"Je ne suis pas sûre d'avoir raison, mais bon, c'est le principe même d'une théorie après tout. Souffla Mei en sortant son téléphone pour s'appuyer des documents pris en photos, alors voici le témoignage de la personne que je suis venue voir aujourd'hui. À côté, voici le plan de la maison avec une croix rouge à l'endroit où le corps a été retrouvé.

Quelque chose ne vous dérange pas ?

Me. Yagami prit le téléphone de Mei en main et balaya de gauche à droite pour regarder attentivement les deux photos.

- Pouvez-vous être plus précise ?

- En réalité, l'angle que donne la fenêtre de la cuisine sur le salon peut nous faire penser que quelqu'un avait pu la tuer. La fenêtre était légèrement entrouverte, donc quelqu'un à très bien pu entrer et maquiller le meurtre en un suicide.

- Intéressant... je vois. Mais le seul problème est le côté où la balle a été tirée.

- J'allais y venir ! Coupa Mei, Kirae devait sûrement aller dans sa chambre pour monter se coucher puisqu'il était aux alentours de minuit. Donc l'agresseur a dû agir à ce moment là. Expliqua la détective au chef Yagami.

Sa théorie expliquée semblait beaucoup plus plausible qu'un simple suicide rempli de 'mais' dans le rapport. "[...]un suicide a été commis, mais nous ne pouvons pas dire que quelqu'un n'est pas venu effrayer la jeune fille.".

- C'est... effectivement plus probable. Vous pensez pouvoir enquêter avec si peu de preuves ? Surtout que les meubles ont été bougés...

- Comment ça 'vous'? Vous n'avez pas proposé de travailler avec moi ? S'enquit Mei en le regardant de manière sceptique.

- Si, c'est vrai. Donc vous acceptez notre aide ?

La fille hocha de la tête sans réfléchir plus longtemps.

- J'ai grandement besoin d'aide dans cette enquête, seule je n'y arriverai pas.

Me. Yagami tendit sa main à la détective avec un léger sourire étirant ses lèvres fines.

- Merci, au plaisir de travailler avec vous Mlle Osuri. "

Les deux nouveaux équipiers se serrèrent la main avec un sourire de, soulagement pour l'un, et de joie pour l'autre.

Ainsi allait commencer une enquête qui sera probablement, non, sûrement beaucoup médiatisée.

Car non, Kirae Shikumura ne s'est pas suicidée: elle a été tuée.

Une semaine c'était écoulé depuis le début de l'affaire, nous étions le 23 Avril 2002, au QG de la petite équipe de cinq personnes.

L'équipe était dirigée par Soichiro Yagami, le père d'un élève surdoué et apparemment très intelligent (que Mei aurait envie de rencontrer, mais ce n'est pas le moment), suivi ensuite de Hideki Ide, sûrement l'un des plus sérieux, Kanzô Mogi, le flic 'sympa' et cool ainsi que Tôta Matsuda, le policier un peu benêt mais mignon. Surtout lorsqu'il rougit.

La cinquième personne n'était nulle autre que Mei Osuri, la détective de l'affaire.

Ce matin là, Mei était bien décidée à montrer ces nouvelles preuves qu'elle avait obtenu d'un autre témoignage. En effet, quelqu'un d'autre avait, apparemment, vu cet homme, le soir du lundi au mardi 16 Avril.

Il était 15:17 précisément lorsqu'elle arriva au QG, le rapport du témoignage soigneusement rangé dans son sac entre deux livres utilisés exprès pour.

"Oh, salut Mei ! S'écria Tôta de la porte d'entrée.

Chaque jours, il venait l'attendre avant qu'elle n'arrive, et Mei trouvait tout de même ça touchant qu'un policier tel que lui n'avait pas de dent contre les détectives. Apparemment, ils ne s'appréciaient pas trop, mais entre Tôta et Mei, le courant passait bien.

- Salut Matsu', - le surnom qu'elle donnait à Tôta-, ça va ?

- Super bien ! Et toi ? Tu as trouvé quelque chose ? Lui demanda le brun aux cheveux mi-long.

- Ouep'! Allons en parler en haut, ça sera mieux."

Tôta répondit positivement et suivi la plus jeune de ce groupe vers la pièce utilisée par la cellule d'enquête pour l'affaire 'Suicide' de Kirae Shikumura.

Sur le chemin, Mei pensa un peu au discours qu'elle allait tenir. Elle allait encore devoir exposer ses théories, celles qui se formaient dans son esprit depuis son départ de la maison de cette personne.

La montée du petit groupe jusqu'au QG se fit dans un silence. Mei réfléchissait, Tôta se demandait ce que le témoin avait lâché comme bombe. Peut-être que cette bombe allait complétement exploser la théorie du suicide ou même du meurtre ? À voir.

Mei ferma son poing et toqua à la porte de la pièce dans laquelle était enfermé l'autre groupe depuis sûrement des heures.

"Entrez." indiqua la voix de Soichiro Yagami à travers la porte.

Mei et Tôta s'exécutèrent et, comme le gentleman qu'il est, Tôta ouvrit la porte à la détective puis la referma derrière eux lorsque le duo fut rentré.

"Alors Mei, est-ce que ce témoignage aidera l'enquête à avancer de votre point de vu ? S'enquit Hideki Ide, le policier sans sourcils.

La détective s'avança vers la table centrale à la pièce sur laquelle étaient posés deux ordinateurs portables ainsi que le rapport de police. Elle y déposa donc son sac pour en sortir le rapport du témoignage et le poser sur la table avec un sourire tout excitée.

- Voici le rapport. Je vais vous le lire. "

Elle prit le papier en main et s'éclaircit la voix avant de se mettre à le lire.

« Il devait être 23:50 lorsque j'ai vu un homme étrange passer devant ma fenêtre. Je regardais la télé et comme pour tout le monde, je pense, mon esprit a dû divaguer. L'homme avait un long manteau cachait son corps, un chapeau et un masque son visage. Il avait aussi les mains dans les poches, donc on ne voyait pas sa peau. Je me suis dit que c'était peut-être à cause de la fraîcheur du soir mais c'est un peu extrême d'aller jusqu'à se couvrir de cette manière.

Ensuite l'homme est allé jusqu'au bout de la rue et je n'ai pas pu le suivre du regard. Peu de temps après, j'ai entendu le coup de feu. »

Les policiers se regardèrent, répétant certains bouts du témoignages pendant que Mei s'asseyait au bureau - qui était une table - à côté de l'un des ordinateurs.

"Ça nous donne déjà de nouveaux indices, murmura le policier Kanzô Mogi, on connaît maintenant l'heure à laquelle l'homme est passé.

- Mais pourquoi Ikeda Mori ne nous l'a pas donné ? Questionna Hideki Ide, assis à l'opposé de Mei.

- Sûrement parce qu'il ne regardait pas l'heure à ce moment là, Souffla le chef Yagami, m'enfin bon, maintenant nous en sommes sûr: cet homme a un lien avec ce 'suicide'. "