Ouah, ça me fait tout drôle de publier la suite de cette fic après plus de deux ans d'absence. Eh non, Calacolindi n'était pas tombée dans l'oubli. L'histoire ne faisait que dormir en moi.

Ce chapitre est dédié à Nessa. C'est elle qui m'a convaincue qu'on ne devait pas délaisser ce qu'on avait commencé...

Bonne lecture à vous chers lecteurs qui, je l'espère, n'êtes pas tous disparus des méandres du net…

Chapitre 18

Évolutions

Le roi et son fils revinrent en la Cité, sains et saufs, mais très intrigués par les circonstances entourant leur survie à cette terrible chute dans le fleuve. La reine ne tarda pas à expliquer la situation à son époux en lui rendant le parchemin qui avait provoqué de si violentes émotions chez la princesse. En le lisant, Elessar comprit tout et se réfugia dans son mutisme. Non seulement il se rendait compte que sa fille éprouvait un attachement secret envers son allié Legolas, mais il apprenait également que ce dernier s'en était allé vers les Havres Gris, sans daigner venir lui faire des adieux en personne. Cela affligea énormément le Roi de perdre un aussi précieux compagnon.

Quant à Ounìlam, à son réveil, elle ne se souvint de rien de ce qu'elle avait accompli et les Souverains en conclurent qu'il valait mieux qu'on ne lui rafraîchisse pas la mémoire, sinon la petite princesse commencerait à se poser trop de questions sur ses capacités à contrôler les éléments. La seule chose dont Ounìlam se souvenait, c'était la dure nouvelle du départ de cet archer mystérieux. Son désir d'en savoir plus sur lui ne pourrait jamais se réaliser désormais…

On cacha également à Eldarion ce que sa sœur avait fait. Il ne fallait pas que son frangin se pose des questions. Il fallait taire tout soupçon. Aussi les seuls témoins de ce qu'avait accompli Ounìlam jurèrent de n'en glisser mot à quiconque; Dame Aillaléi donna sa parole et la Reine en fit autant.

L'hiver en Gondor était maintenant tombé. Quelques flocons blancs recouvrirent Minas Tirith, chose plutôt rare en Gondor puisque les hivers n'étaient d'habitudes pas aussi rigoureux que ceux du Rohan où de l'Eregion. La raison de ce climat peu habituel était due à la petite princesse qui modifiait légèrement le temps à cause de son caractère plutôt mélancolique. En son cœur régnait un hiver blanc et gris, ainsi se reflétait son humeur sur la cité qu'elle habitait. De sa peine, elle n'en parla qu'à son précieux livre aux pages bleues bien que tous autour d'elle se doutaient des raisons de sa tristesse.

Le Roi oublia son propre désarroi en se concentrant sur son rôle de souverain et protecteur de sa patrie. La situation entre le Gondor et le Harad allait de mal en pis. Plusieurs villages près de la frontière Est se faisaient fréquemment piller par des brigands haradrim. Faramir repoussait l'ennemi sans problèmes bien qu'il ne comprenait pas pourquoi ces gens persistaient à attaquer. Après tout, suite à la guerre de l'Anneau, ils avaient promis de ne plus rien intenter contre le Gondor.

Ce qui se tramait en la trouée du Rohan intriguait aussi beaucoup Elessar. D'après les nouvelles de la fratrie des rôdeurs, il semblait que certains escadrons d'haradrim, peu nombreux pour ne pas se faire repérer trop facilement, s'avançaient vers ce qui était autrefois l'Isengard. Le Roi se demandait bien ce qui les attirait en cette contrée désormais surveillée par les créatures de la Forêt de Fangorn, mais les hommes de Faramir n'avaient pas encore pu mettre la main sur aucun ennemi vivant qui aurait pu être en mesure de témoigner et de révéler ce qu'ils mijotent.

Un hiver de tourmente passa et, bientôt, la saison hivernale en Gondor tira à sa fin. Un printemps frisquet se montra le bout du nez timidement. Les dernières couches de neige fondirent et avec elles disparurent les peines de la princesse qui retrouvait peu à peu sa joie de vivre et ce, grâce à l'arrivée imminente du nouvel héritier des souverains de Gondor.

Le travail avait débuté tôt dans la soirée d'un 24 Avril et Arwen fut rapidement confinée dans ses appartements royaux, en compagnie de la Dame Ioreth, responsable des Maisons de Guérisons, ainsi que quelques autres sages-femmes. Elessar abandonna les conseils et les audiences prévus et se tint prêt à tout éventualité. Bien qu'il était de nature patiente, il commença à arpenter les couloirs du Palais, à la fois fébrile, heureux et inquiet. Les enfants furent mis sous la garde de Aillaléi. Ils ne pouvaient être présents durant les heures de travail de la reine et se devaient d'attendre qu'on vienne les quérir. En attendant, il fallait qu'ils se mettent tous deux au lit, comme si rien d'important ne se passait dans le palais.

Ounìlam entendait les râlements de son frère depuis sa propre chambre.

« Je peux pas dormir! Je veux voir Ada! »

-Pas question! Votre père est suffisamment inquiet ainsi. Il n'a guère besoin de vos éternelles questions. Votre présence ne ferait que l'importuner davantage! Tâchez de dormir! »

Dame Aillaléi referma la porte de chambre du prince et se dirigea vers les appartements de sa frangine et découvrit celle-ci accoudée à sa fenêtre.

« Au lit, altesse. Il vous faut être en forme pour bien accueillir votre frère ou votre sœur quand le moment sera venu.

-Je veux veiller à la fenêtre. Il me faut réfléchir…

-Réfléchir? Mais à quoi donc?

-Au nom de cet héritier. Je n'ai encore rien trouvé et il me reste peu de temps.

-Vous réfléchirez mieux après une bonne nuit de sommeil. Allez au lit, maintenant. »

Pour faire plaisir à la gouvernante, elle se plaça sous ses couvertures et une fois la porte refermée, Ounìlam se releva aussitôt et se posta à sa fenêtre. Elle ouvrit la lucarne et un vent tiède printanier pénétra la pièce. La princesse leva son regard violet vers la voûte céleste. Les étoiles de Varda se faisaient pâles dans le ciel indigo.

« Quel avis pourriez-vous me donner Elbereth? On raconte que vos étoiles apportent souvent réconfort et conseil à ceux qui savent les contempler… »

Ounìlam soupira et repassa en liste dans son esprit tous les noms possibles et imaginables trouvés dans la Grande Tour du Savoir. Elle réfléchit ainsi une bonne partie de la nuit jusqu'à ce que l'horizon prenne des couleurs rosâtres. Les premières lueurs du matin éclairèrent peu à peu le ciel. Les étoiles disparurent pour laisser place à l'aube, hormis une seule d'entre elle qui persistait à briller malgré les rayons de la Soleil qui commençaient à illuminer les murs de la Cité, un à un.

Ounìlam observa cette étoile renégate un bon moment. Elle lui sembla plus brillante que la Soleil même; un point argenté dans un firmament d'or rougeâtre. Intriguée, la princesse se leva un instant pour atteindre son armoire qui renfermait ses livres d'études. Elle en prit un qui portait le titre : « l'Astronomie d'Arda » et le consulta rapidement. D'après la position des astres et la présente saison, l'étoile renégate était celle d'Eärendil…

« Toc Toc »

Ounìlam sursauta et se précipita vers son lit pour feindre le sommeil.

« Altesse! Debout! L'enfant est né! »

Un grand sourire orna le visage de la princesse et elle se tourna vers la lucarne. Finalement, ses nombreuses journées passées dans la bibliothèque à chercher un nom n'avaient servi à rien, car ce ne fut pas dans un grimoire ou sur parchemin en ruine que l'inspiration lui vint, mais plutôt en contemplant le ciel de la Dame des Étoiles.

« Merci Eärendil! Merci Elbereth pour votre conseil! J'ai enfin trouvé! »

Dame Aillaléi entra en trombe et arracha Ounìlam de son lit pour la traîner avec son frère vers les appartements royaux des souverains.

Les enfants pénétrèrent l'enceinte de la chambre, excités. Ils découvrirent leur père déjà au chevet de la reine. Ce dernier se tenait silencieux, mais plus souriant que jamais. Le front posé sur celui de sa mie encore en sueurs, il caressait et fixait sans relâche une petite boule emmitouflée dans des draps de lins, tenue amoureusement par les bras blancs de la reine.

À leur arrivée, Elessar éleva son regard vers ses enfants et posa un doigt sur ses lèvres pour encourager le prince et la princesse à se montrer calmes en la présence de la reine fatiguée et du nouveau-né qui dormait paisiblement sur le sein de sa mère. Puis, d'un signe de la main, il les invita à s'approcher doucement du lit. Arwen les accueillit avec un faible « bonjour » accompagnée d'un sourire chaleureux, mais épuisé. Puis, Elessar chuchota :

« Voici votre petite sœur, les enfants. J'espère que vous saurez la protéger et la guider comme tout aîné a le devoir de faire. »

Eldarion se pencha sur le précieux paquet que tenait la reine et, même s'il avait ardemment désiré un frère plutôt qu'une soeur, la vue du petit être l'émerveilla. Pour lui, il s'agissait d'un trésor plus brillant et plus pur que n'importe quel joyau qu'abritait cette Terre.

« Ce qu'elle est belle! balbutia-t-il.»

Ounìlam regarda à son tour l'enfant qui dormait les poings fermés. Elle était blanche comme l'écume de la mer et une petite chevelure d'ébène recouvrait sa minuscule tête. La princesse osa avancer une main pour caresser le front de sa sœur un instant, puis dit à ses parents :

« Enfin, j'ai trouvé un prénom pour elle. »

Les souverains s'échangèrent un regard attendri et la reine demanda :

« Et quel est-il? »

Ounìlam s'éloigna du lit et se présenta devant une des grandes fenêtres de la pièce. Elle en tira les rideaux de satin bleus, puis pointa du doigt le ciel rougeâtre, plus précisément l'Étoile Renégate.

« Tu seras Eloïryn, l'Étoile du Jour, celle qui persiste à ne pas disparaître du ciel malgré l'avènement de la Soleil. Et tu seras une grande navigatrice, la plus glorieuse et vaillante que le Gondor ait connue à ce jour, car tu es née à la lueur de l'Étoile de Eärendil, celui dont le navire traverse le firmament de sa divine lumière argentée. Comme tes ancêtres marins et explorateurs venus de l'Ouest, tu vogueras sur les océans, les fleuves et les rivières, sous la bénédiction de ton Étoile Renégate. »

À ces mots, les gens présents dans la pièce eurent tous l'impression qu'un grand prophète venait de prendre possession de la petite princesse, car jamais si sages paroles n'avaient été prononcées d'une si jeune bouche.

Surpris, mais fier, Elessar approuva sa fille et prit délicatement l'enfant dans ses bras et officialisa les dires de la petite princesse.

« Soit! Ainsi en a voulu ta sœur aînée. Tu seras Eloïryn Telcontar, l'Étoile du Jour, et descendante de la lignée de Elessar! »


« Esquive!

Riposte!

Attaque!

Pas-chassé!

Feinte! »

Dans une des cours de la Maison Telcontar, le Roi Elessar donnait des leçons d'escrime à ses enfants. Tous deux tenant une maigre épée émoussée, ils se laissaient entraîner par le meilleur guerrier qui fut; leur père. Elessar se montrait ferme et sévère à leur égard et criait des mots spécifiques appartenant au vocabulaire des guerriers. Chacun correspondait à une tactique distincte et les enfants adoptaient la position de combat appropriée au mot que prononçait le Roi. Ce dernier les corrigeait et commentait leurs pas et leurs gestes au fur et à mesure.

« Attaque! Feinte!... Les pieds plus droits Eldarion!... Riposte! …Ta lame Ounìlam; ta lame doit être parallèle à tes épaules! … Pas-chassé! …Gardez la tête droite! Ne regardez pas vos jambes pour vous assurer que vous faites les bons mouvements! Tout doit venir naturellement, sans réfléchir. Dans un réel combat, si vous vous préoccupez trop de votre posture, l'ennemi aura tôt fait de profiter de votre inattention pour vous déjouer!... Voilà qui est mieux! ….Esquive! Feinte! »

Les héritiers continuaient à s'exécuter. Ils étaient en sueurs et haletaient, mais rien n'entamait leurs capacités, car ils voulaient se surpasser et obtenir la fierté de leur père.

Bientôt, la Reine se présenta discrètement dans le jardin en compagnie d'un joli poupon de six mois. Curieusement, la petite Eloïryn tenait entre ses doigts menus un jouet de bois qui représentait un bateau. Déjà, la cadette de la famille Telcontar appréciait tout ce qui avait un lien avec la navigation…

L'elfe s'assit sur un banc de pierre et posa sa fille sur ses genoux. Alors que cette dernière gazouillait énergiquement, bateau en bouche, Arwen observa ses deux autres enfants donner tout leur cœur à l'ouvrage un peu plus loin dans le jardin.

Son époux la remarqua et, se tournant vers Ounìlam et Eldarion, il leur ordonna :

« Continuez à pratiquer les séries de mouvements que je vous ai enseignées. Je reviens dans un instant. »

Il s'éloigna, vint à la rencontre de sa mie et lui prit le poupon des mains. Celle-ci l'accueillit avec un joyeux « Da! » (pour ada) et Elessar s'amusa à la faire tournoyer au bout de ses bras avant de l'embrasser sur le front.

«Ils ont fait beaucoup de progrès, dit-il à l'intention des deux apprentis tout en faisant galoper le bébé sur ses genoux.

-C'est parce qu'ils ont le meilleur des tuteurs, répondit la reine, toujours attendri par l'attitude paternel de son époux. »

Elessar ne trouva rien d'autre à ajouter. Il se contenta de se pencher pour cueillir un baiser sur les lèvres de sa reine, oubliant un moment sa tâche d'entraîneur et l'enfant sur ses genoux qui se faisait les dents sur son bateau.

Du côté des héritiers, l'ambiance était quelque peu tendue, par contre.

« Tu peux t'arrêter Ounìlam. Si tu es trop fatiguée, repose-toi, dit Eldarion avec une pointe de malice dans les yeux tout en exécutant une belle figure de feinte. »

La princesse lui renvoya un regard de mépris, sachant que, par ses paroles, son frère la traitait carrément d'incapable, d'empotée et de peu-résistante-aux-durs-entraînements.

« M'arrêter?! Pff! Tu vas voir, espèce de petit prince à la noix! Je suis plus résistante que toi!

-Ah ouais? Ben, prouve-le! »

La princesse stoppa la figure de combat qu'elle s'apprêtait à faire et dévia sa lame en direction de son frangin.

« Tu l'auras voulu! »

Elle abattit sa lame sur son frère qui se vit alors contraint de parer le coup avec sa propre arme. Eldarion comprit que sa sœur l'engageait dans un duel. Tous deux laissèrent tomber leur entraînement et une lutte à la fois acharnée et maladroite débuta dans le Jardin.

Entendant le bruit de lames s'entrechoquer, les Souverains tournèrent leurs regards sur leur progéniture. Conspiré par leur attitude, Elessar voulut intervenir.

« Hini hîn! Dartho! »

Mais les enfants étaient trop concentrés sur leur désir de battre l'autre pour écouter leur père.

« Ounìlam! Eldarion! Cessez immédiatement vos sottises! »

Rien à faire; leur entêtement les poussaient même jusqu'à désobéir aux ordres de leur père. Ce dernier redonna Eloïryn à sa mère et chercha à s'immiscer entre eux deux, mais la main délicate de sa mie se posant sur son épaule le retint.

« Allons, Elessar… Laissez donc libre cours à leurs envies de joute. Après tout…quoi de mieux pour s'entraîner que de se mesurer l'un à l'autre? dit-elle à travers un sourire moqueur. »

Elessar soupira légèrement et se borna à regarder la suite des événements, puis un rictus apparut sur ses lèvres alors qu'il se revoyait lui-même enfant à travers les siens, aussi malhabile et défiateur qu'eux dans sa jeunesse.

Ounìlam et Eldarion continuaient leur duel, mettant en pratique les différents styles de combat que leur avait appris le roi. Leurs gestes étaient un peu gauches et incertains, mais ils y mettaient tout leur cœur, animés par la volonté de battre leur adversaire.

Eldarion faisait preuve de souplesse et de rapidité, répondant bien aux normes de son ascendance elfique. Quant à Ounìlam, elle usait de stratégies et préférait calculer ses mouvements plutôt que d'utiliser l'improvisation comme son frère.

Le combat commençait à devenir long. Ils étaient tous deux épuisés en raison de leur précédent entraînement, mais aucun ne capitulait de peur de passer pour un lâche.

À un moment, Eldarion exécuta une agile enjambée et frappa sa sœur de billet. Surprise par sa rapidité, elle ne put anticiper son mouvement et sa lame rebondit au sol.

« Ha, ha! Je t'ai eu, Ounìlam! Tu es cernée comme un rat! »

Eldarion éleva la pointe de son épée vers la gorge de sa sœur.

« Dis-le…

-Dire quoi?

-Dis que je suis plus fort et résistant que toi! »

Ounìlam, blessée dans son orgueil, ne comptait absolument pas donner raison à son frangin. Elle jeta un bref coup d'oeil à son arme étendue sur l'herbe, puis elle fusilla du regard Eldarion et lui lança :

« Ça, jamais! »

La princesse fit un bond en arrière et roula au sol pour récupérer son épée.

Mais l'épée qui gisait à terre n'était pas la même. Il ne s'agissait plus d'une petite arme émoussée, vulgaire et sans valeur, destinée aux entraînements mineurs. Maintenant, c'était une épée elfique, ancienne : Hadhafang. Elle portait très bien son nom : « fend la foule ». Redoutable, elle avait appartenue et servi noblement la famille paternelle de la Reine depuis des millénaires. Mais aujourd'hui, Hadhafang avait une nouvelle maîtresse…

Des doigts fins et soyeux s'emparèrent de la garde de l'Arme. Une main gracieuse, mais ferme, resserra sa poigne sur l'épée. Un bras apparemment gracile et mince, trahissait une force intérieure incomparable et c'est dans un élan à la fois vif et adroit que ce bras abattit Hadhafang en direction de son adversaire.

Elle alla se fracasser contre une autre épée. Cette dernière n'était également plus une petite arme désuète destinée aux débutants. Il s'agissait maintenant d'une épée massive, élégante et sans pitié: Glamdring. Arme qui avait fait ses preuves en la main de Mithrandir et qui aujourd'hui était sous la tutelle d'un autre grand guerrier.

Une poigne de fer fit grincer la lame contre celle d'Hadhafang et durant un instant, les rayons de la Soleil vinrent se refléter sur le métal elfique des deux armes. Puis, une main pleine d'assurance fit tournoyer Glamdring pour exécuter une tentative d'estoc. Un bras fort, musclé et imposant fit fendre l'épée dans l'air d'un geste à la fois gracieux et robuste. Mais, Hadhafang, maniée d'une façon habile et exceptionnelle, riposta et déjoua l'attaque de son ennemi.

« Rends-toi, fils des Eldar! »

Une voix d'habitude douce et mélodieuse venait de parler sur un ton tranchant.

« Jamais! »

Un timbre rauque, grave et solennel avait aussitôt répliqué. Puis, dans un cri de grand combattant, cette même voix enchaîna :

« POUR ELESSAR! »

Son adversaire s'écria alors :

« POUR UNDOMIEL! »

Et tous deux se fondirent l'un à l'autre, faisant danser Glamdring et Hadhafang dans un grand ballet guerrier où pieds, jambes, corps et bras se mouvaient dans un combat à la fois acharné et plein de grâce. Des gestes qui en anticipaient d'autres, des coups habiles qui en paraient des plus vigilants, des enjambées rapides qui en déjouaient des encore plus vives, des attaques fulgurantes évitées par des feintes élégantes, des mouvements de lames qui se succédaient et qui faisaient chanter l'air dans des sifflements simultanés.

Au loin, deux paires de yeux observaient cette danse guerrière. L'une, d'un bleu aussi sombre qu'une nuit profonde, et l'autre, d'un gris telle une mer tourmentée.

« Encore en train de se battre ces deux-là?

-Qui pourrait croire que l'un est Capitaine de l'Armée Gondoréenne et que l'autre est destinée à prendre ma place sur le trône? On dirait deux gamins…

-Mmmh. Ils ont chacun leur parti pris, dirait-on. Selon votre expertise, quel camp l'emportera, mon tendre?

-Le camp de l'Étoile du Soir se montre vigoureux, mais je crains que l'agilité et la souplesse légendaires du camp de la Pierre Elfique ne l'emportent.

-Ah, je ne me ferais pas trop hâtif dans vos conclusions, mon tendre. L'Étoile du Soir a quelque atout dans sa manche… Et il se pourrait même qu'un tout autre camp vienne prendre position. »

Ils observèrent encore le duel et, comme la paire de yeux gris semblait l'avoir prédit, celui qui maniait Glamdring donnait du fil à retordre à la manipulatrice de Hadhafang.

« Rends-toi Ounìlam! Tu n'as aucune chance de battre un Capitaine de l'Ouest! »

« La présomption et la vantardise causeront ta perte, Eldarion! »

Mais les tentatives d'estoc de Glamdring se firent plus violentes, plus insistantes et plus cernantes. Bientôt, le camp de l'Étoile du Soir se retrouva acculé à un mur, sans possibilité de s'esquiver autrement qu'en goûtant au courroux du camp de la Pierre Elfique.

Eldarion, un sourire satisfait aux lèvres, presque enfantin, s'avança en levant sa lame sur la gorge de son ennemie, tout comme il l'avait fait autrefois lors d'un certain entraînement mineur avec leur père. Ounìlam dut conserver son arme abaissée, contrainte de s'immobiliser.

« Auriez-vous une dernière parole à prononcer avant de rendre votre dernier souffle, Reine Déchue?»

Ounìlam leva les yeux au ciel un instant, puis refit face à son frère avec le même sourire ironique que lui.

« Oui, mon seigneur. »

« Et quelle est-elle? »

« La Soleil est particulièrement éblouissante aujourd'hui, ne trouvez-vous pas? »

Le prince leva un sourcil suspicieux.

« Hein? »

Puis, discrètement, Ounìlam calcula la position de son épée par rapport à celle de l'astre dont elle venait de faire mention. À l'insu de son assaillant, elle dévia Hadhafang d'un ou deux degré et la Soleil s'y refléta aussitôt, puis la lame renvoya un rayon directement sur les yeux de Eldarion. Ce dernier fut alors brusquement aveuglé par le rai doré.

« Aie! »

Malgré lui, il baissa sa garde, recula pour se mettre hors de la portée du rayon et secoua la tête, ébranlé.

Ounìlam profita aussitôt de ce moment pour frapper Glamdring de sa lame et l'épée ancestrale fut arrachée des mains du prince et se retrouva sous la poigne de la princesse. À peine Eldarion réalisait-il ce qui se produisait qu'il tomba au sol, déséquilibré par un habile croche pied venant de sa sœur. Le prince ne put riposter, car la jeune femme croisa Hadhafang et Glamdring ensemble autour de son cou et il n'eut d'autre choix que de rester immobile sur le dos.

Ounìlam, tout en maintenant Eldarion à sa merci, se pencha pour lui murmurer :

« Je te l'avais bien dit qu'être vantard et présomptueux te perdrait, mon cher frère. La victoire est mienne! Le camp de l'Étoile du Soir a triomphé de la Pierre Elfique! »

Eldarion fut offusqué de n'avoir pu prendre le dessus sur cette petite joute improvisée.

« Je ne manquerai pas d'informer la Fratrie que son supérieur n'est même pas en mesure de tenir tête à sa propre sœur, ajouta-t-elle avec malice.

-Tu n'oserais pas m'humilier ainsi! »

Ounìlam riait de bon cœur, mais fut stoppée net quand une autre lame pointa sa gorge. Elle fut obligée de reculer, car l'épée s'avançait toujours sur sa nuque et de ce fait, Eldarion fut libéré de l'emprise de sa sœur.

« Et que faites-vous du camp de l'Étoile du Jour? » dit le propriétaire de l'épée. « A peine suis-je de retour que je vous trouve encore à faire les pitres…. Et sans moi qui plus est! J'en suis presque offusquée. »

La surprise de Ounìlam se transforma en réel amusant. Elle sourit à grandes dents. La menace de l'épée sur sa gorge ne l'inquiéta pas le moins du monde.

« Tu as délaissé la Mer pour nous gratifier de ta présence? C'est trop généreux de ta part Eloïryn. »

Cette dernière se mit également à sourire. D'un signe de tête, elle ordonna à Ounìlam de rendre Glamdring à son propriétaire. Eldarion se remit sur pied et reprit son arme, le visage orné lui aussi d'un sourire franc.

« Et si nous terminions cette lutte à trois? » proposa Eloïryn, déjà en position d'attaque. «Après, je pourrai me vanter à la Cour que le Capitaine de l'Armée Gondoréenne et l'Héritière du Trône ont capitulé face à la suprématie de leur sœur cadette. »

Ounìlam et Eldarion n'allèrent certainement pas refuser une seconde joute. C'était pratiquement devenu une manière d'accueillir les membres de la famille, de leur souhaiter bon retour après une longue absence. Les coups de lames remplaçaient les accolades et les cris de guerre faisaient office de mots de bienvenus.

Alors que les armes du trio allèrent s'entrechoquer, une autre présence se manifesta dans le Jardin.

« Et quand vous en aurez fini avec vos sottises barbares et primales, la benjamine de la Maison Telcontar pansera vos blessures tout en vous faisant la morale, comme elle a toujours fait et comme elle le fera toujours, hélas. »

Une jeune dame, les bras croisés, les considérait d'un air mauvais et austère.

« Ne nous regarde pas ainsi, tu ressembles à Aillaléi » déblatéra Eldarion.

Le Prince reçut un violent coup de coude dans les côtes de la part de Ounìlam. Eldarion en perdit presque le souffle. Il ne comprit la raison de ce geste que lorsqu'il vit deux silhouettes sortir de l'ombre du couloir adjacent au Jardin; point à partir duquel lesdites silhouettes avaient assisté secrètement à la petite bataille improvisée.

Eloïryn, Ounìlam et Eldarion rangèrent aussitôt leurs armes dans leurs fourreaux et s'inclinèrent devant leurs seigneurs et parents, comme la coutume et le protocole l'imposaient. La jeune dame aux bras croisés leva un pant de sa robe et s'inclina à son tour.

« Je ne suis pas fier de toi, mon fils » débuta le Roi sur un ton rude. « On invoque pas, sans le moindre respect, le nom de ceux qui ont trépassé. »

Eldarion baissa la tête.

« Ìm naer, Athar. »

Pour adoucir l'atmosphère devenue tendue, Arwen rajouta :

« Je vois que toute la famille est enfin réunie et que tous et chacun s'est occupé d'accueillir convenablement les siens » dit-elle en jetant un coup d'œil narquois vers les armes rangées du trio de combattants.

Arwen ouvrit grand ses bras vers Eldarion et Eloïryn.

« Nà vedui, hini nìn! »

Les deux concernés défigèrent et allèrent serrer leur mère bien fort.

« Je suis heureuse d'enfin vous revoir, Naneth! » dit Eloïryn.

La reine se dégagea légèrement de l'étreinte et regarda avec attention ses enfants.

« Vous avez changé et mûri. » dit-elle, presque émue.

« Du moins, physiquement. Car vous avez toujours ce même esprit immature de frère et soeur bagarreurs. » rétorqua Elessar.

Il s'approcha de son fils et posa une main paternelle sur son épaule.

« Content de te revoir, Eldarion. »

Il lui offrit un sourire humble en coin pour démontrer qu'il avait déjà oublié le petit incident concernant feu dame Aillaléi. Puis, il prit dans ses bras sa fille navigatrice.

« Je suis plus que ravi d'avoir l'entièreté de ma progéniture sous mon toit! »

Ounìlam s'effaça dans le couloir en prenant soin d'amener la benjamine de la famille Telcontar avec elle.

« Viens, Ianora. » chuchota-t-elle. « Ils ont sûrement des tas de choses à raconter à Athar et Naneth. Laissons-les se retrouver.

En effet, le prince Eldarion et la princesse Eloïryn occupaient tous deux un poste important au sein de l'Armée du Gondor et leur présence au Palais était aussi rare que de voir de la neige tomber en Harad.

Vingt cinq ans s'étaient écoulés en Terre du Milieu. Maintes années au terme desquelles les enfants Telcontar se forgèrent une place de choix en leur patrie.

Eldarion, âgé de 31 ans, possédait la témérité et l'esprit de chef de son père. Cachée derrière ses pitreries à la limite de l'arrogance, une grande sagesse habitait Eldarion et il en faisait bon usage pour le rôle qu'il tenait en tant que Prince. Il avait rapidement grimpé les échelons de la hiérarchie militaire et occupait maintenant le poste de Capitaine de la Fratrie des Rôdeurs et de l'Armée Gondoréenne. Faramir lui céda sa place, car ce dernier commençait à se sentir trop vieux (70 ans) pour faire face à la vie effrénée de guerrier. Il octroya délibérément son titre à Eldarion et, aujourd'hui, il ne se préoccupait que de sa tâche d'Intendant. Eldarion était un valeureux guerrier et ne se séparait jamais de Glamdring; l'épée de Gandalf, offerte juste avant son départ des Havres Gris. Le prince était rarement présent à la Maison Telcontar, car son devoir l'obligeait souvent à voyager vers la frontière séparant le Harad du Gondor. Avec les années, les attaques ennemies se multipliaient et il se devait de protéger et maintenir les frontières hermétiques, tels furent les ordres de son père le Roi.

Eloïryn devint une jeune femme accomplie, possédant la fougue de son père et la sagesse (trait de caractère qu'elle oubliait rapidement en la présence de son frère et ses sœurs) de sa mère. Sa passion pour la navigation la mena à la tête de l'Armée Maritime et devint Commandante des Troupes Navales. Elle connaissait l'Anduin, Belfalas et le Golfe de la Lune comme le fond de sa poche pour avoir passé des années à explorer les côtes de la Terre du Milieu. À peine âgée de 16 ans, Elessar l'avait envoyé aux Havres Gris sous la tutelle du grand Cìrdan afin qu'il lui apprenne à bien exploiter sa passion pour la mer. Jusqu'à ses 23 ans, elle apprit du grand Charpentier à construire et diriger des navires. Eloïryn était si à l'aise dans le domaine qu'elle ne tarda pas à obtenir le poste de Commandante et aujourd'hui, à sa façon, elle épaulait son frère Eldarion en empêchant les ennemis d'atteindre le pays par voie fluviale.

Elessar et Arwen avaient eu une autre enfant après Eloïryn. La quatrième et dernière héritière de la famille Telcontar fut Ianora. Aujourd'hui âgée de 22 ans, Ianora était une jeune femme tranquille, très mature pour son âge et d'un tempéramment moins tempestif que ses aînés. Ayant hérité des mains guérisseuses de son père et de la grande compassion de sa mère, ces deux qualités lui permirent de développer un certain intérêt envers la médecine elfique et l'herboristerie. Elle passait le plus clair de son temps dans les Maisons de Guérison à assister les malades et les blessés. Elle profitait de son don pour guérir maintes gens. Son travail la mêla malgré elle au peuple et elle gagna vite l'estime de tous.

Quant à Ounìlam, du haut de ses 33 ans, elle devint une femme épanouie au visage éthéré. Elle vieillissait au même rythme que Eldarion. Lui, étant à moitié elfe, son espérance de vie était nettement supérieure à celle de son père et ce fut également le cas de la princesse, car son don reçu des Éléments lui conférait une vie plus longue que la normale humaine. Ounìlam était devenue une historienne assidue et elle assistait son père à toutes les audiences et les conseils des Royaumes Réunifiés. Elle était devenue pratiquement son bras droit et l'aidait dans ses fonctions pour bien assimiler la future tâche de reine qu'elle devrait assumer un jour. Par contre, même si elle remplissait très bien son rôle d'Héritière du Trône, Ounìlam cachait son désarroi d'être contrainte de suivre le protocole et les traditions ancestrales. Elle enviait beaucoup son frère et ses sœurs qui n'avaient pas à supporter tout le poids du sceptre d'Anuminas et de la couronne sur leurs épaules. Toutefois, elle n'en disait mot à personne et, comme toujours, elle confiait ses secrets à son précieux livre aux pages bleues. D'ailleurs, ce livre était presque saturé. À l'intérieur se trouvaient 25 ans de secrets et d'états d'âmes. Puis, des centaines de croquis remplissaient une bonne partie des pages; tous des esquisses de la même et seule personne... La princesse n'avait jamais ré entendu parler de « lui » et pourtant, après toutes ces années, elle ne l'avait toujours pas oublié.

Aujourd'hui, toute la famille s'était réunie. Nous étions le 25 Mars de l'an 24 du Quatrième Âge, jour de la défaite définitive de Sauron. À chaque année, des festivités avaient lieues à Minas Tirith pour célébrer ce moment où tous les Peuples Libres furent délivrés de l'emprise de l'Ennemi. Tous avaient abandonné leurs fonctions et leurs obligations respectives afin de pouvoir se rassembler. Rares étaient les occasions où le Roi Elessar et la Reine Arwen avaient le loisir de voir leurs enfants tous à la fois. Bien loin se trouvait le temps où ils se tenaient sous leurs jupons et leurs tuniques. Révolue était l'époque où on les entendait courir dans les couloirs et rire dans les Jardins. Autrefois, ils ne se souciaient que du méchant dragon imaginaire caché sous leurs lits, source de nombreux cauchemars. Aujourd'hui, c'était le sort du Royaume et les aléas des terres du Milieu qui occupaient leurs esprits.

Elessar était nostalgique en ce jour qui se voulait pourtant empli de réjouissances. Les jours, les années et les décennies commençaient à faire leur œuvre sur lui. Les dégâts du temps lui avaient désormais donné une chevelure ondulante et argenté. Sous sa couronne il n'avait qu'un ou deux cheveux encore ébène, derniers souvenirs de sa vie de jeune rôdeur errant. Des rides apparaissaient aux coins de ses yeux bienveillants, mais fatigués. Il avait toujours cette ardeur légendaire dans ses veines et son cœur, mais le corps ne pouvait plus obéir à tous les réflexes auxquels un guerrier était habituellement soumis. Néanmoins, Elessar acceptait avec humilité le passage des années. Il pouvait être fier de ce qu'il avait accompli pour son peuple et il pouvait être d'autant plus satisfait de sa progéniture qui se montrait plus que jamais digne de lui et de sa lignée. S'il ne pouvait éprouver qu'un seul regret à sa condition de Roi au crépuscule de sa vie, c'était de ne pouvoir être en mesure d'accompagner sa tendre reine jusqu'au déclin des Jours du Milieu.

Arwen vivait dans la constante amertume de voir se détériorer son époux. Se mélangeait toutefois à cette aigreur le bonheur d'être aux côtés de cet être si cher et précieux à ses yeux. Elle profitait de chaque minute, de chaque seconde de sa compagnie. Elle savourait ces moments pendant qu'il en était encore temps. Chaque jour pour elle était à la fois un châtiment et une récompense, un labeur et une rédemption.

Personne n'en parlait au Palais, mais tous savait bien qu'un jour viendrait où Elessar marcherait là où Arwen ne pourrait le rejoindre et qu'à ce moment redouté, les étoiles pleureraient et n'éclaireraient jamais plus le visage de Undomiel. L'aube se lèverait alors sur Minas Tirith pour éclairer une ère nouvelle où l'Héritière du Trône du Gondor prendrait le relais. Et ce jour nouveau, tous espérait qu'il tarderait à venir, car la perspective de perdre le premier Roi des Royaumes Réunifiés représentait une hantise même si avoir Ounìlam comme Reine était une consolation plus que satisfaisante et bienfaitrice.

Qu'à cela ne tienne, aujourd'hui était un jour béni et une grande fête eut lieue le soir. Les Gondoréens célébrèrent leur liberté tout en pleurant sur les morts qui avaient sacrifié leur vie pour le Bien.

À suivre


Estel la Rôdeuse : Je m'incline tristement à mon tour, soeurette. Oh là là, ça me fait tout drôle de relire ta review après plus de deux ans. Deux ans et on se parle encore, tu te rends compte? On s'est même rencontré pour vrai, tiens! Il s'en passe des choses en deux ans… Mais, comme tu peux le constater, je n'ai pas abandonné Calacolindi même si je porte un tout nouveau regard sur cette fic aujourd'hui. Je fais du grand Mary Sue et je me dégoûte moi-même à vrai dire. C'est peut-être pour cette raison d'ailleurs que je n'ai pas publié depuis si longtemps. Je trouvais mon concept tellement trop utilisé et cliché…mais bon, c'est ma première fic alors, je me suis attachée même si aujourd'hui j'en ai honte. Je n'aime pas avoir le sentiment de ne pas achever ce que j'ai commencé alors je vais tâcher de mener mon histoire (ou plutôt mon fantasme) jusqu'à son terme. J'espère que tu en feras autant ma sœur. Je n'ai pas envie de perdre une écrivaine de fanfics de plus. Trop de gens qui avaient du potentiel ont déserté le site. J'ose croire que toi, un jour, tu donneras suite à tes propres histoires. Je vis dans l'espoir…

Yotma : Hélas non, on ne connaît pas la réponse à tes questions dans ce chapitre-ci. Il faudra patienter encore un peu… Enfin, ça fait quand même 2 ans d'attente là, mais on est des elfes; le temps ne compte pas, n'est-ce pas? hihihihi.

Darky Angel : Mes plus humbles salutations après plus de deux ans très chère. Merci pour tes commentaires. La petite Ounìlam est devenue grande maintenant. J'espère que tu as conservé le même intérêt envers mon histoire malgré les années qui passent. Au plaisir de vous recroiser…

Eleclya : Ah, chère lectrice fidèle mais disparue… Merci pour toutes ces années de lecture loyale. Je te suis reconnaissante de m'avoir soutenue. Tu fus l'une de mes premières revieweuses et je garderai toujours un bon souvenir de tes commentaires joyeux et motivants. Jadis j'avais visité le lien que tu mentionnes dans ta dernière review. J'ai malheureusement oublié d'y retourner, sombre crétine je suis. Et maintenant, en relisant ta review après deux ans, je me rends compte que le lien n'existe plus. Le site a fermé? Dommage, cela m'avait semblé prometteur. Es-tu toujours une fan du SDA? J'espère que oui. Moi je le suis toujours. Rien a changé, je suis encore accro à cet univers et à cet elfe. On se refait pas hein. Sur ce, je te dis à bientôt et merci encore pour tout.

Aurélie Bloom : Où que tu sois, merci pour les commentaires. Cette fois, il a fallu attendre plus de deux ans pour le prochain chapitre. Calacolindi a émergé de l'oubli. Elle refait surface désormais. J'espère que l'inspiration me permettra de poster plus souvent. Merci encore pour ton appui.

Laurence : En effet, je fais durer le plaisir depuis plus de deux ans là! J'espère que tu es encore là quelque part dans les méandres du net. Merci pour les commentaires. Si tu es encore dans les parages, j'espère que ce chapitre te plait. Je crois que l'évolution de Ounìlam était très attendue, du moins elle l'était il y a deux ans, mais les temps changent… Bref, merci Laurence. Au plaisir de te revoir j'espère.

Louise : Bonjour Bonjour. Merci pour la review, ma foi, plein d'enthousiasme. Voici la suite tant attendue. Malheureusement, elle est arrivée avec un petit retard de deux ans. Désolée!

Elvithien : Eh bien, encore une fois, j'ai mis un temps interminable à poster la suite. Deux ans d'attente. Tu t'es peut-être même lassée d'attendre ou pire encore; peut-être n'aimes tu plus le SDA. J'ai perdu bon nombre de lecteurs et de camarades écrivains au cours des années parce que la passion SDA s'est considérablement amenuisée. C'est triste, mais c'est la vie. Les temps changent…mais pas moi! Je suis toujours accro. Je mets des années à écrire, mais la ferveur est toujours la même. Bref, merci pour les commentaires. Et à bientôt j'espère.

Morwen : Encore une fois, j'ai mis quelques Âges avant de publier, hélas. Néanmoins la suite est là et nos personnages bien aimés ont enfin atteint l'âge adulte. Je n'ai pas terminé le chapitre en cliffhanger cette fois-ci, mais je n'ai pas donné suite à ce qui était arrivé à Legolas non plus alors ça revient au même, mdr. Je tâcherai de publier plus souvent. En espérant te revoir réapparaître un jour, merci pour tout.

Alana Chantelune : Ah…Chère Alana… Je ne sais que dire si ce n'est merci pour toutes ces années à me remettre sur le droit chemin quand j'osais ne pas respecter le grand maître Tolkien. « On t'attendait, tu sais ». Plus ou moins certaine que ce soit encore le cas après deux ans. Tant pis. Pour ta part, j'espère que tu aimes toujours autant le SDA. À bientôt.

Chibi : Merci pour tes commentaires si touchants. Je suis presque heureuse de t'avoir fait pleurer. C'est signe que mon histoire en vaut le coup, je suppose, hihiihi.

Estel Undomiel : Merci de l'appui et ce malgré ma lenteur suprême à publier la suite. Peut-être qu'après mes deux ans d'absence tu n'es plus aussi « poche » comme tu le dis et que tu t'es mise à écrire des fics? Qui sait…

Noria Longleaf : Ça me fait tout drôle d'enfin répondre aux reviewz après plus de deux ans. Et ça me fait tout drôle aussi de lire ton pseudo. Je le voyais si souvent apparaître sur le site…mais ce n'est plus tellement le cas. Il s'en passe des choses après deux ans. Aimes-tu toujours le SDA? Moi, je ne le montre pas souvent, mais je suis toujours aussi éprise de cet elfe blond, hihihi. Je me suis enfin remise à l'écriture de Calacolindi après tout ce temps de silence. Si tu es encore dans les parages, j'espère que tu vas apprécier ce chapitre. Merci encore pour tes commentaires.

Niph : Oui j'ai toujours tendance à faire ce qu'on appelle des cliffhanger. C'est mon dada, hihi, sauf pour ce chapitre-ci qui se termine sur une note moins stressante. Merci pour le commentaire! Au plaisir de te recroiser!

Gim'Nain : Merci, ton compliment me touche beaucoup, vraiment!

Stalkia : ça fait deux ans que je n'ai pas relu mes reviewz, je ne me souviens pas si je t'ai écris à ton adresse email ou non. Enfin, si c'est le cas, je vais sans doute me répéter, mais tant pis, je le redemande : est-ce que tu es la Momo qui a écrit l'Amour Immortel ce qui expliquerait le pseudo de Stalkia? Ah…La fameuse Stalkia….Si tu ne la connais pas je te conseille de trouver son histoire et de la lire…. Bref! Merci pour le commentaire! Voici la suite de Calacolindi et navrée de la livrer après plus de deux ans d'absence.

Nimrodel : Ah, ma très chère petite réincarnation de Tolkien. Voilà la suite que tu voulais tellement! Et maintenant, c'est à mon tour de me pendre à tes pieds et de t'implorer la suite de Amroth et Nimrodel. Je t'en conjure!

Shaka : Je suis une elfe alzeimer et je ne me souviens plus si je t'ai envoyé ladite illustration (D'ailleurs c'est quoi cette fameuse illustation? Je ne sais même plus de quoi je parlais! ). Enfin, j'ai une bonne excuse, ça fait deux ans que je ne m'étais pas remise sérieusement à l'écriture de Calacolindi et les réponses aux reviewz. Normal, donc, que ma mémoire me fasse défaut. Bref, merci d'être passé émettre ton appréciation. Ça fait plaisir à lire!