Disclamer : Rien ne m'appartient, ni Narnia, ni l'histoire

Titre : Actually Saying Them

Auteur : Totally-Out-Of-It

Résumé : [Traduction] La nuit précédant le retour des Pevensie dans leur monde, Peter va parler à Caspian, sachant qu'il ne restera pas longtemps. Caspian finit par exprimer ses sentiments pour tenter de garder le vieux roi près de lui. [Totally-Out-Of-It]

Traductrice : Ange Phoenix Blodeuwedd

Bêta : Antidote. Si vous voyez des erreurs, n'hésitez pas à vous proposer comme bêta !

« Je t'aime. »

Il y avait des moments où ces « trois petits mots » n'étaient pas prononcés, mais ils se ressentaient. Il y avait des moments où l'on avait l'impression que quelqu'un évitait ces mots, et puis il y avait des moments où l'on se rendait compte qu'il les disait vraiment.

« Je t'aime », j'avais entendu ma propre voix les dire à nouveau, en essayant de garder le vieux roi là… dans ma chambre du château. Il était venu parler des batailles et m'avait parlé de la guerre dans le monde d'où il venait. Il m'avait parlé de sa mère et de son école. Il m'avait raconté beaucoup de choses pendant que nous étions assis dans la lueur du clair de lune. Nous avions parlé pendant des heures, mais je ne pouvais toujours pas le laisser partir. La première lueur du soleil commençait à se faire sentir et il avait saisi la poignée de la porte lorsque mes mots avaient trahi mon esprit et s'étaient révélés.

Pendant le plus long des moments de silence, il m'avait simplement regardé. Il n'y avait ni dégoût ni mépris. Il n'y avait qu'un regard, comme s'il ne savait pas quelle émotion montrer. Puis la main du blond s'est tendue et a saisi la poignée de la porte. Il m'avait regardé de la tête aux pieds et avait laissé s'échapper un rire aigre sous son souffle que je suis sûr qu'il ne savait pas que je pouvais entendre.

« Caspian », commença-t-il en me regardant dans les yeux. « J'ai gouverné cette terre pendant près d'une vie — plus longtemps que beaucoup d'hommes n'ont eu la chance de vivre — et je sais maintenant… plus que jamais, que tu n'auras aucun mal à gouverner ces terres. Je sais que tu seras un grand souverain. Tu seras un grand roi. »

Et puis il était parti. Dans la faible lumière de ma chambre, j'avais soudain senti mon manque de repos et j'avais failli m'effondrer en plein milieu de la pièce. Mon cœur était écrasé, ma poitrine était un désordre brisé de ce qu'elle était autrefois. J'avais regardé le sol, stupéfait. Pendant plusieurs longs moments, j'avais cru que j'avais été rejeté, que je n'avais plus la même place dans ses yeux malgré ses paroles… puis, d'un seul coup, j'avais haleté et trébuché vers la porte.

Je voulais l'ouvrir, mais je n'avais pas pu. J'avais froncé les sourcils profondément. Il me disait qu'il m'aimait… et d'une certaine manière, j'avais entendu un au revoir dans sa diction. Il me disait au revoir ? Quittait-il le royaume ou… quittait-il Narnia pour son propre monde ? J'avais appuyé ma main et ma tête contre la porte dans un doux bruit sourd.

« Je t'aime », murmurai-je à nouveau, et je sentis qu'il était de l'autre côté du bois, à l'écoute de ce que je disais. Puis j'avais eu la certitude, bien que ce soit à peine audible, d'entendre ses pas dans le couloir. J'aurais pu l'imaginer, mais j'étais certain que c'était réel.

Maintenant, je sais que parfois nous nous disputions. Je sais que parfois nous hurlions. Je savais aussi à quel point il pouvait être facilement blessé, à quel point son cœur était grand pour son peuple… pour ses sujets. J'ai poussé la porte et me suis dirigé vers ma fenêtre. Si je pouvais être la moitié du roi qu'il était autrefois… alors je serais digne de cette affection grandissante dans ma poitrine, et peut-être qu'il partirait comme le grand Lion dans la légende, mais… juste peut-être, il resterait et me regarderait monter vers mon plein potentiel. Peut-être qu'il resterait et serait mon conseiller… juste peut-être. Mais quoi qu'il en soit, je prouverais que je l'aimais… en essayant d'être comme lui, d'être aussi attentionné et juste que le magnifique roi des légendes. Je serais Amour et je montrerais l'amour et l'espoir, par-delà l'espoir que je pouvais envoyer avec mes messages, avec mes actions, de la même manière qu'il avait envoyé ses messages avec ses mots de confiance.

Et voici une nouvelle traduction sur Narnia !

J'espère que cela vous a plu et à la prochaine !