HORIZON LOST

Auteur : Sahad

Note : Une fic qui traîne, j'en suis désolé(e)... J'espère trouver comme la reprendre...

Chapitre 1 :

POV Quatre :

Mais qu'est-ce qui m'arrive ? Une rafale de vent m'entoure, soulevant des nuages de poussière et de sable ; je me protège tant bien que mal le visage de mes bras.

« Quatre ! »

Je me retourne, je cligne des yeux plusieurs fois car bien que je protège mon visage, la poussière et le sable me giflent, griffent, lacèrent la peau... ! J'aperçois une silhouette à quelques mètres de moi... Rachid ! C'est Rachid !

« Ne t'approche pas de moi ! C'est dang... ! »

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'un jet de lumière ardent sort de la main que j'ai tendu vers lui, je vois du rouge... ! Du sang... Rachid... ! Je me laisse tomber à genoux. Tout à coup, tout se calme, le vent ne souffle plus... Je vois, à quelques pas de moi, le corps de Rachid... Il a un énorme trou au niveau de la poitrine... ! Je reste paralysé pendant... Je ne sais pas... Le temps s'est arrêté, c'est l'impression que j'en ai...

Le reste des habitants de mon village me dévisagent, mais... Leurs yeux... Ils n'expriment que de la crainte, de la colère... Pourquoi ? C'est moi ? C'est moi qui suis à l'origine de tout ça ? Mais... Comment ? Pourquoi ? Qu'est-ce qui m'arrive, mon Dieu ?

Je veux prendre le corps de Rachid dans mes bras, cet homme a toujours été bon avec moi... Comme un frère, un grand frère que je n'ai jamais eu. Mais au moment où je vais le toucher, une gifle me fait tomber en arrière. Je relève vivement la tête, Iria me fait face, ses yeux sont emplis de rage :

« Ne t'approche pas de lui ! » me hurle-t-elle. « Tu ne crois pas que tu as déjà fait suffisamment de mal autour de toi comme ça ? »

Sa voix n'est que colère, elle ne me regarde plus comme avant, pour elle... Je suis un monstre. N'y tenant plus, les larmes aux yeux, je me mets à courir. Bousculant tout sur mon passage, les question me martelant l'esprit : POURQUOI ? Qu'ai-je fait pour mériter ça ? Je cours toujours plus vite, toujours plus loin, sans regarder où je vais. Tout à coup, mon pied se prend quelque part, je trébuche... ! Je remarque que je suis sorti de mon village. Les larmes coulent à flots sur mes joues, je n'ai plus la force ni même l'envie de me relever. Je veux rester là, à pleurer toutes les larmes de mon corps. Jamais je ne me rappelle d'avoir été aussi triste, malheureux, désespéré... La respiration m'est difficile, douloureuse, les yeux me brûlent, mon corps est secoué par mes sanglots, j'ai mal... ! Si mal... ! J'entends des pas, je ne relève pas la tête pour autant.

/Ça ne va pas /

Cette voix a raisonné directement dans ma tête, mais comment ? Je lève les yeux, cherchant à comprendre. Un jeune homme est devant moi, accroupi, me fixant de ses yeux aussi verts que les jeunes pousses, ses cheveux châtain foncé tombent sur son visage en une mèche, il doit être un tout petit peu plus grand que moi.

/Tu as mal quelque part /

Je sursaute et le regarde avec des yeux complètement exorbités, il lève un sourcil, me considère quelques secondes :

/Quoi /

« Tu... Tu n'ouvres pas la bouche quand tu parles ! »

/Je te parle par transmission de pensée. / m'explique-t-il. /Pourquoi pleures- tu /

« Je... Je... »

Mes épaules se remettent à trembler, je ne peux rien articuler, je revois toute la scène devant mes yeux. J'ai tué Rachid... C'est impardonnable ! Les mains de cet homme, enfin, il doit avoir mon âge, se referment sur mes bras, il me secoue doucement, sans brusquerie :

/Allez, courage. Viens, je vais t'offrir à boire et tu me raconteras si tu veux, ok /

Je hoche la tête en reniflant, il m'aide à me lever et m'emmène à l'écart du village, plus loin, là où je ne suis jamais aller auparavant, sur un haut plateau qui surplombe le village. Je me retrouve finalement face à une maison assez simple mais qui a un grand charme de par son côté sauvage. Je reste hypnotisé quelque minutes par la cascade qui coule à ses côtés, l'eau est rare dans nos contrées, voir une cascade est presque un privilège... Il m'invite à rentrer, je m'assois sur une chaise qu'il me montre de la main :

/Tiens, c'est du jus de fruit. Ça fait du bien. Bois-en. /

Je le remercie et porte la bouteille à mes lèvres, c'est un goût délicieusement sucré, doux... Je repose la bouteille sur la table et le silence règne entre nous, je lève les yeux vers lui, il n'a pas cessé de me fixer. Une question me brûle les lèvres, je ne peux m'empêcher de la poser :

« Pourquoi ne parles-tu pas ? »

/... Je ne trouve pas cela nécessaire. / il ferme les yeux. / Si tu tiens aussi à savoir pourquoi je ne vis pas avec les autres c'est parce que les ondes cérébrales des villageois m'étaient douloureuses. /

« Les ondes cérébrales ? » je répète.

/ Je suis ce qu'on appelle un psionique. C'est à dire que j'utilise particulièrement mes facultés mentales, comme le fait de te parler par la transmission de pensée, je peux créer quelque chose qui ressemble à un objet ou plutôt des illusions... J'étais donc sensible aux pensées des autres... Et toi ? Pourquoi étais-tu si loin de ton village /

« Je... Je ne sais pas ce qu'il m'arrive... » ma voix tremble. « Sans prévenir, les choses se déchaînent autour de moi, je blesse et même tue les personnes qui me sont chères... Avant ça allait, ce n'était pas trop grave, je croyais que c'était un truc naturel... Mais, maintenant... J'ai tué une personne... Qui était pour moi comme un frère. »

C'est trop dur, trop récent, les larmes me reviennent, embrumant mes yeux. Je tremble de tout mes membres, je sursaute tout à coup : il a passé ses bras autour de moi et me berce doucement, sa voix raisonnant toujours dans ma tête :

/Ne lutte pas, laisse-les larmes couler. Elles sont une lourde charge, laisse-les partir... Pour lui... /

Je plonge mon visage dans ses habits, les larmes tombent à nouveau à flots, mais je ne suis plus aussi seul, quelqu'un est là, là pour m'écouter, là pour me consoler... Je m'écarte doucement de lui et murmure :

« Merci heu... »

/Trowa... Trowa Barton, et toi /

« Quatre Raberba Winner.

/Tu sais, je repense à ce que tu m'as dit et... Ce n'est pas aussi dramatique que tu peux le croire. D'après ce que tu m'as je dirais que ce sont tes dons de mage qui s'éveillent... /

« Dons de mage ? » j'ai du mal à y croire.

/ Oui... Mais ne va pas croire n'importe quoi, je ne suis sûr de rien. Tu devrais aller à l'Académie des mages, elle n'est pas loin du village. /

Ces mots m'ont fait un certain choc. Moi ? Je serais un mage ? Je le regarde encore, il me fait une esquisse de sourire, mais un sourire quand même. Ça illumine son visage, il semble si serein, pour quelqu'un qui a vécu seul pendant, je pense, des années... Tout à coup, un idée me traverse l'esprit :

« Trowa, merci. Je pense que c'est une bonne idée d'y aller, ça m'aidera peut-être... Mais... Pourquoi tu n'y vas pas, toi ? »

/Moi /

Une goutte de sueur perle sur sa tempe, visiblement il ne s'attendait pas à ce que je dise cela. Je me sens un peu idiot et surtout sans- gêne :

« Excuse-moi, je... Je n'ai pas à te demander ça... »

/Tu veux que je vienne avec toi / ses yeux me regardent comme si c'était une chose incroyable.

« Ben... Si ça ne t'embête pas... Je veux dire, je ne t'oblige pas... C'est juste que... Je sais pas... »

Je bredouille ! C'est vrai que je suis extrêmement gêné de lui demander ça... Il ne me quitte pas des yeux, ça me gêne vraiment là ! Puis son air se radoucit et il me ''dit'' :

/Merci, ça me fait plaisir. La compagnie m'est bien rare. Merci de proposer. /

« Tu veux bien, alors ? »

/Bien sûr /

FIN POV Quatre

Le blond afficha un majestueux sourire, il était heureux que le châtain accepte, il ne savait pas trop pourquoi mais il était heureux. Peut- être le fait de savoir qu'il n'était plus seul, qu'il avait quelqu'un qui le comprenait enfin et qui ne le rejetait pas comme ceux de son village. Les deux garçons, après avoir rassemblé quelques affaires, se mirent en route, en direction de cet endroit qui leur servirait d'école. Car il était vrai que l'Académie des mages était avant tout une école pour les jeunes apprentis dotés de pouvoirs.

Le grand bâtiment était imposant, la richesse des lieux était incroyable, il ressemblait plus à un palais qu'à une école. En entrant, ils furent sidérés par le nombre de personnes qui les dévisageaient à tour de rôle, avec un air hautain comme s'ils n'étaient guère plus importants que des insectes. Cependant, une jeune femme s'approcha d'eux :

« Bonjour, je m'appelle Lady Une, je suis instructrice. Et vous, vous êtes ? »

« Je m'appelle Quatre et voici Trowa. » les présenta le blondinet.

« Il ne sait pas parler lui-même ? » lança un jeune homme d'une vingtaine d'années avec un sourire méprisant.

Trowa le fixa quelques secondes avant que le jeune homme ne l'empoigne par le col de son habits en vociférant de rage :

« Répète pour voir ! »

« Calmez-vous ! Et laissez Trowa tranquille, Mr. Quinze ! » ordonne Lady Une.

« Mais qu'est-ce qui c'est passé ? » demanda Quatre à son ami.

/Je lui ai dit que si c'était pour dire des conneries c'était pas la peine qu'il l'ouvre. /

Il y avait de la colère dans la ''voix'' de Trowa, le jeune blond aurait pu le parier ; il commençait à regretter d'avoir entraîné le châtain dans cette école : était-ce vraiment ce dont il avait besoin ? Son ami savait déjà maîtriser ses pouvoirs, contrairement à lui...

« Je vais vous emmener dans une salle à part pour voir votre niveau. Suivez moi. »

L'instructrice les devança quelque peu, mais alors qu'ils partaient, Quinze hurla à Trowa qu'il ne payait rien pour attendre, accompagnant cette menace par une insulte des plus blessantes. Le jeune blond voulait prendre la défense de son ami, mais une incroyable présence l'en empêcha : le châtain fit quelques pas en direction de l'imprudent. Ses yeux étaient à présent de couleur ambre, tous ceux qui étaient dans le hall se retrouvèrent presque paralysés par la présence qui émanait du jeune homme. Sa ''voix'' raisonna dans la tête de tous bien qu'elle ne fut destinée qu'à une seule personne :

/Tu m'énerves. Tu te crois donc si fort, minable petit insecte ? Mais n'est-ce pas un peu prétentieux de la part d'un être aussi méprisable que toi ? Tu es tout petit, mais fais attention, avec un caractère aussi ardent, tu vas finir par te brûler... /

A peine ces paroles avaient-elles été ''prononcées'' que le corps de Quinze fut prit dans une colonne de flammes, les cris du jeune homme tétanisèrent tous ceux qui étaient présents. Les cendres retombèrent sur le sol, soulevées par la légère brise ; tous les regards se tournèrent vers le châtain qui avait fermé les yeux dans le but de se calmer. Il savait qu'il venait de tuer quelqu'un mais cette pensée laissait son visage impassible, son ami resta bouche bée quelques minutes avant de le dévisager. Lady Une ne resta figée que peu de temps, habituée à des scènes similaires, elle les emmena donc vers ladite salle d'examen.

Ils marchèrent, leurs pas raisonnant dans les couloirs tout à coup vides de toute forme de vie à l'exception des plantes. Mais même elles semblaient vouloir fuir un danger, Quatre lança un bref regard à son compagnon de route, celui-ci avait le visage neutre, mais le blond n'avait aucun mal à sentir la haine encore bouillonnante en lui ; l'insulte avait porté. Ils entrèrent dans une salle remplie de livres, les étagères étaient le long des murs, remplaçant la tapisserie qui faisait défaut ; la femme commença :

« Bien, montrez-moi ce dont vous êtes capables. Bien que pour Trowa, je sois fixée. »

Elle s'adressait à donc au dernier, Quatre. Celui-ci n'était guère rassuré à l'idée d'essayer de déchaîner ce qui l'avait toujours effrayé ; il tenta de s'expliquer :

« Je ne contrôle pas mes dons, je risquerais de faire beaucoup de dégâts sans pouvoir m'arrêter. »

« Ne soyez pas timide. » sourit Lady Une. « Je suis un mage, moi aussi. Si besoin est, je vous arrêterais. »

Ces paroles ne tranquillisaient cependant pas le garçon qui, tremblant, se concentra. Mais les minutes passaient et rien ne venait, l'instructrice commençait à s'impatienter et à se demander si le petit blond avait réellement des dons. Le châtain s'en rendait compte grâce à ses facultés mentales, il se tourna vers son ami et murmura dans son esprit :

/Pardon Quatre... Mais il le faut. /

Quatre n'eût pas le temps de protester, il se retrouva dans son village, hébété. Il regarda autour de lui : des blessés, des morts... Rachid... Iria qui le giflait... Tout revenait en masse, c'était son passé ; la rage se mêlait à la peine, il se sentait blessé, incompris. Dans la salle, Lady une allait lui demander de partir puisqu'il n'avait pas l'air d'avoir de don, lorsqu'une étagère vola en éclat dans un rayon de lumière ardente, des bourrasques se déchaînèrent faisant voler livres, objets qui allaient se brisés sur les murs.

Trowa observa, son ami se mit à hurler, un cri de rage où l'on pouvait lire bien plus de désespoir et d'incompréhension qu'il ne pouvait y avoir dans toute une vie normale. Cette aura qui émanait du blond, le poussait, le faisait reculer ; un objet manqua de le frapper à la tête mais il l'esquiva adroitement. Lady Une dressa un bouclier autour d'elle, comme si elle était enfermée dans une bulle et franchit le mur de vent et d'objet, se rapprochant du garçon déchaîné, elle prononça des mots que le psionique ne put entendre, mais tout tomba, le vent comme les objets. Quatre avait les yeux fermés, l'instructrice le retenant de tomber, Trowa lui lança un regard interrogateur, elle lui sourit :

« Un mage qui ne peut maîtriser ses pouvoirs est dangereux pour les autres mais aussi pour lui-même, je ne l'ai que plongé dans un sommeil temporaire, il se réveillera d'ici une heure ou deux. »

Elle lui confia le corps avant de s'en aller, le châtain ne protesta pas, prenant son ami dans les bras, il soupira :

/Pardon, Quatre. Pardonne-moi. /

Le garçon gémit mais ses yeux demeurèrent clos, il dormait. Les yeux émeraude scrutèrent la pièce, les livres déchirés et les objets brisés jonchaient le sol, cependant, un seul tenait encore sur l'étagère. Intrigué, le jeune homme alla regarder ce livre de plus près, il lut le titre : L'Horizon, la légende.

Il l'ouvrit et, s'installant contre l'étagère commença à lire les lignes qui apparaissaient au fur et à mesure qu'il avançait.

--- A SUIVRE...

Sahad : c'est un début assez difficile à écrire, j'espère que ça ne sera pas trop pénible à lire ! Vos critiques ?