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Genre : euhhhh... retour dans le futur ? Non, dans le pass ! Enfin, les deux, en fait... c'est un genre, ça ???? --

Couples : ahhhh... z'aimeriez bien le savoir, hein ? Y'en a pas encore dans ce chapitre, mais ça viendra ! Bon, ok, c'est un futur Hermione X Sirius-de-17ans, avec du LilyJames en devenir et ATTENTION mention de twincest (Fred et George). Ceux que ça choque, ne lisez pas !

Disclaimer : sont pas a moâ ... TT

Bon alors normalement, cette fois, la mise en page est bonne... fiuuuuuu ! Ca fait juste trois fois que je recommence...Si ça marche pas, je craque... En tout cas, merci Cyngathi pour m'avoir expliqué comment faire !!!

Paradoxe temporel

(Vous comprendrez le titre a la fin !!!)

Hermione courait. Elle courait, mais bien, hein, c'était pas un footing, c'était plutôt du cent mètres. Et vu les racines, ronces, branches basses et autres qu'elle devait régulièrement éviter, c'était plutôt du cent mètres haie.

Il faut dire qu'elle était dans une forêt. Ce qui explique la présence des racines, ronces, branches basses et autres. Et qu'elle était poursuivie par cinq Mangemorts. Ce qui explique pourquoi elle courait.

Enfin bref, elle courait en évitant tant bien que mal de se faire éborgner par des branches vicieusement basses et les cinq autres derrière elle la rattrapaient peu a peu.

Alors, bon, Hermione n'était pas spécialement peureuse, mais là, elle commençait sérieux à s'inquiéter. Faut dire qu'en plus elle n'avait pas sa baguette.

A ce point de l'histoire, il faut peut être resituer le truc dans le contexte.

D'abord l'action se passe en août. Et en août, Hermione est en vacances. Chez ses parents. Qui sont Moldus. Alors pourquoi diable a-t-elle rencontré des Mangemorts alors qu'elle allait faire des courses de dernière minute pour sa mère, à 19 heure environ ? Mangemorts qui la cherchaient elle, précisément ?

Ben figurez-vous qu'elle aimerait bien le savoir.

Hermione est une jeune fille qui est pourvue de ce qu'on va appeler une « froide partie logique », c'est à dire que son cerveau a un recoin « mathématique » qui fonctionne presque en continu, sans faire attention aux sentiments de la demoiselle, et qui analyse, décortique et classe chaque situation. Ce qui, parfois, est très utile. Vraiment. Les rares fois ou cette logique inébranlable fut mise en échec, ce fut à cause de la peur ou du chagrin, mais ça ne dura pas longtemps. (Vu que Hermione est un personnage récurent de l'histoire, ça risque de revenir pas mal ... appelons cette partie de son intellect la FPL, Froide Partie Logique, si ça ne vous fait rien. Sinon, tant pis, c'est pareil.) Donc, cette FPL était, a cet instant, en pleine action.

Pourquoi des Mangemorts en auraient après moi ? C'est stupide !! Je ne suis qu'une collégienne de même pas encore 16 ans, mes parents ne sont pas Aurors, ni même fonctionnaires du Ministère, et même pas sorciers, ils sont dentistes !! Alors pourquoi diable perdre son temps à essayer de me faire tuer ??

Hermione évita avec brio une racine basse, contourna un arbre et reprit sa course. Elle commençait à s'essouffler. La panique la gagnait peu à peu, en grande partie parce qu'elle ne savait absolument pas où elle allait. Enfin, elle connaissait les bois, mais elle n'avait aucune idée de l'endroit ou elle pourrait se débarrasser des Mangemorts sans mettre en danger d'innocents Moldus. C'est pour cette raison qu'elle avait bifurqué dans la forêt après avoir découvert que les séides du Seigneur Des Ténèbres en avaient après elle. Elle ferma les yeux, concentrant toutes ses forces pour accélérer sa course folle, et ne vit pas la racine qui s'était sournoisement glissé sous ses pieds.

BAAAMM !!

Elle se cassa littéralement la gueule, récoltant des bleus, des bosses et des écorchures mais elle n'en avait cure : le problème majeur était que ses cinq poursuivants l'avaient rattrapée. A présent terrifiée, elle tourna la tête dans tous les sens, cherchant désespérément une issue, quelqu'un, n'importe quoi qui pourrait la tirer de la merde dans laquelle elle était, disons les choses comme elles sont.

Elle vit avec effroi les cinq hommes cagoulés se rapprocher en cercle, la baguette pointée sur elle, ricanants.

Pitié, pitié, quelqu'un, vite, j'ai besoin d'aide, quelqu'un !

Demandez, c'est trouvé, c'est beau les miracles, tout de même, non ?

Car figurez-vous qu'à cet instant précis, alors que vous convenez qu'il n'y a aucune chance qu'une bande d'Aurors armés jusqu'aux dents apparaisse pour tirer la jeune fille éplorée des griffes crochues des ses tortionnaires, il y eu un CRAK !! sonore et trois sorciers apparurent, tels des princes charmants, juste devant Hermione, et se mirent à bombarder les vilains Mangemorts de sorts divers et variés.

Un peu perdue, Hermione reconnut Maugrey Fol Oeil (y'a mieux, comme prince charmant, je sais...) Kingsley Shacklebolt et le professeur Lupin.

Il est connu que les Mangemorts ne sont pas légendaires pour leur bravoure. Fidèles à leur réputation, et voyant que désormais ils ne poursuivaient plus une jeune fille seule et sans défense, mais deux Aurors et un sorcier de premier ordre, armés et bien entraînés, ils décidèrent de prendre la fuite et disparurent avec un nouveau CRAK !! non moins sonore que le premier.

Lupin se tourna vers la jeune fille à terre et lui demanda d'une voix douce :

- Ca va, Hermione ? Tu peux te lever ? Tu ne t'es pas blessée ?

- Heu... Je... Non, ça va, merci, professeur...Mais que ?...

- Plus tard, les questions. Pour l'instant, nous devons te ramener chez toi, et le plus vite possible. Ils pourraient revenir, et plus nombreux, intervint Fol Oeil en jetant un regard mauvais autour de lui.

Hermione salua Kingsley avec politesse puis ils reprirent leur course, sous la direction de la jeune fille, forcément, puisque qu'elle était la seule à connaître le chemin pour aller jusque chez elle.

Elle se demandait comment les trois membres de l'Ordre avaient su qu'elle était en danger et pourquoi ils voulaient la ramener chez elle, après tout, elle n'y serait pas plus en sécurité qu'ici, si des Mangemorts débarquaient.

Sa situation lui apparut soudain dans son ensemble et elle eu un hoquet de surprise mêlée à de la peur. Elle venait de réaliser qu'elle ne serait effectivement plus en sécurité nulle part, si Voldemort avait décidé de la tuer. Elle ne pourrait plus rester chez elle, ou elle mettrait ses parents en danger. Une boule d'angoisse se forma dans son estomac, et des larmes perlèrent à ses cils. Elle les repoussa avec une moue agacée.

C'est pas la moment de pleurer, idiote ! Il peut en arriver d'autres ! Lui siffla la FPL (rappel : Froide Partie Logique, suivez, un peu !!!).

Leur course les avait menés jusqu'a un quartier résidentiel plutôt coquet, mais sans la prétention de Privet Drive, où de discrètes maisons se prélassaient dans la chaleur de la soirée.

Toujours en courant, Hermione les amena à une petite maison cernée par un jardin un peu à l'abandon, les herbes poussant n'importe comment et les fleurs à la va-comme-j'te-pousse, aux fenêtres décorées de rideaux d'une agréable couleur ocre et une voiture bleue un peu cabossé sur une aile dans l'allée.

La jeune fille se tourna vers les trois sorciers.

- Vous voulez entrer ? Mes parents ne sont pas comme les Dursley, vous savez, ils seront enchantés !

- Sans façon, merci, déclina gentiment Lupin. Nous avons beaucoup de travail, maintenant que tu es en sécurité, nous y allons. Mais ne t'en fais pas, Dumbledore t'expliquera tout dès qu'il l'estimera temps. Je pense qu'il est prévu que Harry, les Weasley et toi vous rejoigniez tous au quartier général d'ici peu, alors les réponses viendront !

Hermione eut un sourire ravi. Revoir Ron et Harry ! Et Fred et George, et Ginny ! Et cette chère et étouffante Mrs Weasley... Elle eut un violent pincement au cœur en pensant à celui qui aurait du aussi être au Square Grimmaurd.

Sirius...

Fol Oeil lui serra la main avec rudesse, coupant court à ses pensées moroses.

- Vigilance constante, petite ! Vigilance constante ! Et personne ne te prendra par surprise ! Non, mais, vraiment... Se balader sans baguette, alors que Tu-Sais-Qui est de retour...Négligence ! Imprudence !

Il s'éloigna un peu en maugréant dans sa barbe. Kingsley s'approcha à son tour et serra la main d'Hermione. Puis le grand noir s'éloigna, toujours peu loquace, mais non sans avoir envoyé un bon sourire à la jeune fille qui y répondit bien volontiers. Puis Lupin l'étreignit brièvement, avant de lui souhaiter une bonne fin de vacances, s'ils ne se revoyaient pas avant la rentrée.

- Euhhh... S'il vous plaît, euh, ne transplanez pas, s'il vous plaît...Vous comprenez, si les voisins vous voient... Leur lança Hermione, pas sûre que les trois sorciers aient pensé à la santé mentale des pauvres Moldus qui habitaient près de chez elle.

Ben visiblement, elle avait bien fait de le leur rappeler... Maugrey avait sursauté, surpris, et Kingsley s'était encore retourné vers elle, et lui avait décroché un autre grand sourire.

Leur cœur léger, certaine que Dumbledore veillait sur elle et qu'elle était en sécurité, et ses parents aussi, Hermione se détourna et rentra chez elle.

Elle parcourut rapidement le couloir, puis se dirigea vers le salon, où sa mère l'attendait.

Mince !!! J'ai pas pensé à une excuse pour les courses !!!

Le sac de courses était en effet en pleine forêt, perdu et abandonné, et il était probablement en train de chanter sur la solitude des sacs en plastique Auchan laissés pour compte par les jeunes sorcières poursuivies...

- Ah, ma chérie, tu es rentrée ! Regarde, je fais du poulet ce soir !

Elle se tourna vers son père, qui lui souriait, dans l'embrasure de la porte de la cuisine, un gant de cuisine sur la main droite, ridicule dans son tablier Moi j'aime la bonne bouffe rose et vert.

Tout se passa très vite. Trop vite. Elle entendit le même CRAK !! qu'avant, mais ne comprit pas.

Un transplanage ? Ici ? Impossible, ça doit être autre chose !

Elle se retourna, comme au ralenti. Une silhouette sombre, au fond du salon et...

- Avada Kedavra !

Elle vit l'éblouissante lumière verte qui illumina un instant sa mère, puis elle la vit tomber du sofa du salon, comme une marionnette à qui on aurait coupé les fils d'un coup.

Ses pupilles se dilatèrent violemment, ses yeux s'agrandirent, elle ne comprenait pas, c'est impossible, non, pas ici, Dumbledore veille, non, pas possible, non...

Elle entendit l'autre Mangemort prononcer un incantation inconnue, et un jet violet frappa son père. Elle vit le sang jaillir de la plaie béante sur son ventre, elle vit son corps tomber, comme celui de sa mère, non, c'est impossible, pas ça, non, je vous en prie, pas ça...

- Endoloris !

Elle ne voyait plus rien et n'entendait plus rien. Il n'y avait que la douleur, la douleur qui lui rongeait le corps, comme si on la marquait au fer rouge, comme si on lui arrachait la tête, comme si on l'écartelait, comme si elle était plongée dans de la lave en fusion... elle était tombée à terre et convulsait, en hurlant de souffrance, des larmes coulants sur ses joues.

Elle entendit vaguement le Mangemort lancer un autre sort et elle sentit son ventre lui donner l'impression d'être ouvert en deux et la brûler.

Puis la douleur disparut. Pas complètement, la douleur au ventre restait.

Tremblante, elle se releva, tituba un instant et se rattrapa au mur, une main pressée sur son abdomen déchiré par le dernier sort du Mangemort.

Sonnée, elle voyait Maugrey, Kingsley et Lupin, leur baguette sortie, qui la regardaient d'un air atterré. Elle vit les Mangemorts, ils n'étaient que deux, par terre, liés par des maléfices. Elle vit le corps de sa mère, inerte, les yeux grand ouverts, vides, si vides, oh mon Dieu, non...

Elle se tourna vers le corps de son père, toujours près de la cuisine.

Des deux, c'était lui le plus atroce à regarder. La plaie sur son ventre était béante, dévoilant ses entrailles, le vidant de son sang. Sang qui avait éclaboussé les murs et dégoulinait à présent sur les photo accrochées près de la porte, le reste formant une mare écarlate sous le corps.

Il avait encore son gant de cuisine à la main droite et on pouvait lire, juste au dessus de la blessure l'inscription Moi, j'aime la bonne bouffe, qui soulignait l'obscénité de la scène.

L'esprit d'Hermione était blanc. Elle regardait, elle ne comprenait pas. Son cerveau refusait d'analyser ce qu'elle avait sous les yeux. Elle sentit que quelqu'un la tournait, elle vit le visage du professeur Lupin penché vers elle, les yeux légèrement écarquillés, il lui parlait, elle ne comprenait pas.

Blanc...

Il la secouait comme un prunier à présent, la tenant par les épaules, il essayait de lui arracher une réaction. Elle sentait vaguement le sang lui ruisseler sur le bras qui serrait son ventre. Elle sentit Lupin lui bouger le bras pour voir la blessure, lui jeter un sort pour arrêter l'hémorragie.

Et soudain, tout se remit en place. Une souffrance intolérable vida le corps d'Hermione.

Mes parents sont morts.

Arrête. Ne panique pas. C'est pas le moment. Chuchota FPL.

Je peux pas !

C'est pas le moment d'être hystérique !

Je sais, je veux pas je...j'y arrive pas ! Trop de peine, trop de douleur...

Je prend le relais. Laisse moi faire.

D'accord...

Hermione releva les yeux. La souffrance était partie, un peu, et il n'y avait plus rien en elle. Plus que de la logique. Simple, froide, mathématique, chirurgicale. Lupin avait perçu le changement de la jeune fille et l'appela doucement :

- Hermione... Hermione ?

- Oui ?

Le professeur tiqua. Il ne s'attendait pas à cette réponse. A un regard de chiot perdu et abandonné, sans doute. A une crise d'hystérie, de larmes ou de haine, pourquoi pas. Mais à un «oui » clair et sensé, ça, non .

Maugrey s'approcha. Hermione nota que son visage était souillé de sang.

Il aura une cicatrice en plus.

- Il faut y aller. Heureusement qu'on est partis en marchant, on a vu la lumière de l'Avada. Petite, nous allons tout d'abord prévenir Dumbledore. Faut qu'il sache. Après, on ira à St Mangouste. Lupin, ça ira, sa blessure ?

- Oui, ce que j'ai fait devrait tenir une heure au moins. La blessure est profonde, mais elle n'a pas touché les organes vitaux. Hermione, tu peux te lever ?, demanda-t-il, une fois de trop dans la journée à son goût.

- Oui. Ca va. Comment ira-t-on jusqu'à... Mais où va-t-on au fait ? Certainement pas jusqu'à Poudlard !

De plus en plus médusé par le calme olympien de leur interlocutrice, Lupin lui expliqua :

- On va aller au Chemin de Traverse, au Chaudron Baveur, en fait. Nous avons un Portoloin pour ça, réservé aux membres de l'Ordre. On sera en sécurité.

Hermione ne fit pas remarquer à son ancien professeur que la dernière fois qu'il lui avait dit ça, ça avait tourné au bain de sang. Mais vu la tête que celui-ci tirait, il devait s'en souvenir.

Maugrey sortit un vieux mouchoir de sa poche et le lui tendit:

- C'est notre Portoloin. Vas-y !

- Euhhh... Peut-être pourrais-je aller chercher quelques affaires, avant de partir ? Pas tout, mais au moins ma baguette et une robe de sorcière... Non ?

Lupin la regarda avec un oeil rond.

- Bien sur ! Mon Dieu, où avais-je la tête ! Hermione, écoute-moi, prends ce qui te sera indispensable pour quelques jours, mais pas toutes tes affaires... Des hommes de confiance vont venir pour s'occuper des... des corps et... des voisins... Quelques sorts d'amnésie, tu comprends...

- Oui, bien sûr, dit Hermione très calme. Excusez-moi, dit elle en montant les escaliers vers le premier étage.

Retrouver sa chambre fut un choc.

Son lit. Ses livres. Les murs, d'une jolie couleur ocre qui donnait à la pièce un air chaleureux, étaient couverts d'étagères qui croulaient littéralement sous les livres. Son bureau, lui aussi était caché sous des bouquins en tous genres, des papiers, des notes, des plumes et des parchemins.

Des photos aux murs. Sa famille, ses amis Moldus, et ses amis sorciers. Harry, Ron, les Weasley au complet...

Elle sentit brusquement la FPL si solide se fissurer, se craqueler et derrière, la souffrance et les larmes la guettaient.

Elle carra les épaules.

Tient encore un peu, logique, ou je craque...Et c'est vraiment pas le moment.

Elle se sentait réellement idiote à se parler ainsi à elle-même. Car il faut se souvenir que la FPL, c'est une partie d'elle-même et qu'elle en est bien consciente. Mais c'est réconfortant d'avoir quelque chose à quoi se raccrocher, alors quand on a que soi même, on fait comme on peut, hein !

En vitesse, elle attrapa un sac dans lequel elle fourra une robe de sorcière et des affaires de toilette, puis elle pris au hasard quelques livres et les envoya rejoindre la robe dans le sac. Elle mit sa baguette magique dans sa poche et quitta sa chambre, sans un regard en arrière.

Elle descendit les escaliers. Les trois hommes étaient en train de parler en l'attendant. Sans même le faire exprès, elle tendit l'oreille.

- ...heureusement qu'on est parti à pied ! Et que Rogue a eu vent des plans de Vous-Savez-Qui... Elle aurait pu se faire tuer ! Disait Maugrey avec précipitation.

C'est Kingsley qui lui répondit.

- Ca, oui, heureusement que Dumbledore a pu mettre en place une surveillance plus vigilante... Sinon, la pauvre gosse serait morte. Mais ses parents... C'est une honte ! Ils étaient Moldus !

Lupin prit la parole :

- Voldemort n'est qu'un lâche, un peureux, il me dégoûte ! S'en prendre aux meilleurs amis de Harry dans le seul but de le faire réagir dans l'espoir qu'il fasse quelque chose de stupide et aille se faire gentiment tuer !

La colère dans sa voix était presque palpable.

Hermione sentit son estomac se tordre.

Uniquement pour pouvoir tuer Harry ? Alors c'est pour ça que les Mangemorts me poursuivaient ? Que mes parents sont morts ?

Elle se sentait engourdie. Ne. Pas. Penser. Surtout. Ne. Pas. Penser. A. Ca. Plus tard. Oui, plus tard. Maintenant, je dois être forte.

Elle toussa légèrement pour annoncer sa présence.

Me voilà réduite à utiliser les techniques d'Ombrage...Quelle piti ! se dit-elle, non sans cynisme.

Les trois hommes se tournèrent vers elle.

- C'est bon, j'ai ce qu'il me faut. On peut y aller.

Maugrey hocha la tête et ressortit le vieux mouchoir. Hermione tendit la main et posa le doigt dessus, en même temps que Lupin et Kingsley.

D'un coup, elle se sentit tirée comme par un crochet au niveau du nombril et sa maison disparut dans un tourbillon. A ses côtés, elle sentait les épaules du professeur Lupin cogner contre les siennes et celles de Kingsley faire de même à sa gauche.

Puis ses pieds heurtèrent brusquement le sol et elle se retrouva dans la cour à l'arrière du Chaudron Baveur, face à une benne à ordures, devant le mur de brique familier.

Lupin la prit par l'épaule et la poussa vers la porte délabrée qui donnait sur le vieux pub miteux.

Elle entra, suivie par les trois autres, et remarqua que l'ambiance du bar avait subtilement changée. Ce n'était plus l'ambiance bon enfant, où les clients pouvaient rester dans des coins sombres à s'occuper de leurs affaires dans l'anonymat. A présent, on voyait que tous étaient armé de leur baguette, et un groupe de sorciers et sorcières à l'air vigilant et soupçonneux surveillait tout ce beau monde.

Lupin se dirigea vers eux en murmurant à Hermione :

- Ce sont des Aurors.

Le groupe releva la tête dans un bel ensemble et quelques personne saluèrent le professeur d'un geste amical.

- Nous devons voir Dumbledore, c'est important. Pouvez vous lui envoyer un message, je vous prie ? demanda-t-il à une sorcière à l'aspect sévère et vêtue de gris.

Elle hocha la tête et sortit un miroir de sa poche. Hermione reconnue un Miroir à Double Sens, pour en avoir vu dans un livre sur les communications magiques lorsqu'elle cherchait comment cette garce de Skeeter s'y prenait pour écouter les conversations des gens à distance.

Mais Lupin ne la laissa pas observer le fascinant miroir plus longtemps et la traîna vers les escaliers en colimaçon qui montaient dans les étages.

Il lança au patron du bar un : « On va dans la chambre réservée aux Aurors ! » auquel ledit patron répondit par un vague « Humrfff » et le professeur poussa Hermione vers le premier étage.

Une fois arrivés, il s'arrêtèrent à la chambre numéros 12 et entrèrent.

Lupin assit Hermione dans un fauteuil, prit lui même place dans un autre pendant que Kingsley s'asseyait sur une chaise qu'il avait fait apparaître et que Fol Oeil montait la garde devant la porte, sans doute en raison d'une crise de paranoïa plus violente que d'habitude.

- Bien ! souffla Lupin. Il ne nous reste plus qu'a attendre l'arrivée de Dumbledore.

Les minutes s'étirèrent lentement, doucement et l'esprit d'Hermione trouvait de moins en moins de palliatifs pour ne pas penser aux récents évènements. Tant qu'elle était trimballée à droite et à gauche, elle trouvait des choses sur quoi se concentrer, mais à présent, ici, dans cette chambre coquette et confortable à l'aspect accueillant, plus rien ne détournait son attention de la formidable pression exercée dans son esprit par le chagrin... Il poussait, tiraillait le frêle barrage dressé par la logique et l'indifférence dans le cerveau d'Hermione, aussi fut-elle extrêmement soulagée en entendant des pas dans le couloir jusqu'à présent silencieux.

Dumbledore entra, suivit de Tonks et, à la grande surprise de la jeune sorcière, de Fudge, qui tournicotait son ridicule chapeau vert pomme entre ses mains.

Dumbledore jeta un regard surpris à Hermione, tout comme les deux autres, et se tourna vers Kingsley pour avoir une explication.

- Vous-Savez-Qui a envoyé une équipe de Mangemorts au domicile de Miss Granger. Nous sommes arrivé a temps pour la sauver, elle, mais pas ses parents. Ils sont morts, dit-il lentement de sa voix grave.

Hermione n'avait même pas tressaillit. Elle restait là, sans expression, le regard posé sur une commode de bois ouvragée posée dans un coin.

Elle entendit le cris étouffé de Tonks et le juron de Fudge. Elle tourna la tête vers eux et son regard croisa celui de Dumbledore.

- Hermione, je sais que c'est très difficile, mais je voudrais que tu me racontes ce qui c'est passé, s'il te plaît.

Et Hermione prit une profonde inspiration et raconta comment les Mangemorts cagoulés l'avaient poursuivie dans la forêt, puis comment ils avaient pris la fuite devant Maugrey, Kingsley et Lupin, puis le départ de ces trois-là devant sa maison, et enfin l'attaque. Comment sa mère était morte, comment son père était mort. Et le sortilège Doloris qu'on lui avait jeté et enfin le retour des deux Aurors et du professeur.

Tonks avait des larmes de rage et de compassion dans les yeux et siffla :

- Ce sont des monstres ! S'en prendre à des Moldus !! Ils étaient sans défense ! Bande de lâches, de chiens galeux, de...

- Ca ira, Tonks. Je suis sur que tous ceux , ici présents, ont toutes les insultes possibles et imaginables sur le bout de la langue, mais nous en ferons la liste plus tard, la coupa Dumbledore.

Il se tourna vers Hermione qui n'avait toujours pas eu la moindre réaction.

- Hermione, Tonks va t'amener à Ste Mangouste, et restera pour veiller sur toi . Mais ne t'inquiète pas, l'hôpital est l'un des endroits les plus surveillés du pays, tu ne risquera rien. D'après le professeur Lupin, ta blessure n'est pas très grave, mais mieux vaut être prudent. Je viendrais te voir demain, et nous verrons ensemble les formalités administratives pour gérer les biens de tes parents, et nous verrons aussi où tu passera le reste des vacances. D'accord ?

Hermione hocha la tête. Comme un automate, elle suivit Tonks jusqu'à la cheminé où la jeune femme jeta une pincée de Poudre de Cheminette en criant «L'Hôpital St Mangouste !!».

Puis la jeune Auror se tourna vers elle et lui fit signe d'avancer dans les flammes.

- C'est de la Poudre Permanente... Le feu reste vert jusqu'à ce que tous ceux qui veulent passer soient de l'autre coté. Vas-y, je te suis.

Hermione inspira profondément puis s'avança vers les flammes. Elle se retourna vers Dumbledore et il lui envoya un sourire un peu triste et très bienveillant, un sourire qui faisait chaud au cœur, parce que, étrangement, elle savait que lui, il savait ce qu'elle endurait. Elle se sentait comprise par ce vieil homme sage et immuable comme une montagne, qui veillerait sur eux, elle en avait la certitude, quoi qu'il advienne.

Son regard glissa sur Fudge qui se dandinait sur place en triturant son éternel chapeau melon vert, l'air particulièrement mal à l'aise. Il évitait son regard, et elle se demanda furtivement pourquoi.

En fait, il ne m'a pas regardée dans les yeux une seule fois depuis qu'il est entré dans cette pièce... songea-t-elle en avançant dans le feux vrombissant.

Elle se sentit ballottée dans tous les sens, tourbillonnant dans le conduit de cheminée, entourée d'un nuage de suie. Puis ses pied heurtèrent le sol et elle se rattrapa au mur d'une grande cheminée qui donnait dans le hall de Ste Mangouste. Un peu tremblante, elle sortit du conduit et attendit Tonks, qui ne tarda pas.

Dès son arrivée, la jeune Auror attrapa Hermione et la traîna jusqu'au quatrième étage, sur la porte duquel Hermione eut le temps de voir écrit : « Pathologie des sortilèges ». Une fois entrée, une guérisseuse s'approcha. Elle avait un aspect limite caricatural : grande, affublée d'une poitrine de cantatrice, deux grandes tresses blondes lui descendaient jusqu'a la taille, de bonnes grosses joues... Bref, c'était une grande bonne femme qui faisait plaisir à voir, et qui avait l'air de se prendre pour la mère de tous les êtres humains.

En effet, dès qu'elle vit Hermione, tractée par Tonks, elle poussa une exclamation, fit approcher un brancard d'un coup de baguette et plaqua la jeune fille dessus sans autre forme de procès. Dans une parfaite imitation de la redoutable infirmière de Poudlard, Madame Pomfresh, elle se mit a pousser des exclamations visant a faire valoir son point de vue sur les gens irresponsables qui laissaient les enfants blessés et sans soins.... etc etc etc (on vous laisse imaginer la suite, et les châtiments tous plus originaux les uns que les autres, que cette brave femme voulait faire subir aux coupables, à savoir, Lupin, Maugrey, Kingsley, Fudge et Dumbledore... Rien de moins que un professeur, des Aurors, le Ministre de la Magie et le plus célèbre des sorciers des temps modernes...no comment.) tout en menant sa jeune patiente dans une salle de soin, suivie par Tonks.

Elle déshabilla Hermione et reprit de plus belle ses vociférations en voyant la blessure de la jeune fille.

- Un sort d'Eventration ! Pas soign ! Elle aurait pu MOURIR ! Faire une HEMORRAGIE ! Si jamais je mets la main sur le tas d'IRRESPONSABLES qui l'ont laissée dans cet état, j'en fais de la bouillie, je les hache si menu qu'ils tiendront dans une CUILLERE !!! C'est UNE HONTE !!!, rugit-elle.

Une fois qu'elle eut finit de soigner l'éventration ratée, elle fit entrer Hermione dans une robe de malade et lui dit avec une douceur étonnante dans la bouche de cette femme qui venait de souhaiter mille morts au Ministre de la Magie et au Directeur de Poudlard :

- Je vais vous emmener dans une chambre, à présent, mon petit, et faites moi plaisir, arrêtez de servir de cobaye pour des sorts aussi dangereux que celui là... C'est de la folie... de la folie... Oui ? demanda-t-elle a Tonks qui désirait visiblement s'exprimer.

- Euhhh... A propos de sa chambre... Serait il possible qu'elle ait une chambre individuelle ?

- Une CHAMBRE INDIVIDUELLE ? beugla la robuste guérisseuse. Et pourquoi pas une suite royale ?!!!!

Tonks attira la Walkyrie à l'écart et lui murmura quelques mots. Celle ci se radoucit aussitôt et jeta un regard compatissant à Hermione en murmurant quelque chose comme « Pauvre enfant ! Bien sûr, bien sûr, je comprends, ne vous inquiétez pas, je vais la mettre dans une chambre juste pour elle... »

Aussitôt dit, aussitôt fait, Hermione fut catapultée dans une chambre aux murs de bois blanc, au plafond de pierre apparentes, un lit à l'air moelleux couvert de draps blancs planté au milieu et une table de nuit à côté. La guérisseuse l'installa dessus avec tant de soins que Hermione eut envie de lui faire remarquer qu'elle n'était pas en sucre et ne risquait donc pas de se briser et qu'elle était encore capable de se mettre au lit toute seule, mais en se souvenant de la réaction explosive que la vigoureuse femme avait eut quelques instant plus tôt, elle jugea plus sage de se taire et de se laisser materner.

Une fois que la guérisseuse eut terminé, elle laissa Hermione dans la chambre avec Tonks. Celle-ci s'approcha de la jeune fille et, comme mue par une pulsion subite, elle l'enlaça avec affection. Surprise, Hermione ne sut d'abord que faire, puis elle rendit maladroitement son étreinte à la jeune femme.

Les larmes aux yeux, Tonks lâcha Hermione et lui dit d'une voix enrouée :

- Demain après midi, nous... te ramènerons quelques affaires et Harry et Ron viendront te voir. Dumbledore s'occupera du reste, ne t'inquiète pas...

Hermione se contenta d'hocher la tête d'un air impassible.

Puis Tonks quitta la chambre et Hermione se retrouva seule, assise sur le lit.

Désespérément seule.

Le sentiment qu'elle avait ressentit alors qu'elle attendait l'arrivée de Dumbledore dans cette chambre du Chaudron Baveur la reprit avec une douloureuse intensité.

Elle laissa son regard glisser sur les mur de bois blanc, sur les colonnes de pierre qui descendaient du plafond, et son regard tomba sur la porte.

Et soudain le barrage qu'elle avait érigé avec tant d'application, qu'elle croyait si solide, et qui repoussait la peur, la peine, la souffrance, la solitude atroce dans laquelle elle était plongée se brisa et la logique ne lui fut plus d'aucun secours, et les émotions qu'elle avait réprimées depuis la mort de ses parents l'envahirent.

Une douleur lancinante s'éleva dans sa poitrine et elle eut soudain l'impression d'étouffer. Elle tenta de se lever mais s'effondra à terre, et resta là, les mains posées sur le plancher, la tête baissée, à tenter de respirer. Chaque respiration était plus difficile que la précédente, elle avait l'impression qu'un vide intolérable s'était creusé en elle, qu'une partie de son être était vide, froid et mort. Il lui semblait que la douleur augmentait à chaque instant, qu'elle devait bien finir par s'arrêter, mais non, elle continuait à monter, monter dans un crescendo de souffrance jusqu'à ce que ces mains cèdent et que son front heurte le sol.

Elle se recroquevilla à terre, serrant ses bras sur sa poitrine et un cri sortit de ses lèvres. Un cri ou il perçait une solitude et une angoisse terrible, un cri de bête blessée. Puis le hurlement se mua en un sanglot saccadé, et des hoquets de souffrance la secouèrent violemment.

C ne fut que longtemps plus tard qu'elle s'endormit, épuisée à force de pleurer, les joues trempées de larmes, avec l'impression que la mort serait préférable à la souffrance qui lui vrillait les entrailles.

L'auteur : Val !!! Une chapitre de fini !!

Sentimentale : TT snif c'est triiiiiiste !!!

L'auteur : Bah keskia ??

Cynique : Y'a que cette dinde chiale comme une môme paske t'as fait mourir les parents de Miss Intello.

L'auteur : Ahhhh....

Sadique : Mais elle a pas vu la suite...niark !

Cynique : Niark niark niark !

/les deux ensembles/ : Rire machiavélique...

Sentimentale : / s'essuie les yeux / Bah quoi, qu'est ce qui se passe après ?

Sadique : T'es sure que tu veux vraiment savoir ?

Sentimentale : /grosse appréhension / Euhhh... bah finalement non...

L'auteur : Ah, tant qu'on y est, j'ai un message a faire passer ! AVIS AUX LECTEURS !!!!!!

Voilà, dans le scénar original, Hermione passe le reste de ses vacances chez Harry, à Privet Drive. Mais si je fait ce passage, le noyau de l'intrigue, l'évènement qui va tout changer va devoir attendre. Et comme, après tout, c'est vous qui lisez, ben je vous demande votre avis : vous voulez que je passe direct à l'EVENEMENT (suspense) ou que je fiche la pagaille chez les Dursley ???

Faites moi part de votre avis, please REVIEWWWWWWS !!!!! qu'on sache si on se reconvertit dans l'élevage de chèvres en Auvergne ou si on continue !!!