Bonjour à tous! Je tiens d'abord à vous recommander très chaudement les vidéos de la chaine DID dissociative tenue par Nin, une jeune fille très courageuse que j'admire beaucoup et qui m'a inspiré l'écriture de cette histoire.
Je tiens à prévenir toutes les personnes qui voudront lire cette fiction, qu'il sera fait mention à plusieurs reprises d'épisodes traumatiques et de scènes de violence, malgré le fait que cette histoire se veuille bienveillante et tourne autour de l'acceptation de soi.

Je respecte toutes les personnes atteintes de ce trouble, et je m'excuse par avance si ces quelques chapitres pouvaient offensés quelqu'un, j'essaye de me renseigner au maximum, mais je ne suis pas médecin et ça reste une fanfiction autour d'Harry Potter et pas un communiqué sur les troubles dissociatives de l'identité. Blesser qui que ce soit n'est certainement pas l'objectif.

Très bonne lecture.


Première année

Chapitre 1

Hor

Cette matinée était identique à toutes les autres. Réveillé par les coups brutaux de son oncle contre la porte branlante de son placard, le jeune garçon s'empressa de se redresser pour courir jusqu'à fourneaux. Il fit revenir dans une énorme poêle les saucisses et les oeufs de son cousin dont les geignements et les cris matinaux n'en finissaient pas de faire vibrer son mal de tête. La tante Pétunia tentait de se faire entender dans ce vacarme ambiant, et le jeune garçon se repérait au changement de ton qu'elle utilisait entre lui et les autres membres de la famille Dursley. Il aurait été incapable de répéter ce qu'elle venait de lui dire, mais la force de l'habitude et le peu d'attention que lui témoignait les Dursley en règle générale lui permirent de faire illusion. Dans un état second il servit les assiettes dressées par ses soins et s'éclipsa de la cuisine, s'aidant des murs pour ne pas perdre l'équilibre. Avec l'idée de rejoindre la salle de bain, le jeune garçon gravit les quelques marches l'en séparant mais dû s'accroupir à mi-chemin dans les escaliers. Courbés sur lui même, les sourcils froncés et les dents serrées par la concentration il sentit sa conscience fourmillait et sa vision se brouiller. Un seul geignement passa ses lèvres, le monde tourna sur lui même et il se sentit partir. les sourcils froncés et les dents serrées par la concentration il sentit sa conscience fourmillait et sa vision se brouiller. Un seul geignement passa ses lèvres, le monde tourna sur lui même et il se sentit partir. les sourcils froncés et les dents serrées par la concentration il sentit sa conscience fourmillait et sa vision se brouiller. Un seul geignement passa ses lèvres, le monde tourna sur lui même et il se sentit partir.

Quand les yeux verts se rouvrirent, ils papillonnèrent d'étonnement. Il tourna sur lui même, manquant de chuter en réalisant sa position précaire dans les escaliers puis émit un léger grognement de contrariété. Harry Potter, ici Hor, se massa doucement le ventre en réalisant que le corps avait faim et avec un soupir résigné il rejoignit la salle de bain. La journée promettait d'être longue.

«Pourquoi on doit l'emmener !? C'est mon anniversaire! »Hurla Dudley en pointant du doigt la forme sombre prostrée prés de la fenêtre. «Dudleynouchet! Minauda Pétunia en serrant convulsivement ses mains. Tu sais que nous ne pouvons pas le laisser sans surveillance, ce serait… »
« De l'inconscience! Marmonna Vernon en fusillant son neveu du regard. Il vient avec nous et il portera les affaires! »
« Mais il est bizarre! Il va me faire honte devant mes amis! »Chouina le garçon potelé. «Oh non il ne le fera pas! Il sera discret comme une ombre et n'ouvrira pas une seule fois la bouche! »Affirma l'homme à son fils. Puis se tournant vers le jeune garçon, immobile et silencieux il se baissa à sa hauteur et le vrilla de son regard hostile. «J'espère que c'est bien clair pour toi…»
Le garçon ne bougea pas, son regard perdu dans le vide. Voyant que sa menace ne doit pas porter ses fruits Vernon saisit brutalement le menton de l'enfant entre ses gros doigts. Le regard vert se troubla et une étincelle de pure terreur s'illumina lorsque tomba nez à nez avec le visage furibond de l'oncle Vernon, à la grande satisfaction de l'homme. «Je ne veux pas savoir lequel tu es espèce de petit monstre, mais je te préviens, si un seul d'entre vous fais une scène, s'en est finis de toi. »
Le petit garçon hocha frénétiquement la tête, ses yeux s'humidifiant sous la peur et la douleur de la pression exercée sur sa mâchoire. L'oncle Vernon lui rejeta violemment le visage sur le coté et le garçon bascula contre le mur. Le choc fit bondir le corps du garçon, lequel soudain alerte se redressa, sur ses gardes prêt à esquiver un coup.
«Qu'est ce que…» Marmonna Hor en regardant autour de lui ses mains remontant précipitamment sur ses joues pour essuyer rageusement les larmes qui avaient coulées. Les Dursley le fixaient avec ce qui ressemblait à du mépris et de l'appréhension. «Je suis Hor! »S'écria le garçon pour tenter d'apaiser la tension qu'il sentait planer autour de l'autre.
La tante Pétunia blêmit, comme à chaque fois qu'il manifestait verbalement sa… Particularité, et Vernon renifla méprisant. " Peu importe. J'espère que l'autre t'as fait passer le message. Pas de ton truc aujourd'hui ».
Et sur ce, les Dursley sortirent de la maison sous les lamentations de Pétunia qui regrettaient l'absence inopportune de leur voisine madame Figgs et des chuchotements paniqués de Dudley, terrorisé par les bizarreries de son cousin. Resté derrière, Hor se massa doucement la mâchoire, écoutant les chuchotements tout autour de lui. Le zoo? Quelle drôle d'idée. Il n'y était jamais allé. Il cligna plusieurs fois des yeux pour être sûr que le changement était complet et qu'il était bien celui au commande. Il sentait qu'il n'était pas le seul en premier plan, mais peu désireux de voir se manifester les colères de l'oncle Vernon il repoussa le plus loin possible les voix et les vertiges le prenant. Il devait se fondre dans le décor, resté silencieux, s'adapter et surtout être le plus discret possible.

Mais le serpent avait parlé. Les Dursley l'avaient abandonnés dans la salle des reptiles lui interdisant de bouger lorsque Dudley s'était plaint de la curiosité qu'il suscitait chez ses amis. Après tout c'était son anniversaire et tout le monde ne devait prévoir que lui et pas à ce petit garçon tout frêle et silencieux qui ne regardait personne dans les yeux et que personne n'avait jamais vu à l'école. Hor avait regardé par dessous sa frange les filles et les garçons qui entouraient son cousin et qui riaient et criaient quand les animaux qu'ils interpellaient se tourner vers eux ou manifestaient une réaction. Il n'était jamais allé à l'école et il n'avait pas l'habitude d'être en contact avec les autres. Plusieurs voix s'étaient manifestées à lui. Certains voulaient aller jouer, répondre aux sollicitations des filles qui avaient d'autres essais de lui parler quand voulaient seulement hurler et s'enfuir pour se cacher dans le noir. Trop de bruits, trop de sollicitations. Hor peinait à se concentrer et il voulait juste s'endormir, laisser faire quelqu'un d'autre, se dissocier de tout ça.

Se dissocier…

Hor sursauta violemment, et se secoua. Il devait rester conscient. Il avait faim et il voulait manger ce soir. Cherchant autour de lui quelque chose sur lequel se focaliser, son regard vert rencontré son reflet dans la vitre d'un des vivariums. Il était petit pour son âge, ses cheveux étaient emmêlés et ébouriffés, noirs et épais. En remettant en place les mèches rabattus sur son devant Hor frôla du bout des doigts la cicatrice en forme d'éclair qui avait toute sa vie semblé le narguer, trop voyante sur son visage. Ses grands yeux verts lui mangeaient la moitié du visage et ses lunettes tordus et ses vêtements trop grands le rajeunissaient plus que de raison. Il était si frêle, se plaignit une voix autoritaire dans sa tête que Hor s'empressa de faire taire.

Qu'as tu petit homme?

Hor écarquilla les yeux, extrêmement tendus. Qui avait parlé?
Il ne connaissait pas cette voix. À l'intérieur de lui tout était gelé. Les voix s'étaient tus de stupeur, et il sentait sa conscience disparaitre au profit d'une autre désireuse de le protéger. Mais Hor lutta et lutta. Et alors qu'il se sentait aspiré dans le dedans, il rencontra un regard ophidien braqué sur lui. Un regard bien trop consciencieux.

«Tu as parlé? »Murmura t'il en se rapprochant de la vitre pour être sûr que personne ne l'entende. Les paupières du reptile se rétractèrent vers l'arrière.

Je savais que tu pouvais me comprendre! Tu portes la marque!

«C'est impossible…» Marmonna Hor en se prenant la tête entre ses mains.

«Pourquoi es tu surpris? »Il sentait ses lèvres bougeaient mais ce n'était pas sa voix et Hor compris qu'il perdait le contrôle. «Laisse moi passer, tu ne peux pas gérer ça seul. La pression te fait perdre la tête, Hor, laisse moi passer, personne ne verra la différence. ». «Tais toi» enchaînèrent ses lèvres en s'incurvant vers l'arrière dévoilant ses dents serrées. Hor, dépassé se plia en deux, les mains sur les oreilles pour tenter de faire taire le voix de plus en plus pressantes, et la voix du serpent qui continuait de le fixer comme si il était réellement entrain de lui parler. Il ne comprenait plus, il ne pouvait plus, il suffoquait…
«Nathan…» Appela t'il désespérément alors que tout apparaissait se superposait et se pressait dans son esprit.

«Hé! Ça va petit? »
Le passant qui tente de le redresser en lui touchant l'épaule se retrouva projeter en arrière par une force invisible.

«NE ME TOUCHE PAS! »

Pour Hor, ce fut le noir, il eu juste le temps de réaliser que ce n'était pas Nathan qui avait montré avant de perdre le contrôle. Ils ne mangeaient surement pas ce soir.

C'est un coup plus violent que les antécédents qui ramena Hor sur le premier plan.
«TU ES LEQUEL !? »
Il papillonna plusieurs fois des yeux, cherchant à remettre son environnement dans le contexte présent, à récupérer les souvenirs du temps passé lorsqu'il était inconscient et surtout à comprendre comment ils avaient pu retourner au 4 Privet Drive. Mais c'était le bazar à l'intérieur et personne ne pouvait communiquer clairement avec lui, la situation était urgente. Un nouveau coup sur sa joue le ramena plus vivement dans l'instant présent. «Je suis Hor! »S'écria t'il. «Je sui Hor! »
«Sale petit…» Vernon l'agrippa plus ferme par le col de sa veste déchirant les coutures du col lors de la secoua violemment. «Tu nous as encore fait honte! Et tu as fait tes… Tes trucs! Et je vais devoir payer pour les ventes bêtes et le matériel! Et… »Il n'arrêtait plus d'éructer, le secouant toujours plus violemment. Ses pieds ne touchaient plus le sol et Hor se concentra pour ne surtout pas disparaitre, il ne fallait pas céder sa place et surtout pas aux petits. «Je vais te tuer! »Hurla l'oncle en voyant le peu de réaction que manifestait Hor!
«VERNON! »Tenta d'intervenir la tante Pétunia en sautillant sur place pour tenter d'agripper le poing qu'il voulait abattre sur son neveu. «Pense aux voisins! Et s'il t'entendait! »
Hor réprima un soupir exaspéré. À quoi s'attendait-il de sa part. Alors qu'il encaissait une nouvelle baffe il tenta de faire la liste de ce qu'il se souvenait avoir rangé dans les placards. Que pouvait-il tenter de voler cette nuit sans que les Dursley ne s'en rendent compte…? Il mourrait de faim!

L'impact contre les murs de son cagibi le ramenèrent à l'instant présent. Les étagères entourant son petit matelas tanguèrent dangereusement et certaines s'effoulèrent sur elles même le recouvrant d'une couche de poussière. Un peu aveuglé, Hor fixa with de grands yeux surpris la forme furibonde de Vernon engoncé dans l'encadrement de la petite porte. Le contraste entre l'étroitesse de l'espace et l'énorme stature de l'homme fit trembler violemment ceux qui se trouvaient à l'intérieur de lui.
On aurait dit un monstre énorme au visage porcin et Hor se sentit acculé, pareil à une petite souris sans défense. La vision fut trop forte et Hor ne put prévenir le changement qui opère. Son corps se crispa et lorsque sa vision se stabilisa, le petit garçon il éclata en sanglots violents, terrifié par l'homme qui continuait de lui crier des menaces. «Ah c'est toi! »Vernon vérifie immédiatement reconnu et jubila face à cette nouvelle proie. Il était le plus jeune et le plus geignard d'entre tous. «Tu as entendu Boy? Tu vas rester là dedans pour toujours! Seul comme le monstre que tu es! Personne ne t'aimeras jamais parce que tu es une anomalie! Un dégénéré! »

Le petit garçon, tremblant de tous ses membres, continua de sangloter violemment, terrifié, n'osant rien dire. La porte claqua et l'obscurité fut complète. Dans le noir, entouré d'objets et d'étagères cassés, Boy sentit l'air quitter ses poumons. Il suffoqua dans ses sanglots un moment, et s'évanouit. «Je te tiens… Tu vas bien…» Ses lèvres bougeaient et murmuraient pour lui, mais ce n'était pas sa voix. Hor reprit le contrôle et Boy retourna à l'intérieur, figé.

La journée continue sans qu'il n'en fasse partie. Hor avait entendu les Dursley débattre toute la journée de ce qu'il était passé. Dudley avait pleuré que tout était de sa faute et que maintenant tout le monde allait lui parlé du «garçon aux serpents». Aussi souvent qu'il pouvait Vernon passait devant la porte de son placard et donnait des coups dedans pour lui faire peur et l'empêcher de dormir. Lorsqu'il ne le frappait pas, Vernon se détendait en imaginant le petit garçon enfermé dans le noir, à l'étroit sans aucun divertissement ou espoir. De son point de vue, c'était un juste retour des choses pour tout ce que ce gamin anormal pourrait leur attirer comme ennui. Blesser un pauvre homme innocent en le projetant aller savoir avec quelle force contre l'un des vivariums jusqu'à à en briser la structure et discuter avec des serpents comme si ceux ci doivent lui répondre… Certes les animaux étaient à ses pieds visiblement obnubilé par lui, mais dans la panique générale personne doit vraiment cherché à comprendre leur apparente docilité avec le petit garçon debout et calme au milieu de cette cohue. Vernon et Pétunia n'avaient pas réussi à reconnaître celui qu'ils avaient à faire mais qui se faisait appeler Hor avait fini par se montrer. Mieux valait l'enfermer tant que c'était lui, il était le plus docile après tout. avait vraiment cherché à comprendre leur apparente docilité avec le petit garçon debout et calme au milieu de cette cohue. Vernon et Pétunia n'avaient pas réussi à reconnaître celui qu'ils avaient à faire mais qui se faisait appeler Hor avait fini par se montrer. Mieux valait l'enfermer tant que c'était lui, il était le plus docile après tout. avait vraiment cherché à comprendre leur apparente docilité avec le petit garçon debout et calme au milieu de cette cohue. Vernon et Pétunia n'avaient pas réussi à reconnaître celui qu'ils avaient à faire mais qui se faisait appeler Hor avait fini par se montrer. Mieux valait l'enfermer tant que c'était lui, il était le plus docile après tout.

Finalement le soir était tombé, et Hor, habitué à l'obscurité depuis longtemps avait réussi à remplacer les étagères dégageant suffisamment d'espace pour s'allonger sur sa paillasse. À l'intérieur c'était la cohue et ils se disputaient à tour de rôle la lumière. Hor avait eu le temps de débriefé avec Nathan de ce qu'il était passé mais personne n'avait reconnu celui qui était apparu ce qui inquiétait énormément le garçon qui se sentait de jour en jour dépassé par son quotidien. Le déni n'était plus une solution. Il allait bientôt avoir 11 ans et il se rendait bien compte que quelque chose de bizarre se passait avec lui. Sa «famille» était également là pour le lui rappeler au quotidien.

«Hanna…» Appela t'il doucement les yeux fixés sur les marches apparentes de l'escalier. Ses doigts malaxèrent plus solidement le petit tournevis pour faciliter la transition et la jeune fille ne tarda pas à l'envahir.

Hanna était vraiment la plus dégourdie, songea Hor en fouillant silencieusement dans les pancartes. Il trouva un paquet de gâteau déjà éventré et chipa plusieurs cookies en fixant le vide devant lui. Elle s'était éclipsée vite, peu désireuse de lutter contre Hor dont le ventre restait la première priorité, mais elle n'était pas bien loin consciente qu'à son signal elle devrait remettre en place le verrous qu'elle avait démonté pour leur permettre de se ré-approvisionné malgré l'interdiction formelle des Dursley. C'est elle qui entendit en première les chuchotements furieux provenant de l'étage supérieur.

Hor haussa un sourcil peu intéressé, mais l'empressement de Hanna le poussa à quitter la cuisine pour s'approcher de l'escalier. Les pressentiments de Hanna s'avèrent souvent précieux.

«… L'interner Vernon! Cet enfant a visiblement un gros problème… -Tu n'y penses pas Pétunia! Et si il faisait ces trucs là bas?! On serait affilié avec ce monstre et on nous poserait des questions! -Je ne peux plus le supporter Vernon, ça ne fait qu'empirer! D'abord ses amis imaginaires et maintenant ça! Il parle tout seul, il change d'humeur et de comportement sans prévenir! Il a une mauvaise influence sur Dudley je ne veux plus qu'ils soient en contact! -Des gens de son monde risquerait de venir nous le réclamer! Si il manifestait ses pouvoirs de dégénérés à l'hôpital nous serons tenus pour responsable! Et les frais Pétunia! Il nous couterait trop cher!
-Mais qu'ils l'emportent! Cet enfant est fou Vernon! -Ne t'inquiète pas Pétunia, j'en suis bien conscient mais je vais le mater ce démon. Il n'est pas dit que sa dégénérescence fera la loi chez moi! Qu'il soit un ou plusieurs, je les materai tous! »

Hanna réprima un frisson et réprimanda tout bas Hor qui continuait de grignoter son cookie, inconscient de l'urgence de la situation.

«Ils vont nous interner! Hor c'est horrible! »Chuchota hystériquement la jeune fille en précipitant le corps en sécurité dans le placard. Ses doigts concernaient autour du verrou, mais lâchèrent soudainement leur ouvrage pour s'emparer d'un nouveau biscuit. «Hor! »Mimèrent silencieusement ses lèvres occupées à manger. Le corps du garçon se faufila de nouveau dans la cuisine, malgré les réprimandes affolées de la jeune fille et Hor ouvrit la poubelle pour dégoter de quoi apaiser sa faim insatiable.

En co-conscience, les deux entités commencent à se chamailler quand un troisième manifesta sa présence, suppléant Hor et Hanna au second plan. «Il a parlé de pouvoirs. Qu'est ce que ça veut dire…? »

Les étincelles! S'écria une petite voix à l'intérieur de sa tête, et la nouvelle présence cilla, recevant de vieux souvenirs datant d'il y a longtemps et conservé par Boy. Il se voyait enfant faire apparaitre entre ses doigts de minuscules étincelles de couleurs, faire léviter les seaux d'eaux servant à laver le plancher, bien trop lourd pour ses bras d'enfants… Des flashs de coups de ceintures liés à ses souvenirs dispersèrent le tout dans un ensemble brumeux que Nathan s'empresse d'enfermer dans une boite loin de la conscience éveillée de Boy. «Je veux pas aller à l'hôpital! »S'écria Hanna en revenant au premier plan. «Mais on pourrait partir loin d'ici. »Commenta tranquillement Nathan en poser un regard envieux sur la porte d'entrée à l'autre bout du couloir.
«Sur un nul part où aller. »Marmonna Hor en réfléchissant sur les risques qu'il prendrait en dévorant ce sachet de madeleine.
«Est-ce qu'on est malade? »Demanda la petite voix de Boy.

Hor soupira, désœuvré.
" Silence. Je ne m'entend plus penser. »
Hor cilla, il se balança un instant sur lui même et supporta sans broncher la sensation de l'élastique tendu dans son cerveau se désir et claquer sur lui même, permettant à son esprit de revenir au premier plan, conscient et seul.
Il avait beaucoup de choix à penser que c'était certain. Ce serpent parlant, cette absence qu'il avait eu au zoo que personne ne voulait admettre ou dont personne n'avait le moindre souvenir, cette histoire de pouvoir et d'autres mondes dans la bouche de Vernon qui bannissait en temps normal toute allusion à ce qui sortait de l'ordinaire. Ce qui l'inquiétait pour l'instant en priorité, c'était cette menace que Vernon avait émis à son encontre. Hor sentait que dans les jours à venir, il ne devrait en aucun cas baisser sa garde. Quitte à laisser sa place à plus fort que lui physiquement. Au loin, Nathan approuve son idée.

La lune était haute désormais et Hor regagna son placard. Peu serein mais suffisamment détaché pour ne pas lutter contre la fatigue. Toutes ces voix, tous ces changements l'épuisaient. Cette journée, pas si identique à toutes les autres, mais pourtant le prémisse qu'une suite sans fin de péripéties qu'Hor n'était pas certain de vouloir vivre.


Merci d'avoir lue.

Je vous encourage chaudement à me laisser un petit mot pour me dire ce que vous en pensez.

À très vite!