Chapitre trois : Où James reprend pied avec la réalité

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Éva Dubois, remarqua James, avait du mal à rester en place. Ils étaient actuellement en cours de Sortilèges à écouter le professeur Flitwick, et elle était assise deux rangées devant lui, avec ses amis Christine et Kieran. La façon dont elle ne cessait de bouger une partie ou une autre de son corps, même de manière infime, l'empêchait de se concentrer.

Elle avait d'abord écarté ses cheveux de ses yeux. Elle se les était fait couper pendant les vacances de Noël et il n'était pas sûr d'aimer sa nouvelle coupe. Quand ses cheveux étaient plus longs, ils faisaient plus de boucles et ils reflétaient mieux la lumière.

Ensuite, elle s'était mise à taper gentiment le sol avec son pied. Et puis, alors que ses pieds étaient étendus devant elle, elle les avait soudain rétractés en arrière, chevilles croisées. Puis ses jambes avaient commencé un balancier, sans laisser le bout de ses chaussures noires toucher le sol, de manière à ne pas faire de bruit. Après ça, elle s'était penchée pour prendre des notes. Ensuite, elle s'était reculée sur sa chaise pour s'étirer légèrement les bras en avant.

En sentant le coude pointu de Fred s'enfoncer méchamment dans ses côtes, James, pris de surprise, fit un bond en arrière.

- Punaise, pourquoi t'as fait ça ?! siffla James en se massant les côtes.

Par Godric, certains des coups qu'il avait reçus de la part de certains Serpentard sur le terrain de Quidditch avaient été plus doux que ça !

- Range tes yeux à l'intérieur de leurs orbites, chuchota Fred presque sans remuer les lèvres.

- Ce qu'il veut dire, expliqua Christopher sans cesser de prendre des notes sur son parchemin, c'est que Flitwick ne va pas tarder à se rendre compte que tu passes ton temps à fixer Éva au lieu de suivre son cours.

James sentit une vague d'indignation justifiée prendre possession de lui.

- Mais je le suis, son cours !

Fred ricana, montrant à quel point il ne croyait pas un mot de ce qu'avait dit James.

- Tu suis le cours d'Éva Dubois, tu veux dire.

- Flitwick était en train de parler des façons de contrôler le flux d'eau du sort aguamenti, se défendit James, entêté.

Et tac. Ses amis allaient enfin pouvoir le croire.

Christopher lui sourit d'un air entendu.

- Il a arrêté de parler de ça il y a cinq minutes.

James ouvrit la bouche pour protester, mais, pour une fois, il ne trouva rien à répliquer. Fred lui offrit un énorme sourire tandis qu'il tapotait son bureau avec sa plume. Alors que le professeur Flitwick regardait dans leur direction, Christopher tenta de dissimuler son propre sourire dans un faux bâillement.

- Vous avez une question, Mr Potter ? lui demanda Flitwick en l'observant depuis son perchoir de gros livres à l'autre bout de la salle.

- Non, monsieur, fit-il, en prenant son air le plus innocent.

Cela sembla fonctionner, car le professeur Flitwick continua :

- Bien, si tout le monde veut bien être attentif à ma démonstration... c'est très important.

Mais James avait déjà l'esprit ailleurs.

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Il ne se rendit compte qu'il s'était endormi qu'au moment où il sentit quelqu'un lui tapoter l'épaule. Ouvrant les paupières, il posa un regard trouble sur la salle commune de Gryffondor. Fred l'avait apparemment laissé pour terminer son devoir de son côté, car son sac à dos et ses affaires avaient disparu. Il vit une tache de bave sur son propre devoir à l'endroit où son visage s'était appuyé.

Puis, ses yeux se posèrent sur la personne qui l'avait réveillé, et il dut se retenir de sursauter dans son fauteuil. Richard et Gareth Dubois, les jeunes frères jumeaux d'Éva, se tenaient en face de lui, la même expression sérieuse sur la figure. Après tout ce qu'il s'était passé entre lui et les Dubois, récemment, eh bien... Il va sans dire que James était maintenant un peu sur ses gardes face aux membres de cette famille.

- Oui ? demanda-t-il, la voix encore un peu ensommeillée.

Richard et Gareth se lancèrent un coup d'œil, puis Gareth lui dit avec sérieux :

- On a bien réfléchi pendant les vacances de Noël, et on accepte.

James continua de les fixer.

- Vous acceptez quoi ? leur demanda-t-il, avec l'impression d'avoir loupé une information vitale qu'ils s'attendaient clairement à ce qu'il comprenne.

Il ne voulait pas les décevoir, mais il n'avait aucune idée de ce dont ils parlaient.

- Éva, expliqua Gareth.

Donc... Ils acceptaient... quelque chose en rapport avec Éva... Bizarre. Et un peu énigmatique. Et puis, tout à coup, cela fit tilt dans l'esprit de James.

- Vous... Vous parlez de..., s'interrompit-il, peu certain de comment poursuivre.

- On sait que tu en pinces pour notre sœur, l'informa Richard, toujours aussi direct.

James se frotta le front avec le pouce, avant de passer une main lasse dans ses cheveux déjà emmêlés, comme à leur habitude. Un mal de tête pointait le bout de son nez, il en était sûr.

- Qui vous a dit que j'en pinçais pour Éva ? leur demanda James, un peu renfrogné.

Bien. Cela leur ferait peut-être comprendre qu'il fallait le laisser tranquille avec Éva Dubois.

- Donc tu l'admets ? fit Gareth avec enthousiasme, ses yeux bruns s'illuminant de joie.

- Non, répliqua sèchement James. Je vous demande juste de me dire qui est l'idiot qui encourage cette fichue rumeur.

- Tristan nous a raconté l'épisode du gui, expliqua Gareth en gigotant un peu à l'évocation de ce souvenir. Et puis Fred nous a dit que tu avais fait une scène parce que tu as des sentiments pour Éva et que tu ne voulais pas qu'elle embrasse Al.

- C'est un peu étrange, en effet, ajouta Richard en y repensant. Tu es jaloux ?

- Qu-Quoi ?!

James faillit s'étrangler sans raison. Jaloux de son petit frère ? Al était génial, vraiment, un frère épatant, mais il n'était pas jaloux de lui de quelque manière que ce soit ! Jaloux ? D'où est-ce qu'ils sortaient ces bêtises ?!

Les jumeaux échangèrent un regard. James se demanda vaguement si, lorsqu'ils faisaient cela, ils arrivaient à communiquer. Pas de la Légilimancie ― après tout, en tant que quatrième année, ils étaient trop jeunes pour en être capables. Mais peut-être que, parce qu'ils étaient jumeaux, ils savaient déceler des choses dans les expressions et dans les yeux de l'autre que des personnes extérieures ne voyaient pas ?

- Ne t'inquiète pas, lui dit Richard, tentant apparemment de le rassurer. Éva n'a absolument rien remarqué. Elle ne s'en rendra compte que quand tu le voudras.

Ce qui n'arrivera jamais, pensa James, étant donné qu'il n'avait aucun sentiment pour elle. Par Godric Gryffondor ! Qu'est-ce qu'il devait faire pour qu'au moins une personne le croie dans le château ?

- Il est possible qu'elle fasse une crise de panique, songea Gareth. Je veux dire... Ça fait des années qu'elle ne t'apprécie pas. Même si maman pense qu'elle est secrètement ravie de t'avoir comme concurrent.

Eh bien... Voilà qui était... intéressant.

- D'accord, fit James, faute d'avoir quelque chose de mieux à dire.

Sa vie était devenue affreusement gênante depuis décembre. Il ne souhaitait qu'une chose : qu'elle redevienne normale. Une vie où ses cousins ne mentionnaient pas Éva Dubois à chaque fois qu'ils le voyaient, une vie où Fred s'occupait un peu plus de ses oignons, une vie où sa mère ne lui envoyait pas des lettres embarrassantes avec des questions sur la rumeur qu'elle avait entendue dans la famille.

- Elle n'est pas si mal, dit Richard. Elle est têtue, elle a la critique facile, et elle n'est pas très sociable, mais elle est drôle et fidèle, notamment à Gryffondor, et elle est douée en Quidditch.

James ne pouvait pas vraiment les contredire là-dessus. En ce qui le concernait, tout ce que Richard avait dit était vrai. Dubois était douée en Quidditch ― simplement pas autant que lui, évidemment.

- Vous avez oublié qu'elle s'appelle Madame Je-sais-tout, sourit James d'un air satisfait.

- Seulement avec toi, l'informa Richard.

Cette nouvelle information répandit la surprise dans l'esprit de James.

- Ah bon ?

Richard et Gareth acquiescèrent.

- Dites-moi sincèrement..., débuta James alors qu'il ne pouvait plus penser à rien d'autre pour dissiper leurs idées préconçues sur ses sentiments.

- Tout ce que tu voudras, répondit Richard d'un ton neutre.

James sentit un petit sourire le titiller en pensant momentanément à demander à Richard ce qu'il ressentait pour Lily, simplement pour rendre au jeune garçon la monnaie de sa pièce. Mais, au lieu de cela, il dit :

- Pourquoi est-ce que vous insistez tous pour dire que j'ai des sentiments pour votre sœur ?

- Je n'ai pas besoin de lunettes, tu sais, répondit Gareth en levant les yeux au ciel.

James n'était pas vraiment sûr de ce que cela voulait dire.

- Écoute, continua Richard d'une voix ferme. Tu es quelqu'un de bien, et notre Éva pourrait tomber sur bien pire.

- Et en plus, ajouta Gareth après un regard entendu échangé avec son jumeau, on a vu la manière dont tu la regardes quand tu oublies que tu es censé ne pas l'apprécier.

James ne trouva rien à répondre à cela. C'était une situation qui se répétait beaucoup, ces temps-ci. Il n'aimait pas tellement ça.

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C'est ridicule, pensa James. Si Fred n'avait pas lancé ce fichu pari à Al, rien de tout ceci ne se serait passé. Des semaines plus tard, James n'arrivait pas complètement à chasser Éva de son esprit. C'était exaspérant, vraiment. Les paroles de Richard, elles, ne cessaient de revenir : « Tu es jaloux ? ».

Était-il donc jaloux ? Jaloux qu'Al ait donné son premier baiser à Éva ? Que son frère ait eu l'opportunité de l'embrasser tout court ? James sentit d'étranges fourmis dans sa main, et il relâcha le poing qu'il avait fermement et inconsciemment serré. La sensation de ses doigts lui revint alors qu'il les agita légèrement.

Éva Dubois était en train de lui dire quelque chose, et, à en juger par son sourcil haussé et par l'inclinaison de sa bouche, ce n'était pas quelque chose de plaisant. Il resta là à la fixer, perdu dans un tourbillon de pensées inexplicables, oubliant complètement qu'il était à son entraînement de Quidditch.

Avec une rapidité perfectionnée grâce au Quidditch, elle leva une main et claqua bruyamment ses doigts devant lui.

- Potter ! Est-ce que Fred t'a encore envoyé un sortilège de confusion par mégarde ?

Elle inspectait sa figure avec méfiance, comme si elle était à la recherche d'un sortilège. Ses yeux étaient bleu vif et très expressifs. Dans la lueur ou l'éclair qu'on pouvait y discerner, il était possible d'y voir un grand nombre d'émotions. À cet instant précis, elle était en colère, mais confuse, également.

- Potter ! fit-elle en claquant de nouveau des doigts, ce qui secoua James et le fit sortir de ses rêveries.

- Hein ? répondit-il, l'air pas très intelligent.

Éva leva les yeux au ciel.

- Sois attentif, bon sang ! Notre dernier match est dans une semaine. Il faut rester concentrés. Tu ne peux pas te comporter comme ça sur le terrain.

- Tu n'es pas ma capitaine, fit-il, tout à coup sur la défensive. Arrête de me donner des ordres.

- Je ne te donne pas d'ordres ; tu avais l'air d'avoir reçu un sortilège de confusion particulièrement corsé. Je voulais juste m'assurer que tu étais capable de voler.

- C'est gentil de t'en inquiéter, répliqua James sèchement, mais tout va bien.

Elle leva les yeux au ciel en enfourchant son balai. Elle poussa fort sur le sol et James la regarda monter telle une flèche.

- James, tu viens ou pas ? lui demanda Tristan en passant près de lui sur son balai.

- J'arrive ! cria-t-il à l'intention du dos de Tristan.

Assis sur son propre balai, James rejoignit le reste de l'équipe dans les airs. Les poursuiveurs pratiquèrent des figures pendant un temps, se concentrant sur leur précision et leur force. James était prêt à s'entraîner à éviter les Cognards tout en s'immisçant et se retirant de la formation des poursuiveurs tandis que ces derniers travaillaient leurs passes.

Mais alors qu'Éva plongeait en piqué, ses cheveux se mirent à voleter derrière elle, et elle sourit de toutes ses dents au vent qui lui battait le visage. Elle tournoya dans une spirale, puis changea de direction. Elle riait et ses yeux s'étaient enflammés d'enthousiasme.

Elle était à couper le souffle. James fut sous le choc. Plus que sous le choc. Vraiment.

Il avait un faible pour Éva Dubois.

Il avait un faible pour Éva Dubois !

Choqué, il en oublia de piloter son propre balai et faillit se prendre l'un des anneaux dorés des buts.

- Potter ! aboya O'Mara avec colère. Qu'est-ce que tu fous ? Secoue-toi un peu, ou sors de mon terrain !

James ignora O'Mara et accéléra en direction du Vif d'or, qu'il venait d'apercevoir planer près du sol. L'air frais lui fouettait le visage, dont la peau était soudain très chaude. C'était agréable.

Merde, alors !

. . .

- Tu avais raison.

Fred releva les yeux de son château de cartes de chocogrenouilles.

- Évidemment. À quel propos ?

James déglutit avec difficulté et força son nom à sortir de ses lèvres.

- Éva Dubois.

Christopher sourit en entendant la nouvelle, et Fred rayonnait véritablement.

- J'arrive pas à croire qu'il s'en soit déjà rendu compte ! jubila Fred.

- Je pensais que ça prendrait plus de temps, en convint Christopher. Il est dans le déni depuis le début.

- Merci, vous êtes des potes géniaux, leur dit James, sarcastique.

Il se jeta sur son lit à baldaquin avec un long soupir.

- Et donc, tu vas l'inviter à aller à Pré-au-Lard ?

James se releva brusquement en position assise et fixa son cousin, incrédule.

- Inviter Éva Dubois à aller à Pré-au-Lard ? T'es malade ?!

- Pas que je sache, pourquoi ?

James fit une grimace.

- Elle me déteste ! Elle préférerait probablement y aller avec le capitaine de l'équipe de Serpentard !

- Nan, je crois pas, répondit Fred sans hésiter. Warrington a des allures de troll.

Quand il comprit que c'est tout ce que Fred dirait, James se tourna vers Christopher pour plus d'informations. En réponse, celui-ci haussa les épaules.

- Je ne crois pas qu'elle te déteste. Quand je lui parle en cours de Botanique, elle ne parle pas beaucoup de toi. Je veux dire, elle m'a bien dit que tu étais un crétin, une fois, mais elle a aussi dit que tu étais doué.

Eh bien, c'était déjà ça.

Il aurait dû le voir venir. Vraiment. Tous les signes étaient là : l'attirance physique, le besoin de l'énerver pour voir ses yeux s'embraser, son admiration pour ses compétences en Quidditch, pour sa détermination et sa volonté. Par Godric, comment il avait fait pour ne pas le voir ? Cela avait toujours été facile pour lui de lire les signes pour les autres ; comment est-ce qu'il avait pu les louper pour lui-même ? C'était pathétique.

- Donc... Tu vas faire quoi ? le poussa Christopher à sortir de sa rêverie.

James y songea un instant. C'était une question à laquelle il réfléchissait depuis que ses sentiments pour Éva Dubois avaient surgi il y a quelques heures.

- Aucune idée, décida-t-il dans un haussement d'épaules. Mais... J'ai besoin de temps pour m'y faire. Bordel... Éva Dubois...

Il passa une main dans ses cheveux, tirant dessus avec frustration.

- J'aurais jamais pensé que ça arriverait, commenta Fred avec légèreté.

Une pensée apparut à James, et il se dirigea soudain vers la porte, résolu à suivre son plan.

- Tu vas où ? lui demanda Christopher en dissimulant à peine un sourire.

- Me disputer avec Dubois, répliqua James avant d'ouvrir la porte d'un geste vigoureux.

Ce faisant, Al, Richard et Gareth s'écroulèrent dans l'encadrement de la porte, sens dessus dessous. Apparemment, ils s'étaient postés derrière la porte afin d'écouter tout ce qui s'était dit dans le dortoir des garçons de sixième année.

- Achetez-vous au moins une paire d'Oreilles à Rallonge, leur dit James en évitant les trois garçons, qui tentaient de se séparer et de se relever avec difficulté. Vos talents d'espionnage sont une honte.

- Ne faites pas attention à lui, entendit-il Fred dire alors qu'il descendait déjà l'escalier. Il vient de découvrir ses sentiments pour Éva.

Depuis le palier de l'escalier, James aperçut Éva assise avec sa meilleure amie, Christine, à une table circulaire dans un coin éloigné de la salle commune. Elle riait à quelque chose que lui racontait Christine. Elle semblait véritablement heureuse et insouciante. Il ne put s'empêcher de remarquer qu'elle était très jolie quand elle riait. Il aimerait qu'elle puisse rire de cette manière à quelque chose qu'il lui dirait.

- Dubois ! fit-il bruyamment en s'approchant rapidement.

Elle releva les yeux de son livre et du parchemin étalés devant elle et l'observa avec un regard légèrement curieux.

- Quoi ?

- Tu devrais discuter avec O'Mara pour lui dire qu'il faudrait qu'on s'entraîne un peu plus avant la finale.

- Je suis d'accord, dit-elle immédiatement. On devrait s'entraîner tous les jours et travailler un peu plus notre endurance, mais je ne suis pas capitaine. Pas encore. Quand je le serai, je ferai en sorte que cela change, ajouta-t-elle, une lueur pétillante dans l'œil.

- C'est ce qu'on verra, lui répondit-il, ses lèvres se relevant en un sourire suffisant.

Il n'arrivait pas à s'en empêcher. Il prenait toujours cet air quand il voulait lancer une dispute.

- Il faut vraiment que tu apprennes à serrer tes coudes quand tu portes le Souafle sous le bras. Au dernier match, les poursuiveurs de Poufsouffle te l'ont fauché deux fois.

Les yeux d'Éva s'embrasèrent dans une flamme bleu glacial. Les entrailles de James se serrèrent avec enthousiasme à cette vue et un frisson de satisfaction le parcourut. Il adorait ça. Par Godric, qu'est-ce que ses yeux expressifs étaient merveilleux. Elle avait tellement de... de cran !

- C'est ça, et aujourd'hui, quand tu t'es presque pris les buts en pleine tête, c'était parfaitement exécuté ! répliqua-t-elle, le sarcasme s'immisçant dans sa voix.

Il sentit ses oreilles flamber. Foutus gènes Weasley. Bon, ça n'avait pas été la plus belle démonstration de ses capacités de Quidditch. Sur la défensive, il croisa les bras sur sa poitrine.

- James, est-ce que tu voulais quelque chose ? lui demanda Christine en prenant la parole pour la première fois, ses yeux firent brièvement un aller-retour curieux entre lui et Éva. C'est simplement qu'on essaie de réviser pour l'examen de Potions.

James haussa les épaules.

- Parles-en à O'Mara, Dubois, OK ? Il n'y a que toi qu'il écoute un tant soit peu.

En repensant à la raison pour laquelle O'Mara écoutait Éva, James serra la mâchoire. O'Mara de merde.

- C'est bon, je lui parlerai, répondit Dubois sans insister. C'est tout ?

- Oui, fit-il avant de s'éloigner.

Ne souhaitant pas se retrouver face à ses amis et aux membres de sa famille tout de suite, il prit la direction de la porte de la salle commune. En réalité, il avait grand besoin de prendre son balai et de faire une longue séance de vol anti-stress.

Punaise. Il craquait pour Éva Dubois... Par Merlin, qu'allait-il bien pouvoir faire ?

Fin... (Ou début, comme vous voulez)


NOTE

Bonjour !

C'est la fin de cette mini-fic traduite. Pour ceux qui ne connaissent pas la suite, vous pouvez aller faire un tour (sur mon profil) sur l'histoire Que le meilleur gagne, traduction de la longue histoire de PenguinBuddy, intitulée Game On en anglais. Elle commence un peu plus tard dans le temps et nous suivons le point de vue de la fameuse Éva pendant 30 chapitres.

Et ce n'est pas fini ! L'autrice a écrit d'autres petits morceaux de l'histoire d'Éva et de James, parfois sur eux et parfois sur d'autres personnages, et leur traduction sera faite !

Un énorme merci à Marie Lapiz, pour sa grande aide de correction de ces chapitres et les conversations qui en découlent ! :)

Sur ces mots, je vous souhaite un très bon week-end,

-DNP