Chapitre
25 : Enfin de retour !
Harry lança un regard circulaire à toute l'assemblée, personne n'osait ouvrir la bouche, tous le regardaient effarés ou morts de peur. Il remarqua tout de même que certains Serpentards ne semblaient nullement effrayés, comme s'ils savaient qu'ils n'avaient rien à craindre : grossière erreur.
Hermione n'arrivait pas à le croire, un mangemort se tenait fièrement là, devant tout le monde et personne ne disait rien, personne ne faisait rien, mais le plus étonnant était que Dumbledore lui-même ne faisait rien. Bien au contraire, un sourire prenait naissance sur ses lèvres : c'était la troisième dimension.
Draco regardait le mangemort avec son masque parfait, autrement dit, il regardait le mangemort avec froid et dédain. Pourtant, intérieurement, il était mort de peur, il ne pouvait pas s'empêcher d'imaginer que son père avait tout découvert et qu'il allait recevoir la plus belle correction de toute sa vie. Après quelques instants de réflexion, il se dit qu'un mangemort seul à Poudlard, c'était quand même un suicide, mais Dumbledore souriait : il fallait vraiment qu'il songe à la retraite.
Narcissa
buvait tranquillement son verre de jus de citrouille, il avait un
goût tout à fait particulier, au manoir elle n'arrivait
pas à retrouver ce petit arrière-goût qu'elle
aimait tant. Peut-être que c'était tout simplement
l'atmosphère de Poudlard qui lui faisait cet effet
là !
Tout en buvant elle regarda distraitement
l'imprudent qui osait se présenter habillé de cette
manière face à Dumbledore. C'était sûrement
un homme assez dérangé, enfin bon, pour elle tous les
mangemorts étaient des dérangés.
Ron
n'arrivait pas à fermer la bouche, un mangemort là,
devant lui, c'était carrément un rêve, ce
n'était pas possible.
Il se pinça, non ça
n'était pas un rêve et ça faisait vraiment mal
quelle idée de se pincer aussi, des fois il avait des
réactions bizarres tout de même. Sûrement
l'influence d'Hermione sur son pauvre cerveau. Il rigola
intérieurement à ce propos. Il se gifla aussi
intérieurement. Comment pouvait-il penser à ce genre de
choses alors qu'un mangemort, pas n'importe qui donc, se tenait
fièrement droit devant tout le monde.
Il regarda Dumbledore
qui souriait, il regarda Snape qui ne laissait filtrer aucune
émotion, quelle surprise…
Puis il fixa Lupin qui avait
été invité au banquet, Lupin souriait ça
y était, il avait trouvé !
A force d'abuser
des chocogrenouilles il avait finalement fait une sacré
indigestion qui lui provoquait des hallucinations, il n'y avait pas
d'autres explications.
Neville regarda l'étranger avec de la peur dans ses yeux, la dernière fois qu'il avait vu un mangemort n'avait pas été vraiment un bon souvenir, d'ailleurs ça ne l'avait jamais été. Par un automatisme dont il ne s'expliquait pas, il prit sa baguette dans sa main et la tendit en direction du mangemort. Il n'avait même pas remarqué qu'il était le seul à avoir réagi face au danger.
Severus
manqua de s'étouffer avec le verre de jus de citrouille
qu'il buvait au moment où le mangemort faisait son entrée
fracassante dans la grande salle. Heureusement pour lui, personne n'y
avait fait attention. Il était plongé dans un sacré
dilemme, soit c'était un test de la part de Voldemort, soit
un mangemort ayant perdu la tête, soit un suicide ce qui
revenait au même que sa précédente hypothèse.
Il ne savait pas comment réagir, soit sortir sa baguette et
protéger Dumbledore et les élèves et prouver
ainsi à toutes les femmes de mangemorts qu'il était
un traître, soit aller au côté du mangemort et
ainsi prouver à tous qu'il en était un mangemort.
Sacré dilemme, mieux valait ne rien faire. Il lança un
regard en biais à Dumbledore et manqua de s'étouffer
une seconde fois mais avec sa salive cette fois : le vieux fou
souriait, non il ne rêvait pas le vieux fou souriait au
mangemort. Cette fois c'était décidé la
bouteille de Whisky Pur Feu qui était bien cachée dans
son bureau passait dès ce soir à la trappe et pas
question d'en racheter une autre, il avait assez donné aux
hallucinations.
Severus fixa le mangemort de son regard le plus
noir possible, mais il était impossible de voir le visage de
ce dernier.
Harry fixa l'assemblée et remarqua que seul Neville avait fait un mouvement avec sa baguette, il comprit vraiment à cet instant pourquoi le choixpeau l'avait mis à Gryffondor. La tête de Ron et d'Hermione était impayable, il était mort de rire, il remarqua qu'ils se tenaient la main. Sortaient-ils enfin ensemble ?
Il remarqua Ginny et Dean, Anna qu'il avait connu en début d'année entourée de deux adultes qui lui disaient vaguement quelque chose mais il n'arrivait pas à dire qui.
Il posa ensuite son regard à la table des Serpentards, Draco le regardait avec des yeux étonnés il ne l'avait jamais vu ainsi, c'était trop drôle, Draco était surpris et tentait de le cacher, ce qu'il faisait assez bien. Harry décala légèrement son regard et vit Narcissa, comme elle avait changé, ce qui le fit rigoler, c'était sa façon de l'ignorer superbement. Après tout, un mangemort venait de s'introduire dans Poudlard et la seule réaction qu'elle avait était de boire son verre, c'était presque vexant, il allait lui faire recracher son jus de citrouille.
'''Bonjour Narcissa'''
Ca ne rata pas, elle recracha subitement le liquide orange sur la personne en face d'elle. Harry ne connaissait pas cette personne mais la femme sembla le prendre très mal.
Tous
les regards se tournèrent vers Mme Malfoy lorsque celle-ci
recracha son jus de citrouille à la figure de Mme
Zabini.
Draco regardait sa mère, horrifié et en même
temps mort de rire quand il regarda la tête que faisait Mme
Zabini.
Même Blaise semblait mort de rire…
Narcissa
dévisagea le mangemort avec des yeux de surprise…
Severus
s'empêcha de rigoler lorsque Narcissa rejeta si délicatement
son jus de citrouille à la tête de Mme Zabini…
Il
remarqua cependant que cette dernière semblait surprise, elle
qui s'était promis de ne montrer aucune émotion à
ce banquet, c'était mal parti…
Severus étudia de
plus près son amie et constata que cette dernière
n'avait d'yeux que pour le mangemort, il reporta son attention
sur celui-ci.
La grande salle tout entière dévisagea à nouveau le mangemort.
Harry remarqua que l'attention était de nouveau sur lui mais le visage de Narcissa était à mourir de rire !
''' Alors
comme ça Narcissa, ma petite fleur, on ne reconnaît même
plus sa conscience, il est vrai que je n'aie pas vraiment été
très présent ces derniers temps
-Oh Herry dis moi
que c'est toi…
-Je te l'ai dis, c'est ta conscience…'''
Narcissa explosa alors de rire sous les yeux ébahis de l'assemblée. Draco la dévisagea comme si elle était devenue finalement folle ! Severus, de son côté, réfléchissait, il n'y avait qu'une seule personne capable de faire rire Narcissa de cette manière…
'''Réfléchis
pas trop mon cher Severus, je vois déjà de la fumée
sortir de tes oreilles
-Herry ?
-Je suis plus connu sous
le nom de conscience de Narcissa…'''
Ce fût au tour de Severus d'exploser de rire, plus personne ne comprenait… depuis quand l'affreux, cruel, sadique professeur de potions riait ! Même Lupin le dévisageait bizarrement, il connaissait pourtant la cause. Herry parlait, non Harry parlait par la pensée…
Ron
avait la bouche grande ouverte et n'arrivait pas à la
refermer, comme la plupart des élèves et même des
adultes.
Draco dévisageait tour à tour sa mère
et son parrain, une seule personne de leur connaissance commune
pouvait les faire réagir de cette manière-là :
Herry Praott. Mais comment savait-il que c'était lui ?
Le mangemort ne s'était pas découvert, il y avait une
logique qui lui échappait totalement.
Dumbledore se leva.
« Je
pense qu'il est temps que tu enlèves ta capuche, qu'en
penses-tu ?
-Peut-être, peut-être pas, je suis
très hésitant sur ce point.
-S'il te plaît.
-Très
bien professeur dit ironiquement Harry, il aimait bien son petit côté
rebelle »
Harry enleva alors sa capuche et plusieurs exclamations surgirent des différentes tables… mais un nom était sur beaucoup de bouches : Herry Praott…
« Oh
non, pas Praott, s'écria alors une voix provenant de la
table des professeurs, il est hors de question que l'infirmerie
rouvre, je l'ai fermé puisque c'est la fin de l'année.
Si jamais ce jeune homme y revient…
-Ne vous inquiétez
pas Mme Pomfresh, je n'ai aucune envie d'y retourner…
-Oui,
c'est ce que vous dîtes à chaque fois et vous y
arrivez toujours plus mal qu'à la dernière visite.
Est-ce que je dois dire dans quel état vous y êtes
arrivé la dernière fois ? Quelques minutes de plus
et vous étiez mort…
-Ne soyez pas si dramatique, je
n'avais rien de si grave que ça quand même, fit Harry
moqueur.
-Oui c'est pour ça que vous y êtes resté
plus de deux semaines…
-Uniquement parce que je ne pouvais pas
marcher sinon je me serais enfui bien plus tôt.
-Alors ça,
c'est vraiment une réflexion stupide, s'exclama-t-elle. »
Narcissa le dévisagea, il était comme dans ses souvenirs mais c'était impossible, vingt ans s'étaient écoulés, il aurait dû être vieux, enfin son âge, donc un âge assez respectable, pas un gamin de seize ans : l'âge de son propre fils.
Severus
regardait Praott sous toutes les coutures, il n'avait pas changé,
mais pas du tout, comme s'il venait de quitter le banquet il y a
vingt ans et débarquer à cette époque là…
Cette
idée était assez dérangeante ou peut-être
qu'il était un vampire et qu'il était donc
immortel, pourquoi s'être caché alors tout ce temps ?
Et surtout, pourquoi réapparaître maintenant ?
Sophie regarda le garçon qui était si proche et si loin d'elle, son ami, son seul ami de Serpentard, Herry Praott. Elle regarda alors gravement son mari, celui-ci paraissait aussi étonné qu'elle. Anna remarqua l'étrange regard de ses parents, ils parlaient justement de l'ami de leur mère avant qu'il n'entre. Mais pourquoi semblait-il toujours avoir seize ans ?
Hermione
réfléchissait à toute allure, Herry Praott,
celui qui avait défié James Potter il y a maintenant
environ vingt ans se trouvait ici devant eux mais toujours âgé
de seize ans. Soit c'était un vampire soit c'était
autre chose. Mais quoi ?
Hermione avait toujours eu l'esprit
vif, pourquoi cette fois-ci, semblait-elle réfléchir à
la vitesse d'un escargot ?
Draco
avait carrément un train de retard, il savait l'importance
de Praott pour son parrain et sa mère mais là, il y
avait un sacré problème tout de même, enfin sauf
si c'était un être immortel, sa mère lui avait
dit qu'il était très puissant. Peut-être qu'il
avait trouvé un sort pour ne jamais vieillir ? Draco
esquissa un sourire en coin, ça c'était vraiment très
intéressant.
Son esprit Serpentard reprenait le dessus au
galop. Il avait vraiment hâte de faire sa connaissance, surtout
que c'était un Serpentard.
Harry
dégrafa sa cape et la laissa tomber par terre, il était
en uniforme, l'uniforme de Poudlard avec comme écusson celui
des Serpentards.
Instinctivement les Gryffondors le regardèrent
avec animosité, les Poufsouffles avec peur, les Serdaigles
avec un regard calculateur et les Serpentards avec respect, sauf
Draco. Herry plongea son regard froid et polaire dans les yeux gris
acier de Malfoy.
Le combat de regard dura peu de temps, Draco
préférant soudainement baisser les yeux : ce
garçon avait un regard difficilement soutenable, il ne savait
même pas si Snape pouvait le tenir. Draco remarqua qu'il
imposait le respect, une sorte de forte aura, personne n'avait
encore engagé la conversation depuis l'exclamation de
Pomfresh.
« Bon
retour à Poudlard, dit calmement Dumbledore.
-Ce n'est
pas vraiment comme si je l'avais quitté bien longtemps,
répondit-il du tac au tac.
-Tu as fait bon
voyage ?
-J'aimerais bien vous y voir, je n'appellerais
pas ça un bon voyage, l'année a cependant été
très intéressante, dit-il avec un certain regret dans
les yeux.
-Il est temps que tu…
-Laissez-moi quelques
minutes.
-Comme tu le souhaites… »
Harry
prit soin de ne pas tourner son regard vers un Severus totalement
largué. Il préféra lui parler par la pensée
sans que personne ne fasse le lien entre lui et le professeur. Il
avait une couverture à conserver.
Severus n'avait rien
compris à l'échange mais remarqua qu'Herry fermait
les yeux et semblait se concentrer.
Une voix interrompit ses
pensées.
''' Je
t'avais dit Severus que je reviendrais mais c'est beaucoup plus
compliqué que ça en fait. Je t'en prie, ne me hais
pas s'il te plaît, je ne survivrais pas si je perdais
l'amitié sincère que j'ai développée
avec toi et Narcissa.
-Herry, je ne comprends pas pourquoi est-ce
que…
-Je te coupe, tu vas sûrement comprendre dans
quelques instants quand Dumbledore révèlera mon secret,
mais sache au moins une chose Severus, j'ai toujours été
sincère et jamais je ne me suis moqué de toi. Tu as
vraiment été mon ami, n'en doute jamais, même
pas un instant. '''
Harry se concentra cette fois-ci sur Narcissa et toujours sans la regarder lui adressa la parole. Tous purent voir une fine larme couler sur sa joue, il semblait si vulnérable ainsi.
''' Narcissa,
ma très chère amie, j'ai toujours été
sincère, tu le sais n'est-ce pas ? Te connaître
parmi tous les Serpentards a illuminé mes journées.
Sans toi je crois que je n'aurais jamais tenu le coup. Je t'ai
dit que je serais toujours là pour te protéger de
Lucius et sache que je suis toujours là.
-Herry pourquoi
cette déclaration ? La dernière fois que tu m'as
fait une déclaration de ce genre, tu as disparu pendant vingt
longues années, tu ne comptes pas repartir n'est-ce
pas ?
-Non je ne projette d'aller nulle part, sauf chez mes
horribles Moldus mais c'est une autre histoire. La déclaration
que je t'avais faite il y a vingt ans pour toi, n'était
qu'hier pour moi, comprends-tu ma petite fleur ?
-Non je ne
comprends pas, tu as toujours eu des secrets Herry et je les ai
toujours respectés. Dis-moi tout cette fois.
-Tu sauras
tout quand Dumbledore lèvera le sort mais je t'en prie, ne
me fuis pas après. Je suis ton ami Narcissa et j'ai été
toujours très sincère dans mon amitié avec toi,
quoi qu'il se passe ce soir, je resterai toujours ton ami, j'espère
que toi aussi.
-Bien sûr Herry…'''
Cette
dernière réplique fit mal au cœur d'Harry, ses amis
ne savaient pas vraiment qui il était ; la preuve était
là, leur amitié était déjà basée
sur un mensonge…
Tous étaient silencieux et attendaient
que l'inconnu fasse quelque chose, mais il semblait juste se
concentrer ou dormir debout…
Le
cerveau d'Hermione était en suractivité, elle tentait
de comprendre ce que personne en apparence ne semblait comprendre,
apparemment Praott était un Serpentard, jusque là rien
d'anormal, il semblait se concentrer sur une chose, peut-être
invoquait-il la magie ?
Mais rien ne semblait se passer. Tous
étaient impassibles, même Snape et Mme Malfoy qui
avaient réagit bizarrement à l'entrée de
Praott.
Ron avait perdu le fil de la conversation, il était dans son monde, un monde où il comprenait quelque chose parce que, dans la réalité, tout était si compliqué.
Ginny avait cependant remarqué une chose, le nouveau était un vrai canon, Serpentard ou pas, après tout, elle n'avait jamais dit que Malfoy était d'apparence horrible mais là, Praott n'était pas moche non plus. La plupart des filles l'avaient d'ailleurs remarqué !
Draco avait remarqué que le sorcier pleurait, c'était très étrange surtout que son parrain et sa mère n'avaient cessé de lui répéter qu'il était quelqu'un de très secret qui ne montrait jamais ses vrais sentiments. Il remarqua aussi que sa mère semblait parler avec lui sans prononcer une parole et elle semblait triste. Mais que se passait-il ? Il commençait à perdre patience, qui avait dit que la patience était son fort de toute manière ?
« Mère,
mais que se passe-t-il ? Demanda Draco.
-Je ne sais pas
Draco, dit-elle en regardant tristement son ami, je ne sais pas… »
Draco décida de se taire mais fixa l'étranger avec insistance et ce dernier lui fit un petit sourire, très étrange pensa Draco.
« Allez-y
Dumbledore, que tous sachent enfin dit-il avec tristesse en fixant
Remus.
-Ne m'en veux pas, j'étais obligé de le
faire, tu le sais n'est-ce pas ?
-Obligé, un peu
fort comme mot non ? Mais j'ai achevé ma mission, le
mangemort est mort. Vous le saviez, depuis vingt ans et vous saviez
tous ce qui allait m'arriver lorsque vous m'y avez envoyé…
-Tu
l'as revu une dernière fois, j'espère que tu…
-Ca
va, j'ai fait mon deuil si c'est ce que vous voulez savoir.
Maintenant c'est fini, les masques tombent, dit-il avec douleur. »
Severus commençait à comprendre, mangemort, deuil, mission, Potter manquant à l'appel. La connexion commençait lentement mais sûrement à se faire, seulement il ne l'acceptait pas, ce n'était pas possible…
« Finite incantatem »
Deux mots, il n'avait dit que deux mots et pourtant, Harry savait que cela allait changer l'opinion de beaucoup de monde. Il savait que malgré tout ce qu'il avait dit à Severus, ce dernier ne l'accepterait pas, Narcissa quand à elle, il ne la connaissait pas dans son présent à lui…
La plupart des Gryffondors verraient mal le fait qu'il porte l'écusson des Serpentards et certains Serpentards le prendraient mal aussi.
Harry se demandait si Narcissa et Severus avaient parlé de lui à Draco, de toute manière ce dernier le détestait et c'était réciproque mais son aventure chez les Serpentards lui avait fait réviser son jugement.
Les élèves et adultes présents dans la salle virent sous leurs yeux Praott changer d'apparence, petit à petit ses longs cheveux noirs bien coiffés se raccourcissaient et devenaient beaucoup plus en bataille. Sa taille ne changea pas, ses traits ne changèrent pas non plus tant que ça mais le plus important changement venait de ses yeux, ils passaient d'une couleur banale à un vert émeraude, un vert profond.
Pendant
sa transformation, Harry n'avait pas quitté le regard noir,
perdu de Severus, lorsque le changement fût achevé,
plusieurs exclamations se firent dans la grande salle.
Les yeux
noirs si perdus de Severus se transformèrent en dégoût,
trahison et hallucination.
« Potter, cracha-t-il »
Son simple nom craché de cette manière-là fut dévastateur pour son moral, il le savait mais au fond de lui, il avait toujours espéré. Il retint les larmes qui voulaient sortir et reporta son regard sur Narcissa. Dire que cette dernière était étonnée serait un euphémisme, jamais elle n'avait eu cette tête-là, c'était à mourir de rire.
''' Oh
Narcissa ferme la bouche. S'il te plaît ne me rejette pas, je
t'en prie reste mon amie, Severus ne me pardonnera jamais, mais je
ne veux pas te perdre aussi.
-Je t'en prie, comme si j'allais
abandonner le seul ami qui m'ait protégé contre ce
fou furieux qu'est mon mari mais laisse moi juste le temps
d'assimiler que le Survivant était le chef incontesté
des Serpentards…
-Pitié, oublie ce titre fantasque, j'ai
toujours été Herry pour toi, je préfère
le rester, tu m'as connu comme je suis réellement ,pas sous
le titre pompeux de Survivant…
-D'accord Herry, ou plutôt
Harry quand j'y pense, le nombre de fois où tu as tourné
en ridicule ton propre père. N'était-ce pas trop dur
pour toi ?
-Si, très dur mais tu étais là'''
Harry
lui fit un sourire que Narcissa lui retourna très
discrètement. Cette dernier se remit à manger comme si
de rien n'était.
Harry gardait quand même son
amitié, d'un certain côté il était
rassuré et d'un autre déchiré.
Il regarda à
nouveau Severus, ce dernier lui jetait un regard méprisant
qu'il ne supporta pas davantage.
« Je
crois qu'il est temps que tu retrouves ta place Harry, lui dit
gentiment Dumbledore en pointant sa baguette sur son écusson.
-
Non, je veux garder celui là, jusqu'à la fin de
l'année, s'il vous plaît.
-C'est ton choix
Harry et je le respecte.
-Ca explique beaucoup de choses, dit
alors Pomfresh, jamais je n'avais vu un garçon aller si
souvent à l'infirmerie depuis Praott à part Mr
Potter, quand j'y pense, pourquoi n'ai-je pas fait le lien ?
-Je
vous rends ma carte d'abonné à l'infirmerie, lança
Harry sarcastiquement.
-Oh non garde-là, tu y viendras
encore souvent tel que je te connais.»
Harry
regarda à nouveau Hermione et Ron qui ouvraient bien grand la
bouche et il rigola, ces deux là lui avaient manqué
mais il savait que rien ne serais comme avant.
Il alla s'installer
entre les deux amoureux qui se séparèrent bien
volontiers.
« Harry
c'est bien toi ? Dis-moi que c'est toi ? Je ne rêve
pas ? Tu as l'écusson des Serpentards, tu es Herry
Praott. Oh mon dieu pourquoi je n'ai pas deviné, c'était
tellement évident on change quelques lettres et…
-Je vais
bien Hermione, content de te revoir, tu m'as manqué tu
sais.
-Oh tu nous as manqué aussi Harry dit Ron en le
serrant dans ses bras. Tu es sûr que tu ne veux pas changer
d'écusson ?
-Tu sais Ron, je suis fier d'être
un Serpentard. »
Cette tirade figea toutes les conversations à la table des lions. Lavande le regarda comme si il était un monstre hideux. En fait tous le regardaient de la sorte sauf Hermione qui semblait comprendre et une autre personne qui avait un sourire sur les lèvres.
« Oh
Sophie, tu es là, qu'est ce que tu as vieilli, j'aurais dû
deviner que Anna était ta fille mais je ne la connais pas
vraiment très bien. Tu t'es finalement mariée avec
Nicolas ? Je vois que finalement ma blague a plutôt bien
marché non ?
-Oui Herry, je vais bien et Nicolas est
mon mari, quant à ta blague je m'en souviens comme si
c'était hier…
-Et je préfèrerais qu'on
évite d'en parler, lança alors Nicolas rouge de
honte…
-Oh si, raconte nous Harry, lança alors
Anna.
-Tout à commencer avec un pari…
-Un pari stupide
et blessant, s'écria Sophie.
-C'était quoi comme
pari, lança Hermione.
-Il avait parié qu'il
pouvait inviter une Serpentard au bal, lui faire croire qu'il
l'aimait et ensuite la laisser tomber. Seulement le sort a voulu
qu'il choisisse Sophie qui était mon amie.
-Tu n'as pas
fait ça papa quand même, s'horrifia Anna.
-Si et je
l'ai amèrement regretté, ne jamais offenser un
Serpentard très puissant, dit-il en regardant Harry.
-Je
t'avais prévenu que si tu lui faisais du mal, je te le
ferais regretter, chose promise…
-Chose due, compléta
Sophie. Oh c'était magnifique, McGonagall a failli faire une
attaque ce jour là, expliqua Sophie. Herry avait suspendu
Nicolas sur le mur de la grande salle par des lianes enchantées
et il était en caleçon devant toute l'école.
Pour que les lianes le relâchent, il a dû crier haut et
fort qu'il était désolé.
-Tu n'as pas
honte Harry, s'écria Hermione…
-Brillant, s'exclama
alors Ron.
-Tu as vu tes parents Harry, demanda alors
Hermione.
-Oui je les ai vus, j'ai battu mon père au
Quidditch, j'ai passé mes vacances de Noël au Manoir
Potter et j'ai rencontré mes grands parents, des deux côtés.
C'était magique et chaque moment est gravé dans ma
mémoire. »
Tout au long de la conversation, Harry lançait sans arrêt des regards vers le professeur de potions, ce dernier semblait furieux à chaque fois que leurs regards se croisaient. Severus lui lançait son regard noir qu'Harry n'avait pas eu depuis un moment. Il repensa aux bons moments qu'ils avaient partagés tous les trois et se rappela que le livre où il avait collecté toutes les photos de son année se trouvait toujours dans la salle commune des Serpentards, dans sa petite cachette. Est-ce que quelqu'un l'avait découvert ? Il se souvint aussi qu'il avait oublié de remettre en place les livres qu'il avait pris à la bibliothèque, après tout il n'avait qu'un retard de vingt ans. Vu qu'il les avait pris dans la Réserve, peut-être que c'était passé complètement inaperçu…
La conversation continuait sans lui même si Ron et Hermione ne cessaient de lui jeter des regards interrogateurs, il était redevenu le Survivant, il s'était habitué à n'être qu'une personne normale : puissante mais normale.
Il se rappela alors qu'en début d'année, Anna avait paru gênée en parlant de son père et maintenant qu'il y pensait, ça le travaillait lui aussi.
'''Anna, pourquoi paraissais-tu gênée en me parlant de tes parents en début d'année ? '''
Anna regardait partout pour savoir qui lui avait parlé et Harry rigola en voyant la tête qu'elle faisait…
'''Je
te parle dans ta tête Anna, réponds moi juste en le
pensant très fort.
-Tu m'entends là ?
-Oui,
mais personne d'autre ne nous entend.
-Très pratique ça,
comme moyen de communication.
-Je trouve aussi mais tu n'as pas
répondu à ma question.
-Mon père, tu sais je
n'ai jamais connu mon père, c'est déjà un
miracle qu'il soit là ce soir, il ne s'est jamais vraiment
occupé de moi. Il travaille au ministère comme
langue-de-plombs et rentre très peu à la maison. Ma
mère lui a très souvent reproché de n'être
jamais là pour elle et moi, mais il ne l'écoute pas
vraiment. Ma mère pense que j'ignore les tensions qu'il y
a entre eux. Tu sais, c'est la première fois que je les vois
s'entendre si bien et maintenant, je sais que c'est grâce à
toi que j'existe.
-Ils s'aiment vraiment tu sais, enfin la
dernière fois que je les aie vus, ils avaient seize ans comme
moi mais Nicolas s'est battu contre plusieurs mangemorts pour
sauver Sophie, le savais-tu ?
-Non, je n'ai jamais vraiment
connu mon père.
-Je lui parlerai.
-Je ne sais pas si ça
va changer grand-chose…'''
Harry coupa la conversation et constata que la conversation était repartie sur l'année qu'il avait ratée parmi ses amis. Pas qu'il ne s'en souciait pas mais il avait beaucoup de choses à penser avant.
'''Nicolas, c'est Herry qui te parle mais ne bouge pas et ne me regarde pas. Je voulais juste te laisser un message. Tu as une famille merveilleuse, peu ont la chance de nos jours d'avoir ce que tu as. Une femme qui t'aime plus que tout et une fille qui ne demande qu'à connaître son père. Ne passe pas tes journées à travailler et laisser de côté ce que tu possèdes. Je n'ai que seize et aucun conseil à te donner mais pense au bonheur que tu possèdes et dont tu ne te préoccupes pas. Ce qui est pire que d'être orphelin, c'est d'avoir un père qui ne se préoccupe pas de soi. Anna est une fille charmante, apprends à la connaître.'''
Nicolas fixa alors sa femme et sa fille et Harry y lut une lueur de regret. Mais il savait une chose, au moins Nicolas allait réfléchir à ce qu'il lui avait dit.
« Herry,
enfin Harry, j'ai du mal à m'y habituer, tu as toujours
tes deux petits amis ?
-Mes deux… ah oui, dit-il en
souriant.
-De qui parlez-vous, demanda Hermione toujours aussi
curieuse.
-Des mes deux fidèles amis animaux que je possède
depuis peu…
-Enfin depuis vingt ans pour certains précisa
Sophie.
-Et qui sont-ils ? Demanda Ron. »
/Vous pouvez sortir./
Deux serpents sortirent des manches d'Harry, l'un violet et l'autre couleur fauve.
« Harry,
tu sais de quelle race est le violet, il est très dangereux,
il se nourrie de la magie de la personne. Le savais-tu ?
-Oui
Hermione, moi aussi j'ai eu cours de Soin aux créatures
magiques et je l'ai adopté, en échange de la magie
que je lui fournis à peu près une fois par mois, il
m'offre quelque chose, un don.
-Lequel, demanda avidement
Ron.
-C'est un secret mais je suis sûre qu'Hermione
trouvera, répondit Harry. Quant à cette demoiselle,
dit-il en désignant l'autre serpent, elle a la capacité
de s'enflammer quand elle a peur, je ne vous conseille pas de
l'approcher de trop près.
-C'est de là que
provient sa couleur alors, dit songeusement Hermione.
-Encore
exacte Hermione, tu as encore étudié comme une folle
cette année n'est-ce pas ?
-Oh pas tant que ça,
protesta-t-elle.
-J'en connais un autre qui était tout le
temps à la bibliothèque, lança Sophie en fixant
Harry du regard.
-Quoi ? Tu étais souvent à la
bibliothèque ? Demanda Hermione avec une mine
stupéfaite.
-Oh oui tout le temps, c'était un des
meilleurs élèves, surtout en Défense contre les
forces du mal mais il se débrouillait très bien dans
les autres matières. Severus l'entraînait même
en potions, tu es devenu bon dans cette matière d'ailleurs,
lança Sophie.
-Harry, même quand tu n'as pas Snape
en professeur, tu t'arranges pour l'avoir quand même ?
S'horrifia Ron.
-Arrête de parler de lui comme ça
d'accord, c'est mon ami Ron, tu ne peux pas comprendre…
-Non
là c'est sûr, je ne peux pas comprendre, tu aurais pu
nous dire aussi où tu partais quand même, j'étais
inquiet figure-toi je me suis fais un sang d'encre Harry, dit Ron
en élevant la voix.
-Parce que tu croyais peut-être
que j'ai su à l'avance où j'étais envoyé
Ron ? Tu crois que j'ai choisi de vivre un an à
l'époque de mes parents, les voir rigoler avec un traître,
les voir préférer Pettigrow et me battre avec eux ?
Tu crois vraiment que j'ai adoré voir de la haine dans les
yeux de mon père quand il me regardait. Voir mes
grands-parents sans rien dire. Voir Sirius pendant un an et me taire.
Explique-moi Ron, comment tu aurais vécu cela ? Harry
était furieux mais il n'avait pas élevé la
voix, elle était froide et sourde.
-Harry, tenta
Hermione. »
Harry rappela ses deux serpents et se leva de table, il alla jusqu'aux grandes portes et se concentra à nouveau sur Narcissa sans la regarder.
'''Tu
peux demander à ton fils le mot de passe des Serpentards s'il
te plaît ?
-Pourquoi, tu sais que tu n'y a plus ton
lit…
-S'il te plaît, j'ai, j'ai des affaires à
récupérer.
-D'accord Harry.'''
Narcissa regarda son fils et lui parla discrètement.
« Quel
est le mot de passe des Serpentards Draco, demanda-t-elle d'une
voix douce.
-Pourquoi demanda-t-il soupçonneux.
-S'il
te plaît, pria-t-elle.
-Anguis Callida. Mais faut que tu
m'expliques pourquoi tu le veux.
-Pour un ami dit-elle. »
''' Le
mot de passe est Anguis Callida.
-Merci petite fleur.
-Eh le
plus petit de nous deux, c'est toi je te signale, dit-elle en
rigolant.'''
Harry quitta alors la grande salle.
« Tu ne l'as pas donné à Potter quand même ? Demanda Draco doucement à sa mère.
-…
-Oh ce n'est pas vrai, s'exclama-t-il en se levant et courant après son ennemi de toujours. »
Draco courut directement dans les cachots et ne tarda pas à rencontrer Potter en chemin, il n'avait pas eu tort, ce dernier se dirigeait bien vers la salle commune des Serpentards.
« Tu
aurais pu au moins avoir la décence de dire une insulte à
ton ennemi que tu n'as pas vu depuis un an.
-Bonjour Malfoy,
cette année n'a pas été trop longue pour toi ?
Je t'ai manqué c'est ça ? Mais au point que tu
me cours après c'est étrange, lança-t-il
froidement.
-Quel ton, j'ai l'impression de parler à
Severus.
-J'ai eu un bon professeur.
-Je sais, ma mère
et mon parrain me parlent souvent de toi, Praott par ci, Praott par
là et mon très cher paternel lui c'est plutôt
fichu Potter par ci et fichu Potter par là…
-Franchement
Malfoy, que me veux-tu ?
-La tour des Gryffondors n'est pas
par là, dit-il.
-Je sais bien, je n'ai jamais dit que
j'allais dans la tour Gryffondor.
-Et que crois-tu faire dans un
endroit réservé aux Serpentards.
-Je ne sais pas si
tu as remarqué Malfoy mais je suis un Serpentard, dit-il avec
un demi-sourire.
-Tu n'es plus dans le passé Potter, tu
n'appartiens pas aux Serpentards…
-Ce n'est pas vraiment ce
que le choixpeau m'as dit en première année mais
bon…
-…
-Je te laisse sans voix Malfoy ?
-Tais-toi
Potter.
-Que d'amour, maintenant, tu m'excuseras mais j'ai
des choses à faire plus importantes que de te parler.
-Si
tu vas dans la salle commune des Serpentards, je te suis, pour
vérifier que tu ne vas pas tout détruire…
-Je ne
m'amuse pas à ce petit jeu-là Malfoy mais sache une
chose, si tu continues à me prendre la tête, je me
ferais une joie de coller un second Malfoy contre un mur, ton père
n'avait pas vraiment apprécié à l'époque… »
Malfoy ne dit rien mais n'en pensa pas moins, il savait par Severus et Narcissa que son père avait très mal vécu sa dernière année à Poudlard à cause de Praott et il ne voulait pas spécialement le tester tout de suite, même si lui aussi s'était entraîné.
Harry arriva face au tableau qui masquait l'entrée de la salle commune.
« Anguis
Callida, dit-il.
-Comment a-t-elle fait ? Comment est-ce
qu'elle te l'a dit ?
-Très simple Malfoy mais je
suis étonné qu'ils ne t'en aient pas parlé
avant.
-De quoi tu parles Potter ? »
''' De ça'''
Malfoy le regarda bizarrement, il n'avait pas rêvé, Potter n'avait pas ouvert la bouche pour lui parler et cela expliquait beaucoup de chose. Il comprit soudainement pourquoi sa mère et Severus avait rigolé…
« Très
intéressant, vraiment très intéressant. Tu n'as
pas peur que j'aille répéter ton petit secret
Potter ? Je pourrais vendre ses informations à tes
ennemis, catégorie dont je fais partie je te signale.
-Tu
n'es pas comme ton père, lâche Harry et il rentra dans
la salle commune. »
Malfoy était sonné, personne n'avait remarqué quoi que ce soit, personne ne lui avait dit qu'il n'était pas comme son père. Tous disaient toujours qu'ils feraient comme son père, qu'il en était le portrait craché, tous, mais pas Potter. Pourquoi fallait-il que ce soit ce dernier qui remarque cela ! Il reprit son masque froid et arrogant d'enfant gâté et entra à son tour.
« Qu'est-ce
que tu peux en savoir toi ? Cracha Draco hors de lui.
-Parce
que tu as eu une mère formidable tout simplement.
-Ma mère
est froide et ne m'adresse jamais la parole.
-Tu sais bien que
c'est faux, lâcha Harry toujours aussi calme. »
Harry s'approcha du petit renfoncement.
« Mais
qu'est-ce que tu fiches ?
-Qui est le chef des
Serpentards ?
-Quoi ? Comment tu, c'est moi
pourquoi ?
-Je m'en doutais, dit-il avec un sourire
sincère. »
Harry posa sa main à l'endroit spécial qui lui était réservé. La petite cavité s'ouvrit et Draco y aperçut deux énormes livres, ainsi qu'un livre plus petit, un album photo plus exactement.
Harry retira les livres et les posa sur la petite table devant le feu, il pausa la main sur le mur interne de la cavité et murmura quelques paroles.
« Pose
ta main à l'endroit où se trouvait la mienne,
dit-il.
-Et pourquoi ? Demanda Malfoy.
-Pour que tu
obtiennes le privilège de chaque chef des Serpentards,
tradition qui s'est perdue à cause de mon départ trop
précipité. »
Malfoy posa la main à l'endroit et senti une petite sensation de chaleur. Il enleva sa main et la cavité se referma.
Harry posa sa main pour ouvrir la cavité mais celle-ci refusa de s'ouvrir. Malfoy essaya à son tour et la cavité s'ouvrit, il offrit sans le vouloir un vrai sourire à Harry. Après s'être aperçu de ce qu'il avait fait, il reprit son visage de glace et regarda le titre des livres.
« Tu
fais de la magie noire, dit-il surprit.
-C'est bien utile de
temps en temps, répondit simplement Harry. »
Il prit les deux livres et son album photo et s'apprêtait à sortir quand Malfoy le rappela.
« Tu as laissé tomber cette photo Potter. »
Harry s'approcha de nouveau et contempla la photo, c'était une photo du trio, Severus était souriant sur la photo ce qui était rare, Narcissa était très enjouée, elle faisait une bise sur la joue de Severus et une autre sur la joue d'Herry. Elle se trouvait entre les deux garçons et semblait leur parler d'une chose. Les deux garçons se regardaient avec un regard complice, se moquant légèrement de Narcissa.
« J'adore
cette photo, lança une voix derrière eux.
-Moi aussi
petite fleur, moi aussi, je ne me souviens même plus de quoi tu
nous parlais mais Severus et moi, on n'arrivait jamais à
t'arrêter.
-Je suis désolée pour lui Harry,
dit doucement Narcissa.
-Je le savais tu sais, quand je suis
arrivé en début d'année, je savais que si
j'avais à devenir son ami, cela se terminerait comme ça,
dit-il tristement.
-C'est rien, c'est juste le choc, je pense
qu'il reviendra vers toi Harry.
-Oui c'est ça, il va
revenir vers un Gryffondor, vers le fils de son pire ennemi. Sait-il
seulement à quel point j'ai détesté mon père ?
J'ai vraiment détesté mon père et Black mais
ils ont changé. Faut dire que de se retrouver face à
Voldemort les a fait vraiment réfléchir.
-Que
s'est-il passé cette soirée-là Harry, tu n'en
as jamais parlé.
-Qu'y a-t-il à dire, comme
d'habitude j'ai attiré les problèmes, Voldemort est
venu tester ma loyauté cette soirée là et Potter
et sa bande me suivaient, je les ai entraînés dans cette
bataille.
-Mais tout le monde s'en est sorti, dit doucement
Narcissa.
-Va dire ça à David, il s'est jeté
devant un Avada pour sauver deux élèves.
-Oui mais
tout le reste s'en est sorti.
-Uniquement parce que…non
rien.
-Ah ! Tu m'énerves, tu n'as jamais voulu
nous dire ce qu'il s'était réellement passé
cette soirée là, pourquoi, Harry, tu ne me fais donc
pas confiance ?
-Ca n'a rien à voir, tu le sais très
bien, répliqua-t-il.
-Alors dis-moi ce qu'il s'est
passé !
-Je suis mort cette soirée-là
petite fleur, je me suis pris un Avada de Voldemort dans la figure et
ceux qui ont vu cela on eut la mémoire effacé. Je suis
mort cette soirée pour les sauver. Mais comble de l'ironie,
je suis toujours vivant…
-Tu as survécu…
-Je suis le
Survivant, dit-il avec sarcasme. J'ai dû me battre en duel
avec Voldemort pendant ce qui m'a semblé des heures, je ne
compte même pas le nombre de Doloris que je me suis pris, ni le
nombre de murs. Mais je suis toujours vivant, voilà ce qui
s'est passé cette fameuse soirée petite fleur et je
n'en suis pas fier. A cause de moi j'ai failli ne pas naître,
c'est juste encore troublant, la semaine dernière, j'étais
encore à l'infirmerie pour moi alors que toi, ça fait
vingt ans que cela s'est passé.
-Je suis désolée
de t'avoir forcé à le dire Harry mais il fallait que
tu le dises, ça te hante toujours, j'arrive à le lire
dans tes yeux.
-Je n'ai pas envie que tu aies pitié de
moi, c'est la dernière chose dont j'ai besoin,
d'accord.
-Je n'ai jamais eu pitié de toi Harry et ce
n'est pas aujourd'hui que je vais commencer.
-Merci petite
fleur, merci.
-Je t'ai déjà dit que tu étais
plus petit que moi, dit-elle en rigolant, ce qui fit rire Harry à
son tour.
-Bon, il faut que j'y aille, j'espère voir
encore quelqu'un que j'ai quitté il y a vingt ans et je
veux savoir s'il est toujours en vie. »
Harry
se retourna pour prendre la photo et se retrouva face à
Malfoy, il avait complètement oublié la présence
de ce dernier et il avait bien sûr tout entendu. Harry n'aimait
pas ça. Même si il savait Malfoy différent de son
père, il restait son ennemi et il connaissait ses faiblesses
et son secret, ça ne présageait rien de bon.
Harry
lui prit la photo des mains et sortit de la salle commune. Lorsqu'il
fût sortit de la salle commune, il se trouva face à
Severus.
Ce dernier lui jeta un regard indescriptible et vit la
photo qu'Harry tenait à la main, ni l'un ni l'autre
n'osait bouger. Harry ne supporta pas cette attente destructrice et
décida de partir loin des cachots.
Il
avait l'intention d'aller vérifier si l'un de ses amis
était toujours de ce monde. Il sortit du château et alla
en direction de la forêt interdite. Il déposa ses deux
serpents dans une souche et il leur promit de venir les rechercher
après ce qu'il avait à faire.
Ses pas le guidèrent
directement dans la petite clairière mais contrairement à
d'habitude les licornes n'étaient plus là. Harry
sentit son cœur se serrer, après avoir perdu Severus, il
venait de perdre un autre de ses amis. Décidément la
vie lui en voulait et il ne savait pas pourquoi…
Il se
transforma en lion et courut dans la clairière, la course le
détendit un peu mais il était toujours aussi frustré.
Sans vraiment s'en rendre compte, il s'allongea près d'un
arbre et s'endormit profondément.
Severus s'était senti complètement trahi lorsqu'il avait vu son ami se transformer en son élève honni : le propre fils de son ennemi de toujours. Il avait fait confiance à Herry comme il n'avait jamais fait confiance à personne d'autre et il l'avait lâchement trahi. Bon, peut-être pas trahi, mais quand même, il lui avait caché ça. Quoique s'il lui avait dit quoi que ce soit, il l'aurait rejeté avant de le traiter de fou bien sûr. En y repensant c'était tellement incroyable que le fils de Potter se retrouve à Serpentard et qu'il devienne son ami. Mais il s'était moqué de lui, il était sûr qu'il avait retrouvé Potter et sa bande tous les soirs et que tous s'étaient moqués de lui, en même temps Potter avait semblé réellement détester Herry, Harry plutôt.
Ca avait dû être dur pour Harry de supporter le regard de haine de Potter, son propre père et celui de ses amis aussi.
Mais à quoi pensait-il ? Depuis quand Potter était devenu Harry ? En fait, dans son esprit, ça avait toujours été Herry et jamais Praott. Le premier soir déjà, il avait fait forte impression il s'en rappelait. Après, il l'avait aidé à devenir ce qu'il était devenu, c'était grâce à lui qu'il était un espion en fait il lui avait pourri la vie, à cause de lui, il était espion. Oui mais s'il n'avait pas été un espion, il serait mort à l'heure qu'il est. Tout ceci devenait tellement compliqué pour lui.
A ce moment-là, Harry quitta la table des lions pour aller, il ne savait pas où. Il se demanda si Narcissa elle l'avait accepté malgré le fait qu'il leur ait menti ? Enfin juste sur son identité, mais menti quand même…
Il
vit Draco se lever d'un bond et courir à la suite de Potter,
depuis quand un Malfoy courait derrière un Gryffondor ?
Peu
de temps après, Narcissa se leva à son tour et Severus
la suivit de près, comme il l'avait deviné, elle
allait dans la salle commune, s'il surprenait Potter, il lui
enlèverait des points, il n'avait rien à faire dans
ce quartier des Serpentards. Il allait entrer lorsqu'il entendit
Narcissa forcer Harry à lui parler de cette fameuse soirée.
Lui aussi avait vraiment voulu savoir ce qu'il s'était
passé, Voldemort n'en avait jamais parlé mais depuis,
il ne s'était plus attaqué directement à
Poudlard.
Lorsque
le récit fût achevé, Severus n'osait plus
entrer dans la salle commune, il ne savait plus vraiment où il
en était. Il avait envie d'être son ami, comme avant
et en même temps il ne pouvait pas, un souvenir lui revint en
mémoire, il avait promis à Praott qu'un jour, il se
vengerait sur Potter, lui et toute sa descendance. Herry lui avait
répondu avec tristesse qu'il n'en doutait pas…
Maintenant
cette réponse, il l'a comprenait beaucoup mieux, cette
tristesse. Avait-il été réellement son ami ?
Il
ne pût continuer sa pensée puisqu'un poids lui
rentrait dedans. Potter, enfin non Harry ou Potter ? Zut il ne
savait plus, il vit la photo qu'il tenait dans la main, il l'a
tenait comme si elle représentait tout pour lui. Il sut à
cet instant que son amitié avait été réelle
mais il ne pût lui exprimer de vive voix puisque Harry était
parti.
Il se décida alors à entrer dans la salle commune et trouva une Narcissa choquée et un Draco perdu dans ses pensées. Narcissa sembla alors reprendre pied avec la réalité.
« Comment
oses-tu lui tourner le dos après tout ce qu'il a fait pour
nous ?
-Ce qu'il a fait pour nous ? Comment sais-tu
qu'il n'est pas allé tout raconter à son cher père
et qu'il ne se moquait pas de nous dans notre dos ?
-Oh je
t'en prie, même toi, tu as bien remarqué que James
Potter et Harry Potter ne pouvait pas se voir, dès qu'ils se
voyaient il y avait fatalement un duel et c'est toujours Harry qui
gagnait. Il m'a protégé, Severus, et ça je ne
l'oublierai jamais alors qu'il soit Herry Praott ou Harry Potter,
ça ne change strictement rien pour moi, ce sera toujours mon
ami. Il a toujours été sincère avec moi…
-Je,
j'ai passé six longues années à le détester
Narcissa, à lui crier dessus !
-Et la preuve est
qu'il est devenu ton ami de son plein gré, qu'il t'a
entraîné à devenir le meilleur duelliste, qu'il
t'a appris à ne pas te faire ridiculiser par son propre
père. Sais-tu ce que c'est que d'être orphelin et
pour la première fois de ta vie découvrir ton père
et ta mère ? Pouvoir les voir, leur parler et au final :
son père l'a détesté. Non, tu ne sais pas ce
que c'est et moi non plus. La seule chose qui l'ait fait tenir
Severus, c'est ton amitié et la mienne, alors moi, ça
me suffit.
-Mr Malfoy, voulez-vous bien fermer la bouche s'il
vous plaît, on dirait…
-Ne cherche pas à détourner
la conversation sur mon fils Severus, assume tes erreurs et va
t'excuser tout de suite, ne tourne pas le dos à notre ami
commun. »
Severus ne répondit pas à Narcissa et retourna dans ses quartiers, il croisa en route plusieurs parents d'élèves qui allaient avec eux dans leur salle commune.
Pour la première fois, il trouva que ses quartiers semblaient vides de toute présence mais il en avait toujours été ainsi, personne n'était venu violer son univers à lui, enfin si deux personnes pour être exact : Dumbledore et Narcissa. Il s'était promis que s'il retrouvait Herry il l'emmènerait ici mais maintenant tout était si différent. Beaucoup de souvenirs affluaient et tous concernaient Herry, la façon dont il avait pris soin de lui, la façon dont il lui avait tout enseigné. Il l'avait aidé partout pratiquement en contrepartie d'une seule chose : qu'il l'aide en potion, ça n'avait pas été difficile pour Severus bien au contraire, il avait adoré enseigner à Herry, ce dernier était doué s'il prenait confiance en lui. C'était aussi pour cela qu'il avait accepté le poste, il avait aimé enseigner son savoir à quelqu'un. Mais il avait lamentablement échoué en favorisant sa propre maison, Potter en était la preuve. D'un autre côté, il faisait ça pour son bien. Il avait aimé lui enseigner cet été, il le préparait au dur destin qui l'attendait mais au final, c'était ce dernier qui l'avait formé, lui, à son propre destin, quelle ironie.
Ce ne fût que tard dans la nuit que Severus décida de donner une petite chance à Potter, il irait au moins lui dire qu'il voulait bien redevenir son ami si ce dernier lui racontait tout cette fois-ci. C'était un bon compromis, quoique un peu faible pour un Serpentard de plier si facilement mais Herry avait vraiment été son seul ami et, bien que ce soit pathétique, il voulait le garder. Un Serpentard avec des sentiments, Severus s'horrifia de ce qu'il allait faire.
Le
problème après fût de trouver Potter, il était
allé chercher dans le premier endroit où il pensait que
ce dernier était, la tour Gryffondor mais il n'y était
pas, il alla dans les coins où il était sûr de
trouver Harry Potter. Mais ses recherches furent vaines. Il réfléchi
alors et chercha les endroits où il pourrait trouver Herry
Praott, ce n'était pas du tout pareil mais là aussi,
ses recherches furent vaines. Il savait que ce dernier revenait
souvent avec sa robe pleine de terre, une fois il lui avait dit qu'il
s'était endormi dans la forêt, peut-être qu'il
y était retourné cette fois encore mais où
chercher exactement ?
Il se souvint subitement des potions
revitalisantes qu'il donnait souvent à Harry, environ une
fois par mois : une fois par mois, il était très
fatigué, comme si il n'avait pas dormi. Il était donc
dehors. Etait-ce pendant les pleines lunes ? Si c'était
le cas, il était fort à parier que Lupin savait où
pouvait se cacher Potter.
Il trouva le professeur Lupin prêt
à partir avec les autres parents et lui adressa la parole.
« Lupin,
dis-moi une chose, il vous accompagnait pendant les pleines
lunes ?
-Euh. Pourquoi veux-tu savoir ça ?
-Quand
je pose une question, j'aimerais qu'on me réponde…
-Oui,
pourquoi ?
-Sais-tu où il pourrait se cacher dans la
forêt, un endroit particulier.
-Il a disparu ?
-Je
crois t'avoir posé une question Lupin.
-Toi et ta foutue
mauvaise humeur, je savais que lorsque tu découvrirais qui il
était vraiment, tu le rejetterais, pourquoi je t'aiderais.
-Tu
savais qui il était ?
-Non, juste son vrai nom, je
n'ai fait le rapport que lors de sa naissance et je n'ai jamais
rien dit, il avait la même odeur que James, la même magie
mais je n'y ai fait attention qu'en fin d'année.
-Et
tu as gardé le secret ? Sans rien dire à Black et
Potter…
-Je ne te dirai pas où il est Severus, tu ne
mérites pas son amitié. »
Severus bouillait de rage mais pour qui se prenait-il celui là ? Il fallait le convaincre et vite, avant qu'il parte.
« Je veux aller m'excuser d'accord, alors dis moi où il est. »
Remus
le regarda incertain et approuva de la tête.
Le problème
après fût pour Remus de retrouver la petite clairière,
il n'y était pas retourné depuis vingt longues années
et il ne savait plus exactement où elle était. Il subit
les sarcasmes de Snape tout le temps. Lorsqu'ils virent le soleil
commencer à se lever, Snape craqua.
« Tu
aurais pu le dire tout de suite que tu te foutais de moi parce que
marcher toute la nuit dans la forêt en ta compagnie n'est pas
ce que j'avais prévu, mais alors pas du tout.
-Tu veux
bien te taire oui, ça fait des heures que tu ne cesses de te
plaindre comme une fillette, alors…attends…je reconnais cet
endroit. »
Remus
s'avança encore et finit par sourire, il l'avait enfin
retrouvé, la clairière où Harry l'avait
emmené, mais il n'y avait plus de licornes. Ils s'avancèrent
et remarquèrent Harry. Severus soupira, il se sentait mieux
sans se l'expliquer.
Soudain un craquement provenant de l'autre
côté de la clairière les fit s'arrêter.
Une magnifique licorne sortit de la noirceur de la forêt et se
dirigea droit sur Harry. Remus et Severus n'osaient plus faire un
pas, il regardait le spectacle, émerveillé. La licorne
s'avança jusqu'à Harry et commença à
lui lécher le visage.
Harry
se réveilla avec une sensation bizarre, déjà il
avait froid, il était sous sa forme humaine et il se sentait
mouillé. Pas vraiment géniale comme sensation au réveil
ça. Il ouvrit les yeux et remarqua aussi qu'il était
très tard, ou plutôt très tôt, le ciel
s'éclaircissait légèrement à l'est.
Soudain un obstacle se mit entre le ciel et lui, cet obstacle était
blanc et le regardait.
Harry surprit recula légèrement
mais se cogna le dos à l'arbre. L'animal recula légèrement
et Harry comprit alors à cet instant la nature de l'animal.
Une magnifique licorne se tenait devant lui, c'était un mâle
entre deux âges, les animaux magiques ayant une durée de
vie plus longue que celle des animaux normaux.
Il détailla
avec précision le corps de l'animal et remarqua une petite
chose particulière à l'animal, une petite cicatrice
sur son chanfrein en forme d'éclair. Le visage d'Harry
s'éclaira et il sauta au cou de l'animal. Ce dernier peu
effrayé par l'humain ne recula pas.
« Oh c'est toi. J'espérais tellement que tu sois toujours en vie et regarde toi, tu es magnifique. Je suis sûr que tu as fini par être le mâle dominant du troupeau, n'est-ce pas ? D'ailleurs, où est le troupeau finalement, vous avez déménagé. Oh je suis si content. »
Le
mâle lui répondit par une léchouille amicale sur
la figure. Harry passa tout son temps à lui parler de ses
aventures, de ses amis et de ses ennemis, il n'arrêta pas de
le caresser pendant tout ce temps. Il lui gratta le dos, ce que le
mâle apprécia tout particulièrement ainsi que
derrière les oreilles. Il savait cet endroit particulièrement
sensible chez les chevaux et cela prouvait aussi la confiance qu'il
avait l'un envers l'autre. Lorsqu'il vit nettement les rayons
du soleil, il se décida à rentrer en disant au revoir à
son ami et lui promettant de passer le voir en septembre.
C'est
au moment où l'étalon partit qu'il sentit une
présence familière. Il se concentra un peu et vit
surgir d'un coin sombre deux personnes : Severus et Remus. Il
était étonné de les voir ensemble, dans un même
endroit sans qu'ils ne se disputent.
« Qu'est-ce
vous faîtes là ? Demanda-t-il.
-Eh bien, on te
cherchait, lança doucement Remus, en fait plus exactement,
Severus te cherchait. J'avais oublié où se trouvait
cette clairière et au moment où on t'a trouvé,
ton ami t'a rejoint avant nous, je n'ai pas osé te
déranger.
-Je voulais savoir s'il était toujours
vivant, il a tellement grandi depuis le temps.
-C'est le poulain
n'est-ce pas ?
-Oui, c'est celui que j'ai mis au monde,
enfin j'ai aidé sa mère plutôt, dit-il sur le
ton de la rigolade. Eh, euh, que voulais-tu Severus ? »
Harry hésitait énormément sur la marche à suivre avec son ami, il ne savait pas si il devait le vouvoyer, l'appeler professeur ou le considérer comme son ami. Il avait enlevé la dernière option après le regard de dégoût qu'il avait lu dans les yeux de Severus mais le fait qu'il l'ait cherché lui redonnait espoir.
« Je
ne vous permets pas de telles familiarités à mon égard
Potter.
-Excusez-moi professeur répliqua alors
difficilement Harry. Il avait donc bien perdu son ami.
-Bon, je
dois aller voir Dumbledore puisque j'ai sûrement raté
le train vu l'heure qu'il est. Je vais voir si je peux avoir une
chambre pour cette nuit, enfin, ce qu'il en reste. »
Remus s'éloigna de deux autres, sachant que Severus ne dévoilerait pas ses véritables sentiments envers Harry s'il y avait quelqu'un d'autre dans les parages.
« Que
vouliez-vous me dire professeur ?
-Tu vas souvent dans cet
endroit ? demanda Severus.
-Je…Harry fût surpris par
la question. Oui, j'y vais très souvent, c'était
l'endroit calme dont j'avais besoin quand j'avais envie de
craquer mais je n'en avais pas le droit alors j'allais ici. C'est
un endroit magique. J'y ai rencontré un troupeau de licorne
et bizarrement, le mâle dominant m'a accepté, c'était
mon secret, personne ne l'a découvert à part Remus et
Lily. Ils n'y sont venus qu'une seule fois, ajouta-t-il à
l'attention de Severus.
-Tu as aidé un poulain à
venir au monde ? demanda Severus toujours pas revenu de sa
surprise.
-Oui, un soir où je ne me sentais vraiment pas
très bien, je suis venu ici et je racontais tout au mâle
lorsque j'ai entendu un bruit. Je savais que je n'avais pas le
droit d'aider cette pouliche mais si je ne l'avais pas aidé,
le poulain serait mort et la pouliche aussi par la même
occasion.
-Comment l'as-tu reconnu alors ? Il n'était
qu'un poulain à l'époque.
-Il a cette cicatrice
sur son front, ce n'est pas tout à fait la même que la
mienne mais elle y ressemble un peu, sûrement un caillou où
sa tête a buté quand il a appris à
marcher.
-Ecoute Herry c'est très difficile pour moi
d'accord. Severus ne savait pas vraiment comment aborder le
sujet.
-Je sais que notre amitié est basée sur le
mensonge mais je ne pouvais pas vraiment te dire que j'étais
le fils de James.
-Non c'est vrai…
-J'ai toujours été
sincère Severus tu sais, jamais je ne t'ai menti sauf pour
préserver le futur, mon amitié était sincère
et tu resteras pour moi un ami même si ce n'est qu'à
sens unique.
-Tu sais, je n'ai jamais eu d'autre ami à
part toi, avoua-t-il avec un certain regret. Mon père ne
m'autorisait jamais à sortir et une fois hors de Poudlard,
c'était au tour des mangemorts. Je n'ai pas envie de
perdre le seul ami que j'ai, mais je ne peux pas non plus
m'afficher devant certains élèves en étant ami
avec toi.
-Si je garde ton amitié Severus, c'est tout ce
que je souhaite, dit-il avec un sourire.
-Merci Harry, pour
m'avoir donné une chance…
-Je ne te l'ai jamais dit
mais tu m'as fait beaucoup aimer les potions cette année,
enfin il y a vingt ans pour toi…
-Et toi les duels. Je suis plus
fort que toi maintenant…
-J'aimerais beaucoup voir ça
dit-il sur le ton de la plaisanterie. Je t'avais promis il y a bien
longtemps pour toi de te montrer mes amis à quatre pattes mais
avec le départ précipité que m'a fait
Dumbledore, j'ai complètement oublié.
-Je ne t'en
veux pas Harry dit-il sur un ton qui démontrait le
contraire.
-Dès que je retrouve le troupeau promis, je te
les montrerais. Tu as déjà vu le mâle que
j'allais tout le temps voir. Enfin à l'époque, ce
n'était qu'un poulain mais on faisait souvent la
course.
-Je suppose qu'il gagnait tout le temps ? Dit
Severus sur un ton sarcastique.
-Eh bien, non, je gagnais, tu as
si peu foi en moi, ça me fait beaucoup de peine tu sais,
répliqua Harry en plaisantant.
-Tu ne vas pas me faire
croire que tu cours plus vite qu'un cheval…
-Pas sous ma forme
humaine dit-il.
-Je vois que les cours de McGonagall ont
finalement bien aboutis.
-Je suis devenu animagi à la fin
de l'été mais je n'ai jamais tenté la
métamorphose totale à cette époque. Au début,
je me transformais dans une salle de classe vide.
-Tu n'as
jamais su respecter le règlement…
-Parce que toi, tu as
su ? Allez, laisse moi rire, combien de fois étions-nous
dehors après le couvre-feu.
-Uniquement parce que tu as eu
une très mauvaise influence sur ma personne, répondit
Severus de mauvaise foi.
-C'est ça, arrête, tu vas
me faire pleurer. Enfin bref, je suis devenu un animagi à part
entière et j'ai tenté de sortir sans me jeter sur
toutes les personnes qui passaient.
-Inconscient et très
dangereux, le gène des Potter est très
persistant.
-Arrête un peu d'accord. Tu n'étais
pas comme ça avant, oublie un moment que je suis Harry Potter
et rappelle-toi plutôt Herry Praott, ne me juge plus sur mon
nom. En plus, tout s'est très bien passé. J'ai
juste failli manger du rat à un moment mais je ne pouvais pas,
dit-il dans un murmure.
-Je suis désolé mais je n'ai
plus l'habitude d'être gentil…
-Je ne veux pas que tu
sois gentil Severus, juste que tu sois toi-même quand on est
seulement tous les deux. »
A ce moment, l'étalon revint dans la petite clairière mais cette fois il n'était pas seul, plusieurs juments et quelques poulains suivaient derrière. Mais ils étaient si peu. Les licornes étaient en voie de disparition, sûrement à cause de Voldemort, un problème qui ne changera jamais songea Harry, enfin, jusqu'à l'accomplissement de la prophétie pour le meilleur ou pour le pire.
Après avoir observé la course des licornes autour de la clairière et après les avoir caressé pour Harry ils rentrèrent tous les deux au château, chacun ayant un petit sourire en coin.
Harry passa près de la souche et prit ses deux serpents qui dormaient tranquillement ainsi que les deux livres qu'il devait toujours rendre à la bibliothèque.
« Tu
crois que la bibliothécaire m'en voudra si je lui rends ces
livres avec plus de vingt ans de retard ?
-Je, je pense
effectivement qu'elle t'en voudra, répondit-il le sourire
aux lèvres.
-Bah avec un peu de chance elle ne se sera même
pas aperçue de leur disparition.
-Et pourquoi cela ?
-Parce
qu'il était dans la Réserve et qu'il n'y a aucun
nom d'emprunt. Disons que je les aie empruntés en dehors des
heures d'ouverture de la bibliothèque.
-Je ne veux rien
savoir…
-Tu étais bien content pourtant de découvrir
les sorts qui se trouvent dedans.
-Certains étaient
utiles.
-Sans l'un de ces sorts, je ne pourrais pas parler par
télépathie, c'est vraiment un avantage.
-J'espère
que tu ne comptes pas te reposer sur tes lauriers tout de même,
ce n'est pas parce que tu étais un élève très
puissant que tu ne travailleras pas cet été.
-Je ne
vais pas chez ma famille ? demanda Harry avec un espoir mal
masqué.
-Il faut que tu en parles avec Dumbledore, ce n'est
pas comme si il me disait tout ce qu'il a en tête.
D'ailleurs, après mûre réflexion, je n'ai pas
vraiment envie de savoir tout ce qu'il a en tête.
-Moi non
plus, répondit Harry après un moment de réflexion
et un éclat de rire. »
Lorsque
le château fût enfin en vue Severus reprit mécaniquement
son masque froid de professeur détesté.
A cette vue,
Harry esquissa un sourire, derrière ce masque se cachait
quelqu'un d'exceptionnel qui n'avait pas été gâté
par la vie comme beaucoup d'autres. Severus raccompagna Harry
jusqu'à son dortoir, prétextant qu'il pouvait très
bien tomber sur un Rusard en manque de retenue, surtout avant la
période d'été. Il fallait savoir que Rusard
très frustré par les vacances d'été
redoublait toujours d'effort pendant le mois de juin.
Harry monta dans son dortoir, il faillit être agressé par la couleur de la salle commune, lui qui au début de l'année faisait une overdose de vert allait succomber sous la couleur rouge, quelle ironie tout de même. Mais il n'y avait pas à dire, la salle commune des lions était vraiment plus accueillante que celle des serpents. Il monta dans le dortoir des sixièmes années et y trouva son lit, vide d'affaire, c'était une vision dérangeante même lorsqu'il était à Serpentard, jamais il n'avait vraiment réussi à être quelqu'un d'ordonné, pour tout dire il n'avait pas été habitué à avoir assez d'affaires pour pouvoir les ordonner.
Il
sorti sa malle et lui rendit sa taille normale, il posa les deux
livres et l'album photo sur son lit pendant qu'il cherchait de
quoi se changer puis y renonça, premièrement le jour
était déjà pratiquement levé et
deuxièmement il n'avait pas sommeil. Il ouvrit l'album
photo et tenta de classer toutes les photos qu'il avait
recueillies.
Il admira longuement celles de son père étant
jeune qu'il avait piqué au manoir Potter, celles des
premières années des maraudeurs, puis les photos des
blagues des maraudeurs. Il y avait chaque année et il rigola.
Certaines étaient vraiment trop drôles, il fût
cependant très déçu de constater qu'ils
n'avaient pratiquement aucune photo de sixième année
et quand il n'y en avait, jamais il n'était dessus.
Lorsque les premiers Gryffondors de sixième année se réveillèrent, ils sourirent à la vision de leur ami enfin de retour parmi eux mais Ron lui sauta dessus.
« Ecoute
Harry, je suis désolé de m'être emporté,
tu sais j'ai très mal vécu ton départ et sans
les autres, je serais toujours dans une dépression, tu m'as
vraiment manqué.
-Je suis aussi désolé de
m'être emporté Ron, répliqua Harry en lui
faisant un petit sourire.
-Je ne dirais pas que tu t'es emporté
Harry, répliqua Dean d'un ton complètement
ensommeillé, tu étais au contraire très calme.
C'était encore plus impressionnant.
-C'est vrai, j'ai
même cru que Ron, le plus Gryffondor de nous tous allait
s'oublier face à ton regard, affirma Seamus.
-Très
drôle Seamus, franchement, tu racontes vraiment n'importe
quoi, s'emporta Ron qui était aussi rouge que ses cheveux
étaient roux.
-Bon, il faut que j'y aille, j'ai
plusieurs choses à faire mais la plus urgente est de rendre
ses livres avec 20 ans de retard, je ne pense pas que Mme Pince va
m'aimer davantage. Ensuite que j'aille voir Remus pour finir par
Dumbledore, une journée très chargée mine de
rien, je vous laisse.
-Vous avez réussi à tout
suivre, demanda Dean les yeux grands ouverts.
-J'ai entendu
Dumbledore, ça me suffit, répliqua Seamus.
-Et toi
Ron ?
-…
-Ron ? Oh ce n'est pas vrai il s'est
rendormi, je n'arrive pas à le croire, s'écria
Dean.
-Bah moi aussi je me rendors, il est encore trop tôt
et on n'est que samedi, le départ n'est que pour demain. »
Sur ce, les garçons se recouchèrent tranquillement, il n'était que neuf heures du matin, il ne fallait pas trop leur en demander tout de même.
Harry parcourut les couloirs et retrouva facilement le chemin jusqu'à la bibliothèque, ne voyant personne il tenta de se faufiler tranquillement dans la Réserve pour remettre les livres en place et faire comme si de rien n'était mais le destin n'est jamais en notre faveur quand on est en tort…
« Mr
Potter, puis-je savoir ce que vous faîtes ici, un samedi matin
à l'ouverture ?
-J'ai trouvé ces livres à
l'entrée et je pensais que c'était une bonne idée
de vous les donner tenta-t-il en gardant un visage neutre avec un
pointe d'innocence.
-Je n'ai rien vu en ouvrant,
répliqua-t-elle sèchement.
-Je viens tout juste de
voir un élève courir en sens inverse et cela m'a
beaucoup intrigué. Vous me connaissez, j'aime beaucoup tout
ce qui m'intrigue alors j'ai remonté sa course et je suis
tombé sur ces deux livres, dit-il avec la même
expression.
-Ah, dans ce cas c'est vrai que vous avez tendance à
être là où sont les problèmes, montrez moi
ces livres, je ne les reconnais pas d'ici. »
Harry sourit intérieurement, peut-être qu'il allait s'en tirer sans aucune réprimande.
« Tenez
dit-il en lui rendant les deux livres.
-Mais, ce n'est pas
possible je pensais que ces livres avaient été volés,
vous savez les jeunes de nos jours…
-Oui, je comprends
parfaitement, fit Harry avec sa bouille d'ange.
-Merci beaucoup
Mr Potter, vraiment.
-Je suis vraiment content d'avoir pu vous
aider. »
Harry se retourna et sortit de la bibliothèque en riant intérieurement, la vie était belle tout de même de temps en temps.
« Mr
Potter, hurla la bibliothécaire.
-Oui ? Demanda Harry
après avoir remis en place son visage d'innocent.
-Vous
avez oubliez votre album photo dans l'un des livres lui dit-elle
avec une voix polaire.
-Vous devez faire erreur, répliqua
Harry en espérant ne pas être aussi bête que
ça.
-Non, je ne pense pas, lui dit-elle en lui montrant
effectivement son album photo. »
Harry fit demi-tour, prit l'album avec un petit sourire qui ne fonctionna plus du tout sur la vieille femme et partit en quatrième vitesse. Rectification la vie n'était pas aussi belle que ça finalement.
Il savait que Remus était dans le château, il l'avait précisé hier soir, et Harry avait bien compris que ce dernier désirait lui parler, après tout cela faisait un an qu'il n'avait pas vu son 'deuxième' parrain. Après recherche de Remus sur la carte du maraudeur, il trouva sa chambre et constata que ce dernier n'était pas endormi mais qu'il lisait tranquillement dans ce qui semblait être un salon.
Arrivé devant le portrait d'une forêt au travers de laquelle un fleuve serpentait, il toqua doucement.
Remus sourit en entendant le léger bruit qui venait de sa porte à une heure si matinale un samedi matin, il savait que c'était Harry. Il posa les notes qu'il était en train de lire et alla lui ouvrir. A peine avait-il ouvert le passage qu'une tornade de couleur noire s'accrocha à son cou. Il rendit le câlin à celui qui comptait le plus pour lui et l'invita à aller s'asseoir dans le salon.
« Tu
savais n'est-ce pas ? Tu as toujours su d'ailleurs !
-Oui
mais j'avais aussi compris une chose, que le futur n'avait pas le
droit d'être révélé, mais j'ai
vraiment été heureux en apprenant exactement ton lien
avec James le jour de ta naissance. J'ai fait une de ces têtes
quand ils nous ont annoncé le prénom. Mais toi, comment
vas-tu ? Moralement je veux dire.
-Je ne te mentirai pas, ça
n'a pas vraiment été facile mais il y a eu
d'excellents moments tu sais, je crois que c'était
pratiquement ma meilleure année, j'ai tellement de
souvenirs. Sirius me manquera toujours mais l'avoir vu pendant un
an et appris à le connaître d'une certaine manière,
je sais que maintenant il est plus heureux que jamais. Azkaban l'a
vraiment démolit moralement il est sûrement plus heureux
là où il est en ce moment.
-Je le pense aussi, dit
Remus tristement.
-C'est à ton tour Remus, de faire ton
deuil, un jour tu sais, on sera tous ensembles à nouveau mais
d'ici là il faut tout simplement continuer à
vivre.
-Je sais mais te revoir me remplit de joie, as-tu l'album
photo que je t'ai offert à ton anniversaire ?
-Oui,
il ne m'a pas quitté, j'ai rajouté plusieurs photos
d'ailleurs. »
Harry tendit l'album à Remus qui fût surpris de trouver des photos de James petit.
« Où
les as-tu eu ?
-Disons que Lily a trouvé les albums
photos de James lorsque nous étions venus chez lui pendant les
vacances et j'en ai profité pour en dupliquer
certaines.
-Bonne idée, je vois que tu as pris tes propres
photos toi aussi.
-J'en ai que quelques unes, prendre Severus en
photo a toujours été une mission très
difficile.
-Tu as sans doute remarqué qu'il n'y a que
très peu de photos de notre sixième année.
-Oui,
fit Harry masquant mal sa déception.
-Regarde, lorsque tu
es parti, j'ai pensé à quelque chose et les trois
autres ont été d'accord avec moi, enfin sauf Peter
mais bon. »
Remus pointa sa baguette et prononça le nom d'emprunt d'Harry. Harry vit avec étonnement une partie de l'album se remplir d'encre pour former quelques mots : ' A l'ami des maraudeurs'.
Remus rendit l'album à Harry qui se mit à tourner les pages en regardant le nombre de photos impressionnant qu'ils avaient eu sur lui. Il rigola en voyant celle de lui-même avec des cheveux blonds et coiffés en nattes. Ce jour-là, il avait vraiment eu envie de tuer les maraudeurs sur place et Severus qui lui avait coiffé les cheveux, quand il y repensait il était mort de rire.
Remus et Harry passèrent deux longues heures à parler sur l'année qui s'était écoulée, sur l'année d'Harry du point de vue de ce dernier et d'autres anecdotes lorsque Harry se décida à poser la question qui lui brûlait les lèvres.
« Que
sont-elles devenues Remus ?
-Tu veux parler de Anne et de
Gabrielle n'est-ce pas, répondit douloureusement
Remus.
-Oui.
-Anne a quitté le pays lorsqu'elle a su
pour James et Lily, mais ce qui l'a décidé à
partir ce fût la culpabilité de Sirius. Elle a été
complètement démolit avec son emprisonnement. Je crois
qu'elle n'a jamais cru Sirius coupable, je n'en suis pas sûr.
Gabrielle a été tué, je n'ai pas su la
protéger, elle est morte quatre ans et demi à peu près
après nôtre sortie de Poudlard, tu sais on projetait de
se marier, mais le destin est parfois très cruel, toi plus
qu'une autre personne comprend ce que je veux dire.
-Oui je
sais, lança amèrement Harry. C'était vraiment
quelqu'un de bien, elle m'a fait rire quand j'en avais
besoin.
-Ca fait longtemps que j'ai fait son deuil mais je n'ai
jamais pu aimer quelqu'un à nouveau. »
Harry consola Remus du mieux qu'il pouvait, il lui promit de l'écrire pendant les vacances si il le faisait de son côté aussi.
Harry décida de le quitter pour aller parler avec Dumbledore, en chemin il rencontra le professeur McGonagall qui sembla le regarder d'un autre œil puis lui donna le mot de passe pour accéder au bureau du directeur.
Comme à son habitude, Dumbledore semblait attendre Harry, comme si il savait des choses que lui ignorait ce qui après un temps de réflexion était parfaitement vrai.
« Bonjour
Harry, qu'est-ce qui t'amène dans ce lieu ? Un bonbon
au citron ?
-Non, répliqua Harry, mais promis un jour
j'en prendrai un, enfin bref, je suis là pour vous demander
si je pouvais passer mes vacances à Grimaud Place.
-Je suis
désolé Harry mais dans un premier temps, tu dois
vraiment être avec ta famille.
-Oh je vous en prie
professeur, vous savez bien que les liens du sang ne changent rien de
plus Voldemort sait où j'habite pendant les vacances d'été,
ne serait-ce pas trop dangereux ?
-Non, tout au long de
l'année j'ai renforcé les sécurités
autour de la rue Privet Drive, il est impossible à Voldemort
de pénétrer dans cette rue, ni lui, ni ses mangemorts.
Ce lieu est parfaitement sûr, de plus, même s'il avait
trouvé la rue dans laquelle tu habitais, il n'aurait jamais
pu entrer dans la maison.
-Vous savez aussi bien que moi que
Grimaud Place est un endroit beaucoup plus sûr, ne me renvoyez
pas là bas, ils ne me supportent pas et c'est vraiment
réciproque.
-Mais voyons Harry, c'est tout de même
ta famille, de plus ils se sont bien comportés avec toi l'été
dernier. »
Harry
perdait patience, il savait que c'était un combat perdu
d'avance quoi qu'il puisse dire Dumbledore ne lâchera
jamais ces 'liens du sang', Harry attendait vraiment de fêter
ses 18 ans, il serait enfin complètement libre.
Libre des
Dursley, libre de Dumbledore puisqu'il aura alors achevé sa
scolarité, oui la majorité se faisait vraiment
attendre.
De toute manière, à bien y réfléchir,
Harry avait le droit d'utiliser la magie et si le ministère
osait émettre une objection quelconque, il pourrait toujours
utiliser la magie sans baguette.
«J'aimerais
aussi que tu ne pratiques pas trop de magie, après le combat
que tu as livré il n'y a pas si longtemps pour toi. Il faut
que tu te reposes beaucoup. Pendant environs trois semaines
j'aimerais que tu ne jettes aucun sort majeur, on ne parlera pas
bien sûr de la magie sans baguette.
-Bien professeur
répliqua Harry d'une voix neutre.
-Ne m'en veux pas
Harry, je ne fais cela que pour ton bien.
-Je n'ai pas dit le
contraire. Je vais donc vous laissez à vos affaires
professeur, j'aimerais cependant avoir mes résultats pour
savoir si je passe en septième année.
-Tiens. »
Dumbledore lui tendit un vieux papier marqué par le temps, Harry le prit.
« Au revoir professeur. »
Harry fulminait, non seulement Dumbledore l'envoyait de forces chez des gens qu'il détestait mais par-dessus le marché il ne devait pas faire de magie ? Il avait précisé sort majeur donc il pouvait toujours faire de simples sorts tout de même, histoire d'avoir la paix dans sa 'famille'.
Harry sortit du château et s'installa sur la pelouse, il admira le lac qui semblait toujours le même à travers les âges. Il resta là seul pendant de longues minutes puis il se décida à faire son apparition dans la salle à manger, il était l'heure de déjeuner après tout.
A
peine était-il rentré dans le château qu'il vit
une bagarre éclater entre un groupe de Gryffondors de sixième
année avec un groupe de Serpentard de la même année.
Il
n'y avait pas vraiment songé mais lorsqu'il avait été
chef des Serpentards, il avait su calmer un peu cette guerre, un
petit peu seulement mais ça avait tout de même été
bénéfique. Il ne chercha même pas à se
mêler de la bagarre mais ce n'était pas sans compter
sur Malfoy.
« Oh
Potter tu viens en aide à tes amis je suppose ? Railla
Malfoy.
-Non, je ne participe pas à vos bagarres stupides,
répondit-il avant de faire un pas vers la grande salle.
-Harry
tu ne viens pas nous aider contre tous ces mangemorts ? S'étonna
Ron.
-Qu'est ce que tu en sais Ron, tu ne connais pas les
Serpentards, et vous vous ne connaissez pas non plus les Gryffondors,
tout ce que vous savez faire c'est vous battre comme vos pères
selon leur propre différent, c'est tout simplement
pathétique d'un côté comme de l'autre. »
A peine avait-il finit sa phrase que l'accès à la grande salle lui fût bloquer par Parkinson, Grabbe et Goyle. Malfoy était resté à l'écart et réfléchissait sur les paroles du lion. Les autres Gryffondors semblaient choqués de se faire traiter ainsi par leur héros. Hermione elle, affichait un sourire vainqueur.
« Pour
votre propre bien, je vous suggère de ne pas rester en travers
de mon chemin.
-Et qu'est ce que tu crois que tu vas nous faire
hein, tu es tellement faible que tu vas te cacher dans le temps,
franchement le plus pathétique d'entre nous, c'est toi
Potty, répliqua-t-elle.
-Pour la deuxième fois
consécutive Parkinson, je te demande de t'enlever de mon
chemin lui dit-il d'une voix froide que personne ici ne lui
connaissait.
-Pour la deuxième fois je réponds non,
dit-elle en lui pointant sa baguette entre les deux yeux. »
Personne ne comprit se qui se passa réellement, mais avec un léger mouvement du poignet Harry désarma Pansy et la colla au mur opposé à l'entre dans la grande salle, Grabbe et Goyle suivirent le même chemin.
« La prochaine fois Parkinson, tu m'écouteras répondit-il. »
Harry
entra tranquillement dans la grande salle sous le regard médusé
des Gryffondors et le petit sourire en coin de Malfoy. Ce dernier
était vraiment content de ne pas avoir trop cherché le
Gryffondor la veille, ses pouvoirs étaient réellement
bien développés, faire cela à trois personnes en
même temps sans baguette c'était tout simplement
stupéfiant. Son propre père n'arrivait pas à
faire autant de magie sans baguette.
Une fois dans la grande
salle, Harry ressentit un énorme coup de fatigue dû à
l'utilisation d'autant de magie sans baguette, sur ce point de
vue, Dumbledore avait tout de même un peu raison mais il ne
voulait pas passer un été comme le précédent
en s'ennuyant et ressassant le passé à longueur de
journée, il fallait qu'il demande quelque chose à
Hermione.
Il s'assit à sa place habituelle à la
table des Lions et attendit que ses amis arrivent, ce qui ne tarda
pas.
« Tu
aurais quand même pu nous aider, ronchonna Ron en s'asseyant
en face d'Harry.
-Pour ma part, je suis entièrement
d'accord avec Harry, franchement cette guerre doit cesser, et puis
après tout on ne connaît pas le vrai visage des
Serpentards. Mais Malfoy nous cherchait aussi…
-Comme si ils
avaient un vrai visage de toute manière.
-Si tu dis cela
Ron, alors tu ne vaux pas mieux que mon père et Sirius,
répliqua Harry tranquillement. Uniquement ma mère m'a
donné une chance avant de me classer directement
mangemort.
-Comme si tu pouvais être un mangemort…
-C'est
ce que tu aurais pensé après mon entrée hier
soir et une répartition à Serpentard, avoue-le Ron,
jamais tu ne n'aurais donné de chance à Herry Praott.
Je ne te demande pas d'être d'accord avec moi tout de suite
mais d'y réfléchir.
-Peut-être maugréa-t-il
à contrecœur…
-Hermione, j'aimerais savoir si tu
pourrais m'envoyer le plus de livres possible pendant le début
des vacances, Dumbledore tient à ce que je retourne dans ma
'famille' et je sais que je risque de m'ennuyer maintenant
qu'ils me fichent la paix.
-Pas de problème, si tu veux,
j'en ai encore plein sur moi, tu veux plutôt sur quelles
matières ?
-Métamorphoses, sorts puissants de
Défense et d'attaques et pas mal de livres sur les
potions.
-J'ai quelques livres sur la métamorphose, mais
pour le reste tu devrais attendre juste le temps que je rentre chez
moi, j'ai tout ce qu'il faut en potions, par contre je ferai
quelques recherches pour toi sur les sorts puissants.
-Merci
Hermione, lui répondit-il avec un sourire. »
Severus, de son côté, avait été enchanté par sa soirée, il ne l'aurait avoué à personne mais il avait vraiment mal jugé le fils de son ennemi, Harry était quelqu'un de vraiment très intéressant. Jamais il n'aurait avoué son erreur de jugement à quelqu'un.
Il avait eu un sourire en coin lorsqu'il avait vu Parkinson et les deux armoires à glace barrer le passage à Harry après sa phrase si vrai sur la connaissance des autres. Il s'était vraiment dit que le spectacle allait être très intéressant. Et bien sûr il ne fût aucunement déçu, bien au contraire même !
Lorsqu'ils furent tous entrés dans la grande salle, il sortit de l'ombre, fit descendre du mur trois de ses étudiants et rien ne fut ajouter comme commentaire. Lorsqu'il alla s'asseoir à sa table, il entendit les conversations des lions, il ralentit le plus possible pour avoir plus de bribes et il fût enchanter en entendant Harry dire qu'il voulait des livres sur les potions. Il avait vraiment changé en une année, l'étudiant qu'il retrouvait était bien plus intéressant que celui qu'il avait perdu un an plus tôt.
Ce fût avec un petit sourire en coin qu'il alla s'asseoir à sa place sous le regard interrogateur de McGonagall.
L'après
midi fût un désastre total pour les Gryffondors, en
particulier pour les garçons, ramasser les affaires
éparpillées depuis une année scolaire n'était
pas vraiment une mince affaire bien au contraire. Harry était
assis sur son lit et regardait le spectacle, il ne manquait que les
pop-corn, il rigola toute l'après midi pendant que ses amis
le traitaient de tous les noms, faux frère étant le
surnom qui revenait le plus souvent.
Il décida cependant
d'aller faire un petit tour sur son balai, au moins cette année
il avait eu droit à être sur son balai et il avait
amélioré son jeu.
Il passa quelques heures sur son
balai savourant ses dernières minutes de liberté
totale. La prochaine fois qu'il allait reprendre son balai serait
en septembre, s'il survivait à son été. Il
savait que le mois d'août serait sûrement réservé
à un entraînement intense, il ne s'en plaignait pas au
contraire, il avait une soif d'apprendre, il voulait vraiment que
tout cesse et qu'enfin il puisse continuer à vivre et pour
cela il devait être le plus fort.
Après
avoir rendu visite à Remus peu après le dîner, il
alla à nouveau dans la forêt, il ne pouvait pas garder
ses serpents avec lui pendant l'été, si jamais les
Dursley les trouvaient, ils les tueraient et cela Harry ne voulait
pas que ça arrive, ce n'était pas la peine de
demander à Ron de s'en occuper, ce dernier refuserait.
Hermione il en était moins sûr mais elle vivait chez des
Moldus, ils verraient tout de suite qu'un serpent violet ce n'était
pas vraiment normal. Il avait songé une seconde à les
laisser à Severus mais Harry ne voulait pas l'ennuyer avec
cela, il allait donc les laisser à Hagrid, ce dernier allait
sûrement être heureux.
Il ne se trompa nullement,
Hagrid fût enchanté qu'Harry vienne le voir et surtout
qu'il lui demande de s'occuper de ces deux merveilles.
Ils
ressassèrent ensemble leurs souvenirs communs puis Harry
décida qu'il était temps d'aller rejoindre le
dortoir, pas qu'il ait spécialement envie de dormir mais vu
que l'heure du couvre-feu était dépassée
depuis maintenant plus d'une heure il n'avait pas vraiment envie
de passer son temps dans le bureau de Rusard, surtout sa dernière
nuit.
La chance voulut qu'il ne rencontre pas Rusard dans les couloirs mais Parkinson, Grabbe et Goyle, Harry passa son chemin sans leur jeter un regard.
« Et
où te crois-tu Potter, le couvre-feu est dépassé,
qu'est-ce que tu fais dans les couloirs à cette heure
là ?
-Je te signale que toi aussi tu es dehors, et
même si tu es préfète, Goyle et Grabbe n'ont
aucune raison valable alors si tu ne veux pas te retrouver coller par
mégarde à un mur, je te suggère d'oublier ma
présence et faire comme si tu ne m'avais pas vu, pour moi en
tout cas ce sera très facile.
-Je pourrais…
-Enlever
des points, lâcha Harry sur un ton digne de Snape, ma chère
Parkinson, la coupe a été remportée par les
Serdaigle cette année, tu ne peux rien contre moi.
-Mr
Potter puis-je savoir ce que vous faîtes dans les couloirs à
cette heure là, lâcha une voix que Harry ne connaissait
que trop bien.
-Je l'ai surpris dans les couloirs, je suis sûre
qu'il prépare un mauvais coup comme d'habitude, s'emporta
Pansy.
-Merci Mlle Parkinson, je vais m'occuper personnellement
de Mr Potter, vous pouvez regagner vos dortoirs. Quand à vous
Mr Potter, veuillez me suivre, je suis sûr qu'une visite chez
le Directeur devrait vous remettre du grain dans la cervelle. »
Heureuse de voir Snape toujours d'aussi mauvaise humeur sur Potter, Pansy partit le cœur léger en direction du repère des serpents.
De son côté Harry suivit Severus sans parler, il savait que ce dernier n'allait nullement le punir comme le supposait Pansy. Ils arrivèrent dans une partie des cachots qu'Harry n'avait jamais vue pourtant il croyait connaître ce château plutôt bien, mais il fallait croire que non.
Ils s'arrêtèrent devant un tableau assez sombre représentant un alchimiste très connu, Harry le savait puisqu'il avait vu sa photo sur les nombreuses cartes de chocogrenouilles que Ron possédait. Severus prononça quelques mots qu'Harry n'entendit pas et il le laissa passer en premier. Ce dernier, surpris, lui envoya un regard un peu perdu.
« Entre, je te promets que rien ne te mangera dans cette pièce. »
Harry
leva les yeux au ciel et passa la porte, il arriva dans une pièce
circulaire décorée très simplement mais ce qu'il
remarqua tout de suite à sa plus grande horreur fût
l'importante bibliothèque. Pourquoi est-ce qu'il avait
repéré cela en premier ? Il ne devenait pas comme
Hermione ou Lily tout de même ?
Harry sourit à
cette remarque.
« Qu'est-ce
qui te fait rire ?
-Le fait que la première chose que
je remarque est que tu possèdes une bibliothèque
splendide et je n'ai même pas encore vu ce qu'elle
contenait, j'étais juste impressionné par ton
importante collection.
-Tu aimes ?
-Oui, très
simple et en même temps très accueillant, peut-être
un peu vide mais venant de ta part, ça ne m'étonne
pas dit-il en envoyant un clin d'œil à Severus.
-Bienvenue
chez moi alors.
-Pourquoi ? Pas que je n'apprécie
pas, bien au contraire, mais pourquoi m'avoir invité ce
soir ?
-J'ai surpris une conversation intéressante
ce midi et si tu veux des livres de potions, tu peux te servir, par
contre tu n'a pas le droit de toucher ceux qui sont sur la droite,
ce sont des livres de potions beaucoup trop compliqués pour
toi, pour le moment ajouta-t-il en voyant une lueur de déception
dans les yeux d'Harry.
-Merci, lui dit-il ayant tout d'un coup
retrouvé le sourire, il se précipita sur la
bibliothèque et put admirer l'immense collection de Severus.
Tu sais que tu possèdes vraiment une collection
extraordinaire.
-Je ne suis pas le meilleur maître des
potions pour rien.
-Bah voyons répondit Harry en levant les
yeux au ciel. »
Harry
passa plusieurs heures avant de se décider enfin pour deux
livres qui l'intéressaient le plus. Il en avait profité
pour parler à Severus tout en choisissant, Harry lui avait
appris qu'en fin d'année c'était bien lui qui
avait enfermé James et Lily dans la salle sur demande, Severus
sourit à ce souvenir.
Harry n'avait pas encore osé
avouer à Severus qu'il avait passé Noël chez sa
mère et le nouvel an chez son père, il préférait
ne pas partir fâché avec son ami, il ne le verrait
sûrement pas avant août.
Ils avaient aussi parlé
du programme d'entraînement qu'Harry allait sûrement
subir en août.
Comme la veille, Severus raccompagna Harry
jusque dans son dortoir et une fois arrivés devant le portrait
de la grosse dame, ils se souhaitèrent bonne nuit et se
séparèrent en se souhaitant malgré tout de
bonnes vacances même si ils savaient que ni l'un ni l'autre
n'aurait de bonnes vacances.
Le lendemain matin, le réveil fût assez rude, les garçons criaient dans tous les sens pour savoir si telle ou telle chaussette appartenait à Dean ou à Neville.
Harry s'habilla rapidement et fila en direction de la grande salle. Il y trouva Hermione qui mangeait tranquillement.
« Je
pensais que tous les garçons allaient sauter le petit déjeuner
à cause d'une valise non faîte, tu m'étonnes
Harry lui dit-elle.
-Eh bien j'ai un avantage, ma valise est
prête depuis 2 jours, il ne me manque plus qu'Hedwige et le
tout sera bon. Qu'est-ce que tu fais pendant ces vacances ?
Demanda-il.
-Eh bien, mes parents et moi allons sûrement
partir en Afrique, au moins là bas je serai rassurée,
il n'y aura ni mage noir ni mangemorts. Tu sais depuis le décès,
j'ai toujours eu peur pour mes parents. Nous savoir loin d'ici me
rassurera un peu mais je n'arrêterai pas d'avoir peur pour
toi et Ron.
-Ne t'inquiète pas pour moi, je serais en
lieu sûr, tu connais Dumbledore.
-Pendant les vacances d'été
ce n'est pas Voldemort que je crains pour toi Harry.
-Tu as
toujours été trop intelligente Hermione, lui dit-il,
mais je pourrai toujours faire de la magie, ne t'inquiète
pas pour moi. »
Ron et les autres garçons arrivèrent enfin et s'assirent autour du duo.
« Alors
mon meilleur ami revient et il me prend déjà la femme
de mes rêves…
-N'importe quoi Ron, dit Harry en lui
souriant. On parlait des vacances.
-A ce propos, c'est vraiment
dommage que tu partes si loin de moi Hermione, dit tristement
Ron.
-Je ne pars pas pour toujours Ron, ce n'est que pour un
mois, de plus, après je suis sûre qu'on pourra être
ensemble lui dit-elle en l'embrassant.
-Oh non, pas quand je
mange répondit Harry cassant le couple dans leur élan.
-Sympa
Harry, je te le revaudrai rétorqua Ron déçu de
n'avoir eu qu'un petit bisou. »
Harry eut le plaisir de voir Ginny et Dean toujours ensemble, tout le monde semblait heureux d'être en vacances et de quitter l'école, enfin presque tous, certains Serpentards ne semblaient vraiment pas heureux à cette nouvelle, c'était le cas de Blaise Zabini, Harry n'avait jamais accordé beaucoup d'importance à ce garçon souvent dans l'ombre de Malfoy. Il se promit une chose dès la rentrée, faire la connaissance de certains Serpentards, il se devait de ne pas être aussi aveugle qu'il l'avait toujours été.
Ce fût enfin l'heure de partir, tous montèrent dans les calèches en direction de la gare de Pré-au-lard, Harry sourit à la vue du château qui disparaissait de plus en plus, ce n'était qu'un au revoir cette fois-ci, dans deux mois il y serait à nouveau…
Le voyage dans le Poudlard express se passa dans une ambiance détendue, tous rigolaient aux bêtises des autres ou des aventures de certains. Beaucoup rigolèrent des blagues des maraudeurs qu'Harry avait expérimentés. Comme une sorte d'habitude, leur voyage ne pouvait pas se dérouler sans un bref passage éclair de Malfoy, ça aurait été trop beau, enfin pour les Gryffondors.
« Alors
comme ça Potter tu as retrouvé tous tes petits chiens,
ils se sont beaucoup ennuyés sans toi, dit Draco de sa voix
traînante.
-Il est toujours mieux avec des Gryffondors que
des Serpentards, répondit Seamus énervé.
-En
es-tu aussi sûr ? Je te ferais remarquer que notre Héros
national porte toujours l'écusson de notre maison… »
'''Serais-tu
jaloux Malfoy ? Franchement, il n'y a aucune raison.
-Va-t'en
de ma tête Potter.
-Mais je suis très bien dans ta
tête moi, on ne peut pas dire qu'elle soit vraiment remplie
d'ailleurs…
-Tu ne peux pas lire mes souvenirs…
-En es-tu
si sûr ?'''
Malfoy blêmit d'un coup et sortit en trombe du compartiment. Les autres Gryffondors se tournèrent vers Seamus.
« Eh
bien, je pensais pas lui avoir fait autant d'effet, répliqua
Seamus encore sous le choc.
-Ce n'est pas pour être vexant
ou quoi que ce soit, mais il n'avait pas vraiment eu l'air
d'avoir été terrifié par ta remarque tout de
même, tenta Neville.
-Oui, c'est vrai admit Seamus à
contrecœur.
-Non, je pense que c'est autre chose, réfléchit
Dean. »
Hermione s'était déjà retournée vers Harry et lui avait fait un sourire, elle avait tout de suite compris qui avait fait fuir Malfoy et cela sans aucune bagarre. Leur septième année se passerait peut-être sans aucun duel dans les couloirs, ouais enfin là, cela tenait du rêve tout de même.
Le
train arriva finalement à destination, Harry ne partageait pas
vraiment la joie de tous de retrouver sa famille mais il était
heureux, jamais il n'avait eu une aussi belle année.
C'est
avec le sourire aux lèvres qu'il descendit du train, il fut
tout de suite pris dans une étreinte étouffante, qui
n'était autre que celle donnée par Mme Wesley.
Il
tenta de s'extirper le plus rapidement possible avant de mourir
asphyxié et salua les membres de l'Ordre. Au loin, il vit
une tête blonde très familière.
'''Passe
d'excellentes vacances petite fleur, si jamais tu as un problème,
envoie moi Hedwige, je te la confie pour l'été, ma
famille n'aime pas vraiment les hiboux. De plus, c'est la seule
qui arrivera à me retrouver, j'ai confiance en elle. Je te
l'enverrai dès que j'arriverai chez mon oncle.
-Merci
Harry même si je suis sous la bonne garde de Severus, si jamais
Lucius réapparaît, je te ferai signe, promis. Passe
d'excellentes vacances, profite bien de ta famille moldu.'''
Harry n'avait pas spécialement envie de profiter de sa famille moldu, c'était même le contraire, il s'en serait bien passé. Lorsqu'il prit sa valise avec lui et qu'il traversa la barrière, il vit avec horreur que son oncle était bien là et qu'il l'attendait. Il semblait furieux, enfin cela ne changeait vraiment pas par rapport à d'habitude.
« C'est
pas trop tôt, gamin, ça fait au moins cinq minutes que
je t'attends, tu crois vraiment que je n'ai que ça à
faire un dimanche ?
-Non, oncle Vernon, répondit le
plus poliment possible Harry, ce n'était pas le moment de
s'attirer des problèmes.
-Tu sais très bien que je
déteste tous ces gens anormaux comme toi, je ne veux pas
traîner une minute de plus dans cet endroit rempli
d'abominations. »
Harry
se disait que si un sorcier entendait les paroles de Vernon, ce
dernier allait regretter ses dires. Il avança derrière
son oncle qui semblait presque courir hors de la gare.
Une
personne sortit de l'ombre, une tête blonde, un regard de
glace et un air hautain. Draco Malfoy se retenait tout juste de ne
pas faire subir un sort particulièrement douloureux à
ce pachyderme. Alors comme ça Potter avait vraiment une vie
déplorable avec sa famille, pas étonnant qu'il
veuille passer ses vacances à Poudlard. Il l'avait appris en
espionnant une conversation entre Granger et Weasley, il avait
toujours pensé que Potter jouait la comédie pour être
encore plus adulé et plaint par la communauté
sorcière : lui aussi devait réviser son jugement…
Une
fois devant la voiture de l'oncle Vernon, Harry jeta un dernier
regard à la gare qui l'avait toujours emmené loin de
son affreuse famille, il vit Remus adossé à une porte,
il lui fit un discret signe de la main et un sourire puis monta dans
la voiture sous les hurlements de son oncle.
Et voilà
l'année était terminée, ses résultats
lui permettaient largement d'entrer en septième année…
FIN
Une
suite est en projet. Le titre : 'Quand le passé
resurgit'. Elle ne sera publiée que lorsque j'aurais
terminé l'écriture de 'Une enfance dans les
rues'.
Bisous et merci beaucoup pour toutes ces reviews, je vous
aime tous !