Disclaimer: Tout est à J.K. Rowling. Après une longue, longue, longue, attente, voici la suite de Peut-être bien.
Encore une fois, merci à ma beta-readeuse Nelja! Elle est trop gentille!
Merci pour toutes les reviews! C'est fabuleux!
Ce chapitre est plutôt calme mais ça risque de chambouler dans celui qui s'en vient. Encore désolée pour le retard, je n'ai plus beaucoup de temps à consacrer aux fictions.
Mais je jure devant Dieu de finir cette fic et d'écrire les 3 chapitres qui restent.
Devant cette promesse qui défiera le temps, voici la suite pour laquelle je vous ai fait languir.
"Peut-être que"
Luna remua ciel et terre dans sa chambre mais rien à faire: ses boucles d'oreilles avaient bel et bien disparu. Vraiment dommage, pensa-t-elle, elles se seraient agencées parfaitement avec son chapeau.
Justement celui-ci lança un cri perçant et battit des ailes furieusement.
Luna n'aimait pas particulièrement le quidditch. Elle aimait voir les joueurs glisser sur l'air, s'agiter au vent comme des insectes colorés. Mais la compétition la laissait froide. Si elle s'était fabriqué un chapeau pour l'occasion, ce n'était, honnêtement, que pour le plaisir de le confectionner. On ne la laissait pas porter de telles parures durant les cours et c'était là une des rares occasions où elle pouvait laisser court à son talent. Bon peut-être. Peut-être que c'était aussi pour encourager l'équipe.
Et bien sure, une fois de plus, ce fut Gryffondor qui remporta la partie. Car tout dans cette école ne se jouait-il pas uniquement entre Gryffondor et Serpentard? Luna se souvint de ce qu'elle avait pensé lorsqu'elle avait eu fini de lire "L'histoire de Poudlard" avant son entrée à la célèbre école ; à croire que le choixpeau envoyait les gentils à Gryffondor, les méchants à Serpentard, et les gens sans-histoire à Poufsouffle et à Serdaigle. Beaucoup trop prévisible cette histoire, avait-elle pensé. Et elle espérait vraiment de tout son coeur que l'imprévu viendrait semer sa route et que ce fichu bouquin ne savait pas de quoi il parlait.
Mais pour l'instant, c'était comme d'office, la maison de Godric Gryffondor avait une fois de plus gagné, les Gryffondors hurlaient et scandaient "Weasley est notre roi version gryffondor" en savourant leur victoire sur l'équipe de sa maison. La foule était dense et bruyante, mais surtout agitée, et poussée par la masse, elle se retrouva devant une bande de Serpentards à l'air enragé qu'elle connaissait trop bien. Et parmi eux s'en trouvait un qu'elle conaissait tout particulièrement : Draco Malefoy.
-Joli chapeau, Lovegood, lui dit Pansy Parkinson en jettant un regard dégouté à son couvre-chef.
Malefoy la regardait, l'air neutre.
-Loufoca, Parkinson, et ce n'est pas joli, c'est simplement affreux, lacha la voix grincante de Theodore Nott.
Pansy jetta à celui-ci un regard furieux.
Luna eut un sourire indifférent.
-Les veracrasses se mangent donc entre eux, dit-elle tout simplement.
Goyle fit une grimace d'incompréhension.
Immédiatemment, elle repensa à ce que Ronald avait dit dans le train, que Goyle avait le visage en derrière de babouin, elle qui le pensait tellement parfois. Et elle ne put s'empêcher de le faire remarquer, en riant.
-Et les derrières de babouin n'ont pas plus d'intelligence.
Et elle s'éloigna encore pliée en deux mais elle entendit tout de même la voix de Nott s'exclamer
"Quelle dérangée!"
Elle arrêta de rigoler et ne put s'empêcher tout à coup de soupirer, se rappelant la phrase que tout le monde utilisait quand ils parlaient d'eux : Tous les plus grands mages noirs viennent de cette maison.
Là maintenant, elle n'avait plus vraiment le coeur à rire.
Était-ce donc possible de ne pas connaître le chemin vers son dortoir? Même après 4 ans?
Luna traversait et retraversait les couloirs, ne sachant plus très bien où elle était. C'était injuste, tout ça parce qu'il y avait trop à penser.
Comment ils faisaient les autres, pour ne penser qu'à leur chemin?
Elle prit un couloir au hasard, aperçut une ombre à droite.
C'était Draco Malefoy, appuyé à l'une des grandes fenêtres. Seul.
Elle alla le voir directement et décida de ne pas passer par quatre chemins, peut-être par peur de s'égarer.
-Pourquoi tu me parles?
Elle crut pendant un instant qu'il allait lui lancer une bêtise, mais il dit tout bonnement.
-Je suis fatigué.
Il lança un coup d'oeil vers la fenêtre.
-Et si tu racontes qu'il arrive qu'on se parle, personne ne va te croire.
Effectivement, Luna s'imaginait très bien la réaction qu'elle déclencherait, pour résumer en trois mots, disons : éclats de rires.
-Et ne comptes pas sur moi pour te défendre de ce qu'on peut dire, de ce que je peux dire aussi. Finalement je ferais mieux de ne pas te parler.
Ce qu'il pouvait être idiot, parfois.
-Tu rends tout si compliqué. Je voulais juste savoir pourquoi. Une curiosité. La fatigue? Je crois que je comprends. Et de toute façon, si c'est toi qui le dis personne ne te croira. Et je ne pense pas pouvoir te défendre de quoi que ce soit moi aussi. Et ce serait peut-être pour le mieux si je ne te parlais pas, moi aussi. Et alors? Qu'est ce que ça importe?
Il dut comprendre dans ces grands yeux qu'ils se parlaient parce qu'ils se parlaient, tout simplement. Parfois il ne faut pas chercher plus loin.
Mais à partir de cemoment il pris un ton moins sérieux ; ce qui voulait dire, dans son cas, sarcastique.
-Tu ne clignes donc jamais des yeux?
Inconsciemment, elle ouvrit les yeux deux fois plus grands.
-Quoi?
-Parfois je crois que tu n'a pas de paupières. dit-il en hochant de la tête de gauche à droite, faussement désespéré. Parlons d'autres choses.
-Qu'as tu pensé du match? demanda Luna.
-J'aurai voulu que vous gagniez. Bien sûr.
-Et bien on a perdu. dit-elle en haussant les épaules.
Draco prit soudain un air noir.
-Et tu as entendu la version qu'il ont faite de ma chanson? Ma chanson! C'est scandaleux. Je n'en reviens toujours pas!
Il leva la tête de manière dédaigneuse.
-En fait je dois avouer que je préfère les paroles de la nouvelle version, mais je dois dire que l'ancienne sonnait mieux, lui avoua Luna en frappant ses chaussures une contre l'autre.
-C'est vrai que Weasley et Saint-Potter sont tes amis, dit Malefoy en plissant les yeux d'un air calculateur.
-Il m'arrive de voir Ronald et Harry, oui.
-Ronald? demanda Draco en fronçant les sourcils.
-Oui Ronald Weasley.
-Tu l'appelles Ronald.
-Et bien oui. C'est son nom,non? lui répondit Luna, légèrement exaspérée.
-Non, t'en pinces pour ce ruiné de Weasley! Aucun goût. Mais là : aucun, dit-il semi-en colère, semi-dégoûté.
-Ça on me le dit souvent. se rappela Luna en hochant la tête de haut en bas.
-Donc c'est ça! J'ai donc en face de moi la future Madame Weasley!
Malfoy leva les yeux au ciel.
-Ce n'est qu'un nom. R-O-N-A-L-D Ronald. C'est des lettres, tenta d'expliquer Luna, tout en se rapprochant de Malfoy. Il était sourd ou quoi à la fin? Mais derrière son exaspération se cachait une grande envie d'éclater de rire.
Elle était près de lui et Luna put voir sous le masque à l'apparence supiscieuse de Malefoy une franche envie de sourire.
C'est lorsque son propre sourire brisa son masque d'exaspération que l'aigle sigle de sa maison perché sur sa tête profita de la proximité des cheveux bien blonds de Malfoy pour y mettre son bec.
-Hey! Ça me bouffe les cheveux, gémit Malefoy en portant les mains à sa chevelure attaquée.
-Désolée, dit Luna en s'éloignant un peu et en calant son couvre-chef sur son front.
-Bon, j'ai des choses plus importantes à faire que de babiller avec une de ces ennuyeuses Serdaigles, marmonna Draco tout en regardant par-delà la fenêtre.
-Alors, au revoir.
-Ouais. Joli chapeau, dit-il tout en le pointant.
Puis il partit le long du couloir, le pas pressé.
Luna s'en alla à son tour, un peu maladroitement, ne sachant toujours pas la direction dans laquelle elle se dirigeait. Elle avait voulu tirer les choses au clair, mais elle n'avait fait que les embrouiller.
Elle tourna un coin, son chapeau s'agita de nouveau.
Mais qu'est ce que ça changeait de tout façon?
Les choses limpides sont inintéressante, et elle devait avouer que, Draco Malefoy, lui, était tout le contraire.
Merci de m'avoir lue.