Nouvelle histoire, nouveau contexte, nouveau concept, mais toujours les mêmes protagonistes principaux. YOUHOU !

Histoire cette fois-ci somme toute plus basique et à n'en point douter, plus courte aussi. Mais le plaisir sera, je l'espère, toujours aussi présent. Aussi bien dans l'écriture que dans la lecture j'entends !

Disclamer de début : L'histoire de base et les personnages appartienne à notre reine à tous, JKR ! Je me contente de mettre en scène ces derniers éléments avec l'aide de mon imagination (parfois assez tordue, mais pas trop ici je l'espère...).

Avant tout, pour bien comprendre l'histoire, un peu de contexte hein ?

La guerre est finie, les éléments du canon sont les mêmes jusqu'au moment fatidique du bilan des morts. En effet, notre Severus national est toujours en vie, ainsi que Rémus Lupin et sa femme, Tonks. Vous l'aurez compris, j'aime bien quand il y a des survivants quand-même (même si je peux pas m'empêcher de laisser certains morts... Désolé ^^' Mais c'est ça la guerre...). Voila, pour le reste, vous verrez avec ce premier chapitre, là pour mettre les bases en place. Bonne lecture. ^^

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Chapitre 1 : Retour à Poudlard

La guerre étant terminée, la paix régnait enfin sur le monde sorcier. Pour certain cela fut le signe de l'entrée dans la vie active, Harry Potter et Ronald Weasley ayant décidé d'entrer dans les rangs des Aurors grâce à leurs statuts de Héros de guerre. Hermione Granger quant à elle, le cerveau du trio légendaire, avait préféré renfiler son uniforme sang et or afin de mener ses études à leurs termes. Il ne lui restait plus qu'une année à faire, celle des ASPIC, soit la plus intense de toute. Mais la jeune fille née dans une famille moldue voulait faire ses preuves et montrer à tous qu'elle avait bien sa place parmi les sorciers. Elle aussi était pourtant considérée comme une véritable héroïne ayant permis la chute du seigneur des ténèbres, mais cela ne lui suffisait pas. La Gryffondor avait bel et bien l'intention de valider tous ses acquis, afin de les mettre plus en avant que son rôle dans la bataille contre le mal.

Ainsi donc, Hermione arriva à Poudlard sous les regards pétillants d'admiration de la plupart des autres étudiants, quand bien même certains avaient eux aussi participé au grand final de la guerre, dans l'enceinte même de cette école. C'était avec une joie immense qu'elle s'assit de nouveau à la table des Gryffondor, accompagnée par plusieurs têtes qu'elle connaissait parfaitement. Elle retrouva donc Ginevra Weasley, la sœur de son meilleur ami et par ailleurs aussi sa meilleure amie, ainsi que Neville Londubat qui était comme Hermione venu terminer ses études courageusement. Peu nombreux étaient ceux qui avaient choisi de revenir pour passer leurs examens finaux, les septième années de l'année précédente ayant eu une validation d'office de fin d'étude de la part du ministère lui-même. Cependant, elle eut la surprise de revoir à sa table les sœurs Patil ainsi que Seamus Finnigan, qui souhaitaient eux aussi valider plusieurs ASPIC dans des buts professionnels précis. Bien qu'ayant participé activement à la guerre, leurs rôles respectifs avaient été bien moins médiatisés et leurs noms n'étaient pas aussi connus que ceux du trio d'or. Pas facile dans ces cas-là d'entrer dans une faculté de recherches pour les unes et dans une école de pyrotechnie pour l'autre sans ASPIC en poche... Même si Seamus avait déjà un véritable talent dans son domaine.

Au niveau du corps enseignant, plusieurs changements avaient eu lieu là aussi. Tout d'abord, la nouvelle directrice n'était autre que Minerva McGonagall, ancienne responsable de la maison des Gryffondor et sous directrice de l'école à l'époque d'Albus Dumbledore. Son poste de Professeur de Métamorphose était revenu à une jeune femme brune et élégante d'une trentaine d'année, inconnue au bataillon, et au nom hispanique : Mlle Sanchez. Le poste de professeur de défense contre les forces du mal avait été reprit par un héros de guerre ayant déjà eu ce poste plusieurs années auparavant : Rémus Lupin. Ce dernier avait été renvoyé, à l'époque où ce travail était encore maudit, par pure discrimination liée à sa maladie. La lycanthropie était en effet très mal acceptée avant qu'il ne prouve, par son courage et sa loyauté, que cela n'empêchait en rien les porteur de ce virus d'être des gens bien. Ainsi, son retour à Poudlard fut acclamé et il eut même le privilège de devenir le directeur de son ancienne maison, celle des lions rouge et or. Pour ce qui était des cours sur l'histoire des moldus, ce fut un ancien étudiant du château qui prit la relève, Justin Finch-Fletcher. Ce dernier avait grandi dans une famille sans pouvoir magique et était donc bien placé pour parler d'eux et de leurs coutumes. Il avait décidé de rejoindre le corps professoral du château suite au décès justement, lors de la guerre, de son entourage. McGonagall en ayant eu connaissance avait ainsi proposé ce travail au jeune homme, afin qu'il puisse faire partie de la grande famille qu'était Poudlard.

Seul un siège était vacant sur la longue table des professeurs dans la grande salle. Celui du maître des potions était vide et pour cause... Horace Slughorn qui avait repris son ancien travail deux années consécutives avait fini par retourner à la retraite une seconde et dernière fois. La guerre l'avait usé et il décida alors de partir se reposer au soleil. Il l'avait bien mérité après tout. Bien entendu, la directrice de Poudlard avait tout de suite proposé un nouveau nom à ce poste, mais cela n'avait pas fait l'unanimité au sein du ministère sorcier : Severus Rogue.

Le fameux maître des potions avait été grièvement blessé durant la bataille finale mais avait réussi à s'en sortir de justesse grâce aux soins prodigués par les médicommages de Sainte-Mangouste. Le trio d'or avait donné le signalement du mourant à McGonagall, qui après avoir entendu le discours des trois jeunes sorciers avait compris le rôle de ce dernier dans la guerre. Elle avait donc agi au plus vite, permettant au secours d'intervenir sur lui dès la mort du diable en personne, feu Voldemort !

Ainsi de retour parmi les vivants, la terreur des cachots avait été jugée pour "crime de guerre" avant d'être acquitté face aux discours et au soutien de l'élu lui-même, ainsi que celui de plusieurs personnalités, dont Hermione, Ronald, Minerva et bien d'autre. La plupart des sorciers avaient fini par pardonner à l'espion qui avait combattu dans l'ombre, mais certains autres détracteurs avaient encore une image de lui bien négative et suspicieuse. D'où les réticences que montrait le ministère en somme. Cependant, c'eut été mal connaître McGonagall que de croire qu'elle laisserait le choix à des "ronds de cuir" dans leur tour d'ivoire, qui n'eurent d'autre possibilité que d'accepter la proposition de la nouvelle directrice.

Mais alors pourquoi la chaise était encore vide ? Et bien tout simplement parce que le principal intéressé n'avait pas encore donné de réponse lui-même... Pour autant, Minerva n'avait fait d'offre à personne d'autre pour devenir enseignant en potions, mais pas que... En effet, elle avait proposé le même nom pour le poste de sous-directeur, ce qui signifiait que le château n'en avait pas non plus pour l'instant.

Hermione savait pertinemment tout cela, l'affaire étant médiatisée depuis plus de deux semaines maintenant. Rogue était sorti de l'hôpital à peu près à ce moment-là et la demande de la directrice avait été officialisée presque en même temps. Cela dit, pour l'heure, personne ne savait s'il finirait par accepter ou non, pas plus qu'on ne savait à cet instant dans quel état de santé était exactement le sorcier. Il n'avait donné aucune interview et avait réussi avec brio à éviter les paparazzi ainsi que ses fan/détracteurs. Vu qu'il ne s'était pas non plus déplacé à son jugement, laissant un représentant le faire à sa place, certain avait même fini par penser qu'il était peut-être bel et bien mort. C'était en tout cas une question qu'avait posé la terrible Rita Skeeter dans la gazette du sorcier au moment de l'officialisation de la demande de McGonagall. La lionne, elle, savait que s'il ne s'était pas rendu à l'audience, c'était uniquement parce que son état de santé ne le lui permettait pas, mais elle n'en savait pas plus. Seul Harry, Rémus et Minerva avaient eu l'occasion de le voir à Sainte-Mangouste, lui confirmant ainsi que ce dernier était bien en vie.

Plusieurs élèves espéraient, plus ou moins secrètement, que l'ancienne terreur des cachots ne revienne pas à Poudlard, surtout à son premier poste. Le maître des potions en question était extrêmement doué dans cette matière mais il ne portait pas dans son cœur l'enseignement de celle-ci... Enfin, peut-être était-ce plutôt l'enseignement tout court qu'il avait en horreur, car lorsqu'il était professeur de DCFM deux ans auparavant, son comportement envers ceux qu'il aimait nommer "les cornichons" n'était pas franchement meilleur.

Hermione Granger, pour sa part, espérait sincèrement le retour de Rogue au commande des cours de potions. Elle n'avait, après-tout, jamais eu autant d'aversion pour ce dernier que ces autres camarades. L'étudiante le trouvait bien entendu un peu trop sévère parfois, enfin peut-être souvent finalement... Surtout vis à vis des Gryffondors en faite, mais elle avait toujours été fascinée par cet homme sombre et intelligent. L'érudition de Rogue, surtout dans le domaine des potions, passionnait littéralement la jeune femme. Et puis, c'était un héros lui aussi, de l'ombre certes, mais tout de même. Il méritait la reconnaissance de ses pairs, ainsi qu'une seconde chance.

Quoi qu'il en fût, le repas de reprise des cours se passa dans la bonne humeur. Bien sûr, les stigmates de la guerre se faisaient encore sentir par ci par là, les élèves ayant tous perdus un ou plusieurs proches, une ou plusieurs connaissances. Cependant, comme le disait le vieille adage, le spectacle devait continuer, et il continua. La vie suivait son cours. Le château en lui-même en était la représentation parfaite. Presque entièrement détruit quelques mois auparavant, il était déjà rutilant, la magie des pierres et des lieux ayant aidé à la reconstruction de l'école en elle-même.

Ce fut, en tout cas, dans ce contexte qu'Hermione eut été promue "préfète en cheffe", ce qu'elle avait toujours rêvé de devenir. Ce fut la consécration suprême pour cette née moldue qui voulait tant être reconnue pour son travail et son mérite. Son homologue masculin fut Belby Marcus, un élève de Serdaigle à l'air toujours nerveux mais très bon élève et surtout très assidus dans ses études. Beaucoup aurait pensé voir Drago Malfoy dans ce rôle, mais le jeune homme qui était revenu passer ses ASPIC avait commis beaucoup trop d'erreurs avant de se rendre compte du camp qu'il devait choisir. Le trio d'or avait pourtant, là encore, choisi de défendre le blondinet et sa mère, sans qui Harry serait mort par deux fois. Mais il fallait laisser du temps au monde sorcier pour pardonner les mauvais choix de l'adolescent, dont le père avait été envoyé à Azkaban. C'était un coup dur pour le jeune homme et Mme Malfoy qui semblaient toujours tenir à l'ancien mangemort et même Hermione se sentait triste de cette situation. La prison n'était pas un lieu anodin, elle avait conservé sa mauvaise réputation malgré les changements apportés à cette dernière depuis le soulèvement des détraqueurs, anciens gardiens maléfiques des lieux.

La première semaine passa ensuite à une vitesse folle. Assise sur son lit, la préfète en cheffe lisait un livre sur la métamorphose tout en caressant Pattenrond, son demi-flaireur adoré. La boule de poil rousse ronronnait sous les attentions de sa maîtresse, se blottissant contre ses jambes. Puis, le réveil de cette dernière sonna 22h. Elle ferma son bouquin et dit doucement à son familier :

- Il est l'heure de ma ronde, je vais devoir me lever.

Suite au grognement mécontent du semi-chat, elle sourit :

- Aller, ne t'en fais pas. Je vais revenir d'ici une heure ou deux grand maximum. Tu n'as qu'à me chauffer la place dans le lit.

Elle déposa un bisou sur le haut du crâne de l'animal et se leva. Elle considérait ce dernier comme un membre de sa famille et partageait beaucoup de chose avec lui, surtout depuis qu'elle avait enfin pu le récupérer après la guerre. C'était la famille Weasley qui s'était occupé de lui pendant l'absence de la jeune femme, les parents de cette dernière ayant déménagé après avoir oublié l'existence de leur fille... Hermione s'en était voulu pendant toute l'année où elle avait dû leur changer leurs mémoires, mais elle s'était rattrapée en leur rendant leurs souvenirs dès qu'elle l'eut pu. Ils avaient déménagé en Australie quand la lionne les avait enfin retrouvé pour leur lancer le contre-sort. Ainsi eurent-ils la surprise de voir sur leur palier, un jour ensoleillé du mois d'août, une fille qui leur ressemblait beaucoup. Heureusement, une fois leur souvenirs revenus, leur joie avait été si grande d'avoir de nouveau leur princesse dans leur vie qu'ils ne lui en voulurent pas. Cela avait été pour leur sécurité après tout.

Sur ces pensées réconfortantes, elle laissa donc sa peluche vivante adorée dans son lit et sortit pour effectuer son tour dans les couloirs du château. C'était de son rôle de préfète en cheffe que de vérifier le respect du couvre-feu par ses pairs, au moins deux fois par mois. Un professeur était alors affecté au même poste de nuit, tournant cependant dans des ailes différentes de Poudlard. Elle allait ainsi, cette nuit-là, devoir retrouver Mme Bibine, qui enseignait le vol sur balai, une fois leurs rondes respectives terminées.

A minuit, durant ce fameux débrief, Hermione expliqua alors avoir retiré 20 points au total à deux étudiants perturbateurs, un de Poufsouffle et un de Serdaigle, qui se bécotaient dans une salle de classe vide. Vers minuit et quart, la jeune femme reprit la direction de ses quartiers privatifs. C'était l'un des nombreux avantages à être préfète en cheffe. En chemin cependant, elle entendit un bruit dans l'un des couloirs adjacent à sa route. Elle soupira alors, fatiguée. Ce n'était apparemment pas encore l'heure pour elle de rejoindre sa boule de poil dans son lit douillet.

Hermione se dirigea alors en direction du bruit qu'elle avait entendu mais ne trouva rien de prime à bord. Elle passa sa main dans ses cheveux, se grattant la tête d'un air perplexe :

" Et bien... J'ai dû rêver ! Ou alors je deviens folle à force de rester éveillée. Moui, ça doit-être ça. Aller, au lit Miss..."

Elle n'eut pas le temps de finir le fond de sa pensée qu'en se tournant, elle rentra en collision avec une grande masse noire qui termina sa phrase pour elle, en grognant de mécontentement :

- Granger ! Ne vous a-t-on jamais appris à faire attention où vous mettez les pieds ?

La préfète en cheffe se figea un instant à l'entente de la voix grave qui venait de la houspiller. Devant elle, une foultitude de boutons noir sur un vêtement noir lui faisait face. Elle releva lentement la tête et tomba finalement sur un visage familier, qu'elle n'avait pas revu depuis ce qui lui semblait être des millénaires :

- Pro... Professeur... Rogue ? C'est bien vous ?

- Par Salazar, je vous croise et à peine une minute après, vous commencez déjà à poser des questions... Soupira l'Homme devant elle qui se pinça alors l'arête du nez. Question somme toute très stupide de plus ! Auriez-vous perdu la vue pendant la bataille finale ? A moins que cela ne soit une partie de votre intellect surdéveloppé qui ait pris la fuite ?

Aucun doute n'était permis, c'était bel et bien lui... La dernière fois qu'elle avait vu Severus Rogue, ce dernier se vidait de son sang et était mourant. Aujourd'hui, il était devant elle, droit comme un "I", fidèle à lui-même et à ses sarcasmes de mauvais goûts. Les larmes commencèrent à emplir ses yeux couleur whisky et sans plus réfléchir, sans même comprendre son geste, elle serra son professeur contre elle :

- Évidemment que c'est vous ! S'exclama-t-elle en un sanglot, tout en resserrant son étreinte sur Rogue. Vous êtes revenu vivant !

Severus se tendit et se figea sous l'effet de la surprise. Il regardait maintenant son élève pleurer contre sa redingote sans savoir comment il devait réagir. Une chose était certaine, il ne supportait vraiment pas ni les pleurnicheries, ni les contacts physiques avec les autres êtres humains... Pourtant, il ne repoussa pas violemment la jeune préfète et se contenta de dire, sur un ton plus las que mauvais :

- Dégagez de mon chemin au lieu de vous moucher dans mes vêtements ! Et bien sûr que je suis vivant, on ne m'en a pas laisser le choix !

Hermione relâcha son professeur, rougissant légèrement au passage en se rendant compte de son geste, puis elle renifla en tentant de calmer ses larmes. Il aurait pu la faire valdinguer d'un simple geste du bras mais il resta là, à la regarder de haut avec un regard moins effrayant que dans les souvenir de l'étudiante :

- Je suis désolée... Finit-elle par articuler. C'est juste que...

- C'est juste que vous êtes trop émotive Granger ! Maintenant, fichez-moi le camp !

Dit-il en lui tendant tout de même un mouchoir. Pourquoi fallait-il toujours que les gamines chialent aussi vite ? Et pourquoi n'avaient-elles jamais de mouchoir sur elle, les forçant à renifler de la sorte ? Il secoua la tête et reprit enfin son chemin après qu'elle l'ait remercié succinctement pour le bout de tissu. Il était presque arrivé au bout du couloir quand Hermione sourit légèrement et dit d'une voix un peu plus claire, les sanglots ayant cessés maintenant :

- Je suis contente de vous revoir Professeur. Sincèrement contente.

Elle lui sembla qu'il avait ralenti, presque prêt à s'arrêter pour se retourner face à elle, mais elle avait dû se fourvoyer. Sans même répondre, il disparut au détour du corridor. La préfète se retourna alors pour reprendre son chemin, quand elle entendit un miaulement dans la direction qu'avait pris le sombre sorcier. Il devait probablement avoir rencontré Miss Teigne, la chatte de Rusard, le concierge. Ne souhaitant pas rencontrer ce dernier ni même la peste à quatre pattes, elle rentra rapidement dans ses propres quartiers. Une fois sur place, elle se changea tranquillement pour se mettre en pyjama et sauta presque sur son lit, de plutôt bonne humeur maintenant, sans vraiment savoir pourquoi revoir l'ancien espion l'avait tant chamboulé. Pattenrond s'envola presque au plafond quand sa maîtresse atterri sur le matelas et grogna contre cette dernière qui rit en voyant son familier la disputer :

- Tu vas t'y mettre toi aussi ? Aller, viens là !

Elle le prit alors dans ses bras et s'allongea avec lui. Le demi-flaireur montra son mécontentement encore un instant, mais la sang et or ne le lâcha pas, toujours souriante. Il finit par se résoudre à accepter son sort et s'endormit avec son humaine. La nuit fut courte, mais très calme et apaisante.

Le lendemain matin, la préfète se réveilla avec Pattenrond avachit de tout son long à ses pieds. Quand elle bougea légèrement, ce dernier leva la tête et se mit à ronronner en allant réclamer des câlins. Après cet instant tendresse, Hermione se leva à son tour, se doucha et s'habilla simplement avec son uniforme scolaire. Elle n'était pas vraiment du genre à passer des heures devant sa glace, elle ne se maquillait pas et se coiffait les cheveux en vitesse, de manière à les dompter un peu. Ces derniers étaient bien plus disciplinés maintenant qu'elle avait grandi, mais ils restaient épais et les coiffer de façon stylisé lui prendrait bien trop de temps pour pas grand-chose.

Avant de sortir de sa salle de bain, elle contempla cependant son reflet dans le miroir un instant, ce qu'elle n'avait pas l'habitude de faire. Elle se trouvait bien changée depuis la fin de la guerre. Elle avait repris un peu de poids et de couleurs, ce qui n'était pas pour lui déplaire, cependant la jeune femme continuait de se trouver bien fade par rapport aux autres jeunes filles. Surtout en comparaison de sa meilleure amie, toujours pimpante et d'une beauté naturelle incroyable, mise en avant par sa chevelure rousse impeccable. Pas étonnant qu'Harry soit tombé fou amoureux de la cadette des Weasley ! Hermione, elle, n'attirait pas vraiment les regards vu sa banalité. Oh, il y avait bien eu Victor lorsqu'elle avait 15 ans. Et Cormac qui lui avait fait des avances bien lourdes à ses 17. Mais la préfète ne s'était jamais vraiment sentie belle à leurs yeux. Encore moins face à ceux de son ami Ronald d'ailleurs, qui avait la fâcheuse tendance à carrément oublier qu'elle était une femme. Pendant un temps, elle avait pourtant espéré plus que de l'amitié avec le rouquin, mais la lionne s'était très rapidement rendu compte qu'il n'était qu'un frère pour elle.

Sur ces pensées plutôt moroses, elle secoua la tête et se força à retrouver un léger sourire. Après tout, elle valait mieux que ça non ? Les garçons étaient une perte de temps, les livres et les cours ça c'était important pour son avenir ! Et elle allait enfin en ravoir dans l'une de ses matières favorites : les potions. Ses réflexions se dirigèrent d'elles-mêmes vers le Professeur Rogue, faisant réapparaître plus franchement son sourire. Premièrement parce qu'elle allait de nouveau avoir de véritable cours dans l'art rigoureux de la préparation des potions, pas comme avec Slughorn, mais aussi parce qu'elle devait se l'avouer, elle était soulagée que l'ancien espion ai survécu. Hermione ne s'en serait probablement jamais remise si ce dernier avait perdu la vie devant elle, sans jamais pouvoir le remercier pour son rôle si important dans la guerre. D'ailleurs, elle se promit de le faire quand elle le pourrait.

Se dirigeant vers la grande salle, le cœur joyeux, elle retrouva bien vite Ginny et Neville à la table des lions. Elle s'installa à leur côté en les saluant chaleureusement :

- Bonjour bonjour les amis !

- Salut 'mione, répondit la rousse en souriant, tu m'as l'air de bien bonne humeur ce matin ?

- Parce que je ne le suis pas d'habitude ?

- Oh si, mais tu es moins bien réveillée habituellement. Se permit d'intervenir le jeune Londubat en haussant les épaules.

Il était vrai qu'Hermione n'était pas ce que l'on pouvait appeler : une personne matinale. Il fallait dire aussi que ses nuits étaient souvent très courtes à cause du stress, que ce soit pour ses études ou par rapport à ses responsabilités en général. Elle conserva tout de même sa bonne humeur et se contenta de remplir son assiette :

- Eh bien, disons que j'ai simplement passé une nuit reposante et que je suis plus motivée que jamais.

- Motivée pour faire quoi au juste ? Demanda Ginny intriguée.

- Pour reprendre enfin les cours de potions pardi !

- De quoi tu parles 'mione ?

- Oh c'est vrai ! Je ne vous ai pas dit. J'ai croisé le Professeur Rogue hier, donc nous allons ravoir des cours bientôt, je suppose !

La préfète avait dit cela comme s'il s'agissait de la meilleure nouvelle de tous les temps, jusqu'à entendre un bruit métallique qui lui fit tourner le regard. Neville venait de lâcher ses couverts dans son assiette et avait considérablement pâli :

- Pa... Pardon... Bégaya-t-il alors.

- Rhô Neville tu ne vas pas me dire que tu as encore peur de lui... Soupira Hermione, presque exaspérée.

- Non... Non pas du tout...

- Tu mens très mal. Enfin bref, de toute les façons tu t'en moques, tu n'as pas repris ce module.

Devant le silence de son ami, la préfète fronça les sourcils et demanda, surprise :

- Tu as repris potions ?

- Eh bien... L'école de botanique dans laquelle je veux aller demande à ce que les ASPIC de potions soient validées au moins avec un "acceptable"... Je... J'ai donc repris ce module en pensant que Slughorn nous donnerait les cours...

- Je comprends mieux alors, dit Hermione en levant les yeux au ciel.

Ginny ne put retenir un rire et finit par dire, amusée :

- Le grand Neville Londubat, qui a tenu tête au seigneur des ténèbres le jour de la bataille final et qui a, en décapitant un horcruxe, permit la victoire de cette dernière, tremble devant un simple professeur ! Non mais c'est énorme !

Hermione sourit amusée, mais ne se permit pas de rire devant la mine renfrognée du héros froussard. Elle lui tapota gentiment l'épaule :

- Ne t'inquiète pas... Ginny et moi nous seront avec toi lors des cours. On te protégera !

Cela n'eut pas réellement l'air de rassurer beaucoup le jeune homme, qui esquissa tout de même un sourire reconnaissant à la préfète en chef. Puis, quelques minutes à peine après que Neville ait recommencé à manger son petit déjeuner, la grande salle se fit très silencieuse. Intrigués par ce changement soudain de niveau sonore, les trois Gryffondor levèrent la tête comme l'avait fait la quasi-totalité de la salle à manger collective. Il ne fallut guère longtemps à Hermione pour comprendre ce qui se passait, cette dernière constatant que le professeur Rogue venait de faire son entrée, accompagné par la directrice.

Comme à son habitude, il semblait froid et distant, ne se préoccupant aucunement des centaines de regards pointés sur lui. Il s'assit à la droite du gros fauteuil directorial qui eut été le sien l'année précédente dans des circonstances bien sombres. McGonagall, souriante aux éclats, resta debout et profita du fait que toute l'attention était braquée sur eux :

- Eh bien, je constate que je n'aurais pas à faire la grosse voix pour obtenir le silence aujourd'hui. Tant mieux ! S'amusa-t-elle à pointer. Comme vous l'aurez constaté, nous avons l'immense chance de voir enfin la dernière chaise de cette table occupée. Je n'ai pas à vous présenter votre nouveau sous-directeur et professeur de potions. Vos cours dans cette matière commencerons d'ailleurs dès aujourd'hui. Les plannings ont été modifiés et sont disponibles dans vos salles communes dès à présent. Je vous laisserais donc aller vérifier ces derniers après votre petit-déjeuner. Sur ce, vous pouvez reprendre le repas, c'est après tout, le plus important de la journée ! Bon appétit.

Sur ces derniers mots, Minerva se rassit pour commencer elle-même son repas. Severus n'avait, lui, pas daigné faire de discours, pas même une phrase ne sortit de sa bouche. Il se contenta de discuter distraitement avec Rémus qui était à ses côtés. Les deux anciens ennemis d'écoles s'étaient plus ou moins rapprochés après la bataille, tous deux ayant côtoyés Sainte-Mangouste et son service de rééducation magique en même temps durant une période. Et puis, Lupin était reconnaissant envers Severus de continuer de lui fournir la potion tue-loup tous les mois, ce qui les avait rapproché d'autant plus.

Hermione n'avait toujours pas recommencé son repas, trop occupée à observer l'homme en noir qui semblait ne jamais avoir retiré son masque d'espion. Ce fut un coup dans le bras qui la fit tourner la tête en direction de Ginny :

- Aie, ça fait mal ! S'exclama-t-elle alors en se frottant l'endroit douloureux.

- Je te parlais je te signale. Et tu devrais me remercier de t'avoir fait reprendre pied avant que quelqu'un ne se rende compte du regard tendre que tu portais à la terreur des cachots.

- Le quoi ? Mais tu divagues Ginny !

La rousse ricana devant l'air outré de son amie, pendant que Neville se contenta de regarder les deux filles avec la décence de garder le silence. Ginevra reprit alors la parole en souriant :

- Oh ça va, je plaisante ! Cela dit, si tu avais continué d'observer comme ça notre nouveau sous-directeur, cela aurait été gênant, crois moi. Enfin bref, je disais donc que j'avais besoin de ton aide pour faire les affiches de recrutement pour l'équipe de Quidditch ! Est-ce que tu serais d'accord ?

- Bien entendu que je le suis. Que voudras-tu que je fasse ?

- Que tu trouves un slogan qui déchire ! Et si possible, que tu trouves un sortilège qui permettrait aux flyers de bouger ou de clignoter afin d'attirer au maximum l'attention. Je compte bien devenir la capitaine de la meilleure équipe qu'ai jamais vu Poudlard !

Voyant son amie aussi enthousiaste, Hermione ne put s'empêcher de sourire. La guerre semblait vraiment lointaine quand elle voyait ses compagnons se réjouir de chose tel qu'une équipe sportive et cela lui faisait un bien fou. Après avoir accepté, la préfète reprit donc son petit déjeuner en participant à divers conversations avec ses camarades, jusqu'à ce qu'elle se sente étrangement observée. Elle tourna alors la tête et vit deux yeux noirs qui la regardaient d'un air sérieux à la table des professeurs. Rapidement après ce contact visuel, Severus Rogue porta son regard ailleurs, laissant ainsi la Gryffondor plus que perplexe et... Troublée ?

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Note:

Premier chapitre de cette nouvelle histoire teriminé.

Ça commence doucement mais surement,

Nos deux protagonistes se retrouves donc à Poudlard.

Qu'est-ce qui vas changer cette année du coup ?

Commentaires de ma courgette :

Pas facile dans ces cas-là d'entrer dans une faculté de recherches pour les unes et dans une école de pyrotechnie (Oula il veut vraiment finir cramé lui mdr) Visiblement oui XD Mais c'est ça qui est drôle non ? MDR

Son poste de Professeur de Métamorphose était revenu à une jeune femme brune et élégante d'une trentaine d'année, inconnue au bataillon, et au nom hispanique : Mlle(Chorizo...mmh oui pardon) Alors y'a de l'idée hein… Mais non ! XD

cela n'empêchait en rien les porteur de ce (corona)virus d'être des gens bien (Oui oui, bien à l'aise pour bouffer des gosses). C'est pas un peu trop tôt pour faire une blague la dessus ? Nan je déconne, bien sûr qu'il faut en rire déjà ! Quand au bouffeur de gosse, c'était Fenrir, pas Rémus. Et ils sont pas tous psychopathes hein ? XD

Devant elle, une foultitude (MDR) Oui j'aime bien ce mot et alors ? XD

(Le Zizi de ) Severus se tendit et se figea sous l'effet de la surprise. Et ça recommence ! XD