Disclaimer: j'écris cette fiction durant mes loisirs. Elle n'a d'autre but que me divertir et je l'espère, divertir ses lecteurs. Je n'en tire donc aucun bénéfice pécunier. Je remercie JK Rowling pour ses brillants romans. Je me permets de lui emprunter ses personnages en lui promettant de les respecter.

Ouf ! C'est fait ;)

Merci à vous qui continuez à me lire et à poster des reviews! Je vous demande pardon pour le long délai de mise à jour. Mon boulot, mes deux formations en cours du soir et ma vie de famille me laissent peu de temps libre. Toutefois, je continue à écrire ne vous inquiétez pas. Voici le chapitre 13. Bisous à tous ;)

Pitiponk : Merci, c'est trop gentil (Pomy toute rouge==). Je pars en vacances demain pour une bonne partie du mois d'août, mais je prends de quoi écrire avec moi, histoire de faire avancer ma fic. Pour répondre à tes questions...

- Harry a fortement exprimé sa rancune au début de la fiction (quand il se trouvait à Goddric's Hollow). Il a négocié avec Dumbledore d'être plus consulté sur les choses qui le concernent et tenu au courant des actions de l'Ordre. En recanche, il a promis de ne rien faire d'incensé, ni de mettre sa vie en danger. Pour le moment, c'est sûr que cela le contrarie de n'être qu'un élève, de rien pouvoir faire et de devoir obéir sans arrêt. Mais cette contrarié est fort masquée par son sentiment d'impuissance, son sentiment de culpalité envers Sirius et l'écrasante responsabilité qui pèse sur lui. Il tente tant bien que mal de mener une vie normale mais tout en se préparant au futur. Il sait maintenant qu'il a intérêt à bosser dur s'il veut avoir une chance d'atteindre sa majorité. Mais plus que ça, il a la volonté de devenir un grand sorcier pour s'assurer que plus jamais un de ses proches ne disparaîtra aussi brutalement que Sirius. Donc pour résumer, oui il est contrarié, oui il y a de la rancoeur MAIS Harry essaie de la contenir car il sait que ce n'est pas sa rancoeur qui protègera les survivants. C'est le début de plus de sagesse, si tu veux. Et pour moi, ça donne un sens à la mort de Sirius.

- Pour le titre, oui, il y a bien un rapport avec la maison de Goddric's Hollow. Je ne dirai rien d'autre pour ne pas gâcher le suspens.

Voilà, j'espère que le chapitre 14 te plaira.

Elehyn : Pas grave pour ton délai de post de review ... Quand je regarde le mien pour poster un nouveau chapitre, je ne me sens pas le droit d'en vouloir à qui que ce soit pour ça. On a tous des vies très remplies et on essaie de faire de son mieux. ;) Merci beaucoup pour tes encouragements.

Hum les Malefoy ne sont pas vraiment ruinés, il leur reste beauoup d'objets de valeurs et d'autres biens. Mais c'est vrai que leur fortune a été mise en danger. En revanche, tu peux compter sur Narcissa pour reprendre les choses en mains

Pour le bouton, tu en sauras plus en lisant ce chapitre.

En ce qui concerne le terrain de quidditch, tu t'apercevras que d'autres ont eu la même idée que toi. C'est tout ce que je peux dire.

Et oui, on verra un petit bout de Snape dans ce chapitre.

Gros bisous à toi et à Candy.

PS : je suis d'accord pour les cours de Mrs Pomfresh

Alixe : Merci de continuer à me lire. Je n'ai pas vraiment créé le monde de Harry Potter (j'aurais tellement aimé, mais non .. JKR a eu l'idée avant moi lol ... Pour notre plus grand plaisir à tous). Je me suis contentée de me plonger dedans jusqu'à le connaître assez bien pour pouvoir écrire des fics dessus (enfin ça ne m'empêche pas de devoir vérifier à chaque fois des détails dans les livres, mais bon ... personne n'est parfait).

Pour le suspense à la fin des chapitres, j'avoue ... J'aime bien les terminer comme ça, c'est plus fort que moi. Je crois aussi que ça me donne "l'impulsion" nécessaire pour commencer à écrire le suivant. Si je terminais un chapitre sur une note qui explique l'intrigue immédiate et où tout le monde a réglé ses problèmes, j'aurais beaucoup plus de mal à me lancer dans une suite. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire. ==

Lol, si je t'inspire (quel joli compliment), ça ne me dérange pas que tu reprennes mes idées, si tu signales dans ta fic d'où elles viennent. Il n'y a pas de mal à ça.

Encore merci pour ton gentil commentaire et pour ta compréhension.

Vert : Coucou, enchantée de rencontrer un nouveau lecteur/ lectrice ? C'est gentil d'avoir pris le temps de me laisser un petit mot. J'espère que la suite te plaira. A bientôt!

Dega : Hello! Le résultat de l'expérimentation de Ron sur les Serpentard ne se fera pas attendre. Pour le terrain de Quidditch, même réponse qu'à Elehyn : Tu n'es pas la seule à avoir cette idée. Merci beaucoup d'avoir pensé à moi.

Bonne lecture ;)

Chapitre 14 : Le Poudlard Déchaîn

L'équipe de quidditch de Gryffondor avait regagné le réfectoire. Ses amis en sécurité, Harry fila chez Dumbledore pour le mettre au courant des derniers événements. Chose exceptionnelle, il trouva la porte du bureau du directeur entrouverte. Le professeur Dumbledore était déjà levé et avait une grande discussion avec le Ministre de la magie. Cornélius quant à lui, semblait malade. Il avait les yeux cernés comme jamais. Il paraissait avoir vieilli d'au moins dix ans depuis la dernière fois qu'Harry l'avait vu. Creusé et ridé, son visage d'une extrême pâleur lui donnait l'air d'un cadavre. Un début de calvitie laissait voir le sommet de son crâne. Les voix des deux hommes parvinrent à l'adolescent par l'entrebâillement de la porte.

- « Cornélius, vous dites que cela s'est produit juste avant le lever du jour ? »

- « Oui… », répondit Fudge qui se mit à sangloter. Ses nerfs semblaient sur le point de lâcher « La prison est partiellement détruite… Ca vous donne une idée de l'ampleur de l'attaque. »

Qu'avait dit Fudge ? La prison ??? Une attaque ??? Harry avala sa salive avec difficulté… Ils parlaient d'Azkaban, cela ne faisaient aucun doute. Mais c'est impossible, pensa Harry. Je le saurais si Voldemort avait frappé. Je l'aurais senti. Ma cicatrice serait brûlante. Anxieux, il tendit l'oreille pour en entendre davantage.

Dumbledore se dirigea vers Fumsek, le phénix, lui murmura quelque chose à l'oreille et celui-ci disparu avec un bruit sec.

- « Et ils se sont tous échappés ? Aucun auror n'a pu les retenir ? »

- « Mais vous ne comprenez pas ? », se lamenta Fudge, au bord de l'hystérie. « Les pertes sont énormes. Dix-neuf aurors sont décédés. Cinq autres ont été évacués d'urgence vers Ste-Mangouste. Et Alastor Maugrey a dû en venir aux menaces pour prévenir les désertions. Les aurors encore valides sont terrorisés, ils se sentent impuissants et trop peu expérimentés face à tout ça. En ce moment, les hiboux doivent distribuer la Gazette, je vais me faire lyncher !

- « Allons, allons ! », fit Dumbledore en lui tapotant l'épaule. Sa voix était mi-rassurante, mi-sévère. Il fit apparaître une théière et servit une tasse de thé bouillant au Ministre. « Reprenez-vous, Cornélius. Vous vous doutiez que cela finirait par arriver, n'est-ce pas ? Bien sûr, nous aurions tous préférés que cela se produise plus tard, beaucoup plus tard. Mais je dois vous reposer ma question : est-ce qu'il reste des prisonniers ? »

- « Ho ! Bon sang, Dumbledore ! Vous pensiez quoi ? Qu'ils allaient attendre sagement sur place qu'on les reprenne ? Tous ceux qui ont eu l'occasion de fuir sont partis, sauf … Attendez un peu … Non… La cellule de Malefoy est restée intacte. Ses petits copains n'ont pas levé le petit doigt pour lui … Mais comment saviez vous ? »

- « Pour le moment, je ne sais pas grand chose, c'est pour ça que vous êtes là, Cornélius. Je me renseigne puisque vous êtes le premier à m'apprendre la triste nouvelle. Et j'ai besoin de savoir avec précision qui s'est évadé pour tenter de vous aider. Combien reste-t-il d'aurors en service ? »

- « Un peu plus d'une quinzaine. C'est une catastrophe ! Il va falloir à nouveau recruter et recommencer la formation des nouveaux à zéro. »

Fumsek réapparut alors, portant un morceau de parchemin crasseux dans son bec qu'il remit aussitôt à son maître.

- « Alastor est sur place, il tente de sécuriser le périmètre et d'ébaucher une reconstruction de fortune », informa-t-il le Ministre.

A ce moment, Harry décida de pousser la porte et de révéler sa présence sans plus de cérémonie.

- « Je vous demande pardon, Professeur, mais je pense que vous devriez aller voir le terrain de quidditch. Il s'est passé des choses bizarres et … »

- « Que se passe-t-il mon garçon ? », demanda sèchement Fudge. « Tu ne vois pas qu'on parle de choses sérieuses ? En tout cas plus sérieuses que du quidditch ! »

- « Cornélius, vous dépassez la mesure », dit Dumbledore sur un ton d'avertissement. « Raconte, Harry, qu'est-ce qui t'inquiète comme ça ? »

- « Nous voulions nous entraîner avant les cours ce matin. Mais quand nous sommes arrivés au terrain… Enfin allez voir. Il est dans un sale état. Un peu comme s'il y avait eu un glissement de terrain …»

Dumbledore fronça les sourcils.

- « Bien Harry, retourne dans ta salle commune immédiatement. Merci de m'avoir prévenu, je vais faire le nécessaire. Va, maintenant. »

Comme la plupart du temps quand le directeur lui demandait quelque chose, Harry sentit qu'il n'avait plus qu'à obéir.

En sortant du bureau du directeur, il croisa le professeur Rogue qui arrivait suant et soufflant au sommet de l'escalier en colimaçon. Lui aussi avait découvert le terrain saccagé. En voyant que Harry l'avait précédé, il lui jeta un regard haineux et passa la porte du bureau d'un pas pressé.

- « Je suis sûr que c'est eux ! », déclara-t-il d'un ton belliqueux. « Ca ne rime à rien de les accepter ici, ces gros abrutis cannibales ne nous apporteront que des ennuis. Ce sont des bêtes sauvages… Quoiqu'en pense ce grand naïf d'Hagrid. »

- « De qui parle-t-il ? », demanda le Ministre, reprenant tout à coup un peu de ce qui lui restait de dignité et sa méfiance par la même occasion.

Sévérus Rogue se tut quelques instants. On aurait dit qu'il réfléchissait à toute vitesse.

- « Je parlais de ce Potter, Monsieur le Ministre », expliqua-t-il d'une voix doucereuse. « Un bon à rien, un fauteur de trouble, pire … Il influence ses petits camarades et ... »

Harry qui avait ralenti son mouvement de descente des escaliers, vit le professeur Dumbledore adresser un regard intense à Rogue. Il lui intimait silencieusement l'ordre de se taire en présence du Ministre.

- « Oui heu … Bon… Je crois qu'il est temps pour moi d'y aller », déclara Fudge qui ne tenait visiblement pas à entrer dans une nouvelle discussion concernant Harry.

Harry eut encore le temps de voir le Ministre prendre congé et entrer dans la cheminée de Dumbledore. Puis, il retourna directement à sa salle commune où l'attendaient les élèves de Gryffondor, avides de nouvelles.

Ce jour-là, les cours de la matinée furent suspendus. Les préfets devaient veiller sur leurs camarades dans les salles communes pendant que les moindres recoins du château et du parc étaient systématiquement fouillés. L'ambiance qui régnait rappelait celle de l'époque où Sirius Black s'était évadé et se promenait dans le parc, provoquant ainsi une vague de terreur à Poudlard.

Mais cette fois, il ne s'agissait pas de Sirius. Rogue pensait manifestement que les géants étaient responsables. Cela était-il possible ? D'un autre côté … Maintenant qu'il savait que les mangemorts s'étaient évadés … Est-ce que les serviteurs de Voldemort avaient trouvé le moyen d'entrer incognito à Poudlard et ce, alors que les mesures de sécurité avaient été renforcées ? Harry ignorait quoi penser.

Entre temps, comme le disait Fudge, les hiboux avaient fait bon ouvrage. La Gazette était arrivée à Poudlard et même l'annonce de la suspension des cours n'avait pu remonter le moral des élèves. La sanglante évasion faisait la une du journal tandis que le reste de ses pages fustigeait le Ministre et ses collaborateurs pour leur absence de réaction et de communiqué de presse. Harry rencontrait des visages inquiets et tendus. Seuls les frères Crivey ne semblaient pas abattus. Ils étaient redescendus de la volière le visage radieux et entretenaient une discussion animée, ponctuée de petits rires. Ceci constituait une bonne amélioration : pendant qu'ils s'occupaient entre eux, ils ne poursuivaient plus Harry dans les couloirs du collège, armés de leur appareil photo et autres carnets d'autographes.

En début d'après-midi, le professeur McGonagall fit une brève apparition dans la tour de Gryffondor. Elle fit apparaître des plateaux de sandwiches et des carafes de jus de citrouille afin que les élèves puissent se restaurer. Les frères Crivey, au lieu de se jeter sur la nourriture, bousculèrent tout le monde pour être les premiers à demander des informations sur les résultats des fouilles. Le professeur déclara juste que personne n'avait rien trouvé d'anormal en dehors des étranges dégâts occasionnés au terrain de quidditch et leur jeta un regard si sévère quand ils osèrent insister, qu'ils montèrent sans ajouter un mot (mais en emportant une bonne quantité de sandwiches) dans leur dortoir.

Ensuite, McGonagall appela Sylvia Appletown, une élève de deuxième année et l'emmena dans son bureau. Harry ne se souvenait pas d'avoir vu une expression plus sombre et plus douloureuse sur le visage de la directrice adjointe. Une demi-heure plus tard, la jeune fille de deuxième année, revint en pleurs : son frère aîné faisait partie des dix-neuf aurors assassinés. Deux de ses amies la soutinrent jusqu'à son dortoir et l'aidèrent à empaqueter quelques affaires. La responsable de Gryffondor l'attendait à la sortie de la salle commune pour la ramener chez elle. Une nouvelle fois, un sentiment d'impuissance submergea Harry.

La semaine fut longue et morose. Tonks était accablée de la violente disparition de dix-neuf de ses collègues aurors et ne se montra que pour donner cours. Le professeur Rogue était plus odieux que jamais et désormais Harry savait qu'il n'était pas le seul responsable de l'humeur massacrante du maître des potions. Hagrid lui avait confié que l'accès à la forêt interdite avait été restreint aux professeurs à cause de la présence des géants et de l'attitude belliqueuse des centaures. Rogue ne pouvait donc y aller à sa guise s'y procurer des ingrédients. En temps normal, ceci n'aurait pas trop posé de problème. Cependant, le prix des plantes et des objets magiques avait quadruplé depuis le mois de juin et Sévérus Rogue avait dû renoncer à acheter les ingrédients manquants. Il les avait remplacés quand c'était possible par d'autres substances aux vertus similaires, quitte parfois à obliger les élèves à manipuler de violents poisons.

Le seul cours de la semaine qui pu remonter le moral de Harry fut celui de 'Réflexes Elémentaires de Défense et d'Esquive en Duel'. Draco Malefoy, Vincent Crabbe, Gregory Goyle et Théodore Nott faisaient partie des élèves inscrits et comme c'était le cas trois ans auparavant, ils fixaient le professeur Lupin d'un regard méprisant et haineux.

- « C'est vraiment scandaleux qu'on laisse ce ramassis de bouse de dragon participer à ce cours ! », s'indigna Ron. « Vous vous rendez compte que Dumbledore est en train de former de futurs mangemorts à mieux se battre ? »

Rémus Lupin, quant à lui semblait ne rien remarquer du comportement irrespectueux de certains étudiants. Il se révélait comme par le passé être un excellent professeur, prodiguant à ses élèves encouragements et conseils judicieux. Il fut néanmoins obligé de séparer sa classe en deux groupes. En effet, le professeur Umbridge qui avait précédé Lupin, n'avait pas été des plus efficaces. La plupart des élèves avait pris du retard et pour certains, ils avaient même oublié quelques gestes élémentaires comme l'entretien régulier de leur baguette ou comment désarmer un adversaire.

Ron se consola un peu en voyant que Malefoy se trouvait dans le groupe des élèves les moins avancés, c'est à dire ceux qui n'avaient pas réussi à produire une ébauche de patronus. Harry remarqua qu'un grand nombre d'anciens membres de l'AD (« L'Armée de Dumbledore » qu'il avait formée l'année précédente dans le but de contrer les plans du professeur Umbridge) avait facilement passé l'épreuve et il s'en sentit très fier. Même Neville qui semblait légèrement plus à l'aise avec sa nouvelle baguette, parvint à produire un énorme patronus. Celui-ci n'avait pas encore de forme bien définie, mais Harry songea avec certitude que plus tard son patronus ressemblerait à un animal proche du mammouth.

Draco et le groupe des faibles passèrent l'heure à s'exercer à produire des patronus, tandis que les autres entamèrent une nouvelle matière. En effet, ces derniers connaissaient déjà un sort bouclier mais celui-ci n'arrêtait que les maléfices les plus simples et le professeur Lupin jugea qu'il était sage de renforcer ce sort.

- « Bien, alignez-vous devant moi, s'il vous plaît … Pas si serrés, tout de même ! Donnez-vous assez d'espace, ce sera plus facile pour vous concentrer, car vous aurez besoin d'une grande force de concentration. Cette formule de défense est plus difficile à apprendre mais elle a l'avantage d'offrir un boulier contre tous les maléfices simples ainsi que contre beaucoup de maléfices plus complexes. »

Harry vit que Draco s'était arrêté de s'exercer au patronus et faisait des commentaires derrière le dos de Lupin. Ses acolytes s'esclaffaient sous la manche de leur robe. Théodore chuchota quelques mots à son tour et les rires moqueurs redoublèrent. Harry se demandait comment le professeur pouvait rester si calme avec de tels abrutis. En continuant à les observer du coin de l'œil, Harry se rendit compte que leur bouton bleu violacé semblait avoir légèrement enflé : chacun portait maintenant sur le nez une sorte de furoncle. Mais Harry n'eut pas le temps de les regarder plus, la voix de Lupin lui fit reporter son attention sur le cours.

- « Répétez tous après moi : 'Scutum Maximum !' » Les étudiants levèrent leurs baguettes. « Très bien ! », dit Lupin tandis que les élèves s'exécutaient. « Maintenant, je voudrais que vous fassiez le vide dans votre tête ou plutôt non … que vous vous focalisiez sur une seule chose. Pour bien réussir ce sort, il faut se concentrer sur le maléfice jeté par l'adversaire et sur rien d'autre. Il faudra prononcer la formule tout en fixant très fort le sortilège adverse. Quand vous vous sentirez prêt, avancez-vous. Je commencerai par vous envoyer les maléfices bénins les plus simples et vous vous exercerez à les repousser. Harry veux-tu être le premier ? »

Harry s'avança et le professeur Lupin lui envoya le maléfice du saucisson. L'étudiant se concentra alors de toutes ses forces sur le sort qui se dirigeait à vive allure vers lui. Alors que le sortilège était sur le point de l'atteindre, Harry prononça la formule de défense avec conviction. Aussitôt, un écran de lumière bleue apparut et absorba le maléfice. Harry fut repoussé un pas en arrière par le choc de l'impact. Les élèves, à l'exception des Serpentard, applaudirent la démonstration. Quelques secondes plus tard, le bouclier avait disparu.

Ensuite, chacun voulu essayer le nouveau sort de défense. Hermione, comme à son habitude, le maîtrisa du premier coup. Ron faillit perdre l'équilibre lors de l'impact, mais tint bon. En revanche, Neville, déconcentré par les grimaces de Nott, ne parvint pas à faire apparaître immédiatement le bouclier. Il évita de justesse le maléfice de Lupin. Loin de se décourager, il recommença et réussit aussi bien que les autres.

A la fin du cours, ils étaient tous fourbus et affamés. Ils descendirent donc dans la grande salle où les elfes de maison leur avaient concocté de bons petits plats bien nourrissants.

En retournant à la tour Gryffondor, Harry, Ron et Hermione perçurent le bruit d'une discussion animée. Ceux-ci provenaient de la classe de Firenze.

- « Et moi, je voudrais bien que vous arrêtiez de me discréditer auprès de MES élèves. Quoique vous en pensiez, J'AI le don de double vue. J'AI fait mes preuves, contrairement à VOUS qui débarquez sur vos quatre sabots ! », glapit une voix féminine. Harry devina qu'il s'agissait du professeur Trelawney. « Et je vous prierais de … » La voix du professeur s'étrangla. « Qu'est-ce que mon tarot préféré fait ici ? », demanda-t-elle avec un mélange de suspicion et d'accusation dans la voix. « Alors d'un côté vous dénigrez mes enseignements mais de l'autre vous ne vous privez pas de vous servir dans mon matériel quand il vous intéresse. SANS me demander la permission … Je ne sais pas comment vous appelez ça chez les PONEYS, mais pour nous les humains, c'est du VOL ! »

- « Je devrais vous piétiner pour insulter ainsi la connaissance ancestrale de mon peuple », s'emporta la voix de Firenze. Harry et ses amis l'entendirent faire claquer nerveusement ses sabots sur le sol. « Mais par égard pour Dumbledore qui m'accueille ici, je m'en abstiendrai. Sortez maintenant, pauvre humaine ridicule, avant que je ne change d'avis. »

Ils virent alors Sybille Trelawney sortir en claquant la porte.

- « Espèce de grosse brute d'abruti de mulet ! », vociféra-t-elle, les points serrés et le teint blême. « Ha ! Mais Dumbledore le saura… Je ne me laisserai pas évincer de mes fonctions par un poney borné », maugréa-t-elle encore, sans se rendre compte de la présence de spectateurs. Puis, elle disparut au tournant du couloir.

Harry ne vit pas passer le week-end. Tous les professeurs leur avaient donné des devoirs pour leur prochain cours. Il ne leva le nez de ses cahiers que pour écrire un petit mot de condoléances aux familles des victimes de l'évasion. Dumbledore avait placé une urne devant le réfectoire pour y déposer cartes et parchemins.

En début de semaine, lors du dîner, Ron fit remarquer que Draco n'était pas présent à table

- « J'espère qu'il est en retenue », déclara-t-il.

- « Ho, non ! Tu n'y es pas du tout », intervint Parvati. « Il est à l'infirmerie. Ma sœur Padma m'a raconté ce qui s'est passé au cours de Défense contre les Forces du Mal. Draco avait caché des œufs de serpencendre sous le bureau du professeur Tonks. La classe a bien failli prendre feu, mais le professeur a réussi à l'éteindre rapidement et s'en est sorti presque sans brûlure. Le plus étrange, c'est que lorsqu'elle a cherché à savoir comment les œufs étaient arrivés dans sa classe, le furoncle de Draco a explosé. Ses cheveux étaient devenus verts et il avait sur le front une grappe de boutons qui formaient ensembles le mot 'crapule'. Il a commencé à paniquer quand il a senti des poils lui pousser sur tout le corps. Il a alors accusé tout le monde d'avoir apporté les œufs et de vouloir lui faire porter le chapeau, mais à chaque fois qu'il mentait - ses mensonges étaient vraiment trop visibles - des vers, des souris ou des grenouilles lui sortaient de la bouche. Ca grouillait tellement dans la classe, que nous sommes tous montés sur les bancs. Draco s'est alors encouru à l'infirmerie sans demander son reste en laissant derrière lui une odeur abominable d'œufs pourris. Rusard était furieux », termina-t-elle. Elle avait parlé très vite, comme si elle avait attendu toute la journée de pouvoir raconter cette histoire.

- « Finalement, il fonctionne très bien le 'Cocktail Weasley & Weasley' », dit Ron d'une voix étouffée tant il avait du mal à reprendre son souffle, entièrement pris par son fou rire.

Hermione le regardait d'un air sévère.

- « Mais comment pouvez-vous être sûr que c'est bien Draco qui a caché les œufs ? », demanda-t-elle ?

- « Ho voyons, Hermione ! C'est évident que c'est lui le coupable. Harry l'a vu pendant le cours de Hagrid regarder les œufs d'un air sournois. Tu ne vas tout de même pas prendre sa défense ? », fit Ron qui avait tout d'un coup cessé de rire.

- « Je ne prends pas sa défense, je me renseigne c'est tout », répondit-elle.

- « De toute façon, sa culpabilité ne fait aucun doute. Il était seul en classe quand Padma est arrivée. Et ensuite, personne n'aurait pu aller déposer des œufs sous le bureau sans que cela se remarque. »

Harry trouvait cette preuve suffisante. Hermione ne trouva rien à redire, mais ne se dérida pas pour autant. Et il apparut bien vite qu'elle avait raison lorsque le soir même, le professeur McGonagall entra dans la salle commune, l'air très contrariée.

- « Monsieur Draco Malefoy se trouve actuellement à l'infirmerie. Selon Mrs Pomfresh, son cas est sérieux. Il ne fait aucun doute qu'il a été victime d'un maléfice. J'ose seulement espérer qu'aucun élève de Gryffondor n'est mêlé à cette affaire. Je vous rappelle que nous avons assez sur les bras avec le conflit qui se joue dehors. Je serais extrêmement en colère si j'apprenais que mes élèves se conduisent en chiffonniers dans un moment pareil. Sur ce, je vous laisse. Bonne soirée. » Elle tourna les talons et disparut derrière le portrait de la grosse dame.

Harry jeta un coup d'œil à son meilleur ami. Son visage était devenu écarlate et il fixait ses chaussures. Hermione le fixait également d'un air réprobateur, puis voyant que Ron avait compris la portée de son geste, elle retourna s'asseoir parmi ses livres.

La bonne humeur revint deux semaines plus tard, quand Dumbledore annonça que le terrain de quidditch était en état et que le premier match de la saison, Serdaigle contre Poufsouffle, aurait lieu le prochain week-end. Les entraînements reprirent avec enthousiasme, malgré le mauvais temps d'automne qui s'installait.

Draco revint en cours la veille du match. Ses poils avaient disparu, comme l'inscription sur son front. Seule une grosse croûte subsistait encore sur son nez. Cette expérience semblait l'avoir marqué car il ne fit aucune remarque désobligeante à personne, aucun mauvais tour, pas même durant le cours de Potions. Le bouton de Nott, Crabbe et Goyle se trouvait toujours sur leur nez. Harry se demandait pourquoi ils n'avaient pas souffert de la même réaction que Malefoy.

Le jour du match, les élèves surexcités se rendirent dans les tribunes. Comme celles-ci n'étaient pas encore complètement réparées, les étudiants de toutes les maisons ainsi que leurs professeurs, étaient rassemblés au même endroit. Le temps était toujours aussi maussade. La plupart des élèves avait emporté un parapluie. Celui d'Hagrid était rose et immense. Harry aperçut Dumbledore qui portait des cache-oreilles blancs et qui discutait avec McGonagall à une dizaine de mètres de lui. Celle-ci portait son habituel chapeau de sorcière. En revanche, le professeur Chourave qui se trouvait juste derrière lui, était habillée aux couleurs de sa maison et agitait un petit drapeau représentant un blaireau sur fond jaune. Elle semblait particulièrement fière de son équipe, cette année.

Tandis qu'il promenait son regard sur la foule, Harry découvrit avec surprise que Luna Lovegood se trouvait assise derrière un microphone. Les années précédentes, le poste de commentateur était occupé par Lee Jordan, le grand ami de Fred et Georges Weasley et Harry se demanda si Luna pourrait l'égaler. Il eut bientôt la réponse à sa question.

Les joueurs de Poufsouffle et de Serdaigle entrèrent sur le terrain où les attendait Madame Bibine qui faisait office d'arbitre. Luna les annonça de sa voix rêveuse et monocorde. Heureusement que les élèves de Poufsouffle et de Serdaigle étaient là pour chauffer l'ambiance. Ils applaudissaient leur équipe à tout rompre et leur criaient des encouragements. Les capitaines Cho Chang et Zacharias Smith se serrèrent sportivement la main devant l'arbitre qui donna le coup d'envoi.

- « Et c'est d'un fougueux coup de talon que nos talentueux joueurs prennent leur envol. Serdaigle, tel un rapace, s'empare du souaffle et file comme le vent vers les goals », déclama Luna, toujours sur le même ton.

Mais les supporters des équipes n'en avaient cure. Les joueurs semblaient en grande forme et le match s'annonçait palpitant.

- « Et c'est Randall, notre rusé renard qui trompe Kirke, le gardien de Poufsouffle et ouvre le score de ce match », commenta Luna, toujours ensommeillée.

- « Pas terribles les commentaires de votre copine, la folle endormie », susurra une voix sournoise derrière lui.

- « Malefoy ! Tu n'as rien d'autre à faire ? », lança Neville en fronçant les sourcils.

- « Faire soigner ta croûte de bouton, par exemple ? », proposa Ron avec un sourire féroce. « Ce serait vraiment trop bête qu'il en reste une cicatrice. »

- « Toi, on ne t'a rien demandé, le bouseux. D'ailleurs, toi et ta famille, vous feriez bien de vous tenir à carreaux. N'oubliez pas que les élections vont bientôt avoir lieu. Elles pourraient changer beaucoup de choses au ministère. » Un renflement apparu au niveau de la croûte sur le nez de Malefoy.

- « Oui, sans doute. Mais heureusement, ça ne risque pas de modifier grand chose à Azkaban … Tu sais, la prison où croupit ton père …

Tout se passa alors très vite. Malefoy, blanc de rage contenue, dégaina sa baguette et murmura « Foetidus Pedis !». Avant que quiconque ait pu réagir, un jet de lumière atteint Ron aux jambes. Presque aussitôt, des relents de fromage périmé, oublié en plein soleil, s'élevèrent de ses baskets.

- « Quelqu'un a laissé un rat mort ou des Bombabouses sous les gradins, ou quoi ? », s'indigna une fille de Serdaigle.

Le professeur Chourave, pourtant très proche, n'avait rien vu. Elle était trop absorbée par le match pour se rendre compte de ce qui se passait dans les gradins. Malefoy et sa bande ricanaient en voyant Ron et les spectateurs les plus proches se pincer le nez. Harry vit leur bouton prendre le volume d'un gros furoncle, comme l'avait fait celui de Malefoy quelques jours plus tôt. Le renflement sous la croûte de Malefoy sembla augmenter d'importance.

Ron, Neville et Harry qui avaient tous les trois sorti leur baguette de leur poche, semblaient sur le point de répliquer. Mais Hermione s'interposa.

- « Pffff … Si c'est vraiment la seule chose qu'il sait faire, ça vaut même pas la peine de risquer une punition. Et puis … Il est assez puni comme ça. Ca doit être beaucoup moins marrant maintenant qu'il n'a plus que sa mère », ajouta-t-elle d'une voix mielleuse. Ca doit pas être drôle d'assister à toutes les réceptions de Maman Narcissa et de jouer le gentil Dracounet pour les invités, hein ?

- « Laisse ma mère en dehors de ça, sale Sang-de-Bourbe ! »

Sa croûte craqua pour laisser s'échapper un liquide purulent et violacé qui lui coula sur son visage. Quelques secondes plus tard, la grappe de boutons était de retour sur son front et des poils apparaissent sur sa figure et ses mains.

- « Hooo … Heureusement qu'il n'y a pas de réception aujourd'hui, il ferait fuir tous les invités », se moqua Ron.

- « Oui, mais sa mère pourrait le surnommer 'mon petit loup'. C'est plus classe que Dracounet, non ? », fit Harry qui s'amusait beaucoup du revers subi par son rival de toujours.

Draco qui craignait probablement de se remettre à cracher des vers, renonça à leur répondre. En revanche, il fit un geste à Crabbe et Goyle. Ceux-ci s'avancèrent les poings menaçants. Mais avant d'avoir pu décocher le moindre coup, leur propre bouton éclata et ils retrouvèrent tous les deux dans le même état que Malefoy.

Théodore Nott qui les accompagnait, sortit alors de son mutisme.

- « Venez, vous autres, mieux vaut aller directement à l'infirmerie. »

- « Bonne idée ! », répondirent en cœur Neville et Harry.

- « Ho ! Il n'y a pas de quoi triompher … La mère de Draco est peut-être seule pour le moment, mais elle au moins est fidèle et elle n'est pas folle. »

Cette phrase lui valut à son tour un déguisement d'ours boutonneux et une gifle de Neville, mais Nott s'en moquait bien car il venait de toucher un point sensible.

- « Ma mère n'est ni folle, ni infidèle ! Tu entends ! », hurla Neville qui reçu la riposte musclée de Crabbe dans le ventre. « Ouch ! ».

Ce fut le point de départ d'une bataille générale entre élèves de Gryffondor et Serpentard. En effet, certains coups se perdirent dans la foule et les étudiants touchés ne se privèrent pas d'y répondre (physiquement ou magiquement), signe que les rapports étaient plus que tendus entre les deux maisons. Les élèves de Poufsouffle et de Serdaigle qui tentaient tant bien que mal de continuer à suivre le match, furent bientôt submergés par la bagarre et par les professeurs qui tentaient de l'arrêter. Les maléfices 'Jambencoton' et autres fusaient de toutes parts. A plusieurs reprises, Harry fut aveuglé par la lumière qu'ils dégageaient.

Finalement Dumbledore dut intervenir. Il fit interrompre le match et fut obligé de stupéfixier ceux qui refusaient de se calmer. Harry allongé sous Goyle dans la boue, avait peu fière allure. Nott à deux pas de lui, émit un grognement et grimaça.

- « Pour l'infidélité… Je parlais de ta mère, Potter », parvint-il à dire avant qu'on l'emmène à l'infirmerie.

Les élèves blessés ou ensorcelés avaient passé la nuit à l'infirmerie. Les autres avaient été renvoyés dans leur salle commune. C'était le cas de Harry et Hermione. Neville souffrait de côtes cassées et Ron devait faire soigner le maléfice jeté par Malefoy.

Le lendemain, au petit déjeuner, Dumbledore semblait plus vieux et fatigué que jamais.

- « Un tel comportement mériterait l'exclusion définitive de l'école. Pourtant, je crois qu'il existe des punitions plus constructives. Chacun d'entre vous ira donc aider les elfes en cuisine durant deux jours avec un camarade d'une autre maison. Les paires d'élèves seront tirées au sort par mes soins. Par ailleurs, je voulais vous annoncer aujourd'hui que pour remplacer la sortie à Pré-au-Lard d'Halloween, un bal aurait lieu après le banquet habituel. Je n'ai pas encore décidé si ce bal serait maintenu ou non. Tout dépendra de votre comportement durant la punition. Le tour de rôle sera affiché dès lundi. »

En remontant dans leur salle commune pour faire ses devoirs, Harry fut accosté par les frères Crivey. Ils tenaient chacun une pile de feuilles de parchemin dans les bras.

- « Ca te dirait un beau morceau de parchemin ? », demanda Colin.

- « Il ne coûte que 3 noises », précisa Denis.

- « Heu … Non merci, j'ai déjà tout ce qu'il me faut en fournitures scolaires », répondit poliment Harry.

- « Hoooo … Mais celui-ci est spécial. Il est réservé aux élèves qui supportent Dumbledore mais qui aimeraient parfois en savoir plus sur ce qui se passe au collège. »

- « Bon, allez… Puisque c'est toi, nous t'offrons le premier numéro. N'oublie pas de dire 'Vive les moldus !' en le touchant de ta baguette. C'est le mot de passe. »

Colin et Denis lui firent une tape amicale sur l'épaule et laissèrent Harry pour accoster un groupe d'élèves qui revenaient du réfectoire.

Assez intrigué, Harry prit sa baguette et suivit leur recommandation.

Alors des caractères d'imprimerie se dessinèrent sur le parchemin. Harry découvrit des articles bien alignés en colonne et tout en haut de la page, un titre : 'Le Poudlard Déchaîné'.