Ce texte répond à l'idée de prompt proposée sur la Bibliothèque de Fictions : écrire sur un film ou série mettant en scène une vraie personne historique (par Marina Ka-Fai).
George V avait prévenu son fils Albert que son frère ferait sombrer la Grande-Bretagne à sa perte et qu'il laisserait l'Allemagne nazie allait mener au désastre non seulement lui-même, mais aussi sa famille et son pays. Que Edward allait laisser l'Europe continentale aux mains de l'Allemagne nazie et de la Russie communiste. Le roi avait expliqué à son fils cadet l'importance de la radiodiffusion dans la monarchie moderne, car Albert bégayait depuis sa tendre enfance. Toutefois le roi ignorait que c'était à cause de l'intimidation que son fils aîné inspirait à son cadet. En effet Edward avait toujours fait en sorte que son jeune frère reçoive les brimades à sa place. Le roi George V exigea donc de son cadet qu'il apprenne à maîtriser son élocution en s'entraînant sur ses vieux discours. Albert, soutenu alors par sa femme, avait été voir un orthophoniste, Lionel Logue.
L'orthophoniste avait essayé de voir d'où venait ce blocage. Il avait fini par comprendre que c'était à cause de ce pouvoir qu'avait eu Edward sur son jeune frère. Peu à peu et avec beaucoup d'efforts, Albert s'était amélioré. Il arrivait de plus en plus à parler sans bégayer.
Malheureusement entre temps son père était mort et son frère était monté sur le trône. Toutefois ce ne fut que de courte durée, car Edward voulant épouser une femme divorcée, il avait donc dû abdiquer pour cela. Albert, qui ne devait normalement pas devenir roi, se trouvait donc obligé de monter sur le trône. Ses bégaiements étaient donc revenus de plus bel. Toutefois Logue ne lâchait pas la faire, malgré toutes les fois où Albert le repoussait, l'australien restait toujours présent et disponible, ils finirent même par devenir ami.
En septembre 1939, le roi George VI dû prononcer un allocution radiophonique annonçant l'entrée en guerre de la Grande-Bretagne contre l'Allemagne. Le monarque qui avait fait beaucoup de progrès était toutefois pétrifié à l'idée que des millions d'auditeurs en Grande-Bretagne et à travers l'Empire allaient l'écouter. Cependant il pu compter sur la présence et le soutien de son nouvel ami et conseiller. Logue, bien que présent pour aider son roi, savait se faire discret et aussi invisible que possible. Ce fut avec un immense courage et une bonne maîtrise, que le roi réussit à prononcer son discours. Lionel lui sourit et le félicita, il était extrêmement fier des progrès de son patient.
Après avoir salué la foule de londoniens rassemblés aux grilles du palais de Buckingham depuis le balcon, la famille royale revint à l'intérieur et Albert regarda son ami :
-Restez dîner avec nous ce soir, c'est grâce à vous que je m'en suis si bien sorti.
-Non, cette réussite vous ne la devez qu'à vous-même. Vous avez été fantastique Bertie, vous serez un excellent roi respecté de tous, j'en suis persuadé.
Elizabeth sourit à l'orthophoniste :
-Restez, ça nous ferait vraiment plaisir. Vous nous avez été d'une grande aide. Et malgré le caractère de cochon de mon mari, vous avez tenu bon.
-Très bien, j'accepte votre invitation avec plaisir.
-Bien, alors soyez de retour avec votre famille dans deux heures d'accord ?
-Parfait, merci beaucoup et encore bravo Bertie.
L'australien partit en souriant, il avait vu dès sa première rencontre avec Albert que ce dernier y arriverait. Lionel savait d'expérience qu'une fois le blocage passé, le patient avait déjà vaincu le plus gros problème. Il était heureux d'avoir aider Albert à surmonter ce traumatisme de jeunesse, car le brun était un homme bien et avait toutes les valeurs d'un excellent roi.
Lionel fut présent auprès d'Albert lors de tous ses discours durant la guerre. Chaque fois il était plus un soutien moral car George VI arrivait de mieux en mieux à parler sans bégayer. Il avait retrouvé la confiance en lui et était un très bon roi. Cette amitié entre les deux hommes perdura pour le reste de leurs vies.
Fin.