Auteur : Cybelia – [email protected] -
Genre : Slash
Note de l'auteur : Suite de ma fic "La révélation".
Lex finissait de lire le rapport d'activité de son usine lorsque la
porte de son bureau s'ouvrit. Quelle ne fut pas sa surprise de voir entrer Jonathan
Kent qui semblait quelque peu embarrassé de se retrouver face à
lui.
- Monsieur Kent ? Que puis-je faire pour vous ?
- Je suis venu vous demander un service.
Lex lui fit signe de s'asseoir, mais il resta debout, à quelques pas
du bureau.
- Je suppose que c'est au sujet de Clark.
Jonathan acquiesça silencieusement, puis se décida enfin à
s'asseoir.
- Cela fait plus d'un mois qu'il a disparu… Je suis vraiment inquiet pour
lui… Je sais que nous n'avons jamais été en très
bon termes, vous et moi, mais j'ai besoin de votre aide…
- Vous voulez que je le recherche pour vous ?
- Oui… souffla le fermier. Je ne peux pas partir moi-même à
sa recherche, je dois rester avec Martha. Mais vous… vous avez les moyens
de le retrouver.
- Je m'en occupe, Monsieur Kent. Je vous préviendrai dès que j'aurais
des nouvelles de votre fils.
Jonathan se leva.
- Merci, Lex.
Puis, il sortit. Une fois seul, Lex prit son téléphone et composa
un numéro qu'il connaissait par cœur à force de le composer
chaque jour depuis des semaines.
- Grant Investigations, j'écoute.
- Ici Lex Luthor. Vous avez du nouveau pour moi ?
- Il est toujours cloîtré dans l'immeuble abandonné de la
59e rue.
- Vous êtes certain qu'il n'en est pas sorti ?
- Pas depuis deux semaines.
- Merci.
Lex raccrocha et se renfonça dans son fauteuil.
Clark… J'imagine ce qu'il a coûté à Jonathan Kent
pour venir demander mon aide… Il faut que tu reviennes… Tu me manques
tellement… Clark… Je n'ai pas le choix… Il faut que j'intervienne…
Lex descendit de voiture devant l'immeuble désaffecté. La rue
était déserte et le soir tombait sur ce quartier mal famé
de Metropolis. Le jeune milliardaire ordonna à son chauffeur de revenir
le chercher dans une dizaine de minutes et se dirigea vers l'entrée de
l'immeuble. La porte n'était pas verrouillée. Il fit quelques
pas à l'intérieur, le cœur battant à tout rompre.
- Clark ? Je sais que tu es là ! Réponds-moi !
Aucune réponse. Il s'engagea dans l'escalier à moitié pourri
et arriva au premier.
- Clark ? S'il te plait, il faut que je te parle !
Une porte s'ouvrit sur sa droite, le faisant sursauter. Il entra dans la pièce
qui était plongée dans l'obscurité.
- Que fais-tu ici ? Demanda une voix qu'il eut du mal à reconnaître.
- Clark ? Je suis venu pour te parler.
Une petite lumière s'alluma dans un coin de la pièce permettant
à Lex de voir enfin celui qu'il était venu retrouver. Clark était
assis sur un vieux fauteuil déglingué et le regardait d'un air
triste.
- Tu n'aurais pas dû venir. Ce sera encore plus difficile après.
Lex s'approcha doucement et s'assit en face de son ami, sur une caisse en bois.
- Clark…
Sa gorge se noua. Il n'aurait jamais pensé avoir autant de mal à
lui parler. Pourtant, il devait le faire.
- Clark… Il faut que tu rentres à Smallville.
- Non ! Je ne rentrerai jamais ! Si c'est pour ça que tu es venu, tu
peux repartir tout de suite !
- Ecoute-moi ! Ton père est venu me voir. Il est très inquiet
pour toi.
- Mon père ? Jonathan Kent n'est pas mon père ! S'énerva
Clark en détournant le regard.
Lex savait que Clark ne pensait pas ce qu'il disait, mais il savait aussi qu'il
ne pourrait pas l'obliger à rentrer avec lui s'il ne le voulait pas.
Il se leva, les poings serrés.
- Très bien. Je me rends compte que j'ai fait une grosse erreur en venant
te voir. Je pensais que ton amour pour tes parents et pour moi serait assez
fort pour te faire revenir à la raison, mais je vois que je me suis trompé.
Tu n'aimes personne d'autre que toi…
Lex souffrait de devoir parler ainsi à Clark, sachant que ce qu'il disait
était faux, mais il ne pouvait s'en empêcher.
- Tu m'as fait croire que tu m'aimais… Que tu serais toujours là
pour me protéger… Mais, tu m'as menti. Tu ne penses qu'à
toi ! Finalement, tu es bien plus égoïste que moi ! lança
t'il d'un ton sarcastique. Sais-tu que ta mère est malade ? Depuis qu'elle
a perdu son bébé, elle ne quitte plus sa chambre… Elle déprime
parce qu'elle croit que tu es parti par sa faute… Jonathan est venu me
demander de l'aide parce qu'il ne peut rien faire pour elle. Il sait que tu
es le seul qui pourrait la réconforter… Tu ne peux pas imaginer
la souffrance que j'ai lu dans ses yeux quand il me parlait. Et l'effort qu'il
a du faire pour venir me voir alors qu'il me déteste… mais, tu
t'en fous de tout ça ! Je ne pensais vraiment pas que tu pouvait être
pire que mon père, mais tu l'es… Adieu !
Lex sortit sans se retourner. Il se sentait mal, au bord de l'évanouissement.
Il n'aurait jamais pensé parler un jour à Clark comme il venait
de le faire. Arrivé en bas des escaliers, il s'arrêta, prenant
appui sur le mur à côté de lui. Il resta ainsi quelques
instants.
Clark… Je t'en prie… Viens me rejoindre… Viens me prouver
que tout ce que je viens de te dire n'est qu'un tissu de mensonges… Je
t'en supplie…
Mais, Clark ne vint pas. Lex essuya les larmes qui coulaient sur ses joues et
sortit de l'immeuble. Son chauffeur n'était pas encore revenu alors,
il s'appuya au mur, les yeux dans le vague. Il ne fit pas attention à
la fourgonnette qui passa devant lui au pas. Il n'y prêta pas plus d'attention
lorsqu'elle s'arrêta à quelques mètres de lui et qu'un homme
en descendit. Il ne réagit qu'au moment où l'homme ne fut plus
qu'à quelques pas de lui. Il leva les yeux vers le nouveau venu et sursauta
en voyant que l'homme tenait un couteau. Lex se redressa, prêt à
se défendre, mais l'homme fut plus rapide. Il prit le bras de Lex et
le tordit. Le jeune homme poussa un cri de douleur, mais l'agresseur le fit
taire en lui donnant un coup de pied dans le ventre. Lex se plia en deux et
se laissa tomber à genoux sur le sol. L'homme en profita pour lui donner
un coup de poing sur la nuque, l'assommant. Puis, il souleva le milliardaire
et l'emmena dans la fourgonnette qui démarra en trombe.
Lionel Luthor était dans son bureau en train de dicter une lettre à
sa secrétaire lorsque la porte s'ouvrit sur une femme qu'il ne connaissait
pas.
- Qui êtes-vous ? Demanda l'homme d'affaire sur un ton agressif.
- Je suis l'inspecteur Sydney Harrold, de la police de Metropolis.
- Que voulez-vous ?
Le ton de Lionel s'était radouci et il invita la jeune femme à
s'asseoir, après avoir congédié sa secrétaire.
- Vous n'avez pas l'air au courant…
- Au courant de quoi ?
- Votre fils a été enlevé.
- Lex ?
- Oui. Pourquoi, vous avez plusieurs fils ?
Lionel ne répondit pas.
- Savez-vous qui a fait ça ?
- Nous n'avons aucune piste pour le moment. Avez-vous une idée de la
personne qui pourrait vouloir faire disparaître votre fils ?
- Je ne vois pas…
A part moi…
- Vous savez, inspecteur, l'argent fait beaucoup d'envieux. Peut-être
a t'il été enlevé pour une rançon.
- Peut-être. C'est pour ça que je suis là.
Elle lui tendit une carte de visite en disant :
- Si jamais les ravisseurs vous contactent, appelez-moi !
- Je n'y manquerai pas.
La jeune femme sortit. Une fois seul, Lionel froissa la carte et la jeta dans
la poubelle.
Qu'il se débrouille ! Il m'a causé assez d'ennuis… Il
n'a qu'à s'en sortir tout seul !