupé après cette exquise torture, Severus se redressa pour lui aussi donner du plaisir à son amour. Mais Harry le repoussa.
« -Ne bouge pas mon cœur, ce soir c'est tout pour toi, laisse toi faire. »
Severus essaya de nouveau de se redresser car il ne voulait pas être le seul à éprouver autant de plaisir
Mais là encore Harry l'arrêta.
« Nous avons toute la nuit. La prochaine fois si tu veux mon amour. Mais là, laisse-toi faire tout simplement, s'il te plaît chéri. » supplia le jeune médicomage.
Pour toute réponse, Severus hocha la tête et se recoucha sur l'oreiller laissant les pleins pouvoirs à son époux. Comme récompense, il eut droit à un baiser langoureux qui le fit frissonner de plaisir car son époux avait repris ses caresses sur son membre mais cette fois -ci avec les mains.
Le sexe de Severus ne tarda pas à redevenir tendu et frémissant sous les mains expertes de son bien aimé et tandis que les caresses continuaient encore et encore, de son autre main Harry vint prendre le nécessaire pour empêcher toute douleur dans le tiroir de la table de nuit.
Dès qu'il eut le petit flacon en main, Harry arrêta tout et regarda son époux dans les yeux.
« -Es-tu prêt ? » demanda-t-il hésitant.
« -Oui! » lui répondit, confiant, son mari.
Severus le regarda, ses yeux étaient remplis d'amour, de passion et d'impatience.
Harry se positionna entre les jambes de son amant et enduisit ses doigts du contenu du flacon et doucement, avec précaution, il introduisit un premier doigt dans l'antre chaude de son conjoint.
Pendant l'opération, il ne détacha pas son regard du visage de sa moitié épiant toute trace de douleur.
Severus quelque peu incommodé de la présence en lui, cacha toute trace de crispation et intima du regard son jeune amour à continuer.
Harry vit son message et toujours avec douceur et délicatesse rajouta un autre doigt et commença à faire des mouvements de ciseaux, des va-et-vient, habituant ainsi son entrée à sa future arrivée. Ses doigts trouvèrent très vite le point de plaisir de son compagnon car celui-ci commençait à pousser des petits soupirs et gémissements
Rassuré, Harry rajouta un autre doigt et devint plus entreprenant. Ce qui ne déplut aucunement à son mari, au contraire, celui-ci se cambra sur le lit, écartant les jambes de plus en plus.
Du regard, il fit comprendre qu'il n'en pouvait plus et qu'il le voulait maintenant en lui.
Harry se redressa et se positionna devant l'entrée palpitante. Et doucement, avec précaution, il s'aventura petit à petit à l'intérieur, c'était si chaud et si doux. Harry se sentait bien, il était comme chez lui, à sa place.
Il entrecroisa ses doigts avec ceux de son mari. Et c'est en gardant les yeux dans les yeux qu'il commença ses mouvements. Il débuta lentement, entrant et sortant presque entièrement suivant les hanches de son amant. Severus l'accompagnait, devançant ses assauts. Puis petit à petit, les mouvements d'Harry se firent plus rapides plus rapprochés, plus brutaux. Tous deux criaient leur plaisir. Severus pour le ressentir encore plus, l'enlaça de ses jambes, les relevant le plus possible. Voulant se fondre avec son époux.
Le jeune médicomage lâcha une des mains de Severus pour venir enrober le sexe de celui-ci et copia les mouvements de ses hanches sur ceux de sa main.
Severus sous ce traitement divin ne tarda pas à atteindre le septième ciel, et se contracta autour du membre de son époux, qui ne put supporter et vint le rejoindre dans cette extase foudroyante.
Harry s'écroula à bout de souffle sur Severus qui dès que le corps de son jeune amant vint toucher le sien, l'enlaça rapidement de ses bras.
Ils se reposèrent un instant, sans rien dire. Heureux de s'être retrouvé, heureux tout simplement d'être dans les bras de la personne aimée.
Cette nuit fut témoin de nombreuses effusions, de mot d'amour, de gémissements de plaisir, de cris de délivrance.
Et c'est au petit matin qu'enfin la soif de l'autre fut étanchée.
Harry épuisé de tant d'amour s'endormit dans les bras de son homme.
Quant à Severus lui ne dormait pas encore, mais regardait son mari. Et il se remémorait toute sa vie avec lui. Tout était bonheur et félicité avec lui. Par Merlin qu'il aimait ce cher trésor.
Et il était sûr qu'il l'aimerait pour l'éternité.
Il caressa la tête qui reposait sur son torse et avant de s'endormir, chuchota à l'oreille de son tendre aimé :
« Je t'aime mon Amour, mon Harry, mon Eden… »
TO BE CONTINUED