Je ne possède aucun des personnages de la série.
Il ne fait pas bon de se remettre à regarder de vieilles séries qui passent à la télé, surtout quand elles font parties des coups de cœur de votre jeunesse... Et surtout si elle parle de relation fraternelle et paternelle fortes...
ll n'est jamais bon de prendre le risque de monter deux opérations trop semblables, mais parfois, il y a des raisons qu'on ne peut pas ignorer... si elles sont vraies...
Alors cette fic c'est la première que j'ai écrite en fait, elle se passe plutôt vers le début de la saison 1, je dirais quelque part après l'épisode 7
En espérant que cela vous plaise
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)
LE PIEGE SE REFERME
Chapitre 7
Dominic était assis sur une inconfortable chaise en plastique à côté du lit dans lequel était étendu Stringfellow. Il observait à la fois sa peau trop blanche, mais aussi les machines qui contrôlaient son rythme cardiaque et le goutte à goutte de ses perfusions. En faisant attention à ses intraveineuse, il avait prit sa main et son pouce caressait doucement le dos de celle-ci. Il aurait bien aimé faire plus, le prendre dans ses bras, le bercer comme quand il avait dix ans et qu'il n'allait pas bien, mais il ne pouvait pas le faire… Il n'osait même pas trop serrer ses doigts, tellement il semblait en sursis. Il était terrifié, terrifié à l'idée qu'un simple mouvement un peu brusque puisse lui être fatal. Il faisait si vulnérable, si faible et la canule nasale qui lui apportait de l'oxygène prouvait que c'était vraiment le cas. Il avait perdu trop de sang et même la transfusion qu'il avait pu lui faire pour le faire tenir un peu n'avait pas été suffisante lorsque sa plaie s'était remise à saigner dans le transport. Dominic avait bien cru le perdre… le perdre sans pouvoir le tenir dans ses bras, obligé qu'il était de piloter, mais Stringfellow avait tenu bon jusqu'au bout… presque jusqu'au bout... Son cœur avait cédé quand les médecins l'avaient pris en charge, terrorisant le vieux pilote, mais il était reparti et cela faisait trois jours que Dominic refusait de quitter son chevet. Il ne pouvait pas le laisser seul… C'était son gamin dans ce lit, son gamin qu'on avait manipulé, son gamin qui lui avait sauvé la vie au détriment de la sienne… Il ne pouvait pas le laisser seul et les soignants l'avaient laissé faire, touché par sa détresse tout autant que par la tendresse dont il gratifiait son fils adoptif. Un fils dont il s'autorisa à serrer un peu plus fort les doigts tout en sanglotant.
- Allez String… Tu es solide. Ne fais pas ça… Pas pour moi… Mon petit, qu'est-ce que je deviendrais sans toi ?
Il baissa la tête pour cacher ses émotions et sursauta lorsqu'une voix faible lui répondit.
- Tu t'ennuierais… et tu finirais… de prendre de l'embonpoint ?
Dominic sursauta pendant que les doigts de Stringfellow se resserraient autour des siens.
- String ! Oh merci mon dieu, tu es vivant !
- Laisse Dieu où il est, marmonna le jeune homme en s'accrochant plus fort à ses doigts.
- Tu as mal ? S'inquiéta Dominic.
Le jeune homme ne dit rien et son ami fit mine de se relever.
- Je vais te trouver une infirmière.
- Non, reste s'il te plait… Tu sais les hôpitaux…
- Oui, je sais, mais je suis là String. Ça fait cinq jour que tu luttes et…
- Ne me laisse pas…
Sa voix était faible, à peine audible, mais Dominic sentait bien sa détresse et sa peur, mais c'était normal. Il devait être encore confus, alors il lui sourit et tenta de le rassurer.
- Ne t'en fais pas, mon petit. Tout va bien maintenant…
- Alors reste…
- D'accord. Ne t'en fais.
Stringfellow lui sourit et Dominic se remit à caresser doucement le dos de sa main avec son pouce.
- Tant que tu seras cloué sur ce lit, le plus loin que j'irais ce sera dans un endroit où tu ne peux pas aller pour moi.
Le jeune homme laissa échapper un léger rire qui lui déclencha une vague de douleur.
- Ne me fais pas rire…
- Mais c'est vrai !
Stringfellow lui sourit et ferma les yeux quelques secondes avant de les rouvrir. De l'inquiétude se lisait sur son visage.
- Je me suis évanoui en pilotant ?
- Ah, ça m'a forcé à faire quelques acrobaties dont tu aurais été incapable.
- Airwolf ?
- En sécurité. Je t'ai déposé devant la porte des urgences avec Anita et après j'ai remis le bébé en sécurité. Si tu avais vu la tête des urgentistes !
- Je veux bien te croire… Donc tout va bien ?
- Oui, tout va bien.
- Et j'en suis content ! Lança une voix en entrant dans la pièce, la voix d'Archangel qui se rapprocha en souriant. Content de vous voir de retour parmi les vivants Hawke !
- Merci…
- Heureusement que Santini a pu reprendre le manche. Après nous aurions pu aussi vous aider et…
- Bien essayé, mais c'est non, dit Stringfellow.
- Votre espionne ne sait rien, ajouta Dominic.
- Vous l'avez débriefé ? Demanda Stingfellow d'une voix faible alors que le sommeil était à deux doigts de le saisir de nouveau. Que sait-elle sur Saint John ?
- Eh bien, bredouilla maladroitement Archangel.
- Tu ne veux pas attendre un peu ? Lui Demanda Dominic. Tu viens à peine de sortir du coma, tes yeux peuvent à peine tenir ouverts. Dors un peu, nous aurons tout le temps de reparler de ça.
- Mais…
- Tu es épuisé, dors fils, je veille sur toi.
La main de Dominic pressa un peu plus celle de String qui lui sourit et se laissa aller. « Fils »… Oui, il ne pouvait pas lui renier… Il était bien plus qu'un simple mentor. Alors, il laissa ses yeux se fermer et sa fatigue l'attira dans le sommeil en quelques secondes.
Dominic, le regarda sombrer avec tendresse avant de se tourner en direction d'Archangel.
- Et nous, il faut qu'on parle !
Dominic poussa Archangel pour lui faire passer plus vite la porte de la chambre de Stringfellow qu'il tira derrière lui avec soin.
- Quelque chose ne va pas Santini ?
- Je ne sais pas, A vous de me le dire ! S'exclama ce dernier en lui passant un coup de poing par surprise.
Archangel butta contre le mur et se rattrapa de justesse pour ne pas s'écrouler. Il se redressa en massant sa mâchoire et se retourna en direction du vieux pilote.
- Effectivement, je sens une certaine agressivité.
- C'est tout ce que vous méritez !
- Je vous demande pardon ?
- Vous pensez que je ne comprendrai pas ?
- Je ne vois pas ce…
- Oh non, bas les masques. Votre fille là, cette petite garce qui nous a vendu avant de se dire qu'elle avait peut-être fait le mauvais choix, elle n'a jamais prononcé le nom de Saint John dans ses transmissions. C'est vous qu'il l'avait ajouté…
- Attendez, je…
- Vous saviez que String allait refuser.
- Santini, laissez-moi parler bon sang !
- Je ne sais pas si j'ai bien envie de vous entendre.
- Je vous en prie…
- Vous avez intérêt à être convaincant !
- Ce n'est pas moi. Le Comité à falsifier certains papiers avant de me le remettre. Je n'ai découvert la réalité qu'en débriefant Anita. Je n'étais pas au courant !
- Et vous vous figurez que je vais vous croire.
- Je ne dirige pas la FIRM Dominic, je suis un exécutant moi aussi.
- Et vous avez bien exécuté vos ordres en le manipulant !
- Non !
- Bien sûr que si ! Et je trouve ça abject parce que vous le savez autant que moi ! String est prêt à tout, même à se faire tuer pour retrouver son frère ! Vous avez joué avec lui ! Vous l'avez manipulé ! Vous vous moquez totalement de ses sentiments ou de ce qu'il va ressentir !
- C'est bien parce que je sais ce qu'il va ressentir que j'aurais refusé de faire ça bon sang ! Je ne suis pas un monstre Santini ! Cela fait douze ans que je le connais, vous croyez que je ne sais pas ce que ça lui fait de ne pas savoir ! Comment vous croyez qu'on s'est rencontré ? J'ai du respect pour lui. Il est droit, honnête et loyal, ce qui est rare dans ce milieu. Il est mon ami que ça vous plaise ou non et je l'ai vu pleurer moi aussi ! Jamais je n'aurais cautionné ça. Je leur ai fais comprendre d'ailleurs !
Dominic ne dit rien et détailla l'espion en face de lui. Il sentit de la sincérité dans ses mots et soupira. Il s'était peut-être emporté contre lui pour rien. C'était vrai, ça ne lui ressemblait pas. Il était plutôt de leur côté en règle générale. Il les protégeait de ceux qui voulaient leur reprendre Airwolf coûte que coûte…
- Je suis désolé Michael, mais il faut me comprendre. Ça le détruit… A chaque fois qu'il y a une fausse piste, à chaque fois qu'on se sert de Saint John pour l'atteindre, ça le détruit…
- Je sais…
- Et encore… Vous n'étiez plus là le soir après son faux accident ! Vous ne l'avez pas vu s'écrouler devant la photo de son frère, bouleversé à l'idée de s'être fait avoir par un acteur. Ça le détruit chaque jour depuis 14 ans et vos chefs en rajoutent sans se soucier qu'il finisse un jour par sombrer. Je sais que 14 ans ça peut paraître fou… mais il aime tellement son frère. Si ça continue, un jour il fera n'importe quoi par désespoir… Si ça ne fait rien à vos chefs, moi je ne veux pas ramener un corps… pas le sien…
- Dominic, ne dites pas ça…
- C'est pourtant la vérité. Dés qu'on parle de Saint John, String redevient le gosse de 10 ans qui a vu ses parents mourir devant ses yeux, le gosse de 20 ans qui n'a pas pu sauver son frère. Un gosse qui vit en permanence avec la mort sans avoir aucune tombe pour se recueillir… Je refuse qu'on se serve de ses blessures contre lui. Vous savez quoi ? Je ne vais rien lui dire cette fois, parce que je ne veux pas qu'il souffre, mais dites à votre Comité que je les interdis de refaire ça une deuxième fois, où je vous promets que je détruis moi-même Airwolf !
Archangel voulut lui répondre, mais Dominic fit demi-tour pour rentrer dans la chambre. La discussion était close.