Disclaimer : les personnages de cette histoire sont TOUS à JK Rowling.

Couple : HP/DM léger

Résumé : Voldemort vient de tomber, la guerre est finie et un nouveau monde doit se construire. Mais Draco Malfoy cache quelque chose. Le trio doré doit garder ses sens en alerte et la paix ne semble pas encore garantie.

Petit post it : Merci pour tous vos messages ! Ces échanges avec vous sont enrichissants ! Bonne lecture !

Lusaka.


CHAPITRE 11 : La cabane hurlante.

La journée avait plutôt bien commencé. Au petit déjeuner, Coquecigrue était arrivé avec un courrier des parents de Ron. Suite à la demande du trio, ils leur renvoyaient le volatile avec plaisir. Harry avait également reçu un courrier de l'Auror Hestia Jones lui annonçant que la protection de sa famille avait pris fin et que les Dursley étaient rentrés chez eux. Elle avait joint une lettre écrite par son cousin qui lui demandait de ses nouvelles. Harry était resté un moment immobile, les yeux rivés sur l'écriture maladroite de Dudley, son verre de jus de citrouille à mi-chemin de ses lèvres.

Cette nouvelle inattendue et le papillonnage permanent de Coq avait relancé son énergie affaiblie par la mauvaise nuit qu'il avait passée. Le cauchemar de Malfoy, bien que n'étant pas le sien, avait ravivé bon nombre de sombres souvenirs.

De plus, le petit hibou n'était pas réapparu de la journée. Le trio en avait donc déduit deux choses : soit Malfoy n'avait eu aucune crise, soit il avait étranglé Coquecigrue. Ils avaient donc été rassurés de les trouver tous les deux dans le dortoir, en parfait état, l'un comme l'autre. Le Serpentard s'était bien plaint de l'hystérie de l'oiseau mais lorsque Coq s'était perché sur son épaule plus tard dans la soirée, il n'avait bizarrement rien dit.

Ils avaient attendu que Neville s'endorme et étaient sortis rejoindre Hermione dans la salle commune.

- On ne va quand même pas parler ici ?, s'inquiéta Malfoy qui craignait d'être vu.

- Non, enfile ça, répondit Harry en lui tendant la cape d'invisibilité. On a du chemin à faire, donc tu nous suis sans bruit, ok ?

Le Serpentard lui arracha le tissu des mains et le passa sur sa tête.

- Et vous, vous avez le droit de vous promenez dans le château la nuit ?, demanda-t-il de sa voix traînante sortie de nulle part.

- Bien sûr que non, répondit Ron en se dirigeant vers le portrait de la Grosse Dame.

- Chut maintenant, ordonna Hermione.

Ils sortirent et vérifièrent que Malfoy était passé avant de refermer le passage. La jeune sorcière se plaça devant avec sa baguette émettant une faible lumière. Ron la suivait et Harry conseilla à Malfoy de rester près de lui. Il sortit la carte du Maraudeur de sa bourse et l'ouvrit.

- On peut y aller, il n'y a personne, annonça-t-il.

La petite troupe se mit en route. Ils n'eurent besoin de faire qu'un seul détour pour éviter la surveillance de Chourave avant d'atteindre les portes du château et de se retrouver dehors. Harry rangea aussitôt sa carte.

- Malfoy, toujours là ?

- Tu veux que je te tienne la main Potter ?, lâcha la voix du blond toujours invisible.

- Ça suffit, s'agaça Hermione à voix basse. On y va.

Ils traversèrent le parc du château en courant, jusqu'à un arbre immense dont la ramure s'agitait tranquillement dans la nuit. Ron commença aussitôt à tourner autour du large tronc avant de pointer du doigt le creux d'une racine.

- C'est là, indiquait-il. Je m'en occupe.

Harry eut l'impression de revivre une scène désagréable et encore trop récente en voyant son ami faire s'envoler une brindille et la faire atterrir avec précision sur un nœud dans le bois qui immobilisa aussitôt le Saule Cogneur. Son cœur se mit à battre fort dans sa poitrine. Il échangea un regard avec Hermione et sut qu'elle ressentait les mêmes émois. Ils s'approchèrent du tronc et repérèrent l'étroit passage menant au tunnel souterrain qu'ils connaissaient bien.

- Malfoy ?, murmura Harry. Tu peux enlever la cape.

Le blond apparut, debout, à un mètre du tronc.

- Qu'est-ce qu'on fiche ici ?, demanda-t-il en roulant la cape en boule.

- On va à la cabane hurlante, annonça Ron en se glissant par l'ouverture. Sauf si tu as trop peur !

Il disparut en ricanant et Hermione le suivit aussitôt.

- À ton tour, proposa Harry en montrant l'espace à Draco.

Le Serpentard s'avança, lui rendit sa cape et se glissa entre les racines. Ils avancèrent lentement, à quatre pattes, Ron éclairant le long tunnel.

- On arrive !, annonça-t-il enfin tandis que le chemin remontait légèrement.

Une minute plus tard, ils étaient tous les quatre debout sur un vieux parquet poussiéreux.

- Je sais qu'il n'y avait pas mieux pour être tranquille, murmura Hermione, mais je n'aime pas être ici.

- Moi non plus, reconnut Harry. Déjà, on va éviter la pièce d'à côté. Restons ici.

Il sentit la curiosité émaner de Malfoy, mais il était hors de question de lui raconter l'épisode de la mort douloureuse de Severus Snape. Ils mirent en place un sort de lumière éclairant ce qui ressemblait vaguement à un salon oublié.

- On est vraiment dans la cabane hurlante ?, demanda Malfoy d'une voix blanche.

- Je le savais, il a trop peur, s'amusa Ron.

- Arrête, le sermonna gentiment sa petite amie.

- Il nous fallait une planque pour parler tranquillement de ton problème, expliqua Harry. Est-ce qu'on pose quand même quelques sorts de protection ?

- Vous êtes vraiment devenus paranos ou vous étiez déjà comme ça avant ?, se moqua Malfoy qui observait l'état des murs avec dégoût.

- Personne ne doit savoir ce qu'on sait, c'est trop dangereux, lui rétorqua Harry.

Il sentait l'inquiétude et le malaise d'Hermione. En proposant de poser les sorts, il voulait la rassurer.

- Je m'en occupe, lança la jeune femme qui se mit aussitôt à faire le tour de la pièce.

- Bien, on commence par quoi ?, demanda Harry lorsqu'elle les eut rejoint.

Ils s'étaient assis en cercle à même le sol.

- Peut-être que Malfoy a des questions ?, proposa Hermione en tournant son visage vers le blond.

Ce dernier les regarda les uns après les autres. Harry eut l'impression qu'il se demandait si tout cela n'était pas qu'une affreuse blague.

- C'est très sérieux Malfoy. On restera là toute la nuit et les suivantes s'il le faut. On doit trouver une solution.

Le Serpentard finit par hocher la tête.

- À part les cauchemars que j'ai eu le plaisir de découvrir, tu avais quoi d'autres comme symptômes ?, demanda-t-il.

- Des sautes d'humeur, répondit Ron à la place de Potter. Mais chez toi, ça devrait passer inaperçu.

- Ron, arrête ça, tu m'avais promis, s'agaça Hermione.

Harry qui avait esquissé un sourire à la blague de son ami reprit aussitôt son sérieux et entreprit de répondre au blond.

- Des visions aussi. Voldemort était capable de me faire voir des choses que je croyais vraies ensuite. Et Ron n'a pas tout à fait tort : porter un Horcruxe peut te rendre triste, déprimé.

- Méchant aussi, ajouta Hermione dans un murmure. Quand je portais le médaillon, je me trouvais horrible.

- J'ai compris, ça joue sur l'humeur, acquiesça Malfoy. Quoi d'autre ?

- Il va chercher à prendre de ton énergie, à travers ta magie, poursuivit Harry. C'est ce qui s'était passé avec le journal et Ginny. Petit à petit, il avait puisé en elle. Quand on l'a retrouvée, elle était entre la vie et la mort et lui, il s'était reconstitué un corps. Il n'était pas vraiment solide, encore brumeux, mais il ne manquait pas grand-chose. C'est sûrement ce que l'Horcruxe va essayer de faire avec toi.

- S'emparer de mon corps ?, demanda le blond comme pour être sûr qu'il comprenait bien.

- Oui. Puiser dans ta magie pour renaître.

- On peut supposer pas mal de choses, lança Hermione qui sortit un rouleau de parchemin sur lequel elle avait pris une foule de notes. Comme il a créé cet Horcruxe il y a peu de temps, il y a sans doute beaucoup de puissance dedans.

- Je n'en suis pas certain : il n'était pas forcément plus fort il y a deux ans qu'il y a vingt ans, réfuta Ron.

- En tout cas, c'est une possibilité, approuva Harry. Jusqu'ici on a eu à détruire des Horcruxes créés de longues dates qui avaient peut-être perdus un peu de leur puissance.

- Vous savez, coupa soudain Malfoy d'une voix peu rassurée, il n'est pas hyper content qu'on soit ici.

Les trois autres tournèrent des têtes choquées dans sa direction.

- Il… Il te parle là ?, s'inquiéta Hermione.

- Non, mais il n'est pas content. J'ai remarqué que certains sujets ravivent l'Horcruxe plus que d'autres. J'ai passé les trois derniers jours à essayer de lire les bouquins de Granger et j'ai souvent dû faire des pauses parce que ça l'énervait.

- Tu as fais des crises ?, demanda Harry. Tu devais nous avertir !

- J'ai su les gérer !, se défendit Malfoy. Dès que je sentais que ça prenait, que la douleur montait, j'arrêtais de lire et en me concentrant, ça repartait.

- Il peut faire exprès tu sais, le prévint Harry, agacé que le blond ne les ai pas avertis. Si on t'a demandé de nous prévenir à chaque fois, tu le fais.

- Comment ça, faire exprès, Potter ?

- Je connais Voldemort, expliqua le brun d'un ton impatient. Il serait parfaitement capable de te faire croire que tu sais gérer l'Horcruxe et ses sautes d'humeur pour que tu deviennes moins méfiant. Et le jour où il te sentira plus vulnérable, il te sort une crise comme tu n'imagines même pas.

- C'est n'importe quoi, siffla le Serpentard. Contrairement à toi, je gère très bien mes émotions.

- Tu n'as aucune idée de la puissance de ce truc !, s'énerva Harry. Je le savais, tu ne prends pas ça au sérieux !

- Tu crois ?, lui répondit Malfoy sur le même ton et en se penchant vers lui. Et quand j'ai mal à me déchirer l'épaule en deux, tu crois que c'est sérieux ?

Visiblement, les barrières du blond avaient lâché car Harry dû porter une main à sa poitrine en grimaçant. Colère, peur, impatience, incompréhension, tout se mélangeait dans l'esprit de Malfoy et il en devinait aisément l'intensité. Le Serpentard sembla se rendre compte de ce qui se passait. Harry le vit se redresser et il pu pratiquement voir les émotions le quitter pour retourner sur Draco. Ron et Hermione avaient esquissé un geste vers leur ami en le voyant souffrir et à présent, ils attendaient, observant les deux sorciers qui ne se regardaient plus.

- Avant de parler de ce qu'on sait, avant d'évoquer des idées de solutions, soupira Harry qui se massait encore le torse, avant toute chose, il faut arrêter ça.

- Ça quoi ?, siffla Malfoy.

- Se prendre la tête toutes les deux phrases. Ron va arrêter ses blagues, moi j'arrête de douter de toi, et toi, tu nous fais confiance.

Harry releva ses yeux pour fixer Malfoy et voir s'il acceptait ces conditions. Le blond eut un rictus.

- Le plus marrant dans tout ça, susurra-t-il, c'est que la personne qui devrait le plus me détester dans cette pièce est aussi celle qui se montre la plus raisonnable.

Les trois amis sursautèrent et le regard de Ron et Harry se posa sur Hermione qui semblait ne pas se remettre de la déduction de Malfoy.

- Je... je ne te déteste pas, ou plus, se reprit-elle. On est dans le même bateau. Et il faut qu'on avance, enchaîna-t-elle. J'ai repensé au journal de Jedusor mais avant ça, il y a eu Quirrell Harry.

Le brun hocha la tête. Il y avait pensé aussi, mais ça ne collait pas.

- Pourquoi parlez vous du professeur Quirrell ?, s'étonna Malfoy.

- Tu te souviens des points qu'on a gagné à la fin de notre première année ?, demanda Hermione.

- Ça nous avait valu la coupe des quatre maisons, rappela Ron.

- Ça vous avait surtout valu une sacrée réputation de lèches bottes à Serpentard, répliqua Malfoy. Dumbledore avait clairement distribué des points comme ça, sans rien préciser.

- Il ne pouvait pas préciser, expliqua Harry. Sinon ça aurait été la panique. On avait vaincu Voldemort.

- Quoi ?!, s'exclama Malfoy.

- Avec l'aide de Quirrell, Voldemort a bien failli revenir à la vie dès notre première année à Poudlard, précisa Harry.

Il aimait ressentir l'étonnement de Malfoy. Celui-ci semblait découvrir beaucoup de choses en les fréquentant. Des choses qui cassaient toutes les jolies petites images pleines de préjugées que ses parents lui avaient mis en tête.

- Le professeur Quirrell ?, s'étonna encore Malfoy.

- C'est pour ça qu'on parle de lui, continua Hermione. Il a été le premier à tomber sur l'âme de Voldemort, en Albanie. Voldemort s'est installé dans son corps et Quirrell le laissait tellement faire qu'il avait même réussi à se reconstituer un visage.

- Juste là, précisa Ron en montrant l'arrière de son crâne, sur un ton de narrateur de film horrifique.

- Mais à cette époque il n'avait pas encore trouvé le moyen de se protéger contre l'âme pur d'Harry. Son pouvoir d'aimer était plus fort que la magie de Quirrell et celle Voldemort réunies, assura Hermione.

- Comment ça ?, demanda Draco en se tournant vers le brun.

Harry haussa les épaules.

- Il n'arrivait pas à me toucher. Quand je l'ai compris, je lui ai plaqué mes mains sur la figure et il s'est désintégré. La partie d'âme de Voldemort en revanche est parvenue à s'échapper. Ça ne va pas !, s'exclama-t-il soudain en se relevant pour commencer à marcher en ronds dans la petite pièce. Avec Quirrell j'ai détruit l'enveloppe, mais pas l'âme ! C'est l'inverse qu'il faut qu'on fasse : le morceau d'âme de Voldemort doit être détruit et non l'enveloppe de Malfoy !

- Je ne suis pas une enveloppe merde !, s'agaça le blond en croisant les bras.

- Si, tu l'es, rétorqua Harry en revenant s'asseoir parmi eux. Tu contiens une portion d'âme de Voldemort. Tu n'es qu'un contenant pour lui.

- Bon, et l'expérience du journal avec ma sœur, que peut-on en tirer ?, enchaîna Ron.

- Malheureusement, répondit Hermione, ça nous montre juste que plus longtemps l'Horcruxe restera sur Malfoy, plus il aura d'emprise sur lui. Ça fait déjà trois jours et tu nous as confirmé que tu avais eu plusieurs crises.

- Des petites, rien à voir avec les deux premières.

- C'est ça qui m'inquiète, assura Harry. Ça devrait aller crescendo, pas l'inverse. Je suis persuadé qu'il joue avec toi, pour te faire croire que tu gères le truc.

Cette fois-ci, Malfoy ne répondit rien. Les quatre sorciers restèrent un instant en silence, observant les boules lumineuses qui flottaient entre eux. Ce fut Ron qui reprit la conversation, d'une voix mal assurée.

- J'ai pensé à un truc, commença-t-il. Mais ça peut mal finir.

- Je n'aime déjà pas ton idée, marmonna Malfoy.

- C'est quoi ?, demanda Harry en jetant un regard noir au blond.

- Saurais-tu encore parler fourchelangue ?

Harry secoua la tête.

- Je ne sais pas Ron, je ne me rendais déjà pas compte avant que je parlais une autre langue.

- En toute logique, cette capacité a dû disparaître avec ton Horcruxe, lança Hermione.

- Est-ce que je parle fourchelangue ?, se renseigna Malfoy.

- Possible, répondit Harry en haussant les épaules. Bref, à quoi pensais-tu Ron ?

- Demander à l'Horcruxe de s'ouvrir, répondit le rouquin d'une voix pénétrante.

Les trois amis s'observèrent. C'était une bonne idée. Effrayante. Mais peut-être efficace.

- Ça veut dire quoi lui demander de s'ouvrir ?, se renseigna Malfoy dont les inquiétudes s'échappaient de nouveau vers Harry qui sut ne pas le lui montrer.

- Pour le médaillon, c'est ce qu'on avait fait, expliqua le brun. Il s'est ouvert et Ron l'a détruit d'un coup d'épée.

- Ok, je confirme, je n'aime pas cette idée, lâcha Malfoy.

- On n'utilisera pas l'épée de Gryffondor, ni les crochets du basilic, intervint Hermione.

- Mais ce sont les seules armes efficaces contre les Horcruxes !, s'exclama Ron.

- Le venin du basilic est un poison qui détruirait sans doute l'Horcruxe, mais qui tuerait aussi Malfoy à coup sûr !, insista la sorcière. Et je t'interdis de répondre quelque chose à ça Ronald Weasley !, prévint-elle aussitôt alors que le rouquin ouvrait déjà la bouche pour une réplique. Il nous faut trouver un autre moyen, affirma-t-elle tandis que Ron croisait les bras en boudant.

- L'amour..., murmura alors Harry comme pour lui-même.

- Ça non plus j'aime pas.

- Tais-toi Malfoy, s'énerva le brun.

Il rappela ce que Dumbledore leur avait dit, qu'ils pouvaient essayer l'amour.

- Alors puisque vous m'avez demandé de vous prévenir à chaque fois, lança Malfoy qui grimaçait, sachez que Vous-Savez-qui vient d'éclater de rire.

Les trois autres lui jetèrent un coup d'œil inquiet mais il avait l'air de gérer la situation.

- Et si j'essayais de lui parler ?, lança soudain Harry. Ron, tu saurais reproduire le son pour l'ouvrir en fourchelangue ? Comme tu l'as fait pour la chambre des secrets ?

- Je... oui, je crois, répondit le rouquin.

- Alors tu l'ouvres, et je lui parle. Puisque j'ai ça en moi, peut-être que ça peut l'effrayer suffisamment, non ?

- Harry, commença Hermione, je ne pense pas que...

- On a que ça pour l'instant, soupira le brun. Il faut essayer quelque chose.

- Et si ça ne donne rien, comment fait-on pour le refermer ?, demanda la jeune femme.

- Nos patronus, proposa Harry sûr de lui. Les trois en même temps. Je... je prendrai… la baguette de Sureau, précisa-t-il en jetant un coup d'œil à Malfoy qui n'avait l'air de toute façon de s'intéresser qu'à son triste sort.

- Tu l'as encore ?, s'étonna Ron.

Harry hocha la tête, précisant qu'il n'avait pas encore eu vraiment l'occasion de la remettre à sa place et que c'était peut-être finalement pas plus mal, vu leur situation.

- Et ton empathie Harry ?, objecta encore Hermione.

- Je sais de quelle façon on va avoir mal, lui répondit-il. J'ai déjà connu ça. Je m'y attends, donc je vais le gérer.

La jeune sorcière n'ayant plus rien à dire finit par admettre que l'idée de Ron combinée à celle d'Harry n'était pas si mauvaise. Et elle accepta.

- Je peux être mis au courant ?, s'agaça Malfoy.

- Tu vas nous montrer ta Marque, lui répondit aussitôt Harry en se levant pour dégrafer sa cape, et on va essayer d'ouvrir l'Horcruxe. Je ne te cache pas que ça risque d'être douloureux et assez fou. Si ça ne marche pas, on le referme.

- Et vous allez faire quoi une fois qu'il sera ouvert ?, demanda encore le Serpentard peu sûr de vouloir être au cœur de cette expérience.

- Je vais le défier, lui parler, essayé de le réduire à rien, expliqua Harry. Prépare-toi.

Le blond se leva à son tour et défit sa cape, son pull et sa chemise. Une fois torse nu, il se redressa et attendit. Ron s'approcha et observa la Marque un instant, sans cacher son aversion. Puis il ouvrit la bouche et un son entre le sifflement et le raclement de gorge s'échappa d'entre ses lèvres...

à suivre...


Ok, je le reconnais, c'est sans doute la pire fin de chapitre que j'ai osé faire jusqu'ici. Mais vous savez quoi ? C'est pour la bonne cause, croyez-moi. :D Pensez-vous que l'idée de Ron et Harry puisse marcher ? Que pensez-vous de la manière dont ils avancent ?

On se retrouve dimanche pour le chapitre 12 qui s'intitule "l'éclat de l'âme". Un chapitre charnière je dirai. D'où le titre se répercutant sur celui de la fic toute entière. On sera du point de vue de Draco et ... oh, j'allais trop en dire ! ^^ Bonne soirée et à très vite ! Bisous !

Lusaka.

PS : j'ai rajouté une image pour illustrer l'histoire. C'est un fanart de Alekina qui a un compte Deviantart débordant de petits bijoux ! Le dessin illustre trop bien "L'éclat de l'âme", je n'ai donc pas pu résister. ^^