Bonsoir tout le monde!

tout d'abord merci pour tout vos commentaire. Ils me font merveilleusement plaisir.

Ce matin en me réveillant j'en ais justement lu quelque uns et une review en particulier à attirer mon attention.

Elle me disait que la fin était trop rapide et que je ne détaillait pas assez la partie grossesse de l'histoire. Je pense que ce qui m'a fait réagir, c'est qu'au départ l'histoire devait justement parler de la période de la grossesse. En écrivant l'histoire j'ai fini par dérivé et oublier ma motivation première.

Du coup, j'ai passé mon premier Mai à écrire pour vous ce petit Bonus que je dédicace à cmao.

Ce n'est pas bien long, mais j'espère que cela vous apportera quelques réponses et vous mettra une nouvelle fois de bonne humeur.

Bonne lecture et à bientôt j'espère,

Mower.

Bonus

Il faisait froid ce matin-là. Malgré les fortes chaleurs des derniers jours, un vent du Nord était arrivé sur le pays, faisant frissonner toute âme qui vive dans les environs. Forcément, avec la fraicheur de l'air et les sols encore chauds, un épais brouillard s'était formé. Élémentaire, mon cher Watson. Ou plutôt, élémentaire, mon cher Potter. L'homme qui marchait tout seul dans la rue pour se rendre à son travail rigola de sa propre blague. Même si, il fallait l'avouer, elle était quelque peu bancale.

Lorsqu'il arriva devant la porte d'entrée, il sortit une clé de sa poche, sautillant sur place pour échapper à l'humidité frigorifiant du temps. Il ouvrit rapidement et s'engouffra en vitesse dans son agence.

Il s'agissait d'un ancien appartement qu'il avait réaménagé avec Draco. Lorsqu'on entrait, la première chose qu'on pouvait voir c'était le comptoir d'accueil. C'était Stéphane, un jeune homme en apprentissage, qui s'occupait de recevoir les clients et de prendre les rendez-vous. Harry l'appréciait beaucoup. Un peu trop au gout de Draco, ce qui faisait toujours rire son conjoint. Il plaidait d'ailleurs coupable de se servir de cet état de fait pour énerver son partenaire. Il adorait que Draco soit jaloux pendant l'acte. Ça le rendait plus méchant, plus bestial. Non pas qu'il voulait ça tout le temps, mais parfois un peu de rudesse pouvait faire du bien.

Il avait deux portes qui permettaient de quitter la première pièce. Une menait à l'espace d'attente et l'autre au bureau de Harry. L'espace d'attente possédait également une porte que Draco et Harry avaient magiquement trafiquée pour qu'elle ouvre directement sur bureau de Harry. Enfin, il y avait une dernière pièce qui se trouvait derrière l'accueil, juste à côté du bureau et qui faisait office de cuisine.

En temps normal, la première chose que Harry faisait en arrivant à son travail était d'allumer son ordinateur, puis de se rendre dans la petite cuisine et de mettre la cafetière en route. Ensuite, il se serait servi une tasse et aurait commencé sa journée en relisant les affaires en cours qu'il avait. Clôturer les dossiers qu'il avait finis et classer par ordre de priorité et de difficulté celles qui seraient ses enquêtes de demain.

Mais ce matin-là, Harry ne se sentait pas très bien. Il avait été malade toute la nuit et malgré l'inquiétude de Draco, il avait tout de même voulu venir travailler. Il était le seul détective de son agence. Il ne pouvait pas se permettre de laisser en stand-bye les demandes de ses clients justes à cause de maux de ventre et de nausées.

Il s'était donc fait violence à prendre son petit déjeuner ce matin. Il pouvait clairement sentir son estomac se soulever en tentant de digérer les tartines de pain couvertes de confiture et sa première tasse de café. Rien que de visualiser ce qu'il avait mangé donnait à Harry l'envie de vomir. Il souffla fort pour tenter de soulager son estomac. Il sentait malgré tout son corps se mettre à trembler sous l'effort et des sueurs froides s'emparer de sa colonne vertébrale.

Bordel! Mais qu'est-ce que j'ai?

Il tenta de faire comme si tout allait bien, jusqu'à ce qu'il baisse la tête vers son café. L'odeur forte de ce dernier eut raison de sa volonté. Lui qui d'habitude adorait l'arôme de la caféine, trouvait aujourd'hui qu'une poubelle sentirait meilleure. Il courut vers les toilettes et vomit le contenu de son estomac. Une fois vidé, il se rendit compte qu'il allait mieux. L'odeur du breuvage noir lui était toujours insupportable, mais autrement tout allait bien. Il pétait la forme!

Sauf que le problème se répéta chaque matin. Durant trois jours. Au quatrième, il se trouvait assis dans le cabinet de leur médicomage, un Draco passablement furieux assis à ses côtés.

"Ce n'était vraiment pas nécessaire." Déclara une fois de plus Harry en se massant l'intérieur du coude.

Il avait déjà fait une première auscultation avec le médicomage quelques minutes plus tôt. Ce dernier avait voulu lui faire une prise de sang et leur avait ensuite demandé de patienter le temps qu'il obtienne les résultats.

"La ferme, Potter. Je ne suis vraiment pas d'humeur à t'écouter me raconter des salades." Grogna son conjoint, les mains caressant son ventre rond.

Bizarrement, chaque fois qu'il le voyait faire ça, Harry se sentait apaisé. Son visage se dérida et il mêla une de ses mains à celles de Draco pour cajoler la peau légèrement tendue. Malgré sa mauvaise humeur, le visage de son partenaire se détendit quelque peu également. Dire qu'il leur faudrait patienter encore cinq mois avant qu'il ou elle n'arrive.

Ils attendaient depuis plusieurs dizaines de minutes avant qu'on ne vienne les chercher

"Monsieur Potter, Monsieur Malfoy." Les appela une aide-soignante.

Ils se dirigèrent vers le bureau de leur médicomage attitré. Il s'agissait d'un homme d'une soixante d'année au crâne aussi chauve que sa barbe était fournie. Il avait une tête ronde qui contrastait avec son corps fin. Sa voix douce savait se montrer froide et tranchante quand la situation l'exigeait, ce qui devait être le cas à présent vu son timbre de voix:

"J'ai obtenu les résultats des analyses, Monsieur Potter."

"Vu le ton que vous employez, elles ne doivent pas être très bonnes." Répliqua Harry pince-sans-rire, ce qui lui valut un coup de coude dans les cotes de la part de Draco.

"Je ne vous le fais pas dire, jeune homme! Vous attendez un enfant."

Harry et Draco le regardèrent avec des yeux écarquillés de surprise. Ils tournèrent simultanément la tête l'un vers l'autre et on pouvait clairement sentir l'euphorie de la nouvelle monter en eux. Joie qui se dégonfla aussi vite qu'un ballon de baudruche lorsque le médicomage parla:

"Il n'y a rien de bien à cela." Il souffla de dépit devant leur mine déconfite. Ces jeunes! Il fallait tout leur apprendre! "Est-ce que vous vous rendez compte de la quantité de magie que vous dépensez chaque jour dans votre quotidien? Rajoutez à cela la grossesse de Monsieur Malfoy et vous atteigniez déjà un seuil limite."

Un silence morose s'abattit dans la pièce.

"Qu'est-ce que vous voulez dire exactement?" Finit par demander Harry du bout des lèvres. "Que je vais devoir avorter?"

"Oui."

"Il n'y a pas de moyen de le garder?" questionna à son tour Draco en voyant le visage de son conjoint se décomposer.

Ce qu'il se passait était clairement de leurs fautes. Il n'aurait jamais dû prendre la potion de grossesse en même temps, mais ils voulaient tellement mettre toutes les chances de leurs côtés, qu'ils n'avaient pas réfléchi aux conséquences de leurs actes. Malgré tout, Draco s'en voulait de ne pas avoir pensé plus loin que le bout de son nez. Que Harry ne se questionne pas sur les risques pouvait être normal. Il venait du monde moldu et il n'y connaissait rien en potion, mais lui, lui! Il aurait dû se renseigner plus sérieusement.

"Non, Monsieur Malfoy. Je suis désolé, mais vous ne pouvez pas avoir une grossesse en même temps. Croyiez bien jeunes hommes, que j'ai tourné le problème dans tous les sens avant de vous convoquer. La prise de sang que nous avons faite à Monsieur Potter n'a pas uniquement servi à découvrir qu'il attendait un enfant. Nous l'avons également utilisé pour vérifier son taux de magie dans le sang. Certes, il est plutôt élevé, mais, pour un sorcier de son rang, cela ne m'étonne pas. Cependant, il est tout de même en dessous de sa moyenne habituelle. Quant au vôtre, Monsieur Malfoy, n'en parlons pas! Vous comprenez où je veux en venir?"

Draco comprenait parfaitement. Il le comprenait même trop bien à en juger par la larme solitaire qui glissa le long de sa joue. Il dépêcha de l'essuyer pour se tourner vers Harry, qui lui, avait manifesté son incompréhension de la situation.

"Harry, ce que veux dire Monsieur Doyle, c'est qu'avec une seule grossesse, nos réserves magiques commencent déjà à s'épuiser. Il nous reste encore cinq mois avant l'arrivée du bébé. Avoir deux grossesses en même temps nous viderait de toutes notre magie et on pourrait avoir de grave problème de santé, voir ne pas mener à terme les grossesses et faire des fausses-couches."

"Exactement." Approuva le médicomage." Sans compter que les deux derniers mois de la grossesse vous demanderont encore plus de puissances magiques pour que le corps de Monsieur Malfoy puisse mettre au monde le bébé."

Ses explications lui attirèrent à nouveau deux paires d'yeux écarquillées. Harry et Draco le regardaient en clignant des yeux, ne semblant pas comprendre de quoi il voulait parler.

"MERLIN!" s'énerva-t-il en abattant la main sur la table, faisant sursauter ses deux patients. "Est-ce que l'un de vous deux a au moins cherché à savoir comment se déroulait une grossesse masculine?!"

Les deux jeunes hommes eurent au moins le mérite de paraitre penauds face à la question.

"Mais ce n'est pas possible! Mais ce n'est pas possible!" s'exclama le médicomage en enfonçant sa tête dans ses mains avec désespoir. Lorsqu'il la releva, il fixa les deux hommes d'un oeil sévère. "Vous pensiez quoi? Que votre bébé allait naitre dans un chou? Qu'une cigogne le déposerait devant votre porte durant la nuit et que le lendemain matin votre gros ventre ne serait plus là?" Demanda-t-il de façon rhétorique avant d'expliquer. " La magie faire disparaitre votre verge et vos testicules durant les deux derniers mois pour créer un utérus."

Automatiquement, Draco porta les mains à son entrejambe et regarda l'homme en face de lui avec horreur.

"Quoi?!" demanda-t-il d'une voix fluette en déglutissant avec difficulté.

Sa réaction eut le don de faire rire Harry, ce qui lui attira un regard furieux de la part de son conjoint. Bordel, s'énerva Draco. Il n'aimait déjà pas les vagins chez les filles et voilà qu'il allait devoir s'en taper un pendant deux mois.

"Vous comprenez mieux cette fois la raison pour laquelle vous ne pouvez pas avoir de grossesse en même temps?"

La question fut comme une douche froide sur les deux jeunes hommes. Ils avaient oublié pendant un moment la vraie raison de leur présence en ces lieux. Un silence lourd vint épaissir l'atmosphère du cabinet et aucun d'eux ne parla durant un temps. Puis Draco demanda:

"Est-ce qu'il est trop tard pour moi pour mettre un terme à la grossesse?"

Même si cela lui crevait le coeur, il devait assumer la responsabilité de ses actes. S'il avait été plus réfléchi, s'il avait fait plus de recherche avant de se lancer à corps perdu dans la réalisation d'un enfant, jamais Harry n'aurait à vivre cette épreuve-là. S'il y avait bien quelqu'un qui devait pâtir de leurs conneries, c'était lui.

Cependant, Harry n'était pas de son avis.

"Tu n'y penses pas, j'espère?"

"Si. Je vois bien que cela te fait du mal de devoir mettre un terme à ta grossesse. Je peux le lire dans tes yeux. Et comme je suis responsable de cette situation, je dois en assumer les conséquences. D'autant plus, que je ne veux pas que tu sois malheureux, Harry."

"Raison de plus justement pour que tu ne le fasses pas! Draco, j'ai passé quatre mois à caresser ton ventre en imaginant ce qui nous attendait une fois que le bébé serait là. Tu me parles de ma souffrance à abandonner un foetus qui ne doit être là que depuis quelques semaines, alors imagine la tienne! Et tu n'es responsable de rien de tout! Nous avons voulu créer cette famille ensemble et c'est ensemble qu'on a fait l'erreur de ne pas se renseigner." Déclara-t-il avant de se tourner vers le médicomage pour dire d'une voix ferme et déterminée. "Je vais le faire."

Monsieur Doyle hocha gravement la tête, conscient que la situation était délicate et douloureuse pour ses patients. Il expliqua à Harry qu'il n'aurait pas besoin d'opération pour mettre un terme à la grossesse, qu'une simple prise de potion suffirait.

Ils rentrèrent chez eux et la vie reprit son cours. L'interruption de la grossesse avait été rapide, en l'espace de trois jours la potion avait fait son effet et il pouvait à nouveau boire du café. Ô joie! Il avait l'impression que tout allait pour le mieux, que ce moment douloureux n'avait été que passager. Qu'un simple grain de sable dans les rouages de son bonheur.

C'est un soir que toute la souffrance camouflée resurgit.

Il était couché dans le lit, Draco à ses côtés lisait un dossier tout en ayant une main posée sur son ventre. Soudain, il se redressa dans le lit, le visage figé de stupeur.

"Quoi? Quoi?" demanda Harry inquiet. "Qu'est-ce qu'il se passe?"

"C'est le bébé..."

"Oui? Quoi? Merlin, Draco parle!"

"Je crois qu'il a bougé." Souffla Draco.

"Vraiment?" demanda Harry en posant sa main sur le ventre de son conjoint.

Il ne perçut rien au départ. Puis soudain, il le sentit. C'est presque imperceptible pour lui, mais à en croire la tête de Draco, lui l'avait bien senti. Un sourire nié illumina son visage, mais une question gâcha sa bonne humeur, le poignardant en plein coeur.

Est-ce qu'il aurait ressenti ça lui aussi? Est-ce qu'il l'aurait senti bouger cet enfant qui ne grandirait jamais?

Une larme coula le long de sa joue, puis une autre.

"Harry?" l'appela Draco, inquiet.

Il était cependant incapable de parler. Sa poitrine se compressait avec force, bloquant l'air qui se trouvait dans ses poumons. Il fut pris d'incontrôlables tremblements, sa respiration était secouée de sanglot silencieux. Il avait mal, si mal. Il savait qu'il avait fait le bon choix, qu'il n'y avait pas d'autre solution, pourtant en ce moment même, il ressentait comme un vide immense dans son coeur. Un trou béant et froid.

Deux bras puissants l'encerclèrent pour l'appuyer contre un torse ferme. Alors les sanglots silencieux devinrent déchirants, arrachant le silence apaisant de la chambre telle des griffes acérées. Cela dura un court instant. Tout juste dix minutes. Dix minutes qui semblèrent des secondes pour Harry, ayant perdu toute notion du temps, noyé dans son chagrin. Dix minutes qui semblèrent durer des heures pour Draco qui avait très bien compris d'où venait la douleur de son partenaire. Il le serra avec force, battant rapidement des paupières pour empêcher ses propres larmes de couler. Il devait se montrer fort pour lui. Mais c'était dur de ne pas s'écrouler quand on se pensait fortement responsable.

"Désolé." Finis par dire Harry d'une voix enraillée après que la crise soit passée.

"Non, ne le sois pas. C'est moi qui devrais l'être."

"Ça ne sert à rien de ressasser tout ça, Draco. On a été négligent et on en a payé le prix. Je ne regrette pas mon choix, mais au fond, je crois que j'ai quand même souffert de la décision que j'ai prise. Et au lieu de pleurer dès le départ, j'ai voulu camoufler ma peine. Ça n'en a été que plus douloureux quand elle est vraiment sortie. Un peu comme une plaie qu'on ne désinfecte pas immédiatement."

Draco cajola Harry toute la nuit, allant même jusqu'à lui faire tendrement l'amour. Tout était lent et langoureux. Aucun geste brusque. Juste des coups de reins qui le pénétraient en douceur. Et Harry le laissa faire. Lui qui aimait quand il était possessif et brutal accepta sa tendresse. Car elle lui faisait du bien. Car il savait que cela aidait également son amant à se sentir mieux. Il ne le lui dirait pas, mais Draco avait pleuré en lui faisant l'amour. Il avait laissé évacuer sa peine dans ce moment de pure ferveur. Mais Harry ne lui avait pas dit. Il s'était juste contenté de le serrer un peu plus entre ses bras, s'enroulant autour de lui comme du lierre autour d'un arbre. Il s'enroula autour de lui pour lui montrer qu'il ne le lâcherait pas. Jamais. Et même quand ils eurent joui tous les deux, même quand le sommeil les gagna, il ne le lâcha pas, gardant son corps contre le sien.


Le temps reprit son cours pour les deux hommes. Draco dut arrêter d'aller travailler avant la moitié de son sixième mois, les trajets par cheminette et transplanage devenant trop dangereux pour le bébé. Cela ne l'empêcha pas de se faire livrer ses dossiers à domicile et de traiter ce qui pouvait l'être de chez eux. Harry le surveillait de près, faisant attention à ce qu'il n'en fasse pas trop.

Il était d'ailleurs un peu trop sur son dos au gout de Draco. Celui-ci était frustré par la situation et Harry pouvait à plusieurs reprises l'entendre grogner "Mais quelle idée stupide j'ai eu de vouloir faire un gosse!" ou alors "faites des gosses qu'ils disent! ça se voit que ce n'est pas eux qui les portes!" ou encore, "Le prochain qui me demande si j'allaiterais ou si tu boiras mon lait je le décapite!".

Celle-ci faisait toujours rire Harry. Il se demandait comment les gens pouvaient avoir des pensées aussi bizarres.

Un matin durant le septième mois, Harry fut réveillé en sursaut par le hurlement de Draco. Il mit un temps à bien comprendre qu'il n'avait pas rêvé, son sommeil engourdissant encore son esprit. Il s'était ensuite dirigé précipitamment vers la salle de bain pour trouver Draco assis sur le rebord de la salle de bain, la tête enfouie dans les mains.

"Ça y est." Souffla-t-il comme réponse à la question de Harry. "Mais bijoux de famille ont disparus. Je ne suis plus qu'un semi-homme."

Harry l'avait regardé avec de grands yeux ronds, avant de partir dans un fou rire monumental. Le genre que vous n'avez pas souvent et qui vous laisse hors d'haleine. Puis il avait demandé à Draco de lui montrer.

"Hors de question, Potter!" s'était-il écrié. "Tu ne m'approcheras pas tant que j'aurais cette horreur entre les jambes."

"Oh, aller! Ce n'est pas tous les jours que je pourrais voir une telle chose. S'il te plait." Insista-t-il devant l'air buté de son partenaire. "Je te laisserais me mettre cet énorme gode que tu as acheté. Tu sais, celui qui est relié à une ceinture à code pour pas qu'on ne puisse pas l'enlever."

Les yeux gris de Draco se voilèrent soudain d'une lueur perverse. Il le regarda un long moment, semblant peser le pour et le contre avant d'accepter l'offre de Harry.

"À une condition." Déclara-t-il cependant.

"Laquelle?"

"Je te mets d'abord le gode et ensuite tu regardes."

"Marché conclut."

Ils s'étaient alors dirigés vers le lit où Draco avait préparé minutieusement son conjoint. Le sex toy était vraiment gros. Une fois la ceinture mise et scellée, Draco s'allongea à son tour sur le lit et laissa Harry lui enlever son bas de pyjama. Il était complètement gêné par la situation. Il détestait le corps féminin et l'idée que Harry apprécie un peu trop ce nouveau côté de lui, l'angoissait.

"J'avais oublié à quel point ça pouvait être beau." Souffla Harry, son regard posé sur le vagin de Draco.

"T'y habitues pas trop, il ne risque pas de rester."

La réplique fit rire le jeune homme.

"Bon, tu l'as assez regardé comme ça." Déclara Draco en voulant se relever.

Une main ferme sur sa hanche l'en empêcha. Draco écarquilla les yeux, choqué, lorsqu'il sentit une brise fraiche caresser cet endroit de son anatomie.

"Ha-Harry?!"

"Laisse-moi en profiter un peu." Chuchota ce dernier en s'approchant un peu plus de l'entrejambe. "Je te promets que tu vas aimer."

Et avant que Draco ait pu répondre, une langue lécha son intimité sur toute la longueur. La caresse se répéta encore et encore. Il ne banda pas. Il ne le pouvait plus. Mais bordel! S'il avait eu une bite, sûre qu'elle se serrait dressée tellement c'était bon.

Ce le fut d'autant plus quand Harry suçota un point encore plus sensible à l'orée du vagin. Draco ne se retint pas, il cria son plaisir avec force, ses mains allant s'agripper en de forte poigne dans les cheveux de Harry.

Dans un sursaut de lucidité, il se rappela que son partenaire portait le jouet qu'il avait acheté il y a peu. Si Draco l'avait choisi, c'est parce qu'il pouvait se mettre à vibrer grâce à une petite télécommande qu'il avait subtilement cachée sous son oreiller. Il attrapa le petit boitier pour lancer les vibrations.

"Oh... Merlin." Gémit Harry en sentant le gode malaxer ses chairs.

Il se redressa, sa bouche badigeonnée de mouille, et lança un regard faussement furieux à Draco.

"Tu t'es bien caché de me dire qu'il pouvait faire ça!"

"Et toi tu devais juste regarder. Tu vois, mon chéri, on est tous les deux bon menteur." Susurra Draco fier de lui.

"Tu comptes le laisser vibrer combien de temps?"

"Jusqu'à ce que tu n'en puisses plus. Ça sera ta punition pour avoir osé faire ce que tu as fait!"

"Très bien. Dans ce cas, quitte à être puni autant que j'aille jusqu'au bout."

"Quoi? Qu'est-ce que tu... AH!"

Harry venait de remettre sa bouche sur le clitoris, l'aspirant avec force. Il décida qu'il ne serait certainement pas le seul à perdre la tête ce matin. Il glissa deux doigts le long de la fente, récupérant un peu de sécrétion, et alla les porter à l'anus de son amant. Il le pénétra lentement, mais sans interruption. Son autre main ne resta pas non plus sans rien faire. Il la rapprocha de sa bouche et pénétra le vagin de deux doigts également.

Il grogna lorsqu'il sentit le gode vibrer un peu plus fort en lui. Il sentait le désir monter, mais il était hors de question qu'il jouisse tout seul. Il redoubla d'ardeur dans sa tâche suçant encore plus fort le petit bouton, ses hanches frottant son sexe contre le matelas.

Finalement, après une lutte qui dura encore quelques minutes, il jouit sur les draps et Draco dans sa bouche. Il pouvait le sentir se contracter autour de ses doigts tandis que ses oreilles se gorgeaient de ses cris de jouissance.

"Bordel!" s'exclama Draco après un moment.

"Je ne te le fais pas dire." rigola Harry en s'allongeant à ses côtés et son amant lui enleva la ceinture

Il y eut un silence puis Draco demanda:

"Ça te manque?"

"De quoi?"

"De faire l'amour à une femme?"

"Non." La réponse avait été directe, ne laissant aucun doute. "J'ai bien aimé ce qu'on a fait, mais c'est uniquement parce que c'est toi." Il resta un moment sans rien dire avant d'oser. "Et toi?" pour ajouter devant le regard surpris. "Tu n'es pas trop en colère pour ce que j'ai fait? Je sais que tu n'aimes pas le corps féminin."

"Non. C'est vrai que je n'aime pas faire l'amour à une femme, mais là c'était différent. Mais je préfère tout de même te voir sucer ma queue."

Harry rigola des paroles crues de Draco. Celui-ci ajouta juste après:

"Par contre, ne t'attends pas à ce que je te fasse là même chose lorsque tu seras à ma place."

"Pas le moins du monde." Souffla Harry en se collant contre son dos.

C'était le matin, mais ils se rendormirent comme si la nuit commençait juste.

C'est un mois plus tard que Abigaëlle vint au monde. Draco dut attendre pendant douze heures avant que le vrai travail ne commence. Et vu comme il souffrait le martyre, Harry se demandait si c'était vraiment nécessaire d'avoir un autre enfant par la suite. Il n'était pas vraiment sûr de vouloir vivre ce genre de chose. Sincèrement, il plaignait les femmes!

Beaucoup leur avaient dit que c'était le plus beau moment de leur vie, mais à entendre les jurons et voir les grimaces de douleurs sur le visage de son conjoint, celles qui leur avaient dit une telle chose devaient, soit être complètement folle, soit adepte du SM.

"Ça va aller, Draco." Tenta-t-il de rassurer son partenaire.

Il aurait mieux fait de se taire. La prochaine fois c'est ce qu'il ferait!

"Comment ça pourrait bien aller, crétin! J'ai une putain de pastèque qui attend qu'une seule chose, c'est de jaillir de mon utérus par un vagin qui ne fait même pas trois centimètres de long. Comment ça pourrait aller! Même la plus grosse des bites ne fait pas cette taille-là!"

Heureusement qu'ils étaient seuls dans la chambre.

Finalement, on vint le chercher et en moins de trente minutes ses souffrances prirent fin pour ne laisser place qu'à une grande fatigue et surtout, une profonde euphorie. Lorsqu'on plaça leur fille dans ses bras, Draco fut pris d'un fou rire noyé de larmes. Harry les regardait, ému. Sa poitrine était gonflée d'un bonheur qu'il peinait à contenir tellement il était grand. Puis il y tint plus et se joignit à son tour à l'hilarité de partenaire sous le regard également amusé des sages femmes.

Draco put rentrer chez eux trois jours plus tard. C'est dans cette même période qu'il hurla de joie en voyant que ses bijoux de famille étaient revenus!

"Tu sais ce que ça veut dire, Potter?!" demanda-t-il avec un sourire carnassier.

"Tu viens juste de mettre ta fille au monde et tu penses déjà à ça?!"

"Potter, ce n'est pas que je pense déjà à ça. C'est que je n'ai jamais cessé d'y penser." Répliqua Draco en passant un bras autour de la taille de Harry pour venir le coller avec force contre son corps.

Ce dernier se laissa faire, mais râla pour la forme. Pour énerver son partenaire. S'il n'avait jamais cessé d'y penser, que devait dire Harry.

Fin